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Full text of "L'ami de la religion et du roi: journal ecclésiastique, politique et littéraire"

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FBOM THÉ BEQtJ^T OF 

JOHN HARVEY TEEAT 

OF LAWRENCE, MAS9. 
GLÂSS OF 1S42 



1flr<JutM&' nu31' •&• •vl^ ■wit ^(tf* ^JB^ '>w' iJffl^*A*iifl^>A>kA>>^a*>4ft*^^ 







B.ei; ■>'* " 



L'AMI DE LA RELIGION 



/<- 



. ET DU ROIr 

JOURNAL ECCLÉSIASTIQl^B,, 
POLITIQUE ET LITTÉRAIRE.^ 



iii---, 



ïl» 



f^idete ne ^uis vos decipiat per phiîosophiata 
. , et inarwm fatlaciam^ Colûss. II, 8. 

Prenez garde qu'on ne vous séduise par les faux 
raisoonemens jd'aoe irâinc pliilosopliie. 

\AllNALE8 CATHOLIQUES. 

TOME QUARANTE-QUATRIÈME. 

Cliaque vol. y francs et 8 francs franc de port. 




'S/ 




A PARIS, 

CbczAtlr. Le Clleie et compagnie;. Imprimeurs de N. S. P. le PAPE 
eti (le Msi^-rArdi^véque de Paris, quai de? Augustins, n». 35. 



M. DCCC. XXV. 



■nvaid OéOê» bUMéay 

j«ei4u»a TABLE 

'rreatfaod 

- DUQUARANTE-QUATRIÈMEVOLUME. 



1 ASTORALE de M. Tarchcvêque cle Rouen. Pages i cl 49 
Mort et obsèques de M. de Boulogne. 8 et 25' 

Discours de-M. de Lacaze sur les coinraunaulés religieuses. 9 
Missions de France. 10, 57,^6, 168, 271 et 33o 

Notices sûr des ecdësiasliques. 10,57, 199, 214, 235 ei 2Î0 
Notices suV des laïcs. . 16, 126 et 1^5 

Discours de M. d'Hermopolîs 5ur le budget du clergé. 17 
Lettres pastorales, Mande mens. 25, 40» 4*»6^j 75, io5, 
' 121, i5o, i65, i85, 1^7, 200, 201, 
233, 249 , 329, 346, 347, 39T. cl 40-^ 
» Ëmancîpalion des catholiques anglais. 27 et 76 

Discours de M. de Be'rlhier sur le budget du clergé, 33 

Sacre d'éyéque. 4^ 

Missions étrangëres. ' , 4^- 

Discours de M. de Marcellus sur la loi d'indcmnilé. 48 

BaptêoK's des juifs. ' ' 55 et i99 

Présens du Pape aux Princes de la famille royale. 55 

Ordinations. 
Belrailes. 

Assemblées de charité^. 
premières communions. 
Confirmations. 

Sur le monument de'Charrelte à Legé. ' 
Sacre du Roiel céi^émonies à Rpims. 81, io3, lo4 » 120 et i65 
Lettre de M ré\rq»c de Bab^lone. 84 

Guérisnn<i du prince de Hohenlohe. 90, 33 1, 36i et 4io 

Sur une lettre de Fénélon à. Louis XÏV. 1)5 

Sur la multiplication des mauvais li\*res. 97 

llépon^cs à des journaux. . 107, i36,^ i84, 212, 232, 252, 
266, 279, 280, 3i2, 343, 356 et 359 
Mémoires historiques sur les affaires ecclésiastiques, 1 1 3 
Procession^ du jubilé à Rome. \i^ 



56 


.85 


et 


266 


)6, 


214 


et 


3.5 




70 


et 


36o 


7" 


,85 


et 


3i5 




7» 


et 265 








-75 



-.t 

(3) 

Pi'ocessîoBs de la F©l«-Dîeu- Pag^ n8 , 147 et aSi 

Lettre du Rot au« évêques. ' 119 

Histoire deJiené (TAnpu. i^6 

Poësiesf »ur le sacre. 127^1208 

OE livres complètes de M as sillon, 129 

Êntre'e du Roi à Paris. • ' i33 

Considérations sur le sacre sous le, rapport du duel, 1 35 
Sur le Concordai avec la Bavière» ' i39 

Dissertation sur la sainte ampoule > par Pioche. i4.4 

Histoire des projets pour la réunion d^s' communions chré-^ 
tiennes. - . i45 

Voyage de, M. l'archevêque de Paris en Italie. 149, '9^1 , 

Rapport de M. le duc de Brissac sur le budget. i56' 

Véritable esprit de V adoration du Sacré-Cœur de Jésus. 1 59 
^Mémorial de V Ecriture saii^te , par M. Jolly* ' 100 

Sur Ici chanoine Rossi. 1^9 

Discours de M. de Marcellus sur le budget du clergé. 172 
P'ie de saint François d* Assise , par Je P. Chalippe. 177 
Béatifications. ' 182, 245 et 295 

Fêtes pour le sacre, à Rom-e. ' ' i83 

Sermons du P. Lfenfant. 188 

Sur un e'cril d'un protestant contre la réforme. igS 

Décret de Pie Vil relatif aux indulgences. ft)7 

Sur la maison de Sa iiU- Lazare. 198 et 9.!^ 8 , 

Voyage en France de JVI. Carrat>d. .202 et 258 

Sur des ouvrages de l'abbé €arrun. ^ 207 et 223 

Dtsoinption de la métropole de Bourges , par M. Rome loi. 

Nomination de M. Séguin des Hofis a l'évêché de Troyes. 212 
^ludos lyriques sur Pindaré, par M. Vincent. 223 

Sur les distributions de L'i société JBiblitiue. 225 

Restauration de Lti science politique , par M. de H al 1er. a/jo 
Instructions pour la première communion , par M^ Méraull. 

241 

Monument de Quiberon.' / ~ 25o 

Essai hisiorique sur Vinjluence de la religion pendant le 

^7', siècle, ., 9.58 

Sur l'église de la Sorbonne. ^ 265 et 406 

Stir M'^^ Man&on. " 268 

A i^êtés du roi des, Pays-Bas. 268 et SgS 



(4) 

Réponses aux attaques contre les Jésuites, par M. Hénrî die 
Bonald. • Pagei^Z 

Sur la défection de quelques catholiques. 3^9. 

lettre sur la chouannerie, par M. Descepeauic. 288 

Nouvelles des missions d'Orient. 289 

Consistoire. . 294 ' 

Dons et legs pieux. • 299 

Séance de l'Acadëmie française* 3o2 

Lettres spirituelles, p9r le P^ Stxria. , îo5 

Association de Saint- Joseph. 3i2 et 379 

, Jnauguratioù de la statue de Boncharops, à Saiql-FIorent. 3i6 
Conversion d*un protestant. ihid. 

Hisloine des Confesseurs des rots , par M., Grégoire. 32 1 

Rétablissement des études ecclésiastiques à la Sorbonne. 3^7 ' 
S,ur un journal anglais intitulé: le Véridique. 35 1 

Avis pour les lettres au prince de Hoheniphe. 335 

Sur un écrit intitulé : les Miracles. * 337 et 390 

Sur les missions protestantes. 344 

Fies des Saints , par M . L'abbé Godescard . 353 

Instruction sur la loi des communautés religieuses. 365 

Notice sur M. de Boulogne. 369 

* Société catholique des bons livres. 3^8 

Lettre sur la liberté de la presse. ^ 3o5 

Lettre d*un rabbin converti, par M. Drach. 399 

Sur un dernier écrit en faveur des Jésukes. ^o\ 

Oraison f'uifèbre du marquis de Bonchamps. 4^9. 



Fin de la Table du quarànte-^quatricme voîunic»^ 



(Santedii4nuii i8a5.y (N». iiaS.) 



L'AMI DE LA RELIGIO 

ET* DÛ ROI. 

laaaaiaigag \f ■ ■ "' '\f' i i i ' ■ .^n i 

Instruction pastorale et Ordonnance de S. A, M^''* Var^ 
ches>éque de Houenj prinuu de Normandie, pour M 
rétablissement de la discipline ecciéèiiutiqtie dans l^ 

CiBTTX Instruction pastorale ^ qui est datée du igmars i8tx5«. 
est étendue et embrasse un grand nombre d^objels. Le prélats 
a cru devoir rappeler aux pasteurs de son diocèse les princi- 
paux djevpirs du iniikislëre ecclésiastique. Persuadé qu il nVst 
Ï»as tant i&éceasaîiDe de faire de notiiveaax réglemens, que de^ 
aîrè exécuter les ancieimes ordonnftnces , Si* Tarcbevéque 
cite particulièrement lea statuts synodaux de ses prédécesseur.*» 
les conciles provinciaux tentas à Kouen , le Rituel du diocèse ^^ 
et les autres nnonumeifis de discipline ecclésiastique qui apnar* 
tiennent à l't^lise dé France ou à TEglise universelle. L In- 
struction pastoirale est conslamment appuyée sur ces autorî* 
tés; elle recommande d'abord aux pt êtres Tobservation du 
décret du concile de Trente qui leur prescrit de porter l'baLit 
^e leur état , et elle défend » sous peine de suspense y de portrri 
même en vojr^ge, des fétemens qui ne seroient pas en noir, 
ou au moins en brun foncé. Elle renouvelle égaletnent \e% 
anciens canons^ qui défendent aux prêtres dé loger chez eux 
diantre femme que leur proche parente, et d'avoir des ser- 
vantes au-dessous de quarante ans. La a^ême mesure a été 
prise récemment par pinceurs évêqties. 

L'Ordonnance traite succeasivement du baptême , de )a 
Tw^XLlP^.Jé'Amid^taR^ligiQneidêLjioi. A 




confirma hdfi» de 4a meftsc, cl^es chapelle» doraestîqiiM , ^9 
offices divins, de la messe paroissiale, de la sanctification des 
Jiinancbet et fêtes, de la cpinmimtoii pascale, du calécbistjâey 
de la prédication, des cas résérvéa, du mariage et ôes fabrt* 
cfues. Ne pouvant rapporter toutes les. dispositions cle llOr-r 
donnance. sût ces .divers points , nous noos botntron» aM 
principales. 

Sur le baptême y TOrdonnance défend de baptiser les «n<- 
Tans à la maison ou de, les ofldoyer sans la permission de 
M. Tarcbevéque. Elle porte que les pères et inères qui difEé- 
rerpient plus de huit jours de faire baptiser leurs en&nB se- 
ront excommuniés |iar le seul fait. On assure que cette dispo- 
sition, qui a excité tant de réclamations , est en usage dans uo 
diocèse voisin , celui d'Evreux*, et plusieurs conciles provin- 
ciaux menlicent d'exceifiintiiticalion les parens qui pais^eroient 
plus de huit jours sans faire baptiser les enfans. L'Ordonnance 
de Bouen défend de recevoir pour parrains ei n^arratnei les 
enfans âgés de moins de quatorze ans, les personiies'coii>7{/^f 
pour ne, point /aire leurs pâques , et ceux qu*on sautoit vivre 
danè V ignorance de ce qn*^un chrétien doit savoir pour^âtre 
sauvé, 

M. lé prince dé Ooï feeémmande a(t« nréirei Teicactiftide, 
le Recueillement et là gravité dans ik célébration d^^sstiints 
Àiy«tères. It ci'nît, «Vec l^lf^il XlV|tt|nV||.g^|)|^;|.|,| itÂtit la 
troisième partie d'une béure pour s*act|uittér convenabtetteent 
des prières et des cérémoti^irs de la messe , et noits ne pouvons 
nous tmpêcjfier et avoue r,éh le prélat, yw*i7 nous sera bivn 
difficile de'^hoits défend/^ d'un sentiment défavorable envers 
tout prêtre gui emploieroit moins de temps à :1a ctUéhration 
du saint suct ifice, he prélat leur donne des avis sur la pro<- 
pireté des églises, stir la bonne tenue de tout ce qui sert au 
Sacrifice, si^r Tordre dans les~ sacristies, etc. Dans Tes chapelles 
domestiques, on n'admettra les dimanches el fêtes que fes per* 
sonnes de ^a maison , et toute permission d'y conserver le saiiji 
sacrement est révoquée; L'Ordonnante recommande aux cu- 
rés de se conformer à l'iiidult de Pie Yll pour la réduction 
*' des fêtes, en hjémè temps elle ordonne de célébrer dans toutes 
«*" les églises la Dite du Sacré- Côéur, celle de saint Vincent de 
- Paul et celle de saint Charles. Cet article a donné lieu' li dos 
-^'% Critiques bien peU réfléchies; on a ertf ou feint de croire bue 
M. l'arcbevéque entendeh qoe ces /êtes seroient; célébrées» et 



(5) 

dmmt^êfêr h piiple , findis que le prtflat né parloît qae de 
ift célébraiton âêni 4es>ëglise9, comme le prouve encore ce 
^'il'Mroit dk précëâeinineiit sur rotMervatioii de Tinflult de 
Pie TU» Suif h ineMe iHiFoîssiaie et la sanctification des dt* 
«Mfidies et. Sites ^ rOrdoanance du 19 mars ra|)|>elle les an- 
4HeQs rîtuelset îtatt^ls, mais rien n'indique qu'elle les remette 
,ifi)cmeftlenienl en vigueur, et elle enjoint seulvment aux pas- 
teurs et confesseurs de veiller k l'observation de« loi» de TE^ 
Kitse. EUe déplore sartoul Foubli du devoir pascal, et |ermiiift 
' cet artid^en disant quV/ co/iwieni que, dans. les grandes pa*- 
veisses surtout, les curés aient un registre qui contienne les 
noois de tous les pareissieus qui n'ont pas fait leurs pâquei» 
Gesmots i7 cornaient kidinaent asseï que M. l'archevêque do 
Rooen ne prétendoit pas iaire aut cuvés un devoir rigoureus 
de la nâesure indiquée ici. . 

Tool ce que le piélat dit aor la prepaiëre communion det 
enfaos et sur le catéchisme e^t |>l«'in de sagesse , et est propre 
à Ffv^iller le sële des curés. L'Ôt'donnance leur recommanda 
de veiller à ee que les nuttres d'école remplissent fidèlement 
leurs devoirs; on ë* assurera^ dit-elle, dlr leurs vrùwipçs reti^ 
Çieux et politiques. Un )<»urnal,,da aa avril, s*esl récrié 
eobjtre cette disposition; et qu'a t->elle donc d'insolite et d'é«* 
tran^.? N^esMl paa naturel que des évéqu<?s n'autorisent que 
des ittattvesqiii respectent la religion et les lots? Si des mai* 
: .ertea d*éçfi)ea. parjkàf ni niai ^e^im religion ^evanl les enfans » 
-«^sll eHoient par hasard leur vanter ïsl révojulion ou leur faire 
jpegrelter la répuiilique ou IVniptre, s'ils leur parloient de 
Bttonaparle avec enthousiasme et des Bourbons avec méprja 
f et m^iM veuille -que le cas ne fût pas chimérique), y. auroit-il 
-donc onehornl>Je injustice à interdire à de tels lio>u mes !*«••• 
jeignetnent deia jeunesse 7 Que vient-on se plaindre ici de 
l'ultra mon I an isme et des Jésuites, que le njêiite journal voit 
^vertouf 7 N'ef^t«il pas clair que cette idée qui le possède truu- 
JUe >sa raison 7. Assurément aucun cure da^s le' diocèse de 
Bouen ne se sera imaginé qu'en le chargeant de veiller .sur les 
prineifi^s mligietix ei politùjfucs its maUres d'écoles, M. i'ar-' 
ctievéque eniend qu-il leur fera faire une profession de foi sur 
Jes libertés gallioanésou sur)esJé<iuites. i)\xi jamais s'est avisé 
de de.mandcr à un niattre d'école son opinion sur de tellea 
matières..^ i . * . 

ii'itisiruciiot det pcétr«i et W prédication aont deux polais 

A a 



( 4 ) 

îtnporUns lur l«iqa«k M. It-pripte Je (Wi mm kle fiirl«iBmfr^ 
Le pieux et zélé prêtai lear reoiontre d*4Mié «Munieré loo^* 
chante quelles sont \ cet egf «d J««if obiî||[atioa»; mems le$* 
cànfurohs tous par kseniraiiles dtiJému^ChHslp dit*4lr, «M 
btèn considérer le ministère quf leur eU eoajié.:.'^.* fi>or^ 
donne aui pasteur^ d'aononcer la parole de ÏHeu k leors pa^ 
rdiniehs les diinaocbes et /êtes. Il yeal ifne^Qonforniéiiimitfi ^ 
Pancien usaae ea videur dan# œ dioeaie et dans loosJes aiH 
très, lès prêtres qiçi seront dani h «vite désignés ^ofcîsaet^ft 
ibos les ans, i^ cohiinencec de raonée piochaine^ «in examen* 
par écrit, doât la forme V la naatière H répocj^ue ^roDt-pvee« 
crites par une ordonnance particulière* Noua ne bd»s^ aivâ-N 
ferons point spr la liste des ças,réservé^j elle ne présente rien 

S^ue 1^ ne trouye dans tou^ les Rituels; faudra- WÂIdoiM: le¥ 
cliéiîgà^ pour ne pas effaroucher les. oreilles délîcales dtf'genà' 
li ne perdissent pas çependani (p^t lîgidee et fort acru^u- 
ui pour eux-mêmes? > 

. Siur ^article du mariage^ rÔrdonnance reeemtaïaAde «ns 
curés « d'enseigner souvent. à leui*s.peroîssiien« -que lo0t<^sia^ 
.i^i^e nuTseloa tes lojs de l'Eglise est nul deyantO^fi'} qoe^ 
fuiyapt lai-AsciD(ine.éla{ilie Mr. léconoie de Trente et obser* 
yée' efK Prende dçpais plus ae jdeu^t ai^çlei t iea fidèleane pett« 
yei^t contracter up yrai n^ariag^ qu'en présence de knr propre 
curé ou d^un prêtre approuyé/pper cet^fet par lui ou pa¥ 
l'ordinaiWi gti ^p £5l|^9«eil|5i^dpli.i|ïlç^^^ 
fitr^s civitsV forains oepuia .4|ue ^es, piisteers^ onl ^u rëwpUt 
librement leurs fon^i:; ions, sont n^l^es aux jreux ift l'Ëglise.y. u t 
Pour expliquer celte panier de l'Ordonnance, il sHfitdeciléV 
le décret au concile ne Trente , qpi luresorit, pour Ja vâKdiië 
'du niariagé, la présence du. propre prêtre. Ce*^ décret a été 
publié en France, il y a. ét^ exécuté depuis pioé de^deux aiè<*> 
cles^Hl n'a p'ù être abrogé par les lois nouvelles. La puissance 
civile a bien , «ans doute , le dfo\t d^ faire aussi des loi»; maés« 
ces lois ne renversent pas.ie$ lois de l!£glise. La loi civile ttir 
le oiairiege a des effets civils^yetlaisse, donc, subsister le déorift 
iu conçue deTrepte. Il e^t vrai que quelques théologiens uii 
|>eu'hardis ont adopte un autre sjsièaie,. et nous avons Ireni» 
;^0mpte 9 il y a quelques années ( t^e >illl , n''^ ao3, iko5 et 
;04^)f d'qn ouvragç.djs M. T., i{jul^fl4ioitÀ»rEglisele poii- 
eetr de faire des lois sur le mariage , èè qui prétendoH que la 
ildliiyjelféj^t&tîen civile «ur; le^enegê e^iit feit lomoer te 



< . (.)5 ) 

aQ^l4|ii«f jurUcpnniUet, et il ê ëtë soulenu fonnelleoiaiit f^r 
/eu. M. Agjer, 4ao8 Mm livre V£m Mariage dans ses rapports 
avec les his françaises^ Moi^ des thëologiei^a plas,Mgff 9nt 
dé^iulo kcet éfjf^4 les Mines doctrines ^ dooi eiteroni ,.ep|ni 
aMjlres » V B^Kumèn. du pouw}ir législatif de VEgfis.e hùr le m^ 
r?Vi^4?„|MrM. rabbéBojef, 1817, in-Ô".; ^i de la Jttrjdicti(¥t 
4ç /'Eglise sur le montrai de mariage, par M. l'ebM L« 
Surne^ j824f in*8^« Nous avoDs rendu compte de Tun et 
i'dutrie écrits dans ce iournal. ;( 

L^Ovdonsaoce exhorte le» cures à ne rîen neiger, pomr 
r^nnenor à leur devoir les personnes qui ne se seroicnt pts 
pi^eseiitées k Té^ise pour ^le inariage. Uenrs noms seront mr 
sccils fur un, registre particulier, q ai sera piréi^ente ii M. Tar^ 
cbevêque dans te» visites pastorales. L^.préUt.dîéclare qu'il 
•era sévère pour les dispenses : les dispenses de bans ne seront 
accordées que pour dès causes légitimes; celles de TA vent et 
du Caréine nôùt dés causes graves! On ne permettra point de 
tnarier penoapilà nuit^ et il est défendu &ox pasteurs de con- 
fcror-le ^sacrement de mariage à ceux qu'ils sîiuroient n'être 
pas suf6iainmetit instruits à de ce qu'ui» cbrétieQ doit savoir 
pour être sauvée, 6ttf qui n*aiiroient pas fait leur première 
co«iQiiiliu»iion>.M^lt'eM'rec6Vn mandé de tenir éxacleiueuL les re- 
gisirps de bapréme , si»ariage et sépulture; et nous ne voyons , 
pas pourquoi, le Co#»fc7i//io/i/te/ sVn eil si fort nUrmé ; nous 
devons lui dire, pour calnicr ses craintes , que loui les .évo- 
ques ont reconHuandë la mcme chose sous Buonâpartei Çt que ^ 
celui^i ne sVh. morft'ra point cKo^ùé. Cet è&e ru pie et cette 
autorité doivent être' de quelque poids aù« jrèux. du cri- 

Sur les fa'briques , KOrdofiiiancfe «é plaint dfe la négligence 
des membre^ qui les cotuposeiit. Dans la plunart des pa- 
roisses, il ny.a pointée bud^ref s dé fabriqués ^ et Tes tréso- 
riers ne rendent point dé comptes; aussi les' églises^ônt dans 
un d^uement déplorable. M. l'archevêque prescrit robser- 
vanceetac^e des lois ,' ordonnances ei regleiuens sdr la ma- 
tière, Le pi'élat'îuge im^'ce/t/ 711e les iniéréts des églises 
sùiei\l cpnfiésrà des personnes connues pour ë^ré san^Joi ou 
sans mœurs, et croit qo*i#ii tel ûhns doit être mis au nombre 
dfs causes graves qui Fauloristni à solliciter la révocation 
des comeils de fabriques composés de telles persounfts. 



(6) •■.' 

L^rdotifianct M terminée par déi con^irî)^ pafenwl» «tni 

Ïtastt^urs sur Tesprit qui doit les •nimèr dans leurs fonçtionf. 
h sont chargés de donner con^toissance aux fidèles des ar- 
'tiélfs qui les concernent spécialement. 

Telle «t. celte Insfruciion" pastorale, o|>îét de sî rives ré- 
elamations. Nous n'avons rien omis d'important , non* n'a- 
' yons rton dissimulé. On jugera si cet ^cte épistopal méritoit 
dVic 1er autant de bruit, et peut-être pensèrà-l-on comift* 
' nous sur I^s causes dé Tespere de soulèvement qui s'est ina-» 
nifésté. Singulier temps que le nôtre, oii tout est perints 
contre Tautorité : et oii on veut quelle sbit mifette et impuis- 
sante; oii Torgueil se révolte contre lar règle jusqu'à ne, pas 
[ aouffrir même qu'on la loi rappelle, et où on eiige sévère» 
ment âes pasteurs tous les ^lB[ié nage mens dont on s affranchit 
.«nyers etii^! Erii tempns ckm sanam dactrinam non sié»ii^ 
■ neHune. 



NOtrVELLKS ECCLÉSIASTIQUES. 

RoMB. Léon XIÎ, ay.int a cœur les intérêts dn tommerce de 
•e« 8uj ts, a réclamé rintérvention de S. M. trèsrchr^tiennf 
poi^r faire respecter lé pavillon pontifical =p»r le$ corsakes de 
fa régence d'^ig^r. Moyennant cett^'intecventutn^ le ^ejf 
ié^Alger a donné pleine assurance qu'à l'avenir les corsaires de 
%9 régence respecteroient le payillon pontifical et les cargai* 
aons des bâtimens qui navigueroient sous ce pavillon. 

— Après le consisloiae du di m»rs^ les cardinaut sVtant 
xéunis en congrégation, ont élu i l'hunanimfte des voix le 
prélat iPolidori comme secrétaire du sacré Collège' pour l'Ita* 
fie, en remplacement de Ms'. Maxio, et ont réélu M, l'abbé 
de Sambuey pour la France. 

«—Le II avril , jour de saint Léon , Léon XII célébra la 
' messe k Tau tel de Saint^Léôn , dans l'église Sain (•Piçrre , et 
entendit ensuite lé meise d'up de ses chapelains. 

«-* Le 1 3 avril, le chapitre et 'le clergé de Saint^Jcan de 
Latraii ont célébré un service pour le roi Louis XVIIL 
M. Mattei, patriarche d'Antioche, pffiçioit , et six çardinaun 
y ont assisté. Le catafalque étoiî orné d'ioscriptioas latinei 
en l'honneur du prince. ^ 

-—Le 17 avril, mdurut à l'âf^e dé soixante-qua torse ans^ 
d'une maladie de poitrine , le Père Philippe Aufessii mailre 



(7) 
èé saci?é fOdh. Il ëtoît' r^é à Taggia , dans l'Etat 4l€ «nés , 
entra dans Tordre des Dominicain», et se fit connoître par se» 
Vertas,sob savoir et ses' nombr^x cuivrages pour détendre 
la rèHgfon et la «atN>doel*î«e; Noirs espérons (îoa voir donner 
line Notice sur cet excèHent'boiiirae. 

•*— Quelques journaux avoîent répandu que le nombre 
êéê pé?erins éioîl infiniinenl petit dans celle capitale. Dans le 
seul mois de mars, oaa ri'çu sirpf mille cinq cent soixante pe- 
lerirts dans Thospice de la conlVérie de la Trinité; dans ce 
nombre, H y^ a six mille cent quatre-vingt-dix-huit hommes et 
niilîe trois cent soixante-deux femmes. 

/—Parmi les processions qui ont eu lieu pendant 1» se- 
maine sainte, on a remarqué celle de la confrérie de Saint- 
Marcel, le vendredi saint. La croix étoil portée par la cona- 
tesse de la Rochefoncauld , acrofnpagncc de ia marquise de 
Ikrffafo et de la marquise Origo. 

— Le, I? avril , tooe les pèlerins des Etats du roî de Sar- 
daigne ont été réuoîs dans un repas par le marquis Crosa de 
Vergani, chargé d'afiaîres de ce prince. M. I© cardinal delta 
Somag^ia bénît la table, et plusieurs cardinaux, prélats et 
«ulres personnes-de distinction, se fi-ouveeerit à cette réunion, 
latnss que dea eoafrëies de la Trinité. 

' .;::^Le't5»vnl'a4PftVi à Rome, «aria ponte Saidt-Laurent, 

là ccfeipé^fé* laTrthfré des féierins a'EiiVo*lacqua ^ darta 

' fe royaume de Nap#es. Elle étok composée dé trentc-sep't 

hommes étde trente-'huit femihes, et ftu rrçne,, près du Cij. 

pitole^ par la confrérie de îa Trinité de Rome,.à laquelle elfe 

' est amiëe.' Le 17, arnv* une autre compagnie de trenlé-eîntj 

'individus du Mont^Cassien , diocêie de Recanati. Le jour sut- 

vent, ces deux* compagnies visitèrent les quatre baMiiques 

pour gàgoer \e jubile. Le^^, oa reçut une autre confrérie 

venant de. Faru sa. 

{—hst confrérie des Plaies On Stigmates de Norre-Sei^ncur, 

foroèiée è Rome, après avèir recouvré et cmbelH «on église» 

• s'est di^See à Wcévèir, les autres confréries dé FEtat de 

PEgKse qbi viendii^ient à Rome poiir le jubilé. On a disposé 

- pour cela un hospi^ dans les bâtimens contigus à réçjlisc, et 

' on l*a pourvu de lo«t ce <jui est nécessaire pour bien rpcevofr 

les bélèrins. Le i^, il' y est arrive des confrères de Meldola ; 

MW. le$ cerdînanx D<^rîa et Odcscalclii, et d'â«itres:préla|s. 



( 8 ) - 

l^t ool «cçpçtltîft av€c cliaritë cf leitrolit. rendu le^^pl^ts 
kumUef offii^s. ; .....;. j ^ ^ • 

— r'Le 8 avril , des daines âé Eome se : rénnîrenl en - ^rtmé 
nombre a Toratoire «U» Père Caravita^et visiiereiU pi«cH;es^ 
«ionnenernént Péslise Saml-Pierre ei celles^ de Sam te-rM^rie 
m-Falliceltà .et dé Sain le- Marie, m, T/mp^tim. Au iniiieia 
«t'él les" ël oient les deux princesses de Lvcqnes; fa princçai^ 
Doria Pamphili, pée Orsijiî., porto jt je çr^.ci(liivUnç longue 
filr de dames d*un liaù't rang suivoit. enjrécitânf des pri«re5^ 



neht 



Paris. Nous avons le don lèiir d'an npncçr la. perle que yicnrî 
n\'^e ÎFâire îa rengion;rëj)Kscopat^et l'éloquence chrélU 



M. de Boulogne, ëvéqûe de Troyes, est mort le .vendredi i5 
Aai', à une b'étii-e d'à niatib. Dans la nuil du mardi au mer* 



^édi prrëcédenl, îë prêtai avoit ëjë frappa d'une attaque d'à,-* 

So^ïféfîe; Oïl le fftonva le roâirn sai^s connoîssance. Les lïië- 
bclns tentèrent toiis TeJ vïnoyens pour rappeler Tnsage dça 
sens. Le jeudi, Al. le cure de ^ainuSulpce administra au 
mourant l'estrë^ie-bnciion j lé prélat ne pouvoit parler, maîa 
dônnoit encore quelqoe si)rnè de connpissancê. 11 deveit , c^ 
f«rQfV«1à niëme, alfer cëlë&rer la inesse dans Tëig^ise des C«f«» ^ 
iiie)tte)i dé la rîie de Vaugirard; la n^il suivante il a soc^ 
coœbé. \\ ëtint âgé de soixante-dix-sept ans, ëtaht né eti déy^- 
Membre i ^47* Nous paierons notre doulmii^eox jribitl il la vnér 
môire d'unprclat qui aséryi la reli^i^^R I^Ji^^^^^^'^'^Nb^ 
son courage, etîjiif^dè p|4's4|voiV dlef,4^ràru^l» noIrarccoBî^ 
noissailce i^érsonnefle par les bontés d(»it if nous bonoroil.* Il 
encopriigea nos. preni iers pa&. dans la carri^e..j0ji n^t^s mar-» 
chpns. Il n'y a que quelques joM^rs eiiçore qu'il; nous doiiwoit 
.des. témoignages de bienveillance et d'ajOfectioQy ^i nous ne 
prévoyions pas que nous, dussions pleurer , si toi un prélat si 
distiii^aë par se^\taleus ^t par toiftes tes qualités, du cçeur.* 

-^ Le lo mai 2 J0ur anniversaire de I9 xfiort.de M"*'* £lia»*- 
beth\on a célèbre, des messes po]ur cette princesse dans, pli»- 
sieurs cbapel les. Dans la chapelle, d^sreU^i^Mses, de lalcue 
Saint-Louis, au Marais ^ gui^^nt d^s r^eligicuses.du.tiera^ 
nrdred^ Saint-François , de ran5^ien couvent de Saiat^£Ust« 
\>elb , IMM. les archevêques de Bèsanfon et de Bourges, ont dit 
Jiai inessè.M. l'al^be de Melfort, écçlësîastiiqiie anglais ^>etp]#- 
sieurs éeçlësiastiqùes dé la maisoii dëPiçpuSr.oqt JBjua^i oçiebaé 
tea >siaints mystères. Plusieurs fonciionnajr^a pqbtiQS et dks 
;^ainea pieuses ëtoiebt yenna jj^rj^ içn c^ Uku.;!! y a itu w»$^ 



(9 y 

vfM méœï^ niAfti dans fa chapelle <fa 'Sa]/tf«^P»rrifiÀ , d«l 
CimUkrt. Elfe a efë célébrctf par M. J'abbe^'Alès d'Anduse y 
gfaild»vîeai>e d'Ârraf. 

. ^^-^Wmû^hê pffKhaAifi , M. Tabbé Catlard , grtnd-vicaire 

déFwh^MtntaéXuré de la Madeleine , prendra posseaiiot» 

âé céUef corè. La cëréfnoQÎe' aara lieu k éi% heures dai 

ÉiWio. . ' » 

>;— ;La tèf^ile pour les bomnifs à ftotre-Dame a liea eette 

vimée^ comme' les précédente^ , députa TAsceBsion Jusqu'à 'la 

Fetltéq^. Xiêr exercices coihfuèneent à sia heures et demiei 

dtt'soîr, -ef 4« sl^tilbn À iept lieure». » 

' .j. tiy é mâtniertiini urn aniitônier chargé 9J)éctal«ment de 

fà: hraison dite de' Sainiè" Marie EgjrpUetme , poor les pri-* 

aontiière^ <(ni scrrteht de ffâifit-Laaare. Cest )e même mifr^ 

sîùnfiafrè qai avoit donné, l'aimée dernière, une mission i 

Saint-Lazare et cirié autre aux Medelonetles. Il • dirigé, il y 

Apeti de temps, one retraite à Sainté-Ma rie Egyptienne; cette 

retraite' IVst ter'mîriée 'le jour ménae de la féie de la spintej 

Hf. Tabbé^ Desjardina' à célébré la messe et à fait une petite 

6«Kmiaiioti. Il y a'eti uilecomiiiuniùfi générale à laquelle tes 

Marnes de cfas^rjié qui visitent lès pfisons ont voulu se îoindiv*' 

Tout Vest pas3é av<x bea.ticoap d'édification. Lès femmes stmt 

attoélfem^t ait'ioftibre de vihgtrneuf; elles se montrenî 

âtiimê^'f uni tKifi^ es{iriti pendant {fociave ,de. la Croix! etiea 

wif'émmê èonAite k^gràee ê*àttèt faiVè léirrs df^trotiôni ad 

CafVàrrevce^tii leur a été accordé. ;'. 

• -^ Pifrmi'fes discours qui ont été prononcés dtm lés deuil 

ch»tiibres"à' l'occasion dû projet de1ôi relatif aux çomfnunau^ 

tés religieuses, ou nous permétira dé rehiarqiier celui pro^ 

nonce dans là séance du 5 avril par M. le marquis de Lacaze; 

dépifté des Landes. L'orafteu^ a rendu un touchant hoiilmagé 

aux services des cdrps religieux^ et en particulier aux vertni 

et 'au dévbftiÂèht^ de Ces filles admirables qui surmdutent 

todtes lès réptfgnances de I9 nature poiir soulager les souf* 

frauces et les misëi'es. Pourrôit-xoH craindre de Irqp favoriser 

des établissemens si précieux? Envibroit-on à la piété de st 

merveilleux sacrifices? fti. de Lacazè approuve donc entière « 

ment le projet de loi^, et regrette seulement qu'on ait refusé 

«a Roi le droit de sincfionner l'établissement des comiDUnaur 

4és par une simple ordonnance. Il voitite gravés inconven.iejps 

à élever au skn des chambmsne diicuasiou liir le» itatuta^ 



< tû ) 

ks régléthéns et le but des cofigrë|^HMif i«lt0!«irsc&, Cedift-. 
Qoiirs, ëicrit avec Mgesse et mf«qre, eti rempli dc$ pluftkoiio* 
rabfps ot des plu.^ religieux seiHimens. 

«— Deux pe.tîte« missions qoi ont eu liétt dêpoistpe» d«ns 
les montagnes du Bugey, diocèse de BeUey^ ont protuvé que 
Lrs bablUns des campagnes ne sentent pas moins que ceax 
des villes le besoin de ces prédications extraordinaires^ Ces 
deux, missions ohXé\è dorïnëcs^ en lanvier» fév^er et mars, 
ûans les (laroisses de Lai>..et de Corlier, touies deux pirtvées de 
prêtres depuis plusieurs, années. Les principales Csmillesy ont " 
.donné le bon exemple^ surtout dans une de ces pacoissea» qîl . 
on a vo MM. de F., justement estimés dans le pys, se dis- 
tinguer par leur assiduité et leur zèle. Les missionnaires ont 
recueilli dani ces dçox paroisses )e$ fruits de leurs travajnx- 
Une autre mission doit âvojr. lieu sont peu dans ces c^ntooi^ 
on nous promet de nous en faire connoltre lea résultats. 
• — - Le diocèse de Saint«>Brieuc vient encore de perdre, un 
prêtre estimable et plein de sèle, M. Olivier^ Jacques Cban«%<. 
cerel. Né à Saint*6neuc eh novembre 1756, cet eCclésnasliqu^ 
«voit été ordonné préire en 1781, et occupa différentes phcet ^ 
deits le ministère: Il étoit vicaire de Pludufio, prèsPlancoet^' 

Juand la révolution vint rarracher à SeS^ fonctions. U pam k 
^rsey, et de 4à à Londr<^, oii. il demenr^. qtielciues années. 
Son zèle le ramena en Fràsg^. <iian| i|% t^ps^ <^ii U tr^aiHluil- ^/ 
lité n'y étoH ps^ eiricore.^tièrementK nMd>liei Après le con- 
cordat, M. Caifarelli le nomma viceirerde Saint-Alicbel à 
$|iint-Brieuc; pais curé de Pluduno; n»ais M. Cbancecel refusa 
celte dernière place pour raison de santé ^ et préféra de retler 
simplç vicaire. Il passoit une grande partie du temps au cou- 
fes&ional, sens négliger la chaire, oii il se montroit simple^ 
clair et méthodique. Les infirmités l'avoicnt atteint depuis 
quelques années, mais elles n^affoiblirent point sa résignation 
et son courage, il mourut d^qs les pluÀ pieux $entim€ns le 
21. décembre dernier, vivcxnent regretté de ses aiviis et des 
habitant; de la paroisse 011 il,i:endoit t^nt de services etdoQ« 
Doit de si bons exemples. ■ . 

NOUVBLL«S POf.ITTQUlSS, 

Paru. M«^ !è Dâupfiîn vient de faire remettre » M. le 80U5-pr('fft 
de Cotnpièçne une «amrae dc.-Soo frunes pour concoerir au rétablis* 
^ent de réalise do iangueil^^u-^Qiser. 



. . ( M ) 

T— Le T9 niai , S. If* * am«e sur àon tréne «t eiiTironti«« des piii££s 
«le sîi fnmille, a r^ro en Audience «olennelle M. îe (liic.ïle.WortUiiin- 
berktMl, «f Si<îi Mamoglh, envoyé eUnorclinaire du dey de Tunis. 

-*- S, A. B. le prince Ma«imiHen détaxe, Li priBcenc AaiéHe et 
le prince roya1.de Saxe, «ont amvét« Je 9, à Paris, et ont dioé atec 
le ftofet -4a famille royale. 

— Le 10 mai, r.^inha«sade|ir de Tiinin a été reçu à ï*H6lèl-d^- 
Villc par M. de Cli.'ibrol, autour duquel «Vtoîent r«'anî* le con-* 
•eil de frcferture, le corps municipal et un "a^vrz grtnd nombre 
de perfoune!'. M. le préCêf a adreit^i^ h raroba!»«a<îeur la parole en 
•raSe, langue que-M. de Cfcnbrol connoit , ayant Hé de rexp^dition 
^'Egypte. L*envoy4 a paru à laf«i* ?»rprivet flr.lh' de cette prévr* 
*>ance, La convcr5ation sVt en^uito i^tahlîc enirie ^f. de Chabrol et 
S5. Eçr..; sur la detuRncle qui Inî a M faîte, s'il connofsjioit les njine»- 
de Çartbage, il a répondu : « Il existe cnrorc degrande* ci»crnes-qui 
ont appartenu à cette célèbre et antiqàe cité; maî^ en général il n'y 
« rien des temps passés snr la superficie dn sol, tout est sous la terre. » 
^— Le cnmp de la garde royale formé à Reims sera commandé par 

^M. i^'maf^échal diic de Gellune, qiiî aura sons ses ordres MM. le 
«•«te ï^nrtouneanx , le comte.de Quînsona*, le baron de Mallet, 
*ïorde/«wille, de Saint- Châman», Dijon et Lecleric, commandant la^ 
^«ndarme rie d'élite. , 

«-tlve^dajs sons lequel S. M. doit être reçue tmr le par^s de l'église 
de.Rei«iis, sert des manufactunes de M»^. B'nnyard, de Lyon. Le iifiii 
e 4 w.^, brocard d*or relevé «ùr or, ^es dinteins sont d'€B' bon atflp ^ 
iMsorti^ 1 la desttBatt)in 4é m orn^ . - . 

— ta Sôci/té rô/aledëî Boânea-tettib? tiendra w^si^amcc d^. clô- 
ture le litmll 93 toai. M. L'ic^telle fera le rajiport wr Ifr c^ncpors 
des priiL de poésie et d'éloquence. On lira, cnriitc Ifji oiiyrag^*^ cou- 
ronnés; et les prix seront distribués. La séance wrii terminée par 
l'inauguration du bnste de S. M. Charles X. 

-r^ Mi Sonlé^ éditcqir du Nain, ncetné d'avoir outragé la religion 
de l'Etat; a été condamné à Wn mou d'emprisonnem^at, 3!0o franes . 
d'anirniie et aux frais. 

. vr* Hiiît ou neuf personnes ont pvrf»|e i«r. de ce rooî^, à la vue 

de la ville de Pctirobœuf (Loire-Inférifittrç), par auitc di'un coup de 

V eût. des plus violenc 

. ■ ^ - ' « -^-> 

— M. Pictel fMarc^Vttgu'rt^), protestant genevois, élève et sucees- 
tenr, dans la chaire de phîloM^hie^ dii eélèhre Saussure , vient , de 
mourir a Genève à l'âge de soixante -douze an^. Lors de ta réunion 
lie Genève il la France, i\ fc^t appelé ail tribunat^.et,en 1807, il ^o* 
nommé in^pcrtpiir-gém'ral de r^nivers^é. De rofitert avec son frère - 
Putctdo fioc1romontrtM.MHurice,actuellemcntmflircdeGenève» 

il jvoit entrepris la rédaction d'un recnril périodique intitulé ^#Wk>* 
tiique britannique. Il a an«si/ooriri dtven M^&mcdres aux voyages cU 
dauMQrc, aniip lettres de Deiuc^etc» . 



-- Le 26 avril, à trnl« hrnrr^.du uijvttti. I9 potudrière mtuée ii mi« 
ilenai-iictie de Suint -GsiU en Suiwe a saiiU et a ébraplé les maiions 
Je la ville. • . , . .. 

— ^Le tribuiml criminel de Madrid a prolionréi^on jiipemf^t ccfnfr*» 
lr« individtiS:rnmpo«»ntle côiMetl de ^erre qitî a )itfé-le HeiitjP'^ànl 
Ceiffîviic Quatre «itUront cinq am de pi-ûr^li dans un fert, et dfut 
quatre ans : tous les ^ix seront ensuite Mtsp^ndus de leur^ emffloii^ 
polir un norahre d'années ^gal-^ celui de leur ||<^tention. Leit ta»*»- 
inâces.oDt été coDilamjtës, un à être pendu, trois à^cire étraiMU^^> 
six k dix années de galère, deux à huit, ans de la n^énie pi'it»^, et 
enfin lui à quatre ans de prison dans. Ij| citaddle de Barcelontte. On 
rés«'rve h la m^re de feu M. Gpiilieu le ^roit de.rt^cUmer contée ces 
jugemens, si elle le çrbit convenable,., 

• — Le Courrier anglais publie le traité de commei'ce eoncla j^^^^ 
TAngleterre et \ti» provinces - unies de Rio de la Platfi. Ce.l'raîté se 
compose de quinze articles, et' dans' le 14*^. les deux gouverncinei\9 
^'engagent à travailTev de cd^ertli abolir la traite des nègres et k . ' 
défendre à tous leurs fojets' de plrendre part 'k. ce commerce • 

—On apprend de Rome, par des lettre» parti enlièi:es«, que Raolin^ 
Bnofiaparte, seeur de Buonaparte, veuve du général Leclf rc et lienifli« 
en secondes noces, do prince fiorghèse,, vient* de mourir dans 6et€é , 
vlile après de longues souffrances ; elle étoît Âgée de quarante-six ans^ 

— Le i;[o«vefaeiAV'^iiéralide'Nfené^âilëi;^M. le lîénéral ZastiiMK».. . 
assistera an couronnement dit Rôi de France,, en. qualité (rambâ^ast^ - 
denr prussien. 0n Uuva accor4Ê 100,000 écm poMr <e*fraWrii^>r^jMfÉJ^^^ 

— L'Autriclie et la" Russie ont , dit-<i% eontfô un ' frait é c%^^j*ii. - ^ 
duquel «Iles doivent ifffterreiiir dans la tgùerre enUe la Grèc^ çt Ij^ 

. Turquie, àfîh d'èlablir une pacifîcatîbnsin> cette basé: là 6r<>ce jouira 
de rindépendaiice ; mais elle paiera à la Pofte Un tribVit\ânnùèl., 5a , 
Tune des deiixpafties s^opposc à cet arrangement, on aura recours a 
la force pour ebtenir son consentement; Ce trâtté, ajôutc-t-on , a élc , 
e( mwunicfué à hi France et à la Grande- Rvetagne. Le. m ini'<itèfé fran- 
çais n'a pas encore .répondu , mais le geusemeraent anglais le rejette; 

— Les bruits contradictoires qui sVtoient répandus sur la. sûuatioi^ 
des arm^s royalistes' du Pérou se >t)hl éhlî^rcment dîwipés, et mal- 
benrf «sèment VissUe de là- de^iliél-e bataille n'a pas été favorable M 
la li^gilimité. Les royalistes ont été défaits entièrement par les géné- 
raux colombiens. La. Serne a été* l^fessé grièvement, et Canterae 
oMigé de capituler. 4»^ |ieiiv«llei mt répandit nne grande eoijeten- 
natioo à Madirid. ^ 

-^ J<t8eph Buonaparte (le comte de Snrvîiti^) a fiît m» chète dé 
Vôirnrè qui amb set^oars «laps un danger 9 étoïH£ntqa*oii*dés««pèrf 
, lle'sa Vie, 



( i5 > 



CHAMURK DES PAI1iS% 

r ' " ' . . , ■ . , • 

- Le w iil«VMrlc»î>aton l^rtal a fait le rAppoH »or ?a ▼«àte cfe 4i,- 
iren'.tértviiys'doiitià m.nfrine est ptopriétwre att Hhrté, C<» projet a 
été adapté à la pli^oilté Aç i33 vôU contre ane; et celui sur la ventç 
ilet'teri'aiti»>«^))jrf^*nnnt à ri «iierr*^ à Parw Ta été à la ifiajorité de 
fev#î«.<»litre^f g. Le rapporteur de ce. dernier projet ctoit M. le 
narrait 'de^-MdrtemurK .. ,1 



CHAMBKE UBS DEPUTES. 
Lefo «ai, la délîbéfàtibri «'éWBÎît sur Ue chapitre de» aHaires éfrao^ 



'ipii aufrefois con^omnioieht uos pro«-_, __ 

aufret natiom. Ilx^rétend^^fie le prince de Metternicli es^ venu ^ 
^Arispôar faire abolir la puWicilié des débats parl(;uie^taire8.«tt.i^ 
1ib#f^é dé la presse. , .- , ' " 

StJiîe VîHêle rassure M* le gi^nfral Foy/ur les craintes qu*il allait . 
en f revoir! Iji libertié de la pretseMi'est ^oint menacée ; le g«u^erae- 
meni be la redoute ps. lÇ[ne,cb4»s9 vraineàt remarquable, e'est qu« 
ceu^L ^ réclanrent le plus l^i Ub^rt^ deJa presse sont eeiix <îwî *c«i- 
blénrt iraitaiUer avec plus d^^rdeur à la faire jfraindre'<dc là spciétx* 
€tttiéfit^Vt>aps^ne Acftis a acbordê la liberté de cominerçe^avec sa» ci « 
ionies. La France ii(ï,,pûapit^ Êprè^ aytàt ettt^epri^. nâie ^guerre 4»o«r 
teffMëéff^nM^ Bourboi| sur son *trône> rt confltyiCre rindépeocfancç 4e * 
' ces 4iiâotkie9 sam blesser. la morale et tous les principes loçiajiiji; > . , 
ti» Betijàniiil. .Conslant paille de Tindépendance des colonies •espa- 
gnoles, et cité plusieurs )ouniauK qui ont applautli avec Joie aux 
nouvcUei d||i par.oissoient-désastreuses|>our la cause d(; la liberté. Les 
' alarcnesdu on. a connues an sujet de la liberté de la. presse ne sont 
pas chimériques, ci Ton peut.. bi«i croire que le voyage de M.* de 
Mcttérnich a voit des motifs autres que ceux qu'pn loi a donnés, p«r&- 

Î Valant dVriver à Paris il avoit traversé Bade, le Wurtemberg et la 
avière, où H a obtenir la suppre^ipn des discu«iQ'ns nublicrires^ L*it- ' 
rateuR refuse l'allocation demandée pouif les afiàires étrangères. ' 

M. Dttdon déclare qu'il ne vient pas répondre aux craintes 4u*ûxi 
a pu concevoir sur ragpsuriti/on sdlun personnage importapt j .il y a 
beaucoup cVinconvfniieBs à aller ainsi au-devant des' éyènemeif.«. 
Pour ce qui regarde les colonies espagnoles, iious aurions du ne (^s 
iK>M» laMser deranccr par rAÈrgletèrlrè j "c'est un point .sur lequel on 
doit ^appeler tonte la seJUdimiç du gouverniîiuent. M. Casinn.r Pcr-- 
rier pense que nous ne pouvons rester plus long-temps dans la posi- 
tioft fausse où Ton nous a placés vis-u-v*s des colonies espagnoles , et*^ 



(;>4) 

fftit «les vonis pour qne le gouvernemcnl fasse cciier piufluiunt 
cet état dlncertitude. M. le président met aitx irois. le diapitre dit 
budget des affaires étrangères, (]ui s*élève à 8 miUione 4oo,(kw fr. 11 
est adopté. 

M. révéque d'Hermopolîs s^attache ^ démontrer qu'une religion 
quelconque a toujo^n présidé h la forwation des sociftés iKimainef » 
et que \e christianisme, ceitc religion de yérité , «le peut cesser d*étr« 

. protégé par les gouvernement. Cesl cette religion cnii é|>ttrè les wauùrsf 
fait abandonner les iiabitudeA perverses , .préserve les biens de la spo*' 
Ikition. Oui elle seule petit donner b^ civilisation aol. peuple; ^i U 
cherchent , et la redonner à ceux qui font perdue, tf tie' s'âc[it pat 
de rendre au clergé son ancienne prééminence politique; ce qu^il faut 
au)ourd*bui au clergé de France, ee sont des leroples et un sacerdoce: 
la religion ne pouf pas plus, exister sans autels et sans iMBistreSy.que 
la justice sans tûLuiiaux et sans juges. 

S. Exe, après avoir remonté aux Arîncipet de I^ndépendance de 
régUxe gallicane, peint le triste état de nos églises qui réclameroient 
einqoante mi le pasteurs, etqui en eômplent à peine trente cinq mille. 
Elle montre ensuite qo€^iâvanUge immense résulte des instructions' 
qui se font cliu<j|^uc ilimanche dans les églises. Là on réunit toutes les 
citisses de la socit té sans dûtinction de rang et de naissance,, pour les 
'instruire ou les consokr. Le jour du Seigneur arriva, le laboureur 

' quitte. sa cUarruc, Thomme de lettres ses études et sop cabiiiet, et 
•tous viennent apprendre, de là bouche d-un liOmme qui leur est re- 

. commandable , ù pratiquer la vertu et à fuir le vice. Aîn^î ce jour 
consacré a Texcrcice de la religion est en même- temps le phis^ utile à 
TEtat; car les citoyens n*entendent lootr dans ces réuniona que ce 
qui Cet bon et honnête. ^ ~ 

M. le ttjnisire de^, aSaui^ ecclésiastiquefjprfHtte qtlie lé ebrtstia- 
Bisitie est une religion iibié de ia vcEttaptc^oérfé., Nous Voulons que 
la loi 'l'ègne sut nous, et que ctiacun ait la libre possession 'de tout 
ce qui constitue la véritable patrie. Eb bien! s^ns le christianisme la 
liberté devient roit impossible; nous la verrions sVteindre a^ec lui 
. dans' toute TEurope. Avant lc,cb'rfstia,nisme,''à Sparte, à Home, à 
Albènes, on voyoil la liberté' h cote de Tesblavage et même la ser* 
-vitude la plus etiruyante. Il étoit réservé ù TEvangile de taire cesser 
cet ordre de choses, et de cimenter enfin IVmion de la liberté uni- 
-verselje avec la iranquiiiité publique. Au christianiv>n)e seul appartient 
Ja gloire d'avoir donné plus de stabilité aux. goùvernemens et plus de 
liberté aux peuples. Cette Vérité a été combattue par des sopbl tes; 
mais clic n'a pas échappé ù un homme d^n^e rare sagacité , à l'auteur 
deVJÉspn'tcies Lois (i). 

M. de Charencey lit un discours que le bruit qui règne dans la 
salle empêche d'entendre. M. de La Pasture demande que les ccn- 

• — !■! " , I ^ ■ l ~ il ■ I I ■■ I I ■ il! f I I 1 Il II I I ■ H Il— .1^ 

(i) Nous espérons pouvoir. donner ce' discours en entier dans le 
numéro prochain. ^ 



(»5Î 

timcs Votét e)i«{u« afeinée|>i|Llcs contnunef pour les loyers des curies 
-«oient ^el^ pour un pitts grand nombre d'années. M. Uahamel t'mct 
le vçen (le Toi'r augmenter les secours donnas ù c!*aftcien< rdigieiix de 
.dis Sainr.'Jean de Jénisalem. Les dépenses du miiHstère des ofTairei 
ccdésiastîques et de riH!,tfnctîdn* publique /qui s'élctent h îa mit- 
lions, sont votées. La chaiobre se forme en comité secret poar ri:gler 
••n bod^ parCieiifier * 

Le li teai , M. Bacot de Romane oppwe l«s doctrines 'p(4iti4}u et que 
les DÛnistres d anjourd'hui profelsent à celles qn*ils soutenoicnt au- 
irefois. Il insiste forteoicut sur la nécessite d'or|;ani>er les départc- 
!snens , les ari-ondissemens et les communes, afin de mettre nos insti- 
intîoiVs en barmoi^ie arec la royauté tôgitimé. En terminant/ il )u .- 
tille roppDsiiion^ qu'on pce^oitroit disposé à taier de personnalité 
flonire les ministres xlu Roi. 

11. Ag^er prn^e ^le le roint^tfe de rintérioiir a dans ses mains tout 
le n^oràl de railiniuistration. 11 fait une longue d«3l:r^pti(in des pro- 
grès des sciences et des arts; il voudfoit qu'on s'empressât d*ache%c.r 
rare de triomphe de la barrière de V&kaAc, et qu'on élevât un mo- 
nument •&. Louis XVL 

: M. Lederc de.Beauliea demande gùHquès expUcatioris au 8a|ct de 
icettain^ emplois Jiui^uela on pourroU.api>li<|ucr les. dépenses «'crètes 
de la.,porice.'M. Dgliamel parcourt les diQérens cbaniti-cs dirbudgct de 
i*intérieur. Il désire qu'on maintiisnnc ,1e conseil des bâtim.cus,,ct 

Sue les fonds pour les )cunes aveugles et les alii^nés soient augmentes. 
I. Delaage regarde comme fort eiagéré le tabtcao qu*on. tait de notre 
f>r(Mpéritéagncole. Le bas prix«d<t blé dans les df'partetuett« deVOiieit 
est tel que les propriétaires paient en réalité dettJt fub pins dlrnpdt 
^gu'cn 4J7tf>; .. , . . o vi-i.'^* <* ^ / 

M.. de Girardin ^taqne Ja cenlralisailon et la scplennalité. On veut 
nous ramcner7.dit'M. de 'âirardin , à {"ancien régime ; mais la France 
ne veut pas que les habitans de la campagde ne puissent choisir le ^ 
moiilin où ib veulent ifaire mqndre leur blé, ni tuer un lapin dans 
leurs champs, ni prendre un poisson dans la • rivière ;qa'Hs rede- 
viennent enfin %ens tailitihles et coiv^aùies. Il vote pour .rallocatioa 
demandée. Pendant ce discours , de longs éclats ^e rfre , de v4oIeI^ 
murmures et des cris à Tordre se sont fait entendre.. L'orateur a été 
souvent interrompu par des réparties assez vives. ^ 

M. de Puymanrin pense nue la chambre doit avoir égard à Tétat 
de, maladie de M. de .Girardin; c*est la seule ipanièré d'excuser les 
.clioseseitraordin aires, pourvue rien dire de plus , qu'il vient de dé- 
biter. Mais la. chambre seroit respousable à la France, si elie autori- 
apit l'impression d'un tas de calomnies f et d'insolence^ ajoute une 
Voix de la dtoîte. M. de Bcrbis parle contre le système de la centra- 
Itsation. M. de Corbière assure t|u*il- seroit iinpossible de rétablir dans 
les départemeiMi de« Adraioifttrationft entièrement indépendantes de 
du ministère. M.,Méchin justifie la cc^ntraliçation , parce qv'il crai&t 
le retour .dé l'ancien régime. La ctôturc de la discussion e»t pro- 
noncée. 



M. de PixyoMuxhi deiDande qu'çin reiraiiche a4«o«o tr. tutte «Mlip 
jicH des bâtiment. M. de Ciirtay corobfl gcIU pfô^oûtioa. |«a i ' 
l>re nest plus. en aouibre pour délibérer. 



M. Claude- Bernard Petîto^, doot notM «voM annùacé W 
iDort » ëloit né k Dijon en 1773^ et vtur de botine heure à 
Pvris, où il entra d«ni k entière des lettres. Il fournit des 
a^rttoles à plusieurs journaux, notamment au Mercufe aprèi 
la terreur, et $*jr montra lé défenseur des saines doclrraea^ 
Les notices dont il accompagna son édition du Répertoire du 
théàlre français sont rédigées dans un bon esprit. CVst lui qot 
fut l'éditeur des OEuwes choisies ^posthumes de £1 Barpe, 
en 1806. Lors de la formation de Ttiniversité , M. Pctiiot fut 
nommé inspecteur-général des études ; depuis il fut secrétaire- 
général de la commission d'instruction publique , ist enfin ,^ 
l'année deroiër^^ il fut cbargé d'me des deux directiona da 
ministère êes affaires ^désiàstiques et de l'instmotion pubK^ 

3ue. M. l'évoque d'Hermepoliis rhono'roit desa confiance at 
e son estime. M. Pélitot étoit en effet un homme laborieux « 
intègre , totalement appliqué a ses devoirs; éirangisr au nrande', 
il partageott son temps entre les fenctiona de sa place « l'édn«^ 
x»iion de ses en&ns et sea travaux Ktlérâiref. La reli|pon 
n'éloit point pour lui une smmle tbéorie) il y conforilimt lé 
conduite, et s'honoroit de sa fidélîfé/aux pratiques du chré*- 
tien. Il inspiroit les mêmes sentimeiia à ses enfana, et leur 
donnoit Vexfiiàplc en même temps que le précepte de Tatla*- 
chenient à leurs devoirs religieux. Atta<|ue d'«ine maladie de 
langueur, M. Petitot s^est préparé k la mort par ées actes de 
résigtiation et de piété; il voydit souvent le directeur de sa 
conscience, et ses derniers momens ontété plein» d/édiCc^'^ 
tion. Il mourut le mercredi de Pâque, 6 avril; sesobsè^nea 
eurent lieu à Saint -Etienne du Mont le 8; deux tnnn^trés 
et beaucoup de personnes de distinctioti y assistoient. M. Pe* 
titot a voit commencé dans ces derniers temps une erande en- 
treprise, la collection des Mémoires dé ITiistoirc de France; 
i} y joignoit d'exi:el(entes n<>tices, et nous avons cité eotr'au- 
très (n*. 1077) sa noUte sur Port-^Bsoyal , morceau Vraimetit 
curieux par INéteodue dea recberdies et par la- vérité des por^ 
traits. *' 



{Mercredi iS mai i8a5.) \ ^ (IN^Il24.) 



Discours prononcé par M. l'éiféque d*Hermopolis ^ ^^. 
. ministre des qffuii^es ecclésiastiques, dans la séance '^>^^ 
. de la chambre des députés du lo mai, à t occasion 
de la discussion du budget du clergé. 

« Messie nr 8, ^i la relîgioo esst le premier besoin des peu*- 
l^esy I* premier d«v<nr 3e ceux ^a\ gouvernent est de la 
mettre avant tout dans leur pensée, de lui rendre l'honneur 
et le respect qui lui sont dus, et c'est bien ici que la politique 
n*e«f ^atre citose que fa saipe raison-; toujours et partout, une 
religion quelconque a présidé à la formation des.sociétés liu-c 
«naines; jamais ))6uple civilisé n*a pu , sans elle , se coaserveri 
•e perpétMer, prospérer sur la terre. Elle seule peut donner 
la vie sodâde au peuple barbare gui 1% cherche , et la redonner 
au peuple policé qui l'auroit perdue. 

» Notis le savons , et le monde entier Ta compiis ^ la garant 
jtie la plus ferme, le plus inviolable des eniçagemens récipvo>- 
ques par lesquels se. lient les membres et la tête d'un ntêœc 
corps politique, c'est 4e serment, et qui ne voit pas que le 
serment tire toute sa forcé des sentimens religieur? Prêter un! 
serment, c'est prendre.pteu luî^-méme a^ témoin de la siacé^ 
rite de ce que l'on dit oa ce qae {'eM .promet; c'est <lèi • lors 
appeler sur sa télé tout le poids de la justice divine, si Ton 
devient par jure. Quel peiipie. que celui qui se leroit un jeu 
«le ce qu'il y a de. plus sacré et de plus redoutable! II seroit 
^oenacé d'une entière dissolution , et voilà pour t/atnt Teiccs de 
dépravation ou. l'on tomberoit iaévilablement, si la religiots 
venoità perdre son empire; considération qui: suffirait seule 
poiur fasttfier. cette parole de l'aulpur de \ Esprit des Lois , 
qu'une reiigioa 9 .ntéme/auêse , seroit encore la plus sûr gar 
Tant que tan pût a\^oir de la profité, des hommes. 

» Nous chrétiens, nous avons le honhetir de professer ceii9 
religion divine qui a traversé les siècles en éclairant, liuma^ 
sant, civilisant les peuples qu'elle soumettoît à son empire, 
soiîi, toujours combattue et touj^ours victorieuse, a triompUé 
du vain savoir comme de l'ignorance,, des sophistes- coiiiUie ' 

Tome XLIV^VAmida la ReUgi^n.etdu Rof. . B 



( i8 ) 

â^s bourreaux , de l*înfortune comme de fa prospérité; qtii •«-• 
]ourcl'hui se présente à nous couverte de cicatrices réconlès^ 
*fgne de ses ikialheurs, mais aus»i de 6ei nobles combats. £ii 
continuant à réf>ner par la beauté, la sainteté et l'efficacité de 
ia doctrine sur les esprits et sur les cœurs, à reftdre popu<'^ 
laires les idées les plus bautes et les plus pures sur Dieu et sur 
Fhornme, elle fera nattre de toutes parts de loachaqtés , d*lié- 
roîques vertus, et c'est ainsi quVlle balancera par. son in- 
fluence les vices raffinés d'un siècle usé par la civilisation 
némé, coiÀ«ne antreJJbisr die balança les vicêa grossiers et •les 
mœurs féroces des teiapa de barbarie. LVglise gallieâne m 
, relève Ju milieu des mines; \\ ne s'agit paa dé revendiquer 
pour elle ni ses anciennes richesses, ta ison àncteilne prééttii** 
tience' politique, ni ses iminonités dans Tordre teMipor<*l qu'on 
lui a tant reprochées, et qui étoienC néanmoins la s«ii4e ttiM?es« 
Caire ètik tetnps on elles ont pris naisimnce; car, pourl'obser« 
Ter en passanl, il falfoit bien que la naissance fût 4aDS le 
clergé, lorsque lé clergé po|sédoh seul te savoir et les lo'* 
pniëres; il s'agit, Messieurs, de donner à notre église cr>t4e 
consisiai^Ge^, celle dignité sans laqueRe ses travaux serbienC 
en grande partie frappés de stérilité; il Un iWuC des teHiptesy 
un culte, «n saoerdoce ria retigiôu ne peut 'pas plus evisu^r 
sans atitels et sans uiir^slres, que la jiislM;e saivs tribunatijt et 
•ans magijMrats. ^' ' * - 

» Placé par ia confiance du Bof è' la tète des é (ftfrlïs ' rela« 
tives è la religion catholique , je viens en espeser brièveifieul 
ia situaiion véiitàblei ce tableau, abi^égé, iniiis fidèle, je ie 
dois à la chambre q<ui lu'enlend , pour qu'elle cdtiivoisse l>ien 
les besoins et les ressources de. cette ^lise ^ France qui a 
toujours été, et q^i, je l'espère, sera toujours' une des plus 
belles portions du monde chrétien; je -ledoisiau cierge qui, 
impatient paot^^tise de stÀt se réaliser des améliorations désiir 
Taules I s'étonne ^«l'ellesYoperetit si }en^ritent;'je le d0i»«o|[ 
«mis et en quelque manière Auii eitiifmis de lardigton , «v|i 
tins, afin qne, connoissâmt jnienç oe q[u'it y a li cVaindt^ «t 
«assi 6 espérer, ils ne cessent de seconder, de leur feète léi* ef- 
forts du gouverôeiiient ; aux autres; persutsdé tfu 'en* dissipant 
4|oelqiies préjugés on peut les ^nài^ plue raisdntiabtes et pHis 
las.tes, et qu'iHie fois éclairés ils seront touches pliitdi «^u eo* 
vieux du sort du clergé parmi nous. 

j» Je yarieriû des persoiflùftes et des choses.. 



(19) 

•iH tpftJbmac^ crolufile Jëai son teîa vîagl*fic!of miHtons' âé 
CtliK»Vi^iiei; t«lle «si Fimineiise populslion qui a le «h-oit de 
ràQÙiHéc leà atfiourft-da la religion de FEUt; paroisses des 
yiV^ H dff mmpf^iBSu,^ coflëgès royaus 'et- communaux, 
éfj9J«8.^pécialiM dos ééum. sexjsê^ k^picet civîl$ et militaires , 
tpoupe» dn lérre etk.de mer, cinatiAunadtes religieuses de 
fffupitii voMëes 4i!iiMlrtiClrâQOu bien au service des pauvres, 
^fin4s et .neJbiU séminaires, vpilà lès état» lisse m en s répandus > 
ft»r lie aeisifja France t dprit les lîesmns spiritaeîs doîvent.e)i- 
citer IsL sollicitude des chambres comme du gouvernemelit. 

^ P<Min.jF sètisfeire,.îf he d^s pas aivec aSonaance ^ mais cOn- 
iKeaiàhleitteaâ, il eU rt connu que cinacM^ute mille ouvr^eraf 
'ëvMpgéiuiues seroieni nécessaires. Or co^mbien s^en 1roilv^«" 
t>i) #Q:*iictlvîlé2.trratAT.«çinq.inîUe seul^menS^ c'est -à-Hlîre, 
qattifle^ mille de ^ovis qia'ii* n^en laudroit en résilié, et l^ncorè' 
pareai aux céNlbsen' que leur âge, que iéufs ipHronilés rendent 
mcapa^ee. ée; porter 1er Ainleaii du saint ministère! Je dois/ 
faise ^biiep¥ér «uasiiqsie^ sur les trente «cinq mille qdr rein-*-* ' 
iritasffil.taeie^.les fpnctipai saoerdot^es'poûr f avantage dee*^ 
B^iipleift? foôtorie nulle ont passé l^'àgei de soixiaote' a>n4; ' ^ 
. V Auiirmis^ en oo,mptani les.ann'exes dent les dessèi^vana^ 
4l«ietil févooahles, et les ç^res^Jont les titulaires éfoieht iifaW 
joavibiesf i|4iaranté mille. ^lises étoietit ouvect««s pour le culte* 
paroissiail^ ^i4Ϋisrdrhtis &e tvambrede celles* ci ne Se monl^' 
. .4}ifc'f|>^yi<igATini^ii^Gmil)e^ et,.sur ce noml>re, ouaire mille suC"»' 
ciirsAilès.sQàt vapaMesV fôpte de| pr^kifea poot les desservir, etf 
fwr bsoêines^ni'habttttellemeot privées des exercices dii* 
culte publie, véritable calamité pour la religion et pour* 
l'Etat. ..- •'..;.: *■ -^ ^ .V-: • • - ■ ^-•^- 

^En e0et,/Messiâir|, quelle snstftutionf suMiikë qtiê cefli^ 
qui, dans les jours aftp^és'/e^ /ai<iw «//i Seigneurs tèwth corfimî^ 
en ime.niéiaé fistôilie,^ sous les yeuè de Èioïi letir père com-' 
mun, toutee lies classes aie Jp si^ciété, sans distindiDni d'âge^ 
ée raiqg:,. de talent, de naissance-, pour les j'nstruirè de' leur* 
' Revoirs él fa» ^consoler fie leurs peines ! I^asséi^blée élt prési*^ 
4ée pur iftoi pasiear égâbnient ciievi et téwéré^ s'il est digitef 
de.ce ïiws^é Là, pobr.oie s^vir d'un langage que j'ai tèûdr 
dans d'^utjnesxirciinsi^iiçes; là tous Ijes' vieës^ son l'coiiibattus^j 
tôotes les;vertus.sal•^.^enseignée^;iâ•pn apprend àù na^vi^ë 
Jk^étffe rssigné, fu riclie'à,|§tré coi^patil&afit', au Vieillard àr 
«eanctîfier.lta^ies:d%ne^ic ^ui'lorl édiappè, ai»^ea^iê)iom'tii4^ 

fia 



è se défier ans >lla$îons.de son âge ; là on ne loae, tm vfeffdme 
que ce qui e^i.boo, ce qui est homiéle; ce qui fait le betf '^ 
p^re, le bon fil^, l(P bon irëre, ce qui entretient la paix do- 
mestique, et fait .fleurir les bonnes uiœuts d%nÉ les fainiHes. 
Les leçons du pasteur se gravent dans les esprite; ellessont 
repétées par Iç père apK enfans; ainsi k plus haule sa^^ssë 
descend jusque sou,s la cb^uinière, et lepaiteur dii vtHage fait 
p)us de vrais sages avec la sinipHcité de $e$ paroles,' que ne^ 
pouvoienten fai^e les écoles de la Grèce avec leurs pooipeifsês 
maximes. . . - 

. » Aussi Iç plus, grand service qu'on puûwê rendre à la relî« 
gion, cVst de lui préparer des ministresqui^ joignant la science' 
à. la piété,. soient capables» de la Caire respecter et cbérir par* 
leurs leçons comme. par leurs «xemples. Je sais bien qu^»l te^ 
lortne en. silence . dans les écoles ecclésiastiques une niiHiOe' 
sainte destinée à pernétlier les combats de la foi cbréiienne 
Cjontre les erreurs et les vices ;^ mais les études et les épreuves 
des élevés du sanctuaire sont de ^longue ^onée; bien des 'an- 
imées s'écouleront avant que les vides soient remplis.' Laoïort» 
ne cesse.de frapper sur, les divers rangs de la biérarcbie^ et, 
dans un assez granj) nombre de diocèses, non«>sèulemeiA 4es ^ 
pertes anciennes, mais même les perles annuelles -ne soiit|>as> 
annuellement .réparées, .Que ceux, qui seroient tentés dé desi- . 
rer la ruine dt^ sacerdoce, ou bien.sQn.%viIieseBBentel;sa nurl^ 
lité , oç qui est la méusediose^ tr^mMenl àty iw^mnmmim.^ '■ 
exaucés. Toutes Ws théories |K>lilîqoes n!e«.pécbéreîent:{^a^'' 
que la religion ne périt ^avec le sacerdode<^et que laaociété im< 
péril av^cja religion. . .^ . . ... 

I» Je suis lom de ne pas rcconnoitre les améliorations suCceS'^ 
siv6S qui sont dues au gouveraement du Roi, et, dans le bten 
qui s'est opéré, je me plais à voir, le gage de celui qui doil^ 
s opérer encore; opais il me seroii impossible de ne pas dé>-» 

Ï>lorer les roalheur$,de$ temps qui ont «m péchera retardé, 
es progrès d'une plus copip^te restauration^ et qui ontiaî^é 
les uponÉies et les choses dans un état de souffrance dont iilooa. 
devons tous chercher, le remède et désirer la cessation; U n'j 
^ iMi|s de député dans cette «hambre dont lec^uc n^en ait>élé 
péniblement affecté , et qui n'ait QptnçiAie dessein d*évéiller> à 
ce sujet jes soins d^, la .prévpyanoe .du gouyemement. 
. MT Ici , Meisieprs, une queslian.gra ve^ s!es t pcéseiitée à notre 
esprit. PaQ# la i^cesûié de de^ader .una angnirâtaî^on* de 



fotiâd pètotr 1.^:26 , >iir <faet Bb|(*t dçvîons-noun fa faire tombier 
Vrincipalemenl ? 11 sei&bîe d*abbrd que ta justice s*uriit à T^ù- 
m^mité pour plaider /a cause de ces ouvriers ëvangëliqiies qui 
porteirtle poids de h chaleur et du jour, que la modicité d'an 
traiteméut bien au-dessous des besoins et des convenances 
condamne a de <fiirp$ privntions, laisse peut -être à la merci 
des petrples. e| place à leurs jeux dans nn éfat humiliant de 
dépendance e^e dégradation 3-il a fallu lutter contre un sen* 
timent bien-lii^giiime, prendre conseil de sa iote plu46(. que de 
son cœur gour ne considéfer que l'ensemble jtl es choses et ne ' 
voir que je plus grand bn^n. Ëh! Messieurs, qae de mauv. 
auxqiiel^ilfautr chercher à retncdierî 

w^N'fst-ce pas un spectacle affligeant que celui de tant Je 
prêtres qui y privés dé fortune patrimpniale^ n'ont pour per- 
.speptive dans leurs infirmités ou Icpr vieillesse que la muere 
ou tout au plus des secours tellement modiques, qu^ils ne peu- 
vent suffire aux premiers besoins? voje^ le grave inconvénient 
' qui en résulte: c'eVt que, malgré Ti m possibilité où ils sont de 
continuer leurs fonctiods,. souvent ils -conservent leur titre, 
parce que leurs évêqoes n'ont aueun dédommagement conve- 
uatle it Jéur offrir; on sent combien une augmentation de se- 
cours à leur é^ard est nécessaire. 

t* Je pou rrois aussi faire de douloureuses -Tcflexiofif .e,i stir 
Y^ntL d'antiennes rèMgieuses aans asile ^ sans ressources, cour- 
béesv<SDas le p^tds des àfta où dès inârmiiës, et ^ùr un* f^rand 
i<r>jf^bre dej)ar0isses populeuses des*rilles et des campagnes, 
dont les besoins demandent impérieuseiitent Je secours ^^u 
ou de plusieurs vicaires, et sur le sort de ces diocèses q^i 
iiianquent de foods suffisant pour faciliter l'éducation ecclé- 
siastiquél 

» Il est enûn des objets matériels dont on est forcé de s'qjjp* 
cùper, parce qu'ils sont d'une absolue nécessité^ ei qu'ils ie 
fient intimement au bien spirituel des périples. 

^ Disant ici les choses par leur nom , quel besoin F^ ^^* 
gent pour un évéque et pour un. cttré qtie d'^ice lo^jé ; popr 
iine paL'oisse que dT'avoir une église, pour iim dtocêse que d^a- 
voiy un séminaire? De toutes les économies, la plu^ mal eip» 
tendue est celle qui porte sur I9 conservation et la res'taura* 
lion des édidcés. Les hommes peuvent se résigner et aUf^ndfe 
de l'avenir un meilleur çori; mais les édifices n'ont à attendre 
que le^délabreineni et la de^rtruclionV 11^ fut un lcm|i3 oii les 



temptes ctoîenl sans prêtre» , et nous '«(Vnimès menacés fe voir 
Tin temmoîi ïrs prêtres .*eY^rti>nt saïis temples. 

•'Enfin , si d'uh ctfié lés i^rVers i^iinîsfères sont conJaoïnes à 

'de grandes cïépcTiirfes, ^e Paufrte oiï esl effraye de Ja so.mme 

" «Jui séf'oit li^cessair« pour élever }itsqu*ji 1600 fr. seulement le 
fi^itemenl des succnrsalûtes. l /honorable U sage rapporteur 
de voire commission vous l'a dil, la 80iume se monteroil h 
pfes de 7 millions. 

19 '3c le sens. Messieurs, quand on est soî-mé'me dans une 

• 'position fra^^ilc sons doute, linàis b'riltanle touldois, on n'* 
|>as grâce pbur "prêcher le désmtérésfement et la i*«>ignation à 
celui qui est dans le besoin' et la doblèur.Ce n'est rien qu'une 
compassio^n stérile : l'impossibilité oh nous s^mime^ de faire 
ce qui seroît dans nos désirs peut "seule nous servir d'^cusë; 
on saura du nioins qu'on We p)^ut nOtis accuser d'oubli et d'ifi* 
différence. La France 'est trop puissante, et ceux qui s'occu- , 
pent de ses destinées soht trop religieux, trop prévoyans,. 
trb() bfen intentionnés, poùi^qu'tl tiè lious soit pas permis d'es-^ 
jî^rer que tous les nriau'x' feront r'éparés. 

>* Je, viens, *Me'^sieurs , de défcouvrir avec douleur, *n»ÎJÉ.' 
avec confiance, les plaies du sati<îtuaire devant ceux qui sont 
appelés avec nous à les sonder, k les guérira 

n'On noirs a dif qtiie lé lemp4 étoil le premier des législa- 
teurs ; je' le croîs; mais j"^ s'il né fâuV pas vouloir prétijpitei' s*, 
marche, il ne faut pas non ^ilus fa étfntrirler crt wmtfel^àiwiu 
les e.^prifs de vagues, ihquiétodès, fo répandant des crainieà^ 
chimériques , en inspirant des défia hces sans fondement. 'Le# 
discours qni se font entendre du haut de cette tribube retenir 
tissent dans la 'Ffc-ancîe' entière J et 'c*est ici surtont'qu'tl im««^' 
Çprte de parler sans amertume conime.sat^s. exagérât fon, avec 
tine noble liberté saUs doUtè^maSs aiissi avec cette sagesse» 
et cette Vifiesure que'commaude ^ainourdubién atoiitliomitte 
public. , i « 

• »41 y aura des abUs taht qù'îl f aura des hommes , tel est. 
Papanage dë^notre fôibfe lialure/Nos annales^nous ra^ipellent 

' sms cesse les querelles, soîl des pouvoirs civils enlr'euk, soit 
'^l'-s pouvoirs eccléiiastîqiies.entr'éux, ioU des premiers a vee 
les Sf»é6t^ ds : fous tès diVer^ pouvoirs'sônt si rapprochée, si 
Initiés éirséhibre,'ils sorit 'quelquefois' si Susceptibles', si in* 
quiets, si rivaux , que^ pour eux ,' la paix perpétuelle est ira* 
possible. Le législateur doit planer sur tous ces démêlés, Icb 



( î5 } 

^«nsî^we^ àvêc ealine, ^is$ifniiTeY*, reprendra, corriger, r^ 
prîiiw^r siHvant l«" tffinps fl les orconMaricês. 

» Hier, à 'celte tribune , art oraleor cHsUngoë de U ehatnbre 
ir ëmisi sur la juridiction pccle»ia»lTf|ue, des iiia%imes inexac* 
t«s t|#?e ju dots relever, VcricfT les seules vcrittbies : 

» liexiêie sur U terre un corps de pasteiirs qui n« dont Mil 
origine et son autorité qii 'À Jésus-Christ, et dont la sublime 
, vocation est d'être, le gardien el le propagateur de sa doctrine. 
Ainsi r£g!i$e chrétienne est -sortie dej tnatns de son divin au* 
leur revêtue de tous les pouvoirs dont elle avoit besoin pon^ 
s'étendre et se pei*pëluer sur la lerre. Destinée dans Torigine 
à ftiivei*ser trois lièeips de persécution, à se propager succès** 
«tvement au mitieù.de peuples souoiia & des princ<»s paieM, à 
■te maintenir sous fa -dominalîon de puissances hétérodoxes» 
-t^ enôenis , que '«eroit^eJle devenue , $1 elle n*avoît porté 
<hufis son sein les- principes de son existence et de sa durée? 
. » Aussi, veut- on savoir avec précision jusquVii s'étend là 
imsssfnce ecclésiastique, on n'a qu*à se transportera ces pre- 
miers 4ges oit, abandonnée à ^e-uiéine, persTçutée^ loin 
^i^êire protégée par les empereurs romains, l'Eglise oVxistolt 
"^e par ses propres forces , et ne déployoit que les seuls pou« 
vftirs qn^eHe avf>it reçus de lésus^-Obrist t or, à cette époque, 
1a plus glorie4ise de son bi&ioire, vokis l'a voyett prononcer 
snret; une> atiforité «souveraine sur les niatiferes de loi et lits 
règles des mœurs, CaiiH? des loU de discipline, ei\ dispenser 
an«{léitt]»r«igeTv^iâbiîr des^i^s^curs e^ des ministres dans les 
divers ranga de -Isr bi<^r«robte et les di^stituer, »*il éiuftinefces^ 
•fîre^ cori-fger )ei ^dc^es^, ei même refranclier de son corps 
le» membres corrompus : ce sont là Ses faits que personne ne 
eonteste. Certes^ dans ces temps oii les maires de l'empire 
■ étoienl les i^dootables persécuteurs de r£gli6e,ce n'est pas 
^Ivfir sanction i|ce sep lois et ses décrets tiroieni leur «uto- 
'Vilé 1 lorsque 4e grafid Constantin embrassa la foi chrétienne,,^ 
il ne devint pas resciate de l'Eglise dans l'ordre temporel,' 
mais aussi il n'en devint pas le maître dans Tordre delà reK- 
gion. Que les pnAoes ^rieru chi-étiens on^n'ils né le soient 
f«Ms, leur aistotité, -par rapport à la rrIij>ion,, est exactement 
la même: par W profession qu'ils font du cbrisfti«ntfime , ils ne 
.perdent Tien de fn^tégriié^de Wr courotmc ^ e4 l'Eglise ne 
^perd nea de Tmtégrtié de sa puis^nce spinluelle. 0e ^out 
lenps «n a peirlé dèê. tUmx ^m^ances du à4werdoce n «fe 



( H ) . - 

l^mpipè, du pontife et du tnagUtrat^ d^ tElai H-dà/VE-* 
gllse , du pouvoir spirituel et du pouvoir ttmpfnel^ pour dé— 
«gner ceax qui exercent i*aulortté suprême dans Tordnp reli- 
gieux et poiitique.'Ce langjige est pris dans la nature mêoi« 
des choses f consacré d^ns tous les âgf>, depiiis le paneOé*- 
. l«aie-îai(^u'à.,Uôs&liet, et depuis Justinien jusqu'à d'Agues* 

.. ^». Cetle doctrine Sfira toujours joutant plus la noire, <|tt4e 
no^s.Vavona pi*isëe4ân8 rëcplcde Sorbonne, la preuiièi*e d^ 
l'itoivei^. . ,. • 

» lUliiintenant il nous se roi t facile de prouver, pat" Tauloril^ 

jde ce aive la Frarû;e a eu de plus graves ro^gisirais et de pon* 

,tife« plus illustres, qu'à TEglise appartient te droit de statuer 

.ncH>-seu le ruent sur la foi, les piceurs et les sacremens, mais 

. «siiçorei&nr la discipline ;v^eya/>e dàs lois et dçs réglemens^i 

dfoit essentiel à toute société, cotume. s'expriuie Fleury 

<^^dist>.). • . : .... : ' : • ^ . 

..,»»• Me scia-l-ij pi^rmis. Messieurs, de roc rappeler, en ôbis- 
isant, qu'il est dans respril»e| en quelque sorte dans les àtt.ri- 
rbttlionA^de uion roiilîstere de fuire sonlir la nécessité de l'é- 
.troile alliance qui doit exister toujours entre la religion et la 
société ? Nous sommes tous Français , tous a^rais de hotre pa- 
trie, tous attachés à ]a religiap de nos pères. Kotis vôùloifis 
qiiQ les lois bap|iiss.eni rarbitraî^, que do; sagfîs. insiitutionâ 
. •a!aÂerniis^t péuroptre bonheur et celai. de nos neveux , que 
.l'ordre règne ônm l'Etat et la paix ^âitc^lës taiml|B$||^ cbii- 
.cun, s<>ui utjie protection co ni m oné, puisse user tranquille^ 
:nieM de ses biens, dé ses facultés, de. sa personne, ce qui 
^constitue ia> véritable liberté. £h ]>ienJ qu^ le chrtslt^iiisiiiie 
•di'iparôisse, etîous c^e/r avantages' temporels disparoîU'oot avec 
.lui. Montç^squieu Ta dit : Moins la religion ej^t réprivriaolc , 
.plus, les lois doivent répricner : oui, pour contenir uns |>euf4e 
liiveligie»*, il faudroit reucbôtner; on ne pour rôit le sauver 
,des cotivulsions de ranarcfaici que par les fers de la servi- 

Aprèis le discours du mitïistre-, tout le l^udget du dergé a 
;été votf sajia opposition.Voict le rlélail des différens chapitres: 
.idmipislralioYi centrale, Sao^ôoo fr* j traitement, indemnités 
•Axesidu clergé, a3,S55,oo0 francs; chapitre de Saint-Denis, 
'200,000 fr.; beur$e$ ^es séminairct», i ,2Qpy0ao fr. ; aecour» aa 
clergé, âyiéûjO^ofr. ; dépenses dies;élabli$jien»fn$ diecëiaios , 



kudlgel de rif«ltruciton poblîqife 9 2,212,200 /r. 

. ,^ -— — —^ ■ ;.j ^^»^a«i ; 

Paru. Les obsëqaes êe M. ^p Boulogne. archrvêqtfe-êvê<|nc ' 
de Troyes, ont eu lieu, samedi, dans IVgfIse Saint -Sulpice ^ 
5.1 paroisse. MM. Tes^irchevcques de B^rsahçon et de Bourges, 
MM. les êvêques d^Àutun, d'Èvreux el dé Nnncî, et M. Tati- 
cien ëvêque de Tulîe, ét'»i*?nl dans le .«ancluaire; dans là nef 
éloient.des pafrs, des nïiîîraîres' décorés, des personnes de 
cn#tinction, et des parens.el'amîs du pnpîat. MM. tes" abbés 
Coudrin et Hubert , pjrands-viraîres de Troyes, ocCiipoîcn^ 
âes places tout près du cprps. La chaire éloil couvçrle d*aii 
crêpe y«efBb^l4ine du denild^ l'éloquence chrétienne. Apres U 
messe, M. Varçfaevéqoe d^; Bourges a fait les. absoutes accpu- 
tuniees. Le corps li été conduit au Mont-Vaïérien, ou il re- 

S' ose k côté des restes de M. de Bcauvais , évêque de Sencz , 
ans l'enceinte destinée. /^ux évêqucs et aux prétres« Nou$ 
nous proposons de ï-ecueillir dans une Notice étendue toutes 
les particularités relatives à la vie, aux ouvrages et à la mort 
do ^éloquent prélat. J ' ' 

] — M, Feùtrier, évoque de Beauvai^, a dôhné', le 5 maîi 
•ne I^eltre. pastorale à l'occasion de sa prise de possession. Le 
: ^ pr^t eonimencep^r rendre bomm^e aux vertus de son pré» 
'/" âe^éiséur: ■ • /'^ ". *^ ' '" ' '•*" ■■* ' •' • . 

.^ « II n'est plus au milieu de vous cet envoyt^ d4} Dieu, que vous aviez 
[accueilli avec tmt d^empresseinebtlet de distinctioD , que voiw eny\* 
rnnniez de votre affection et de vos "respects, dont vous avez admiré 
si souvent ta tendre j^ëté, la cbaritë sans borhcs et le zole infatiga* 
Me î le Sergnenr, dana ses décrets HDpéné(ruhles, Ta séj^aré 'd*une 
église à laquelle il étoit devenu si cher, peur l'employer aiJcurs aux 
.intc'rcts de sa gloire. Celui qui. le reinplaee auprès de vous, étranger 

^jusqu'ici à ce diocèse, ne sau'roft apporter encore aucun adoucisse- 
ment à votre douleur : Trûilîtia impiewit àor vestrum. 

» De notre côté , N. T. C. F. , tioiis aurions aussi besoin d'encou- 
-râgeroent et de consolation. .JVoug étions loin de prévoîi' les desseins 

^ 'de 1.1 ProvidçDce sur nous, efdo nous croire réservé au poste émi- 

,nènt qui nous autorise a vous adresser aujourd'hui la parole comme 

h nos fils ch Jésus-Cfirist. Admis dans là sainte milice aux jours des 

mafhràrs de" la patrie, au sortir de .ces terribles catastrophes qui 

avoient renversé le trône de nos Bois et les autels du Vrai Dieu , lors- 

--q^eTË^Iise d^ouUiéa'^tplaititive n'e^cÔNtageoit la^voeàtioo de' ses 



(aB) 

^înt^IreiL <fif«ft lenr tnontraM la «rois «^tlef échlifaiidi, noo^nonf 

étions arcontutné à «e regarder le sacerdoce que comme , une vt'ri-. 
taMe^ervittulej et non» prt^fcrions aux dignité!* cîti sanctuaire de» 
fonctions non moins lahorieu«es , mais moins éclatantes. L'FnTÎtige ' 
^?} "/*T ^^^^^^ *'*^^" sufiisoit amplement à nos désirs, ot nous hbus 
réj«»uis<ion«, tlans te «ccret, cte ponmr ^iier njDtre jtic entière aux 
fatiguer du ministère pastoral. ». 

^ M. Pévéque àe BoAuvaî» exprime ensuite sç« rpgreU ie se 
éeparer de ses confrèrps, MM. les curés de la captiate, 'et èe 
M. rarclievèque, dont iJ peint avec effusion tes nobles et tou- 
chantes qualitéis. Le prélat parle de ses nouvelles obligatîoos 
€1 de son zële à les reinpb'r; puis il cônlioue ainsi : , 

« Toutefois, N. T. C. F., nons ne perdrons pas de vue ee-be^o ca* 
ractère de fa sagesse qne nous a tracé lapAlrc saint Jacqnes, de cettç 
8ages.se que saint Paul recommandé comme Ja compagne assidue et U 
gardienne du zèle. Elle eut amie de la paix , équitable, sûrCépfible de 
foires sortes de biens et pleine de miséricorde : Qaas aietem-dtfsu^ 
siim est àtipientia.^., pacijftca , m^desta , 'aiiadibSliê, é<^iiâ cô^sentïau^ 
plena nui^cxfrdia: Nous aurons égafd'âux nécessités der cir«omtances; 
nous n oublierons pa< qu'il est chèsinnuiL que la patience pt le temps 
éeulspeuveat guérir; que nous sommes appelé à recueillir rbcritage 
û un deibi-dècle d'etreurs^ d'égatehrrens et de scandales , c«<fu il fànt 
aeçeptér sans mkirmure le fordeau qui nous vioiiit d« Seigneur. En 
paivQuranl leR villes et les «campagnes ,.aoHs re^eonfreroAs sanir doute ' 
de justes,j?njct» de découragement et d'affliction , nous gémirons en ' 

h _ ^ ^ ^^^ __. _^ 

l>ùnfifix de Ja rec<^ci)iafi6i| dèseH^'les p^n^ l>igp(Hiettscis obsérv^iicâi 
négligées, tc' jour du Seigneur profané ; rehfafice éfevéè^ni Foil^ 
•*^f J* î^'"** morale, a/fligeant,. déshonorant les fa^mîlles par des dé-^ 
r^giemetis honteux, par des crimes précoces, ei punissant ainsi I et 

Ï^eres rmprudcns et coupables qui n^'avoient pas^ardé le âépol que 
e ciel leur avoit confié. A ce spectacle désolaiit;, N..T. CF., -notre- 
jme sera pénétrée dérouleur et d*effroîj mais ce n'est pas vous que 
ncs parole^ acçuferpntj noa^ prenclrons au contraire pitié de vos 
cmui-s et de vos ignorances j nous chercherons la cause de eés dé- * 
j/roraDlés csrnmités dans les leçons q'ni ont égaré vbtre enfance, dan» 
cette SOI le d épidémie don^ toute? les eJatses de la soéic'lé ont été 
jplns pUrmoIns infectées, dans les çfrorts d'hommes plus criminels qne 
▼ousj^t ^ui> en se jouant, ont ouyerC un abime dont ils n'avoîent 
pu même sonder toute la profondeur. Nous coti jurerons le Bien qui 
aime les âmes de veus guérir delà contagion dti siècle, de vous ra- 
mener à ces sources pures que vous aviez abatidonniées pour vou$ 
creuser des dierhes mtr^QUumes^ tHçU iês eauM s- écoutent de touut 
paris. ». : ' 

CbtU i^fiiire pastoraÏBy .Affilie «yiec h69mmf à'ip^odbe-'^ 




'- , . .. (37 ) . . . 

m^nt M èe 8enéîbî1itê,.fifHlv|Nir demanf](>r^€« ynrwret f»nr \ê 
ponvel cvêqiie^ ri À proroger tous ies «(ikwîrOips jiffqu'au 
1^'. janvier i>rochain« 

— Le bill en faveor df» calboHqnfji anglais à paisp, te 10 
in'fli , darM la chambre des communes. Lo 6 m^î, la cbambro 
sVlrtît fortfriëe rn comité |i;éfiér»] pour entendre un rapport 
JOr te bill er fiipr le jour de în troisième lecture. Les advei'- 
'aaires du bill ont indique divers cT«ai>g^men$ et proposé d« 
noorellrs objections; les parlisans d(» la mesure leur ont -ré^ 
pondu et ont proposé quelques •modjHcations.Qn a ensuite 
fixé les déba-ts.pour la troisième lecture au mardi lo mai. Ce 
)otjr-là les tribunes ëtoi^ntrempliesrd^on grand nombre <te 
«iirieux; MM. Cûrwen, Twtss, Gtimf et Huvkrsson oM parlé 
en fil veut du bill, qu'ils on4 reptesWité cofnme itne Conces- 
sion nécessaire. W. Hnskisson surtout a montré combien il 
étoît UTgciît de ré lA«Vlir les catholiques dans le droit com.f- 
nii>«. Sir &• Inglis, le ||rocttTeor*çénéral., et M. Peel ont 
parlé dans un sens oppose. Le premier s'est beMicoap plaint 
de l*in tolérance des cathofifjlrés, et a pr<*tendu*en ft-buver là 
pr4piive éatis \*Index «jui se publie* ^ohTe, et qui fcôndamne» 
dît^il, les meilleurs ouvrages. M. Peç) n'a. ri<*0 dit 3e plusrei. 
marq^tîûbîè qu'aux precédentca discussions. ^\, Brougbam,q«i 
lui a répondu, a insisté sur la nécessité de ca^lmer les esprits 
*en IrK-inde Eiifiti, On est allé au» voi\ : W y en ^a eu s4^.pour 
le lu (î. et. 3^7 cojitré; cé.qui tdonne une. majorité de »i voin. 
I^ors de fa seconde lecture t le »f aviiU il y. aveiC eu iiite m^ 
jwitéde 27 A'oÎK , sa%'oir, a68 pour et ^^t. contre. La chambi'è 
des cotnniqnes î^^esl sépïrréè le 1 1, h dent ficotes du inalin. 
*l;e «oîr dû luem'e joiir. Sir J. Newpori a porte le bill à^ la 
"chambré {\es lords, et la première lecjnre a eu lieu dé wnte* 
On à. présenté de -nouvel les pétition s contre, JDeux joi»rs auj^a-^- 
r avant, le ijuc di'Towïk fi» aVoil apporté une et avf»it encore 
p-^rlé contri» la mesure. On a calculé q^j'il y avoit eu a55 pé* 
titions contre rémancipatioiv et 54 pour; ce x^fi cepi^ttdant 
.o*€^t pas une^preuvià bien nûre de. l'opiifnoh ,pdali^t>e. 



, Part<. Le ttoi et Ms^ le Daufibiu ont daigné, mr la. demande d« 
M.'!£oiile d*Aabers^ sous^pr^fct de Martagne (Orne), accorder, le 



fremier looo fr., el l« secoiwf Srtu Tr. aux mallicitreox inc€D<1i«'5 df*n 
GeotUeSf cooMiiunê de cet arronHiMemenl. 

^ M«'. le Dauphin a 4lai|;ii^ faire remettre an curr âc la parôî<«ê 
de Gigny (Yonne) une .«omwie de 5oo fr. poar «on CRU^e, 

— M"^. la Daunhine \ientd*a**cbrder"iJne"$ommc de 200 fr.-ponr 
ra{i;randij(*rni ont. de In maison dVduration de jeiioe» d('mQi<»eUe.< <'ta- 
bfie à Cuifiery, cbeMini de ranton j département, de Çaône cl Loire, 
soMs ta direcfion des dames du Saint • Enfant Jësu^. 

— On avoir erii qné S. M. , ppr*-» son «acre, devait faire sa renlréc 
ffolenneileà Pfln»l« 4 ')nw. Il est décidé qtie la rentrée da Boi aura 
lieu le 6. 

— Par ordonnanei! du Roi, du 12 de ce md^i M. 'le cardînat de 
Clermont-Tonnerreet-M. de LattI, archevê<|ue de Beîros, sont nou-r 
iliéseoniiupndcurs des ordres da' Roi. " 

-^ Seiss avons narfé as^ee brièvement de hi t>éception du duc ôà 
Jforthumberlaod. Voici quelques défaih sur .cette présentatton^ qot 
a'e^t faite avec beaucoup d*appareil rt'de magnificence. PlavieiiK ca-* 
remet du Roi ctoient allé chercher rambas^adcur & son.hôtet.S.Exç. 
' a été introiluite par M. de Lalivc auprès de' S. M. te Hoi ^toit antiw - 
•w ton tr^e»«yaot à ses côtés Ms'. ^è Dauphin, Me», le dur d'Or- 
léans, Ms'. le dnc de Bonrbon^^s miliif>ti!e8 et les gp«thdifi piEriers de 
)a ceuronoe; L*audience a^ duré viof;t minutes. M. T-tutbaiLiadeur r 
•drejisé au Roi un discours auquel S. M. a répondu de la manière Uk 
^lus gracieuse. * . 

— L*fial>it et la décora^oo de Tordre^ de la Jarretière que doit 

}>orPBr le duc de Northumberland & la céw^rooriie du sacrç .«onf ei^lre 
es mains d'une brodeuse de Lyon , chargée d'y placer des dîamanfl. 7 
Le tnnt est estimé 1 ,8oe>oo^ir. -^:.. «-, 

• -î- M*»».. WduefaeaM: ée NoHbun^bérlaii'd a' été paesenté^, le. r5 v À ""' 
M"*«. la Dauphtne. En entrant dans les appa,rtemens» Sl. G. a fût bj^s- 
trois jrévéeences d'usage, et 8*cst avancée ensm^e -ver» S. A. K. , <iqniv 
après ravoir embrassée. Ta invitée à s*asseoir danx Je cerde des du* 
ctiesscsqui Teotonroient, Ensuite le Rôi est entrée et,^prçs auelqu*)» 
minutes d'entretien , M*»«. la dùcbc-^ede Tîorthumberland a été^con- 
duitc cke? S. A. R. MADAns, duchesse dé Béni. 

— M. le baron de StrogouolT, conseiller .intime de S. M. Tempe* 
retir de ftnaiie, ttl arrivé le 14 à I^is, et M. le prince d'Bsterhazy 
*€ i5 au sohr. ^ • 

^^ M. le ebevaiier de Britto, envoyé de Portugal près la cour de 
France, ese ésort, le i3 mai, à Paris, h U witeiUùUB hydropuië: Il 
étoit âgé dé soixante-cinq ans, et, pendant sa longue carrière 4ipt6* 
matique, il a donné des preuves d'nb grand mérite. 

— 11 est arrivé, le la mai au seir, au ministère des affaires étrav- 
gèrrs, un courrier extraordinaire venant dé Countantinoplç. Son^^r- 
mce « «bnné Ucn à nne ooniiérence'eûtrë M. 1c ministre des iiffairçf 



- ,( ^9 ) . 

K'traugèrtt et les arabassadeiitii 4éi grandes poissaocei de la. saint» al-* 
liaoce. . v. ' - 

— La cavalerie de notçe armée Ta, dit'Od , Hte anf^mentée coiui- 
«lérablement. Outre la création d* un 'second régiment de earabinier»; 
chaque régiment de eayalerie pesante ou légère a'augmentera d*Ui& 
nouvel efcadren.. Immédiatement après \» sacre, les deiw nombreuses 
(1ivf5Îons de cavalerie qui doivent former le .camp de Lunéarille 10 
ré<iniront près de cette Ville. On doit y essayer de n<ravelles manmu* 
Ar&i en présence d'un gr^nd nombre d*officiers supérieurs. OneBoifr- 

que Mb'. le i)auph>a et M*'» la Danpbine y assiHerpnh 

— Toute la négociation entre la Portugal et le Brésil eit terminée. 
L'empereur conservera la sonveraioeté du BrésH , ,du vivant' de .son 
père, et continuera k résider, à Rip-Jan^o, roâne <|uand^le'royaum• 
de Portugal lui reviendra par droit de snecessibililé; lies deux mil- 
lions sterlings donnés par le Brésil ne .sont pus un rachat d*indépen« 
ilance de la part du Brésil , mais bîçn un déaomroagement snr le p9i^ 
(luit des mines et autres droits au\ appartenoient au-roi de Portugal. 

— Le 6 mai ^ on incendie ii réduit en cendres- .neuf maisuBi et une 
gran^^ a BaiucOort„ canton dé Bevigny (Meuse). Tout a éCé^erdu^ 
bâtiment, denrées, i^obiHerj, bestiaux. .ÛJi^ évalue 1» perte à'^yooo fr; 



CHAlIfiRK DIS FA1I16» 

Le 1 3 mai , le ministre dès finances a présenté le projet de loi sur^ 
l'entrepôt des grains étrangecs. M- le marquis de Macbpis a lait eur. 
<uite,'au noAi de la commissiioii spéciale, le rapport sur la loi d^as . 
«oau>(es de Ii8a3. Uii second rapport a été fait par le comte d'Escârs. 
«ur fe projet dé loi relatif aux crédits supplémentaires de i'8a4« .t 
LàC 16 mai, M. le ministre de Ji^inténeur. a fa éf e vl U l«s àé»x. projeta 
de-W^eltitifs k ta davigartion de la baute Seine et 4 l'emprunt de la 
^tlie éé Aeîms. La chambre a ensuite entendu sur. le projet de \m 
concernant le budget de i8a3 MM. le baron Pasquier, le BMnistue - 
des finances et le ranporteur de la .comnÛ3siQh. Ce projet de loi. a été 
adopté à la majorité de' i3â voix contre 17. Le projet de loi relatif 
aux. crédits pouf^i8a4 a pareillement été adçpté kla majorité do 1^7 
4:ontrêJ0. 



Le i3 mai, on eontilMie.ki dtsciftsîon sur le Inidget. M. Bwûre.Ap* 
pui^iamendeuientdela oommission , qui' tend à réduire de 10,000 Ir. 
la somme de 44><^9 ^^' demandée: par le conseil des bâtimena. M. ie 
ministre de Tintérieur s'oppose à toute réduction. M^de^érèa ap" 

«uie rameudement de b oomflfiiMion. 1)1. Gornet-dlncourne combat. 
[. Baèot de Romans le soiuicntdaus l'intérêt dul'art.et des progrès 
de l'archkecture. M. Duhamel récl^m^.^stHoofttion intégrale^ Vâmcti- 
deoMnt est rejeté. * . ' 



(5P) 

M. BeDiamin-CoBsf ant »*ëlève contr<» h oçiuure draroaficrae ; il ^é« 
f«nd 4p»e le gduven^emeiKl â asse» de force pour se ^çer de parûtljef 
minuties, et supplie le ministre de l'intérieur d*ahuirer cette dicta^ 
lure intelt'fafole sdr i*art dremalique. M. Mëchin ae'maoderque l*3l- 
)ocaiMK> peur leï déposes sccp^tée de la police «oit rëduite de moitié. 
n. f^ca}4mi!i7<!oiMtaii| vïeivt appuyer Tamendemënt de son honorable 
ctUscfiie et^mi, M. Méchin-. M. de Camhon pense nn'dn devrait ré- 
duite vmti dépense odienso de sa nature. M. Lahbcy de Pompières 
^Mut propoaer as aoiMi- amendement. Les crt's : ail'^ Voix! la clôture! 
IVup^cBt de «e faire entendre. M. Foy, élevant la v&ix au iniliea 
du bruit : On diroit ^u'iiy a îfi'de« chtufiers de profession , des gens 
qm ne »aVent que crirr aux voAr7 M. ^abbey de Pompîères, intei-r 
TOiHpu ^ chaque mot , parviri^t enfin i rédlamer une réduction de 
8{M,o<M> fr. au lien d'un miKiofn. Les cris : aux voix! redoublenf. 
- M. le niiftiktre de rintérienr fait remarquer qvf le gouvernement 
• de lui-môme diminué céUf d^'pen^ de 200,000 ft, M. MécMn cou- 
test h réduire sa demande e* réduction '^ 5no,ooo francs. Ce llo^vel 
amendement cî.t rejeté, et Ite chapitre !•'. du minhtc^re ej* adopté. 
MM. fionthier et Dubay prononcent, sur le chapitre de^ d<épcnses 
des ctdtes uoii eaMioliques et sur l^insuffisance de<r secours donnés aux 
proleslims , des dÎKOura deitt rimprèsslon est ordonnée. Ce ciiapitre 
eu adoplé. 

M. Bazîre corohat ramenden^nt tle là commission qui tend à ao(|^- 
mentef de 6000 fr,-4fP;^>#0Q fr. tdé!)à i>eQordéà:à»réco1e des Jeimes-. 
Avçuglef. M. Hyde de Ncuvitfe s*aitache h d^mon^trer que ce^lç ré- 
duction scroit; eniélle, vu le^rand nombre des qvey^les. iC Âlê^il> 
de NdailJes établit qti'au moyen 'de Taûgm enta tiop pi'PPOf^f ^'^ ^^^ 
roit peut- être' diminuer le nombre' des avçugles men<JpjDs' ,^ûi spnt 
•ctti^lenien^ pliis de cetît' vingt mille. L*ai|gro.eQtMio|l de Çoç^o (r. a^ 
profit des a véti^ei crt Vejtt^ , après ùde discussion où Votiji jçnietÈdtt 
*de ffmivrâtt M. Hyde de J^euvîne et M.'festeirècUc. . - 

MM. Duhamel et Bergfivin font des observations' siir 1^ mw^re 
dont est réparti le miltion accôrcl^ aùi r^ugios d^ ^^t-rpuw^ogue* 
Ce chajjttre est adopté*. '*• 

M: de Vallon «éclamc raméllioratioî^ des (arasi il 's£ plaint ic^ plu* 
•ieœ^ soppressiotis faites dans son d<^paHenien|, e( not4ffi,nV£nt de 
.eelle de la course des chevaux doiit on coinmen'çoit ^ punc% .re^ 
eneillir les avantages. MM. de Blangy, Alexis de Noailles'ét Syrieys 
de Mayrinbac, parlent sur Te miê;në chapitre . qui eft adopté. 
. M. Duhamel deiiwiodojk^aupi^Eef^on 4f9 39»Q•0^fr. accordés pour 
les rcpré9enfatiôhs^{:i-afukcs <]a|is la capitale, à foccasion de la iéte 
■du Bàii ii exprime I0 vœ)i de -voir ta Ville de Paris > dont les retenus 
•ont si considérables^ èsi/uire les frais. M. Bonnet répond que fa' ville 
d<j Piiris ne reeule pas devant les dépenses cnii ont 'pour objet de fêler 
l;ç Roi el^ÎKi •mbnifevtèr son enthou.<«iasnfe; tst fête di» Rqi e&t c'tUcbrée 
ftttx déiiens de ta vtli«' d« Paris; par des illuminations, de^'j^'ux <ît 
des amusomens de toute espèce; mais tes représentations '^rat|iit«is 
1l!ont jftmâii éié 4 t* «harge.-A la suite de quelques autres rt^Ûçxiom . 



- ( «« ) 

-dé iWjiteir «lîr iVcole Toyiile.de chant-, la cfaftmtrre rejette J*ainen« 
tlement de M. Duhamel. 

La f»t>posttion de .«ùppriraer Fëcole de chant et de dccfamation est 
cottibattàe par MM. Martin de Villers, par Regnoùf de Vains et Oii. 
«;a«M;. Le chapitre des beaux arts est adopté sans réduction- M. de 
P^mmerol prononce un diicours sur les ponts et chaussées. La séanc-e 
est letëc; ■ 

> Xe'i4 mat , M. Duhamel demande la rectiBcaf ion du procès verbal 
3t. le président Ini fait observer tjue ce .qu'il désire est en propret 
tevtnê^ consigné dans le procès- verbal. 

M. Bfiiycres-Chalabre fait un rapport ati tiotn de la commi^Mott 
des pétitions. La chambre passe à I ordre du iotir« à une foiUe ma- 
joritc, sur la pétition des proprié tairc^s fonciers d'Aix, qui deman- 
A<*Ut la 8ujf^re«{«ion de t*entrep6t de Mar>;cille. On , a entendu sur 
- ^tte ivétltton M. Ricard du Gàrd^ qui Ta appuyée, èl M, Aou\, qui 
«W élevé atec force contre cette TiUiaroation , qu'il (fuaîtfie d!étrangc, 
J^e feiiilléton épuisé , on reprend la discussion du budget au chapitre 
deiponlâ et chauj^sées.- 

M. Bet\qaey répond à M. de Pommerol, qnî s'est plaint du m^n^ 
'vais^ftft «les routes, et M. Bâzire demandt» aue les 700,000 fr. aff« ctrfs 
au paw^é de Pai^s soient retranchés du budget" générât des ponts et 
•chi^Msées, et mis M la charjge.de la ville de Paris. M. Chabrol de 
T'ai vie défend les intérêts de la ville de Paris< M. Duhamel pi-ppose. 
•«le réduire de 300,000 fr. seulement la somme deslinée au pave de 
Paris. 

M. Bonnet de Lesciire se plaint de ce que touÇes les Mes qwi traj* 

versent Paris soient |»avées aux dépens des départemeiis. M. ionnet 

combat toute, idée de réduction , et fait observer qu'une telle inno- 

. *irali<iti. ne saurait être iig|)jPOvisée. M. le ministre de ^'intérieur pro- 

doit divériïés .conddérations^èn feveur de la ville de Paris, et promet 

-^«e 'e gpnvernemént s'occupera «ÎJériçurem<ft|it d« cet objet. D'après 

ces explications, M. Duhameil -retire son amendement/ 

' • ^ M. Peton se borne à faire des représentations sur le manysdi état 

dés Tontes du d;épartement de TEure. M. Bccqtiey- répond que lë^s 

^•essources des -ponts et chaussées sont' insôlfisantes pour faire face h. 

des'hesoins dtm't il ne se dissimule pajiVurgertce. M. *C. Perrirr préfenâ 

-q«c Tensemble des roules est dans un dépérissement complet, et que 

lïientôl il ne sewrplus pbsfible de voyager en France avec coViimo- 

4iité et liurefé. M» Becqney fournit de nouvelles explications sur l'id- 

%iiffisance des fonds à sa dispi>ei(îo'n. M. deYalloii récianie rattcniion 

de la chambre sur les erreurs et les ^lUte^ commises par Tadmliû^tra- 

•lion des ponts et chaussées dans le département de la Corrèasé. 

•M. Alexis de Noaiiles , an milieu des cris de clôture , réDoiid à divct^ 

' faiu avoncéfipar le préoptnant.. La disênsslon estferm^JH|ais «'^i.ctinè 

proposition ftormelle n'àylant été .faite , il ^l'y a rie3|PEieitre aùk 

voix. * ■•",-' • ■ . ■ ' ■ '^ • ■ ' ' 

M. DuMin^ d-l^econvt parie si^r Vartiàé de«. Cî^n?|iix. M. Diibour^ 
demande •^o*«tii«triyiÉh« aoo^oeo ir. éor U persc^iàèl des ingéniéuré. 



( .32 ) 

Mt Bçcquey combat cet nmcndemént, qui e«t rejeté. Le oha^trè àtm 
poQ.f« et chaussées est adopté. 

M. BuceUe deniaadc , sur le chapitre coDcemant les coii«tr«ctions 
et bâtinaens d*ir)téi|êl: géncrah à Paru et 4 Saint-Denis, la supprestion 
• defs.aS.ooo fr. dcsfinés à la fontaine de TËIéphant. Cet amenrlement 
.est mis aux voix , et ré}eté aprèf deux épreuves. Le chapiire est 
adopte, ainsi que le chapitre VIII. M. Bacot de Romans revient sur 
les inconvéniens dé la centralisation , et persiste à la considérer 
comme un mal réel- M. Benoist répond <(uev depuis la. restauration, 
les abus qu^on reprechoit k raoïàenae aUmini-itraiioa ont peu à pe« 
disparu. Ce. chapitre ç^ les deux âuivans sont adoptés après quelques 
observations de MM. Ledcrc de Beaulieu, Barthe-Labasticle et du 
minisfre de l'intcricnr. 

Le 16 mai, M. le gênerai. Foy» parlant sur le budget de la guerre» 
Véiève contre rordonnance qui a mi* ^n retraite cent cinquante ofr 
ficiers jgénéraux. C'est ^ dit-il, une mesure aeerbe » injuste /impoli- 
tique, subversive de rfaonncur des armes. Il s'efforce d'établir -1« 
vérité de ce qu'il a aviancé, «t se plaint de la- prodigalité qui règne 
dans toutes les branches de Tadministratinn. Il demande le retran- 
chement de I million 4^6, 000 fr. sur le chapitre de rhabiilement. 

M. le n^nistre de la guerre répond aux divers» aiicusatoins d«t 
préopinatit. Il justifie Tordonnance de retraite , qui n'est n«dl6nieDt 
acerbe, injuste et impôt ilique , parce qu'elle est légale, et soutient 
.que le Hoi auroit eu dr»it de faire cette réduction par des moyens 
arbitraires. Vous parlez toujours du Roi ! s'écrie M. de Girardin. Le 
Roi ne dit rien, ne fdit rieu : ce sont les ministres qni font et qui 
disent tout. C'est le Hoi qui fuit le bi<n ; les ministres ne font que 
Je mal , i^oute M . B, Constant. Ce dialogue , auquel prcnneat part 
MM, C. Perrier, Dubotdcru, de Monstiers et M. ic président, excite 
un i^rand bruH. qui fait sur M.^ de Clermont^Tobiiei^e uiie .Mtprei* 
sion qu'on remarque lorsqu'il reprend son dificours, que suil une 
assez longue egitaliop. Le calme se rétablit en6n comp' élément. 

Les diilérens chapitres du ministère de la gueci^ sont adopté^Vns 
riMuction. On passe au budget de la marine. M. Labbey de Puni«- 
pières prononce sur ce sujet un discours, qui sera imprimé. M. B(«- 
gnouf^dc Vains demande des explications sur la caissie de»- Invalides 
!ae la "marine. M. Jurien répond aux deux préopinans. M. B« Cons- 
tant combat avec force la traite des ni'gri's. M. le ministre d«i In 
marine donne à M. B. Constant les explications c^u'û a demandée». 
Jif . Dudon soutient que les noirs ne sont pas aussi malheureux dans 
.les cqilonies que dans leur propre pays. M. B. Constant prétend qu« 
"in. l)udon la attaqué directement. 11 lui répond. Vers la 61» du 
discours de l'honorable mt^mbre plusieurs députés lui adressent quel- 
ques intern^btions qui excitent de grandes marques d'miarité dans 
la chambn|B^ 

Sidi MaraSnth, envoyé de Tunis, assisteit à cette séance avec «on 
drogman et un voyageur persan. Le costume oriental de ces trois 
personnages a fixé Tatte^tiott de la charnière et dos tribunes., 



^Samedi Si mai i8a5.) . «(N". iiaS*;).'. . 

\ ," ■ • • ■ / 

Zfiscours de ^1% le eomte Ferdinand de Bertier, défilé , j . 
de la Seine ^ sur le budget du ministère des affail*^ - ^'/ ' 
écciésiastiques . % 

Ce discoats n'a pas été pricmoticé , la discussion sur le bud- 
get dès affaires ecclésiastiques a^ant élé close assez promp- 
tnneiit dans la séance du lo mai; toutefois Torateur a cru der 
voir faire conn.oitre par }a voie de Tinipression ses vuf*s et les 
mesure^ qu*ii pro|:u>soit. Les unes et les autres nous ont para 
iiu$si*))oliti({(ies que reiig^ieuses; ellessont dignes d'un aanii«. 
iiisirateur qui s*ést toujours disfingué dans ses fonctions par 
£);s principes et par son dcvcàmept. Noils croyons d^onc faîr« 
plaisir à nos lecteurs eh leur donnant un ample «Klrait d# 
ce discours, dont nous ne retranchons guère que ce qui -eat 
étranger à l^objet principal. 

Apres quelques vues générales sur un meilleur ordre dam 
l'administration, M. le comte Ferdinand de Berlier arrive à 
ê!es considérations plus importantes, au& intérêts moraux de 
ia société, et montre la nécessité de s'appuyer sur la religion^ 
celtes base solide des empires. Il continue en ces termes: 

«Nous devons de la reconnoissance ab Roi qui a confié k un 
prêtât vertueux, et à qui ces grandes pensées sont faïuitières, 
«in ministère qui l'investit en quelque sorte du pouv^'r de les 
accomplir» f^ous attendons de lui cette loi ùem^nAée depuis si 
lon^-tfmpSf'et qui rendra au mariage ce c&ractëre sacré -qu'il 
Ti'au roi t jamais dû perdre. Noias espérons qu'un jour le repos 
«lii Seigifeur sera mieux ofai»rvé,.et qu'une nation catholique 
•ne méritera plus Je repraidle d'êtrer loin d'obéir à celte loi sa- 

. ci*ée avec agitant d^et«ctllude qu'une nation voisine, qui a 
abandonné utie partie de rros dogmes. 

» Je ferai r^ioarqaer, Messieurs, que l'infraction aux lois 

' de l^£glise à cet éi^^^rà entraîné après elfe les ioconyéniens Jes 
plus graves. LVti conçoit qu'une éducation soignée renfle 
|>eut*être moins nécessaires les instructions habituelles des. 
ministres de Ja religion ) mais , si le peuple ces«e de les etiten* 
dre, qui lui tracera la li^nc de ses devoirs? qui le guidera 
Z'Qme XLiy. VAmi d& la Rèligiwet du Roi. C' 



(.54 V 

dans 1^ srjitîpr qnelquefnîs m riiilicile de la morale et de Tji 
veifu? li oubltcia foiil, il pendra riialûltide de toules hs ver* 
tus réiigicu&es et sociales, il retournera presque à Tëut de 
barbnrie. 

M J*ai parlé. Messieurs, de x:ette jeunessejrançajse que l'on 
'prépnre thinft i>o^ écoles à nous àfder un )our à servir 1^ Kof 
et ta patrie, el plus tard à nous rcinplac«r dans les fonctions 
diverses que nous occupons dans la 'société. Elle^cloit èiré 
l'objet découles les sotficiludes, et, si je n'v q"<5 <î<**' éïage^s 
h donnera V instruction qu'elfe reçoit^ je crains qiiè son éd^ 
cation ne soit ni assefe reliçieùte ni asses nioiiardiique. Je 
i;rains que dix a tfnées de restauration niaient pns été pàrfaiti> 

. lïierit bien employées sous ce rapport.. Mais le génie des 

révolutions a* porté ses regards et placé son dernier espoir 
*dans cette jeunesse, qui, par ses connoissances et ses tàléns^ 
ttloniinera an jour \é société. On espère séduire son ioe«pé'- 
Irtcrice, donner «ne fausse direction a son esprit, et probier^ 
^e le chaletrr de cet âge pour amener à une autre époqtie'dé 
nouveaux bouleversemens. De là ces insinuations perEdes, de 
îà ces c'cVils dangereux qiie l'on ipultiplie et que T on tépand 
avec profusion dans nos écoles» ' 

-'' » Les uns troibpent la crédulité en présentant (es faits his- 
toriques ou tronqués ou dénaturés; les autres déduisent les es<^ 
pritsen égarant te jugement; tes atifres enfin s'adressent àuiE 
]paâ<ionSt atjaqueht le^ iiiœurs , détruisent tSnnocénre, et fai- 
sant désirer que l'erreur »ott la vérité ,- et Ja vérité le men- 
iônge, np>'ès Avofr corrompu tes^eceurs, oiit bientôt c;iù()^p.ii^j2*^ 
îes esprits» et alors loiit est perdu. 

» Il e*l pressani^ Messieurs, d'arrêter le mal. Nouscon^ 
noissons tous letf intentions purées du respectante cbef dé riiir* 
struction ptiblique, nous ne doutoirs pas qu^l ne piBirtage su 

iilùsliauioegré nossoiliicilades et nos craintes... Que celui à qui 
e Rot. a. confié le sort de U France à venir ne soit découragé 
ni piir les obstacles, ni par les diJ£ciUtés dé tout genre qu^îi 
êptonye saris doute. Qu'il, s'arase de courage, et qu'il exéeute 
avec force ce qu'il aura conçu avec maturité. L'imiïîensé •«»* 
jorilé des Français l'appuiera de ses v^œux et de ses suffrages:^ 
il aur^poui* luiLtous les pères de famille^ On a pu errer soi!^ 
.inéme, inais l'on ne veut pas. que son fils sait dans Terreur^ 
jpn a pu étté séduit , entraîné par la foiigoe des passions^ na^Mt 
ODi voùdrott toujours c^ue^op ois itû(les^ôàiSa\fireeljea triô»^- 



(55 ) 

pW. Vae craéÙe eipérionce. nous fMncne h la vérité; fasM 
U c\ef qti*e^)le^pro|Stè a nos enfans, et qu^b ne sachent jamais 
que par noire iuHoire à quels horribles excès peut eptrainer 
rerrejurî., ,i ...... , 

» 9^essifi||9, il ne ôiat.pas fseulement nous occuper de la 
.^^aiion^quî «'élëve,^! faut aussi penser à la génëration 
présente, ou, pour mieux. dire, en traitant les^ questions qui se 
nllachent au. budget du clergé, assurer le bien et de la gé-^ 
îieratH>n présenle et des généra (ions futures. Je donnerai un 
peu plns4!étenduQ a/mon'opinion juir cette porMon du bud« 
S^y.^MÎ ^st en djLscussion , parce que. le mintsire qui eif es( 
chargé seroi^ p^pt^étre.dispOisé par -une délicatessf^sdie^petsilioa 
à mettre plus de réserve dans ses demandées. Depuis trente^ 
cinq ans , le clergé de France , à peu d'éxceptidns prbs , a con« 
staiht|ifn( dqnt>é Tex^plede. taules les vertus, de tous Jes 
genres d^ conrage^et plus que taus.les autrea celui de la con^ 
stançe'daas les rivets ^ de la modération chrétienne au' milieu, 
d'injuste outrages 9 d'une résigiiation.' mêlée de ;dignît^ danf 
JDir étal de démfiÊeWni voisin de; la misère. Mais son silence nm 
HAoa £iii*il pas un devoir d'élever^ notre voix en sa laveur ? 
. «t •Tafplauditf.à r^ugmentaticm proposée pour i8i6<Ians le 

. l)M^^^l..d^ alEairas.ecch^iaatique»; mats, si cette augmentatioà 
Ç^mii à q«^>life«» beipioâ urgens, elie est tnsuifisante, puis^ 
JÎn^e^e «^'augmenie pas hia. trailesiens personnels reconnus 
trop modiques , }« o^ois pouvoir Je dire, par tout le mondfu 
Je pense» Messieurs «qif'M ^P^p* df reproduire et de 

^^MUérléBy^oaiiiitéipiùnéB 4^ ti9bi6 par beaucotip de nos bo«* 
aaoral^les <qollëgues4 Leaproposi lions de MM. delJlangy ei Piet^ 
ré4lol#%u jprojei de loi présenté oar le mittiatre de liptérieurp 
jdonnèreffi lieu à un pr<^t.amehdé,duni M. le comte de Keiw ' 
gocUjr développa les motifs d||n& iin rpipport plein de force et 

^ de t^eoi, p^*oiel qui éiabUssoii en principe ^ i**i qne les Uaiî- 
jknieQs eCQlésiasliquès et; dépenses auërentes au cuite seraient 
.successivem^t fomentés; et portés à la somme de 41 miU 
Jiona 620/307, fr. ; 2^. qaecietté somme seroît convertie en on'e 
inâcriptioti au grand-liyre pour former la doiaif on à^ clergé ^ 
-J". qu0 le^ bojs et autres biens du -ctergé, non vendus ou'Uoa 
Aâc^^iésr^ d^ établtasemens de charité ou aux communes loi 
.seroifQi rendua^ sous la réservé cependant que, pour ne paa 
.diminuer les reasources de r£tât portées au budget, i( nVu*^ 
Ji.r#r4it^b joHissarfcé cette première année que jusqu^a la cpa-^ 

t.- a 



( 56 ) 

currence de 5 mîlKbns de1^v«nuSy somme cgèlc h Vnvgmetù 
tdtion accordée tlaiift ce mêmi» budg;ef au frtfiteftaènl du clergé; 
•- » Ce projet de loi, soutenu par MM. de Saint •Géry,Côt'«^ 
donne! , de iCastelbajac, de oon&ld , etc. y combattit |>ar 
MM. MM. Béugnot, JoHiVet, etc. ,^ dont iè» assertions foilént 
réfutées pnr M. Pardessus d'une martiëre rerDarl!)frab!e,^e1t 

3 ui parut victorieuse à fa majorée de la chambre; ftit adopté 
Ikns la séance du 95 avril i8i6. Le résultat du sci^tni fàt; 
aur 364 membres préséns, 214 boules blattt!ies/5é boites 
noires. Vous savez, Messieurs , que racComplis$«m<!nt 'd«^ 
vues religieuses et monarchiques de la-chambre fui iirfêtë 
ou au. moins suspendu par l'ordonnatice du 5' septethteNi 
suivant. ; ' , 

<. » Maintenant^ Messieurs, que je vois siéger' darf s cette evi^ 
ceinte la plupart des députés de cette majorité de i8r5;*qtit( 
|e vois au banc desrai^)fslres detix membres de celte majbntëj 
ie crois pouvoir sans crainte renouveler des voeox qui seront; 
]é l'espère 1 portés jùsqu'anic pieds du trône par un'de ses'tnfî^ 
nistres, ministre fidèle dans tons les temps de TégHâé gàlii^ 
caiie. Nous sommes fous frappés de rexiaitence pénible déè 
membres du clergé, prioci paie ment dans les campagnes;' lès - 
inconvéïûens, l'inconvenance qui résultent de cet étal "dé- 
choses, ont été souvent signalés; le payeur des âmes, qui 
devrait pouvoir aussi aider quelquefois aux besoins ténbpoi^ 
dé paroissiens, est obligé, au contraire, de réce^ir d'etii*ôâf^ 
«Âsbtajicehécessitéeptr sa d^resse. Celui qui enseigne se trouva 
idans une espèce de dépendatice de céui quVi-eè'o^wèAt'I^iaé^ 
^nement : cela nuit essentiellement à la consfdéi^tion dotitfl^ 
devroit jouir et au bien qu'il pourvoit faire. Malgrei^pétfl 
4iombre de succursales/autorisées, près de quatre mille sont 
Vacantes. La mort moissonne tous tes jours nos vieux con^ 
fesseurs de la foi, elles jeunes lévites que l'on prépare dao^' 
jios séminaires ne suffiseat pas à les reinplacer. Peut-il en 
élre autrement? L'espoir d'une-éducâtiou gratuite j attire lea 
enfans des familles pauvres ; mais les famiHes qui oatquelque 
jGiisance, quelque existence dans l'ordre social ,.se déterminent 
jarement à donner | leurs eufans une éducation '^^dispendïeiisè 
p0ur les vouer en diemier. résultat aux prii^tiotis ef à l'indî* 
^^nce. II. n'y .a que dès vocations extraordinaires qui présent 
iesKt quelques exceptioàs* Pour avoir le nombre de prêtes iiif- 
dMpeosable à l'exercice de la reH^ion/il faat'réodre'à leor 



_ ( 37 ) 

clal Ifhonneor qai lui est cli\, pauryoîr à. leurs besoins d*unç 
itianièrè mp'lesle, mais' cependant convenable, et faire eo 
^sorle c|u*il i/y ait rien de précaire clans leur czisleDce. 

» S\^ en-48i6, lors d'une occupatioi^ étrangère, quand, on 
n'avôit pas encore pourvu aux charges immenses que nou? 
avait ]riip<»sées Tusurpalion, la clianibrc d*«Tlors crtit que», 
malgré les difficultés de notre i>iluaùon polilique, Tintcrcl de 
la religioft, î'inlcrél de l'Etat, cxiffaoient inimçdialerqciit de^ 
sacriHces qui rendissent au clergé une existence indépendante, 
'pourrîoiis-nous hésiter niaintcna^it, que, depuis plusieurs anr 
héec, nous sommes libérés envers rélranp;er, cl que les minis- 
tres eux-mêmes nous vantent l'état prospère de nos finnn<es. 
Nâus venons de consacrer 3o uiillioiis de renie, ou 600 mil-; 
bons f}e capital, à indemniser les viciiuics des spoliations ré* 
. yoliiiionnaires, oubliero'is-nous que le clergé aussi a été dé- 
pouillé. La session de 1825 a consacré un premier" acte de 
J'istice; qu'à la cession de 1826, les ministrevS du Roi nous 
présenletil une loi qui soit un acte de réparation envers le 
clergé. Mes demandes, au surplus, seront modérées. Je croi^ 
que 5oo fr. aux .vicaires , looofr. aux desservans des compar 
goes, 1200 fr. aui( septuagénaires, i5oo fr. aux curés de se- 
c vndo classe, 2000 fr. aui^ curés de prcmiëie classe, etc. , etc. ^ 
Sdilfiroit^al pour pourvoir à leurs bestnus. Ces augmentaiiops, 
ilan* Pé^tat actuel du clergé, nVxigeroienl au pïus-qn'nnjç 
«^Uocaiion de 9 millions 288(1^50^ fr.,.som m ^ pe\i,coasic) érable 
ita>4^ij Éin budget de près.d',ui; milliard, 6lqi;'il seroit facile de 
trouver dans lès économies qu'il y auroil à faire sur d'autres 
partie^des dépenses publiques. Je voiidiN)is enfin que \c pro-? 
(luit des vacances momcnianées ne profitât plus au trésor, 
iliaîs qu'il fut emplç^é en secours ou pensions aux prclre* 
hgéi ou infirmes 

»» Trouvera -t- OH ce»" demandes exagérées, soi t dans leur 
détail, soit dans leur ensemble? Je ne puis pas le croiVe, M»r* 
tout si on les compare à ce qui avoil été fa il par rasseinLléc 
dite constituante, lors de la Vente des biens ecc|ésiasiique». 
Le décret du 12 }uillet-24 août 1790, portoil les U'ai(emcris 
'des vicaires «le 700 fr. jusqu'à 2400 fr. , ceux des curés depuis^ 
12QO fr. jusqu'à Gooo.fr.: enfin la totalité de la dotation, du 
clergé n'étoit pas évaluée à moins de 80. millions, prix du 
doubtn fie ce que noui demandons pour i8?.7... • 

>» ^^il me paroit iudispciisabie deiueitre les trailetuens ec-* 



( 58) 

cléslàsttqnes plus eri rapport aVt'C l^rs beàoîns, H ne me pa- 
roil pas mdîvis eséentii»! d'accomplir le second voeii de la cham- 
bre de t8i5, et d'en forioer une dbjatiôn en convertissant m 
une înscn'pl l'on sur le grarnâ- livre la somme a (lactée a ce9 
traitement.. Car un tles moyens dé considération) un des" 
moyens d'attirer la jeunesiie à Télat «cclé»iastic|ae, cVst de" 
lui présenter une existence assurée et indépendante des évëne- 
mens, comme une compensation de' la modicité des salaires, 
^-est-il pas fâcheim eii effet qu'une dépense aûs>r nécessaire . 
ne soit que Parficfe d'un budget tous les ans soumis à une 
^ délibériilion nouvelle. Ne Voyons- nous pas que les établisse-* 
inens d'une nt^ccssité éonslante, indispensable dans la guerre 
comme dansla paix, dans les temps prospères comme dans 
)es'tëmf)s de calamité, ont une dotation spéciale et indépén- 
dénie dos receltes plus ou moins avantageuses de l'£tat, et. 
iies dépenses plus ou moins considérables auxquelles il est - 
obligé par la variété di;>s circonstance». Les fabriques, les 
bô})itaux\ rUniversité, tu Légion- d'Hounçur, ne sont^ils pas 
dotés, ne' possèdent-ils pas en propre dès renies et des iitâ- 
IneubJes', sous la tutelte du gouvei'nement?. LVxistence des 
ministres de h religion , les dépenses du cuke, présenteroient» 
elles moins d'importance? : ' 

» Enfin , Messieurs , la chambre dé i &i 5 denfiand<>il , et noi^è 
demandons aVec elle, que les buis et autres biens du j^lergi 
«Ion vendus eu non afieëtés' à deir élablistemens de chafTté 4m 
aux communes lui soient rendus. Lès revenus nets de ces btmii^ 
seroient défalqués dé la somme totale de 46,4^3,25o f r. a&cr. 
tée è toutes les dépenses du culte, et l'inscription en renies 
Sur l'Etat seroît diminuée d'autant...... 

Nous .sommes contraint de supprimer ici/un passage înlé" 
ressant sur les avantages politiques qu^i! y aùroit h rendre éa 
clergé ces' bois, qui se conservoient mieux entre ses msias» 
L'orateur continue en ces térmos: 

«J'ajouterai encore une autre considération politique et 
d'une haute importaiice dans ma nianièie de voir; je vous le. 
fioumelsj Messieurs; vous Jugerez mieux qiie moi si elle estd^ 
quelque valeur. Le élergé n'a pas besoin d'autre mobile dans 
sa conduirtî que celui de la morale Sublime qu'il a rrçti^cKi^ 
eiel^ cependant ]e dirai en général que je voudrois que toutes 
les grarulfs influences sociales, que tout ce qui dirige la so- 
ciété eût lin! iuleiétdiréclà la^ûreléde i'Elati à là tranquillité 



( 5t» ) 

pnb|t«[ne» k la pTo^perfte ^u pays. La çroprîelc Iprrîlonaliî 
e^lceUê qui\ fliirtouc <!àrn un pays agricole, représenfe au 
nîns bau-l «fegré ces granfU intérêts. N'csl-il donc pas dang 
les vii(>s d^ine saine politiq^ie, n'est- tl pas essentiellement 
-inonarchique que le clergé soil propriétaire, et' propriétaire 
terrier? 

. H Mais dp» nnotifs plus puissans, rae portent à insister sur 

l'ii)4i-^penj>able nécessilé de restituer au clrrgé ses propriétét 

Tion yewdwes^Ces motifs, ce sont ceux d'une justice imraua- 

I»le,.du ri'sppci clA à la. propriété. Vojis avez flétri, dapt la 

loi d'indfmpitéy Pinjustice.dts confiscatioiis rcvolutionnairej{. 

la .spoliation du clergé n'est-elle pas de ce, nombre ? .Aprèa 

vous être efforcés , d'être justw envers les éniigfés, l«s c«U<i» 

des. condamnés, les, déportés, ceaserns-votis de l'être ^ et fere«? 

vous une exception unique contre le clergé? 3e dis unique, 

car foMS les biens confisqués et non vendus ont été rendus Bii%. 

anciens pro}>r jet aires, des i';95 aux familles dfs condamnés^ 

pÎHs tard aux hôpitaux, .aux fabriques, aux communes, à 

l'instruction publique , en 1802 aux émigrés aiiàoistiés, ena8i4 

è tous l#s émigrés. rCon« Messieurs ^ les principes de la cbam^ 

bre-de i8f 5, précieusement conservés p»r une niinorité fidëlej 

àont aussi les vôtres. Elle vota constamment, ainsi que lej 

4^:(«x init^istrea qui alors étoienl dans ses rangs, contre le bud^ 

^ot de rKtat, parce que la yen le à^$ bois du clergé affedés 4 

l^/rail^^d'a^t|Qr.(i^fe|]^eiii y? ^oi tr «utorfsée ; .87 baulcs iioire% 

cioastatèrent ^on' oppositiof^ à dés vérités qu'elle rejgardoit 

comme contraires à la justice et à la morale: vos votés pouf 

te. r.e.Htilvi'îon au clergé àes biens non vendus constatera votre 

inviolable attaclieiuent aux ^principes' de la niorale et de la. 

justice. / . 

- «Je sais que l'on a prétendu qu'on vonloit faire du clergé' 
«fi carp^ ^9nê l'Etat , ce qui , disoil-on , n'étoit conforme ni a 
l'esprit ni à ta lettre de la Charte; que Ton a soutenu qu^un 
«^tre. collectif ne ponvoît pà< posséder ; mais les hospices « lés 
fabriques, l'IIniversité, sont des êtres collectifs; ils sont pro-» 
^pr?-Maires reconnus par la loi, et cepençhinf ne forment pas - 
des corps politiques dans I^Ëtat. Au surplus, la question est 
décidée par la loi qui autorise les etablisseruéns religieux, leà 
congrégations religieuses à accepter des donations avec Tau-^ 
torisation du Rôi et à possélèr das iuiméobfes. * * 

M- le .comte dd Be.riier a pjacé, à ta fin dis soo discours^ 



•pn lalrlr^iii :^es augmenfalûins âe. ir^Hemanl qu'il pr#|tf«<ce. 
Daiis ce tableau, les arclievrqnes sbfit poriés pour 3q,ooo fr. , 
les évéqups pour 20,000, ]es vicaîres^généraux aSoo/les cha- 
noines 2000 fr. , les curés de première cUsse autant ^ ceim de 
çeconde classe î5oo ii\,'Ies desseï vatts septuagénaires laoofr. 
et les autres 1000 iV., et les vicaires Soafr, 



l^aUVELLES ECCLESIASTIQUES. 

' Paris. M. l'arclievêque de Paris a publié , sousja dut*? <!o 
17 mai, un Mandement (1) qui ordoone des prières publi- 
ques k I occasion du sacre du Koi. I.e prélat y fait l'éloge î« 
plus touclianl de la piété du Roi. Nous cilerons un beau pa»- 
#àge de celViandeinenl : 

- « N*en doutons pa«», N. T. C. F.., »1è« cette nuit même si pénible 
pour soD cœur, où il entra entra en po^se!»5ion dn joyanme qui liii a[w 
partenoit par le droit de ra uai^snhce, oc Prince si pieux-v ^tie tant 
de roolif« peuvent nous îuîpe fipi^clrr, comme Salomdn, le bicu-aiivé^ 
du S«-igneur, amabilis Domino.'nte nù soit prosterné devant le IHcn d<^ 
Clovis, de €h:irlelnagfne et de 8.«fnt Lcin«, pour lui dc-^mauder, non 
la inuUitiide des atrnees^ ni Vaboitfkmce des ncftesses, ni la perte d^ 
ses etuieptisj mais 1 intégriU* de la foi , mais la diviturc des. inUntions, 
mais la plénitude de la inisdricorde ^ iiiai< l'esprit de discernement et de. 
conduite, mais la docilité aux divins i^réceptes, mi\h l*intvltigence et la 
sagesse pour bien gouverner ccttp belle Fraiïce <^ui dévenoit son hé- 
ritage» et pour rendre heureux t»n t^ei4plc'prej«que tfussî ù?/fnr p.ir ia 
dîv)nrsité îles intérêts, i^uU'nnûrnl/rci^ à cause tVia inumHi'8ë. Efii 
coruLif u de foi>î encore, depuis cette époque, mexuraiit des yeux de 
la Toi les gr^inds devoirs de la royauté, et Tinsiitlisance de l'homn-c 
abandonné à 5es propres forces pour en remplir l'éienduèj combirn 
de fois, dans les st^rètcs effusions d'une ame d<»nt vous connoisscz , 
W. T. C. F , toute la noblcs.«-e et touH- la scnsiiilitiî, fl l'a rép<^U'ç 
cette pii^re», <aV Icplus sage des rms d'Israël a renfermé tout ce qu« 
les souverains di:ivrnt souhaiter de gloire, -et tout ce que les sujets 
■peuvent désirer de bonheur! 

» Mais ce n'est pas assez pour Charles X, d'épancher dan? le si* 
îénce, en présence du Dieu de se« pères, des sentimens pour nous n 
généreux et si tendres; c'est 'avec tout l'éclat de la magnificence , dans 
tout l'appardlde la majesté royale, avec toute la pompe que peut 
déployer le monarc|ue, cpi'il veut ^rcer solennellement ses vopwx au 
Sejgneur, afin d'oflrir au %o\ des rois un hommage public.de s| dé- 
pendance; afin de )c prier de bénir, de sanctifier et de consacrer le 

(1) Se trouve au bureau de ce journal; prix, 5o c franc de port. 



( 4' ) 

-'f^^>^TO«r qu'il a leçi» de Uii; «fin de mettre soui la prolectloo du Trèfi 
Haul rauton((é dont il Ta. revêtu, et dont il n'est responsable qu'» 
lui seul : c'est environne des Prince? de sa famille, des, ëvécjiie-i de 
son royaiifnè , des principaux de sa nation ,'dcs envoyés des puissances 
Arangère-f , et eh' quelque sorte au milieu des acclamations de tout 
San peuple rassemble, afin du'il ne manque auoun témoin 2i cette 
cérémonie aiigute, où le ciel va devenir d^iofifuire du serment au-« 
thentiqué par lequel le souverain et le sujet !«e dévouent^run à Tautre, 
se jurent par lo Dieu vivant,, l'on la protection, Tau fre l'obéissance .. 
*Cè?t encore dans l'antique vt illustre métropole où le premier roî 
dMupn confessa la fdi de Jésus-Cbrist ; c'eft aux pie<is des au' eh sa- 
erpi ff\ saint Rémi le régénéra dans les eaux du baptême et lin^crivii au 
rang des enfaus de l'Eglise, que notre Roi t'ès-di rétien se prépare à 
vecevoir l'onction sainte, et avec elle les grâces pour régner heureu- 
sement, afin de resserrer, pour ainsi dire, toui les anneaux dc.ceTte 

.succession, qui , nial^é le^ mutations siicces«iv€ts commandées par les 
temps, ne forment qu'une seule et glorieuse monarchie [ et plws cn-r 
core afin de nous rappeler combien nous sommes redevable» a Dieu 
d'avoir donné à la France la plu-; sûre dé toutes les garanties en assu- 
i^ttissant ses. Rois au 'joug aimdble de l'évangile, ainfi.qu'd a, donné - 
a nos Roi<< le gage le plus sûr de notre inviolable fidélité , en inclinant 
'les ccerurs français sous l'empire delà religion. )> .' 

. ,D'apr«s Us ordres jde M. Farchevéque, jl y aara le samedi 
nS.y àaus r^glise foétropplitaine, une procession à laquelle on 
càant^ra les litanies de la sainte Vierge, avec. des. psauiiie^ et 

.^ ortfisqns pour le Roi. Le 7.9, jour du sacre, il^aura^dan^ 
la niêmc égliso, qne.ities^e solennelle précédée du yèni^crea^ 

, , ./i?r, j»y f!C cl es i pra i«oo^ prp . cQnfficràtio ne Rfgfs . À u sa 1 ti l , d ea 

? pri^èrres seiront dile^ poipir le Roi*. Le mérae.jour, le saint Sa* - 
cseiii4>n(/wHia exposé à i» messe dans toutes les églises; oh dira 

'^ éusBi^eF€ni^c^fraior, et les oraisons marquées à la fin du 
Mandenient. A toutes les messes du même jour, ou récitera. ' 

. les .oraisojiç pour le Roi. Les ecclésiastiques cl les aines piensos 
sont invités à offrir la communion pour attirer sur ce Prince 
Ws bénédictions du ciel. 

— Nous avons reçu plusieurs autres Mandemens pour le " 
sacre; nous sommes obligé de les remettre à un autre nu- 
méro. Nous parlerons aussi, le plus loi possible , d'ime Lettre 

, pastorale de. M, le cardinal- a rcbevéque de Rouen, relalive- 
fheni à son Ordonnance. Celle Lettre pastorale, pleine à la 

> fois de douceur et de sagesse, est la meilleure réponse aux dcn 
clamai ions qu'on s'est permises. 

*— M. Tôurneforl , évêque de Lfipoges , a clé sacré diman-^ 
clftB, comiAç on Tavoil apnoucé» Le prélat se propose <le parliv 



( 42 > 
încfss^fnment four son, dtocêse. Plasîeifrs.des évêcjnes non- 
vpllpinent sacrés sont pàriîs ou 8ur le point de partir. M- àe^ 
SimoDy estdéfà rendu à Soissons, M. de Gualy est en i^oule^ 
J>our Car.ca$$onne , et IVI. de IVIailhet doit quitter Paris ces. 
)Aurs-ci. Tous Ips »iéf»es se t^rooveroient ri'inpib «ant la mort 
inopinée de M rëvêque de Trojcsi. 

•— Dîm.inche dernier, M. l'abbé GaîTard, nouveau curé de 
la Madcloinç, a élë installé dans celte place. M. l'évêque j^^e. 
Beauyais^ ancien curé de U probse, a. fait la céréinq^i^.. 
]>eux autres grands-vkaires Je M. Tarchevéque, MM|^ie$ 
abbés Jalabcrt et Desjardins, étoient présens, ainsi qu'un 
Çrand nombre de curés de la capitale; à la télé de ceux-ci 
eloil leur doyen, le resppptable curé de Sainl-Eustacbe. I/é- 
elî$e éloi( reinplic d'une foule de fidèles de la paroisse^ parmi 
lesquels éloient beaucoup de personnes de dislinclion. -M. Té-. 
vêque de Beauvais a prononcé on discours qkii a duré environ 
une demiolieure^ Le prélat a exprimé tous ses regrets de quitter 
une paroisse qiii'luiavoit donné tant de témoignages d'atta- 
chement; il a rappelé modestement le bien^u^il lui avoit été 
donnéde faire, ^t qui étonne tous ceux qui en ont éie fc- 
moins. Il a présenté son successeur, son amt de tous les ténipr . 
et le compagnon de ses études. « Il continuera, dit*il, tes œu-* , 
vres que j avois commencées , et ne soutiendra pas avec vn6in9 « 
dé zèle leà ét^bli^semens quç vous ra'avex aidé à former. » Le 
prélat a vouki présicler encore à la pji;emi^rje co^mu^on djw^. 
enCttns,qiii a eu Heu jeudi, et est parti le lendemain pour, 
son diocèse, laissant ûe profonds regrets dans, toutes les clas- 
«çs. M. Tabbc Gallard est <léjà entré en fonctions ^, il a dirigé . 
la retraite ^des enfans,et la manière dont il a été accoeillt 
dans la paroisse est du plus heureux augure pour le succès . 
de son- ministère. 

— Depuis quelques mois, le séminaire du Saint-Esprit H 
fait partir trois prêtres pour les colonies. L'un a été envoyé à 
la Guadeloupe, un autre à la Martinique, et on troisième an 
Sénégal, erv qualité do préfet apostolique. Le préfet aposto-' 
lique de Cayenne, qui éjloit venu en France pour des afiairea 
relatives au bien de la colonie, en est parti pour retourner à 
•a mission. Plusieurs de nos colonies éprouvent encore de 

grands besoins, et cette vocation est faite pour exciter le zèle 
'ecclesiasffques soigneux du salut des âmes. Le séminaire du 
Saint-Esprit , qui est chargé aujourd'hui de fogroir des sujets 



(45 ) . 

^Mir «loji colonies «'compte "pi us de îtoîtanlc elcvrs. Aa i". oc-, 
tobr'î prochain, on en recevra tant pour lé» huyianiséi que , 
four la phiTosophie et la théologie. Ceux qui se prcjenlent 
«loi vent subir nn examen. On demande que ceux qui veulent 
faire les humanllés aient an moins q,uin?e ans, et soient ca- 

Sables d'entrer en quatrième. Tous, lhéolo*ions et autres,, • 
oivent avoir, pour ^tre reçus , un ereai^ile leurëvéque, levr 
exftaitde naissance et de bapferae lé^alicc par le même, une 
pr^^ssede leurs parens qiii sVnéagèront a ne p«inl mettre 
«wstacles à leur 'vocation; enfin . des témoignages dé leur' 
l^iété comme de leur capaci'lé pour s'instruire. Ceux qui vou» 
-droii'nt entrer au mois d'oclobre prochain doivent écrire ou 
faire écrire pour s'assurer d'une place. Ils sont priés d'affran- 
chir îes lettres, et ou leur recommande d'écrire deux mois 
auparavant, afin qu^on ait le temps de prendre des mesurés.^ 
Passé le !•'•. octobre, persànncjte sera plus reçu.. 

-^Qw a publié, à Avignon, une nouvelle édition lonlc 
française de la P^ie de noire Seigneur Jésus-- Christ, fiar 1^ 
Père de t*îgny, dans le format in-12 (1). L'édileur,M. Séguin, 
d'Avignon, s'eât proposé de raettre'cclle édition à an prix peu* 
élevé. Il indique au bas des pages les versets du nouveau Tes* 
tainènt quî sont traduits, dans. le cours deTëuvrage, et a cru 
pouvoir alors se dispenser de répéter en Jalîn ces «lémcs. ver- 
sein 'à la marge. Ceux qui youdtoieul comparer la traduction ' 
aVétlê texte râtiti pourront toujours le faire, puisqu'ils ont, 
sans doute, un nouveaif Testa ment lafîn;xcax qai n^ont pa€« 
]>esoin de faire cette comparaison ont une édition moins char- 
gée, el qui leur sera peut-être d'un usagée pins commode. 
L'éditeur a joint S la jfUë de Notre-^Seigiwur un Précis des 
Actes dfis itpôtres: Ce Précis ^ qui n*a que vingt Images, a 
para terminer convenablement le premier ouvrage. Une Table 
àes chapitres et une Table de» matières accompagnent le se* 
eohd volume. îilous n'avons pas besoin de faire l'éloge d'un 
livre si justement estiuié. C'est encore un de ceux que nous 
avions reçus depuis assez long-temps, et dont l'annonce a été 
retardée par divers incidens. Nous regrettons, d'autant plus 
ce retard que l'ouvrage est plus utile, et que rëdiieur est un 

(i) a Tol.j Pm, 5 fr. et 7 fr. franc de port. A Avignon, cbcx. • 
S<>suÎHj et à Paris, à la librairie ecclcsia^Uquc d'A<ir. Le Clerc et , 
compagiiie^ au bureau je ee journal. 



mxmme recoromandaWe par ses principes et par son «èle, 
à n imprimer que des produclions irréprochables. 

NOUVELLES POLITIQUES. 

PAni*. 4>ctix pùrcs de famillr tic U commune de Verriève, qui. 
ovoiçnt «té ruîiié.1 pnr un incenrMe, ont reçu une somme d^ 3ooo fr. 
rte.I» munihcence du Roi, de Mê^. U Dauphin et de M"», la D^«- 
pnine. . • > 

— S. M., „,r la demande de M. le duc de Doodeî»uvil1e,%/ïifcit. 
accorder k une dame émigré* en Piémont une pen«H,n de 3oo fc On * 
MU que. lors de sa dernière maladie, M. le miniHre de la maison dn 
«oi, qui ne pou voit recevoir personne, exigea cependant que les, 
pjnvrcsqui demandoicnt des secours fuMcnt introduits, en. disant : 
^^* ne peuvent pas attènrf ne eux f 

-^ le Roi, yoidaht donner à son armée une marque éclatante de 
«a sauvtaclion al occasion de son «acre, lui accorde huit cents crAix 
ae la Légion-d Honneur, dont scxixanle officiers. 

— Une ordonnancé du Roi autorise k» )i eutenans -généraux an « 
pas meflre en jugement les sous- officier* et soldats qui, se frouïanfc 
en çtat de désçrtjon, ^e présenteront voir.niairemént pour rejoindKe. 
leur corps, dans le délai de deut mois, à dater du ioiir de la cérë-5 
monie du sacre. / 

. —On assure que, le jour du sacre-jun grand nombre de comlamné» 
recevront leur gr&ce et seront mis en libeHé. Déik on a dirigé sup' 
«cims plusieurs de ceux qui doivent jouir île ce bienfait. 

"*"^5 ^o» doit. rester li Paris jusqn^h son départ pour Remis. Qqand 
les cércmonies seront terminées, S. M. ira p.^.<ser quelques jours à. 
Coropiegne. Les fêtes comnitnencerQnt 1 Paris te 6/îoUr ^é fe ïvif^ 
tree solcnnélte de S.'M. dans la -voiture dii sacre: elles dureront i\i%. 
jours. • - V 

T ^*^iS**' ^^^^ '*^" t^ntrée folennellé à Reims le q8, dans Câpres- 
midi. 8. M. sera reçue, selon l'usage, hors des mufs par le wrps wii- 
niripal, a.yant à sa tète M. le bnron de Jes5aint , préfet de la Marnr, 
<fni aura l honneur de^^iaranguer le Roi. La nn sentation des clefs awra 
lieu ensuile. Le Roi se rendra en pompe à iVglise Notre-Di»mei aprè» 
y avoir fait ses prières, ilse retireia au. palais archiépiscopal, à. M. 
«e rendra ensuite a IVglise métropolitaine pour y entendre les pre-- 
mieres vêpres du sacre j elle sera accompagnée des Princes du sang et* 
des grands- officiers ; M. Tarchevêque de Reims entonnera les vêpres» 
après lesquelles le Roj sera reconduit à Tarchêvéché. Le sacre, les cé- 
rémonies qui en dépcndeni, et le festin royal occuperont la journée 
du 2Ç) mai; celles du 3o ef du 3i seront consacrées à la tenue du 
grand -chapitre de Tordre dn Saint È^pr^t, a ja caralcade à rabba>« 
de îîainf. Rémi, à la revue des troupes et à la; promenade que S. M« 
a propiis delaire dansia xille. * 

«— Pendnnt le vovagc du sacre, cl en PaUence de M. !c vicpmtc 



(45) 

4'AgouIr, s. M. a can^à le gouvernement du cKâfeau royal de Sâtat- 
Otond et la garde de & A. \\ Me'\ ie duc de Bordeaux à M. le dm: 
àv Castries, gonverneur du château de Meudon. 

^ — Suivant un journal anglais , la vaisselle plate que S. G. le duc 
de Northumberland fait transporter en France a été assurée comme 
('tant d'une valeurde 130,000 livres Herlings. Lçs bijout sont éva« 
lues k une somme à peu prè<» égnlç. Utic seule caisse, contenant des 
l>iioùx appartenant à la duchesse, a «^lé a»«tu>ée.pottr une valeur de 
60,000 livres i(lerlin.:s. Le duc ne sera guère plus dW six semaines en 
Pf'anee, et a dit que sa dépense, d après Ji^ calculs les plos aiodërct, 
jt^i^teveront ^ plus de 5o,ooo livres Kterlingit. 

• — M. le lieutenant- g<^néral comte de. Lovenhichn, envoyé ex- 
ti^\^f^itiaire de Suède en t'rancc, pour le sicrc de S. M., est arrivé 
h Pané S. Exe. est açcvmpagnee du maréchal de la cour, de M. le 
baron 'de'Geer, chambellan, et de M, deSilverotolpe, oflicier d*ËtaC- 
inajor. " ' ' . "...-, ^ ^ 

— ^tJn jottl-rial faisoit, il y a quelques jours ,, une remarque assez 

fdquante. On sait combien les libéraux ont«.déploré la loi du sacri- 
^ge : - instituer des supplices, <|[uclle mo,nstrueuse cruauté l ccIa ne 
^it-il pas révolter tous les amis de l'humanité? £t' bien, un ami 
de rhamanité, M. B. C. , e:$t venu Tautre jour demander des peines 
plus fortes contre cenx q'ni font la traite des nègres. Il vouloit donc 
<|U'on agravât ces peines : il étoit clair que, s'il eàt été ministre, il 
eût institué des supplices , et. tous les libéraux eussent applaudi. A 
là Xiérité , il s'agiroit ici de nos frères les noirs, et dans la loi du sa- 
crilège Dieu seul est intére-^sé. 

"«^M.-Petit> adjoint au maire'dù4^. arrondissement de Paris, vient 
^'étre-installé en qualité de maire du a«. arrondissement, çn rem- 
. f>lacement de M. Sanlot>-Baguenault. 

— *• Bf . d'i^ncausse, inspecteur des postei, beau-frèfe de M. de Vit- 

lèle, a été nommé commiss^irf du^Roi près la JVlo«noiè dk Toulouse . 

iejl/emï>la«eq;ient de M. del^én^ : , • jf 

. r- M. le marquis de yiUé^'viéiue est moH, \l y a plusieurs 3 001*4 , 

cTans un âge trè!s-avancél ^ 

— On dit que dans leà premiers jours du mois prochain , et ;i Toc- 
çasion du mariage du prince Frédéric , la ville de Bruxelles sera ht* 
norée .de la présence du roi de PrUsse et de plusieurs princes allé- 
. mandsi. " * 

-î- Oa./i>ande de Carisruhe que le grand- duc a fait la clôture des 
deux chambres des Etâts-généraux. S. A. H. a fait à ce sujet un dis- 
cours auquel rassemblée a réjK>ndu par un triple cri de vive le grand- 
duc /. ., Tons les. membres dei deux.chambres eurent ensuite rhonneur 
' de dîner à la taille de S. A. H., Le corps diplomatique^et les ministres 
d^Etat ont assisté à ce dîner. ... 



CHAMBHE des PAIRS. 
' ; Lie tf8 mai, M. le marquis de Vérac % fait le tapport de.qi]atre.4>vo* 
jets de loi relatifs'ii des impositions eitçaordinaires votées par. plu- 



(460 

sSei>i9 ùejiwUmpnn, et h Temprunt de la .\iOe «Te Reînui. M. le-^i-^ 
i'omfc Lamé a fait pareillement le rapport de Jeux projets ile'lltl 
rehitîfs à l*elakliffi€roent de divers cfinoas. 
Les quatre premien projets de loi ont été adoptés. 



chabibus des députes. 

Le 17 mai, M. Labbey de Pompirret se plaint de rcxignité de» 
pemioDs accordcc» aux oflkiers de marine el 2i leurs veuves. JM.. !• 
mioi^tre de la marine répond que ces pensions .*ont fixées par les 
ïoU et ordcnnances existantes, et celles-ci ont d*atllett>s reçu bcad- 
-coup d*améHoratioD^. MM. Bonnet de Lcîcure et B.ergeviu expriment 
des vœux pour qtic la marine puÎMC trouver dans les forêts l'es bots 
•de construction qui lui sont ncHressaires. La chambre adopte le bud' 
^tt de U marine , montant à 5G iniltion!*. 

On py<e nu ministère des finance^. M;. C Pcrrier pense que le» 
toiinistréft aoroirnt dd, en présentant ]«'ur budget, entrer. dans ton» 

'les détiils nc^ce.^saires pour mettre la chnmbre a mc'roe de voter en 
«oAnois^ancc de cau.te. II s\'iend ensuite très longuement sur IVtat 
de souffrance où .«e trouvent tc>UH les ser\ ires , .«ur je siienci» avec 
lequel on a voté le budget des affaires ecc]éstastrquei,-SHr.left3fMM»r 
100. Il espère que M. le -ministre dies finances lui sauta gré d|9:aes. 
observations. ... 

M. de Vitlèle regrette que le préopinant n*ait pas mis (^n^id^çWUe 

-.dans des altaques, 11 le rassure Kur les craintes qu'il a exprûaéea, 
et ne'croit paç se tromper en déclarant d'avancé qu*ù la 6n. de t*atH* 

'née letieccttes surpasseront les dépenses de i5 a '20 millions. QuAtt^ . 
h U conversion des rentes, il n'y a point de débâcle k craiiMlrff 
la convçniion se fera sans aucune espèce d'ioconvénicns i^.d'cm*- 
Barrai. 

M.-C Perrirr soutient qu'bocun dé.s^ argument n*a £l^ défalwf. 
Les 3 pour roc ne réussi roikt pas : là' prênve c*C8t la lt>aisse qu'ils 

.ont éprouvée. La chambre vote , sans autre débat , la plupart, df a . 
ebapitres du ministère dtSi finances. 

Sur le chapitre des frais d*adroiniitratieii intérieure , M: de Pott- 
'pières demande une diminn.tion de 120,000 fr. On rcpnarque, dit-fl, 
un luxiB asiatique dans le palais du ministre des finances, et on a 
voulu que tx>ut cç qu'il contient fût gaianti de la. foudre., car on j 
a rois jusqu^à fis paratonnerres : on n'y a oublié qn^n- parachute. 
Cette saiilie excite un rire Universel- et prolongé. 

M. de ViUè)e donne quelques expirations, à la suite des^elTes 
raroendement est rejeté, Le. chapitre 19 est relatif & là r(l{;ie des 
tabacs. M. La][)eyrade demande une réduction de 3oo,doo fi*. Cette 
diaûmition, comb^atlue par. M. Desoordes et par M. le ministre des 
finiinces, et. appuyée, par M... dç OuntM>n,.efii rejetée. La chambre 
•e forme en comité secret pour discuter le rapport- de. s» commis- 
don- de coiliptldMlité eC fixer ^n budget spécial. 



< 47 > 

Tic iB »ai, M. âe rhoi<«eti1 d*Ai!lécoiirl propose qii<»1f|iiét atiM^licH 
^»atiftn< cL-m» Ift fty.xfèmje ilei frais de recouvrement des contriÎHilmn», 
«««lire que, lorsqu'on perçmt se« rcveniw avec ordre el inlelligenec , 
il cxl rare qu'on Ijp» prodigue en follei di'pen.«es. Apri's ce di<r©ur«, 
ïa séance 'rcî«fc jtii<nendiie pemlfwit qucîqiics inst^ms, la chambre n'«5- 
t:mt pas en nombre fonr ilélib»;rer, A la reprise de M séance, fe 
c1»:ipitre e^t adopté , ainsi que 1<m siiivan«. On a dtminaé d'un rail'* 
^ lion le chapitre des fr.âs <lc service pu de négociationsu 

M. Pavj detnande qn*on rtklin?fe les droits de douanes , qnî ont le^ 
plus fnne^tes consi'quences, eï propose wn.nmcndeinenl q«« la diam- 
ï>rc rejette. M. de Pooqnerand prt'scfile diverses conf»id«8raliop8 siK 
l/imnprtatlon des laines, des toile«5, e»c. La clôture est dcmand<^c avec 
"vivacrfé. M. Lcclerc de IJoaiilien s'opposi? à ce qu'elle soit pronon- 
cée l^M. de Cliarencey parle de la nécessité d'améliorer les races d« 
nos çbevaux. Le bruit >a tou)oiirs croissant et empêche d'enlendre . 
rorateur. ... 

' M. de BiH'ofse demande, pour la session proobnirie, la dîminntioti 
• ^e l'impôt sur les sels^ el le remplacement de ce proîfiiil.par im an- 
*.t*^ impôt. M. de Las^oiirs ^propose un amendement femiant à ct-blir 
,«iir les tissiu de coton une taxe de lu pour t.oo de Irur, valeuf. 
M. Faiiquier-.Loug « ombat cette proposition. M. de YiUèle pc croit 
pas qu'on puisse adopter snbilîçnienl upc mesure aussi importante. 

M. Peton" se plaint de lYnorroité dv. la taxe sur le citire» cl de- 
mande qu'on la r<^dui<ie de I3 à 8 IV. par hectolitre. M. Benoist s'op- 
""fjosc à "toute réduction. M. Lcrooisnc parle dans le mt''ir.c sens qoe 
mi PctQU. L'iamemlement est rejeté. M. Barthe*taba«itîde demande 

3 ne lès vins, a dater.dç i^nvier *8a6 , cessent défre portés sur le tarif 
'aucun octroi. Cet amendement, proposé au milieu de violens smi^- 
miire't, est rejeté. M. Lcclerc.de BeauHe'u sollicite des explications 
snr l'influence que le gouvernement exerce relativement au vote â^» 
conseils-généraux, .quant h }a répa^ittitiçn, dcis centimes Tacnltâtils. 

^ Jlf.^ dé Villé^ donnt^ les explications demandées. 

"' M.Gasimin Perrîer adr<>sse plusieurs questions à M'. le- ministre 4^9 
Unances, qui y saiisf^it. M. Bacot de Bomans «uppliie les minières de 

.présenter enfin la toi snr l'organisation déjpartcmeatale et .çommii'* - 

' nalc. M. de Villèle fait une courte réponse à plusieurs observalioM 

. présentées par le préopinânt, et h séance ésl levée. 

Le 10 mai» l'art. 4 du bud{[ct de 1826 est adopté, ainsi que IW. â. 
L'art. 6 est r'rliitir à l'émis ion ^e bons royaux. M. Casimir Pcrrier 

> consent à l'âlloca lion des ia5 millons de- bons royaux, mais il dé-^ 
mande le retraDchénient du Aecood paragraphe, qui autorise une émit» 

..Âonjidéterminée. . . . , 

M. de Villèle répond aux observations du préppinant^, et regarde 
comme inexécutables lèii mesures qu'il propose. M. Casimir. Perriî^r 
reproduit ses argnmcnsr, qui, dit-it, n'ont point été i|( trujts par jtf.îe 
■UBÎstre. M. de Villèle po»le de noîiveau pour répondre à une dci»- 
«LÎ^ve obi<ctien. L'amendement ert rejeta. La.^hembre adopte l'ar^^ 



■ • ( 48 ) 

c\ dernier. M. de Poiiii)ières dcvelo()pc Ud arlicle additionnel au mi- 
lieu de brupns trial* de rire excités par les détaiïà où entre l'orateur. 
.M. Beoyamin Constant soutient rauendement <if son bonoraliie col- 
lègue. M. de Viilèle ne croit pas que les aoteurs de i'amendomeol 
.eux-ménies voulussent qu'il fût adopte dans le moment actuel. L*a- 
mcnderacnt est rcjetc à une immense majorité. 11 est vote au scrutin 
s rcret sur Tenscmble de la loi, qui , sur 329 votans, est adopté par 2166 
contre 4^. ' 

' On assure qu*une communication du gt^u^ernetaieht , qiii sera pré- 
s'^ntée dans la séance de samedi » sera une proclamation royale pôr-* 
tant prorogation de la' session jusqu aprcsles cérémonies du^saèrè^ 



Parmi les discours auiqocls a donne lieu la, discussion 
sur la foi d'inckintiités y on nous permettra de remarquer 
celui qui fut prononcé dans la chambre' des pairs, le i3 avn'f^ 
par M. le comte de Marcellus. Le noble pair, laissait de côtd 
les considérations financières, a envisage son sujet sons les 
rapports de haute politique, de justice et de morale. 11 ap« 
plaudit à la réparation d'une grande iniquité , et souffre seu- 
lement de Pinsuffisance et de l'inégalité de la répartitron. Il 
éspëré qne celte inégalité sera diminuée par les précautions 
prises, et il voit dans cette loi un gage dp paix et d'union 
pour Tavenir, M. de Marcellus répond à cet égard à quelques 
objt*ctions des adversaires de la loi, et rappelle q^ue, le 3 avril 
1821 , lui-même demanda , dans la chambre des députés , que 
le trésor réparât les' spoliations révolutionnaires laites à son 
profit. Celle ueiuanile, dit-il, étoit dans l'intérêt des pusses* 
sétivs coeime des dépossédas. l>'of»|eur iinit par un hommi^e 
au c^Q^age et à la fidTélité malheureuse. Tout ce.discpurs est 
empreint des nobles sentimens que M. de Marcellus a fait 
éclater si souvent dans l'une et l'autre tribunes, et qui lui ont 
mérité l'estinie et les appiaudissemens de toutes les aines hon- 
nêtes. , 

Le même orateui* a prononcé , dans la séance du 3 mai, un 
petit disccKirs sur une pétition des souscripteurs de Cliambordi 
qui demandoient qu'on ajoutât trois forêts à ce donriaine. 
M. de Marcellus a présenté à ee sujet des considérations po- 
litiques sor la conservation des bois, et sur ravanfàge de 
maintenir ces antiques dotations, patrimoine durable de ) auLetl 
et du trône. Il a fini par un hommage au noble dévouaient 
. qui^Bifue les souscripteurs de Chambord. ^ 



{Uereredi âS mai ï8q5^ (j\*. i i :i6.) 



Lttire pûstorate de M. h cardinal aixhe\^eqm 
Boaen (i). 

M, le cardîiia! prîrtce de Cm, archevêque de R 
publié , l« 3 mai , une Lt^nr-r pasiorûle adressée aux (î^ 
mu diocèse. Celle l>tlre a pour objet de dl»5Ïpet Ips 
idées 411*011 s'étoit formées sur V Ordonnance ci Iftxtru7 ^ 
pafUJmU ëtt 1^ tnart. £(!« e^t écrite avec un ion de dtiitçeuiy 
de saceBse et démesure qui contraste étrangement avec le*' 
reprodies amers faits k rOrdonnance. L'îliiistre prélat e^pli^. 
qae les mesures cfu'il af oit cru devoir prescrire /et montre 
çomlneo il étoit éloigné dé vouloir établir one Sorte d*iiiqiti« 
flHton en. même tànns qn^il rappeloit les aiicieimes règles de 
U discipline. Noms devons faire cofinotlre cet acte vraiment' 
éfHsconal; mais nx>us ne pouvons nous elhpécber de retaût'^ 
quer d*abord^vec quelle mauvaise fui on en a parlé dans \m 
mendie ienîUe qui avoit attaqué si vivement VOrionaànce. Lt^ 
îonrnalisie présente la Lettre dn 3 mai éomme une espèce de 
rétractation de VOrdonnmtce , et a l*air de* croire qae ce sont 
ses observations qui pn% provoqné la Lettre; il s'applaudit de 
ces observations^ présentées , dii-^tl , 4ivec çpilé r^êçfve e| çetm 
nfodération q^i dommmi tant de prix à la vétiùé. On a p» 
jssg|er fk cette réstrpe e^ de cette madértnioH par nos deni^ 
ilr^icles aor Vihsimcftion pttsMtde dn 1 9 mi|rs. Le îuimé 
lotfrnalîste donne 'ei^re un échantillon ^ sa bonne foi ^a'U 
le numéro de jeuds dernier^ oit il parJoit de la fjeilre pàstif^^ 
raie; il y désigne trois (oiêV iastmation pûsiorale comme 
tonireê%mée par J#. iàcsmrre^ or \* Instruction Aie y>orteirtille 

rt Je nom de cet ecclésiastique, elle n'est sîf^née que de 
le ^and - au inôdfier ^ et contresignée soi Van t l'usage pa r k 
feeretaire de Tarcbeyécié, qui est AI. Tabbé Mvy. Nul autr«; 
nom ne figure m ne cfevoit figurer au. bas Aé VOrdonnanice * 
A^ttellement nous cileroiu les passages les pifis iroportans 
éê Ul Letete pàHorale ! ^ 
, m lious ne pouvons nous empècY^^ If. T. C' t. , de vous téA|(fig|i<^ 

(1 ) 1«;4*- ; pri»^ ^ f«*- «* » fr* A'5 îîcnt. franc de port. A Paris» cb«f 
DemonviAe; ^t mu bareao <leceiourn'il, ^ 

.TommXLIF. ff^midmJm R^Ki^netélm Rot. D 




In prifïe qii*^ nniis ont fait éprouver quelques bruits rcpaiiilus ^atnn 
mit; fMH■^i^ <kii^(f e<iiiU'.C5e. el qui- se soni hieRtôt prc^syagés au ilebor.s 
tct)ch.tnt le hutqnc nous nous sommes proposi* en publiant notre der- 
nière Instruction .pa^loralc.,- adressée ù notre ^clergé. IVe croyez ptLS 
C€pe/i(fant f/iie nous nous plaignons t/ue vous nous ujriez offensé Cfi 
^Uflijfue chose à celte occasion: vou"5 nous avez donne tant de fois des 
marc^ucssi ^cnchantcidc vtstre «ffin^tion iipurn.^ûï, eiile Avti^^yf'nir €h> 
est encore si présent et, m cher a hi Ire cœur, (juc nous ne* pourrîoos 
nous^arréter'a cette affligeante ïdée. ' f. 

» Qn'a\ojir-ao« cHerehé en fijct? nous â\>ons agi entferi vdus 
comme un^fÀèi'e>envers .ses enfitks^ vous exhortant, tJoui artfjutrmt* 
(le vous Conduire (tune mtitHi^Ve ^i^H^ Je Diei^ ^ ,€fii^ paus 4 4fVff0^s 
'é son ro/aumç et à sa ^loiiv^ rapp,elant à \oa pastfiirç Icc règles de. 
la clîsriptinc eecté.-^inilifjuc tracées par nos Pères dans la foi, et spd-^ 
ciaÎPii^^nÏY'a'^^^M^hV^fre.^ prédécesseurs, pour tous faire mîe(ix..con-* 
noi^0 toutes 1rs obligfafkîrts/pic'la rcligion^vous içipose, et vous dé- 
tcripDÎner ù les DK'tlr^i icn'pnitique. < .« . 

^ ]Son celles, ^nporne ^ojuvckns nous persuader «jiie les p|as beanx^ 
monuinenç iç voire propre gloire, ceux de ta foi et de la* piété i\e^ 
"^oa pères j qiic Tes' principes' de cette admirable discipline que nous 
avons n*cncilHs drfns Ics'eôûcif'es de Rouen, les statuts synodaux et 
1% RifMel du' diofct'lkè, publiées ^var vos- premiers pa^teur^ pour régler' 
«tJn.iiBtenirparini .voturlaprartique di» Revoirs les pins in^ortonl- 
du.^fj^ri£tiaiiiifji^, t^ji^Qt,» 4f\enus pour yqijiiun ti^te tfe^fontimdiff*', 
tioii...^:. ^ , , . . . .^ . 

'.» Apsj n'avoris^noMs pas appris sans une grande consolation que 
la lecture dos'âr^fctes de fiofre TûsîruCfion pastorale, qui vous ont^ 
^ ^119- par-notre ordre ," a predtut dans une midtitadé de. paroisîics- 
4m friéffi aboÏMians 4« ÏNiUt. De9»|)^chd«iÉr<fiii comMtfM^eiit âepuilf; 
-wjjgt ei.tr#!f^e.anné<^s ddns T.cubli de leur% dêyoirj ,.x docilet à ia vote; 
^ç,le^l; prcfnie.r^j^^e^uv, ^1, touçUcs de Ia,grâ€ç^ 86 6<^n( rfveiU^ tput: 
à coup du funeste v^ommcil où ils éloieiît comme ensevelis. 0.0- l:ou«: 
Ôités, ies ' p'aste'ôrs ont' deitiândé*'tiné*j>ro1bn|j{itioii' de la durée dul 
i€fn)>s pascal dknfs Xënxs pffroisses^^ afrn-de pouvoir pïséparer ces pau- 
vres ;inres à«re«frvoit ilfgAemenlldSaiQl 4es toinls. ri 'en eu^Csions-iioiii^ 
tAtivv qu'une se.iiUide;i'boriible,préGrf^e-.|]l|i.l»K|taii. 4» «étendit, ce 
jieroit pour nou$ une iouissiincc qui uqUj dé4or9inag^rôU {k^pl^maïkW 
de toutes nos peine?. * . ^ * , 

,"*')) C'en fut une» oiii ,' K.'T.'C.' F., cl Une- b'ien sensibfe ^our le^ - 
çœirt- d'nn père, d'apprendre c(«e quelques-uns 'dç si^S cnfàn^ont paf 
croire-; an niôini pendant quelk^oes mo«n>eAs,^q(i*en iffvitoat leorspaP 
ieuraiH lijiçp .^^^«i^Q <^f4"^ ^W i<^ucs p^rot^ii^us quitae slacquiitcnt 
bas de leurs devoirs de* chrétien, nous ayipns.^pr^ifuiçlu .exçri^rf^ 
regard de ccu\-cj une sorte d*inquisition , et fi^ire, pchir ainti dire, 
descendre le nriiHstèré apostolfqu'e à des ftm'ctions odicu'^sdans Tétat; 
irctflcl-de='laflîocrétTé? Noïi; ii nY;A fien; N.^Trtî. F, , ijué de ^fâii^ 
èt'dC'Hùble darfM^s devoirs que Jésu«-*Cbfist ct,KEgliBc preScrivimt 
ikns tous les temps aux pasteurs d^s^amc^i Ah\ san^ dotilé , ils lîurônt 
eu JL»m^mea*diiàip)^<*'toiite^mquyiiiile» k «e- ilMi«ij iU'auroin» pBomk à \ 



( 5i ) . . , 

ceux qui ont pu la répandre ou la partager <}u'iU scipt tettu^t ^^. 
•vertu dés Itfi^ divihès et ecclié«ia»tiqiK«, de Teiilçr cofitinueilerinent* 
star la conduite de leurs parousitns, de savoir qui «ont ceuR md né" 
grigeat les principales pbliga!ioa< du chr('>tten. T6u« les Ptrres de- l'E- 
glise; tous les; docteurs sont d'accord siir ce point; ih savent toui' 
qu'ils, soit obliges de les presser sans cesse de remplir ces (Vevoirs, 
mais avec cette discrétion, cette douceur, cette patience, qui caraco» 
térisent un digne préfre de Jésu<-Cliri«t.,./. • • 

» Mais, qne|qu*ardent.quç soit notre z'U .pour vom dëtornikiér à'- 
vous acquitter acs ob'igations. que la religion de Jésus- Christ vou» 
impose, il hVst ccpcnîant pas outré; et notn conceA'ons a peine qu*oart 
ait pu -nVïUS imputer d'avoir onlbriné d*alficlier aux portes /les égli^ci ^^ 
paroh^s et catliedrahes les nom-» de ceux qui ne'rcnip'iroivnt pas, le.' 
devoir pascal,. corarne s'il'n'ëfoit pa> éyiuent que nous n'avons &t* 
que citer le» peîne»? canonique^ dont saint Ciiarics et le» cvéques de.' 




» Un aub»^ genr.* de sdilicitndc devoit aus-^i,, N. T. Q. F.., fixeir, 
»ftrc attention. Sachant qu'un ^r.ind nombre de petits enfant, .inQrti| 
sans avoir r^çu la grâce du baptême, par suite d'une" aflTreuse négli -. 
geitcç "qui 'devientaé'jotîrefi jour "plus* corhaïune dans i^otre diocèie* , 
comme dan^ la plupart des autres, doivent être à jamais exclus du 
r^oyattni^ d«s cié1ix,.iL'ëst-cepas iïotre devoir de ehei'Chérà prévenir^ 
désprolais, par des peines 'spirituelles, une si' cruelle destînt^e, qnlt 
aoitp«¥Qitro*aux.yeux>idu cbtétiten le pluf graiid desmaMicurs? né-* 
ailerlen- vous<|d' accuser d'une indiilérenc^^ meurlrière te père dfe fa^*' . 
mille qui refuseroit de donner-^ si^s- enft|n<i les hUfnf;ns'n«ice saîreJ» à 
la-.viedu^orps?$poilrrc4t-ii échapper an ^sii^e dé la loM? Mais la vie* 
He rarae^est, von&tle savez, rncomparîr&leni(^ plus f^écit^use ; et* 
V^rii^iofistnousk. titre de:votre pére'.e,t'»de Vôtre pasfétfr,' si ,' foiklj 
dyillenrssur Tautorité d*un concile de Rouen, approuvé par lesaîntf 
Si^e, .nou9 nlv faisions fou^ ce qui dépend de nous pourtrévctller ca 
vous le 2èle du salut de ces pauvre» «nfans? Un grand inoll-itquej> 
cher a la. France, en donna lui-mém«»ujrte' preuve bien *éciHan')t<rU 
lorsqu'il ordonna que les enfans ser >ient baptisés dans les vitigt * yi at i ^ 

ieores qui suivroîcnt leur naissance,' et qu^il enjoigiTit itvni bilàwv0 
2 justice ^ j .tenir la main, et de. punir ies crtstirevieiKias; - r \ .-. r^ 
^ » On, a cberebé p^ut • êtrfi à voii^ Tepréseiiter aussi -fian^n^odtev tll 
même odietne la rtgle qije noMs. uvoos donnée à- voj^ ip<utcni; too^i 
chant le choix des parrain^ çt marraioes. Considéfritf (Jti}ttc;Syf4C. i^vi^ 
Tcsprit tnéme de la reli|[ion, qtii t^e.pe.ut d^axigei;. selon* 1er. teiDf^?^ 
dltns> raugustê. cérénion^ie,,^lu baptême. ^ L'enfant ''est: dffcvfe àfiJéçuf'-f 
Chrîàt «Représenté par son mini^re^f^ltr d^^vetâiv p2irr«ine «lifinM 
aJoption j en/ant de-Dieu.ct |nj::i^brc tivW^ «ié «os fi^Ws*»- Il vient,! 
iu Doio de f*£gjise, promettra sotpiMieliettientjà Dièo qui*iJrroli5eriM«iir 
fidèlemen,t>es préceptes^ j ^if^,pri\,é ;4'inte&ii{^ni 4«t.'t 4«;l'o*«f»f «l^ 
llà^pâi^SlèVi''!^ peut lui même \yrcaàt^^JimAifin%9^twwiàfi,^cU^9li^9^ 
Jésas«^brist lui impose par son ministre. Il a donc t>^':oin' d*un suf. 

'■■•■— J) a 



garant de la fidrlitd de tes promcMe», et nfjlite^jMi%i%^4'Mt'ct 
fiM»iit "i ^n 'HWrii ÊpofiK «' |[>ettt-rlle fiiijpr^nferl eomiiie dlsiie de 
^npKr «ne »i samte et .«i imptirtahte lonMion^ le cbr^fi^n 'eonétm 



dans la pmroiste pour ne point paitifiner jint jacreweas, iâfidèle^alr 
cela même aux Iqm de Dieu et de l*Egli«e , ^u*il 8*cngage ^«urtant^ 
noB'^éuicncBl » <*n<-rigrier à uji autre, mau encore à lea lui.Mr«' 
e|>50rver; car H y rit iettii; èem ]|ieine de grand p^c^i/é, flaii.t d^ .cu>*. 
côn«faiice«'au|Ofird'blii f>tv*t rommunés qpif. faniais? On est si i»evèr« 
d«li4 la société civile toacliafit' les qnalttés teqliisès pour sertir lié' 
caution dans les acte^dVin tet^fàt purement lepipoSeA^ %• fera-ce 
donc qijba^lfi»i^»*il s*iigirA des intérêts de i*ëteniité» que «es précaiS'*- ^ 
fiptts ses;âil^}figces înatiles? . ' < » . . . ^/^ 

» Ati rcitte, ii rsl éyideiit que , lorsque nous aftuns dédire que l«t[ 
|n!tt^eiiTs ne doivent pas recevoir pour parraips et fOMifraiuea. qçii«.|i^ai< 
•(Mit eonnlii pour ne point faire leiirs paqucs, régie qui ^K prefchlii» 




^rtti^se ; notre but n> donc pu ^tjé^ Ji^T^ Ç* F*m-4^ da^rdier dea 
coupables, 'Maris de retnptîr un devoir qui nous est impof^i et de YOUfi 
lliire coiinoifrc ieè conuiliouf auxquelles VEglisc veut admefire le^ 
p^yraiBs el dMÎmriiifiS qui vèuleol se cISwgéf tuhé à'%t^a4» raspo««>. 
n^biliré...., » "^ " ^ 

.» En sum»«sa«l mtee, K. T: C P., ee 50*^ Dîeù ^e fAHàm*. Mê^. 
f^Nsieuvs denlr^ vcSM «rttl|r«nr«ve« MquitieBce iei' avis; les énMin»' 
talions ^jes tat^aoes; Htfinif quipartenl., I>ieuJes9it^4n'caMrd-WV 
ptr^e.qfii cib«/jf/ôi^ i^ii$jjer$/tésifu^àêa p€rmmwfm'^'Pfmrk9tikt0\ 





Y P e T O B i i ii i»us laisser p^jir vès unes, iaute dé letta* fidre' ettfeftd^e'- 
des Térftes ié^èrei el iinporttt«fs«^? ei nous exposer, p^ eeète fÊnukacé^ 

tk ia^dkr-- "^ * — ^^ '" ^ ^ -^--- .- ^ --- ^ - — ^i-i 

|niocIk^ m 
Qttelest 

asses 4<^nattit«é puvr wé PoiM ' 

àei twbmsf ffom ^m fomt écarter d*eux les f^rili qui - nieà^f oielit - 
Ittirs tfla»», polir ne pas les fiiire kutniiré dabs lei arts'donT dépen«-' . 
deal leuf ml««e, leua CKistenceet; leur bonheur temporel f pour ne. 
point «un^eillur ienn acti«>iis^ ni employer toute. son autorité l>p/>f^- 
|esniMn(eiiir dans les sentl'i^ d^ rbondenr et d^ la probit<£? Mai» . 
Weii nous a étabtl ftlf^rv et t« pAAêuir de Vos âmes; Vif cette fonc. ' 
^41011 mdâB>eii'«si)|c^t»el» pm de^nnos; dans IVirdrt^ ^rituel, an 
m ai ns la même «igilaÉee, la , même foUîcitude^ k^ méoMs vdeyoirt; . 
iqunnr«^ qui sont pèfàîts ^m^, antnuo éa .vai.jou» garJè^^MUHt^*- 
«t(arla|epd»«si«.|NdefMlf?#. -, , ^ .^ 



!' Tctti t«t dtvk teâr» jmstomle 4e ftf . lé ^eaitltnal «rctié« 
ié(pi0 dé Roii^il- Assortaient rilinfre ftuieiH*tie pou voit re^ 
iftoMMpr 4*uii« «nttfttënKà k IWb pHiJt lèjfébai^te' et [iliis Torfé 
le^ tii(}igher*fH%*ttntie de'fiâéU|ûes ëëfivaiiîf passionnes, tl 
aufif^V fitfiir aenrhir pfa t^ trouve' là yprîté, de comparer t<( 
km grave;, yi'itgietrst et paternel de la Cetfre avec h% repro** 
e^s.amerf y les de!elam»t«#ns et les f>laisaht«tiei des joorhauv . 
et deapan^^leis'de Fopposklbni' ils i>ft( ftf^wi TéuMî dé 
loole<«keMtre 'f«s(|tf*àvfaH'e ttii^Hfàer fprdonhnncé du ij^ 
«tara avec nu préamlrale violent : mais qui leur a cjotiç pér- 
ima 'de MMîeraliittl fécrtt^d'Tin aitîhev^oae ? Les r'cgléiiiénLii 
de;ia lîbr^te i|if les dféîts de la propriété sot^t-ils nuls ponjr' 
M^ A. Q. 7 Tixmyèrott-il 1>on tfo'on autre reitiiprimAt aea,.i 
imyrftgf$ sans son autertmtîon? né fe fiioitrsvHvroât^tl pé^ « 
oonme conlrefaeteur? Un cardinal» un archev^ue lie jôufra»^ 
tn4 pas éièt itténfiè iM*îvîlége quNin simpre particulier? Ci> 
^M a ëçrîtn'est-it {»aV> lui, et le prienîier yeno a^t^il le. 
itàitjiey^tii e^Qp^Mrer cl de le pitbUer a^vec. «o eommeiitam. 
Sr>]arfeuK?"Coiiçoit<-on que celui qtiî atla^pe ainsi un évd<|if# ^ 
se||)aîgi^e9wite.d^ J*intolër#nce djn. ckrM, et i|if'il criê k 
' ppINres^toin et à la ijnannie « quand o'esl int q«ii^intfc<ianol| 
laus les droits et qni insalte avec plus d^andaee? A-t**oii 
Wifie grâtre à signaler les prétr^ cpmine Anï h'>i|iines redoux 
ta|ilrs, qu#nd difi;|eût^,left trfiUér J^yec 4;e^^ 
jftlêé^'fyitê Ife'ilfSL î>, est siir lin ton auquel on fie s^acçoar ' 
%^oi^ pointf cVaC (oojours les Jéutifes ^ei ÏMoHlmoge, ce 
sent des plaisanteries usées ou des flécîitmations pleines d 'cm* 
pf»f ietèent, £ii vérité ^ rien nVsi pin» fafi pour (k>goi\ier de la 
came que' de (a voir soutenue par di^. (pis moyt^ns. 

Keoi^^tf qwtflerona fNt^m jce sujet siWs W^é' méMèn d*on 
ècrii ^tit a piTii éam ou r^ueil >sïitika|Me , ^ et qui ^ ètf en^ 
sviiepobUé 4 part : c'est tm Sxàmfffi critique, et^impartiià 
des i^eriminàiîiùHà 4e jiiMiéitris ^ûH^'aim eonere t^f^fn^^ 
nnncé ée Mt^* PnrdievéjtHf de fiouetk: Cx^î EftamèH : ^%t 
^^iiie^^ pelgea' in-S^; , éi i^^\ est sous fe non* d'ii>» -afwieh 
éu^mwtni de pillage , p^v d*bKCéliéfités'rëfleii6nf sur pfùf ' 
sieurs des passagfcs de KO/vIrifrtta/t/jè; Pauteiir! isontre àiie 
M. ràrcbevJfiA» nia 6tl q9e se cofUonlier'auii règles de lÉ^ 
gliie-« el ii^N^i^^la disi^ipftn^ d^nft^des sNtaqcte^qiivlai«seril 
»oirairtaiwl*idl'igW3Nr*i>:e*^u* T^'l^^^^ 
ffeifrt aur le foml Je rOr<foh4;€i/Ari^) 'ôiii'tv n^ 



]|^d$snge â^A'Exfifnan svr un h\{JkGefiêS(ArtiiOfjt*B,Y^ifé(k'nâa 
que quelques jeuaes gens ,.• inécoi^iAie.ns, d^ V Ordonnai^'ce , 
avoienty dan> un- moment de dépî), embra&së ie |)rf>lèsi««»- 
tisine. « Mais, s'ils sool dcvenuf. prot^ilalna par. suil« de VOr-- 
donnance , dil V Examen, cet acile.0!aulorité sacerdôiale ne 
gêne donc en. rien la liberté de conlciepce; câr^ iKO«iq).siir, 
on ne peut. user plus largement de ce lie* liberté j[|V^ aJjfO»- 
yant publiquement Ui foi de ses père^^ et en .fai$%Dt.<)e cette, 
apostasie même un^ sjme contra,cei)x^.qui n^ «c^t .poicii dfe 
notre, opinion. Au rç^te, ces défec(i$Ki^ nf^doi^vent ir»q«^i^(^ 
personne : des cbrétiens qui ren^n<;enVfiu caiboliei^aie.sur'lft 
•foi des journaux rt des pnilosophe^ n'onk jamais été plucica* 
thobques que proffstans, et ils ne seront ^((S plus f)l*otèstaitfs 
.flue catholiques; ils ne seront .rien M» . % . .-■^- *- 

* NOUVELLES ECCCiK^ASTIQUBS.' * *' 

BoME. Le 35 avril, le souverain Poiilife aU'a faire visî le à 
•S. M.'^arf ine de Sardaigne , veuve do dernier roi. En 'çoriatit^ 
S. S.-sç rendît à Ta Sçald Sanla , près Saini-Jeah cfé Lalfim, 
tnoft^ les degrés^ à genoux , efitra ensuite vfahs la chapelle d a 
' SauVenr, et alla Taire sa prière dans l'çgli^^ 3k Saintp-pu^aJQtie 
aux Thermes cle Dioclë'tieh. ** * " * " * ^ '^ .' 

— IjB 1 v.i mai , Sa Sainteté alla en tççdré^ I# nmH», d^is Vé^ 
clise de Sainîe- Catherine de Sienne, dont -on. célébroi^ ce 
four-là la fêté, et se transporta ensuite à î'égîvsé dps,S»int$- 
yincerit et Anastase, sur le chemic^ d'Os^tie, oii ^lU'^jiaipii\^ 
avec soin les grandes restaurations qui s'y fçnj^ pac soii orïrc, 

-^Les cpinp^gnies. de pèlerins fie succèdeikt riipidf ment; le 
22 avril, il en en|ra deux; l'une de sbi3(ante>4Miit confrères ^ 
venant de.Parrela, diocè3e de ^poler^.Le samt: Père,. qui 
comiûit et afTectionne ce lieu qui a» été^^l us d'une- fois sf ré^ 
$idence\, envoya >dcjax prélats <po«ir Fecevoir U cfonfrérie* 
L'autre compagnie de pëlerinsétoit de«.cinqt|aiite-<ièiix.indi-' 
vidus, et venoât de Chiaravallc- Les prçmi^Mrs furent reçus par 
la confrérie de la Saintef-f finité»de« péleVNftSi,-el les seconds 
par la confrérie de Sainti^-Marie de rOr^ïsowM^ de la&Wort , 

Îui a aii^i. un iio<$jpfice'- paar^-rec^voir 1^ pe»& ai » ë l. , affil iées^ 
e 25 avril ^ il arnVa eneore deui^ autrq[ c#mpà»gaîe»^ *|'|in« 
de cin(|Mantc - quatre, péjerins , venant de Civitacastellania f e| 



■ ( 55) 

.rauIr«<Ie.cîii^afH»-lV6Î5, venant ée V-ilCFbo; Cc««-Cr»éloîent 

cle la confrérie des StigiAÀIes* et-furent reçus pur la coiifré- 

, .rie rocariiiie ée te noiii; M8^ RuSfîdli , auclileur de rôle, por- 

vtoil 1a:croix. La confrérie de la Sawle^Trinitc de» Péjeiiiii ert 

allée, ]« i<^'. inai,«ii-déva>il d*«ne OQhipagfii« d« pèlerins d« 

PoQzano, dans \a Sabine^ celle coft^pagnie éloit co in posée, tte 

' qS confrères, (je itin<ji, elle est allée au-devaul d'ane auilte 

compagnie de 5 1 Frëres/ - •• • «' "^ • • ' 

, .77- Dans Je goiir& d\x mois d'avril, la ctynfrérié de lij^Saftite- 
' Trinilé des Pèlerins a noorr^ i^,2^^ jé\er'u\$^\ savoir^ 6279 
.hoji^mes, 3qo8 féaitneii goS Frères agrégés et i5» Sosur*. 

r*- L€i i/f^vril. Mi le cai^dinal Moroizo>,'-é.vêqiïe do îiop- 

«varre , conféra Je bïlpléme dans cette ville à Mar€ Y illii Lévii, 

- jtnt, qui eut pour patvéin M.,ie^coiHte GaiieaHi d'Aglia»o^ 

.goiiv^rnjeur.de ^ovarr^< §i. £<»> lui admifliBlra ^mui\e le sa- • 

crement de confîrniaïion , et lui adressa un discQurs plein de 

■piéié. . ■' •... '' ._ ■ • ' * ,* ' .,". .'r-. • • .■ ' î .^ 

- *,^ Paris. Mk»:. LornSfÂ^aj^nii,. abiégat pontifical ^ est arrifé 
)0udi-à.Paris, aççon^piigné d'fin frère, oâicîor'dans 1^ œilitarirf» 
.^jfeijjon chapelain de S. S.| iVl;rabb.é Couli M^^ Ancajant est 
^içlli^rgé d'apporter la barètie à M., le prince deXi'oï, et de 
rémpltre .a.ussi, Ijes^pr^sens q^iÇ la sainte Père envoie, à ^ftl. 1-^ 
JDaupbin et aux Princesses. Le 3 mai, le Pape a béni djins Sa 
^cliapelfe une 4pée avec son i>au«lxiejr et un b^rinet , et ce sont 
, cesprésensnueS. S. destine, à Ti IJ u si re^ généralissime. I/épée 
: est' inagoiBxpaè'et de la plus fraude* dftoen fe pWgoée c«t 

en ycrroeii et.faite en, forme de^roix; ell^ eslrciseiéeayce 
boàucoiip dego.ûtf et les orncinenssonl dignes de la^lchesse 
"delà matière. La lame paraît #us-i Ira vai liée, avec soin, et Ja 
;lxeauté de l'acier répoj-id à- la délicalcsse.des orn^mcns. Le 
^ baudrier, e*l. en velours avec^ des brodf rii's efi or ; le •bonnet, 
, dans une forme ancienne, ,esl aus^ien veloiirs.avec.das 
..bi;oderieft pn or. Sa Sainteté a «nvxvjé en même temps dai 
■pré^ens destinés pnvir M"**, la.PaMplune et pour M^oiAïkiE. 
.Les pvésens de M°»^ la Daiiphine sont le martçatt^d'ar* 
;|;ent avec-l^uel Léon X,l[ a ouvert ' la poris s^lnle.à Noël 
ciernier, et quatre médailles relatives aux précédens jubilés. 
. ]\LiDi.M£'^ 4ucbcsse de Berri « recè^va deux beaux çaqoées eit 
agàlbe, tepféâentant le^ Sauveur et saint Pierre, avjec ^es-rdi- 
^jiju€&, l'mi^*du bois, de la crèche et Ta oti^e. du tombeau du 
MÎht apôtre. Ges présens soot dans de^ boiles ïich^ment or- 



(56 

— .LeloiiJfîSVMj'. r»biég«tft été cfMdiitf à ratt^fic^î 
4* S. M. âvee lé me'mèfvûil utile. f>etix vonitrèl^e Ja cmt 
Wioîent a)1é«i ^e cfacrclier à ton li6i#l tr«c âeftx .V0iturè4 de 
Wrlt gr0nd«aàmAi»ièr.'M. Tablégat^ ajaiH éf^ preseiîjh^ •« 
'A6i^ i«t à adressé tm di^our^s en imin 9 et loi • remis la KeV 
rette de M. le jïrince cYe Cmi; le Béi )Umne sar ta lAte iljç 
4. Eni. m; ?e noiice dé $: S. et M. Y^arcbevc^w 4t Fftfîl 
((Retient préaem à cet re cefétnonte. 

«■•'Oii assnce t\ne M. lyrchevéqiie de Betriî» a refa du khSt* 
-irérain Pontife la perfiiîiiî«Hi ^e porter les imigiies dip cHdt<« 
Miai josqii^è sa prWtaôtîbn^ qoi aura lien dans le pre^îî^ 
>eo<iiMsloîre. Il y a cféjà eu deai exempleâ d'iine ceik^î^lafale flhf 
eeor, ef le saini Fère marque qu'if n% pn la réfoser auE dé*» 
alrsdfTBèt. ^ . 

,»* L'ordinal ion de la Trinttc aura Heu samedi procbaiii 
«fâfis IVf^lwé lie Saint^oiptrej elle êt^m faîte p9^ M. de Lw 
•Bl'iit^ é^ilqiie de Téfbpé, en Vùhsifnc0,âB,^. rârçhevlquei, 

Îot doit ^(re a|Âr^ h Reims. Il y aura un a^es grand imnAfe 
^ordtilalidsi eoif*aatre8, plus de soixante tous-diacres^ maie 
Àarnit etx^ie trouveiit plasienrt étranger$, et, eDtr>ttlrei(, 
de» Irla^daiSrf 

~ Là retraite des hommes k l?otre»Dame a duré depuis le 

'I««deinili#» A^ PAMîeniiOfi t^tquVli yenirf^^.^^^iMmtfm^ 

, M, l'àèbe Af^îî.arcliîprôire, a fn\t H gl^^î»^; il Mtéan^lM 

les discours précédent et en a tiré dei îiT»lrucliorts prafiqttta 

et des conseils pariai te ment adaptés à rutilitédé^rbacun. Lea . 

di^.«COQf$ onf été pronorKè.^, tantôt par M. TAblyé de C^usans « 

tentai pnr un de .<es confrères « Af,. Tabbé Petit i ils on.i.tra^d 

les sniefs les plut xuiporlans ^es véffitésv.eHirétiei^iies, et «ut 

'ttippi^lé i leurs auditif! ors les points fonilametitaut de potté 

foi. Chaque serltioh étoit suivi 'de quelques pnerel et du salut ; 

un, de MM» les.grands«vt<rairea^oimoit la bénédicUon du saint 

$a^eitienl. M'. l^arclieyÀ{iie de PaHs {[e proposoit devenir 

elore la retraite ; niais le prélat;étaiit îndispo^é,^ élén^placd 

par M. l*éY#qitte de Bay«>nne , qui se trouve en ce moment i 

Pari». Où suilyque M. d'Aittros est celui qui établit le premier 

cea retraites, et on Vê revu avec plaisir ^ milaéti de celte 

réunion pieuse oh ses ex|ior(f titans ^t,90« tèle avoitoteii an* 

Vlrtfôîsuiie 5f heureuse, içitww/ - ..-..•* 



* ^— te-FntiJi flc'la PciUeeAei î| y •fJ», «u C«lv«r#, une /Aè 
tolenneHe et âta prières p</ur attirer les grâces de. Dieu »nè 
le Roi à Poecasiorf de âofn sacré, ties a^ocî^tions de missiont 
MfftBS i*étoi^A't reÀddés ce )otir-1à au MonNValériên. Long^ 
. telàfaM^tMni qiiela cerémoiiie commençât /beaiicovpd'iiuo.7 
^é$ chMtoièfit des xéottques dans réj^li'iiè des missiotînaires: 
A dfir lieofiN et dentié, M. Pévéqqe d'Evrèun/quî lyi&cioi) 
y^Aificâîenièfit» a cbAime^cë b grând*iTies$e , en remplace^ 
titenl «te M/ le cardinal de Clermoht-Tonnèrre., qai D*il 

8n se rendre au Calvaire. Pendant la inessie^fies ^lëves dé 
F. Chdroh orit execiite d^s Àorceaux djé mustque, et M. Fabbé 
ifo Salîais à pÉ^feEé à fMùede )à messe. A deux heures, ill..de 
VîMëfe^, érchèvétfuc <ft Bourj^s/a en iônné les vêpres^ qwV 
Âtit été *iémé$ auàe procession ôà on a porté en triouphf 
là Kafoe de là saînfee Tierge, précédée Ses feanes fille» de 
U congrégation de Sainte- Geneviève , qui jetoien^t des flenrs 
Sot' sit» pâtsàgé; On k^lt'étevié des arcs dejrioftiptie, et lef 
6tlk}es et les éî^Ves deTécole de chant ctianioient alternati- 
yetiient dés iéaWfiqties let autres prières. .Peu après que h'pro* 
êf'^lfoh iloh retirrée à fégtise, un violent orage' a éclaté ; |di 



Ctffttrétenips. L*drage passé, ._, . . -, . ^^ 

itii^ittilâl WcolFé^des'ç^^^^ c*éioii' uiEI^',^fcta<;)e toù« 

éh^ûtêê i^oîr les eîietnii^s rëdipfïs ^e personnes c^ t^uTés catr> 
liftiiMrsqiïioflfi'GCefitem^re, en descenid^nt du Calvaire; ^ 
v^eftut pour lé Rbï. • • > . , o ^ 

-^M. ftltibé de Kientaingoir^ qui a'prJcÉié deux dimaVieW 




^^ ^^ |Mirdre9>t'àVn itiéiâe temps .,.,,^,„.„-..-^ - 

îM-s aiidîCMrs Pbuifrigé d^irî autre pralebr'qut a dignénaetll 
défendu la itiausè de ta religion ,.êlrépokiciu âui teproclies 
idé l'itlcréduTîté. ïl a pi^scn^ la pobKcîifirtn tic cet ouvrâ^ 
eiiùtnite ttti évëiieihéift important dans ta tutre que le .cbris-» 
fta^^nlè à ^ soutenir . éonrre ses .détracleurs. Enfin M. 30 
^Kenifeinger a ilim* paé ttue t^i^iiour lé !K6i â Pocca^ de 

' ' -^ La'clergé de 1H(ris/eï\pairticull&rennient li paroisse de 
SMifnt-Jeàkt-SaîutrFransois^ vièrinéni de' pe r'dfc &11 vérriièàx 



ecc1f:sia>u\^ue, M. IfuLert-AnioineMorHlçD, premier, vîcajr« 

' dé U p.ifoissc. Né .le.3 janivier 1754* M. Morillon fui reçu 
fcàclietiec eri théologie, et éloil avant la révolution, vicaire dq 
Sain i- Jean en-GrcYc. Il refusa le serment en ï79uet^€§l mort 
3e 6 mai dernier, à cinq heures du soir. Sos obsèques on ^ ou 
lieu, le ^; ses confrères. de presqtie toutes les paroisses Je Paris 
ont assisté à la mess^ chaulée par l'un^d'eux, jet M. le Qiré a 
filil les alrsquies. Tontes les cércoûouies, iTjêine celles des ^iin*^ 
pIfs,acoryllie%, prtt élé remplies par MMé Içs vicaires de la 
capiiafe. /Beaucoup d*çnU*eux ont accompagoé' le corps au 
ciaielicre du 'Pçre i^â, Chai^e^ ôii on )*a conduit à pied e» 
chantant les psauines. Un nombreux coriége de papvres, d'a- 
mis et de perâoimes notables accomptag^uoil, le clergé. U» seul 
ientfmeni aninHMt lés assisfansr.c'éto't J'eslime pour le dé*- 
funi et Jes regrets de sa perte. Un réspeclaWe pastear poMS fait 
«spérer une Nptice plus dcfelUée sur ce véritable vétéran du 
sacerdoce; car à qui convient-i( mieux qu'à ceux c^ùi.ont 
blaiichi dans les fonctions laborieuses du ministère? 

— La ville de Marcigny, diocèse d'Àutun, a.çblçnu les 
avantages d'une mission.. M/ l'évèque d'Autun y a envojé 
quatre missionnaires^ Le supérieur, W. l'abbé Josserand a svk 
attacher dt inslrnrre ses aiu]ileurs en leur d^lrihuant le pair» • 
de la jlarole.. Les cxergices ont élé suivis avec assiduité, et 
h CQtïijnuuion générale, soit des hommes, soit des femmes a 
été nombreuse et édifiante. De braves officiers qui se trouvent 
en retraite ont donné Texemple, et, en sortant dè^ U sainte 
table, se sont luis à la tête de quatorze divisions formées pour 
porter la croix. Cette dernière cér^nioiiie, le ip mai,a élç 
ïbrt pompeuse ; on avoit dressé desi arcs de triomphe dan* 

' chaque rue, et. un temps magnilTque a favorisé le, aèle-d'une 
foule de fidèlçs qui sont venus des paroisses voisines au cbef- 
Jieu de canton. Le soir, la çrpîx tut illuminée, et toute la 
nuit oeaùcoup d'ames pieuses j allereiit successivemeiil passer 
quelque temps en priirres. ^ • • ^ 

' — Il a été (ait , \p a8 mafs dernier,' une distril>iitîon de prix 
au petit séminaire de Soitevast, diocèse de Coulances. Cette 
distribution étoit présidée par M. l'abbé Dancel , curé àe Ya- 
loghes et viéaire^général. Des prix ont été donnés pour toutes 
les classes, depuis la septième jusqu'à la seconde, etjîour Ta- 
rithmétique. L'établissement , qqi compte plus de cent élèves^ - 
eoutinue d'être dirigé par M. l'^bbé Le BarbencUon, cl offre 



«nC ressoàrM-l^ré^i^ttMr ptïur le iîîoeè'se. OH n'y ir^lçlige "ei> 
pnar injbirér rëiiiuUtidn 4ans' les étndK, en même Tçiçp» 
qu'on y jfpnrne les jeunes ^ens aux habitudefî de relig^fvn €t 
ae vjërlujiiui doivent être le ^îrincipal but de réducalion. 

*. ' NOUVELLES POLITI^ÙE^. . * 

PiRift. le Boi a lien voulu aororïler la .«omme de 4oo ^^' ^^^^ ^^ 
ïêi^ratjons de régjjisc de, Pring.y f Seine et Marne). * ' i 

— ^èRoi a envoyé y le u),à Me»-, le duc d OrJéan» etàMf*. le , 
cfuc de*ftourbon la coiironnô etJc maûteau dacal q»ie I.L. AAi BR. 
^oi vent porter au Sflcrc. ' v/ » i 

. . -r- Lpi«r de sa ï-eulr^c à Paris le ^ i«»o> S. M. se rendra sfwinel»» 
lennellement/en |i«»HV<cort€|jç> dans la voiture du «acre» à l'églu» 
inctroporitaine, de Notrè-^Oaifie.. • . • • ■ 

~ Mgf. le Dauphin «.daigné accorder une «omiiae de 5oo fr. pour ^ 
âiideràia construction de t'i'glisc' de GJîouzé (Indrcnet Loi»r)-^«<^ «"« 
'autre%oinm.e cgalement de-5oo (f-. p*ur restaurer V<^6^**^ de latcom- 
jpaune de Sankcqaes. ....•- - ^ .,.,••'• "' ^v 

^ . -^ S. A-, R* Mapamb est partie, Ve 23, pour» Bar-le-D*c,; d'où elte 
-ira joindre, à Longuep.^ j«M|;'. le. Dauphin çtM««. UOnipkme pour 
y alfenijre 'e Roi. . . .- . . \ ... • .• * -V » 

' — Les envoy^î^ extrâordinaîres de Prusse et de Su^de ont ^te reç4|« 
samedi en auiîience «îi^lenoeKc. . , .. . , . ,, ^ 

- — .î-e. ministre de ViBtV rieur a Qrdonné qu unj» mil^lâiUe d'or p l.ef- 
^pîe'de S. m: fût donnée à M»le. Di'tnipout , quî,,p;fçd;.tfit le règne, 
.-.id'one m'idad^e côjùagjieHse.dans le caplon ,d^u , çoi\saclra^tou« s^p 

jjnp.iiien?,et un içcyenn fn's-molique S secpùrir 'plu4tîMf? fanj|i.ne3 «ai- 
iacfes et pànvré»:. (l*ost chez cette dèrnoMle que dés^qidirewl, en 
iSbS', les généraux Georges Cadoodal et Pjchegruw.. ,;, -^ . 

— Lé, travail relatif aux gâces et coiTiinutirtti»»t-de'f«ine5 à Toe- 

- casion d& sacre est arrâté; b^aj^cqnp de .grâces, 30pt,jaeQ.9rdces pour le 
di*part€;çi('nf de la Seine. .. ^ . i ■ . • \ ,; 

^ -î- Par ordonnance du a^ de ce moi*, le ftoi ^a n,Qi?în>é iîux ,denx 
Jylaces /acarttes dans son ordre de Saint -JVÎicbgi; MM..Desch.ainps, 
inspecteur -général des ponts et'chaussfe, et,cV-^as, inspecteur et 
. plof^eor d« dessin a la'mànnfdcture royaîe des'Gohelins. * , ' , 
. - — . M. le lieâtehaÀt 'de raissciu Duperi'ey- parti. Je n ao"t i^a, 
•ur ta corvette la: Goifmiiei'est an-ivé àr^Màw*iUc le 24 avril' 1825, 
après l'rente-nn mois et treize jours 4e campag^ne^. ayant, fait vingt- 
qtiatré'lirine huit ceht quatré-virtgt quîitorîé Ireuès', sans avoir perdu 
un setfl*hoTOtae, «ans avaries et sans malades. . ' '."■'.: 
é — 'Piirmi le«*oflt€ierR«<géfiîéraox compris dans ravaiicement, tm cite 
M.* le maréchal-^de-camp Desprez, promu au grade dé lieutcnant-gé^ 
néral » x^t M. lêcortte iknhatren de ^siria^soiis ; colbiieî . chef d'éiat- 
- ^.majofde la 2#. Hmsion d-ii^lailtene de la garde, proinu à celui de 
naaréchd^ilecifmp. .' -.■'■' . .«.«^ -^ 



(6o> 

M. Batl,j6ai]Tîëf df Ta couroB'^Ci elle e«f«ffiiiice i3 foilHont ef rt«fnv* 
«^ (^uand on fail 4e la poiitiqne. il fan<froTtaii moîn» airotr uii v>cii* 
^ hi< moire. ' Le Constitutionnel conmenvoît; dtjnaadM* «m aitk.^i»- 
c ;rtfe lemini^fère par celfi; nbra^/e ronâcitite : «i Tandî» que lét mi* 
ifi'Crex anglais |>roclament da nnut de la Iribunfe les i^ands prineîp^r 
d« la libert^ civile, poîi'irfwey religîcn«e et ipdn*tricilc, «t qn lia 
«•mMpiit fiiire un co»r« de morale «nu monde eWUfs^, no>«mlnHtfé^;- 
«ftclavet on in^f rumens d'itèe Tact ion rétrograde , ee traépienft dàna fet - 
•rhièrei «le rigBDrnncf er dé» préjugés.. » Or remar^ne^ #pc ccf ar- 
ticle a nam le lendcniain du ioor où le CAnstiêuiiomnei Mreti annonce' 
hi rf}et du Lilt rn faveiir des catbollqnee anglais, t^-joirrnkli^fe KiU> 
inéme AToit Icit^ Icf dÎKebttrs d« deuk mîniitrea anglais , le lord' éhart*-^ 
cHier et lord Liverpool, contre r<^mancipafton. Comment 5«r dit- ft^ 
fftr, irÎBet^qàatre heures aprèit, cea minkiireê ja^febimênt Ai kamt tk M 
tpièkne ie$' grands priticifes-de ki iibtrUi eime et. polùùfW ,'ei fpi^ï^ 
sêmhlèrtt^ire un cours tk morale aH-mtmde -eMliiéf Qve Arntt^oll' 
, ai M. dé vDlèle alloit crier à b tribune .ennffe les prof éttans, éi de-^ 
mander qn*ih fiis^ené privé» des droits citik? Y ànrô'rf îl asaei de sîf*- 
fleU «B Enrope c^ire une telle tfltol^raiien? Mais les ministres «n* 
glais^ c^e^t diflerent ; ils proclament les prinme» <èe fo à'Atfte lor^tli 
rrfnsent' an» catboliqncs les drpits les plus tégHbnes ,- et i^/btti uk 
€êurs êe màniiè à VunweH lorsqu'ils muinlîeBnefiC nnsysièm^ o<fient. - 
«—MM,, les ▼îce^mtrauv oonites de RnsilT^ de Pernirés/.^i^TîIngiér 
eiDoperré assisteront an tacre», pour la mànne, comme |rands<r,oif V 
de $ajnt-i«oni<!. . . . . .. [ 1 

— M. Urscbamps, premier aTocat^cn^rat pri« 1 a lionr iroj^alé^ d*dr*^' 
I^ant^ ff été ftnUxé k la sociéft^ à la «nîte d^iibe lol^ue mal.idtr^, \ 

M. Qescbam'ps^^^nnct^rement H solidement ««li|j<*n*i' ne .rfî^f *>iV^^^ 
senieinenf 1« rd^gvoa remme \me Jhrurense tbéorTr''; n rapr1iq«»6jt % 
H mettre en pr«tii|ue et. a m faire ïa règle de sa conduite, ti ^ ^;^ 



mort dans des sentiment de foi rt dé piéfë; dignes dl? la Vie vri 
efarétienne qn*it «voit t^ijonr» menée. S.- ; - 

''—Le conself-mniiieipal de la villff d^ Ton|oiiise,a voté nni; s^mip^, /. 
de f 4«oOoirKanc9 pour lei^fétes qui doivent avoir li^o. dnns cette f^î^#i 
I Toecttiion dn «acre de S. M. La ville de Toulouse doteik iix j^nnert 
filles , et fera d'abondantes aum^nf s. \ , , 

^^*- M^ le baron de MelXyprocurenr «fanerai 4i la éowr msfeke^ à«i 
Kanci, chevalier de Tordrç de fiatnt-Lotiia' et de la' Lésion ^d*KmH 
netir, est mort à ]Nanci,.le i5. de oe mtob, à Vàg» d# sntxânte»qn^ * 
tprze ans. '*' ' ....■'•-<' *- 

«r- M. Tbîe^ày de Botigemont ^ adioini de M: le tnatre de Rone»» 
f st- ro6Tt siiiitemi'nr, le mercredi i8» d-«»e efttaifnef d^apoçtenie a» 
mftmcnt où il teniiin«it<yii mariage dama U feHed^Titat civil (le It 

— Un premier convoi df•.9nifMllU(^deTll■if >est<ammé>; 1^ ^o» »tt 
Jardin doRôi; il eut composé; de d**.»» ii^fl» mMe et l«BeM« dé l«r> 
plttÀ* griàidc taille /de dcnk.gapieÎM ici M IfcWt bélier*. 4) A'ânIfl^iCiAar* 



«ob'4Mlfiif(l,1e*t4>'tfi^'ffàYref '^sr comç^. ^un tl^ir, 4*ii'ii aigf^ 
éfffitiflleurt d*** voniH et d%me tbllectiA'n <1e plantes vi Tapies, l^ 
tapir pMM? poiir être snsst gros (foe r^éphanf. C «it la première foti 
^oe €t« Mii«nox^sonA vtft en Eitrofie« 

i—M. Ogarte, «jubansàdear d^Espagne k Turin, est passé, le i^,\ 
T^o09C poav 4è rendre à son po^tc. 

. . ««^ On racfHite «n trait <rai nonorerôit Infiniment un g,(*néral for| 
.«OIUMI4 Sa fri«i»fre'ff« Vil. M. le lietitcifanr -général Allix. rev'oil' 
oiire dJc»fr«r tkins In vftie deTarfn , etde ^*oilipârcr de l'ar^enal^vei; . 
^ m compnyaies de grenadiers niiws i sm dl'ipnsilion. L*ûrdre fiit exi<* 
«lilé. Bn plaçant •€• petites, le g(n(*fàT?11i3C , ùlors coWtieî, apprit qati^ 
S. A. R. MAnàMS » comtesse d^Aftoli^ëtpît don? l\ \i:U. II comwaAde 
ni|!i$il6t mi pîqttct de cinffuantt' fabdnines, «rt se\fait conduire au. palais 
dg.ln'princewe. Après avoir dfspio^é sa fronpiï, il moàtc d.ins les ifppaiv 
t«in«a9^iiirMSte4oolcla inatioll'en alarme; éi\ après Ta voir rassura 
p^ 4e«t^^>te9t«lloas nêdiei, il mlticKe rhonnetir ^e parler a lapriAT 
«i^e. B'ftit tBirodttie «yec'vft'dfleier d^aVtillerie qui raccbqipatfnoH^ 
H la tronva dans nnè eittréme agitation, et lui adressa la parole eni: 
««tfetfiiNn : « Bfadane', smy^ éAline et trànmiitle^ v'ou< n*ayez rien ^ 
ccsImIm, vénséfeslia BiiHeè dei Français/y e ne vièns'ici que pour 
«AMUir «I protéger k «nveti^ lie votre personne. Le capitiine TI|oraai. 
qtÊ9 ToîKi, et qne |e UMtf- à votre dispotitioii, est k von ordres^ et je iui 
latsie kis*lbrcéB nécessaires et' siiffiMirree^ fîoùr vou^ faire respecter^ » 

. -r L'e«pcre«r et rittipéfttrice d^Antrlcirc , le roi et là rléine .d^ 
If^ples ont fait leor entrée «ntcnnelle à MHun leid mai; Un açc de. 
gatiôftpllc d'nnè grande beanié avoit été élevé « Tentréé 4» Cpttrs- 
Oiientai^ A ^x l«e«*es du malin^ l'emperenr ^t rimpévatrick onf é.t<^ 
•Qrde!aant du roî et de la reine oe Naiàes, qui révenoîent de Parpé^,. 
Ail moamt et H tf iKontve , en dehors dé la ville , le hA et la reiue 
4f Kapies libnl ^eî^midns de lear «oitofe, eMonI nMlillé^tl2in« telle 
éi( rensperenr; I^impératriçe et la reine de Naple^ occupoi^t le fond^ 
db ^n«Ô8^$ remî»GPe«r'et4e mi de ^^«pte« ^toient itir le devant. X^ 
«oHÎge est eôsnite reati^ dans la ville pon» retoiim^eir au filais ini* 
sériai, sor la place do Dôme» Cette nouvelle geut faire yi^jnr d^ la 
Véracité éii 'CaH$éUùti9nnéi, qui avoit fUt., il y a déjk qifelquc teatps,' 

r^c M de Maniés B^évoîllNis cm dcyoit''Obt<m^€Mr à 1 invitaUoii 
rea^iereur d^Anrneli«. . . t 

— Dans k séance de k chiM^bre des communes du la du conrapf^, 
l^dtsenstion ém Mè ceaicemant lafrartefaise électorale d*lrlande a ét«^ 
temifta «o «7 de ce mois. Llopiaiôn générale; paroit avoir été de dii^ 
âivar celle aiaire }09qn*& ée que les discussions de k ttuunbre.kàiijbe 
anr IVmancipalion des cetbolianes soient connues. • 

«^ Va incendiera édàlé^ Ticettce, le la mai, vers uûé kéure fpréf 

«ndi. Dnns k nnît» lefea éirpit encore très-actif; cependant 00 a lien 

« 4*espéter qno, d^après'lesnwsttfes prises, Fincendif n^aiira pas atteiof 

tes neana nsonnaaens que renferme cette ville. 

j^ On ^Ih/kàt fow i er i Berlin une assodation qui 'a pour objet M 

lesjennes ee^ndamnés à des peines correctionnelles, a unff 

' ite^ 1* 4*«n4alin iei4întait^ nUIés k h MwuèUJ U 



roi, à qui on a^ottmts c^tle insUtution.etnn.tirf^i^k^tfâtai^.Tybor -^ 
^association^ n 0n7.se uleuiçnt a approuvé J*un «ti'j^itrey<ts«^H 9 oi«9t; 
voulu nsfigTier en outre ûue i-oî^me conHÙi'.rMe ppur l'ac&aljd^UQé j 
maison, et accorder, pour un certain tcinps,^ \e$ fonfl* oéccs-saifwap 
Iraiteoicnt d*iin,(]ii-ectt;iir (}c l*în.<vtitirt. Paf ce $ec4)»j^S', et ceux (i*ua * 
farÎKi^Vicr ((lû a destiné u cet nliie étal) iissemcnt iin^ «{ipii.il df>titdCir 
9ociél4^ aura la propriélé entière h sa mort,' et «tofi^t ^He foncke 4f)i 
. Ic5 intérêts, elle ^est trojuvéq en. état (rat^uérir -md^ lÏHiiwii ponva^., 
fiable avec (Ie$ cours et }ai'4ins sppciei\&, ei ou-x a .d^fiWrféçiiilbes 
ctèm. ' .*- •• 



, . * CHAMBRE t>E?;PAiR8. ' ' : , ^ '.;^ 

Lë^ao nipi, a Touvcrtàire de la séance , J4. le pné^^dèiBl^a donne' > 

lecture d'une lettre du ntiaistre .Je». finance (|ii«'aiiii«cice.l£'<l<<p6l . 

. aux arc)ii\es de la chambre des Jnv«ntaiM>s du mobilier e^dti nur • 

meubles de la counnne. Le miniHr« .de». fiiiaaces à ensuite fiiiéteBlé 

le budget de 1626.' • ^ • .. ... ' «V' "' i. 

La délibération .s*est ensuite ouverte sur le projet de loi «tlarlif É01 < 
canaux de la Corrèze'et de la Vérè%e. Il a été uéopté'à la. majorité . 
de 108 voix contre 9. La chambré a p^ireibetment Mlof)té'iin second; 
projet de loi concernant le canal de fioMb^ix. . '*:*•, '*' - '•■',* 
. Le surplus de la* séance a été. occupé^ par divers^^raflpiM'Is fljits'ail 
nom du comiié dfs pétitions par MM* le comte de-Monlcaqnîoit-, ^^ 
comte Royî lei^conite M^vliien et le.coDiteXafarde.) . '- - '»« 

Le 21' mal, l^.-1e baron Portai a.fait.le raf^rt du pnojet de loi-, 
reTatif a Tentirepol 4^5 grains. M. ic comte de VHiei^ontliiér'ft |»aif H^^, 
lemént fait le r^^port du projet^deioi concernant ia ni\l^tioli dc. . 
la Haute -Seinç, ac rAnbeét deJa.,Voyj.e. Ge-«4«?f*i€* projet à é«l . 
immédiatement adopté* La> comnHMioR du. fenigit *â été ^eiMltiHè . 
nommée. , , . ^ . > . - • ^ . ■•. i . ..r ' .;*•».•'•».' 

Les miuisXrci^oot apport ^Ja prffcl^Mination du Rpf qui >proro9e 1» 
sessfon au 7 du mois de }uin. . • ^ . . • - *. : t^t , * : 



. . CHAMBRE f)'ES DléPUf M. '* / ■* 

*• Le 21 niai , M., de Cauniont-L(ifyrce.fai^ ^n rapp(»rt,aii,i)iMn.«de la 
commission tfe pétitions. Treize pétitions i>on(^ré«entiks^rplHsîeuik 
rèligieiii et rfcli^ieuscs', ayant pouj» objet d'qb.tc;i;tir. une, ài^gmcntatien 
de pen«!ion Vt'pius de facilité dans le.piacment9.icff p^titioDiMii'es.soBi 
MlVf; Clapissôn, Moret'çt Oztllç., Bcnidic^nsj TviVijy»* ew^J Jei Hante- 
tlair ^Ome)j dix -huit aqcieni es rêf)gieus(» d;^\4|^B>.iM,.i^.bé 
1*ostel au Percy (Seine et Oisc)j onz^ finci4cns«pe);i^jitnna4re$ <«cW^ 
lîasti^iibs, M^l. GiHier t- Massue, Riberty ancien jicaîri;, i.qiw:tois» 
j>r^ti-e'à^éidc'soH.aiîl<^'-onz^'ansj ^qualre.r^igieus^ a. cdàtjllon (Gàttr 
d'Or ) j MM. BaiJic , prèfrç , Çl?ir{iyal^> Att|?Ty^.je3t,T t^tièr^'PJ'éiaontr^ 
iiai chiim\îtc àdo^^e ravis de faicc-iymii^ig^, et r^ivioÂe cette -.pétitâog 
ati m'ini^tre de« anaires*ectl«iiS^icuuc|u/és; ^^ . ^. it v .' lî\.j ^i.'^i .;: '» 



- l 63 4 . ' 

''be murhti^éMkti^^' ctwfSfiiftef a la cour rWak dé Bordeaux .•<!«- 
mande <{ite la$l>ëiiédi«ibi<A» 'nuptiale précède l-actè ciTÎl. Ln cnmthts- 
6ii>a{)H«|»o«e'le rf&¥oi k M. le- garde-dfs*scc^ix. M. M^okin s'y op« 

ÎTose, ietdemande Fordre du jour.;M. de Bcrbis répond à M. Méckin*. 
l soiuîcnt qu'il ixe s*agif. pas de rendre Jes aclee de Vëtat ci\'i\ au « 
cl«l"gé, mais:de faire précéder Je mariagç civil dii mariage religieux ^ 
£#a'pétitioo est renvoyée, au làinistre dfc la justice. - 

4près^f^dqne8 autres pétitions moin? iropiorta rites , M. Te Tuinistre - 
d^'iolérie.ur remet à M. le pré^dfnt une proclamation par b(|Ue)le 
ia session de. i825; de la chamW>c des pairs et de l& chanibre des dé* 
piifés est prorogée aii 7 juin prochain. M. le^présidcnt )it,^cnsut!ç 
ràfticle du règlement qui veut que la chambre se sépare à finstanU 
lorsqiril y aura' ajournement." Les députés sortent de la salle a^ix crii . 
4e 0à^fte MiM : 



tJn * critique avoît allaçiviQ sur pli|5Îe4Jfs,pofnts Toiivrage 
publié par M. Claasel de Cousser^ues sur le Sacre des Koia 
dé Frànee; voyez n^ive'nAxmérô 1 113, Il avoil. pVçleri^du.quç 
Cfovis é toi t'entre à Pax'is trois ans avant sou baplênie,-et quç 
çè'iqùe M. Clausel de Cousscrgueç ayoit dii çonlFe ce s^îtènjç 
n'avoit'été imagina que pour juslifîer lo liguQ; M, Claqsel - 
Confirme par de nouvelles preuves, çe^ qi^'ii.^voit iv^ncé^et 
«lie d^anciefts témoignages pour établir Ja.cja^e, de l'entréf^dij 
€ïU>vis èî Paris après son baptême, en é^' l-»*.^^\Çï^^ .fait Voir 
Sussi Cjue c*ésl à fort qu'on a conteste 3e «acre, de Clovis, ^ 
il constate, le fait-^ar un diplôme de. Louis^lè- Débonnaire. H 
« fait aussi queiql^ addii t r w > s «u ^ cfaaprtrg XX Y I èe son ou- 
Trage suç le règ^e^dc Henri IV^, et rapppute d'hpHpraWes t«r 
in oi^n âgés de ce teihps en faiibelir des Jësuije^, éi, entr'aulres, 
1'^ discours de Henri IV, tel qu'on le trouve dans Mathieu jCt 
ilans pupleiic. L'abrégé que de T^Qu d^t>nDé de ce discours 
iji ^infirme en »-rieo Je texjerdes de»» J\isloriens, <*t il ajouta 
iD«m^-utfe circonstance qui achève de fffire eoonoitre les seft^ 
tim#ns'de Hetir^lV; safvoir, que îeS gerts du Koi ayant voulu 
faij^ revivre', des 'clauses; surannées qui eà|seht anéanti Je^s 
grâces que le;. prince rdésiroit faire à; la. société , le Rai j irriie% 
ïes ma nda-, et: leur fel de vîyes réprimandes , . le u r ord on H a n»t 
de tei'0iipeF«'<«ussiitàt ^cotteafïîiire^. Ccà additions et pi uiieôrs, 
autres recommandent la secondé' 'édition de rduvrage de 
M. CUw^d» Coussergues , laquelle par^t en ce.tDOTOent. 
Nojus.nou(|||(:4p^j)09Qnsde revenir sur cet ouviagè,.et de Caire 
rem^rqèef^ «oti^AiVtiteSy-ikM ciiofes^ très-judicieuses et irc^ 
itnportanti^s qu'on y troUVê sur l'arficle dé la ligue. Vautftif ' 



.(64) 

dUtîitgue i« lî^oe fr*nçiît9 de la ri|;tte etpikgoék* Cttta-fcs 
A voit pour ob}ei cl*efii|Hicher oue le Boî de N«f «rre m racoa^ 
dâl au tr4iie; mais beaucoup de ligueurs n'avoiclit powr objet 
.c|ue la conservation c)e la religion catbolic^uei et teuoient ftr^ 
/ ànement à la loi fondami'ntaie de l'Etat sur la succion klm 
eourofine. « A la tére de ce parti» dit M* Clausel de Cottaser*** 
guesif k la léte de ce j^rii , dont ^opinion étoit celle de |>res^ 
<|oe tous les €ath<Jiques du royaume» éloîetii le duc de ff^^ 
ytr$ parmi les grands seigneurs, et cette partie du parientent 
inné IW désigna dans la suite sous le nom dé parlement dé lit 
ligue, qui cependant, par son fatueux arrêt rendu. en iSgS 
pour le maintien- de le loi salioue, renverse loua les ptofela 
de la tigue espagnole ••. Celle distioclion de Tautetir repliai 
beaucoup d^ jour sur un. point de notre iiistoire qui^ »t% Pi- 
core souVent de teite à des déclamations pleines de Jrausaeté 
et d*aigreur. Sani^ la li^ue française , la France «eroil proCea- 
tanle: c*est une considération' qu'il ne £sut point petdre dt 
vue, et qui nous autorise à juger avec plus d'indulgence i^ 
grand nomiure des ligueurs qui n'entrèrent dans ce parti que 

rir des tnotffs retigteui et honorables, et qui se montrëreni 
la fois bons Prfthfàta et bons chrétiens. roytz,i^n$ Vqu^ 
vrage de M. Clausel, Tariicle qui commence à la page 4^» 
et le chapibie XXVI sur le sacre de Henri IV. |Ja seco^j^ 
iditton de l'ouvrage de JVÏ. Clause! paroît eu ce moment. - 



ih hi HHi^^ eùnèiâétce data sn nwpoHx aiffc l'ordre poUtî^e et 
d^^U, par Tabbé P. de La MciiUâi» (i). 

X!et ^crlt n*est que U première partie d un petit traité sur IVtut de 
la Religion et de la société en France. Cette première partie te coin- 
pose (k quatre chapitres, dent voici les titres : f«. de l'état dé là socièfi 
«n France; ao. que la^iÎMifion en Franco est cntièremept*Hiort<de la 
«sdcté paliticpie et civile, et que par coanéquret \%^^ est Atlié«| 
3». que râth^ismc a passe de la sodétç polîtiqti.e et fivtte à^^^ la^ so** 
'ci^e doçiestiqfie^ 4** fl^*^ 1^ rcligiou en France nVst , 'aux ^eus; ^ 
la loi, qtt^tne chose qu''on administre. Nous r^bviëndrotts sur cet écrift^ 
^ t-îHthtre au|^ur combat de toute la force de mua talent le système 
jfunesta qui^ en isolant la religion dç âa.iodété , menace -runc et 
l'autre des jdus grands aNdheurs. 

. w i M . , I M l < ma I n ■ I d ■ I i « I 

^ fi ) in-9«. . de io6 pages ; iMS& » a frl 5e Cent, et 3 iir .^Kc de port. 
-J^ Paris» eu hureau & MétwrM calAatfgPMe; «fr m» bun^ 4a ec^ 
joiunal. > . . 



(Samedi aS mai 't8a5.) " , («"• « » 27 Xf*^^,, 

^ ■ ' té ,. ^ ^- •-z-:^-.^ <- 



Màndemeïn pour h sact-ii. ^v ' ♦' 

Quoîqu*Ù ne fiVt point d'usage que nos Ri)Î5 ffemandassenC 
c^ prières pDttr le Mcret tous (et évéques se sont iWit un dk- 
vcMf à'^n oT(\of\\\f't dans cette circonstance, et la plupHrl y 
6?»t joint quelque instruction sur une si ikn posante cérëinonîc. " 
îSnus citerons ici plusit^urs Man^emena qui noua paroisseat 
t&at-è*fait dignea de leur plijet t . . 

« CVst par Diru, N. T. Ç. f. .'.dît M. le cardinal de Lîi Parc, ar- 
chevêque d<vSens, que les rois régnent vt commandent; cVt lui qui 
fcur donne l'esprit de .«>gesse, de conseil et d<^ force qui fait Tappui 
des tr^«4, la gloire des Etats et le bonheur des peuples. 

M II a établi \g$ roi^ snr là terre |>our être, parmi 8cs peuples, le4 
représentan- de sa grandeur' et de sa justice, les défenseurs d« set 
droits, lès in^îtrurtrcns de sa puissance. 

» Placé au-deMXis de ja société , comme Test au -deAsns de' nos télei| 
r^^^re bte'ofiiiiiimt qui i'claire et vivifie la nature, le. roi répand la vie 
dans i'Etat, et fait tout fleurir et prospérer autour de lui.- La sagesse 
dn roi préside aux conseils; Tordre e^t étt\l)li par ses loisj^sç^ vertus 
ornent et e«"beUis.sent son royaume; il Rrk Vanic de ce grand corps^ 
A règle et légithne tous ses mouvemen<. 

» Dès 1«* commencement^ Dieu a voulu cnvirono/er de la ma|est4 
de la religion Tautorrré des rois. A-t-il résolu dVbandonncr à dei; 
Il >mmes i«s rênes du royaume d* Israël : Demain.. dit -il à son pr»- ' 
phètc, je t*cny errai un honiroc de la tribu de Benjamin , tu le sa-f 
tréras roi; élevé au dessus de mon peuple, il^ura droi^t de le com- 
nivinden ». 

» E^n créant ain?4 les rois, t>ien en fait dei images visiides de son 
invisible majesté. Il les qint et les consacre par les mains de ses poo-* 
tîfes, aiigu«te cérémonie faite pour apprendre aux rois et aux sujets 
quelle est la source d^où découle toute puissance. 

» LVnction sainte, Sjfuibole de grâce, de clémence et de paix, Iruf 
f lit enWdre qu*en iniprimant sur Jeur, front \c^ traits de sa majesté ^ 
Dieu a voulu répandre dans leur cceut cette bunté célçste qui le rend 
le père de ses créatures, leur protecteur et leur appui. " 

» Le' glaive est rérois dans leurs rauins, comme le signe de la pnir* 
sance- Associés \x Tempire du Trcs-Haitt, ils partagent avec lui Jeux 
de ses plus niagnillques attributs ^ la puissance et la bonté. » 

« Onî Y If . T. C. P. > la reUgton , dk M4 Tardiovéqcie de Besaneon > 
rtiid invIolaUe rautorité royale; elle la couvre de son égide, oHe la • 
présente aux réunies comme Tarche du Heigncuir, à laquelle il nV^S 
2\}mc XLIF. L'jindt^ia Aéii^im et du Rot. E 



.'■!;'. 



(66) 

pn^ pcrniH de tonriier. Le Dieu, futr qui t'égnêut tes roi», fitettâ en 
main la caiiso des rois, et, pla^^ant leur trolie dans la conscience ^è 
leurs ci»)eti, il donne u ce frôite une ba»c inébranlable. Jésa»<2bfi«t 
a mi* sur la même ligne nos devoirs eii vers les maîtres de la ferre et 
ncM devoirs envers le ipairre du ciel, et, en nous ordonnant de ren- 
dre à César ce nui apparlient a Ccsar» et à Dieu ce <|ui est à Bien , Ji 
éfmifle, dans 1 ordre; poftiliçiue comme dan.s Tordre religieux» tout 
«•prit d'indépendance et d*tnsnbordinatiofi. 

■ M Ûoin de nous ^nc, N* T. C. F., ces'désaitreases tbéorîes, qni, 
qées pour Topprobre el le malheur des natipns ^^ ne tendent qn*à le« 
plonger dans I abime du désor4re et de Tanarchie. Loin- de nous ces 
perfides doctrines, oui, en donnant réveil à toutes Ces passions, por- 

• Cent partout avec elles le germé funeste de riusufrcction et de Ta 
révolte. Loin de nous ces hommes hypocrites, cpii, mentant à TE- 
vangile et à. lepr .propre conscience ^ ne parient du pacte social que 
poil r' boule verser la société, et ne prêchent aux peuples Tamour de 
la patrie que pour les réduire en ^servitude. Une fatale, ex pi'ricnce 
nous a appris a les connoître; le ciel nous a faiè échapper a leurs 
coiipables desseins, et toujours noiis nous ferons un devoir d'aimer 
nos rois» et de leur être soumis et fldctes. Que la tige des lis*, arrosée 
par les bénédictions célestes , reprenne parmi nous une nouvelle vie 
et une nouvelle vi;incor, et que cette fleur chérie dure aussi long « 
temps que la foi des chrt tiens! » 

« Il est bien juste, dit M. Tarchevéque de Tours, que la maîé9|é 
royale s'abaisse devant la grande et f^upréme majeslé , que les dieux 
ik. la terre tombent devant celui qui ;>o/ie runivem en sa main , et 
«ni cemipAifde «vjgç une égale autorité. apx anges et aux hommes* 
Cest à lui qiie tout^ puis$ance appartient aaiu ie ciel et ^urja^fjsfi^ 
C/est de lui que relèvent les couronnes et lef empires. C>st lûl qui 

. choisit les rois pour la conduite de ce inonde^ et sa main Iptiterp^^îs- 
iante, comme parlé l'Evangile, les place à son gré sur la tête des au-- 
très hommes.. Aussi, pour juger de la grandeur de la dignité royale»^ 
n'envisageons pas les trônes ni les palais, les forteresses ni les arroé^;' 
mais élevons nos yen V jutque sur Dieu même, et de cettç roa)€?lé 
inânie nous verrons tomber sur les rois on rayon de gloire que ncms 
appelons ta royauté'. Ne craignons pas de le dire, la grandeur 'dn 
pnn5:e n*est pas d*être né au pied du trènè, et d'avoir acquis par 
9a i^oblesse le droit -d*y inonlerj elle vieqt de plus haut, ^dle se rat- 
tache à Dieu ; et voHà pourquoi ta religion est appelée k la sanctifier 
cl à la consacrer. Elle répand «nr le front des rois comme un mélange 
dé royauté e| de sacerdoce, qui les rend les images vivantes et'visibles 
de la Divinité. Elle leur apprend aussi à régner dans fa justice, et lés 
asseoit sur le trône en f)résence et sous tes yeux de Dieu même. Elle 
donne des leçons salutaires et aux princes et aux peuples. Elle relient 
la puissance des rois par' la bonté; elle lie la fidélité des sujets par l« 
conscience. Elle met lés cœurs ^les peti|)les dans la main dea rou par 
«ne soiunission vekmtairtf elle met le eceur des rois dans les matas 
de Dien par une dépendance, nécessaire. Elle devient la sooroe dia 
l^oiibeur de« nalioos et.de la prospérité émEW»,' n^^ 



nijue d'instructions et d'esnérance , dit M. IVvêqne crBvratç» 
nôo? dpnn^. cette auguste ci'N'mohie du sacre de nos rois /dont iN 
^lt:eJ^ toujours auisi reli'giens observatcur»-<{ue le permit te maUiettf 
de^ tëînps! £ile né teur confère point un pouvoir qu'ils ont d^jà reçu, 
noble héritage qui leur fut transmis avec le sang qui coule dans lenrs 
teine% téÀs elle en di'c<»uvrc à no^ yeu» l'origine toute c^1est.e; elle 
Vaughicntepoiilt leurs droits, mais elle en sanctifie Teicerclce; elle 
rend te jou|[ de la royauté inoinis pesant pour eti)i, eUe en adoucit 
ramertiime, elle en rerapére lés, chagrins; elle multiplie lès fçrâce» 
<|ui servent au prince h se sauver lui-même, en condid^ant sagement 
son peuple. C'est ain«i que la religion révèle au\ rois la source inal» 
lérâofe d(^ leur autorité, el qu'elle apprend ^aux sujets leur devoir. 
Qiie toitïe amé soit donc soumise aiut puiwances qui viennent dW 
luipt, et q^9 tout chrétien craigne de résister à' Dieu en résistât -au 

Srific^; îefii.<|ul est, suivant saint Paul, un caractère de réproliation » 
ont nc^ ^Yom conjurons ; N. T. C. 1?. , de ne jamais vous àomlier. 
» Ce séroit peu d'être, soumis par crainte ^ il faut surtout Vétte nàv 
Attonr^ et ce senUrnent n^st-il p» bien juste à l'égard d^un Roi né'^ 
ntinr pôiir Vious. de la tendresse de ses pères? Ses intérêts sont les- 
. iM^res, éï nons proÇterpns le^ premiers d^ veeox que nous- aurons 
loKfités pour lui. prions I^^i^u d^ répandre sur son front, avec l'hnilë 
sSunie/ces béniédictiQji& de: grâce et de doutienr dont il combla an» 
trefois'ses piietux ancêtres, et de faire briMer sa couronne de Fédat 
de totliletles vertus. .Ae^iercions l'augaste Marie, protectrice de la 
Fr;^^é> 4ç r^ppui visible dont elle a favorisé un royatmw qui lui fut 
'toujours c^rfConluronsV la de jeter sur nous des regards propices, 
€l*intercé4.er pour la Prançe, de veiller sur le Roi, de -prier pour lo 
li^uple, et de iious conserver touroars le bean titre de riyj^ume très* 

■ciftlaàiV)i - ■•- ^----^-^v^'"' ^/-^ '"■- ■ ■■■■ ■• - '■ 

« Qu'une pirofessipa si afuttiçntiqae d« la fol de nos Minces» ait 
M^i*|vé<^9ie d'Orléans (t), ranime dans nos oœors cett^ piété» cette 
- bonté miséricordieuse dont ilar v^us donnent de si touchans- exemples. 
Qù^elle vous rappelle <|ue les rois so^t les images dé Dieu sur la teri>e, 
<ît qu'ils ont reçu du ciel la mission de nous donner des lois. N'ou- 
bliez Captais que la couronne de France; déjà il boite, est de veiuie 
sllcrëé'^ quàl;id lés rois la prennent sur l'autel même de Jésus- Christ. 

Sar qui les rbis sont sages 'et puiisans, et qii^ls'v^us parlent au note 
^ sa ju^$tiee : JPer me re^es régnant, ^eé Vjoàçm t^fnt tonjoniÀ'-aimé 
leurs rois, cet amoMr commande l'obéissance f mais combien les mo- 
tifs en sont- ils en(u>re plus grands, lorsan'ao milieu des grands et d« 
l^orspii^uples liéiinis, ifs fuirent une alliance solennelle avec celui 
^ui cominande à l'univers I Que la religion, le. tespect et l'amour in* • 
spirent Vvos cœurs ces acclamations si touchantes et si famitières ans. 
Français! Vous le çonnoisses , vous le voyez ce Roi qite le ciel 1F01I9 : 
a douiléf sa honte, sa grandeur, ses yéfttts, sonC telles que tous^ Van- • 

/ i l "' ' ' i ". ' . ■ - ■ ■ ■ '. — ^ ■ ■ . ' . " \ . 

^ . (1) Le prélat cite ensuite u|ie lettre i^téresÉ&ote de saint Aemi à 
Otftié/ et Tappltqaeh'eureaseâeiit à Chartes X. 



(08) 

riez dû clioi^îr, si m Daissanre m- vous l'eût, pas doniié pour Boi. Mais 
vjoii!t avci un devoir ù rrmplir; cjtie vq« piit'res, vos voeux «oient cfoiie 
Mtévns , unaoiméR, pour chtcnir du ciel Tassistance de ita f^gc9^«' f 
qi>Vlle desccndie de la linufeirr du trône de Dieu, afin (ptVÎe foît 
toujoun avec le Roi ; quVIle lui inspire et lui apprenne et* qu'il doit 
l'aire fioor sa gloire, w ' > 

«Avec quelle ferveur >uitouf., dit M. Tévéque de Bloîx, Tamour- 
que- vous portez à^noire Koi ne doit-il pas vous faire i^lcver les main» 
\èrs le ciel pour obtenir que ta sagesse suprême réside flans 4es èo/<» 
àtiU; qu^eUe soit et qu'eue trài'atTe avec lui, afai qu*ii sache ce qui 
lui est mgi'éabli' ; que la vertu dVn tiaut soit toujours son svulieo (t 
son a|>pui^ qu^ii réduise le méchant à n'ctre rien des^atit lui, et qa^il 
honore ceux qui craignent le Seigneur; <\n\y soit fort enfip, juste, 
fidèle et infatigable sous le poids de sa couronne. 

» Ah! sans doute , N. T. C. P. , Vos Tocm trouveront leur niodè!c 
dans les humbles prit^rcs que notre monarque bicn-aiuic fera monter 
vers le Seigneur dans cette fête si touodante, et, pour obtenir de 
Dieu toutes les grâces que votos devet solliciter pour lui, il vous «ut* 
Ara de lui dire : Seigneut*, donnez au Boi selon U désir de êon cœur, 
eiMccompHuez tous sek fastes desséi/M. 

» Cependant n oubliée pas que;te Seigneur, qui dirige par sa sagesse 
les conseils des bons {irinees pour le bonheur des. peuples, ptenoet, ' 
dans «a justice vengeresse , 'que les mepleurs soient trompes, -ou .su 
trouvent sans -mojen pour faire le bien qui est dans leur cœur, lors* ^ 
que les péchés di| peuple «nt provoqué sa colère, et qu^ainsi c'est 
snrloiil par une vie tt^ule ehretienne, qae, fidèles imitateurs de k. - 
piété de Charles X , vous attirerez les faveurs du Tout-Puissunt sur sa 
peraoBne et siir son royaume. Quel mo^if plus pressant, N. T. C* F. , ■ 
de voua ànAchev.lo |ifils en plus h vos ^devoirs ?. pratiqii^^. dfttM^.plus. ;• » 
fidèlement que jamais ce que nous recommande le prince des ap^i^es: > 
jiimeA'v&s frères, eriii(fhe% J^eu^ hùtufrez le roi. Renoncez pour tou- 
)our» aux tunestes erreurs qni ont eausé tous nos maux, et reve^eih '*-' 
aiiA aaines doctrines et au^ vertus chrétiennes, qui seules peuvent ' 
i^urer la gloire et la prospérité de la patrie. » 

' M. I^iréqae de Marseille, après avoir cité la .lettre f(Q'il a 
itçue du Rpt, continue eq ces tçrme3: 

•((.Vousneserei pas surpris, N. T. C. P., si' unç invitation si tou-i 
chante nous a fait retrouver toute la vigueur de notre ieunesse. 

*» Oui ,r nous franchirona d'un seul trait l'espace c{ui nous sépare 
'd*un Rpi qui fui toujours Tobjet de notre admiration et de notre 
amonr; nous parviendrons au pied de son trône avant le jour fixé 
poue son sacre, et, levant la main eh votre nom comme au nétw, 
nous proelamerons en sa présence le principe invafiabjjp que nôtre 
'B«i tiaot son droit à l'a couronne de sa naissance , indépendamment' 
de toute consécration ^ et que notre fidélité et notre.4)béis0aB€*-4«i 
sont dues dès le- jour qoe^ uar Tordre Jde succession. légitime , ifs^est 
assis nâi In ti6n« d« m» prildé<*teséur révéré ! f^it^at jfex....... ^««4 



( 69 ^ 

Mir les marcher tfe Tattld, et, joignant nos foiblc«i prières anx sienne-, 
è eell<*s44i pi-ékrt eèmëcraienr, (pli répandit aiissi sur notre t^'te TonC' 
lion mainte, et noiH. communiqua l'Esprit saint dans Vprdre des pon* 
tifes le jour chs notre ordination , à celles de tant pontifes animés du 
méiiiv esprit , éen inémes sentiment cpie nou.<:; nous appellerons sur- 
sa personne sacrée fi; sur sou royaume les bénédictions dti ciel ei 
tous les biens ^de la terre, i*ahonda«cc des grâces spiriUieïlos, ef toulc 
»or:e de prospérifésf tem^br^^es. Det dèi Deus de. rorc cœli et de pin* 
guedine iêfnijuiantùim. n 

*r A Dieu ne' plaise, 'dît M févêque de Cbâions, que nous ne cber- 
eli4ons;<im$ «<^tte imposante cércmonits qae ce qui plait aut yeux et 
fialte la cfiriusiti*. ^ans «loutc .cette pompe est Tir^essaiccpour Uonorer 
ta iriàjrs?^ de.<i*rôj^, et inspirer aux pc^iiples un plm profoi^d respect 
powleùfé pmpnnes-sacn'esf mais de quoi serviroit-éllc, fi elle nV-» 
ioit 8t'ff«tifiée |».ir.la religion , .<i nous nous bortiious, comme dans les 
€i:te4:pr#toes,.à y étaler le lu\e d«s parures; â paroitrc grands et 
Biagiiiti<|«W!s »ak,yfenx ,deà nMioé't, «'tnpêine k montrer pour le soiH 
veraiiî ei4 emjiressemeat dont la, F i^ance a 'do. tout temps donné 
fcjiHftî^ct ? be quoi sfcfvïroicnt ces ap()l£mdis5Çjncns , cqs témoignages 
«le léle, tout râppài-cil de ce"; fétçs, si Dieu n'y étoit compte pçur 
rien, «il aViMt tè prèaàier^obiflt Ile -lios transports et de iTos hom* 
nrages? • • "^ , . », . ■■■.»' s 

* iinsî donc, N. T. C. F,, en bonoranl le nrjnce, ea lui o&pri^ 
Bi.'YlitniS^reamour^et notre joie, songeons î^ élever nos. cœurs vers 
Dicâ,*à:ROH< montrer Vêcotinoissans pour rinf^fiiniabtc bienfait dont 
B4»us «ofnmes redevables à sa bonté^^; deman'ion»-iui qu*it »«|it'ti(îe, 
^u*iî :ryn»pti!«8é d« £<»%€, qu'il protège toujoors et nous conserve notfie* 
hoi. Attirons siir lui^ p«r Ktlcè^veur fie nos peière$,rt par/la^«intotià' 
de nos mufrl^^ les bénédiiticns du cidj et ne perd pn». pas de ^we» 
iMMts-iisêittes cet empire éternel aue ta foi nous promtt, et otînous, 
, rv<gfi«roAs *vec Jésus-Çbtist ; car la rctigion , en remettant ^i souvent 
^H» nos yeux 'l«s magnilrques pbjt'ts de nos espi'raficc^, nous e.icitc 
cor queUpie sorte att)ourd*iiMi , d'une manière piH« '{ytessimte ^ par la- 
vue de ces couronnes périssables qui uinent le front des rbi», k mér^ • 
l-itcr cette couronne immocti'llë qui iie sera dount'e'qii'à, ceu* qui 
Auront per^févérè jusmrà la fin. » j v» 

« lia rciigîob^.dit M. IVvéque de Perpignan, en raflermissant le* 
trônes, assure encore le repos et le bonfaccir public, par Tamour rc- 
cipro^ue q«i'éll« cottMuaiide mik sujets, «t qu'elU: inspire aux soitvc- 
ruin<. fille a seule le droit de iiig4*r Leur jut»ii ce, et. d interroger leur 
conscieace. Elle fait con?i>ter le bonheur de ces dieux de. la jterre,.- 
- comme les appelle le propbète, non dan.s la prospérité d'un long 
rèj-,twiH<i$|r« par une longue-suite de victoires, mais dans réqcriré., 
la 5agcttfe «t ta nrtidtiice, avec laquelle ils gouvernimt leurs peuples. ■ 
K^le te^ estime neureu^, si, dans le baut'rang 4.\éUy9liim OÙ sa juani.' 




(7«) 

gpaiic« publique jum<)iieiieiit pour le hîeo 4e TEUi* qi>ra b«toiii.^« 
cette sëvëritc; s'il"» aiment mietin se coimitatDcler à euK-mèmça ç|<aa»»x 
natioDs lc« plus indora places; en. un moi > êiU travaillent au bon- 
lieur de ceux qui. leur sont soumis. . 

» Cesi ain.ci que la religion fortifie Tamouf dès souverains 4 
leurs peuple.*, et qu'elle ne fait qttHin cœur et du coMir du i^ ~ 
et de celui de ses sujets. » 



NOUVELLES E€CLC$IAST1QU£S« 

BoMi. Le 3 mai , le saint Peré visita f égitsè de la Coiicpp- 
tion-anx-Mfmts, et fit sa prière devant le mAtfre-aul^l. Le 
•urlend^RiaÎD , S. S. se rendit à Saitite-Marie-Majeure, ou 
l'qn con^erveles relique» de kairit Pie V ; et, «prèa avbk adoré 
le ^aint Sacrement et entendu une messe /elle pria a^tc nfi^é 
dans la chapelle du saint' pape. 'Le 7, Léon Xll a vîritë rlié- 
jiital de Saint*Jean*de-L%tran, a parcouru lès saHes» ei è 
adressé des paroles de consolation aux malades. 

^ Tous les joura onvoîl des confréries, de ptèôses re<H 
nions et des troupes de pèlerins visiter le% .quatre églises^ dé- 
signées pour le jubilé. Le dimanche 24).^^ j ^^^ one'pni^s^ 
: aioH 011 l'infant d'Espagne , duc de L.ucqùes, portoit lAxroix. 
J>ans u«è autre. procession ^ la princesse de IVianD ir^mplissoit 
cet acte de piét«. Des Mèlea 94H^^^^V«f f ^/«joi^f^'^j^^ 
rent aussi les basiliques; un prélat. M*'. Sfati^. porloit^ la 
croix. I^e 97 avril, deux coaapagnfes de pèlerins ont été ad-' 
mises à baiser les pieds du saint Père. îJp soir , ces compa- 
gnies ont eu des réunions de prières. MM., les cardinaux 
]>oria, Falaacappa et. Zujrla, 4e. pince duc de Lucque^s, la 
princesse sa sœur et beaucoup de personnes dctKstioc|ion ont 
sériEi, pendant trois jours ^ ces Frères à table, et ont été édi- 
ûis de leu^ modestie «t de leur piété. Les élèves du ^qmîtiatxé 
Ilomaîn ont fait aussi une procession, à la juite de laquelle 
marcboit M. le cavclinal 2urla, et les élëvef ^es di ffer)an5 col* 
léges-ont visité aussi les Quatre églises, et ont reçu, en paasa&t 
|ms du Vatican j la bénédiction du saint Père. 

Paris. L'assemWe de trimestre pour IVeavre des |>eU'ts 
séminaires a eu lieu mardi dernier, à la' Madeleine. M. Fé-* 
vique de Beauvais Pa preadée et a prononcé le discours , qui 
àt offert un vif intérêt. Le prélat a fiut «entîr rutilité de l'osu* 
vre par l'exemple de son projgre diocèse , où il a déjà pin voir 



, ( 7» ) , 

ifiiêlle étoitl'Aenèoe des besoins, et où îf se félicitei^oît besu- 
ie<Hip êe f»OQVotr'élablir ane oeuvre parcjlle. Il a Uriuînë par 
des paroles pleines dVitcoarasein«iit et par de$ vœux pour 
la prosperifé d'urte éçMs», qof lui sera toujours cliëre. (jps 
dlMofes 6nt fuît le rapport de l'é)a|t dé Fœuvre , qui se Soutient 
4!mte^isaftîëre oonsobple ; la paroftse de SaihuThomas d'A- 
quin est cetlequîa présenté le résultat le pips élevé. Plusieurs 
cùfé» et ecclésiastiqiies ont assisté à cette réunion. 

«—Le Jeudi 26, Rf. randîéti ëvfqûe de Tblle a donné 'Ta 
coA^noation ^iix jeunes Savoyards dans Téglise des Missiôns- 
EtMingëres. L'a plupart de ces enfans ont encore approché de 
k sainte taUe; ils avoient fait leur preniiëré communion Te 
nioîs dernier. Le soir, il y a eu salut. Céi ehfàhs' réppndent^ 
par leors bonnes dispo«itH>ns, aux seins admirables des fidèles 
qui- se sont dévoués a cette œuVre, et qui persévèrent à Ta 
aaolenir depuis plusîenVs années. 

.•^{ilsr. Tarchevéqué de * Paris dèvbit donnée fà confirma^ 

tton/le 16 de ce tùois^ dans l'église de Cbûrbevoic; mais, s^ 

trouvant indisposé, il à élé remplace par M. révéquè de 

' Béiaovais. Là cérémonie' a eu lieu aVec la plus- grande solen- 

^rritd. Tous 'les fidèles et tous les curés du cantoir étoient pré- 

sènki un détachement du deuxième régiment de la gardé 

royale, en gaitnson à Gourbevoie , étèit sous les armes. Après 

'la' leérémonie -, M. lé cur^ a réuni dans' un repia<^ atiqiiet 

^«^;Té^ê^éV«jf^if»,'^MMi^Qër le nmrè 

-dé'CoUrlieVdfeV té ftige dé* paix et pjl^sionrs notablea^ M. ât 

%d8btti «jugé dè'paix , a'*! à une ode die iè composition, pleine 

de dbalcor et de bons sélitimens, sur le sacre dé S. M. 

' iil. Dicnanche dernier, ^église de là Sorbonue, rouverte peur 

la première '^Ibis depuis -tretite^cinq ans, a vu une cérémonie 

fort édifiante : trente et qilelqoes élèves du collège de Heiu4 IV 

y ont fait leur prelmière communion^ k laquelle ils éloient pré« 

parés depuis ^ong<«-temps par M. l'abbé de Ssilinis, leurau- 

iu6mer. M. l'abbédeScorbiac leur a donné une 'retraite. Di- 

inaacbe ,: c'est lit: l^éque de fia^onné qui a offibié>Le^ prélat 

a donné la confirmation à-toiis ceui 'qoj s'éidient prépi^rés. 

Avnnt la oommonîoH , il a adressé aùl jeunesrgens un^eoiivte 

et'pieuBe eifaortatiôn. Oulve ceux qui l^isoient leur première* 

çoinniunion,'il s*en est trou \*é environ cent cinquante^du 

snécnecoHég» qui oiit approché de laaaintetable. M. Téveque 

dQ Bayonnç a encore présidé à Ta cérémoiiie du ^oir. Ôa a 



tu'a le. rrnnnvfv{)Q|i[c.ni de^ vœux d« bapléi))4» , ^(:iVt« «l'^àbL^Â 
Ouypn, le uviss^omiftire^ a {4'êcbf. L«ft.je«fM^^ei>« o«tni«fHré 
beaucoup ^e^ recueil lemf ut peiidan,l toulQ ci'tieiîanrâée* ï^^ 
;nancj^e prochain , il y aur«| e^r^ore une céri':raor\ie d»iw 1^ 
inen^e çglisf*^ on y cciôhrfra une m^^sê «n njituiqiie pouv ap^ 
f îicr les grâces de Dieu ^ur Je R91. La me&^o coiiiiineacari' à 
;ieu(. heures et. demie. /, . . ,. r. .... 

— On B, exposé jt h rbotel de Vin tendance <W fô4c^ ei d>r& 
(çénéinbiiies^ les presens.que fait le Rot h Tcx^ca^ion 4e son 
jsacrp. Ces préséns sont conçus avec oiagnUîç^^nce eî ei/é^t«s 
ikvec goût. Nous avons déjà parle, des kfonxes de M. Cboisalat 
fit ies broderies de MM«. QuÎRfjt^ le^ objets 4V>» r^vf^nie ne 
sont pas ingins rfuiarquable.«; I/y tbapelle du qo4iséGr;at«iUr« 
)pS calices» et «autres vase^ d'or.etd*argenl ne'cessair^èjr^ polir la 
f^eréuioniç^ sortent <Je5. ajeliçrs de M, Cahier^ Qr,fèvre du'Boi. 
Cbaçun de ces objets se recon^inaode par l 'élégance des for« 
tueSp par la fxutcté du dessin ^t.,nar le fini, du travail .-l^es 
jbasrreiiefs plaisent par l'invention m sul^^l^^i par te talent .de 
IV^cpution; les. dêl^.iU sont soignes ^n^mé iVusseoiliie^ L'ai« 
guiëre. If s lurettes, le reliquaii'e , .les paiu$d*oit«t d'argent;» 
)es encensoirs, oM altiré l'aUention des counoiss<*ur5, e't.rar^ 
liste a ^n concilier be^ueu&nncut lcs;rori«çs toul.iie& par l'p- 
l^lise aveçje gf^ieiu du geui;e aHiicf^ue* JLWiteuietitte(4e.d«is 
idesiinés .a l'église de^éipss sf}i\i 01 éloîfe.df .Uyon t^ttiie de 
ifoie et d-^r. Le dais a été cot^fecti/tniié çb^ M. Mi^iel^»f»S' 
iùert rueHaujU^feuille. L'éto^î^ en drap d'oi* e.«t^oriii«e de f^vtu^ 
pes de raisin , d'épis de Ué, de brancbes.de dieiie et de tiget 
de )i$ ; on a brodé 9 sujr les fstçe^ latérales , nxl pélican et un 
^gtiea^ ^ et . à l'extr.éuiité le ,c-biffi*e du Bmt snir inenté d'^ine 
couronne ga mie en dianaaos^ La pa^stie so)>érieitre eat fdëeorée 
d'un groi>]»e li aufi^s sauti>nati|. un gletbeanr lequel s'iéleve 
nne croîK. Il y a nînu' prnejncn* d'églisj^ ciQUiplels., l*«n po«r 
la cathédrale de Efiiif^v l'a^tro po^r W.inéUi cônsécraieur. 
Nous jivoris. parié dç. la mi\ye de M, Pari)h^véqae de Eeittis; 
il y.en a^buii aulfe]!^ qui,&on^:dieUiiiéefi paur Us éitcqnes d^A* 
miens et de Sois^ons. P'^'UT les deux cardinatis et pnitrqnatre 
prélats qui reinpli$se/»t diverses fonctions* Une croix pectorale, 
en diamans , ufie autre, en émeraudes, sont destinées a .M. Parv 
çbeveqne de Ueiins cl à }VL le g;rand*aùniAnier*, M. Tévé^i^e 
d'Hermopolis aura un magnifique rocbei a\ec un anneaa de 
pri?C} di09:roche|9 et des annça ut seront. au6Si donnés à plu^ 



■ ( î5 î ^ 

iK'nrs èvhfvin, ïjn manleim royal .' I<*'in*h te»»' ffoç rtnîrf^, 
Icj iiianlfAiix dfs PrftnJcs, foui est. <î*uric j^ran-îe tich'vssp. 

— D^iKi un moment où le gouvempincnï recorrnoîl el pro- 
clame Vinfusticf* de la tpolîalion des cini^rcs, on ne peut. 
qa'cli*e affligé de voir se consomnier I envahisse mm t de pro- 
^priélés affectées autrefois au soutien de pieux ét{iblis{«ein''i»«»< 
Le as avril dertiier^ on a qdopté, dans Id chambre dos des- 
potes, urr pro^t de loi snr le casernemrnf rie Paris : ce projet 
«ialorise l^aliënafion d^s bâtimens ci «errains silnës enh*.^ fes 
l'ues de Belle-Chasse « de Grenelfe, de Bourgo<»nt* et Saint-. 
I>pmînî(|ue. Il éioii difRcile, dans cette indication ^ôn<?raic , 
do reconnoitre que ces bâtimens et terrains renferment Taii'» 
GÎen cenveiii <le Belle-CUa^vse ei ç-'^ïni des Carmélites de la rufi 
de Graneile. Touteroiai|uel(|»es députis, étant avertis de l'o-' 
rîçiwe de ces bi<*ns, il y eut 108 boules nôtres contre t88 Matr-* 
, cbrs. Le lendemain, W. Dnpiessîs de Grenéd'm se plaignit 
<jne l*o« eût dissimule' à la chambre la nature de ces biens : y*, 
ie tilre du pro)ol, nj le rapport.de la coiomission ne laissoie.tit . 
soupçonner q«i*il s'a(>ftt d'un bien de communauté. Si la charn-- 
bre^ dit M. 13Hplessis de Grénédan, eût bien connu ce «Jn'on* 
semble lui avxjir cach^ * dessein,* je ne' crains pas d'aVancer 
4"^ 1« «ort du proîiet de loi eût été lout-à-lTait différent. La, 
' Vie me discussion s'éiant reprotluito a la cbantbre des pairs lo 
ïi nuii« lotsqu'on y a porté le projet de foi, M. rarchevéqt»o< 
r 4e 13eba%>ço«i y a pr^irénoeaii discoùi^ contfe l'aliënâlion pro- 
posée. Sur ce terf»itt, a-fiil dit, éfoient ëtabifes de pieuses^ 
ffilte^; qui cbaque jour, par leurs prières, attiroîent les bébé-. 
. dictions de t}ieii sur le ftAi et sur la France : ce que la révo", 
liitioaavoit respecté aoeeolt>be^'«-t•ril sous les ctnips do goo- 
▼emement du Boi trët-cbrétien? M." l'archevêque d< Besâi><. 
çon n^a |»oiot prétendu attaquer ce qni avoit été fait en i8bi ; 
on crut alors oevoîr, pour la ti'artqùinité des consciences, ra- 
.ûfier les aliénations déjà faites : mais ce sacriHce n'éloit que 
pour Te passé, é*t ne devoit point s'étendre à-i'aventr. Nôu» 
dienana m les propre» paroles du^ prélat , .en^ regrettant de 
-n'avoir pu insérer ce discours dand son entier:* • 

' «^'Ptn-owre n*ign re que les Liens nffecliî? à «ri c^tuhHsjcnienf rr- 
• ligicuxnc rbr^npcnt pn^ <lc nrrlin'c pal- la destruction dccèt élahU -1 
sèment, qu*iU restent consacrée à Dieu'; et que, pur le fait de çetie 
(IcstrArtioa ,jib -ne cessent pa« tré^re "grevés «les charges, commupçs 
à tous les biens «réglise, c'est-à-dirc qu'ils doivent toujoi^rs être em- 
ploi' es k un us:»gé religieux. *' 3 j 



■ . (74 ) 

»> La wvol»l»a / «»\env^iliM9Mit.toi» 1m. fcîeiif' da der^r a »«»• 
la frais du c^ite à la clM^ge de VMtfA : iHJ ««Miyi.pw »«**««• • ^^ 
^.«^oJt-il pns ju-'tc de rendre à leur preifiière destiimUon cea^de. 
CCS birn!» rjiii n*oiit pas pa.^?èdîww.de8 raaim étrangères, et d'en to»^^. 
un fondide dotation pour le clergé? 

M Le 




comme < , - . 

dit $.>n Eïc. le ministre de la guerre, y trouvera là fPossihHké ( 
(fuêrir une partie de'ces terramf pour VéiahU$s«meHt d^une nomt^U^. 
é^e dans un tj/uartier tfui chaque jour en. f^rtHfife un *W^'« /'«ï**; 
;in?54«w^ Mai», pour donner, cette posjibiHl^ à la ville de ?«"*►, 
èst-il donc convenable d'aliéner la totalité de ces terrains? 
" «D'ailleurs, ce même projet n'cst-Ù pat propre à faire naître de 
}ttî!tes inquiétudes? ft'cst-il pas d*Hn nnistre augure? ne scra-t-d pa» 
le prétexte de nouvelles aliénations? en on mot, ne menace^-it p*»* 
tont ee <pii formoit autrefois le dômosue du clergé» et4^i n'est fm 
encore vendu? ^ -•'",,•.- 

» Veuillez bien y réfléchir, nobles patm, les biens eccliUiastiqii^. 
non vendus sont la seule ressource qui reste au clergé ; o'est^sttr e*iç 
i|iie repoite son dernier espoir de sortir enfin de cet état d'i»iis/<^é 
«H- d'incertilmle qui pèse sur lui, et de* reprendre toute la^consiw- 
r.ktjon et toute la conlianoe qui lui «ont nécessaire». p«ttrFei.efcice 
de-" !te9 fonctions. V • ii» 

» J>n airelle à voçs, nobles paiw, don vient qne, pai^i le« ^^^^ . 
du «anctuaire^ on compte ai neine quelque^ |H)els issus de çes^amuicf 
chrétiennes 4on tics noms çt les dignités rehaussent les vertùs.dc IcuT-». 
enfans et létll" donnent lin nouveau lustre? î^'où vicilt que lés rànga 
d© iaeerdoccf Véclaîrèissent chai}tte jour, et q*»e nous n?av<ins-f«*^ 

me poiir^èn veluBlie lés vide* ? D'oà vkftt*>f#c^ m^fO^^ i^mnm m t 



sD^ne poirr^'èn veinpiie lés vidc« ? D'erà vkftt*>|iirà^ i 
tant d&dilBcultéf à trouver dans nos dipc(>fe8 des sujets pro|^M à^f^n 
seconder et à. nous aider à porter le fardeau-idc notre pénîble aqip«?. 
nistration?.Nous vous cnte|i(îons souvent le dire avec raccent du 
regret : Te clergé n^offrànt aujounrhui h nos enfiins qu'un avenir de 
dénuement et presque de rebtft, nous n'osons pas diriger fStt c&eéfdî' 
)cûr première éducation , et noqfs craindrions a*avoir, à noos reptè^ 
cher de le» avoir sacrifiés à la misère et au. besoin* liest dpnç la»- 
stant 4'assurêr an clergé une aisancç qui. san? Hai«er les^bornes.d une, 
honnête médiocrité, ne kii iaisseroit pas sentir les humiliations de 
la dé(r«sse, et'le placeioit dans Vhcurêuse ppisîbî'ijé de faire lebreii 
<t de jfe concilier cette vénération , cette ésthne^et ce respsBct* qUe 
presque -jamais les pewpfcs «'acbordânl aux prétrM Mntils salsnent. 
te minisj^re. .. ""■ '". ■ . - - 

>» Je m!arréte à ces réflexions. Messieurs, elles sont dignes de voa 
méditations, elles méritent toute votre attention et^toute votre soK 
' licîtude. Jetez les yeux sur tous les. ^ouvernemens , j?«rlout ^y****** 
•verrez les ministre^ de la. religion de VKi»t jouir en propriété d une» 
dotation foncière, qui les met à l'abri d'one existence toujours va^-^ 
ciHaaite et toujours précaire. », ' 



<f5) 

i-- M. de VilîW«, ^i vient d'^re transféré à f ardiev^chç 
4e Bcmrgts^ • faîi «es adieux en diocèfse de Smsons par une* 
JUeiti^ pasiorâle pleîae de kienvcilUnce cl d-affieetion :. 

«^^ «t arrivé « N. T. C, F., le moiiileot de cett* dôulodrcùse «j'- 
- paralii^ ifue noiss voua aTÎom annoticée dans noire Maiideineiit im 
carétÀe dernier. l,e «aîni Père, en naas donnant des bttUes pour rc. 
siège tnëtropotiUln de Bourges, a tompu le lien spirituel qui noos. 
aitackoit au dloceM.de Soissons; 'û a confié k notre soUicitude pasto- 
rale ili conduite d*un autre troupeau. Vous nous serez toujours cliers, 
tMtte notre vie Bofis offrirons h Dieu les vœux les plus ardcns pouv^ 
votre saint et pour votre bonheur; mais nous ne serons plus charges 
devait Dieu du soin de von «mes. Nom vom l^avons dit, et nous le 
répétons dans toute la sincérité de notre cce^r, en acceptant cette, 
nouvelle destination qui no«s a été donrice par la Providence, uou^ 
a^éns^'^R un sacrifice pénible; il falloit consentir à briser unjien mii 
.nous étoit très-cber, à nous séparer d'nn troupeau qui a voit bien des 
draîU-à netrp «ffsction, et à nous charger d'un fardeaà beaucoup 
pliis:pesant; nus nous av<itts «Kincms conibraier «m d««einf ^c-Dien 
sur Jioiis^ et ne p^s refuser le travail qui nwis était offert, qu«iqi^ «^ 
H-ajant aa*îl soit pour notre foiblesse. Nous nous spmmcs rappelé iM». 
paroles ^e l'apAtre :'Ie peux tout en celui '^ui me finifie. Noos w- 
l^âroBs que Bîeu aota égard aux dispositions de notre coeur, et qw il 
.«oi« accordera tout ce qoi nans manque ponp remplir digneaitent le 
JHÎoisréreqi» nolis estr confié. » • .^ ^ 

M, VArebevIque de Bourges fait ensuite relève de M. de\ 
^Siw««^, <|«i ifii suçeëde sur le aiége de Sojssons;^ cl adresse 
temè ionyiiii edieÉ»^ son ehâpitjre, aux grands^-vi^ires, au 
dereé^et-ttuitdldMea^ t^moigtiani à tous les seniimeAs le» plus 
tiétirf&es et 1er «NEBU» les ptes «fni*èrcs çoiir leur h<.>hheur; 
•> — Le a ibat j on a posé k Leçe , dfoeesè de N'^Atfs 5 là prr- * 
Hiière pierre du m^nûmefit eu 1 hooneàir de Charrette. M ; Pc- 
iiéqoe de Nantes s^etoit rendu pour 0^ effet h Lt*gé^ t»é prélat 
«o4&&té« assisté de deuv pi^étres <)ni imt auStt ieuv part des 
malheurs de ^aVendee^ M. TaM^é Remàud et M; Be^haud / 
curé de Legë. Pèndantik «ies^,'M.dc fieahregtrd, <;tiré de 
Sainté^rouc de Nattas , prononça iàit .discours.. Après la 
messe ^ on ^If rendit proèessionnt'lfeiiFiè'rili en cbanlant le 
yenf,creaé(}r,^%x lieu oti le monument doit être érigé» lU. j'^- 
vd y e béwit ia pierre et^ renceinle de ta chapelle. La preiriiërc 
ptérre fut posée, au nom de M"*, la Dauphine; ^par M"*»; Char- 
rette de La €ontHeVbeHe*sceurdvi général. Pendant que l'oii 
seelloit' la pierre \ le clergé chàAtOit tSe' yefSet du Psaume : 
Nisi Oomnus ^edifiàmveril^ M. lé géndriil ISesfiinôis , tes pré- 
fets de la itotre^Iitfàrietire, dr fet Vendée ^ rfu Fiuistère , et 



(. 7^6 ) 

<|iii fut lermiii«e pflVilei«ii»cour»<}e M. te gëitérsil De«pmf4» 
et de M.\e vfçpnitc d^ VtlierreAi^e. DcréXopt à- réalise ^ o»^ 
chanta ]e Te Dçum. :•■... 

, ~ On vient de ftiirc don à Wi fabrique de Bellri'HIe, ^»rè» 
Lyon, d*iine renie de 5oo fr. inscrite sni* le graiid-ti^e, j^our' 
l'^lahii^semenl deu Frores des ccOÏes c^réuennes, 4|tte le resr" 
pectabîe cniv de la paroisse. M. Ciptipr, a fondêj '' J ^ trws 
ans^ sans antre seoogrs que celui de fa Providfnce. Le bien-r 
faiteur a touIu laisser ignorer son »oni. 

— ^ Le bilt m faveur de* -cat h oHf| nés HYtg^aîs a <^c!ioi>è cr* 
t.ote à lé cbîinibrc de5 pairs ^ comme on Ta voit preVu, et; 
Popposîtiof^ de'cïarce du duc d*Yôil a prodtut son efifct..%4B. . 
prince éloil venu appuyer par sa présence le parti dnticat)io>. 
liqne. Le 17 niM^ )a «cance a continence par U firéseiitatinii 
de beaueonp de pétition» |Kmr on eont^o les catholiques. Tue 
de ces pétitions ésttJNin pasteur protestant /qui; en chàïre^ 
a engagé fous $c$ atiditrijrs, honinies èl femmes, à Ta signer^ 
Plusieurs, pairs se sont élevés contre ce singulier ivo^en 4^t'fcT.j 
tenir .de<i aign^lunef,.^!^ l'éveque de- L<ondrps li^'ji pës été aç^ « 
«ueilli dans ses efforts pour justifier le pasléiir. Le diw: d'York 
a pmenté une nouvel^ pétition de dôùse Intlle Jb^ifans : 
contre les catholiques,, et le duc de Sussex nhe/aiitre.en.iÇM j 
contraire 1^1: dt>« eccléMasliqnes prot«Ffatis. Beau€bufxde4PI|^f^;jl 
fçsseurs de Cambridge ont i'uil une pétition en fayeor des c*"^- 
tlioliqives« tandis que TUniversité ^'Oiiford a éittis itft vfeii 
04ipo$é. £nfîn, lé cointe Gre^r a proâenté^me pétition du duc 
tfe Norfolk, des auues pairs et de plus de i^^M mille catho«-» 
liqnes. Âpres ces pétitions , 0» a na&sé à l'ob^t ))rlncipal de-t 
I9 séance > qui éto.it la secojtde lecture du bi^l. La, selle e#*. - 
toutes ^es avenues etoient rentpiies. Lord DotioughmOfe* 
ayant propose la seconde 'lecture^ lord Colehesler, «ncfeni 
oraf^m* de la chambre des cornmupe^, sousle ttom de M. Ah^' 
bot , a parlé contre le bill. Il est éponyastédes Jjé$iHt€set 4o ' 
srrment que les. prêtres caihofiqii^fs fotH^ diti>il» aenite com— « 
muniquer à personne les sfcrets du pape.. Le ni^Ué^ionl k' 
eité même b. formule, du serment en latin , de^ sorte qtte la^' 
rhofe est incontestable. Que: dire, d'urne pareille assertio»!,» 
énoncée ^publiquement pnr uif honfiroe en dignité devant toute 
une clijambre? Le marqursd'Angjr.vytie comle^de Longfnnl' 
et J'évéqfue de Chesier eut parlé dap# ie luiêiiii^ séria* Lot4.^ - 



D^nley «t l'cv^^è lâe Nerwich ont soutenu îe bîlî. Ccîbî-cî', 
vieil avocat de» caUiolitiues , a montré encore ta nicîne niodé- 
nûtM eti feur favieur.jLord Harrowbjf, présidenl du conseil 
des iiiînritres, a. proposé l'àjourneiiienl, c|iii A été i*ejeté. Le 
marquis de Lansçlown a réfuté ITévéq^e d« Chest«r d4n« nti 
assez lotîg dise Q^urSt oh il s'est «n j^eu mo<|tté des argument 
du prélat anghcan. 11 lui a reproché de ne connoître 1^ relî- 
fçièft calbolique qae sur la foi de uiauvaj.'? libelles, et de ue 
potclt Juger les catholique^ d*^près lev^.s déclarations et leur 
croj^'àncè vérilable&, mais d'^in'es ««lies qu'on leur prête: Ce 
discours, pteifi d'une ironie ïlne et en même temps de raisons 
concluantes €t dé mouveniens d'éloquence, en a provoqué uu 
autre ia comte de jJverpool , qui a trouvé le bill mal rédigé» 
et qWî de plus est èffrave du pouvoir d^u pape et de l'esprit dit 
clergié catholique. t*e fard chiTiicelier a appuyé ce que venoit 
de dire lord Liverpool. Le comte FHzwilliam a dit qtie lai sû- 
reté de l^rlaode étoit compromise si le bitf éloit rejeté. 0n es), 
atté auît voix^ et tel a clé le résulliit : pour la seconde îec-» 
tiire^ fSo VOIX, savoir, 84 présens et 46 absens; coriire, 178 
voixY iavoir, 1 iS préi^os el 65 abseiis; Ainsi y le biti eîst écarté . 
par une majoriié de 4^ voit. £n 1821 , les cattidliqtieiî av'oiént 
eclioué à itfie majorilé de 3.9 voix seulement. {^JTojrez 1è 
lontë XXVII , page 335.) Tels sont les progrès de l'esprit de 
iolëràjace;^ L4 séance ^^es pairs slest.prtHfongée ^daill la nuit 
josqftt^ cinq lierres un quart du mal1n« 

_ ■ ■; ' ■■ i PI ■';m ' >• -' 

^ .ffOVVSU.gS POLITIQITES. 

l'ailla. S. M> vient U'aci:ortlpr une secouM de 3400 fr. aux ricligieiif 
Trapîstès'de la maison clu PprtT.Sdlut, déparresment de la Mlaycnne. 

•^ M^'. lé Dauphin vicnf. d'^àccorder uj»e nomme -de 5oo fr. aux 
fcal^taAj de la paroisse de Véhier poMr lc« aider à -reconstratre leur 

«*-iff'. le I>attphm et M^^la Dauphlne viennent d^accordcr uiif 
settinie de 5qo fr. aux itialbeui^ux incendia de .DaoipièrKe.^ arron*- 
dlasemcot de Lanj^es (Haute^llarAe). 

— i. $, A. 11. M*»*, la Dhaphîfie a ordohné, avant «on départ pour 
Aeisia, qu^Une «omme c'oiisidérnf)lè soit partagée entre AlM. les-cur^s 
des- Crei»te*èept* î^Uscs de' P^ris pour être distribué e aux indig«ns. , 

-M. S^ ^ R. llài>Alt9 a' daigné fait'é remettre à M. de Foaqtierand 
■ne soimfte de 100 fr^^ poiir les incendiés de la ville de ^eurre (Côte: 
d'Or^. La Princesse, conmïénous l'avotis ônnoncé, est partie pour Barr 
le*lnic. DaBi tous les endroits où elle passe, S. A. K. est reçue avec 
des tmavqees d-ènttiOttsiasme et d*amour ^ar tous les iiablrajas. ]A 
fipenuijrsiufp^t du « Te$$ctiifl d*QÀé manière toute particulière le 



C.7») , 

bonheur âe}» posséder, el Tangnste mère^e ftctiQ ffmn i^ îaelît Toi»(flp 
alticlier In cràvntfc du draj^eau de la çs^de nalionule à'cbev^, et- m 
tcnih ù M. le sous- préfet une soremè de doo Ir» ponr le# nauvres de 
ïa Tille. 

• — Mii>Airx, dwéb«we de Berri, a datgné>emêtfre^aa maire de Ta 
oomlnune de Méaux une «onmê de 5i»6'fi1iifes ponr 1i^ pâfiVi^«. P^|^y 
la Teille, S. A' R. a voit fait adresser It M; le toas^ïréfet doé fr. picfttr 
les inecndîés de Chamy. - 

' ' — S. A. K. Mé'. le duc de Bourbon a fciiC reuclÊre prfur le ttHmii- 
invent'dé Quiberon une sotnikiè de aooo francs j pour le m^anneuf à 
élever dan» TégHjte de Terncuif, looe ffancs j p<K*r les incendS4^ de , 
Ja comfnune de B<^tfaùy*Saiiil''Fîem ^ fOô ^:; pour ceuk d^ Cjharny 
près McauXy loo Vr. ' J 

— Le Boi a fait présent a chacwi de 9«»'aide»dé^caa»p d ta~é«^ 
•'page de cheval de la plus grande élégance. ' ^, . ■ \ - 

<^ Le Bofi est parti pour Compiègne* le 24* 1 onïe hettrevvl df^. 
nie, et a reçu sur la route des témoi gna ges d'amtwir^ éc ^offiea les 
comuiuaes où S. M. cft passée. A iiouTres^ comaatraee dé TarrèAclUs* 
sèment de Pon(oi.«e» S. M« a pennif à Mi die fhti^sa^,Hm^^pt0i^, 
de la haranguer, et a répondu à soi/ dii^cotirs^de- le vaÉttèteia^^^^- 
gracieuse. Lorsc^ue S. Id. est repartie, la. population, d^ eeifee'3ci<kài<:* 
inuné , qui s'étoit rassemblée autour de la Toiture, a fait yeJtpalàtX't^ 
•des cris de ^we le Bot ! vhe Chariei X / Le Roi e*t arrivé ^ Cepv 
piègD'e,' le a4*mai,^à quatre heures et demie, et % ê^é. salué^par jes 
plus vives aoclamatipns. Les maires de& communes ênvironnaàtès âàit 
arrivés bientôt après, accompagnés des priBcip'àbi^< habitant. ^. M. at 
agréé avcc^ bonté l'expression de Ijçnr respectueux ambdr.' Le Roi « 
daigné admettre à 5a table plusieurs des dmciert qai lVceompagiiojii*nl 



vt les tbnçUWriafirf's dtiMlëpartèmént de rOnrér: Lifgàirtfe 
tait le service do château. " ' ' ► ^. . - . 

— ^Les musiciens qui doivciit exécuter la messe du sacre sont' parèl» 
Je 34» au nombre de deux cents. C*e^t M. Çhérubini qui a composé 
'- la musique de la messe, et M. Lesueur celle qui doit' être exécutée 
|>em1ant la cérémonie. "Ceux qui ont assisté à la répétition générale 
qui a été faite de cette musique conviennent <{uè ces deux céiè.|>rea 
compositeurs se iont sttrpas«és chacuh d;ins leur geiir^, et i^sç âcuil 
filu a. rendre inslice un tllérite de cèi pt'oduttiOBsi ' ' ^ ' " ''[ J^ 

— Yoici quelques détail» sur les fét^ que la ville>d<4 Paris -doit 
flonner a roGcasion du sacre. Le 6 juin, i<»ur de Teirtrée i^^$.-M./à 
paris,: le c^^'Pf Wuhicijial , ayant' à sa tète le préifet de la Seine^ doit 
avoir rhojwieur de complimenter le Roi .à Tare de ^onipbe jqni V6- 
lève près de la Wrricre 2!»aint -Martin. If y aiica le seî|ïiB..,,i»lt nr^nd ie« 
^iVtifice, et les édrfices publics seront itluminés. Dans la malinée, 
d'abondantes aun^ônes auron t été f^Mtes à toutes les ^milles i^digeiMet 
de Paris, par lés soiris d^ MM. tcs.iii|dres et ad>otnû et meflàhres jdct 
huteauk oe charité. Le 8 ^ujn est le jour iixé, pour la gr'«nde H\m 
■ donnée à r}Iât«l-de-y)lle que. le Rôict son auguste iamiiie;daiglieBt 
honorer de leur prés,cncei Ue nouyeïles.salles, ^éc^ées^avee^auteni 
Aà i^ici^esse que de godt^ ^V^yeiiljser^ir au bfaqu^l oieii à^ Jf«ii«> 



^"79l .. '. ... 

j'otirs ftiiiiram^ il y ânta des fét«8 puMtcyties aiil Chaiàp^filyiuV^, à la 
iMrfière du'Trooe et <lans jd*aolres qiràrtîârs. ^ ^ 

J . --*M. le duc déVillarbermosa, «mbaMadenr d'Espagne pour le «acre* 
«ït arrivé, le a5, à Par».. S. E*c. i«ra accoittpagn<-e de trois grands 
«l'Ostpn^ne, lei daqs d'Owtna et dd San-Carlos et de D. Josef de Lo - 
Boi4, frère du feti duc de FernaB-Munez. 

' . — r-jQn vient de fatretine découverte împortanle poiir notre lil<toire 
jpt pour, cdle d'Arigieterre. tjo^.-tqne H€nri4»ttc„d« Fi-Hnce, fille' dé 
Htnri IV,.fûtdonn?e en iqariage * Cliarl^îs l««^. , roi d'Angleterre, lo ■ 
cardinaf de Richelieu lui donna poiir confesseur le Père Cyprion Ga- 
tnacbe. On avoit-i^noré jdsqu^à ce jonr i|ae le P<*re Cyprirn etit écrit 
fle« Al^moires sur tout ce q»ii se pa$«a en Angleterre à cet le époque 
mémorable. Ce «ont ces Mémoires autogmphes qtii viennent d'être 
k^rouvés; îlsYenfertaient des détails pr^tcietik snr rhorriWc révolu* 
fioa qtû conduisit Charles h^, à IVchafaud, et sur les derniers n^omens 
4<<^ cet infortuné monarque. 

-». La société royale d«s Ronnéf- Lettres a distribué. Ie< pri\ d*éfo« 
inuencf et de poésie lundi a3. M. Lacretelle, membre de rAcàtlémie 
KiB^aîse, a f;tit lé rapport annuel des travaux dé In société. Il a te.* 
fDiné son dôicotics par un éliogc des pi^c e« envoyées a» concours. Le 
prix d'éloquence, dpiil le sujet étoit :Dà Vinfhtence du chtixtianisme 
sut les' inêtittâions sociaiet-, a. été rf^mf>ôrté par At. Andihèrt, déjà 
eouronné.àu dernier concours. Le prix de poésie a été remporté par 
. i§. Bignan. 

r^£é feu a manqué de détruire Végliie de la Sorbonnele 23. Cette 
église est presque terminée. Les pl-ombiers et oient occupés à souder 
la croix , lorsqu'un grand coup de vent a enlevé Je?» char|>ons du four- 
', iieair)lo«(t i|s:se^tv(^^ el^)es a por|jès<S4}rJes.cbarpeni^'^ où ils ont 
mis' le' feu. t^es' pompAérs ont de suite àcçoui-u, .et sont parVenus à 
dtçjadre lé feu. .Personne n'a été blessé. ■' ^ ' .. 

» ^^La ville de Lille a saiii l'occasion du sacre pour rétabUr une an- 
cienne soUnnité, connue sous le nom de procession deLiUe, dont K 
cclébratioti étoit supprimée defMiis nombre d'années , au grand regret 
de touales.habitans. L'institution de ^té fête remonte à l'année 
« 269^ elle est daé>à Mai^uerite dé Coiutanlinoplé, comtesse dé Plan^* 
4fes.. Les fêtes commenceront le la jinni ^ cl dureront jusqu'au 1 5>iii- 
«InsÎTcmént. 

. •-* Lé 19 ttral, il y a' ei»^ Bennes nné explosion ca«sée par l'em- 
lirasement de la siiUé d'ârti6cé. Qnarante^sept ouvriers, qot venoient 
de s^y .réunir; éto^ent occupa .à confectionner des pièces d'artifieé 
pour un féii «nié Ton-Se proposoit de dobnier à la ville le jour d4i sacré 
Jie SaMajeste^' Plusieurs dxntr'eux , atii ëtoient dans Tateliél' du pre^ 
niet étaige, ont été lancés avec la toitul« ao-*délà de la rivière. On 
compte pliisiseiit? moits et beaitconp de' blessés plus ou moin^ dan^e* 
reusemeftt. Il ne resté de la iMiUé qneiès murailles. ^ > 

— i Dan» la nuit du 3 aa^'na^* trois maisons dti i^illage de' FQrlu- 
liié (Cal fados) ôht été la proie des flammes. Un des propiriétaires, 
père dé neuf enf^ns^^a perdii dans cette nuit- pour plus de 3b;ooo fr^ 
On attribue ce œalbeulr II l'iiâpradencé d'une di^mestiqué! 



( So )- 

— M.lef^^n^ral Bvkho, cetiimandatit h ^«. dhisjôn mililAÎre, est 
mort il Marseille le aa mai. Après at* if fuit la guerre en lilspagne scTwi 
Buon<ipartt%.ii m>\«oirmit frani-hcMnént au Rot en 1814. 11 CMnàiamloit 
à JVimc^s, avec le gén< rai Pclitipr, an utoment o« éclata lè rnoo*©». 
ment insurrectionnel: en faveur «le ruMirpateot*. 11 s'onpoia par tous 
le« moyrns posiMos îi cette îriviirrectifuï^ iiini'* ge» gcnéreti.t effort* 
Xi*:ibouf irent <)iro le f:iire mal traiter et 1^ condttiie en pri<on, où oit 
le menaça pluâçui-& foi^ de lut oUv. la ^ie. Il fut ftommô, en i$i6>^ 
^>rt'$i(lent de la cour pi^Tôtat« de t>o0, qui coodanma'à mort le g^ 
'p«5ral Mûuton>Diiv<rruej. 

— La reine -des Pays-Ika et la princesse Marianne sont arrivé» i 
Berlin, et ont été' retues de la niaiiicrc la plui affectueuse paV te roi 
et la famille royale. 

_ — Les deux voyageurs anglais, le major Denham et le lieutenant 
Çlapertoii, de retour d'une excursion dans rintérieur de rAfrique, 
sont arrives au lazaret de Livourne, le 12 mars dernier. Ges bardti 
.Toyagciirs ont parcouru des conU*ée«i inconnues anx'Ëttropéené, et ils 
«nt recurilli des renseigncnens important sur Tli^'ituire cle ' ces pmj9* 
. ^ — M. le vicomte Desbassins de Ridiemont , commissaire de U ma-^ 
rine française, qui se rend dans l'imle par laPer^, est'amyé à Té-»- 
Biê, fille de Perse, et a été invita à mt grand cllnec, le a aVrâ dcri> 
nier, par le gouverneur. Il a traversé le Oucase sam aucun àecident^ ^ 
Le général en chef lui avoit donné une escorte d'infanterie , de ca- 
Aaîcrie et d'artillerie. M. de Kicheinont a dû partir, quelques iourt 
après, pour Tauris.'On ateure c^uH cstelîargé d'une utistion auprès 
da shah dc~ Partie. 

La qu^tricme lUfc dc& doD« envoyés ô MM. Trenltd et WarU« 
pour les vit times de rinondttîon de novembre dernier dan^ le Ba>> 
Rhin , vient d'être imprimée ; elle porte le total de ces doils<« ju -• 
qu'au 10 avril ,t à la «omaie de 18,607 ^^' 4e c. On y remajrqfrc , 
putre des dons particulicri, dci collectes fuites en divers lieux pav 
des autorités eccKsiastîques^ par des cbe& d'établissement et des 
fufiCJtionnaircs p^iblic^, entr'autres une côllccle de 83a fr» faite ptr 
les stQÎtts de M. Kuio^r^ de Brtmont» midre de Brims. ' 

La coUecicj faite par M. le curé d^Eisoyes, dipcèxe de Trofm , n'é- 
tant arrivée qu'après le 10 qvril , a été renvoyée à la cincflitèi»e.list.r. 
M.Oiieniu, cnre d'Essdye», a écrit es Ikiéme temps, iMM. Tneutt. t 
ft Wurtï, une lettre où il exprime ses regrets de leur avéir fait a -^ 
ien<ke ce résultat. l^aUde lui-même, et ne pouvant plu^ reiapii# 
les £onctlpAs p«stora1e8 , il se ^transporta pourtant à son église -le pr< -» 
mier diin^^ncne de caréitie, monta en cbaire, et exhorta -ses paroi «• 
f^ns à'.vei^ijr au secours des nialbeiiftax . Sii-vot4t a t'té entendue, 
plusieiMis cui;é< ivoisins ont fuit aofsi des oollectei /«trt Mi lé curé 
d'Elssoyes.a envoyé à Paris- une somnM? de 3ii ft, 75 c. 'Les curés 
flui cHItipntribuéià procure!^ ces dons sont MM. Moogiflçt, cui^. de 
. Loches; Mitlot, curé de Noe; Aiib^^tio^ curé de BettignolieiB; Mai*» 
tînot, cqré djs Vitry-le-Croiséj Charlesit curé ^e Chcrvées} ei Mai!*. 
lefefjCMré de Yerpilliors. c ., 



[Mercredi i"*'- juin iS^5.) 



(^^ 



ii'j 



Sache du roi. 

t*a calbe»îi'a!e <}e Reim^ avoil éle décorée avec magiiffr 
tenc», i^arctiitecturè intérieure a disparu sous des peintures, 
ries drn[>et*irs et des omemcns éhlouissaiis de richesse. Oeu]( 
rangs de tribunes ont été pratiqués dans chaque arcade. Au* 
dt^siiis sont ées tableaux représentant les rois de France, et 

J>ius. haut les médaiflons des archeyéqnes et les statuer des 
}oniriës villes. Le sanctuaire est tout rajonnant dW, eX ofrne 
d*iiliàgés , dé sfafues et de peintures brillantes. Le trône di^ 
Roi est sur le jubç: car l'église de Reims a conservé le sien. 
Ce trône s'éfcve à plus de quinze pieds; c*est un arç de trîom- 
)[)îie à jour, penil en marbre blanc» et soutenu pair huit pilas- 
tres- èi doute colonnes. Oii y monte par un escalier de trente 
marches, et le Roi peut y élre v^. de toutes les parties d^ 
régh'se. I^iés pairs occupent la droile du chœur, et les dépu* 
tés Ta gauche; Iles Princesses, les ambassadeurs et les minisr 
1res ont leur place dans les Iribunes du chœur. 

L*esqn^edi 28., le ^^^^ après avoir fait sou entr««^à R«ânii» 
s^esl rendu directement à l« fnèlropole 4 el a été refu soos le 
diÛ9^ kJhk^fmie.iM I^Ëglise,,pair M. J'arciievé^^oe de ReilQS.^ 
Le prél^iy, sêlfj ,de ses h^rbits pootifîçaupi,it!ait'a,ccomyiagpé 
de ses stiffiragan^g ^ les é^véques de j>9i^s^s, d'Aioiens^' de Beau*» 
vais «Ide CbâJoas^ tous en çhap^ et en mî^re^ le cbapitre de 
la inétropple étoil aqssi en chape. M. racQbpXlqMe a prééeote 
Teaii bénite à $; M. , qui s'p^'.ûgeooMiMée) <t « doopé TEvanr 
giîe à baiser,^ R^i. ; ... : , 

S. M^ , nyai^t £m\isa ^iëre y^ é<e'cotirpiinie«itée par M. l'ar* 
c1t«vèqttej Bn^jhMiotne à elHonnéf^in tienne Eùùe ego tttiitù 
angéitfm meutn, et on\a coniuit 'pirôcessiontoeHemem le Roi 
vers ie ^sanctuaire, où S. M. s'est placée à son prîe«43ieU', 
ayAfil à ses côèés- lesPrîiicss; Les I^iffeesscs étoient d^fts'^êfs 
Iribiaiies. MM.Iescairdiiftaux éio^ieiit énava^t dû prie-Dieu, et 
les atcfaevéquflft eiéyéques app«flé«i;à là cérëiootlie oceupo^ent 
des places dans le sanctuaire. M. l'ai^faevêqneo|Stiant4l ré^ 
cilë les Offaismis Dems , ifiii scis ^eftnexJmmmmin^ei «irtrt» lina* 
roifÈC XL IV. CAnii ké é0>jt&tr^tohet dit KbfJ V 




( 83 ) 

r logtie^ , est allé se placer dan» les stalies avec ses suffi agans , 

j et a enlonjié les vêpres, 

i Cel office terininë , M. le cardinal de La Fare est monté en 

L, • chaire , et a commencé «ou. discours; son teste étotl pris de 

•\ ces paroles «l'haïe : Spirtlus' Doniini super me, eà ifuod Do^ 

minus unxerit me. l^oratcar a montré que, la»reli|;ion , d'iin 

eôl'é consacroît les ob égalions de» aïonarques envers les peu- 

plé5y et.de Tautre eonslatod et garanlissoil trs devoirs' des 

peuples enVeirs'Ies monarques. Nous donnerons pJus (aixi une 

analyfe de ce discours, à la fin duquel IVllustre orateur a 

rappelé hrureusetnent le discours qui! prononça., il y a 

^ trenré-six ans, pour l'ouverlure des Etal s- généraux. S. Ém. 

s*e4t f^icitqé d'avoiV été choisie pour porter la |)ârole â une ' 

époque plus consolante. ^ * . 

A'prbî^ ce sermon, le prélat officiant a entonné le Te? Deum^ 
qtie le Roi a entendu debout. Les aumôniers ^te S. M. ont 
' ippoi'té les |lrésens donnés pour Téglise, et les onl pô^és sur 
î*aii*lel. IVIM. les évé^ques de Sôissons.et de ti/eaùvais ont. con- 
duis je RDI à Taùlçl ; $. Af . a baisé Taufël , et M. te paupbiu 
liii ayant reinîs le reliquaire de la vraie croii, S. M. Va b^tsé. 
Ta offert à'PéglIse en, le plaçant sur l^àu tel. Elle s^esf retirée 
ensuite, accompai^née', côtume à son entrée, par les prélats 
d»la'*iillK>pele el par le chaptreyet! sWt rendue à^ llirbher 
■véolié par la gsrierm oonifruUefc cet effi^*' 
. La ,cérefnfl#ie d« df manche a cotiimenèé' dé tybnnelicfare. 
A.sept heures et demie , te dergé î*^i Yendo H ta m^tropoléj 
les prétatr, led déparatte^s'érfes persorTnes IVivîtées se s'ont 
pkicés cliecuii ii la place c^ui' leur avoit ëié assignée. MM. tes 
carffinant detCl«i<mont-Tonnerre et de La Fare, en chape et 
e»' tiAvre , «ont ilMés' chercher lé Ror k VktcVleitthê. Si M . 
étoit entourée des Princes el de ses grand^'o^^i'*^ Le^ grand 
f^a^ri^e-du, chapiAre ^M métaopoie a •frappe à iovportW diî U 
^^a^i)We,di»DLj(ii,avec non 1>âlon, et M. leeariîluialdè depunont* 
X^a^i>i;e a deun^iulé Ch«i(i&t.X„qu&^^Ske9eiiQa9^nySÊfaim!âf»ur 
R4^(iL^ portes .ay^nt été ^ouvettle»^, les deux téminenèes «e 
80^1 apl^r^lûiea du Bo« > qtii. ëtoil assist sur aon^fautewL, tté mn 
s!est. ]tfi<é«,M^ «le cardinal de^ Cler/naol^Tonnérie ïi présuiité 
aii Roi 'l*€Mu bénite ^.et y après «lueiqucé inriërasv 'pn .Vési mit 
en mariibeifonr Téglise. : ?*. • . * .. , . . ^ 
L^ RQitétoilf^HWcédé'de^tous ses^ifrandsviofliQieasyieè de (btftis 
4SB«ix q4)i pQrioieqi .les iot^gii^s de ,l».r6jrauté. A r.entrjé^de 



]*j^Use , H. le e»réMKi1 de lia Fare a ^roiionéé l'oHiî^ DêUf^ 

qiti sçii 4.et.oiV<at:b«A(é«n fatti-boilrdiori te psaume Z?d-- 

ménék in mrtmeUtékciuhUvr'tjie^x: M; rtft^evécjtié <ic R'éîmf' 
» <Ki ^«c «litre iMraifton,:e<tS. M.s'^lst àvàiicëe vei*« Icsartc- 
tuaiffe^«et. tW^plucée^ouaifa daii #fi avant du chiteÀr. MlTtir- 
<^vè(|iie «Re Âfims » itrëfeii'fé l'êaâ bémte/Ati Hof. On a 
çha»l«?6<ril«^ H fti-} r©rcbévéqii«^ <|«i «^éeoitirôvéta de ses ot-' 
HeitTft6i :poi4»6oè>ut> derrière r»»te4 , a appoHé la sairtte 'arli«- 
p««i6;et a «nitMmo lé iPV»t> crew/^v*. C'etJt pendant cef fijinne 
qHe\$.<M.>,^k{n»aifi lar le» E>f angiîe» et sur le reïrqoàire ^É? 
U'y^rai'fi croix.^^'a pr«t» l«s aeniiieirii^'danfl U fôriatrle qài aVôilr 
éléàdopiëe.r-'.. . ; .■'- ••• .■ -^ •■ - '"' ••' •-;• '• ■- . j' - 

\éti prefnier est ainsi conçn : «Enpt<?*eiitéde Dîeo;fe jfirr»*- 
iii#t à ^inM'paople de frànWfenip. *t 'd'fcori*^!^ nôtre^ sainte 
iv^Ugieèi^'xor^i^fo il «jappartienf awfRo^'trH-^féficn et an. filé 
«ihé.dd k'Bgli^; .de) rënd>i'e benne- htfsfieie'Ia'TAtfs Vnêls stf}et»;', 
«f^ftik^ d^l^ou%*««fier^conf(>rniétoëi1lla'tix fms'dur^yyaurtï^ël is ^ 
l«»i:Huiirre coneiiitH4ioi»neU«'^ cf lè^ je jVired'ëbsè^rvèrfldfelettiéiitJ 
QoUiiin'^Diea me <loit lea aide et «es éaiAb''ËVàri|;i1l^*»..' Lé 
Kojtia^emiiiré- prêté («s sei»ftieits! cohitne'^h'èfiW s<iiàvêra?rtf 
^èMiii^valNse ide« otdres'dii Saifit^fisj^ît ,>!ë Sait^-^li^ciiS^t: 
de( i»:hép<]n<l?H«yiin«iiit, t|^ilta protbtftkfe ^âln^mysS«è^^^'% 
Itd^ûer il^Aheàir de Jettes ^tép/ê^e^ prérc^k^es^ -v- • - . . < / 
} ..S.'.M. iwjtarH" ëie««cMdUflè au lias dé" VkiA^ "fnf^ \és 'âe\3iii 
çMmâiàwmi'^M^hmé.sà nibe^'ét^sa lô^tièj ^t h'à gar^dé i|Ue*5j|' 
«^{TA^^ie^9a«im Le 9Fa|1d«^llillftblsf^étl'f(^ a'MJs'f^s^bè^h'héjT' 
4ft iwelottffk ;- et.Mi. *e » Datipi^in* liés 'épercms' A*6h W. Tàrirbe-^ 
yj&a»é\»i»énl )'«pée de<!karte#najçïié éteir a êeffrtièr RW, pdîff 
tl4fiijîôl«e^tb ia* fm' a remise rttfé^ a^ëclw*JiVièî*é<'piiii^i*rijf«*. 
ij8à>dteuebai0dîiibi%i ont cotidéit'Ie Rôipdtir'tei^ ddêtîdM.;C)U 
«.fiËftMnnslrile #0li^ii^«' -déblai ^«rrt lé am^dtfleV'éf, M[.'Vdfbhe* 
vccfuje en a pris une parcelle avéé^uhe îitîîgulHe'd'ôr et l'âf 
iwêlac çvècïdtt 5âîÀUji}bréméJL«>5 d^âk dii^diâiûic ^^V dénoue 
kiicâHomoié du Ji4i i^^u# iëa ^ncliems. Si M' ^est t^ro^lehiiéci 
«Ac.aiiiosrnMiBtatf .pifdde»F«ttfK^i>;et M>M. Wsh'rthèV^ciûéà dd 
Bmmppm mt ie Bob^gy et les éiri^iji^e^ d'AuNti^'ëi d'SJ 
vcipaa^fiiotûni€8poiir eliénter Mè Hlèmies , dht' bofirUirè^f é ié^ 
frêènnii >..:.." ^ » '■:.'- :uu< :. 'J • ; ..-'. .^.■;'».»v/ 

. .'Qosiid jeUcs : #•« uélc**tennirtées , *Wi '^}^^tàHéVëtiàé*^riÙ^i 
placé ^esuint 4'acil^ ^Morné'^licd^dliBbV^* IQ.'^è^'^i^' 

Fa 



f«4r 

f onctions <l«»,diacje, a présenté le mîdI clirênié à Tof^Mirt. 
Celui-ci a fait If s oncliouff la première tut te stUome'i de la 
léte^ la' seconde sur la poitrine, la IroÎMëme Mitre les* deux 
épaule»^ 4a 4|aaU'ièfne et la cinquième aar Ut âeu\ iépaulei, 
qt la sixième et la septième aux plis de cëâqùe Bias. Api*èa 
lea onctioQS,' on a revê'tu lejioi de la tunic|iie et de la dalnila* 
tique de satin viojet eà du manteau royal de velours bordé 
dfhennine. S. M., ainsi yétue,iVftt de nouveau mise à ge«» 
pojLiXy et M. l'archevêque, toii)0(irs assis et la mUré'èn tête , 
a béni les gan^ du Roi, son anneau ^ son sceptre, sa raaiwde 
justice, et les à remis successivement au Roi avec he$ prières 
marquées dans le cérémonial. • ' : > - 

Le prélat ayant pris sur Tautel la coj^fonoe de Chalrlé-^ 
fnagne, IV placée au-ide^sus^ de la téta du Roi; les Pritices y 
ont porlé la mai». pour la sonteoir, M. rardiév^qoè a bëéii la 
^ couronne sans, cesser de la toucher, et Fa posée selil sar )» 
T ^éte du Rm. Ensuite S. M. s'est repdue à son Irène 4 vêtue dé 
^ habits royaux, et portant le sceptre et la main de jostjjce. 
â.lWcbeveqae officiant aoutenoit le Roi; les Princes étoient 
k ^f liqbe. >Ce Roi: est ;n^oiM é an trône par les .degrés îda cAtâ^d» 
rÈv^ngiLsi et s est tçnù 4cbQnt< Les Princes et les csidinaïf» 
étotent surides pliant. M« iVi;€h«yê<)i||e.,. tej|^J^;le^KôL'pM 
maia r^a aaais surleitcdoe f^ récitant les priera ;i^Rfl^71^nt 
quijté saiOfiitre; il a salué trois foin S. M*, l'a baisée ali IWnil^ 
et a dit 4rdiisJ^iis^:ûsi|l^ ^ifix; jP^ùtai Rex. inœétmàm! Mil» 
P^pbtn at les'PrinceS; se,, sonjt levés, ont déposé leurs coo- 
ronne^' et sont alb;^ sal uef le Rpi » en disati taass'i Vi^at Rtx*^ * 
t^es faiifares se sont l^vit entendre» on a disCiibtié des médailles 
et donné la volée à n^ieUf^upe d'oiseanx^ liebraiidès clo^ica 
et é9» nh^s^ de o^oùjsqiieti^r.i^ e^.d'alRtitterie'oni aoiumcé^la 
ipoioeut cle.rintrpnisa|[;oa, 1 • 

'.^ JA, iWbêvéque officiant, étant retournée Tautel, y a en* 
toi^né le Te Deurm, pendant lequel il est mUé à U sacristie 
|ioùr y remettre ta sarate:aii(ip0o4éiet se préparer, k U iiteaae. 
Lachckur a commencé l'introït. Pepdaut la-graad'messe, une 
Wfm^ liasse a, été .célébrée k droite de l'estrade. Pendant !£• 
vangile, M. le Dauphin et les Princes ont ôté leurs couronticf 
ai.{j|s cardinaux leurs mitres f et M. «le' J)a9|Ai»à^6lé«B^9oi 
. 4a cpuroone, èi 1,'a 'remise aprei rEvan^ilew. M* Je grsMid* 
«iMHÔoier ^ apporté au Rot Le liyiie des EvanfUes .è fauser. 



(85) 

est. rl*tis!ige que le Koi clK>isbse deux. hosties; Tune 

gramie, pouf le célébrant; l'autre peiife^pour luî-mém€. 

Ces deux iiq»tie$ çnt été portées au maître- au(el par un des 

apniènier^ pour y être consacrées. A Foifertoire, quatre. cbe- 

^ valier^ d^p Sainl-Ësprit; se sont rendus. au Irâne après le» saluUi 

prctsqritSy. portant les offrandes; savoir, le vin, deux pains, 

Tun d*argcnt, l'autre d'or, et un grand, plat de veriueil çi»ii * 

,yerl des médaifles frappées pour le sacre. Le Roi estdesceiMla 

. de son trône, précède des Princes et seigneurs et des offrandes^ 

..et /est, retiçiu à laulel^ Jà, sVtant mis à genou» devant le 

prélat q,i|^i étoit as^%CQtnme pour 1i?s oirciions, S. M. a reçu 

ie$ offrandes des mains dés chevaliers, et Les a dt^nn^es à 

M, Tarcihevéqoe, qui lui a offert son anneau k baiser,* et elle 

ejst retournée «1 son trône dan^ le*inéme ordre.. 

Avant la communion , Je Roi s'est rendu au confessionnal 
p<>fir y être réconcilié , el est allé ensiiile se .mettre à genoux 
çur un carreau au bas de Kautd. S. M. a récité le Confiiecr 
tout haut^ et 9 reçu la communion sous les dcux.esjièces'. L» 
nappe. étoit tenuer^'un cété, par IVL le cardinal grand -au- 
ïnônîer et par M. l'évéque d'Hermopolis, premier aumônier 
du J^oi, et de Taulre côté i^r M. DaupUin et jVI. le du# 
^'Orléans. Les ^blutions ont été présenteeff au Roi par un dîft 
. j^rélresaa^istans à Tautel. 

; Après la çomiiiunion, S. M. est restée quelques .itis^ns â 
. .genoux^éi^ prîeçe^ ; puis M .; ra^çhevcque lui . a . ôté i* rgJcande 
. coiifr<Minf de Çharlemagf»^ a posé une aulri?. plus légère 

sur la leté ^u Roi. Lecuôèur a enlonné le Psauwte /*^j:<i«fi?/i//., 
et S. M,.s'ç|t piise en ^Torcbè pour sortir de Tégiise, làcçom^ 
paghée de tout le clergé , des Princes et des graçils-ioffiçiers.^ 
^ La céréfaqnie,'.qui a voit commencé à hvilt: beuras, li'est 
terminée a~ nnidi.' JLe Roi, de retour dans ses^ppanrtemens, 
s'est déshabillé. 'La clipmise et Ips gants a^i ont ti>uci^é hsi 
sainte ampoule,' et qu'il est dans Tusage de brûler, s^rçnl^ re* 
misa M. legraBd-aumônier. Lefestiti royal a duré une deini- 
beuré. A chaque service, les niets ont été apportés, par les 
pages, précèdes, des béraut^s d'armes.. / . *, .. 

■ ' • -■ ' H- i -.M i,i i ;^i, ,^ r • — r— ';.""* 

^ Paai^ ^L'ordjnalioA des Qjja^re-Témp^ a éjé une de» pins 
•dmbr^us^,jCp'^ le&i vpe^à Paris depMÎs Iùng4<:ttvp5. Elle a 



comm^iir« h sept heorres ^t demi», At n'a (îriî qu'à cleut tUà- 
téê. M. dé f.a feriie, évéque de Truypc, é'^isl V^ndu proce«- 
«ionf»^ltéfnent à l'cgiisê, prrcëdé de tdus îe<'orcfifiaiis. Il y «• 
en lretif^*'qaalre |ir/lre8i dont tmte eu diocë«(f> 'de Pans ; 
quaranie-Appf dia^cret, dotit qtratorzê de Pans; soixanlê-rtéof 
ao^ididîécres , dpfit seitt â^ Paris; dii-huit lulnorés ei qûi- 
ranfe-nènf lotisirrrsL Datis ce nombre, se, trou votent piqs de . 
. Quarante jeuiies IHaiidais d^ ^minâire^ des 'Irlandais et de 
• Picpo^. ' > .','.• 

*— Dîttiàrtclie dernrer, f6nr da sacre; il y à éo une jpre^ > 
lïiiër^ communion da'ns la «îai.ton d'InlfiHitiôn df M. TabW 
^ Aoger, Vue do Bac. Ce ^our n'avoit pas ëtë «hoisl sans dc«- 
'sein^-commié M» 4'âbbé.Auger avoît cbotsî précédemment îe 
■^ mai pour la bénédiction de sa cbapelle. OVst ainsi qp'on 
éccoùtume la jéunèisî^e à lier les soiiTehirs dé îri ieligion et de 
la monarcbie. Le lutidi 3o, M. rancien cvêqiie ife Tulle a 
'tfonné la confirmation aun premier^ cdqim'urtiftns dé la veuille, 
et' leur afiit à ce sujet une exhortation solide i( lôucïiaiite. ^ 

— La société des aXIX et la société t^'onnaise rennies ' 
hnt aswsfé, le dimanche ag mat , dans Tégliso dVGenevillîers, • 
j>r€S Paris, 'à une grand nues A d'actions dé gi'âces pour le 
«aci'e de Ctiïirle^ X, célébrée par M. f'abb^ Marlîgnac , curé 
de la paroisse et Ptin dés «ociét aires. Deux drconstances àjoiN 
toieih encore pour enx aux afFeetions qui rendent ce jour si 
cliei* ûiMt Frartçîais; c^étoieut fa coïrtcidence.dejCcjiéJate^yeJfe - 
tîelte de leiuf^foVidaHon , et le souvenir de ta Vjcldiré' que W' 
Lyonnais, comm^indés faf lé brave Mad in ielV âd de leurs " 
présîdens aciuels, remportèrent à pareil Jour, eo'^i'^gS, sur 
les révoîotfo'hnoîre* de leiir ville. Les deux, société» qui, tori 
de leu^ dernière réunion du 29 sepleipbrè, a voient Faii dia- 
trtbuer des .exemplaires du nouveau Test^r^ept aux enfanà 
de*' deux sexçs âès petites écoles de Gènèvilfiers, ont donna 
suite à Cèttb boH ne oeuvre par une noù4*cne distribution de 
livrés de piéféet de niorale, auxquels ou à'ajoiibé des exem- 
plaires d'une Wifo/re ifti JVïc/t. V 

— Le diocèse de Natrcr â ' singulièr(!ment' ressenti ,' cetli* • 
aonée, les heureux efifit&~dfiâ.iUiMioas,Aiiifii que du zèle actif ' 
de son digne évcque , M. de Forbin-Janson. Depuis le nioia 
de novembre dérnf^^ lés missiionirairbé de l!H>fraine ont sac- 
ceésjveénet^t'év^angélisé les paroisses de FVyii^i'LiWe}, f-«girièy. 



f 87 ) 

te Sdjgfneur a béni leursi tfavsmi^.db H manière tèipîtrB^eoi^i»» 

}.itite ; flan9 ta^plu^vart ée ces (rarafssoj^, «peine est-il t^etuté 

qaalne <Ki-ciàq per90ii«>es qui rileass^ni pas rait Mur misfrfciii» 

Ofi Assi<rtoit -avec lastÎKipité^noiV-setifeiDent' auit e%èrc\cé$ |>u« 

b)ica4rëgiise,ihai9eucora aux insinictfotis pjirtictffiërei^a 

les. mûsiontiartres fonC i'usaj^xie lionner âans de «»ratl(H»a siàfïéê 

à chaque classe 4'babit»ns v et ob na<4->seu]e'fi^mit ils pieNAet^ 

te«tr«ux\issis{&ns^ mais l<*i engagent m^e à. leur prorposet 

^vec coiifianue leurs doules «l leurs difficulté^ Cèn cowlÎBfc 

rinces ftffxiflrëres sfmt un moymt TVtfi^saât et Hiîeace p«Mirî*rf 

siFuire k ïoné chaque cUnn de Inities « et disr«iiper une roïtf# 

^ piroventiona qu'on^'fie soopçounei'oit pas mé^me sans tfeht, 

M9\ révoque venr*it daritichaquè paroisse radoëblèp ce pietnF 

éUn t^ar sa prései^ce , ses pi-ëdîcatîam et son «ète infat%a%le, 

q»i le pe^rtoit à visiter non-»aeulemem Jes-^jgli»«* Mrdfsuiaiés', 

mais encore les chapelles des moii^dres hameaftix. Èriûn , dans 

<^qiie eittdroitvles.missfçmniires etitt laissé, outre* iap congfé^ 

^atieos'de filles qui ae lroovent.{iiéiiëra!erfMnriitdans fontes léb 

parcâssés de Làrraine^ des congrégatioi^s tiombreriises d'fcom*- 

meset de garçons^ et en. particulier des coitfipfégatîi^ns^de 

ckfirilé parmi les feaimes,'sur le ikiodèl^ de^ejîtès oit'élablt». 

soit saint Yincent^^SBaul dans les* lÉii^ions de soh tèflbf^ 

A«x paroissei nonunéesplxis' haut von peutffj««terplQ$iet3rk 

«ntrea d«^ enVtr«»ns , sariout Y^ellaa de* Lay, La- Ntsi ve« Ville ^ 

JBfiiil|arH)lJPa|piie^« qui « inalgré^a disiance ties<i(^Fim et à'ârU' 

tem^perh det^k satson v ëtoienfr pi^esqneaiussi «isidûes èfU lutSi- 

«lyu <}ue ies gens de l'endroit oii elle se donnuit; A^ la^fiiiisfîai|i 

4je Nandyles -i»issf<Miafrfs de Franee et ceux de l;orf«ÎQe 

Iravaillëreiit avec uinet sainte éçnolatioH et^onaninstf ^ : jam 

«îen dltr ni aux un^, ni aux autres^ on peiit téire ei^oif'doft 

dire. que celui qni a le plus paissaniment c^tKarii^iié «a simé^' 

^<î la*^ mission , c*esl Mm. i'évéque , qu^on vayoit souvent , ik 

m^aie. jour^ prêèher daas» pUjsieiirs éoWses'^ et «jui, non eon«->. 

teni de donner Tiio pulsion à 1^ mission ido Nânc#, > allai t'ehv 

core h Lunévillt avec nn de ses grand sMviceireiSv Mw Michek, 

5»oar y ouvrir et céndnav^? nne relraiiile dTKonanMS^À r^ocdajjion 

>defi;pâqaes. ^nssiy sasta poHer des conversions efc dek' restitQi» 

ti^s'qui ont'«u lipu.à*ia iniasion de N^anéi cbmVxie aiJIenra., 

I« lUiisanché.^du .Bon-%stéar, la cathodiiile>^ ^' >enùlpris 'le 

c^MettFj «e trouva romplife^^ikOtDiiiesdie tonte» ws^e^iises; ac- 

coiarjis.pour la couMbanioii .^génémleé l>e plus>, il s'est foroîë 



ui 



,v ( 8S ) 

fruif graitdea acsocNilto»! de |Rfttc et cle diartié; p.l ^ h !« téfe 
«le celte cl<>s hommes, on voit. M. Je préfet du défartement ', 
avec lea plus respectables magistrats dé la ville. Peu de temps 
avant la mission de Nat^ci « M. de Janton avoh fait la visite 
épjscopale dans la plupart dés villes de son diocës^e, aânst^oe 
dâins m autres paroisses <^ai se trou voient surdon paraage. 
Cette course vraiment apostolique, où Ms^ l'cv^ue prèc&oit 
|)lusieurs fois parjour» a en drsi beurevx effets, qu'ii estdks 
villes oii il y a eu , dit*OR, des centaines d'iromnies de plua 
pour l^s pâques q«iç les année* précédentes ,'et que le'caKtnef 
TélâbU cette anni^e dans s<Hi intégrité, a été généralement ob- 
servé, dans tout le diocèse, avec uoe.eiaçlilude qui a sur- 
passé toutes les espérances. 

*-^Par une ordonnance du i«'. mars de cette année , M. ré- 
voque de Grenoble « établi des conférences ecclésiastiques 
4ans son «liocèse. Ces conférences auront lieu -dans tous les 
cantons peur tous les prêtres e m ploj^s an ministère; elles se 
tiendront le premier mardi de cbaque mois, depuis inai'îofr- 
•^'eil' octobre 9 d«ns le chef lieu de canton. Lés conférences 
«sront présidées par'I'arcbiprctre, et on éjirYi tous les ans un 
aecinélaii:e. Cliacun apportera son sentiment par écrit. Tous 
les membres de la conlerence devront êite readus avant neuf 
heures du matin , et. assi&teront à la messe.- La eonfiércvièe 
commenctràuà diis heures par le yeni^sancêe. On dîtfera chc* 
Je ps^idMii ou dans une manson honnête: chacun CQ(ntnboerk;^ 
k la. dépeifle, qm ne pourra étrti de plos de 3o amis ou 9 tr, 
ipour toftte l'atinée, et cette somme- sera payée k LWance py 
tous les préires,, qu'ils.aasiilent ounoiairOn scréonira de noa^- 
yeau après le dtner. M. Tévéque-a Tait publier en înéme terop^ 
\t au^et des conférences pour i8s5« Il y a ir|UQtre que«tions'4i 
vés*vidrft: par mois;, la 'première sur l*Flcritiu*e, la seconde sur 
la théologie dogmatique, la troisième «ur la morale, la quâ- 
Irième. sur les devoirs des eccfésin^tiques. I^s questions sar 
l'Ëcritnre traitent de Tinspiivition et de l'authenticité des \\^ 
.vrés saints; celles sur la théologie ont principalement pour 
lob^et TautiDrîté de l*£^ise* A ce su^et on demandequel est hs 
moyen de raonener à l'unité les partisans de ce qu'on appelle 
Jai/9e^'le ^^/fVe^.Dans. la partie qui frailedes^dvoirs àe^tfC^ 
oléaias tiques.^ oa demande ce ,^u'iUxlk>ive«il rfaire pour com*^ 
-battre 4%nofancè des^ fidèles; qoelfe doit ^tre leiir dépeti^- 
dfloce eoVet'tf Je ptetùier pasteur, leurs devoirs *les uns envet^ 



]f!$ ànIfH, 0*11 c>ivfe>S'l-iiri»*>rité civile /on a Tef^îtrâ H'c Irurs; 
parei(»sifns. T^'ordre et la distribiiûon Hr* (jiioslions iuma \iA- 
rotasent ronçùs avec sagesse, et on péiil allendrc les p'iw. 
çt^ands friiils pour le diocèse de Grenoble de rinstitulion iJio 
ces conférences, qni raniment le zèle des p»s(eurs tt exéitent' 
entrVttx one êiiiulatfon saYutaire. / 

— On se rappelle, que le siège epjsçopal de Babylon^B, fut» 
réiabfî ii y a quelques annP9$; et quo Pîp VU y niHnrna 
ftfi Pierre- Alexan^te Cou peric, prêtre du diotese oê Jja Ro*. 
chêne et un des missionnaires du $airîl- ^sprk à Saint-Lauret»f 
sur5)êvres. Ce prçlai fut içicre. à PariSiJeiQ septembre i82x>,':. 
dans la cba pelle des dames dd Sac rér-Çpîwr. -Nous parlante», 
de cette cériéinonie d^ns noire n*» 637. L« aS sepl^Jfnbr.e- sui- 
vant, M: Couperic partit de Paris pour se rpndre à Lyon» et 
de là à Murseille ; i4 éloit acco(npd|[ilé d'uri laïc ^ M.- le coin le' 
Gîfiruisi., qui désiroit. voyager dans rOrienl.,Ç^ou$i donnerons 
ici une lettré de ce prélat Tqui se. trouve cité dans le 5'. im-., 
méro publié par FAssociation de la Prtikpafçalion cle là Foi;: 
celle lettré fait fconnoîlro la situation de- UreJija{io»dl«nft€«U^» 

artie de l'Asi**; elle est adressée à un prélat, illuâtre, et diaiéc- 

e Bagda^d,, le 21 février 182^, 

■ <t MoTifscigtieap, j'ai •appm'avmc con«o1fttt6Sn '<Juc>oh's «îticj \>tiî «i- 
dcnt d'une prcti«e n«j(ociafiôn formée enFratacé pour le S^ittrien tVcir 
"4TV?"MH? B'R^ ^H'T*?»S<^H. A cçfic DOttvdle, je*|ne i»n« ^«1*1 ^"i^f- 
nirrit portci vousrîojîrc pour vous n^erMitinander ïe«-mi||fcm« «♦«î la 
McSop^ot^inié. Je ne Vloù"* demande pwde^ mîwîoniia^ir^, p*rcc qnc 
jc.>i\ir pày les liiopmi néceftsatfen pour ?w faire >iiK<5i*terj'miiif je 
prends là' liberté de voijs deftîander une 'petite part dans'h'di^ribtiV 
tiondes auulôoes'de Favpciatîon; .*'/.•. » 

» Je n'ai aiipr^^ de von^ , Moiiseîgnèbr, nncnn* inbtif pàrlicolici» 
pouV réclamer vos bontés; mars je vous présente }c4 nrotrk {Sfériérartm 
de. notre indifçencc et de I* charité de Notïre^Seigneuf Jésus-Christ ^ 
'<]iii emhras^sc tout le monde. Je sçlljcile doncvotçe allicnfion, IVÎçn-. 
»»iî*uénr, polir im évêquc octogénaire rt des prêîves emprisonnés ^ > 
ontse de leur zèle ponr notre sainte religion; 

M Polir un évéque hérétique converti nouvellement i^ïa vraie foi; 
il''m*a écrit pour venir ici avec moi^ je lui' al répondu que je le ver- 
rais jiy ce tqvt^.Vaffecrion poss.ible, maw que je ii'f! pouvais lui offrir 
«uicu^e;ressource péciiniaire, Qie. trot) vant moi -miènie tnVgénéf. , 

* Pcftïr des faucilles de pauvreé catboliqu^t^s qoi «manquant de force, 

se.funt ^nusulmans pour trouver un peu plin^u aisance dans cette aIp^ 

»Koûr ^cs en fans qu'il faudroît envoy4'p ^m (U'S IÎ(mjx du sûreté; 

afin de'le); soiish-aire aux recherche^ des Turcs , qui veulent, le? forcer 



s: 



( 90 ) . 

4e faire profe^îoii du in«hométisme, à cause de leiict pères on. de 
leurs mfrcs qui ont apostaffié; 

» EnRn pour des jeunes gens que je voudrois, avec TaWe de Dicii, 
disposer au sacerdoce, pour soutéptr et conserver M religion catho- 
lique dans ers contrées. 1) n'y à pl«i« de missionnaires «»uro(péen», et 
IjCî prêtres du piiys sont en trop petit numbro. !Si la conscrvii*ioii «*e 
la véritable religion est un mirade i|e la toute -puissance de Dieu. 
^>' dans les antres pa,\s. Ton peut assuscr.que, pour celui-ci, le prodige 
divin est encore plus «en«iible. ' " 

» Excusez, Monseigneur, la libellé que j*afipfee de t'om écrire;' 
ne voyez dans ma lettre que les expressions d'Nn pasteoir qui, ehetc^ 
, • quelques souLtgcmchs pour dos âmes exposées à toutes, sorjl^s de.da^t- 

gers. Maisj «-onmie partout }ca besoin*? sont^ pressons ^et imnaenses, 
j'abandonne avec résignation les intérêts de n.otçc mission ao» soins 
de ia divine Providence. J*ai ja confiance qh'eHe vo«s in9]|>ii'era de 
faire quelque cbosfe pour nous. Si mes cspéranees pewvDnt: le rôaHscr^. 
je prends la hardiesse, Monscisneur, do vo«is indiquer in»>tt corres- 
pandant en France; c'est M. Jean -Baptiste Azac, négociufit à Mar- 
seille. * 

» La\'ille de Bagdad, biî je réside, a une'popidafion "d'e pent ein- 

?uaû»c mille âmes, composée principalement d'Arabes, de Tur«, die 
ersîms et de Juifs. Il y a aussi des béréliqoe* ne.^torii'tis ,' jaçobîtet 
<T arménieBs. Le nonihre.des catholiques ne menie pas \ dcuz mille, 
^'ous. confines jjartngés pn quatre branchps> Cli^Wcns, Syrjcns, Ar- 
méniens et Latins; à ceuX-ci se réunissent quelques (jrecs ot quel- 
que* Maronites. Chaque division à des prêtres de» son' fitc. Gomme 
les autres n'opt que 4c .petites chspt^Ues , notre église est la plus, fré- 
quentée, et la seule où il se fasse des cérémonies religieuses. * 

» Le goisycrnevient;p<'irtkuIier de Bagdad e&t dans ce inoment f^e^^ ^ 
tolérant; j9f) nous laisse trcs-librqs de faire chi:;;^ noH9 Ç^^^^f^f^?^ 
voulons, pourvu que nous ne cherchions pas à coiiverljc d^.l^u^ijlr 
uinns. Les gouverôemeas des aut;*es villes de la Mésqpôti^i(q n^ ^out 
pas si tavorabJcB au& chrétiens; soif vent, pour des'rien9,«il y à de» 
persécutions et des avanies'terribles. Partout les prélrej et les égUse» 
sont dans une. pîiuvreté révoltante. 

^ » J« suis avcQ un profond respect, etc..... ,: 

En 1824, W. révéque de Dabylone.a reçu 4ooà fr- «««* î^* 
fonds de T Association pour la Propagation, dfef :1a 6V)f4 Noii» 
avons vu i^ecemmeiit une lettre (le M, I? <oinle Gi^vn^ri, qui 
psI de retour à Ro|ne« étx\iki annonce des reosciçnpftioôs prc- 
cteux snr les ëgiisç» d'Orient. Wious nous ferons Un Jjlaiîlirde 
les communiquer à nos lecteurs, qui se rappellent sans <f6u<e 
le nom' de cet estimable et religieux ëtràrtj^er, dotit it a éié 
parlé plus d'une fois dans les premières aiinéés dé ce journal. 

— Lee Sœurs ie la Yisilalion de Geoi*ge$-Town , district d« 



{ 9» ) 

CoToRibîe, aui Ëtats-Unîs, ont publié une relation delà gué- 
rison d'irtie de leprs compugnes, la S<eur- Elisabeth- Béa trfx 
Myers, hséieée vin^t-neqt ans, née pre^Coowago^ dans l'Elat 
de Philadelphie, et deiuetiraot depuis quatre »ns dans. cette 
maison. Ces religteti8es.avo(enl quatre Sœurs malades, et pon'r 
lesquelles les inéiiecms ne doimoient j>omt dVspéranCè de sou- 
lageaient. Le !«'. février de celte année, elles corninencerenl 
une neavainè de Jmerés }>ottr elles; et le t o dé ce tnoîf, ipur 
ôîi le prince de Hi^henlohe prîe pour \èi habitâns ijes Etats- 
Unis qui ont recours a lui, a trois heures du matin (quj corr 
responâ k celle oti le prince dit sa n^esse en A)lemag|;^e) 9 le 
<:hapelaîii de la maison porta la communion aux 4)iTatre loa-^ 
lades , à'finBrinerie. Six S(Burs étoient, présentes outi^ les ma- 
lades, et étoient en prières. Çcxinme elles se retiroient, la Sœuf 
Béatrni dit qu'elle se croyoil guérie , remercia Die« » se leva, 
•e mil à genorux , et passa danfs^ la '^a|êrie qui touche à la cha- 
pelle, et ôti elle resta qupîquffjbifi^^ en prières. A sèjit heu- 
res, elle se rendit à la chapelle pmir'j entendre la mes5e\ et 
resta assez long-temps à genoux. Son mralté^oit, depuis deox 
ao^ ,• 4ies maux de téfce viole'ns ; acconi pagnes d'u,tie foiWesse 
qui alloil en croissant. Le mal. prit ensuite dfversejS appa^ 
rencea , ctÀes médecins n'y cpnnoissoient rien. E»» septembre 
dernier, on la^rut près dVxpirer, et -elle reçol le vialkfoe. 
Depuis ce tenips, elle né quiltoit plùk le fff. 'L'hiver redô'iibta 
«es=*ô«^*'a»îcès, etjMéJjVi'is t^comméricement de la rtrÛV^îne» 
ses dl^tilétirsf étpiehl extrêinés; en même t.tmpsVfl/ç el.<»ï^5W''{ 
gnée et (ïé*siroil>rtér au ci(fl. Le mi^d^ciu dci,1a,i|4WQn, ïe dpC'-'^ 
teur fiohrer^ qui 0St ppotêstaniv v,mi la voir le *.ij'^% 6it lrè>» 
surpris de la trouver guérie. *II lui fit raconter h*stèîrc<iiia*ancef 
de sa |ÇHërison,>et a joint à \à telàtron un certificat c(uî ^n at- 



Les troi^ Sœurs non |;ueries sont aussi cont^i^es que sî elles 
eussent reçu le même bienfait. Telle ♦U la snhwtonce deJare-» 
lalion^ <|ttV. est -datée de'Georipes-Towh le i3 février dertiter, 
et qùrJuété* imprimée à WWsliington. Elle fdrfhe 8 ^a«c8 
in-12, et nous a été envoyée avec un ejieuipjajrç -îpqar lé 
pHacè tle Hohei^fohc, . . - . « ' .!. . 



(9',) 



NOUVELLES i»6LfTr<yuB«; ' ' ' ' 

' Parw. Le Roi \ieTit d*acconler sur la liste. ci vite aux Bordelais in- 
dîgrns (l^com du l>r<1smircl du Doi»ïc-Mar«i8i4». ^n séconr» annuel 
de GeOQi fr. , qui Jour sera dnilribuc clinocie 'année a IVpoque anni- 
\er9aire du Douze-Mars^ et celle année i6a5y à Tcpoquc et cii Kbon- 
Deur du sacre de S. Bl. ..'••• 

•— Par ordîf du Roi, et f or. la rieroaiide dc.M* leprrfeTd* THre, 
S. Exo. 1c fnini.«(;r(>^ de i'intérienr a cnvoyi^ nya mallieuri^ux Labitani 
de Tr«*minis une sr.mmc de iS^coo fr. pour les aider h réparer tet 
dommages const's par rinccndie qui a raV^gc çè \iHjige. . . 

— Tieux descendantes difl^Kcvalîor du Lys. frère de Jeanne d'Arc, 
ontrcçti de S. M. une |Sens-îon de 3bo fr. ehacuiHe. 

i— Le 38 mai, à onze heures du jnatîn , une coihitoission, coiHposre 
do MM. BeUart cl Del.iinnHe, constillirrs d'Efnti baron dfe Crouzeilîc 
et vicomte. de Pejronnrt, maîtres des requêtes, s*é8l. ri^jinie il»ni 
liiie saJIc de niôlel-de-VilIr de B«ifns,|)OMr procéder k la mise e» 
liberté des prisonniers graciés par le Roi, a Toccasion du sacre. S. Ein« 
le grand-ofimônîcr a prési«lé à crtte ccrçmonic. La séance tcrinin^c, 
f».' Em. a fait' aux prisonniers, n'unis dans la cour, une «xhortation 
fouchanfc, qui a lait répandre à ces inalheorrnx des larmes de .re- 
pentir et de joie. Par ordre du Roi, MM. les aumôniers leur ont dis- 
(ribué iin,e somme de ^400 fr. > , '• / , 

• -*-.Par «rdotnnance du Roi, en. date du 23 mai, M. le comte de 
Sè^^ M- le mavq<ti« de.Talaru ,et M. le conilc de Laforest, wnl 
naipm^ ministres d'Ëlaf; et; membres di^ conseil privé- ^ . 

• yr Pta^jen» «titres .ofdoWifMifc» r àm i|»A|>c {jowF^H^ueifiV^'f ' 
âisposijtioos suivantes : le noitibre des^fonseillrri dejb cçur^ rf>Jf!i>t<^ 
Paris e^ porté à soixante. MM. Razir è ^Vuiftefroy., Çevor.di«l,.p«»c- 
fain ; èfént homtiiés membres de cette cour. MM. .Laiisné de S'ai?'^' 
Marie 'et Rebéit sont nommés, le 'premier, avocat>)généi^al ivrèf ^< 
«ounrogitvJe dX)rléans, en ' remplacement- ile M.< Desoluimpsi décéder 
Cl Icsecon^l, conseiller auditeur en 14 même cqiir, en rvmplafieiiicflt 
de M. Gafreau de la Barre. 

-T-Par diverses ordonnances, datées de Reims; amnistie est »#coj'- 
dée à un grand nombre de condamnés potir délits poliliq^4C9 cl "^ 




pour jtpus les délits en coQiràvcfhtioos aui lois sur les fotéta ou surU 
poche commis avant le 39 mai de la ji^résente annéc^ a^M^d^sartc"" 
ijcs armées pavales. - . ■ ^ . 

' — Le «7 mai , rafiloetice dés Toitures qui se rendoient à R.eim*^^*^ 
telle qu'elles étoicnt à la file dans les rues de la viUe: 
1— Le Roi/ avant d*arrivcr îi Reims, s'arrêta à Tinqueux po»ri«oo* 



ter dans la voilure dti sqcre; une galye d'artillerie anno.iiça j'«»-«vee 
d. < M. L'arc de vMompb'e du premier arrondissemeol. place a lem- 
branchement de la Tonte» portoit pour inscription'. A CHARLES X, 
Varrondissemmt de Reims. A partir de ce p<»wit, j«»q« » m porte de 
Veiïe, ltdUtâncC5 égale!» ^o^toient ^Iev43s quatre arc» de triomphe eH 
ft iilHa^./tôns ces arcs ctoiciit pavoises. de drap^auJïrvCt d ©riilammeg 
aux elM9c,e^ et armes du Roi. ... - ! 

— ièi^«iai,.l« Ro», accoiwpaftK^ île M. le Daiifhm, e«t parti de 




1«u vîllç^d'e1^çî«»i se trouvQient les a u^prit^s civiles et militairei dà 
'depàii('«]àil^fcc «aire a présenté les clefe au Roi » qui lc« a prîtes et 
' ■ ^' •- • • " .-• - . _-_i-- r o tiâ s^ passé à l'arc de 



fcnfendre ,^ant étoicnt vives lefs acclamations de la fonle accourue 
•tir l^paips^c.de S. M._ ». - ' ''. 

M{i1|i^«r«i|sement cette belle jouriifêô a cOTnmencé par un événe- 
ment fâcheux. 'A la deseent» de Fisroes, iMi moment ou les batteries 
dÈrïtftlUe«tfd€tagawle,qiii étofteiit placéé-î darts un vallon voisin; 
ont lait feu» les tbevauK d** U voîilK'^ où étoient MM. les ducs ifAu- 
nxQ^i^t et de Daip*is^ de Cossé et Cariai , se sont effrayés. La voiture a 
^ië bfifép'.H. le comte T.iirJal'a eu la citfvicute cassée, et l'oreille 
droite décbirée par *«s lUces des «tores. M. le due de Damas a ,été 
fiangereas«mênl blessé; iVft ont été transportés k rhtnes, ôiS^ ih ont 
'^î'r*ftîti^^l^ïrékliv*ek.«à»pu^r«;a. M* dcTCpssé aiPç^u ttHÀibrte con- 
't^l^iton à' la tiôtç,' cependant »l. a pu continu^erje voyage, Oa.a ap(>r» 
dénuîs que IVtat de ce8.6dète*«TvitcÈirSid» Uof u'iiupire aùcune-i». 
|qui«tiide sérietiSke. .. ; > 

'' Pendant que cet événement se p^issoit, S. M. couroit .ell««^nt^iiitt . 
un âsse» grand dimÇM'. Uja^écho Irès^sonore^ayaiit doublé le bruit dm 
cation y les çhevatii^ de sa voiture se sont emportés^ et, on *'cst par^ 
▼eûu que très-di facile ment à les arrcteri S. M.-, vivemcat. affectée dfc 
révèpenientmjlîiçurciix, dont elle avoit été témoii^-, a oublié qu'elle 
avoîtfaini éprouver un pareil acciden^. Ellp a témoigné lé plus rotl- 
ekAnt intérêt â MM. les^ducs d'Âumont, de Damas et Curialj et n'a 
C^yiueiiti a se reijiëttre en route pour Tinqucus. .qq^i^rès^étre assurée 
qails'në.couroiftht poitit un immineot dangj^r. 

— Le camp qui a ét^ formé, sous le« fnuvs de Reiio^ attire le regarda 
'dé tàùs téiÎK qt»e le «acre amène dan^cçtte v iUe. En sprUnt de la porte 
qui copduit à Cbàlons, à droite de la rOute, Je long de la rivièsedr 
l^e^Ae, on- aperçoit, dan^ une plaine ^pcieu^e,- toutes .ces tentes «pii 
se prolongent à perte dé vue sur «in carré do mÛlc quatre ceiH quatre- 
'vingt-dix mètres de longueur et de .se|>t cent cinquante mètres dk: 
largeur. On est étonné' à la vue de en, camp que Ics/scddats soient 
parvenu en si peu de temps a Tembellir. Les larges cbemins qui st- 



(94) 

parent les tenfes ani^niC5 <1c chaque c6ïé iofflt àplanif^. sablés ci 
borclôt de gazon. Sur la libère, <1u camp, âe }oim parCerre^, •«racrs 
avec beaucoup de rt»gn!arifé , offvent mille formA. dîven?l^<t. Cb«<fue 
r^gimciifc a son df-apeau planté sur un tertre de ^-izon <*ntooré d*ua 
part«»rre fleuri. Pendant <jne Ici soldats s'occupent à ce» iiig»'n^cox 
Iravanx , h mngique dt« divri^ régiinms, placée en face de fà grande 
ilrole, exécute de» airs chnis». Le» troupes du camp, qui forment 
dix mille hommes, .«ont commsndces par M. le lieutenant -gi^ncral 
JLion, qui a «ous 9£s ordtçs Its fi;<$iién>nx Delcambrc, W#ltîer «"t* Piç- 
quet du Boi.sguy, commandant Tinfanterie, la cavalerie elflortfllerie. 
"^ Les babîtans de Beims ont f-iit de grandes dispositroh's bonr re- 
rt*voîr Taflluence nue le sacre a altirre dans leur ville. La rente de 
yrslc oA'roit un fres-bel aiprct; des crionncs, dfs arcs .de triomphe 
aV'levoicnt sur tous les points qn*a parcourus «le corli'îîc. fTe» barrières 
élégantes règnoient sur le chemin pou>eontenir la foule, et la Joro-^ 
téger c«nlre son empressement. De dist;mce en distance éldlent lea 
maires de cent quatre-vingt-dix communes. De jeunes fiHes ont pré- - 
scnh* hS. M. les ffroduits les plus précieux du depattement tje. k 
Maiiae. 

— Le con5eil municipal de Bouen a voté une somme de aâ;o(M3[ fr. 
pour les.iétes qui seront célébirées dan^ cette ville à- roccasion du 
sacre de S. M. Six fiUe/» pauyxes seront dotées.- . • - 

— Lc.2qn)ai, à huit hcurea du malin «^ un incendre a^ctft mafiîfeMfé 
3i Verdun, rue def Bécoletj; , par Kimpiudenco d'un hoaime qufc^ei^ît 
entré d^ns une écurie avec sa pi» * allumée. Celrte écntie , la Vrtnfïè 
et une vpitiirc ont été'Coastimées. Lei drago!)^ de la Loireet4ej pom<' 
piorsse.sont ac^iuis. dans celte occasion denonveaox fi»rMli H' reéoti*- 
noissance publique. Us «ont parvjcnus à prêter ver-lefimaîMnM^Vvîdi^iea: 

— Le déotet dtr roi d'Espai^nc, en dafe» dir'^^ rt^rîl^, tjni permêjt 
rintrodu«Uon des grains en Espagne, va rccevoir.upe nouvelle ^x'7 
tension. Le'tcriïfë éxé pour rimportafion doit être pj'olongé )usqu*an 
3o Juin , et les ports de Barcelonne et.de Tarragone seront ajoiités a 
"cciix déjâi d*'Mgtté« pour fimportalion. ' „ ,.*. i, 

— Les conférence* qni doWeirt ayoir Ben h Milan entre' , te clf^n^- 
«elfer d'Autriche et les ambassadrnr^ ^dc FraVice', de Bqss'ié et dp 
Prusse, eolhnœnceront vers les prerviîeirs jours de j^in. p*autres' con- 
férences auront égalemeuf Heu ên(re S. A. et'Ies minisires, 4*EMt d^e 
Kaplea, de ToseanG, de Parme , de ModènC et de Sardtii^nc. L^'çaç^ 
«dinàl chargé de 'représente^ le «àînt'Ptrc 3«sist'era à ces dernières, l+p 
igxt de cos conl^ehces paroitf être un arran^énlent projeté' a l'il^aïf^ 
de la Grèce et de la PoKte-O^tomane. '" ^'\ 

— Ladiéfie dé Vai-*ov^e a été ouverte', le i5 maî,'par l*'émi>€rçi|r 
de>Bussie. Le di-icour) qu'il a prononcé dans cette occasion va Cj(\p 

' un beau snjct penl^ exercer' rëroqùcpcc du Co^islltùliçf^iel et .de.'a^ 
avis. Gomment en efi'et un souverain osc-l-ij, au siccIcÙes/luinUr^.» 
mettre dc< entraxes 'à là publicité' dés ifc'lijls pajjleiôêntaircs.V QirçJ^ 
lilyrannie! ri y a l^î'queKjue Complot des obsciiraiis ,. èt.ic parferoi'» ^^l^ 
)es Jésuites seront encore pour quelque^ cho^e ditns (if:iic)ifi9^re*^ , 



.<)o.|>aH8^'|j»^àttcottp dans le inonde liitéraire d'une Iftlredjl 
rFéiieloiî â 1L0^H XI Yv dont le iri.'mtificrit vient d*^lr« Vaèrotivë. 
Celto^lc'Mi'^av on déjà . éîé publiée par d'Aleinbertdawi 5e« 
itoles^ sm i*<iloge de Fé«?loii , el il dinoh «voir v€r Toriginnl ; 
néfipinoins M. de Rau.vset crut pouvoir «xfrrimpr t|iTe4(|Qès 
^bUMHé^ 4iir raivtbffiticif^éde \û leUrè (Hisiviiede l^ênelon, 
%ojii«> ifu, page 394). Mais fous le^ dou les sont levés parla 
<le€<HtV«i:l^ il)», rçaniiser il Qrigin.il. (^MUMtuscrU s'est trouve 
,d,eiPtiièrein^n|> dafis .ta.Y<^;nte dc»t livres de fou M Genûl, à 
JRaris, e^ if îv.evé atb<>*€ Goofn .prirM» Renonard, Jibrairc^ 
^i|iif|eijl dp &Urn f i^ipriifl^r ■ la I«tlfe «jr«c ww/iDrc «iwtfe'et 
l^l^i^^ravMc^Siy ivpxéfiénlflMt Lo«i>' XiV et-Fénelon. Quel*. 
4^i4>f. pQFsv)nt>e« on ï cru pouWr ilouJelr encore de l'auth^^tih 
cité de U ieî.M'^^ *»«»« lomnioei»» icfui.connofssi^nl l'écriluiJexJa 
prélpi^ )a vojr^v^n^^^leui^ipuscril, elles deo»icr.s édiieun 
f3^ Jén/ç^pT|^,.qacfiM*wHrt^ «^/ïi«e aftaîlelire» et lf« ««blfp*«»anu#. 
i;f}iU.fj^.i'<;t^ (^LHi«ei'v4>idé^ioi ençf;rand nombi^ÔM n'bcsi4«iit 
4iji»à.f^rorH>r|cer.q«re ItH ietire. est de sa laafn. Cef^en^laiit ce4rle 
altribiiliaq' présente hiei^ii[|iieli|iies dilbcAiltés. x ... 

* ^ An harist di9 fa frenfiëré'fjlagé se tr^xivtt.unènore de la mairi 

-flu m»fqiHs40'Fén<»teti/ilèJrtt-^neveti de l'archevéqtie et ^ni- 

iijinswlettr «fvVHrrH#nd4?r 'c<*ft^ ncité esl ainM idriÇ^îé ': Minutie 

':, d'imc ilêeuty^de êêi UtMfé 'et Feffteion' au B6y, â^i eltefyt 

9^ffii9& klifip» le i»mp phr*M. i^ iû£. de ff. et qui k^iridc s*ek 

4ndi9fi09er 'chms^i au cotiWnire quelque fems apthif cet àbW, 

j9^imfff^cepnetir'de tttspttii^'^Afitns. Sètie îninUtt^'e^ tàùtte 

^eiâ^scriiîàé 0'M^ 49Hbé^dè 'Feûè'lbn' depuis' 'hri^he^^qùé de 

iCamim^t 1ibi^9 ^vnm^K:o^é > èJca-étriijent Porlhc^fafihe db 

eeur tett^è i iqmesV in^tttësiable'^ené dé l^écrllure' du ' inar^- 

qtrii àe^éiteMç^Jt V éonnite^ Hn «*èn est a^.^nré Ht comparant 

«cftle7n<ate>avë<yd'a«iUé$ ^Vl-il^'A \ihiïes sur les manusilfrils de son 

^ïWtjlé^/'Htaiïen itoéitoê't^inTflriiii'foot reconhbkre c|uè cette |loî'e 

ri'es4'|)tfiiît txarct^. Elle supfi^èe'tftij là Icfttre à' ét'é^ écrite avant 

3ne Fënelon fât niM«w^«pr*bepiétt^, c'e$t-à-^rfe/aVb^t' Winé 
*^pùiï'j6cfX' rlwiisl«l" lettré ^aîl'itiehlidn de' Louvoie, toWine 
nMEn^islaiH pkt»'; tMe'eïlt (i«*l<î'pè»térTeurc Via .mort de àémir 
nis«rev'afilh«ise.l«^f^ j'usai i6^i;/éHe parlé de femines H'âe 
t^â9v(ê\'et Cfmtte pou rroit guère séra'p^orter qù'àn^^'afnn'éés 
i6^2, i^^'et t694i ^^ ii y eut èffeetivemetil une disél(^/L* 



marauts êf Fénrlon s'est doiKj trompe en disant qoc ta lellré 
a été écrite avant que son oncle fût prëcppleur. Il ne se 
'trompe pas moins en assurant qu'elle a été remise au flot 
pur le érde B. «qui ne peut être que le duc de BrauTiltiers^ 
1« duc de Beauvillicrs n'est pas ménagé dans eette leitre » 
ainsi que M*"*, de Maintenu), et Fénclon d>t que leur fùi^ 
blesse et leur ti'midiêé leê déshottorent et scandalisent tout /e 
.monde. Comment le duc de DeauviHiers ouroittl été chargé, 
de remettre au Boi une pareille lettiê? 

Aclueilemenl venons à la^ lettre méme;;elle commence 
aiiiM : £/^ personne , Sire , qui prend la liberté de vous étrirt 

cette lettre n*a at/eun intérêt en ce monde,,., ; elle vous 

aime sans être conmte de vous. Comment Fénelon , déjà pré^ 
-cepteur des princes, a*t-il pu Hite qu^il n'était pas con'nti du 
Roi? Comment loi, observateur si eiact de toutes les conve^^ 
i»anoes, a-t-il pu^commencer imeiettre au Roi par celte lour*^ 
•nore familière : La personne. Sire,,,? N« peut-on pas con«> 
jectorer q^ue cette lettre était on simple^ projet qui n a pas en 
d<^«xécution? Fénelon, tourmenté du désir de faire éH4etidre 
au Roi quelques vérités fortes, aura rédigé en courant la 
minute de cette lettre, et aura senti ensuite qu'elle n'éloit 
pas de nature à être envajpée au Prince. Peu Ir-iêtre avoft<»ii eu 
'abord le dessein de la faire adopter par une periMmse éloir- 
gnée de ia cour; ce qui lui^avoi^ fait dire $ Xa personne * 
Sire,,., t vous aime sans être connui^depa¥s^ mm easoilc 
il n'aura, pas trouvé quelqu'un ^ou» le nom doquel cm \\ùt 
cQs^yenabljeiiient mettre la lettre |. et alors il. aura gardé «on 
brouillon parmi ses papiers , et en aura peut-être même perdu 
le souvenir. ïaut porlçdpnc à CRoire qve'itet^^ biire nVj«*<^ 
,iVia^ été remise. D'AJeinbert lui^fnqaie.detttolt qvi'eHe eàt 
été présentée, au Roi. Tou.le la lettre porte 4e. c^r^iclèrei d'une 
C3Lti*jêaie sévérité; norh>sputement L9iiis.XlV.y est ju<gé awec 
rigueur , M'"°. de Alaintenon .et le duc de^ OeiiuviiUersMi'jr 40Ui 
pas ménagés; M. de Hariaii ar^be^àque de Pafis, y otipiais 
maltraité encpr^, et le Père de. La Cbaise y.esl présedlé 
comopie un bomme ignorant et ij^p^ieable. Fénelon a'exjirt- 
moit ordin^rement ayeç plus de mesure , et>la lettre peut 
éti:e considérée, ce semble, cemme une de ces potes qu^on 
jette sur (e papiêrdans un tiioment'de teisîr, ouUmquon % 
.l'esprit vivement frappé d'un objet, et qu'on sekre emmie 
.d^tis son porte -feuille sans y attacher d'ià^or tance. 



s 



{Samedi 4 juîn i8sà5.) («".1129.)- 

Sur la miUtiijlicalion des^ mau{»ais liy^i^s. 

Les j6ârni|tix a,nnoneèreDt, il y a quelque temps, qu'if n^^it 
été fait un rapport au ministre de I inlérieut* sut fa publient 
tioti'àes manvais livrer. Ce rapport einbrasâoit Je^ ouvrages 
^ntre Irréligion ou tes luœur», qui aroietit para depuis t^i*] 
tusqu'à la fin rfe 1^24; te nombre s'en nroliloità 2,741, 4<^o Vo- 
lume^. Ce-l edrayant tableau parut à quefques-uus une exa-> 
géralioh du xële qui avoil grossi à dessein les objets pour en- 
gager à prendre déf irtesures contre te danger. Totitefot* 
rien n'est plus authentique que ce résultat. Le rapport a é\è 
lait d<^n^ les bureari^ dû lifrnistt^ de f'intérif'u'r; il est Toa* 
rrage d'un botr^nie de lettres eltargé spécialement de ce trk« 
v»il. 11 • donc erf quelque sorte un caractère officiel. De 
* plus, il suiHl de paVcouiir ce rapport pour s^assurer qu'il « 
éle dressé sur les docu mens les moins équitoqnes. Les tjvrcs 
y sont distribués en six tableaut , oit on indique soigtieuse- 
ment. les noms èt:ê éidft^'urs, la date de la publication, lé 
nombre d'exemplaires et de Volume^. Ua aperçu de clefs til-' 
bleaux donnera une idée de la prodigieuse multiplication dei 
Mauvais livres ,.-61 ferd juger k quel eCrà^aut degré est n](6il* 
lée la Hcef»<:e de la presse. ' ■ * 

Le premier tableau cotnpirend 1er édtliOlts de Yôltiiiîre ^ 
de Hotissean publiées depuis tllx^ jusqu'à là fîfi de i^%^. l\ y 
a douae éditions de Voltaire et treize de Rousseau. Les édi- 
tions de Voltaire o«t été données par lès libraires Desoêr;, 
Plancber, veuvi& Péronnéao , Lefevre et Déterville , Lequiea, 
Thomin^ et Fortic , Touque t , E^ihôaùx^ Daponl et Dalibon; 
quatre de ces ^ditiouà n6 sotit pas terminées; savoir, celle dé 
L«quien, celle de Dûponl, celle de Dalibon.et une de celles 
de Ttidqo^t; car Tonquet, tomm^ ôd peut ^'eià souverjir^ 
avoit emrepris deux éditions de Voltaire , l'tine dite de là 
Grande ei ée la moyynnt ptopriéié, qui devoit être en 75 v6- 
Ittiiies in-ia, dotil il n'en a paru qne 6^, él l'autre dite^c^ 
chaumièrèè,tli i5 voltime^ in>-f^. Toutes ces éditidns , tirées! 
à 2 Ou 3ooo etempiaireè, forfnèfit un total de Si,6ô6^xem- 
plaîreSy él de 1,598,006 vojuiiiês; et, comme si ce n'étoit 
IbnteXLlF. L'Ami dàiàReligionèidiiRoi. (i 



( 98 ) 

point assez Je relie effroyable multiplication clè livreur, oif 
publie en ce moment même à peu près autant d'éditions nou- 
velles (le Voltaire; les unes .*>nl âç^ éditions de luxe, les 
autres sonl des éditions économiques, et en peu de temps 
Voltaire sera dans toutes familles , dans le grenier du pauvre 
* comme dans ie cabinet du riche*, dans la boutique du mstr* 
ctiand et jusque dans la cbaumiëre du. pajsan. 

Rousseau, celle autre idole des fauteurs de ^incrédulité, n'a 
pas été réimprimé avec moins d'ardeur que Voltaire^ il y en 
a eu treize éditions différentes, données par Belin, Lefèvre 
et Délefville, Ledoux et, Taure, la veuve Péronneau et Guil- 
laume) Lefèvre, Leqnien, Touqnet, Tbomine et Foriic, 
Desoèr, Lef^uieu, Mussel-Pathay, Garnery et Dalibon. Toutes 
ces éditions ont paku depuis 1817 jusqu'à la fm de 1824 j il y 
en a trois qui ne sont pas, encore terminées, la seconde de. 
Lequien et celles de Garnery et Dalibon. Ces éditions sont eo 
8, 12, i8y ,20, 22 et 25 volumes. Elles forment un total de 
a4>5oo exemplaires, et de 480,600 volumes. 

Outre ces deux éditions complètes de Voltaire et de Rous- 
seau , on a publié des ouvrages nétachés de l'un ou.de Tautrej) 
de \ Emile, du Contrai soçial'ei autres, œuvres philosophi- 
ques. Il y a, par exemple, six éditions de VEmile^ei neuf du 
Contrat social} ces éditions sont presque toutes en f>ef.il fdrr 
iaat, et cinq sqnJL en esp^j^nol, çt ëloient destinées à illumineic , 
«la péninsule. Ces éditions xlelachées présentent un tot^l de 
35,5oo exemplaires, et de 81,000 vo) urnes. • , . 

Le troisième tableau est celui des ouvrages des écrivains 

Sbilosophiques du dernier siècle, qu'où a au^si réiiuprimés 
ans le naême intervalle de 1817, à 1824. Ces écrivains sont 
Belvétius, Diderot) Roynal , Saint - Lambert ) Condorcet, 
d'Holbach, Dupuis, A'olney, etc. Il y a une édition complète 
d'Helvélius, et une autre du livre de V Esprit, W y ^ deux 
éditions complètes de Diderot, et trois éditions de deux de ses 

S lus mauvais romans; une édition de V Histoire philosophique 
e Rayjnal , et une autre d'un autre de ses ouvrages; deux édi- 
tions complètes de^Saint^Lauiberl; quatre éditions de l'ouvrage, 
de Condorcet, Esquisse cTun tableau des progrès de V esprit 
humain^ huit éditions du Sjrs.tèn?e de la ;?<7(t/re , et /quelques 
autres écrits de d'Holbach; une édition 4/e r Origine des cultes, 
' de Dupuis , donnée par Àuguis en 7 yol. in-8°. ; sept éditions 
«Se V Abrégé Avi même ouvrage^ la plupart ia-i8^ dix éditions 



' ( 99 ) 

des Huiries , de Volney, în-12 et în-18, et une éfîilion des 
OEuvres complètes du" même. On dit que Volney -a laissé pap 
son testameiitoune sofi|me de 80,000 francs pour propager le 
livre des Ruines , et que ses intéi|tions ont élé fidèlfinont • 
reinpiiies, de soj^te que ces dix éditions des fluines , faites coup 
sur coup, ont été pintot données que vendues. Il a paru en- 
core tro!» éditions des Elémens d'idéoïogit; , de fâj Dcstutt 
de T-rscy,; trois éditions de son Commentdirf^ sur l'esprit das 
lors; qiratre édinons des L(htrcs pt^rsannes , (îe Montesquieu y 
cinq du Bélisaire\ de Mariuonlfl ; ^quatre à^^A^Examm df*x 
apologistes de la religion chrétienne , attribué à Frérot; le 
Sens Commun', de Thomas Pay.ne, etc. La plupart de ces 
éditions ont été faites à Paris; trois ont été faites à Bordeaux, 
à Toulouse et à Senlis. Ces éditions, dont une seule est anté- 
rieure à i8*7/ofFreHt un total dé 108,700 exemplaires, et de 
207,900 volumes.' . . 

Il ne nous paroit pas nécessaire d'insister sur l'esprit iquî 
animoities auteurs ci -dessus cités; legr'noms sont sans doute 
connus de nos lecieUfs^ et la plupart ont déjà été cités dans 
cet ouvrage. K 00s avons donné, entr'agtres , une idée du livre 
des Ruines, de Volney, lom. XU, pag. 4o i . Dans le loin. Xlïl 
nous avons parlé d'une édition de Raynal, et dans le lom. XV 
nous avons cité dos écrits et des passages de Diderot à I'oc-p 
x:asion d'une des éditions qui Bgurent dans le tableau précé- 
dent; Q.ui ne conuoit les invectives de d'Holbach , les rêveries 
de Gondorcet, les monstrueuses aberralmps de Dupuis? Voilà 
ce qu'on reproduit aujourd'hui avec une impudence incon- 
cevable. Ainsi l'un des éditeurs d''ûrt roman de Diderot, 
Constant TailJard, dit, dans uii AViiht- Propos, q;i'il a fait 
réimprimer ce roman 'pour rrïmw.y(?w<";2/ des éludiaiis ea 
droit qui se rassémblenl au nombre de deux à trois cents dans 
son cabinet'de lecture. Un autre éditeur^ le libraire Niogret, 
qui à réimprimé V Essai sur les préjugés, a rétabli un Dis- 
cours préliminaire qu'on n'avoil pas osé publier en 1793. Le' 
Cb/z5///ufK>»^ie/ a recommandé ces divers ouvrages, ei il îi'y. 
a pas long-temps encol-e qu'il annonçpit avec éloge Vyjùh'gé 
de l'Origine de tous les' cultes, comme un service rendu à la. 
philosophie et aux lettres. - . 

Le quatrième' tùblëaù comprend les romans d_e M. Piganlt- 
Lebrun, qui y sont nommés au nombre de |{uâtorzi ; Dieu 
merci, nous n'en comiois^ns pas'un , et nos lecteurs iie les 

G 2 



( loa ) 

coônais$enl sans doute p«s «lavant âge. CV^t donc il 'a près !<"» 
AHires que nous lt>ur parli*ntMS de ces roman»; on dit dans la 
Biographie des vhdnjf i\\\'\U blessent les mœurs et le géâli 
ef qu'ils .,oiil recherché.* par la jeunesse ddbnucltée^ les cui" 
sînie9't'S ei les laquais, L*anteur, lît-on dans te même diction- 
nHi're,a publié contre la religion queli|Uf^s ouvragesaiHHij^fiK'S 
çntr*autrea, le Citattin\ qni n*est qu'une compilation ciki ^lo 
tionnairè philosophique y et qui a été saisi sOus le gonvèrne- 
ment impérial. Un recueil ^%i\mèh\t^\e Mémorial caiholitfttef 
dit que dans ces romans le libertinage parle le bngage des mau« 
raïs lieux, et que l'impiété j est poussée Jusqu'à ratlieiswe; il 
en èile fl^wx passages ^: La matière est éternelle; e'e$i la terre 
qui, par son é/tf'rgte,a proditii rhommè.ei tout être vivant.^,. 
Qu'il est icoupablf le souverain qui provoque une guerre ri* 

* juste ! Et cette main vengeresse à laquelle iljeini de croire 
ne s^apesantii pas sur lui ! Cette main n*est donc qu'une chi^ 
mère qu*on oppoee au/oible, et que brave le fort. Outre les 
(|ùa torse romans cités da^ns le tableau^ il y « encore uns édi*. 
tmn des Œuvres Goinplètes de l'auteur en ao volunotes:. Toat 
cela a été réimprimé depuis 1817,; et esf. annoncé dies le 
libraire Barba. Le nombre dès exemplaires se raonie à 3ii,opo, > 
et celui des volume^ ai 28«OQO« 

Tous les livres in-écédeus sont des réimpressions^ mais 
Fesprit' d'irréligion ne s'est pas contenté de reproduire les an» 
ciens ouvrages et de les irii>il^pHer à J'evcès, lia anssî en^nté 
des, productions nojaVêlTcs destinées k faire bair lès prêtres. 
Tes rois, tes nobles, à dénalu^'er l'bi^lQÎrei^àf^uMerJ/^esp^it^ ', 
d'une ioun'esse coliftahlé. Ainsi nous avons signalé 4*1*^ ^ < 
journal te plan de M. ïiulaure, dans son Hjisioire de Paris et 
dans ses Esquisses de la-réyolution; II. y a déjà eu denx édi* 

• tions dé Tune et de l'autre, et \e Constituiionnel ne cesse de 
recommander ces livres comme dès mo<lëlés de sagesse et 
d*i^npartiali(é. Pour rendre VHistlffire dé Pari^ plus populaire 
encore, on en a fait un Abrégé, en a vol. in*i8« Un réfuf^ié 
espagnol , dont nous ayons jparié jplusieors fois , ei sur lequel 
nous renvoyons à notre Table générale^ le docteur Liorenie, 
avôit publié une Histoire critique de t inquisition ^ dont on a 
fait en petir de temps quatre éditions; cela ne suffisait p&s,^ 
et M. Léonard Gallois, Jeane homme d'un atèle éprouvé, a 

- fait présent au pul>lic d'une Histoire abrégée. ie finqtàsi- 
{ïo/i^ dotit il y n eu «n peu de ie^Bps quatre éditÂons,. tontes 



( Wf ) 

ihm 1« fermât în-i8. NoU» avons rcnân compte êai Portraits 
polia'f)ues drs Papes,- par le même Llormle. M. Colin <î« 
plane y a fait puruUre successtvenient un Dictwnnnii'e féodal^ 
wn Dictionnaire fies reliques et images^ un fJiviionnaire des 
ahiis tl des e fîmes de taliçarchie Jéodale ^ ri ne Ligue des no* 
(fies et des'preires contre If s peuples et les nm. On peut rap- 
pôrler au même littt une Histoire de fesprii révolutionnaire 
des nulles >^otis ies soixante^kuit rois de la monarchie (par 
M. G ira,ud, ancien inagijîtra^^; une Histoire philosophique 
deç empt^reurs^ une Histoire de la ré^^Uition . par MM. Bodiii 
et Thiesië, et enîin plusieurs livres sur la révolution , sur Buo-- 
"aparté, Ions conclus dans Je même esprit, i^s ouvrages in-' 
d?«|tt«'**fi dans celle partie du ra-t»port forment un. lotaj de 
$9,500 etei.<« jitaires , et de 79,000 volumes, et j'avoue qiie je 
ne croi^ pas cette partie du tableau aussi complète que les 
9utre$. Iline semble 4«i'6ii auroit pu y ajouter d'autres ou- 
vrages enfantés en dernier lieu par cet esprit de parti qui 
tourfneti te aujourd'hui tant de icles. 

Enfin , Je dernier tableau renferme les Résumés historiques,' 
que nous avons «i^nalës n^. 1079^ Lç< auteurs de ces Résumés 
Sont des jeiines gens qui se sont fait un nom. par ienrs i>pt* 
nions ei Ic^ur ardeur à les soutenir, MM. Félix Bodin, Alphonse 
ttjlhbé , tcbt4,Thic««é , $imonot , BarWj^l^o^ .Yan der Bousse , 
Scb<fflfer, etc. Le Résumé 4e rHistoir^ delFrance , de M. F. 
hofMnya ^jà eu douze éditions , dont cteu» ^n espagnol. Il y 
s de» Résifhfés de V Histoire d'Espagttf , ^e Portugal ^ des 
EtatS'lIniSf de Pologne , des Croisaais^ elle., et on se pro- 
pose <te donner également des Résumés de toutes leii histoires 
particultèreâ des divers Etat a. Le iotni des volumes publiée 
jijsqu*â la fin de i8a4 ^^^ ^^ 67,000 volumes; ce qui resté à 
paroitre en fera |>e«it -être autant. On pourroit joindre à ce 
tai^ifau c'eiie Bibliothèque du diJt-^neiivième siècle, autre en^ 
treprke libérale dont i^ous avons doiiné une idée dans le même 
II*. 1079. l^e Prospectus indiqué a^se^ l'esprit et le but de 
celte coUection:, qui doit former loo vèlumes et <^trf tirée à 
6000 exemplaires. Voili^ donc 6oo,oop Vfcduiiies qui vont en* 
, cme grossir la lislé précédente, et de nouyeaux ouvrages sont 
ii).c^s^aàMYient {étés dans le public pour attiser le fen qui me- 
nace dje tout dévotrer. 11 sehiblê voir des noimnes imprudens 
ou ))ervers apporter à J'envi des matierei inflammables pour 
i^Mirir el wcmiire «n vaste incendie, et préparer ainsi te 



ruine de toute une ville et la desiruclion de leurs propres 
demeures. 

Les sinistres résulta is que nous avens mis sous les jeux du 
lecteur sont d'autant plqs eiTrayans, que ce ne sont point là 
des raisonnemens plus ou moins plausibles, des conjectures 
plus ou moins vraiscmblablesjce sont des fails et des calcul^. 
Notre siècle, dil-on, veul diii posihf; quoi de plus positif que 
celle prodigieuse multiplication de livres , que ces éditions 
accumulées, que ces millions de volumes lancés auinilieu 
d'une seule fi;éné rat ion et dans le court espace de quelques 
années? Quel état, quelle société pourroit résister âr de tels 
ëlémens de discorde c^t de ruines? Lorsque la révolutioft éclaRi 
en 1789, le danger paroissoit bien moins redoutable; il n*exis- 
toit alors que deux éditions dé Voltaire et aut«i*^l de Rous- 
seau, ces éditions, ne circuloient que dans les classes plus ri- 
ches : on n'avoit pas encore imaginé ces éditions économiques 
qui répandent le venin dans loules les conditions; on ne con- 
lioissoit point le P'ohaîre de la rnojrenne propriété ^ le ^o/- 
taire des chaumières;, on n'avoit pas mis les œuvres des autre's 
écrivains irréligieux à un prix et dans un forn^al qui" les ren- 
dent accessibles aux plus modiques fortunés. Si cependant ces 
livres, alors encore rares, eurent une si grande influence et 
contribuèrent tant at<. renversement de ce quiexistoît, qne 
sera- ée quand ils son i devenus si nombreux , quand ils attei- 
gnent toutes ks classes,, quand aux anciens ouvrages Fr s'en 
est joint de nouveaux plus hardis encore , quand toutes le* 
barrières sont rompues, tous le^ licr»s brisés, loules les lois 
impuissantes; quand des pamphlets, des journaux travaillent 
chaque matin à exalter et exaspérer Içs esprits; quand enfin 
tout conspire a égarer la jeunesse et à 4romper lés peuples? 
«(.Corn nient résister à tant. d'influences combinées poifr at- 
teindre le même but, la dissolution sociale? Et on se tait! 
et on regarde froidement ce travail dci crime! et on crainJroît 
de. le troubler!- Celle apathie des gouvernemens,. cette espèce 
de tranquillité ^ur lé bord de I^bîme, est un phénomène 
qu'on ne sauroit expliquer humainement. A là vue d'une 
stupeur 5] extraordinaire, on ise demande s'ils au foient donc 
entendu cette voix qui annonce aux nations leur fin, ^jfit^ 1»//- 
pér te ^ et l'on attend avec eflrpi les évènemçns que présage 
ce repos de terreur et d'aveuglement». / : .'. .. 
> L'utile recueil aru quel nous empruntons ces réflexions est 



( i63 ) . . ,. 

le premier qui ait puMîé le n^pport. Il y a joint des jiifl;o.mpn« 
«ur les auteurs et quelques extraits de leurs ouvrages. Depuis, 
cet article a été publié à part, et forme une brochure de 89 

Î)a^C5 (ï) , qui mérite d'élre méditée. Nous nous sommes 
><>rné ici à ce qui est plus important , et nous nous serions ré- 
j>éle si noiis étions entré 'dans plus de détails sur l'espril de 
quelques, écrivains déjà plus d'une fois appréciés dans notre 
journal. Ce que nous avons dit suffit pour faire juger quelle^ 
est la eilindeur du mal et réminence du danger. Prions Dieu 
qu'il éclaire sur ces dangers ceux qui sont places à la télé 
des affaires, et que /tous les motifs réunis doivent portera 
chercher et a appliquer le remède à un Ûéau dont les. suites 
ne peuvent être que terribles! 



NOUVELLES ECCLESIASTIQUES. 

P-àkis. Depuis plus de trente«cinq ans, il n'y a voit pas eu de 
réception solennelle des chevaliers et commandeurs des ordres 
clii Roi.. Cette réception a eu lieu le lundi Sa, le letidemain 
du sacre. La cérémonie a été toute religieuse, et s'est faite 
clans la calhedrfile de Reims >qui_a voit été disposée à cet effet. * 
Dipux trônes éloieht élevés, Tun dans îe sanctuaire, Taulre 
clans le' chœur. Avant la cérémonie, M» le Dauphin' a reçu 
d'abord chevaliers de l'ordre de Saihl-Miclirl, canf^méraent 
aux statuts, l:ous les cîicvijliers qui altoient être reçus de l'or- 
dre du Saint-£spri(. Celte réception a été terminée a une 
heure et demie,, et le Roi est arrivé processionnellemcnt à U 
cathédrale pour tenir le chapitre des ordres. S. M. portoit 
la dalini tique, le manteau et le grand collier de l'ordre.. Les 
chevaliers qui dévoient. être reçus marchoient sur deux co- 
lonnes, puis les cbeiraliers reçus., les Princes et le Rot en- 
touré des grands officiers de sa maison et des commandeurs 
ecclésiastiques; ceux-ci étoientMM. les cardinaux de La Fare, 
de Croï et de Clerrabnl-Toimerre, MM. les archevêques de 
Bordeaux (absent) et de Reims, et M. l'abbé de Montesquieu. 
Xje Roi- étant assis sur son. tiôné, on a chanté hes vêpres, après 
lesquelles S. M. s'est rendue au trône du sanctuaire. Un tau* 
teuil jr avoit'été aussi préparé pour M. l'archevêque de Reims^ 

(1) Dé ta ff^vpa^ation des //('/«î irréligieux depuis la restawxilion, ' 
extrait tlu Méinoriat catholique , ru« Casittli*, n**. 35. 



officiant, qai a entonne le f^eni^ creator. Les coruQianiI^urj 
ecclésiastiques ont èié reçus d'abord; Us ont prêté sprme.Atà 
f>cnoux di'vabl le Roi, ont été revêtus par lui du cpr.clon blc^« 
et ont r^çu des iriaîus de S. M. le livre d'heures et le dîxaias 
ifs ont bai'é ensuite la main du Roi. Leç chevaliers laïc* ouf 
Ole reçus ensuite, ont prêté le serment, et ont été révélas par 
IS. M. du cordon bleu , et ont reçu d'elle le livre çi'Ui^urcs e( 
)o. dÎKain. Les chevaliers éloient aii nombre de trenter-six, 
dont deux étrangers le prince de Castel-Cicala et Itf ^ttc dç 
San-Carlos; cfuic ci ont piêlé un serinent particulier. Ensuit^ 
on a chanté complies, pendant lesquelles le Roi et too» le^ 
membres de l'ordre sont re&rés^ssis et couverts., Après lef 
coinpiies, le Roi a été reconduit dans ses apparlernens, el }ff 
Princesses se sont jointes au cortège. Il n'y avoil jusque-là de 
reçus dans l'ordre du Saiut>£sprit que les trois Princes, M. le 
Dauphin, M. le duc d'Orléans et M. le duc de Bourbon ^ le 
' duc de La Rochefoucairlt et le duc de La Vauguyon.. 

^ Te 3t mai, S. M. ^ fidèle aux anciens usages de ses pré- 
décesseurs, est partie de rarchevécfaé pour se rendre à IVglîsc 
de Saini-Rcmi; elle éloit accompagnée ôeB Princes et Prin- 
cesses, de M. le cardînâl grand-aumônier, de M. l'évéqoe clé 
Wancï et d<»s grands-giBciers de sa maison. Le Roi s'est ar- 
rêté irhôpilal Saint- Marcoul; et, après avoir fait sa priés» 
dans la chapelle, est n»onfé dans la salle Sainte* Agiiès y ôU se 
.4rouvoieAt cient viri^t %ft)rtunés attaaués de maladies scro^ 
pbuleoses.' Siîr la pvîcrjc ^^f* ScHtrs hospitalières, lé Rbi si 
touché tous les mala<^es; a Pexeniple de saint Louis il a fait 
• fê signe de ta croiv sisr letir front, en disant, suivant l^n- 
tique usage' : Lff Bot lit loûrhé., Dieuiie guérisse (i)/ S. M. se 
baissoit avec bonté pour bénir des enfans dp quatre ou cinq 
ans, qui , ilialgré leut jeunesse , paroissoîent sentip touH le priic 

fi) Nous r^pi^tons cette cirçon^tauce «ur le térooigiiagc très-^précis 
d*ÙR homme n'speciatJc et digne de tQiiti: conCance ^^^^ï a vu toute 
ïa c<?n- monie. Le Constiuaionnel yrvit'tiâ nue le Roi n'a pas prononcé 

ufte é»eA|e Ans la Inrmide': Le Bot te toitene ,* inah cc<ix qui l'ont 

4*Dtcndrt ont di'oil de rafliwwer. Tous nos huia ont «livi IHi^tage de 
liéiiir \i'9 malades attaqoi^ de <'croiu*nes:; ccte avoit Heij après hs «acre, 
Tlonri IV seul difTt^ra cet acte de ck^rtté )a$/fti'à sou entri^e à- Pari*» 
Le jour de Pâquè iSg^, un idoî» environ après 5od sacre, it toucha 
M\ cents pauvres scroptitileux. dans la cour au Louvre, et traite an- 
- 1res dans ses appartcmcns! 



( .o5 ) - . 

4e ceite favear royale. Les malades et Iti assistons etot^nt 
tons attendris. Ue& religieuses hôspttaiières se scMit ensuite jr« 
Hès aux pifds du Roi , en priant S. M. d« leur permettre de 
l>àiser la màin i\nï a voit exerce ces actes de chartlé. l^ Roi 
leur a tendu la main avec grâce, en disant : P^oii9^ avez bien 
y OUI des pauvres; je vous en renfercîe L*accent avec lequel 
S. M« a prononcé ces paroles expricnoit d*une manière ton* 
chante les sentimens les pins paternels. Le Roi s'est ensuite 
riendu à I'ëf^lîs4& Sàint*Remi , ancienne et célèbre abbaye, an* 
jourdliuî paroisse. S. M. ts raïs pifed à terre, et a été reçue 
par le curé^ eUe a fait sa prière et a vé'ucré les reliques qui lui 
ont été présentas. Dans cette^ circonstance , eonirat dans 
tontes les autres, le Prince a donné rexein)»t*e de la piété vraie 
cl profonde qui l'anime toujours. 

. — M. Tarclieveque de Paris fait paroître en ce moment un 
Mandement (i) du i". juin, po»jr ordonner un 7Vf Deum en 
actions de grâces du sacre. Le prélat s'eiiprime en ces ter- 
mes : 

«Xes divines Ecritnreîi qnf ci'lèbrent hi foi du jaitit roi David ^ 
N. T. C «F. , fit- qui non» racontent les feveurV signalées dont il a 
plu au Seigneur dé récompenser sa confîanèé, ont en soin de nOns 
transmettre an«si tes monunsens d« sa reconnoissaiiee. « O Dieu, s* é- 
«f%oit*ii, je ne cesserai (V chanter yot i|M<^ri€orcle9; mes lèvres le» 
annonceront aux (§énér»ttons future^/^.'va^^riBipvisDaiice où je nib 
lie l^énÛT: assez yotre ndm i j'inviterai tout Wae) & se réjitoir en votre 
pr^s^cf;, à ^»éler.sesi tuansnorl^ aux miens; et à répéter avec moi Je 
^aitticfuc cle la Ic^anfte «t de Toction îe gvoee^; j» parce qn^cntrc tant 
de bienfaits dont votre bonté a prévenu nen scrviteni*, vous avez pris 
plaisir a rejalter au milieu de son peuple , «n répandant snr son front» 
s«ir s^on bras et sur son cœur, Thnile de la force et du saint; et que 
vous ave? daigné lui donner, par eette consécration solennelle, Vm9» 
anrance.de votre immnable protection : Misen'cottiias Domini m 
tvUrnum catitalta :.,.. yuofiiaindùiisU.%».. JSxaltavi eleetum de pleùe 
mea^ tm^eni Dayid setvum meum , oim sanck> mea Unxi euni; mantn 
mea aœriUabftut^ et. 

» Noms retrouvons les m^mes sentimens, les mêmes effusions, les 
V»vmes tcmojg^nagps d'une hnrabie et vive rcconnoissance v^ins la 
l^çttFe que h Eoi nous odfV65tM«près cetfe imposante cérémonie , -où 
nous l avoqa^ia-, prostpraé nu pÈct do rautel , recevoir dans un rc- 
ciieulement profond la consécration royale, et avec elle labooidance 
des grws 4^e le^ignenr rcse»ve a»x princes religieux- et ïkièles. 
^a prein||»e pensée, ^n wni^t^ptr sur le t#-6pç, aY(?it été. de Ic^ de- 



(i) Se ireuve aii bureau de ee jou^ijal.; prix» 60 c. franc de port. 



( iq6 ) 

m.in<îrr av«c JnMancc; sa première narnli* , après les avoir oLf.fmiM, 
est tio cri d'actions de grâces, et il veut que ce cri retentisse daiis 
tODs les lieux ^oaniis à son obéissance. ' * 

y» Il est juste, N. T. C. F. , qne nous entrions en participation de 
la reconnoissancr , puisque nous devons avoir une part si ncbe dans 
cette roséç d« dons excellens, qui, du monarque,, vont descendre 
jusqu'au plus foible sujet, qui du chef découleront jYisqu'aux extrc- 
mitës du corps social, et porteront partout, avec une vie nouvelle, 
une nouvelle. joie et de nouvelles consolations. ^ 

. ».Cç ne. sera donc pas en vain que nous vous, appellerons encore 
dans nos. tglises pour rcnierciet le Seigneitr, et pour je conjurer de 
mettre le comble à ses grâces en accordant au Roi de longs jours Ce 
VTu, N. T. C F., renferme tout ce que la France peut désirer de' 
gloire et de bonbeur. » 

Le Te Deum sera cbanté le 6 juin dans l*ég1,i$c Nolre- 
Dânic; et le dimanche 12. juin dans toutes les églises du dio- 
cèse, pn dira à la messe, prndant trois jours , \e^ oraisons Prp 
graiiis agendisl Le Mandemeot est suivi de la. lettre du Roi y 
laquelle est ainsi conçue ; . ' 

« Mons. TArchevc-que de Paris, depuis qu'il a plu à la divine Pro- 
vidence de m'appeler au trône de- mes pères, j'ai senti que cVtoil 
du ciel surtout que devoit me venir le seconrs dont j*ai besoin pour 

F orter dignement le poids de la- royauté. Aussi, connbissant toute 
importance de l'aupustc cér<?monie de mon sacre, j'ai souliaifé vî-' 
▼ement qu'il me fût possible de recevoir bientôt , avec l'onction 
mainte, les iriMmdantes KTri(}lc»ion? qui y sont attachées. Cc-vcr« de 
mon cœur est enfin .rem|"d4. Ay^nnt donc ëlé-hicr sacré -et cdui»iin'c 
en. cette viMe de Reims avec toute L^ solennité acc'outnniéc , et: une 
acclaniation tiniverselle de tous les g^rands du royaume , princes et 
ambassadeurs étrangers, et de tous mes sujets qui y étoi^'nt présens, 
je vous fais cette lettre pour vous dire que mon intention estqo*il 
en soit rendu -grâces ù Dieu pabliqucment danaf toute letendiie de 
mon. royaume : je.dé«irc*qùe vous faisiez, pour cette fin , chanter le 
Te Deum en l'église métropoUfaine< de ma bonne ville de paris, au 
jour et) à .l'heure que le grand-maitre d(îs cérémonies de France, 
ou le maître en son abceoce, «vou* dira de ma part, afin de payer 
à Dieu ,un Iri^ml solennel d'artions de grâces,. et d'exciret sa misé- 
ricorde à ce qu'elle daignemc donner les moyens de faire le bon- 
heur d<| mon peuple. Sur ce,* je piie Dieu, Mons. l'Arche véq u e , 
qu'il VOUS ait en sa sainte et digne garde. Ecrit à l^eims, le trentième 
jour du.moiç de mai de l'année mil huit ceut vingt-cinq. » 

— Rf. te duc de Roban, qui et oit depuis long-temps en Ila- 
lie, oii il étoil allé à lV)tcàsio.n du conclave, est dc^relour à 
Paris. Le noble pair a assisté au sacre, cl a officié, le jour de 
la Fêter Dieu , dans la -chapelle de la petite communauté de^ 



( '«7 ) 

la ri»ê eu Rc^gardi Le «ôir^ il a mlrt»ssé nrje exhortation nux 
jeanes «levés de la maison, et leur a parlé avec celte piété 
f«jvcke cl vive qui le cariactërise. F^a fêle. a été célébrée le 
jeûPiH ^ans cet établissement, et îçs jeunes aveugles y ont exé* 
cuté, ^e malin et le"'soir, âes morceaux Je musique avec beau- 
cou>p cle goAt et d'ensemble. . ♦ 

- m^On avoil lu avec effroi, dans 1<» Constitutionnel dix i5 mai, 
un article de la teinte la plus sonjbre sur un fait odieux arrivé 
à Nérac; ce' fait étoif une violation flagrante du droit de pro- 
priété.- Les proteslans de Néràc , qui sont, disoit-on, au nom- 
bre de deux.mifle six cents, sont plongés. dans la consterna^ 
tton, et prétn à se réfugier de nouveau au désert; on les a voit 
citasses d^ leur teinpje, et le curé de Nérac avoil lancé un 
ùnathème conlre eux. On nous reproche des exagérations^ 
ajoatoit.le journalis'le, cependant nous ne racontons ijue. d^s 
faits; l'epcptdsion dès jprotestans de Ni'rgc de leur temple est 
un fait ; sont" ce là des déclamations? son/ -ce là des ca* 
lomnies? Hélas! oui, pouvons-nous re'pondrcj ce sont li <»»i 
efTot des déclamations et des calomnies, et ce Ion si assuré , 
eetle certitude affectép, cet le jactance, deviennent un ppu 
ridicules , quand ils se trouvent j-oiiUs h une imposture mani- 
. . fesle. Voilà qnede tous côtés jj'élèvent des récuTuialions contre 
le récH du Constitutionnel. M/Qi,j,jçili:ei!s , pasteur protestant 
de Nérac, a écrit le 21 niai au [ottvnpbste pour dé^neiilir ses 
assertions f il «si faox , dit-il, qne le curé c?e î?érac ait pris 
oa tctité ftè ^nwfdv^ |ï«s*e#sîw« do temple, et que les protes- 
. tàns aient été troublés jusqu'à de Jour «îans leur possession. 
Wais la httre de M. Quatreîîs n*a pas été insérée jusqu'ici ' 
dans le Constitutionnel; le journaliste n'a pos cru devoir 
rendre q uetque justice à un pasteur qui déclare qu'il ne lit plus 
depuis' long-temps ce journal. Senitutient il a inséré le 3r mai 
dernier une lettre de M. Jacquier, pasteur protestant •'le Clai-, 
rac, en date 3u 25 mai; cette lettre, quoique rédigée en 
ter^nes pins radoucis , prouve néanmoins Iq fausseté des 
plaintes au. ConstitutionneL \o\re rapport, dit-il, est fait 
pour jeter V alarme si' lès faits étoient exacts y mais les pro^ 
testans n*ont pas été dépossédés dttfait, et ils ont célébré 
pmisihleménVle^ dernières fêtes de la Pentecôte dans le tem- 
;?/e- d'où l'on' préteudoit qu'ilis avoient été chasses. M. le curé 
• de.Nérac *n'a point pris solennellement possession du temple 
h la tête de son clergé, et n'a poinl7a//ce d^anathèmes^contre 



( io8 ) . 

lés proUsténs; c'eit ce qui résulu de la lettre de M. Jacifiner^ * 
"Mais voTCÎ une réclamation plus forte et pins précî»e eneare 
qui sVlëve contre le journaliste. M» de Lp Bergerie, iion«-^ 
firéfet c!e Nërac , a a<1re8sé à un de non foomauv une iHirr ,v-^ 
aalëe de Nerac Ir 23 roai. L'urtiçlr db Consiituthnorh dil-iU . 
contient owz<?' tfwer/wfij r/on/ chacune mérit^roit nn //f - » 
memi^ M. le sdui,-prëf^et né signale que let prîneîpailec. Prf<^ 
niiëre erreur : les^rote.Mans sont au nombre de éeé% mil^e» . 
sit cehis; ils ne, vont qM'ai; nombre de «nse cent quarawie- 
Huit, dont seiilo/nent quatre cent vingl inirà mttro*. Seconde 
erreur :1e conseil de préfecture s'est emparé de celle afFaîre,- 
tandis qii^elle lui a étcfUiibuée pac le conseil d'Etat. -Troî-»^ 
sîème erreuf : le consistoire M*a PPÎnt été entendu ^ lawîisqnM» 
a fourni un MéiDoire, et qu'il a été entendv »of 4es .H<Hm 
mêmes par toutes les autoiîiés.Quatiièfne f rjrenr s Teipatron 
a été consommée; on a ap contraire déclaré que les choses^ 
resteroient dans le même état, jusQu'à ce que les çrof»slans 
eussent un autre local , f l le maire de Kérac J*a écrit ofTici*»!- 
leipentau consistoire. Cinqoièipe erreur : le curé de Kérac A 
pris possession du temple. Nous avons dé}! remarqué cette 
insigne fausseté. On a to|i1u faire croire encore <que Xe-Te 
Deum avoit été çbanté fl^insli», temple; tnais cela ne peut* 
être, puisque les calholiqii^«ji|*3r sont point entrés; it/»it vrai, 
dit M. lé soi^-nréfrt, qu.e .quelques actions de grâjcrs parti- - 
reol pour le ciel de llmmble chiapelle , rf fitgf e'^carté. nu d«>- 
respectables Steurs de Nevers attendent « en priant, que Té-- - 
glise de Tho^pice leur soit vendue. Enfin la dernier» erreur ' 
que signale M. le sousrprofel est la dé«narche prétetidn*^ de 
M. Te curé de Nérsc, qui mania en chaire pour se félicii^ 
de. son triomphe ^ et lancer anoihème contre Its protfsiang, 
Comiii^nt auroit-il fait pour monter ^n chaire? U n^entra • 
poiut dans le temple, et il f'^ a point do cliaire dans Ja pau- 
vre cliapelle de Tho^pice. ()x\e d'impofitnreft dans une seule! 
qiié de cnlomnies pour en çowfirmer une! Kotej'. que li^Co»-. 
stitutionnel étoit revenu Je 16 mai sur s^ arlicie du i5, et 
sVtoit élevé avec une nouvelle vigueur confire VrpauiHaiiahfe- ^ 
abus de pouvoir covamis a Nérac. Il attêHoit que la nfeswrm 
aypit été consomniép » que b*s piotestans f voîèrtt étéchâssca , 
tÎH temple , que M. Pouget avoit solennelU^fnent célébré ce 
f^rand (riopiphe, ci qu*o» apoit même insulté à ta douleur 
, des citoy-ehs victimes if une criante inir^ni/é^ Vous scittes que 



c'erort Ui un bpiaiu ciiannp pour crier bv^ fanatisme; aussi avec 
qit^lfç chaleur on se plai^noit c!e l'inlolérance <iu curé et de 
là l«>ibl{?â$e lies fonctionnaires poussés par un pouvoir occulte! 
M Lé curé,.dil M. de La Bergerie dans sa lettre^ est un homme 
. dont 4a sagesse égale ^esprit et te savoir, un Je ces prêtres 
enuemis des fausses doctrines, mais plein. de chante pour les 
personnes... Les^nctionnaires suivent les intentions du Roi... 
La concorde la plus parfaite rèsne à Nérac entre les deux, 
comumnions; il ne s'agii que d une question de propriété, 
telle qu'elle seroit entre deux particuliers voisins et amis, et 
les proiestanSk ne Jomront de leur temple que pour entrer 
dans un autre local: « M. Quatreils, pasteur de Nérac, con<« 
firme dans une lettre qui suit celle du sous- préfet tout ce 
qu*a voit dit ce dernier, tl y auroit la dé quoi inspirer plus de 
modestie ^t de réservé au Consiiiutionnel ; mais non , il évi-. 
tera de parler de cet échec, et cherchera un autre prétexte 
il ses' deciaimations.lt se passe touîours du temps avant que 
les faits soiest éctairds, et les clameur! de l*es|)rit ile parti, 
produisent toujours^ieur effet avant que ta vérité soit coiiaiie* 
, ■« %' ' Il I ■»' 

* NOUVELLES HOLITIQ^JES. 

Pamis. Il paroit que le Rt>i, au moment où la voiture a été entraî- 
née ^n'ignorok pas le péril ^ol le ixieDa^oit. « P^ous allons verser» a dit 
le ILoi à son fils. — Mon p«re, a i<'|to«kiu;ie Btiuphin, nous cottcoqs 
un grand danger; mais la Providence ett Ui j». Ce&t M. le gcncrui 
Vincent, écuyer de service, q|)i a 4it,«»i« portillon ; « Ne quitté pa'« 
le pavé > et vd^ rentré à terré. )l le qpcher a quitté son «iége, se-ft 
|iJaeé fiur fa coqiiiile, et »*est mis a scier les rcoes« EnÀn les cJiévaiijF 
se sont modérés. Pluiiears valrts ont «tédifbutès. M. ie général Bur* 
aesoule , qui montoit on jeune cheval » « été jeté à terre, te cocher 
a éfé^tettement effrayé que, loTsque les chevaux se sont arrêtés, ii 
s^est trouvé mal : 

-^'Lors de rentrée du Roi à Reims , les personnes qui approchoient 
le plus la voiture royale étoieht lés maires des canipagiies« toui cul* 
tivateurs; le Hoi l'avoit ainsi ordonné. Les^ acclamations qui accom- 
^agnoient S. M. pendant son trajet étoient si fortes que Ton ji'en- 
tendoit pas même te brqtt du canon et le gros bourdon de la cathé«^ 
drale^ m peul «e faire par là une idée de Tenthousiasiae et de rcspèce 
4i*emvremenC de tous eearx qui ont été témoins. de l'auguste Cv'rdno* 
tue. On a reatfarqué qu*au moment de l-intronisatiôn , lorsque Mr. le 
Dauphin est veiku rendre hommage au iloi. Si M. Ta eaahrassé et 
serre aur son cceur avec une attèction qui J, attendri plusieurs des 
apéclateurs. 

•^ te df mai» le Koi» après ayoîr visité Thèpital de Saint-Marconi 



(ttà) 

tt Vanéenne abbaye ck Saiht-Betni,, s*est rendu aift.caoip.de SainU 
Léonard, accompagné des Princts du sang, des niarcchaux. et d'uii 
nombreux état -major.. S. M., après avoir parcouru la li^e/est eù,- 
frée dan; une riche tente qui lui avoit été préparée. C*est là <(cie 

5. M. a distribué lés croix de la Légion^d^Honneur, et a remis de sa 
main les décorations aux officiers et soldats not|iroés. €ette Ixteté 
touchante a éfaiu profondément ces bra\ es militaires^ et le iloi lui* 
même paroissoit au comble <lu bonlieur. La foule le pressoit 4e touieai 
parts; car le pavillon étoit inotidé de'spectateurs. Les gardes émues, 
comme tout le monde , avoietit oublié la consîgbel 

S. M. e«t rentrée d«h.4la \ille par la poHe des Lumières; la*roêrfte 
par où passa Clovis à son entrée dans Reims, et e^t aUée visiter te 
Bazar. Au milieu de ce Bazar on avoit j>lacé le-pOsrftraÂt en pûed de. 

6. M. Oh Jisoit au bas ces vers: 

Sa bouche dit toujours^ d^accotd avec fton coçor. 
Le mot qui réjouit et le mot qui console; 

Son regard promet le bonheur, • , . * 

Et son règne tiendra parole. 

^ 8; M. a .examiné avec beaucoup d'intérêt Ifes pi'odaitf de l'indoslrre 
de. la ville et du département; elle a fait plusieurs a«|iiisiiMoas, ainst 
que M<°«. la Dauphihc et Madams, duchesse de Bcrri. Le Roi a en- 
suite passé en revue la garde nationale-, qui étoit rangée en bataille 
sur la promenade-, il est rentré à cinq heures dans srs appartemeps. 
Pendant cette visite , M. Anot, jeune professeur de rhétorique au 
collège royaj , Vest avancé vers S. M., et lui a présenté- un cxem- 

Siai/e des Elégies Hmoisei., qu'il a publiées, en lui disaift :.«Stre, 
aignez accepter l'ouvrage d'un volontaire royal, d'un jeune homme " 
qui fut votre soldat à une époquo' où malheureusement V. M. li'ett 

, avoit pa's beaucoup. — Os* ^iai , a dit le Roi avec bonté, il y avoit 
alors du courage à se montrer; mais aujourd'hui tous les Français soirt* 
«Aimés du même esprit. « Le Roi a pris l'exemplaire,' et a engagé 
Fauteur à en offrir aux Princesses qui étçient près de S. M. 'M. Anot 
s'cst^empressé de se rendre à cette aimable invitation. - 

— Après le festin royal, M. le maire de la ville de Reims, au nom. 
du coi'ps inunicipal, a donné ^un grand dîner de cent cinquante cou*- 

, vert?. Il étoit d'usage atitrerois, au sacre' de 'nos Rois, que ieconnéfti-' 
ble de France allât dîner à l'Hôtel-de-Villé de Reims en .aortaut-du 
festin royal. Suivant cet antique usa^e, M. le maréehai duc de €<►-? 
négliano, en sa qualité de ^représentant au .sacre de connétable de 
Fraiice avoit fait, en son nom, Tes invitaiions a ceux qui dévoient 
prendre part au festin. \Aft milieu des expressions de la pl^s vive al- 
légresse, M. le maire de la ville de Reims s'est levé, et, la BiLain sur 
le cçpur, a porté la santé du Roi. Toutes les personnes qui compo- 
soient cette brillante réunion ont répondu u ce toast a\^ec une eStvt^. 
sion-d'ame difficile à dépeindre. 

-^Le même jour, h six heures du soir, cinquante myçmbresîdu corp» ~ 
diplomatique se sontréuni», vêtus dé leur grand costume, à rhôtel 
du sacre, où un diocr splendide leur étoit préparé. Parmi les per- 



( IM ) 

«bnlies assised-a ce banqnct, on remarquoit MM. ks barons de F'aget^ 
d'tJchtrîtz; les comtea de Golz, de i&astrow, de Loyenhielm, de ScoU; 
liB diic de San-Çarlos, le courte Mulîncr^ et les ministres de Prusse y 
des ▼illes An^éatiques, de Toscane. 

-^ Pendant la station que'le Boi et la famille royale ont faite dans 
réalise de Saint-Remi, rien n'é(x)it plus touchant que M"»*, la Dau- 
pbtne, qui , les mains jointes et les yeux tournés vers le ciel, chan- 
tait; à haute voi\ et d'un ton pénétré , la Domine ^ saft^u/njac rnigem* 
La ferveur et les larmes qu'on voycit sur son visage touchèrent vi- 
-yement toute» les personnes témoins de cette scène attendrissante. 

^— Avant' de quitter Helms, S* M., accompagnée de son auguste- 
famille et des oflicicrs de sa maison, a entendu la messe h. la cathé- 
drale. A sa sortie de la viile, le Hoi a été harangué. par M.|^e maire^ 
et Jùi a répondu qu'il n^oublieroit jamais Taccueil que lui et sa fa- 
mille avoient reçu de sa bonne ville de Reims. A son entrée à Soit- 
sons, S. M. a été reçue par le maire , qui lui a présenté lc% clefs de la 
ville. Des cris d'allégresse, se sont aussitôt élevés du milieu de la foule^ 
et n'ont pas permis d'entendre les paroles du Roi à M", le maire. A . 
Compiègne, l'enthousiasme n'a pas été ttioins'vif j deux coups de c;« 
non et^ le son de toutes les cloches ont annoncé l'arrivée de S. M, 
,Oniavoit élevé sur le Cours unarc de triomphe en verdure. Le maire, 
sachant combien le Roi aime que les pauvres soient soulagés, avoit 
fait distribuer dès Ip- matin d'amples rations de pain, de vin et de 
viande, a plus de cinq cents familles indigentes, de sorte que tout 
l-e monde, richcsct pauvres^ ont pris part à l'allégresse générale. 

— JLa douleur que'M. comte Curiai éprouvoit au moment où il a 
ëté bles^ a fait croire qu'il avoit la clavicule cassée ; mais M. Dupuy- 
iTen a reconnu que c'étoit deux» côtes qui s'étoicntbrisées. Cette nou- 
>elle blessure a jrouvért à la poitrine pne plaie fermée depuis long- 
temps , et la maladîe s'.est compliquéewLe iA^i envoie quatre fob par 
)onr demander de ses .nouvelles. * • . ' » ' 

— * A son passage à Fismes^ le Boi s^'«st arrêta pédant trois quarts 
d^beure pour visiter Jui-méme le da<>de-Damas^et le général Cur-tah 
'S: M. s'est entretenue pend.aut vingt minutes avec chacun cî'eux; çt 
est entrée dans le? plus petits détails sui* ce qu'ils avoient souffert, sur 
les pioyensemnloyés, sur leur état actoel et les précautions qu'ils 
avoient à prendre.. Les blesst^rësrd^M'. le due de Danias et de M. i« 
comte Curiai ne.dnnncn^ fduslicu » aucune inquiétude. 

— Le KoL> par. ordonnance du 3o mai, a nommé trente-sept gen- 
tiliihommes de sa chambre. 

— Par. ordonnance, Rendue à Reims le. 3o mai, le Roi a norainé 
ducs MM. le comte Charles de Damas, le- comte de Saj)ran, le comté 
d'Ëscars et le marquis de. Rivière. - - • - ' 

— Sont nommés ohevaliers des ordres du Roi MM. les ducs d'Uzès, 
de Chevreuse, de Brissac, de Castries, de Lorges^ de Narbonne,'de* 
Maillé, de Fitz-James, de Polignac, de Morteniart, de Dalraaitie, de 
Trévise, le comte Jourdan , les marquis. d'Autiehamp,-de LaSu^e, 
de Brezc, de La Fe^ronays» de Pastprct, le comte Just.de INoailles., 

^ le vicomte d'Agoult et Ml Rayez. 



(.' 



19 ) 



— M. le niarqai* de Clerroonr-Tonïicrrc , nifoîflr»» «1*? la guorj»c, a 
reçu le corilt n rouge. M. le ii)ar<|iri.<i ilc Vavtiliicr, itircçteur^éoéraf, 

^ et M. le ionitc de Kancogne, admipi^trateur «tes postes, ont été num- 

• tntJs, le prcnuer conimandetir, et le second otficior de la Légion- 

' d'Iloimeur. 8. M. a dnigtie < ncore neM^rdcr ttoh croix <le légioniiairlBB 

h la niécne adminisf ration. Les p.ersonnis nomniécs sont MM. Tenaut 

rdc Latouf, de Crohinure et de t^Jiamburc 

— * M. Cornet* d*lnccurt, directeur de 1 administration des contri** 
* ^ution8 directes, e*t noinnié commandeur de la Li-gion- d'Honneur; 
MM. de Mopte^iiy, France de Loixie, de Losla!, directeurs dans Ut 
' même adinintstrstion, soat nommés officiers. 

— M. le vicomte Botli de Tausia mii. itanl adjoint du mafre de 
Bordeaa», fut cliargé de porter i S. H. Louis XVIII ta nouvelle des 
év^-nemens du is raan i8i4 > ^ient d*étre nommé commandeur de la 

-LcTioi>-d*Honneur, aîn.4i que M. le bar^n de Bourgoiog, lieutenant- 
colonel au corps ro}al dïtât-nrajor. 

-^Diverse;? prcroctions >ienncnt d aroîr lieu dans b| mariné à Toc* 
cafâon du ^acfe. Le contre-aroiràl d'^ugier a été nommé viceNMniraL 
Les capitaines de vaisseau Durantcaii et Prignv sont nomm^ contre- 
amiraux. Let capitaines de frégate de Bossy» liuguon, Leblanc et de 
Mare «ont nommés capitaimrs de vaisseau. Il y a eu en outre quinte 
promotions au grade de capitaine de frégate , trente-neuf promotions 
a celui de lieutenant de vaisseau, et vingt deu.v au grade d^enseîgne. 

— M*. Hennequin, avocat de FUniversité, a été nommé clïevalier 
dé ta Légion -dnonueur, par ordonnance du ii m^» sur U présen- 
tation de M. le ministre de l'instruction publique. . 

— S^ A. R. Mr'. le duc d^Ortéaos a fail remettre Soo fr. pour coii- 
tribuer ù seconrir les pei-sônnl^t qui uni souUert de la catastrophe 
causéiP à Verdun par, I e&plosijM» d'une maison où^ logeoit on artifi- 
cier. Elle A fait aussi remettre |;fareiUe «nrome pour les incendiés de 
i^baray^ près M«aus; 4<^âuihc* pont orun de Menebjr* la -Ville, (t 
a >o fr. pour un fhnvra fermier de la commuât de Moyère (Menae), 
q à avcii été ruiné par un incendie. 

— Vn négociant, oui avoit- éprouvé des revers, fut poursuivi par 
un créancier inln^tabie pour un restant de compte. Ce matbeureiu, 
aeul soutien de sa lemme et de aes cnlans, ftit arréld et ecoidttit à 
Sainte-Pélagie. M«^«. la dncbesse d'Orléans, instruite du malheur tlt 
.cette famille, chargea aussitôt deu;i officiers de sa maison de |wenJie 
des renseignemens à ce sujet, t^uarante-huit beures après, S. A. A- 
avoit fait acquitter la somme due » et le prisonnier étoit rendu à sa 
fimUle. • 

-^ Le on mai , le feu a pris h, Braine , village sitné à deu& lieues de 
F^mes» dans les écuries de la poste aujt cbeva%a. Dia-ltnit chevaux 
•du Koi ont péri dans cet incendie, doot on ignore la cause. 

-« Le tribunal de police correctionnelle de Partf vient de cod- 
damner è trois moi* â*emprisonnement et k 6ooo fr. d^imiende cba- 
ctin pinueuri indiridus ^i ae réunissoîçnt ponr jouer à des jeux d/? 
hasard. 



(ît£ercredi S juin i8u5 . ) 




IfCX 



MémoirejF historiffues sur /es agites ecctrstff^jij 
,dei /^rarwe pendant les premières aiuu'cs ^.^ï^ H/. 
siècle {i), . ■ 

S £COND ARTICLE. 

Les deux'premiers volumes de; qet ouvr^^c ont é^ 
suqcessivei^ent examÎQ^^ da4i$ uat^*e ^ovirnal ^ U qou« 
reste à parler du tU*. volume <jai ^exaxine ces j^4n 




j^tiye dçs pièges ^a toat?. Cette pa 
conde eu éyéuei^çns. Le,i;cU>ur 4u f^oi et de la n^rtiou 
4u clergé qui n'étoit pçiat repitré^ eu i8oa, tes me* 
5U)res ij[ui fureut prises p6ur \e l>ien d^-la re|igf^cu:|» 
le (lébarqu^m^tit inppiué de Napplé^n e^ U p^^ç^i^* 
tiqu suicitçe en beaucoup de \iw% çput^*ç les pif^tre^ 
peadant les «cent jourf , l ij'eutjcée 4^ ^^^ e^i A8iâ» k) 
çpnpord^t de 1 8 1 7 et l^s disçussipi^s aui^qu^Uea il don^i^ 
iievi, rarraûgënaent proYisoirje; cqiit^uu eiji 181.9, \»f 
QOkOJi^t tragique ^e IVI'% Je duc de Beri:i, F^^^ctîpn d^ 
nouveaux sièges, en^ j|<$ m^s^^eS| les o^*4^qaaii^iç^ 
^t les évi^ç^emei^ qui i^téi^fiSseAt 1^ nlieiaii pendau^ 
^t^t an^î tçUe est la m^ti^re qu'embrasse ce volume ^^ 
et elle y çst tr«i^é^ daQ,s le i^^qie esprit qui ayoî^ 
^!^jési4é k la ]^éda{;tLpij|^ des volniae? précédei^s. 

1^ autçuf dit que les év^quçs jo^pi^ruéfi^ par Quon»- 
parte, et qui administroient <ifu vertu d/ss pQuvqii^s ^u 
ç^p^^> pe^s^re^Qt leurs fonctions eu içi^n^e temps ^^5 

(ij 3 To!. ifi-ê». ; prix;, iÔ fr. et aa fr, So c franc de port. A Paris , 
4 kilibnirie ei|clé«iasficpu« «i^Adr. Le Oae et compagnie , ^u bareou 
^ceiour^l. 

^oinf JjTZ/^. L^Jtmi dp ifi R^igion et ^ /{ç/* 1} 



'V. (,m4) 

le calcinai Màury. Nous ci oyons devoir à cette occa* 
sion faire ici mention de la coiiduite particulière de 
M. Tabbé de Saint -Sauveur^ nommé A l'cyéch4>de 
Poitiers. Une note qui d on s. a élé communiquée par 
une pei'SODiie bleu instruite nous met en état de ren-^ 
dre à M. l'abbé de Saint<Sauveur toute la justice qu'il, 
mérite. 

Cet estimable ecclésiastique, ayant. été homme à ïé* 
yéclié de Poitiers, accepta cics Ietti*es de vicaire-général 
c^pitulaire, et se i^endil à Poitiers conformément aus 
ordres qu'il, a volt reçus; mais il n'exerça aucune ju- 
ridiction , et son nom ne parut que dans la correspoa* 
dance avec le gouvernement et avec fç préfet. Le dio-» 
cése continua d'être administré par les grands-vicaires 
qui avoient été nommés lors de la tran*^lation de M. de 
Pradt à Matines; le secrétaire d'Etat de S. S. ayant 
écrit alors air 'chapitre de Poitiers que, le saint Père 
ayant accoi'dé à W. de Pr^dt des bulles pour Malines, 
on devoit nommer un ou j -usieurs grands-vicaires se- 
lon les règles établies par le concile de Trente. M .Vabbé 
de Saint-Sauveur assista au concile de i8 1 1 , mais il pro» 
testa toujours qu'il n'avoit.aucan droit d'y voter j et, 
lorsqu'il Ittt invité par le ministre des cultes^ donner 
$on avis sur lé projet présenté au concile, il répondit 
que, n'étant pas,évéque, il n'avoitrien à décider; mais 

Sue, comme théologien particulier, il souhaitoit.volr 
nir l'état de viiluité où se trou voient plusieurs églises, 
et qu'il étoit charmé que le projet proposé fût soumi« 
au souveraiq: Poîitifc; ce. qui, ^j eut oit-il, est Ib seul 
moyen d'éviter lé Schisme, puiscjue c'est dans le Pape 
que réside le principe de la juridictron ecclésiastique. 
On a entre les mains ct^tte réponse» En 18149!^* l'abbé 
de Sainl-Sj^aveur chargea un ani^ de consulter M. ie 
grand-aumônier sur ce qu'il avait à faire f M. de Tai- 
leyrand ayant répondu qu'il, étoit à.propo^qîie M. de 
Saint-HSiiuveur donnât sa démission , celui-^;! rtn\ oya 



< "5 ) 

courrier par coumei', et pria le prélat de remettre son 
titre au Roi avec uiie lettre où il, déclaroit ne vouloir 
rîen ienir que des bontés du Roi. Cette lettre fut remise 
dès le 1 5 jtoîïji 1814. Il est bon de remarquer que M. de 
SaiDt^Sau^.eur a ^té le seul des evêques nbmraés qui' 
ait envoyé sa nomination au Roi avec tant de désinté- 
ressement et d'abandon. A cet exemple nous ajoute- 
rons celui dé M. de Bausset, alors évoque de Vannes, 
qui écrivit à M. Amcîot, son prédécesseur sur ce siège, 
pour lui proposer de rentrer dans son évêché; celte 
démarche, qui ne put ^trê accueillie, n'en honore pas 
moins la modestie du prélat. Enfin oii trouvera dans 
le n**. '4ï de ce four liai, tome II, le récit de quelque» 
discussions qui s'élevèi^ent à Orléans sur ladrùinistra- 
tion de révêque noinmé. 

Si l'auteur des Mémoires histotiques n'a pas cru de- 
vpir enti'ei* dans çek àélâils, il s*est fort étendu sur ce 
qui s'est passé pendant lès cent jours, et c'est peut- 
être la partie la plù^ curieuse de son ouvrage, d'au- 
tant plus qu'on àvott peu dé iretïseîgnèmens sur cette 
époqttè; les iourûaux étoient muets alors,, et le nôtre 
en parttctdier avok co5sé à l'amvée de Buofnaparte à 

Xa position dû clergé fut fort difiîtile pendant lei 
cent.jour«.T Ses 'principes et ses sèntimeus étoient bien' 
connus, et éveillèrent la jalousie du gotivernement 
U5urpateur. Toutes les dénonciations contré les pré- 
ti^es étoient accueillies: on les inq.uiétoit^ tantôt peur 
des prîère>^, tantôt sur le serment, tantôt pour des dis- 
cours. Des grands-vicaires, des curés, à^s vicaires et 
auti^es ecclésiastiques furent^ les unîs arrêtés, les autres 
exilé*) d'autres astreints à donner leur*dcmissîon. L'au- 
teur des Mémoires etk âomme uh assez grand nombre 
qui furent l'objet de la sévérité d'une policé ombra- 
geuse. U cite plusieurs actes de courage et de fidélité j» 
je suis étoniîé qu'il n'ait ppiïit parlé dé la lettre'hatdîe 

Ha 



que M. de Beanlieuv alors évéc|ue de SiH^$oiî», é^vîfc 
an dircçteuivgéDéral des culUs, quiTîovi^Mjà $^wen* 
(jl^*e au champ d^e mai. Le prélat prpteslQit de^ «dft aV 
^Vicliêù:i€nt sSu ïtol, et partit de ^qtte p^Ur l'Agio- 
^ri:e. Nous avpns p^iié de sa ^éç^u^l'içha dAW notre 
n®. 99. 

Havlicïe du CQD'Carclat d« 181,7 es|( ^*aitè avec ftase% 
d'étendue daosi îe^ Mén^ir^s. L auleiii; , i^pporte. ks 
discussions dés clii|ixib)res a^r c^ poii^t,, e| ^é^ctfidatti 
obfeçtions des détracteurs de/cet^ convcnlioii. Il ré- 
i(iite pai'tjcullèrement M. de Pr&dt et JVf. Lanjuioais» 
taut sur le c^ncotdat que suit d's^uires ipatières aur 
ï^esquçUe's îis 011^ écrit. L'auteur avoît déjà, dans une 
çtochure à paît, don^ nfH]|s i|vo$i,s rép^jiu complet si- 
ignalé les idées fausses de M. X^aijuj^^in^is 9w .]ea> oi£^- 
çiaUtés. ^ - . - . . 

Le voluisie us\ terijE^îné par lei^ pi^ç^a ^uatifiiiativ^s 
rU lOQ^ Touvi^ge X c^s ptècçs sont d^ b^lloa ^ lire£i, 
des lettres dV^vIq^ea, dçs lois ou ordonna^ciMi i«Olpi^>'» 
et de^ actes, ofli iels. Le ^rcueil de ces, documèQS ajoute 
t!(u nouveiju prjx à ces Mémou'es, jguî doon^t ui^.^ 
|i1ée de Tens^mbie âe9 affitirea ec5;lç|iîa§tiqDe9 pctn^^^^ 
vingi atis, et quon pourrait appeler rUistOÎre de.ceUa 
^dtnâuistratian; ^!af^t«ur, comme ^uf i'aifQtl^ m, étoit 
par sa place à portée de caiinipîtrQ 1^ filits,^ «t> il \n 
e%pose avea exactitude et simpliç^ti, ç^ f'al^alfttaBl 
de doQuer soxfi; opmi(U] , et ^ft f vitani xaèt^ d» %o»^ 
der c^lé des auti^es, 

y y ^ 4 la fiu^ uae Table def iSi^Ai^'^fi pow Ià^ \^ 
yôluoHïs. 



m^^ 



Rù4i«. La se^Ie de rAseensîon , Léoa Xlf entonna les prc^ 
Viièrea Y^PTf % i)a9< la chap&Ue Sitliae, et attista'a là grtiHl'- 



(*'7) 

•ff^ewn et V€%h*e Sâîiit-J^iefér, efd**»!» lo Wénidiciiort so- 

•^ Le lo jiiai^ la €OÎtgrëjË«lion des Rfti ft tenu une êèvnbt 
anti-^éjià'i^loirè pc^ur l^tàmen de ^ôuVêâiix tiiirado oi|»ërtff 
paAr rintercesmta de là bîenbtiireub VëromqQeOiulialii, «t^ 
besM 4e9 Capucines de Oiuii di Cnstêilo. Cette sainte fîAe md»* 
rîit lé 9^*uillet 17^7, et a ëtë Iw^atifliie pair Pfe VH le Sjtiili 
18641 iïki povrguit en ce moment aa cani>m»àtioit. f^àfrez 9t 

-^ lie vendredi il ntai , S. S. hIIb' mdpînéineot Tisitcfr TkÀ^ 
ipîce de 1aTmiirédes:Pétenn«. £(lie j^arcourai le» réft'icteireiv 
on on éioH alors é table. Il y avait ce four-tà qna^tov^ celtl 
•e|St pèlerins dans Thosjpice. £n rentrant , fe sàfnt iPëi*e im 
trouva jiréveiid par la reine ide Sàrdàjgne « qbi, deVant pM*fiV ' 
le. lendemain pour Gênes, éloil Venue au Vaiiciaiî faire vhi'ft 
h S. 5. £Mb l'attendit' daiis lesappnrterùens^e M. 1« tt«itav- 
ddoio, et les àngusies pertonnages sVntrtstihreilt lioélijiie 
temps en^mbfe. 

-*II continue d'arriver des pèlerins, soit fWf ctHtopli^tes^ 

soit faolément. i;.e ]*^ mai ^ An reçut , à rhVsflicê aé la 

Trinité, une compagnie venant de^Ponleano^ mns la Slf^ 

lÀnby et eom{>osée de cinqusnte-<tndtre confrër'e^ lèt 9ê <{u«* 

ninle-c|ualre Sceiirs. X^e lendemain, il «n atrivi ù lie autre 

de Sair^t«>Jac4fties^ dans le dib.cese dé Spo!étte,'cnnipe9éé éà 

ÔHt<tâân4o^rri Frèfref/Le 4 mai , la IcMtfrt^frie lie Safnf e^Mil^î»- 

dè*rOraisoé , dite de la Mort , r^çnt dent tfttnmffnitB Vêhnni 

«lu dioeèèe d'A«pMla , rojannlé de Mapkis * l'èfte éfdit 4ë im^ 

quame indavidua ^ et l'autre de cpsarante-détlt^. Ue S^ la méitlè 

confrérie alla au-devant de vingt-huit confrères Véitant d4 

Fà^ana. Le 5 el le 7, la confrérie ée h THtoilé reçbt des 

c'ompagnièlB venant des diacèses dé Téidi éï d# 8pble(ie ; l*ud^ 

étoit de sôivaftte^ttètre persoitnea , et l^Uré dé tfmtnntîri- 

neuf. Le i3 et le 14, elle en VefOt deilt a«ilffl, l'unie Sfk 

soixai]te-i{uator«e persofahes ,. venant dn rôynUttfe de triple» ^ 

et i'aptrc de «cent vingt-quatre , venant de BaMa}a. Ëe lo; 

U confrérie ^ Stigmates aétneiltit et logea toUvnte^dli^ 

Uail pèlerins du dioojb^ de Rieiî , el le i5, soi xàhfè -quatre 

aiil^ès'^élerins de Velheiri. Cenit-M^i fii^^nt leur eriiréé procfr^ 

ftiOnnelfemcnt ; uii prélat^ M8^ Antonelli,ttorrolt fatrofl ^ et 

M. Macibtt, évé(^ed'fi)enlis«ttnfib|kiiidK>ttfèétyell6lrf»' 

piésidMl hi.proccstî<(ii. . . 



( »'8 ) 

— II y il «u, dans le mw$ de mai, de nonibreasês proces- 
sions de personnes qui faîsoieht les siations do jubilé. Le ven- 
dredi 6 , la congrégation des Nobles fit }es stations, accompa- 
gnée par son directeur^ le Père Zauli, Jésuite ; MM. les cor- 
.dinau?^ Fal^a^Cappa etSerlupi suîvoientia procession en babits 
•de céréui«*nie. Le 8 , le chapitre du Vatican fit sa procession , 
(«ccompagné de plusieurs confréries, des élèves du sëmtoaire 
•.Saint-»Picrr<^'et des curés des églises dépendantes. £if mérôe 
temps plusieurs préhts el employés êes tribunaux visitèrent 
l'église Saint-Pierre. Le. 1.0, les prélats du tribunal de la Si- 
^atûre, avec ks individus qui y sont attachés, Rrent leurs 
stations dans les quatre églises; M. le cardinal S pi na les ac- 
.C04n.pagn6it.com me préfet de ce" tribunal. Le i3, le cha- 
pitre de Saint-Nicolas in Carcerc Tulliano iBt sa procession 
«vec la confrérie d'u Précienv-S^ng. Ce raéme {our, une nom- 
l)reuse. «xinfrérie de femmes visita les b'asiliques ; des évéqàes, 
^es prélats, des missionnaires et a^itres ecctésiastiq^s direc- 
teurs de cette confrérie ou qui lut sont agrégés, accoiiipa- 
gfîoient la procession. 

Paris. Les processions <le la, Fête-Dieu dans la capitale ont 
été fort contr^riées par le jnaui^aîs temps. Celles qui sont sor- 
ties de bpnne heure, se sont -j^ê^èçi sans accident ; mais à'êV" 
1res ont été siirpri?es.p^r la pluie, et quelquesriuies ont clé 
obligées de .rentrer- Celle de Soint-Sulpice e^t sortie dcji 
ibis «et n'a pu parcourir le circuit accoutumé. Des répo^oïrs 
«voient été dressés .comme à J'ordinaire, et le thïc des fidèles 
â fair« tous les/ préparatifs fait cegrelter encore davantage 
<|ue ces pompeuses cécépaooies n'aient pu avoir liea avec tout 
leur éclat. 

'-^hpf J^oi a passé le 4imoncbe a Conopièpne. La veiJK?, 
8. M. ayoit reçia M. révéque de«;Beauvâis , M; révéquc du 
M|ins ri M» Tévéquede Nanci. Le 5, au.ipatin. Je Bor, 
M. le Dauphin et les deux Princesses se sont rendus du châ- 
teau à JVglise de Sa inl« Jacques. S. M. « été reçue sous le diit 
]^r M. Téveque de Deau^^ais, dans le diocèse dut|uel se trouve 
Compiègne. La procession. s Vst mise en marche,* et s*esl ar- 
tétie à trois reposoirs. Le Roi.siiivoit le saint Sacrement, ac- 
\ compagne de ses j^rànds- officiers; M. Fe Dauphin et les Prin- 
cesses éioient ausm entourés des personnes^de leur maison. La 
dernière station s'est faite att"cI)âteao, et fa proce^sston étant 
rentrée dans l'église, M. révêcjue de Beau vais a célébré la 



f M9) 

l^rand'uif&sse 9 à hqoellf aiisistoient. lei 3enx préluU nômmét 

— La lettre que l?/Roi a êcrîtc aux archevêque» et évéi» 
ques convoques à pon sacre ëloit conçue en ces termes: 
*<i M....;, ^quelles que soient les grâces que j'ai reçues du ciel, 
depuis inon avènement h la cduronqe , {exlésire que mon sacr^ 
y ixiette bientôt \o comble , et afTermî^se de plus en plus mon 
régné. C'est pour cet effet que ]*ai résolu de me rendre en 
ma bonne yîlle de Reims au 29 du mois prochain. Mon in- 
fétUion est que vous assisiies à celte auguste cérémonie. Con* 
noissant votre fidélité et votre dévôûraeTit à ma personne, je 
ne cloute pas que vous ne vous einprefstes de' venir joindra 
,vos prières aux mierin€{s, et conjurer îe Dieu de Çlovîs de 
répandre siir moi avçc J'onclîon sainte cet esprit Je lamtèree 
et de force dont j'ai besoin pour travailler efficacement an 
bonheur de mon peuple i^/La fètire est datée du 20 avril , et 
contresignée de M. 1 évéque d*Hermopolis. Les prélats <:oi|« 
vogues pour le sacre sont tous les archevêques, les prélats 
soient quelqiie fonction à la cour, les év«quçs suffragans 



3U1 avoient 
e la métropole ie. Reims , et e^ifin un evéque àe chacune^ der 

: provinces ecclésiastiques. MM. les cardinaux étoient, comme 
on Ta vu, placés a côté'du Rôi. MM. les archevêques et évé- 
que|is occupoient des, places dan s Je sanctuaire, à droite et m 
gauche de raulél. Paâ'mii lés archevêques, M. l'archevêque 

^ de Bordeaux sèuî étoît 'àbsient; cç véritable doyen de Tépis- 
copât n'a pu crnireprendré lîh si long vô^lV^ge, ei « ofl^ërt, au 
milîeit de son troupeau, sj^s prières pouf le Roi. En tout, 
ît s'est ' tro u vé au iiacrè d'en te -dèu« ' ôrélaf s. Quelques four» 

' tiaoK ' avb'ient annoncé que lék presidens des consistoires 
protestans avoient'reçu des lettres de convocation; ce qui 
ï^é paroi ssoii guère vraiseiTiblable; quel dfoit avoîent-ils 
éé. ^montrer dan*i tûè cérémonie toute catholique? Aunî 

' les ministres protestans dé Paris n'étbient point à la cérë- 

' moniel • . ■* • ■_^. • ' •■ 

-— M,^ de Tournefort , é^êque de Limoges , a mis le ploi 
grand empresjsc nient à se rendre dans son diocèse, pii il eloit 
vivement désiré. On navoit que ce prélat avpit rempli avec 
honneur des postes' importans, et avpit eu sous Buonaparle 
les honneurs de là pèk:$écu lion. Accusé de complicité dans la 
disljibiitio4 des brefs «if perdit sa place, ^tegraud-vicaire de . 



i ii6 ) 

"SfëXt:!^ tin ftt<c&hkèVi!it cfû'avec féiriè i)k Uk^t oêttïfir t» 
<;are de Con?pië^e. Depuis la restaura lion , M. dé ïourtié* 
"îbirt ifcVîHt ^rand-vîcaîiré de Di{c^ii , oii il ne se rendit jpa s 
.iriiorfÂs utiTe <|ii*à Metz kik Cbmpiëgnë. Lé pri^lât àiir<Ht son- 
TiÀilé éviter une ëqtrëç sôlerliielle à tinioges; tnaîs h bruit de 
ïbn arrivée s'iétant répandu, lei troupes altèrent â ^a rèn- 
cdtrtrè et Tiii servirent de^rtégc; tout Te clergé s^étoît rAini 
*lb ipâlais épikopal avec les autorités. Le peuplé se pi^sSoil 
autour de la voiture pour recevoir les premières Wiiéctîctiors 
'du prélat. l.e lendemain , 26 mai , rinstalfalfon eut tien avec 
lîe&ùcbtip de pompe ; fa cour royale éf fobs î^s fén<flf6nnaîrès 
^\jSv6ient le dais , sôtis lequel M. dé ToiirneTorl à traversé une 





reniai'quVi6lè Wir la {Pureté des sentiniens que par le inerife 
*8u style, M. révoque a répondu avec ^ri[ce et iowlé. Aprjs 
'les Pormàlftés ordinaires de finstallaTibn , M'^'. 'é^ bionl^ en 
'^âire et a prbrtortéé un dlscouvs qui a péàéiî'C: lôu^ tes cœurs* 
'On Ta rétonduît ensuite en cortège i son palais. Cette lieu- 
• reOse journée c^on favorable présage des biens spirituels qui 

" ^ ' " *' *" lant 
ta 

Jmôgés et deXùltf ont élé pi' 
^'^ers ordi-p^. . 

, ^^Le sacre du Aoi.a cjé célèbre dans toutes les. villes du 
, royanme par dés fêtes plus ou ii^oins. pompeuses y, et les #eiiil- 
. mens des Français ont éclaté. d.ina cette, ci rconstaiice par des 
, déinonstralions unanimes. A Guéret, les maisons étoient ^- 
; nées djbs le^taatin.de drapeaux biaoc^. ,<^t on voyoii.sor plu- 
..sieu/**! fenêtres des bustes, du Roi ou des personnes, de, sa &- 
. mille. A dix \i^ire.s, une messe en musique fut célébra dfps 

]]ég]ise paroissiale , el4ermjnée par un Domine f-sn^ÊOtmJae 
^ Ttrgéni àtisSi en fnusiïflïc; un gfand'fiomt>re ée foncttôfinaires 

l^efoiettl reun{s huit tiàhîés, A èehîi heures! Kl. IblUron Fi* 

not, prïfet de 1â Creuse, et îèi diverses aiitorîtessé irèïidrrent 




nOri^à Un 'âts<^ôuf< relatif i Ja cirCbiisCàqÉé 



cétirilA-ét f|àe'Wè rtraVwiTie'nr}àmi^ ll*faSpirêr tes parbrcs Vxxx\ 
homine du^si récôtfimWdàble par ses qtiaHlës que ()r«ttngiié 
par ses Uîéh^. SiVi AVcÔûrt fit passer dans l'aine de ses atidî- 
teurs les àéntimens ^ifs et profonds dont rot^^"»" paroîs^oît 
pénétré lui-niénte. Le sermon fiit suivi du TV Deum et de 
YExaudifiL M. Tabbé Deiille donna la liénédiction^ du saint 
Sacrement. -Les pauvres ont où aussi leur part de la joie.]^- 
)>lic{ue; oh leur a di^tnoué ies vivres et des aumônes. 

— M. l'élue de Béiîey a adressé à «on clefigé irtie élrcti^ 
lairè an 25 mars, àà^jèt dès cojïférehéeS tjue le prélat H 
étnblîés dans son éiocesé , comme, «pus l'avons vu raimée 
dernière. Le respectable évoque y fait des remarque» pleines 
d*» saf^sse sur le reluit^ d^sconfêrences de \^^. Il appronve 




jf^^upiCy quelque aoqtiç sur les vérités fondamentales , ni prn-r 
voquer des objections qui ne feroic'iit le plus souvetif que frtr* - 
^tîer dans leur eiltétement cent qui aiment là dispute ;'iil»is 
il fautpburtani quVrt')^rétfe sott assez instrml |9KJnr se dé- 
Vêndre quand.il rsi .lltaqué. Le prélat applaudit au soin avec 
lequel les questions de morale ont été traitées dans les confé* 
recices; ûiais il en|(ag6 à ne point négliger lès questioiks d« 
^ogrtieji yii ne s^nt pas m«^nf importantes. M, Dévie p*^^^ 
iiïisûiter^^Vofère'^èéi cô^efehces ; îl se pîaînt qn'oô n*àit p&* 
passez évité. Tannée dernière, quelque luxe dans les repas qu^ 
^ 4»nt nécessaiVenôent fieu à l*occasion Ses conférences : dn doî| 
«aeJioltitfi^ è cinq pjats,: quelque soit le nônibre dés c6Di'itt*s, 
^t «bacon donite^^i â fr.-pour la dépense. M. l'évèquifc <i*é 
l<*s êtijefs d^ c6i1féfeiifceli p6rtr cêlte iannée. La prehiîeVe côn* 
féi'énde a iéù Heu lie lAercrèdî après Icf' dimanche du Bon-t'as- 
leur. Cest alors que s'est faite la distribution des saintes bui« 
le» , et on a dû. s*eniretemr de divers objets , des maîlrfs d'é- 
•cioiè; des fabriqués, et des cas eiftlien^nssans qui attroî«tit no 
se trouver pendiâlrin là iVâc|iiï». H y â, poWr cba^rte mois, we» 
qùeslîôris posées àtirrÊrrïturé'S'îï'ihie, sur îe dogme et èur là 
morale. Ces questions sont' Irbp étendues pour Irouyer place 
ici. A là suite de cbaque qtipstioo, on a soin d'indiquer les 
auteurs qui pcovenrt rélre principaîement consultés. I^s qfH/S*- 
lions sttr TEcif ttfirë rôulettt jifîhrf JJil'éfliefti sttV \é fenta- 



( 122 ) 

fenqne. On demam1«» entr'aulres, ce au*iî faut penser d*ane 
carte gravée depuis peu sous ce litre iie Cours des temps, et 
dans ladrielle les Chinois sont désignés coin rac- le pins ancien 
peuple au monde. 



NmjYELLES POLîTTQUES. 

P*mi«. Le 6 juin , le Roi n fait son entrée solennelle «îans Paris.. t>cs 
lemafin, «ne foule innombrable sVtoîl portée à, la linrrièrc de la 
ViUetl* et même hiçn «m-Jclà pourvoir S. M. Arrivée à une lieue 
de Paris, la vojtnre du Roi s'estarn'tée un moment au village du ^ 
Bourf^et, où ?^. M. a^reçu la b/n^diction du saint Sncrcment, et un 
nombre con<idurablc de personnes lui ont remis des pétition.». La 
route ëtoif converte d'une multitude qui faisait éclater les plus vif« 
transporta» S. M. souriblt et saiuoit avec honte. Sur les deux côlés 
de la ron'e on a voit «'levé des espèces d'amphithéâtres où se pressoit 
un gr;'nd nombre de personnes. . 

Le Roi «Vvt arrêté à la Chapelle, village peu oloiené de la barrière, 
pour monter dans la voiture du sacre. Lorfcju'on l'a découverte , un 
eri d*adtni ration s'est élevé de toutes parts, et rn effet, col ^e voittirc 
est vraiment d'un travail cl d^unç- pcHecïion admirables. Après quel- ' 
nues instaiis, le cortège s'e^t mis jenjiâarche etest arrivé à. la barrière 
cfe la yillctfe, où S, M. a. été reçue par le corps municipal, ayant à 
sa tétc M. de Cbabrol, qui a eu rhonneur de la haranguer'et de lui 
prcscnler i,es clefs de la ville dé Pdrîs. S. M. a répondu qu'elle, n'ou» 
nlieroit jamais Taccueil qu'elle avoit reçu, il y a onze ans, h son 
entrée dans Parit-, et lorsqu'elle précédoit un frère, a-t-eUse dit, qu* 
nom plèurons^tousi qu'^ni^oiinrhui elle wvoyoi* iia;t>4rpi|e,yiHç, rt^ 
jParîs avec.u^i o.ouvcait plaisir, .surtout après avoir ;iccQ^i>H (inc.céré:- 
monie auguste qui. lui imposoit dc'nquveaux devoirs et la, charge si 
doiicè pour son coeur de faire tous s6& efforts pour rendre ses peuples 
hetireux." 

^]>e la barrière, ou l'on avoit comtrnit nn arc de triomphe, le-cor- 
té^e a eontiilu^ sa inarcbe vers Notre-Dame. M fi<r. l'arche véque de 
Riris a reçu S. M. à la tête de son clergé, et l'a comluite. auprès du 
chœur que reraplissoient les évéques et le corps diplomatique. On a 
chante le Te Deum, et le prélat a donné la bc^nédiction. S. M. e.<t 
en«mite remontée dans sa voilure et a parcouru plusieurs rues inon- 
dées cte spectateurs avides de contempler le Roi. S. M. avoit à sa 
droite M««. la Oauphine^ Ms'. le Dauphin et MAnAni:, dtichesse 4c 
Berri , oçcupoient le devant de la vuiture , traînée par huit chevaux 
superbement cnharnachés, et conduits chacun par un valet de prieç?. 
Partout l'affluence éloit la méme^ partout des acclamations unaniiiics 
se faisoient entendre, dans les rues et daus les maisons, dôut les fe- 
nêtres et les balcons étoîent remplis d'hommes et de femmes en 
grande toilette. j 

. S. M. est rentrée 1 cinq heures aux Tuileries, 4tl aussitôt des hé- . 



l-JïnîbcVîinnes en sont îiârtis pour distri^upr «n penplp. de? miMv»î11<^f 
an sncre. Le soir, il y a ou îllnroinatiôn gi^nécalf : tous \e$ édifir.ef 

SitMics étoient trè«-bTcn illwminés; on rcranrquoit mrtont le Garlc- 
fcnble, la façade de la chambre des dc^piitës, l'hôtel des gar'?es du 
corps et eelui du duc de Norfhomberînnd. A neuf lie»re«^ *»t Ternie, 
à nn signal donné du château, on a tiiré ^nr la place Louis XV an 
très-beau feu d*arlific'e qnr avoit attiré beaucoup dfe curieux. 

— S. M., , en quîlf^ant la ville de Soîîïsons , a donné i,ooo. fr. pctur 
le^' pauvres et 260 fr. pour les danie<» de la halle.^ 

— Lé 3 juin , le Roi ei»t allé visiter les établissement de^ charité 
et dVdticâtton de Compièîïne. Sa Majesté n dVbord vi«ité Thospic* 
des yieiftàrds et des orphMins, et ^Vft raonirce pleinement Mtisfaito 
dn bon ordre qui y rè^ne. En passanL dn j;irdin dans lach'apfille, le 
Roi a adressé oes-pamies pleines deblenveillanre .•»« vieux jardinier 
qui a été jadis à Versailles au servi ôe de Louis XVÎ, et qui pleuroit 
d^attendrissenient en voyant le Roi. Lé m«5mc jour, M"». Fa Oauphînê 
«t arrivée- à Compiègne^ apros avoir visité le château de Môtitmiraiî, 
appartenant à M. le duc de Doudeaiiyille. S. A. R. visita d'abord les' 

Javdtns, s'arrêlâ a l'église, où elle 'fit sa prière, et se fendit ensuite 
a l*Hétel-D)eu , et de là à rétablissement de Montléon . où de jeune* 
personnes sont élevées aux frais du Roi. M*?»«. la Dauphîne a témoi- 
gné sa siitisfaçttoïi à M"«.'Roltat, qui diri<;e ce pensionnat. 
/— ' Le héranlt-d*armes-jnrretièr* est arrivé, lé 5, de Lon^re^ à P*ns,' 
apportant à S. M. Charles X lés habits et la décoraHon de Tordre de 
la Jarretjèrfe. C'est hier que le duc dc'Northuinl>frland, an nom du 
roi d*Angli'terre, a reçu- le Roi de France chevalier de cet ordre. ' 
, -*-Xp roi de Wurtemberg, voyageant souH le nom de comte de 
Teck, est arrivé k Paris avec la reinje le 4 P""- H est desoehdo'Ti' 
l'Jhôtel dé liT^n miniirtre/pf4^nipotenHàirl?. Le iendcnSain, accoitiî>agné. 
de *on aïnbas^adi^ùr, il a honoré d'une visite M. Te i)É#on de Oanïaï»î 
fniiû^rre des 'affaîrçs^ étrab^j^èn». 1^ roi et» h fctnc de Wi*rtémberg 
%e proposenr de passer quinze jours on trois semaines & Paris. 

^-ie^carop de Lunéville, qui est sous les ordres du grince dé 
Hûhenlphe , se compose de .soixante encadrons de cavalerie dé la 
plus belle tenue et parfatfement moi^'tés. On 'Tcraarque surtout lëi 
carabiniers <le la garde royale r q^i > dit-on, n'a pas u^dc plus belle 
espèce d'hpniraes.. Lunéviile est remplie d'ofiiciers de ton* grades ^ 
parmi lesquels il y a plusieurs étrangers. Une- grande revue a dô 
précéder les manœuvres qu'on doit exécuter. L'ancien palais du roi 
Stanislafs est préparé pour y -recevoir des. personnages de la plu» 
haute distinction. 

■ -— tJn-de ces magnanimes enfans de la liberté, dont les ycu< 
liront jamais versé que dçs larmes. philantrop^ue^/sur le malhaur dei 
peuplés opprimés par les rois, a- voulu faire le voyage de Reim*4 
pour pouvoir braver avec connoislaoce .d » causé ces porajf^es super- 
stîticuscs.^ fobdiiles,' qui consacrent, aux yeux des ignorans, l'ais-' 
scrvissement des peuples et le despolismie des tyrans. Il entre dant 
la cathédrale, et jette un regard philosophique sur la richfcsse de sa 
décoi-aiion. Là cérémonie commence, le philotopke reste fermé j raak 



( "4 ) 

})î«AtM son impsu^ibililé libérale sVbranle, ^t il rougit de te voî* 
à genoux comme ce« esprits foibles qui croîeut jcncorc <foe les ro« 
î*ont les reprifscnfons de Dieu sur la terre. Au monent de roncfion , 
il ne peut phi» y tenir, ses larmes sVdiappent malgré lui. EnBn \ 
tîonfuy.de sa foibleW, il se relève , essuie, f es pleurs, et s'écrie; 
* yCHrensement pour notre cause, tons les rois. ne ressemblent pas i 
<ieTui-ci! » Sonhaîroiis que tows les libéraux, ne ressemblent pa^ h 
eclni-ei, et que qnrlqncî«-uns d'eux au moins soient , Tatnciis par 
làscrnaaiit des vertus d'un prince «i pieux et si digne de Taraotfsit 
de SCS peuples. , , . 

— M. de Konza , ancien ambassadeur de Portugal li la CD«r.d« 
Berlin et a relie de Fmnce, est mort à Paris le i«'. juin. 11 a élevé 
nn monument l\ la gloire du Camoëns, par la magnifiée édition 
qu'il a donnée d(in oeuvreé de ce poète. ; 

— M. Lanegrrière , colonel de la première légion de la» gaHe ni- 
tionale de P&ri», a foit une collecte dans sa légion en faveur dm in-^ 
cendié^ du Bazar. Les oflVantlcs se sont élevées ii la sdituiiB iltf 
973 fr. • 

— Par brdonnance du is mai, le Roi a élevé de la dignité de coiton 
mnodi'ur .*. celle ai* grahd-ofBirier de la Légion d^Ronneor le narquiâ 
de LaUy.TolIrndal , pair de France. 

— M. Diiteili président du collège électoral de Tlilonville (Mo-^ 
Ififieh tient d'être étn député parée collège, en re»ntae«m^t de 
11. de Wendel, décédé. 

. — Le conseil mnnicipat de Rouen , désirant eonérrvt^r |& mémoire' 
des nombreux biènfails dé M. le cardinal de La Rocbefoôcafdt, i'ni» 
des derniers archevêques du diocèse, a décidé <nié la roe neuve t|iiî 
prisse devant Tégiise de Saînt^Romaih porteroit a PaTenir If nom Ai 
n^edeia Moch^foucauU. L*autoHlé tnpiéricorc a mgictiMnté eei îurfé 
de reconnoiM0É|ée. 

— M. le maire de la viHe de Cliamny (Aisne) a p^, lé ^ Mai; 
la première pierre de Tobélisque dont eet^e viHe a voté réreeli'oh eli 
Mémoire du sacre. Cette fête, tonte nationale, a été célébrée de ia, 
manière la plus éclatante. Des prières publiques ont en lien , €t éV' 
lK»ndahtes aumônes ont été faites. 

— M. Dîctt«ret , direct edr des contributions directes dû départe- 
ment âeê Bbué1ifes-du-Rli6né^ passoit sur le port de Mar!»d11e au liio- 
ïKent 06 iîAe jeune fflle de sept ans venoit de totaber dans la mer : 
«itissitot il s^élànCe dans lés ffofs sans quitter ses vétrknéns, et est 
***CE hriireut noiir là remettre dans les^ bras de sa mère. 

— Le natjre.r/TmeWwe a débarqué à Bordeaux pliisieurs généraiik 
db ràritiéc foydie du Pérdii. On y remarque, énlr autres, le général. 
Valdès, le vicc-irtji La Sema et le vice -roi comte âes indés. Le gé- 
ûéHl Canierac est aussi attendu très-incesàainmcnt. 

— Le tonnerre a détruit dernièrement la ferme du Lonçtiedale» 
aVrondisseracnt de Néofcbàtel (Scjne inférieure); cent cinquante pieds 
dr bâtimens remplis de fourrager ont élé la proie des flammes. 

— Le parlement d]Atigfelerre a accordé nn subside de 6000 liv. «t.. 



<' '»^ ) . . . 

IPOMT rMnoaiio» 4é U piacfeiie Vicîoirî», tille da Jtic de Ken^, et 
fA^ l?^{^<^ ^PIMW^ IKmr otllfl 4u ^ <i« duc «f« Cutnltt'rland ' 

gaiion c^es çathoUques a eu heu onei^ Le dyc (Je Çucyiisti^iu. Pce^^mf 
}tis lés pairs dui voi^^rênt àûns la minorité a Isr dérpicre (litciission^ 
'^ b1usiè»s oui iét<rîent alors absehfr, se sont trouvés k cette réunipii: 
-l^e dffc de mvowàtM dl'^le conte Fits Wilfimns ont proposé une 
' 4âf'^P.4^ x^fo^ifmi «m» le i^m^» àe L^doiiderry en ayant frov 
^po^é 4*^M|t|^^ 0^ ï\o, e^p^i<i)^ effçyyf. plni^ éoitenitnit la néceiiiié d «â- 
cartfer ) émanapaMon V^ R?fbQUqqfin,>U««,Qfl^ ^*j^ ^AùfXi^ dÇ5, yréf 
Tèretice. 

' <^ Vassocieftion cathoHqoe dMngleterrp a tenu; le 3o, une nou« 
v^He séance. Siir la fiotioii» de M. Gfift'ord, il a été résolu d^ouvrir 
VifM eouscr^tpA l^vr faite iiapdqner et distribuer tons les écrits qui 
paroi troi en t propres à repousser et k confcMMhcQ tes.i^on^içi eontve 
les catholiques. 



— L*empèreur d^Autrîche a ènvo^ le grand -cof don de Sai^i' 
|&jfcke«n« au Roi, à mt. le Uaupliin, à lf4. U l>aroi» <fe Damât, %. 
M. (e 4ïfr^ ^*o^HWWn.cy et k Ml- Ifs ÇQ^ 4e ViUèle. £a digairé 
de grand-maitre de cet ordre est aScdlée à perpétuité ^ U. SOtimnine 
de Hongrie. Les srand^-cordons sont fi:^és,à xlng't; Içs copniand^urs 
h «rente ,' et liés dnewiKerft à' cit^iiaste^ Sainl Etietene a été le pre- 
, Wfî^r roi <})M:é|ieiiî d4| H^i^ri^i on te f«9t eaçoto de sa courjoiniie pour 
-M ^cre 4^ rw dç H<?iigrw; „ . . . 

-r Par nn rescrit de cabinet^ au i3 avril, i empejrevir ^ Autciçl^iÇ » 
' convoqué U diète hongroise pour l(e mois cie senteinbre, ^(ip d'assister 
'•a teouèofinéoiF'nt de KiiApératricé cbm'mc'rèine de Hongrie. Cette 
. «érémeaie: aufa Kea â f«*esboocg. 

. ' T-'l^n ioMm^l 4lP Aussie ««nonce que., 4lfapeè«,dëf leMres parii- 
^«l^ères 4ip gibéri^^lë omlt^iae-J^^i^eiviMl) Ki;i|«eW> ftqmniQn^iit 
le Dà'ftté t:^nffi^rise , A déçouvçrl t.rô^ uQUveU^i 1^. / ^. 

^B|. A9lb(>W*li9iiHerBWi Boiifa«dl, ancien notaire, tst^m^t 

1809, la cliarp;e à son fils, pour se Uvi^i à son goAt pour U% 

livff^. Il #it^t une bM«i^A^<|«e #xln6iiieiiicfit oontîderable , 

l il' r«i^09bei|toit <^HS 1^9 î^tiFS par d« aaqttisitioiis plus 0a 

- «iPtPfl^ ûvgfmriantAS, Il ^&oi4 \Àé «v^ loua las gana «k lettre^ , et 

. .%vc^t i\i nic^Xnw l«s|aiii9niAiive. cfe M Harpa. Oa loi d<ri|: 

. U iMaipUosi d'va'^ssQ^; grMid tiomiMre d'cavrageé, Mrnii 

ilir«V>«U nou^. qitacfii»s i^es Bienfaits de la mligiion chréUtnne, 

|f«4iHt# 4e VangUi^ de Kjan; les Borat.bMioœ da M. Cbarks 

Qlltter, TiKflW^ UVifmim |l« M. Joseph Baaiiigtoii , l'ii:/^e 

hisumque de MUe. Agncsi,étt. Nous avons parlé çle VHistoiie 

Utiéràin daiia pa jaurnal (t^-^^ la Table), et nous avioos 

autrefois repdu compte i^kios les Mélanges de philosophie , 



de V Eloge â!Agnesi, toine \ , page 4S4, et des Uorèi hibU* 
cœ, iotne VIU<, page lao» Ces irMuotions soirt uo peu n^B- 
gées pour le Myle et surchargées ouekpiéfois de notes a«ses 
l^cdondantes; mais les sepliuiens ae ('auteur sont toiijoura 
honorables, el, dans tous ses ouvrages, il se inoiitlv attaché 
à la re.ligion. En i8^4> ^' B<KiIard fit réimprimer une Hé^ 
rangée à Charles VI, pai* Gerson, et %kne Oraison funèbre de 
Louiê XI Ht par Godelau. Il avoit vivement réclamé contre la 
' réduction du nombre des membres de TAcadémie des Inscvip* 
tions'et BcllesrLettres. Doué de mœurs douces, obligeant , 
charitable, M. Boulard laisse des regrets parmi tout ceux qui 
l'ont connu. Voyez htm article ^aus Ja Biographie de$ homtncs 
vivans, par AI* Mîchaud. 

Histoire de René d'Anjou, roi de Naples, duc de Lorraîwwe^ 
ei cornée de Provence; par M. le vicomte de Villeneure- 
Bargemont (i). ^ 

Hené d'Anjou, dit le Bon, étoit arnëre-petit-fils do roi 
Jean, et fut un des princes les plus aimables, mais aussi les 
plus malheureux de son temps^ \\ habita loiig*tçmps la Pro^ 
vence^^uii il a laissé une mémoire populaire. Il aimoit lea 
lettres et les arts, et il les cultivoit avec succès. 11 mourut k 
Aix le 10 juillet 1480, âgé de sotxante«*douzeana,ét son corpa 
fut porté à Aiigers. SoiiTiisloire se hVaVec celle d'une époque, 
vcélëbre par nos désastres , puis par \m r^au^r4ioB^db U mo^* 
narchie. René prit part à cette restaura'liM, et se montra 
toujours xittaclié à la Fratfce et a }a famille rojale. Il eut è 
cœur de, rendre ses peuples heureux , bâcit ou décora de* 
églises, fonda des couvens et s^acquit l'amour et la reeonnois* 
aance de toutes les clasaes. • - 

Tel est le prince dont M. le vicomte de Vil leneuve^Barge- 
mont^a elitrepria- d'écrire l'histoire. L'auteur parok n'avoir 
négligé aucune redierche; U cite un grand nombre d'ou- 
vrages, el il- interroge les charte» et le^vtenx mon u Biens da 
temps. On retrouve avec plaisir dans ien récih les couleurs 
locales et je ne 8Bts.x{uelte touchante simplitité tout-â-fait 
. conforme au caractère du prince dont il raconte les actibns., 
Ce n'est point mi livre corn t>osé pour faire' prévatoir telle opi* 

(1 ) 3 vol. inrS'». ; prix, 24X7^ et 39 fr. franc de port. À Paris, cher 
Bluisc, rue Ferou ; et au.buréau de ce joumal* 



{ 1^7 )- 

fitoo ou pour faire plaisir h tel parti ; c*e»t pn tableau fidèle 
des uioeurs da temps et de TesprU d*un siècle que Ton peut 
regarder comme intermédiaire entre \^9 ténèbres do moyen 
éj;e et les progrès de la cÎTÎiisation. L'auteur a jeté de Tînlë- 
rét sur e#Jableau par U vérité des portraits^ par fa sagesse 
ides réfleiions, et par les honorables seotimeos qu'il moutré 
en foute' circonstaoce. 

; L'ouvrage est oriié de portraits, de vues et dejhc simitê; 
îl est accompagné' de notes et pièces justificatives très-nom- 
l>reuses« qui confirment l'histoire, et qui ne prouvent paf 
moins d'exactitude et de bonne foi daus l'auteur que de re- 
cherches et d'instruction. 



itofOÈ aarinns Tonlu annoncer plutôt quelques piiàceit de vers sur le 
sacre; mais la poésie, qaela <|ue soient son rang et ses titrps, de voit cé- 
' clcr ici à la pro^e , et les récits d(i Thistoire devoieul avoir leur place 
avant les chants de l'imagination. Actuellement que nous avons ra- 
conté les finitSy et que noiu ayons présenté rhistorique d*une magni- 
fique cérémonie , il convient de -laisser, parler les poètes dont cette 
circonstance a inspiré la verve; plusieurs nous ont envoyé leurs pro* 
ductions. M. de Sapinaud, dont les chants religieus et rannarchiques 
•ont déjà connus de beaucoup de nos lecteurs, a célébré le sacre -en 
des vers pleins de sentiment et de goèt. Nous ne citerons que deux 
^strophes de sa pièce : \ 

Enfant de saint Louis, fils atné de TEgli^e, • 
Gomme ces rois dociles h ses commandement» 
Charles imite en. ce jeuf leur foi tendre ci soumbe; 
Et vient au même autel répéter 'leurs; aenoelM. ^ 

O vous que de son cœur aucun amour n'eSace, . ^% 

Louis,. Elisabeth, doux gardiens de sa racel. . 

Offrez » KEternel les vceux de Charles Dix, 
£t portant les présens que .ce Dieu lui' dispense 
Invisibles, venez orner en sa présence 
Sa couronne de lis. 

L'enuemi se iiattoit d*anéantir leur race j 
De leur sang s'enivra le glaive destructeur; 
IMais ton souille, 6 mou Dieu! terrassa son audace./ 
peux fois tu nous rendis .le Roi cher ^ ton cœur, 
Los rameaux révi'rés quosa trancher leur n«gc 
Refleurissent aux lieux exempts de tout orage; 
' Le Dauphin releva le Irène d*unHourbon , 
Et Charles, prosterné devant le ^sanctuaire, 
Reçoit du Saiut-Ë^prit, rt du Filiei du Hère 
L'adorable onctionj, ■ 



in. de f piiinartUi , .juge, à Ko.ciir(Jii)ârt (IlaiilfcVicnnc], * çpm- 
'ftOM^ iiB« o<l«'pour'ic Âiurc^'HIe a ^oùr épigraphe ces'tiiotf': Ccz/yz 
Dn\m soLoie9,ei ert purtagi* fji i'iuH sttoplifH, iloftt U 9(*coi»de faft 
.alla^iofi à MU 4Hiire sjurc , »t MiriUf j^lev uiidiqne i^i»e su» un Ula»- 
m* ft s.9ipt p9ni;ife. U çjrt |)o>*sJb|« ^fi*J tiC^f q^ai^ pas «ilifi l'ioldutÂel» 
Ae railleur, nui^-Mrat estimable {)ar s^ nKincJDC^ et f|i^^i^^^ JP^*' *^ 
talens; ipstis qucMe nëcessité y ia voit-il ue parler ^ç ce tait? fi|^s et;- 
'termisavec pUbir la dernitte strophe : "; 

Ah! poursuis ta noble carrière, 

Brincé anné du monde et des cieux ; 

1>e« Frabçûs sois fooipurs k jière 

4 L>i^<inplc 4e tes aî«ii3|. 

Otrauk enfaiis 4e t*ei^l:Qrç|}i^ 

L équité, sœur dé la justice. 

Brille à Tcdat de tes vertus/ 

Et que ton règne plein di: gtoive 

Rappelle aux peuples la mémoire ^ 

Iks Lo^ts Xli el des 'Htus. • 

L'ode de M. Chaoïpcigiiac offre du meuTëment et de l-îmaginaCion ; 
c*est, je ovois, le coup d'essai d*uB jeune komme; mais d*o|t ieune 
-hftViBie aainé d'un boa esprit et dévoué à «f^s c^m^ gklrtèit^t » nom 
eu K>p|M»tefOi|s ^iM slàropli^ : 

S*éUiiç«^nt d« leurs t^rflpptijiseii 
Yojj^vous les Bois s^ «iïeujik» 
^çoiier ^ ppudre 4e« s»§eff> 
£t prendre place dans cea Ueux ? . 

Au Vjoeu de Charles tous répondent. 
Ici 1er siècles se oônfeiidci|i|i, 
^ Le passé se mêle au présent « 

Et le tc»ps balançant son ai1«i« 
^,. ^r use scène si nouvelle. 

Arrête un regard «omplaisant. 

Le vjieiUard de Â*ims mu ttœrm tfè Ckariê$ A* est le titre Afi stanre^ 
que M. Derebout-iBénriie vieitl defmbKer. L*eiititaiable et re)igieu\ 
auteur se félicite de voir sa poirie rendue k ses andens honneurs , vt 
Récrit la cérémonie dont elle a été témoèa : - 

M^s dé)2i neuf fois Tbuile sainte 
h Coulé^sur le front et la inoin dé mon Rpt ; 
Son seriBCttt raientit dans cette vaste enceinte, 
i^raBçais, repotons-n(Mi8 sut cette auguste foi^..^ 

Moi,^ con^m^ Siniéon , je pms dire : O Seigneur^ 

Dieu de Clovia, xéleste Providence,' ' 
Rappelez à présent votre vieux serTÎteur; 
Mes yeux niit yuau^Hot, le salut de là France. 



i^Saiiwifi li jui'iiiSîàS.) (N^ iJ^ï.) 



OEiivres complètes de Massillon^ év4que de Chrmonf ( 

(( Il est cleu^ clas.^e^ cJe lecteurs aUTqueL^ le nOTV à 
AlasslUon Juit être sptïdalcïmeht cher, les amis T 
lettres et ceux de tk religion. Les premiers nbserv 
avec un plaisir toujours nouveau celle compo'îitîon vi 
naturelle et pourtant $i soignée^ cette éiocution si 
douce ) cette hetti*cuse fncîlité> celle magnHjt|iie abon« 
clanc«9 toutes les ressouvcts enfin d'un art puissant sur 
Tesprit des hommes. Les seconds s'arrêtent arvec com- 
plaisance sur cette morale si pnre^ sur c^tte peinture 
si vraie de la doctrine dirétienné, sur ces tableaux si 
frappans des funeste» effets des passions , sul^ Cette cou*» 
noissanCc profonde de notre misère , sur la sagesse et 
Fonction de ces conseils, sur cette habilieté À remuer 
les cœurs, sur cette réunion r^'e de toutes les qualités 

?ui cotiviennetit à un ministre chargé d'annoncer 
Ëvangil^. Les un%et leaautrea ne peuvent se lasser 
d'admirer ce talent de revêtir de belles pensées par 
Téclat d'un beau style , de donner au lapgage de la 
raison un charme qui entraîne, et de montrer daiis la 
chaire, non-seulement la dignité d un interprète du ' 
Très-Haut, mais la douceur d'u|^ père qui instruit, et • 
la grâce persuasive d'un ami qui reprend. Les uns et 
les ati'k'es isont toujours étonnés de voir combien la 
piété et lé goût se prélent ici un mutuel suppor'^ 
combien les fleurs de la littérature s'embeltissent en 
t asaociant aux vérités de la religion > et cpmbien ce$ 
irérités semblent pr^ndi*e encore plus de foixe et d'in; 
tér^ en se parant des couleurs de rél()quençe, » 

(i) |3 v6lv io-So. j prix, i^) fr A l^aris, ehey Méqui^n on*Ha varJ j 
êi à la librairie ecdésiiteUque d'Adrien Lé Clere 6t çoffipagoie , «û 
linreiu de ce Journal. 




Aîiisi |)^vl^^s-4H>iis ^ il y a (quinze ans, en rendant 
cofnptè, 4*»«.t*i^ recueil religieux (les Mélanges dç 
philosophie^ tome VU, page 337): d'un Eloge de MaS" 
sillqn, ftiV M. Bélimc. Nous pouvons tenir le ip^me 
langage iaujourd'hui qtre nous avons à rendre^ comple, 
non pas d'un*éloge de Ma'ssillon, lûais d'une* nouvelle 
. édition des discours de rimmoï^tel orateur. Dans ces 
derniers -temps j^ ces .éditions se sont multipliées avec 
kieaucdup de rapidité ; les unes sont des éditions de 
luxei les .autres sonjt d'un prix inodique. Il y en a eu 
dans tous les foi*màts , et les libraires paroissent ne pou- 
voir snffire à satlisfàire l'empressement du public pour 
les Œuvres de l'éloquent évêque. L'édition que non? 
annonçons peut compter avec honneur parmi les en- 
treprises de ce genre qui se sont faites depuis quelqnes 
années. Elle fat commencée. en 1822,. et suspendue 
par divises circonstances. Cette interruption ne paroît 
^as avoir nui à l'exécution typographique. Le papier,^ 
é*^câractè^e , l'impression, sont dans les deriifeîrè vo-^ 



E 



lames ce qu'ils étoient dans lés prcîmiers. L'ouvrage 
«e compose de*i 3 volumes grand in-8". f l'Aven t forme 
I Yolttiike, le grand Carême^ 4/''*^ P^Ut Carême i, les 
Paraphrases sur les Psaumes 1, lès Oraisons funèBrés i,' 
les Mystères i , les Conférences et Discours synodaux^, 
If s Panégyriques i, et le^ Pensées i. On a joint au Vb- 
hime du petit Carême le discours sur le danger. des 
mauvaises lectures qui fut'^ublié pt)ur la pi^eniière 
fois i en 1818, et on trouve à la fin du volume des 
Pensées huit lettres bu fragmens de lettres deltfassil- 
Idn. Ces lettre» éxistpient en original dans'Ia bîblio- 
thèquè de la maison de l'Oratoire, rue Saint-Kf^nôrcj 
M. de Créqui en prit une copie, et c'est sur cette copie 

3ue ces lettres lurent imprimées, en 1806, dans les 
télanges de philosophie déjà cités. ' , 

y. On ay oit annoncé, en commençant cette édition^ 
qu'elle seroil ornée dtih discours sur la vie et les écrit* 



( »3r) 

cte Massiltoo , par M* Genoiid^j mais d'autres Ccciiga'* 
tions Ont cnipéché cet hoqamie de lettres d'exécuté son 
dessein. On peut le regretter d autant pins, que^ dans 
rattenle de ce dîscQurs, Tédîteur à siippriiné quel qhes- 
UDÎes des jpréfeces qui. accômpagt) oient les ancîeiines 
éditions; Âlfisi. il . ii a point inséré la Préface qui dans 
ledition de 1^4^ est' à là tête du petit Carême, et qui 
néanmoins est intévessnnte et bieli faite j cette Préface 
étqît-dë Jcrst'jrh Massillon, neveu de Tévêque, et p6u- 
vqit suppléer an discours annoncé. En même temps 
qu'on a éûp{irinié cette Préface, on^n a laissé subsister 
Une ^atre oijt celte premièi;e^est mentionnée, Àîiisi à 
la têt£ du Toliuiie des Psaumes, ou lit ce qui suit: 
Dofis IqPféface qui esta ta tête du petit Carême, nous, ] 
avons défà dit un mot de ces Paraphrases sur lés, 
Psaumes pat lesquelles nous ternt,inons tédition des 
OEwres dé Massillon* U y a ici une double inadvei>* 
tance, puisque lé volume des Psaumes n*est pas le der- 
nier daii^ celte édition, mais, le VII*., et, en second 
lieu, puisqu'on renvoie à une Préface qui se trouva 
onî-isè/ •';_".' ' • ' ' . 

.Pour remplacer cette Préface et lé discours qui avqil 
été<4nii6li4;é.8ur la vie et les écrits de Mâssîlfon, ï'e-'^ 
diteûr a èii recours à V Eloge de M as sillon, i^^v A' X-^ 
lembcrlVCét£/<)g'e n'est pa#, il faut i*avôuer, une source 
bien^sûre. Il est rédigé à la manière léste et affectée 
du sJÈ^crétàîre perpétuel, qui visoit à Vè faire applau- 
dir da^sseç. réunions actidémiques, et (iui arrangeoit 
des anecdotes et des bons mots pour faire dé 1'^ (Tet^ 
et surtout pour insinuer ses idées philovSophiques^ On 
prétend qjuè d'Alembert soumit son manuscrit atl\ Ora- 
torlenÀ dé son temp$ j ce qui n*est hullément vraisein- 
blable. L académicien n'ètoit pas hoiiime à cpnsulleir 
ainsi des gens dé ciammunauté avec lesquels il îi'en- 
tretenoit point de rapports. Soii Eloge est plein de 
tiaita et d'historiettes que les'Oratonens nauioîeilt 



sans doute Ws approuvés^ et qui sont assez déplpcéc 
dans la collèctlÔQ.cfes Œuvrer a un prédicateur et d'un 
èvéïjue. Aussi Tèdîtéur actuel^ je m'empressè-deie dîrt', 
hVpas reproduit en fhtîer VÈlose de JAJcmberf] iJ 
en £1. supprimé ce c}u*il présentbit dé j^lus cho^oànt^ 
des traits indirects contre le clergé, des aitusions, des 
éplgrammes* Toutefois je De sais s'il à porté lesjre- 
trancheniens sssec lôin^ il cite des anecdotes en a>ou« 
tanjt en notp que leur authenjbicité a élé contestée ; 
h*eût-il pas irhiéu^i^ valu les. supprimer tbut-à-fait? Au 




X^'est une lacune que nous projetons depuis Idng-tèmii 
^ remplii'i et nous avons déjà réuni à cet effet quel.- 

3ues matériaiiir. Nous né nous servirons guère ^ ttoai» 
e 




. . flue 

4ans V Essai sur l'êlbquénce dé'là chairti^j^iêVLAt 
isavdinal Manry« Ce prélat étoH aussi une aVtorî^^uo; 
peu. siïspecte èn,^it à anecdotes ^fi4^<jbra4l!'^99>si,|i^ 
lètiqiiesv et il aeeueilloit légèi*emenjt des eonte) et%$ 
bons mots qui lût sembloient piquans, sahsjs'in^uîéter 
de leur authenticité. * 

A ces impérfecf ions 'près, Tédîtion mié nonrs «n^ 
ponçons mérite raç<cu^îl du public f rexécutîoif en est 
soignée, et le caractère *est a uwë formé agi'éa blé. Lis 
Hdmirateurs de Alassilion liront avec plus ,de .jpjâi.iai^ 
encore ses beaux discours quand on les leur présoi- 
tera , comme ils le sont ici , avec Q,es dehors: avania- 
l^ëui'qtii reposent et flattent la vue, et qui, trop .'Sou- 
vent destinéisi à relever les ouvragés liïédipcrc^s ,• sont 
du môin^ rçi ^ï^n placés en accompagnant ^n dis 
ciWfiMt'çiilTi^a Àe notre langù^^^^ V 



{ i55 ) 



N(HJV'CLLC8 ÏC<2LCâlAéT|QUM. 

Bpm* Le 19 ipai au nia tin j le sain t Père le rendit ^ sans 
Atre atjV^du , aux prUons r|oave(leai ppor y vîsiteV les travaux 
qu^on y exécute par spn bffîre^ afin aaàg;men ter lè$b^ 
D.rS. observa tout ^ et se fit rènifrè ebibtile'âe t*étaf ôH choses* 
En soHaot de IV, te saîril Pei-e alla visiter le cardînat Greg4H 
no, à 9à maison i!e ca^n pagne ,- et a 11 retour il entra dans h 
«saison de réclusion des pauvres aux Thermes de Dîoclétîen , 
eii'Poiikdoit former des ateliers de travail. * ^ 

— • La veille de Ja Pentec6te ^ ^. S. entonna les premiërea 
viprea dana la chapelle Sixtine du palais Va tican.; Le four da 
Ja fèie, elle assista sui^soti (rône k la messe céiélArée par M. la 
cardinal i^ella Somaglià, et donna ensuite là 1>énédictidil io^ 
lehnellê du liaut de la galerie de Téglise. . 

^^— Le samedi veille de la Pentecôte^ M* délia PorUt vice^^ 
gèrent de Rome, baptisa , à Saint» Jeafl^de^Lalran , un {mf 
deTripefli, âgé de dix-neuf ans, et nommé Salom Kassan^ 
iqor é[ut pour parrain V. Garofoli, chanoine d'Ischia. -^ 
. '^On a^élébré dans l'église Saint-Euatache nq service siw 
kanal poar. le repos de Tame du prince Frédéric IV, dernief 
duc régnant de Saxe-Gotha, Ce prince, né le 28 novembre 
,'774i «tmort le. il février deirnier; à la auile d'une fièvre cap- 
târrhale. On sait nuM avo'it embrassé la. religion catholtcifse^ 
et qo*if avOrC rékidie )ei^g-temp« è Bomé« aàii tl^ Mtoit^fint 0om 
AÔItré )iar-8«s sèntiQpeosrf«IigfeuxjKl paraes indînaitiolia gfV 
tietattaet)» M.' Benazsi,. maître ^ff cérëmmiiea pOnlïficelét c| 
ehanoine de Saint-Eostache , **ait tout disposé pour le ter^ 
vice foaèbre, et y avoit invité beaùconp de personnes de dis* 
4incttion qui aboient été honorées de rattachement et' dep 
bodtéf du prince. Le prélat a voit voulu payer par \k un trîr 
but de reconDoissance à celui dont la mémoire lut sera 4ou«> 
iour)s cb^re , et toute la matinée on a célébré des messes dana 
l'église «^nt-Eustache, que le prince affeçtipondit jpartica« 
lièrement, et 011 il alloît souvent piner. 

Paris. Kons n'avons po parler que fort brièvement de la céré" 
monie religiepse Je jour de l'entrée du Roi. D^ns lé faubourl^ 
Saini-Martin , la clergé de Saint-Laurent éioit rangé devant 
l'église avec la croix, et les élèves dea Frères des écoles chré* 
(iemiae ëtoient réunis avec de petits drapeaux. Datant Satol- 



heu , M. le curé et le clei^gé attenJoîenf avssî S. Bf. M. le 
' çâré lui » offert Teau kéniie et l'encens. I^e cor4é(ce est arrivé 
& Notre«i)amc vers tms beures» aa bruit ât» saWes d'artil- 
lerie. M. Tarchev^que en chappe, avec la crosse et fa pnitre, 
la rrçu le Rvi^le. prélat «toit assisté- de M M., les archidiacre?. 
Teua lefr cbanoines en cbnpe ^ e| les curé» de la capitale ea 
étole, étoie&t venus au devatit de S. M.t^aîosi que M. le doc 
d'Orléans et sa- famille et M. le prince de Condé. Le Rqi a 
V^isé la relique de la vraie croix ^ que M. rarchevéquè luis 

{présentée. Le prélat lui a offert Teau l^uiie et reocèoSi et 
'a barangué en cea termes s 

« Sirfc, la coniiëcratîofi royale» n'e^l point «nx yeux ^è la foi ope 

«impje cérémonie signifier. tivc des droits Ja souverain et du devoir 

.ido5 *nje»s. Institnre par Dieu lui-méiue, ci|e opère ce qu'elle signi- 

•fi<*. Celle que V. M. vient4c recevoir. aura ta double .verld de^vom 

'^irc régner avec s^^^osse , cl. de nros fairç obéir a^ec honneur. • 

» Au«ii, tandis que YeÀô/ sei'èjauit dans la force de Dieu et dans 
les grâces qni lai ont été confmûniquées par 1 onction siaintë^ le peu- 
|ile tressaille d'a|!égre$8e à la vue dés bénédiction» et-des douçeui» 
'qui doivent rejaillir ."ur lui à came de la piété profonde de soû BûI| 
-et îe chrétien consolé eoqteniple avec attendrissement dapj votwj 
■ ;p€r»ônne sacrée fange que, le Seigneur envoie à son Eglis^. cl^we* 
. 9i40^.^u'iF établit au dehors pour protéger sa marche et faafîter wa 
pél'ennage, . . . . ^ * 

» Sire, après tant de vcenx et de prières dotit V. M, vienf d^tre 





"pritDor notre respeqt et notre amour, si non répéier miPe lois w 
Ibnd de fi os cœurs ces paroles qui ont terminé ratiguste.èérj^onis 

de5crn'sAcre,'qui, de la bouclie t.lapontife, ont passé sur nos lèvro, 
,et qui, dans ce moment, retentissent d'urt bout à i*autre de laFr^iiee: 

— ' - • '- , terne 

î siède 
, , X r o. , gloirt^a cou- 

ronne des Us, tl ne la dépose que pour récliânger contre le dîsilèiDC 
immortel : ywat Hex in œtemum, » _ 

Le Roi a répondu : 

. .' « Mons. rarchevéqtrej Tonction sainte qne )*aî recae/Sie donnera 
de nouvelles forces poor remplir lous lc$. devoir» qui me>«oiit impo' 

• ',$és. :Avec la grâce d*en haut, je travaillerai av^c courage à -rendre idob 
peuple bru rc ux ;. sans elle je sentirai toujours mon insuffisance mal- 
gré mes désirs; tiri.ais j*ai la plus ferme confiance que Dieu ne m'aban- 
donnera pas, et ^uè j^iiurai sans cesse à le remercier de aa'prtftection 
sur ma famille,, et du bonheur la France» » 



( i55 ) ^ 

. Le RoiVest ayancé soas le dais dans Tégliae» et a prit place 
jiii mih'ea du ch(ear; les Princes et Princesses étoi^nt k sa 
;droite et à sa gauche. La rtiaisQn da Roi , les ministres , le 
icorps diplooratiqae, ëloient un peu en avant sur les côtes; 
M. le notice de S. S. ëtoit à ja léte des ambassadeors. Dans 
le sanctuaire, du côté de r£vangile, se trouvoient M. le car- 
dinal de Clermont-Tonnerre et plus de vingt archevêques et 
lévôq^uës; M. le carcjinalde Croï et M. l'évéque d'Hermopolia 
étotent auprès de S. M. , et M. le cardinal de La Pare auprès 
de M"^^ la Dauphine. Les curés étôient placés dans le sanc- 
tuaire, du côté de TEpitrcLes stales du chœur étptent 5>c- 
cupéés par les magistrats et le. corps municipal* M. l'arche- 
.véaue, sur son trône, a entonné le Te Deum, qui a été suivi 
âe vExaudiat, du Sub iuum prœiidwm et de la bénédiction 
du saint Sacrement. Le Domine, saJtvum fac Regem a été 
cltatilé en chœur pan tous les assistans. Le Roi a été reconduit 
. au bas de l'église par M. l'archevêque, le chapitre et les curés, 
et a pris le cheniin des Tuileries* En passant devant Saint* 
Roch, M. le curé iei rendu les honneurs au Roi* 
' •— Des journaux ont ren^arqué qu'il ayoit. ét^ fait des 
' change inens dan$ Tancfen cécéinonial du sacre : quelques 
. .Pi'iV!^/ <^T)i été retranchéps ou abrégées, des sermens.ônt été 
supprimés. Autrefois le Roi promet toit de conserver les ira* 
munîtes ds l'Eglise, d'expulser les hérétiques, de ne point 
faire grâce aux duellistes. Cb^fes Xn^a point répété ces for- 
/'-n^i^les. Les immunités du clergé hé subsistent plus; te ser- 
"; Jîitnit de chasser feshéi^éliqites n'a pas {lara pouveir se Cj(^i»^ 
V cUiér.,av.éc l'article de la Charte qui accorde pne protection 
«régalé à tous les cultes; eh fii^j on a cru aussi <|Qe le serment 
sur les duellistes n'étoit pas en harmonie avec la législation 
; actuelle. Noos renvoyons à cet égard k des Considéraiions 
hur le incre sous le rapport du duel (i). îj'auteur,.M. Maf-* 
fiplî, est le mêjoie qui a publié une Dissertation sur le duel, 
dont nous avons parlé n**. gSo, Dans sa nouvelle brochure , il 
fait encore sur ce sujet de judicieuses réflexions qui auroient 
mérité d'être pesées : il auroit vofilu que le Roi fit au moins, 
à son sacre, quelque chose contre le duel, et qu'il s'engageât, 
, par exemple, à proposer une mesure législative contre une çou- 

- (i) t6 paires iii-8«. ; prix , i fr., franc de port. A Pani, chez Ârtfag«* 
Bertrand^ rue Uautcfeuilie ^ et au bureau de ce journal. 



- . ( t56 > 

tnoi* ibwitft* Il «"taVc^ en eflbt, qnela t^Kgion et rttfimii^të 
rpssent é^alemi^nt applaqdt à un te\ ac^ $i digne dir Roi trë^ 
'cUréjtien. Quant aux prierez, 09 a ^urarimé tmiflie» pa^5a)»f8 
ôii*)e praat CfHis^ratêur dftnafidoît àl>icn qoe le Biof tHontm 
pMi 4<ff seM erm^mh, et. un fourtial, applaudissant à ee diâiw 
gemebtt a/. disque le Roi n'avoil point dVnnrfiit«« ni Ait de-- 
(tans, wi çudehofjs. Si le, )oiirni|1îstf en :th\ ^ùrt^ tant ttiienx; 
mail il y 4 donc eu une bien (grande et bien vnt>hip antéltora- 
iton daiis quelques espriia,dnnt les di«po$ittons ti*^iotmf {lai 
^uivoques. Le taème journal a dit q«)e c'eût été nn-htas" 
pn^me cl un sacriiéffe mve la prelat consacrai eu^ eût répéta 
ces mots de rancienna foriniile : f^oirè serviteur tpie nàns éfi- 
sons pourRor de ce roy-aume.,;. Si le yournali^e ëtôil lout ^ 
l'heure fort. indulgent, il nous paroh ici 'un peu ^vërv, et il 
estaft«éz singulier que la même plume qui- a écrit contre la der» 
«Ijere loi du sacrilège applique (lujourd'bui une te14e ex|>res- 
fion ^ une simple fonfiufe.' Assurément personne n*auroK été 
tenté' dé prendre à la lettre le mot élirons ^ et les prélats' qui 
pot sacré Louis XIV et Louis XV n'ont pas prétendu que 
ces princes ne fussent pas rois avant la cérémonie de Icbr 
j^Bcre. H est quel^jnes antres cbangerbeus qiii nf paroissoient 
pas fort nécessaires y peut-être 'méfue J avc|it«>il quèkpKétn- 
cqnvénient k rompre la cbahie des ancianBes traditions', et à 
;. ne paf laisser Ji vpe imposante cérémonie soii caractère pri- 
mitif; mais on a v^hiH,' «ans doute, Aier lont wétettade 
.. crier : ti^p de gena«lMtomr4'ii«i^aorrt dU|»9séé Jùf^W'fJe^M^ 
'■■ijit^ée l'abus dalis la» loAtfule's les pfui inhoeét^teèé^dmiei 
expressions les plut con^sacréc^ par Tu sage;' ils éuroienc dit, ^ 
. peotoéire, qu'on vooloitjidus t-aniener aux ténèbres du moyea 
âge,, que le clerj^ oe son|;eoit qu'à $es intérêts et ii. ses |iré' 
. jro^tiyjes, et qu'a imposôit en quelque sorte au Roi detcoo* 
ditions : c*est ce ^ui a décidé apparemment à modHier quel- 
ques formules. Au find l'imporlant à été cfonservé:«tia' piété 
Srofonde du Roi a ajouté un nouvel léclat à cette cérémonie f 
éjjà st imposante par éMe-^méme. 

. ^ Les attaques contre les Jésuites se renouvellent diaque 
' ie^r avec ,une violence à laquelle otï ué peut s'accoutumer ; 
les fournau» et les pamphlets se relèvent pour frapper de 
nouveaux coups I^s objets de leur haine cotmmine. Derme* 
tement encore un nouvel ennemi est entré. en lice : une 
feuille qui porté long-* temps les coulcufs du rojaltsHie, 



( % ) 

i|l«».49tH;'jcptiis'quel<{a€«tciiip9, a^dopHSan l^itpirt^c «^s^ex 

Ku différent de celui dé» èntiemU de la monarchie « crtte 
nl(ecoi»teiioil, Taittre |oar, un plaidoyer sanglant contre 
le$ Jéiuites, et peu auparavant on a pu v remarquer ^f^i av^ 
tides non moîn» déplacés «ur le sacrilège et sur KOrdon- 
9ance de. M. l'arche vêque de Rouen. If est afiligeanl dé \tmr 
un foujPi^ !(|iM d«t aa première vogue k des articles (rè$« 
btea faits en faveur de 1» religion et dies aarines doctrines; ui^ 
jpûraa|jqai a prompte- dea littëraleiirs trës^-distinguâ, de le 
Xoiri»:0is-^je9 Végatoer dans une autre Voûte, et donner U 
iliaÎA^ aps éternels enoemii de notie repos. Tlaï facium dont 
nous parlons eahnnie les noms de Jésuites dont personne ti^ 
lit les ^uTtages. L'auteur de l'article nt les a pas plus 1ns 
que les autres^ et il avoue qu'il a pufsc sei doçum^'ns daiii im 
a^utre écrit. L'équité ne voùdroit-elle pas. qu'on n>ccu$ât'1ei 
gens qu'oiprèa l'emamen des y>iëces? Doii-onJHfeet j^* Jésuites 
d'aprëi les -reproches de h^nrs enoeiuts, et rie seroit-il pas^s- 
ses naturel de s'assurer s'ils ont dît Téritablement ce qo'oo 
leur fr-êie? Les Jésuites Tr^nçsis sont^ils responsables des 
écarts des Jësnites-de toirtes les nations i rt cens de nos jouta 
dotTent^ils porter la ^\ï\b des forts des Jésuites dé tous les 
|eii|n/7 Faudra- toil prqscrire tous le^ prêtres parce qu'il jr a 
eu des Brétres qui o<it prêché l'erreur, et le rédacteur trouvée 
iroit*jl Um qu'on in terUh tons les fournaux parce qu'il y en a 
:. jÇtt de déles^bles?. Mais, dit*on^ les mauvaises doctrines sou» 
Misilies^ps^^tw^tt*^^ Jésnitiis.étoient c«Hes dé tout h corpSyct 
^Ues 9 -ont iM4 réfutées «srauf un: J<5bii^« C'est \k upe^fs^e 
&fu#e|é; les cavistes Jésuites ont soutenu des opiiùoiis oipi' 
posées, ifs ont écrit les utts.contre les autt-es : il n'y a donc 
point de docirtue commune pour tout lecorps. J^oyeziVidr 
fH>iog.ie ^ /*ittil//ii< , par Cérutti; le Mémoire concernant 
rinsiiUu^ par Griffai; et la Vérité défendue, que nous avons 
Ann^mcéeaeruîjbrementt-Ndus <»ter6uaaiusi un écrjtqui vient 
<de. paroitre, et. qui a poui^ titre des. Jésuites en France\i). 
Cet écrit trace une hi^oire abrégée d^s Jésuites, el répond 
^oa pFtnci(>aux reproches dont ils sont Tobjet. L'auteur est 
4in liàfe, qui n'a.étégjûdé.dlansson travail que par le désir de 

(i) Broctiurc in-S**.^ prix; a fr. et a flr/i5 c. ^ranç de port, k l^ari», 
Wiea Lagîer , rue liauteieîiillè ; rt à ta librairie ecclésiastique çVA^I^ici^ 
' ^c-Ocre et V^ompain^fe^ au bureau dè'cé' îoQri|;i|l: '. '' " 



( i5») 
rendre jusltce -4 de» homqies ^e Tetfirtt de -ftetf |Mi%«lfC 
avec violence. Il considère les Jésuites parri^port a hi 
France,' et an fond c'est là ce qui noua importe le pla«. Sa 
brochure, assez courte, maïs écrite avec candeur et bonne 
foi , suffiroit peut-^lre pour dissiper les préventions ijue font 
naître , dans resprit des lecteurs co.nfians , les écrits violens et 
les plaintes amëi*es dont les Jésuites sont l'objet depuis quel- 

vt|«ei ^nn^s, • 

*— Un décret de la congrégation de Tlndet» en dite Su 
a6 luars dernier, condamné et proscrit dix -* sept ouvrages en 
diverses langues; nous ne parlerons aujourd'hui que de ceux 
écrits en français; il y eh a trois marqués dans le décret; 
c'est < i*. le Nouveau Spectacle de la natit/^e , par A. T. Che- 
vignard.Nous ne coonoissons point cet éèrit, mais lious avons 
▼u du même auteur d'antres écrits qui donnent une idée pea 
Csvorable de son jugement. Il publia , en 1807, nn recueil en 
quatre pJairties, intitufées : Simplicité dû christianisme, Exem^ 

-pk de vertu,,,.. , oîi il se montra ennemi' de la religion , et en 
inéme temps mauvais raisonneur et écrivain niais. Nous ren- 
dîmes compte jadis de cet ouvra^ge dans les Mélanges, t. IV, 
P*g<î 6S. Il parolt que M. Chevignard ne s'est point amendé 
depuis, et que son Nom*eau Sj^ectacle de la nature est- > pèa 
çrcs dans le memégotit* I^ second écrit noté dans le décret 



cle V index e%i VÈxppsiiian des prédictions et des promesses 
faite^s à C église poitr les derniers, temps de la genlilité , 
par \ù P.èrè Lambert^ nous avons aussi analysé autrefois cet 
ouvrage dans les Mélanges, tome I*'., page loS; on pebf 
^^^^ 5"e c'est un prodige d^erreur» d'audace et de folie. Le 
troisième écrit français marqué dans le décret'de P/Wçx est 
cefut qui a' pour titre : la Langue hébraïque restituée et le 
véritable sens des mots rétabli et prouvé par leur analyse 
radicale, pnt M. Fabrc d'Olivel; Cet auteur, qui est mort au 
mois d'avril dernier, étoit protestant, et avoit publié quel* 
ques écriïs de genres tres^divers. Il étoit né à danges, le 8 
décembre 1768, de .la même famille que le Fabre qui a fourni . 
le sujet du drame intitulé YHonnéte Criminel, On cite de lui 
de% romans, des pièces de théâtre et des compositions musi- 
cales; mais dans ces derniers temps il a'étoit lancé dans J'é- 
tude des langues et des temps anciens, et il se flattoit d'avoir 
trouvé Ja clef de toutes les sciences. Il publia, en 1816, la 
Langue hébraïque restituée , a parties ia*4''. , dans laquelle 



U4onnoît d^s explications toot-à-Ciit bi«»rres^J« la côsmo-. 
gim«3 d« Mpise. Ce système n'a pas ftiil fortatie. Un autre 
Jivilp de'M/fi|bre, deVEtnt social de f homme y a v»hiii>e» 
îii-8". , est ainsi, <)it*on, fort siiiguUer. L*auteur, aUorbe 
par ses travaux , s'étoii faiV une iRosion coœplèlé sur leurg 
résuttiils, et;ses oavrageii^eûx^ant aa^î^oobliéi que ses 
romans/ sibn théâtre et sa musique. "ïHB'itont les livres fran- 
fais noté» dans le décret du tIo mars ; nous paitoliBi «ae autre 
ibis de^ livres étrangers. 

' V— iPar le concordai conclu le 5 juin 1817,' entre le saint 
Siège et le roi de Bavière, et rapporté dans n^lreii^. 348 f 
Pie VII avort promis dVccorder au roi de Bavière, et à ses 
successeurs caihotiques , un induit pour nommer aux archc- 
. IFêcbés et évéchés. Cet induU fut en effet accordé le i5 ne- 
vembi'e suivant. Par Tarticle du même concordat, tfëtôitttit 
^ ^f le roî^noinmeroit aux dpyerinës et aux canonicats dàîistea 
àlXvmoîs dit^ apostoliques;, et pour lès six a 11 ires mois, les 
tioroinations dévoient être faites^ pendant trois mois, p^r Ici 
lurcbevêques ou évêques, et^ pendant -le reste du. teaipif par 
les çhapitr1»s; mais hé% lettres apostoHquei du i**. avril tpio 
fpor!ty>iènt que les doyens et chanoines nomniés par le r0t et 
Tes chapitres s^adresseroient, dans les six mois, au Pape, pour 
obtenir PiristitutiMi canonique. Le f6i de Çàvif re a fait de- 
mander à Pie VII et à son successeur que les ecclésiastique» 
. Jjaôinmés pa^ lui ou par les cbâpilri^iluitdpyeriiîfés et canoni- 
cats ,lau fîëu de recourir % Rome r pijisseni i^6evô4rî T^nSlitti* 
- tîon canonique dés arcfaevéques eteviques. Le pHnce* assura, 
formellement , le ly'novempre dernier, par l'orgwïe de son 
' èfnibassadeur, M. le cardihal Ôa^ÊfffeHn , ijn'i! ne prétendoit ea 
, , cette matière s'attribuer aucune'juridiction spirituelle, ettiu'il 
. ôrdoiineroit à ceux no,inmésjut>qu'ici de demander au, saint 
" Siège des lettres d'institution canonique. Il prooîit aussi que 
Jés pebsions qui éCoient' payées séparéinent auxcbapîtresîus- 
• iqiiV la remise des biens- fonds seroicnfà l'aycnir Myées 
tout à la fois, et en tâéme temps qu'on lèveroit le pii|S tôt 
possible les obstacles qui s'opposoicnt à la remise dv*i bienis- 
' fondsv et qu'on exécuteroit exactement tout ce qui étoît con- 
' vetïii tavèc Pie VU , cojmme ^^e roi Vy éloit dé}a engagé d^ns 
ea déclaration dUaS septembre 1821. M^" XII, voù|aiii «e 
rendre aux désirs de ce prince , a donné , le 1 q déce^robre d^r* 
nier, un bref par' lequel' M8^ Serra j des ducs de Gasiano^ 



( i4o ) 

noocé en Bavière , est chargé d'accorder aux ëvéqitef:l«i p9U^ 
voîri nécessaires. Ce prélat a donc adressé nnx archèv^<{oée 
Hérê(\u9$ « sous ta date du 10 fanvier de cette année , uit re»* 
crit ojt il'ieur accorde , pour leur vîe, lé droit de cohfirhier 
lés nominations du roi 00 des chapîties. Mais ce privilège 
leor est personnel, et leurs 8u.ccc*senrs seront obligés den 
detiiànJer fa (fpnrihU''iiiAn au saint Siège. M. le nonce apo9lo« 
lîqiie en prend occasion de relever cette grèce du êwini Pore; 
et il espère que lés évéques y verront ^ine noUvelte pifcnv« 
de Tintérét que le sou vf.r^in Pontife porté a leurs églises « et 
un nouveau meliT *d'attachéuient pour le vicaire de Jésuir. 
Chnsl. 



NOUVELLES 1*0 rjTIQUS$* , 

pAaw.,Noui avem peu de cbp«e à âjoutffi-'fur Tçntrée' 4r. S, 'M. ^ 
^»inft Voieî en abrogé le diJicotirs de M. le préfet an Roi:^ 

f Sire', de Dom-eaui .«entimens «e joignent aujonrd'liuî d»n9 nos 
eoean k too* crut que la présence charte de V. M. y fait naître.' 
t'huile, sainte vous a consacré. etViH snjeh pleins d'anfour »*iRoliiicAf 
éirec ploade rei^ped^t derant ce front que courontacnS i la foi» la m»* 
jeatidcs roî« elle reflet éeU êiilne mitiesU. Qne de confiante eC 
#t de sécurité pour la Frunce dan« le grand actt* religieux oui vient 
de s'accomplir! Vom avec pla^'ë votre sceptre et nos libertéa, SiH) 
sous ht foi aiinle et'soui la sauvegarde de Ta religion. 

» Vous allez , Sire « rendre grAees li Dieu dans la métropole de vo- 
tre capitale^ et la France entière appelle sur votre tète saerée las 
bjénédiclknis et les bienfaits du dd.v .!! *,.«'.' 

; l^ê'-Aoi a rëjp^Mkdu ^ . \... .'■ . ■ '\. y '': ^ .. ';^;' Vll^; 

« J*4proove une grande tatisfoetion en rentrant dont «es . v»^* 
Cest tomoofs avec une ^ive ëmôtbn qne je ne^ rappelle la récepliéii 
ctH ne fnt faîte, il y a opie «ni, lorsque }*j précédoi» le Boi m^ 
n^t^ Xy reviens ayant reçu Tond ion ssinte qui m'a donné de nour 
▼elles forces. Je le* consacrerai tontes» et tonl ee qne j'ai de vie rt 
tons mes moyens au bonkenr de la France. Cest ma ferme résalvtioa, 
Messiearj, je tous en donne Tassnranee. » '' ^' ' s 

Lprsqite \t Boi e»t arrivé au «liâteao des Tnileriei« les enfans de 
France sent venus ati derant de Irur aïeui*^ S. |if . Jes a jtvahimm 
ayectranfport» ft. prenant son petit-iils dans jes. bras, »*est montrée 
an liairr;,- à^ la salle des Mardchaiii. Â cette vue , les transpoHs ont 
Relaté a%ec une nouvelle foroe. Le vidage de.MADAva rayonnais de 
joie, çt les yeux du Roi se sont moiiUlés de larmes. 
' —La ^cérémonie de la réception du Rot en qualité 4^ ebevs- 
Ker de Tordre de la Jarretière a eu lieu le.7, ii une beura. Qaat>^ 
Tpitures de la courront alléei cbercher S. G. Je doc de Jîortbumber? 
U{i4>sanb^^ et Tout conduit au& Tuilerie*. .Dam la première 



^^-— 1 



' "WtMiKteèfekl M. rttmh«<«atfcitf, revêtu tlo nl»« riche cmtums «le ToV- 
Àe> recouvert 4}*aii 4Haittèan <ic ^ounrblea'^et otu^^ de niaf^aiBifaes 
bro4«nes. X>.ei|x jeuaes pagei de onze » dhuit; nn^ p»rl.ovcnt U 4|ueue 
«lu Qiafiteaii j Ttih en coutume de boMard et Tautre en eotume ëcov 
»aR ^ . • .: 

Lof-d Cran^i^îe étoit ilan^ la stécdo Je Toifure, et fcnoit ii ta maîlii 
«m «ceptré^, «omtoe roi de la Jarv^ti*'«re. MM. Ie« secrétaires et plJ- 
nenrt officiers rféoéraii^ de Icrre et de mer d(*. 'a tirabde- Brëta^c. 
«B ixombredc vingt* cinq ou trente, occupnient lei antres vottarv*. 
iil. ér. et sa suite Âont éntr<îe.f dan^ le saloM d;*f ambassadeurs» «tpeu 
- de teràp(« 'après rambassadcbr a Hé conduit h /audience du Roi. Sept 
officiers port oient ^ sur dei cou^^in^ de velotir.*, le niantéiu» répéa, 
la toqile^ la jarrctit*re et les autres insignes- de l'ordre. 

Le trène étoit/lev^ dans la galerie (le Diane. Le Roi y étoit as«îfl 
entouré de Ms^. le Dauphin « de M*>«é la Danpbinç » de MUnAiia , du- 
chesse de Oerri ; de Mb'. le dite d*Oriénns et Mg'. le duc de Bourbon. 
il. raiftbassadeur a salué profondéinrot le Roi, et M. le docde Po- 
Kgnae, qni avoit déjà. rempli à'Loi|dres, oorotne chargé de la. procô-» 
i^iôa dii Roi, une gçaadc partie dci formalité* exigées pour Tadmi^- 
itoo dans Tordre dé la Jarrt^tière , a remis an Roi Tépée arec tout Iq 
eéréofooial «site à la récef>tioi» de Tun des -vingt- quatre cheiralier4 
dk- Tordre. L'étoile de h décoration y les- mots : ffonni t^t.^m mu^ 
% pensé ^êûiai en diamaiis, estimés ty5oo,ooo fr. La cérémottie t di%tè 
nue heiiÈe ^ demie, te Jiic.de Northumberlahd a remi^v dît4->oii, 
fe^^u^néeji au cocher qui e^t venu k. chercher de la pact du Roi. 
— 7 Le é juin , le Roi est f>aiiî à^ «inq he<ir«d et demie pour sfe rciuIre 
. àrHotc(-de-Ville. S. }/(.. i&toii dans unetrèj^bcôle voiture avec Ms'; Je 
P^auphio, Ms^ le duc d'Orléans , et Ms". le duc de Bourbon. La-voi* 
turè dé M«>«. ta Dauphine, dani l4muçl)Q.,'il oient S. A; R^Mj^OAiia) 
duchesse de ftcrri , et LL. AÀ. RR. M««. et M"«, d^ÔfJia^s, Jiuiw)it 
eèlle de S. fÛ. Le Rot e.<!t arrivé à rHot^f-dè^Villé^ à 5it nédrès. Ls 
corps* muhiéi^l, èènduit pal* M. le ptéfet ,/ qtli îi irdrësiré iih diiicôuri 
kS. M; , %st Vehu l'ecevoir le Roi au pied du péristyle. iTous lei aw^ 
bassadeurs orditxntres et èxtrttdrdin:kii)ies ds^stoiènt à cette fèû. L1l^ 
kiminatiott de THôtel-dc-Vîlle, fea \crre| de cOuleuri, ëtoit adhii'- 
table. S. M. en a paru trës^tSsfttite. . /...-. 

. 'Veid ta Tépohse j^u Roi à M. 6e G^abfol et àut niewbit» d^ 
èoros mimieipal, an moH^ent céu S; ||f. est entrée II TH6iel-iic-* 
ViHe : « Monsienr le préfet et Messieurs^ c'est- tëitjoufl<s'rirec ^)e 
même plai»ir que |e me retroute au 'milieu de mes fidèle) habitans 
de Paris. Je n ai oublié aociine deys circoRstances que roas me rap- 
pelez ; Tanour de taei sujets les rend aujourd'hui bien, chères à 
teon coeur. Je sens tous les devoirs, toutes les obligations q^ €<$' 
•entimens m'imposent^ et le bonheur de la France acquittera, jV" 
pète"/ l'^monf que les ^t^ançaiâ me portent. J'y consacrerai tous n^es 
" effbfti. lïe secourt du ciel m'inspire une nouvelle force. Je suis srit* 
«hie «uk aeiitimeB9 personnel* «que vous l&e témoigEites, et je^Tons 
^ temeceie. Vous pouveccoMpter toufeurs sur tiabieâfetllanee'ei 
j«M protection. « - 



( lit ) 

s. M. , après s'être arrêt éç tians là «allé du Tétoe, est entrée dam 
}â salle d'^if|;ouféâ)e, où elle a pr» place h. une fajbfede ctnanante 
eouvert!». £Ue étoit entourée des Prtmies et Pitnresses de la um\h 
royare; lea autrek convives étoirnt lea dames, dlionnear des Pris-' 
cefsejï et KfiS dames de Patis désignées pour çartîçiprr au baçquet 
royal. Suivant ru5agc,*M^M. les prt'ftts de police et de la Seine, et 
MM. du (Corps muoicipal « oot eu Thonneuf dé servir le Roi et 
LL. AA. BiR. Le diner a duré une. heure et- demiç; S.' M. 8*est èo- 

^ànite lerêe et a (traversé les ^alteS;. Elle s*csi retirée a 'dijL'faearây 
.au milieu des plus> Tives acclamations» ' ' - 

Les joutes sur Tcau avoient eohimencé'à deux heures «t demie» 
llAe.^vle immense cèuvroit tuuç les quais, la.Pont^Hoyal et le pont 
Lbui^ W\. Lorsque l« signal a été donnée leâf^teufs c)nt quitté. k 
rive et !«e soint séparés en deoa e^eadriHes^ Tune ans couleur». bleues 
et l'autre aux couleurs rouges. Lorsqu'un des cha^npioos avoit été 

-renversé dans Peau, une musique militaire ci4ébroit le sa^eès àm 

vainqueur. Ces jeux se sont prolongés*) usqu- à cinq heures. ^ . 

A trois heures, les distributions de comestibles ,out «té faite» (fans 

les Champs- Elyw as. Lorsqu'elles ont été terminées, on a lancé un 

halon, qui a long- temps ^attiré les regards. A- neuf heures, des iBuK 

^minations, non moins britjNintes que le Jour de Tentréc dii Rol« ont 
éclairé là façade de tbuMlés monumens publics et d'un grand nombre 
de makdns pArticulières. En6n^ à dix, heures, deux fèùs d'arlifieé 
trètf-sheanx ont c' té. tirés, Vun sur la place Loub XT, en lace des Tm- . 

. lerie», et Tautrc à Ja barrière du Trône,,arantre extrémité de Paris- 

— Lorsque S. M. sWrèla àTimes, elle se rendit; a pied'éfsaw 
ao'cune garde>. de chea M. le" comte Curial chea HI; le duc de Bàmas. 
Un de ses^iffirciers, voyant le Ror entouré- de la foule^ lui dituvec 
surprise : à Comment ^ $|re ^ vous étés seul. », — J^oiis ffoust tràtnyi^ ^ 
je suis bien ^dn/e, répondit le Roi, eh mtmtrant Ir peuple. : 'j' , 

. —^ Le 9 juin , le Roi, revêtu des insignes de Vorf1i« cic la Jarce- 
'tîère,'et assis sur .son tr^ne , a reçu chevalier, de Tordre du BaiV 
lord Graodville , ambas.<iadenr-4*An{^eferre. Par un usaïc antioué, 
les chevaliers de l'ordre de 1^ Jarretière onfMe pouvoir de ccnfertT 
l'ordre du Bain. S. £x.c. <'toit assistée de M. le duc de f^èrthuBa- 
berland et de plusieurs autres seigneurs -anglais. 

--^M»('.;la Dajuphine a, fait .remettre à M. Rolkmd, xnaire de 
Saint Marc, une somme ^e. looo fr. pour la rt^aration de l'élise 4<^ 
cette- conunune* .^ . * . . 

— LL. ÀA. ti^. Mr. le dàc, M««. ^duchesse et M* »«^:' d'Orléans* 
•nt accordé 4<>o francs à deux dames grecqoes dont la Emilie a péri 
dans les désastres de Scio. 

. — Une ordonnance royale du 9 mai contient un grand nombre 
de nominations et déplaccmens dans les trilbunaux du rissort de la 
cour royale de "Paris. ' . ' 

— 11 y a eu, le 7 juin, séance- e;^traordiBaire h l'Académie fran? 
çaise. Plusieurs auteurs ont fait hoiopiage à T Académie de leurroa- 



(»45 ) 

_ Tragcs; enfr^aiitres, M. de Villcoeave-Bargeniont a prc«nté so» H»- 
ioire de Rétié d'Anjou , et M, le TÎcomle Lèprévost d*Iray, un Euai 
de iraducUôn en vers des Prophéties disaïe, 

*^ M. le doc de Damaa est arrivé de Fîmes, à deux heures, le 7 
eotiiant; il est descendu aux Tuileries. On espère que M. le comte 
Curial pourra être. aussi transporté incessamment. 
* — - Les ouvriers des ports ont été rcnnis» le lendemain de Tenlrée 
dcr Roi^ dans vm banquet donné^au marché Saint -Germain. Au, mi- 
lieu du repas, Mrje préf<i?li;de police «st sorveiru; et a «fistriboe des 
médailles à cenx des mariniers qui, «u péril de leur vie, ont sauté ^ 
des malheureux qui se nojoient. Os médailles ^nt une récompense 
de leur dévoument et de leur désintéressement; car ils avoient tou« 
jours refusé la récompense bécuhiaire accordée par les. réglemens k 
ceux -qui retirent de la rivière les personnes qui y sont précipitées. 

— £e ^ mai, la ville de Madrid a- été illuminée pour Tanniver- 
•aire de Ferdinand VII , et pour le sacre ^e 9. Mr. cWarles X. 



CHAMBRS DIS PAIRS. 

Le 7 juin, M. le marquis de Clermont-Tonaerre a.çroirbncë Téloge 
fçinèbre de M. le comte Ferrand, décédé le 17 janvier dernier. » 

*M. de Brissac a fait ensuite le rapport du projet de loi de finan^f^ , 
«t M. le coàite Chaptal celui do (rt-ojet de loi relatif aux écoles ile 
médecine. 

Le 9 juin , la chambre a adopté « à une majorité de 97 voix coa^ 
tre 37, le projet de loi relatif à rentrepét* des giwihs,, -après une dis- 
cussion dans laqueBe ont été entendus MH^ le comte Siméon, le 
béron Paàjqaier, le marq^i^ dp Coislin, le^ue 4e Sabrait' et lé mi*, 
tiistre des Upances. ,' » 

Le surplus de ta séance a été occupé par divers rapports faits a» 
nom. du comité des pétltioiw par M. le comte de Gonrtarxel. 



CHAMBRt.PES DEPUTES. 

Le 7 jnin, M. de Bruyère -Chalabre fait im rapport au nom de la 
«ommissîon des pétitions. M. Vigne, à Saint Maurice, demande qu'on 
rétablisse les fét^s religieuses supprimées. Attendu le concordat actuel* 
lement en vigueur, la commission propose et la chambre adopte Tor**. 
dre du jour. M-; Spy, à Mainy-sur-Mftrne , demande qu'il ne se fas^e 
~ plus de ventes à rencht^re les jours de fêtes et dimanches. L^ com-r 
mis^'on propose le dépôt an bureau des renseignemens. Cet avis est 
adopté. ^ . • ' ' 

Le sieur Breton, à Menestral (Dordogne), demande qu^on donne 
& S. M. Charles X le surnom de Généreux, La commission a été ex- 
trêmement - touchée des setitiraens du. pétitionnaire; mais elle a dû 
«oasldérer qu'il n'appartenoit pas à k chambre de décer««r des iitce^ 



h Bofre aoguste monarque: en cofi^téiitience elle pmnosf; ?r i^rct l'of* 
àtp cîu jour. Le nom <îc Charks'4e^ien'^Uné , dît M. de Coiiirtivronj 
a éié donné à notre Boi dès les premiers jours de son règtti^ i lorsque, 
cédant à k^ ▼otl de son peti|Vle , H a paru dans la capiule comme 
Taorore d*nn beau jonr. Qnî peut se rappeler sam attclMlrbsefl»nt 
IVnlboiisiasme qui » éclaté à la tue de ce Boi si fran/çab? Ôttî, 
Charles X est et ^ra toujours le Roi bien-mtàé; U n*a p^ besoin d*Q« 
autre titre. La proposition de la commission e»t adoptée. 

Le commandeur de Dienoe, à Paris, appelle Tatteillion «le la ehanl- 
bre sur les anciens profès et dignitaires de Tordre de Mat te , dont U 
pension e>t inruflisante pour leur e]ti5tence. I41 cemmisnoii propow 
Tordre du )o«ir. M. Béveilière fait observer que la chambre a aceiieiil| 
pltt5icurs feis des pétitions de cet ordre souverain , qt^*on a d^ptmiUé 
sans le vaincre, mais en traitant avec lui le poignard <«r tagnr^^ 
Trente -deuK vieillards sont les débris de cette antique assodation; 
on ne peut leur refuser le léger secours^ qu'ils demandent, M. Bç- 
veîilère propoFe le renvoi de la pétition à M. hs président db cob- 
.aeil. Ce renvoi est ordonné. 

L'ordre-du jour état t épuisé, M. le président lève la aéance* «t 
annonce que , lorsqu'il y aura lieu à nne nouvelle réànioii » MM. 1» 
députéa seroot preve^ns à domicMc* 



On a réimprimé «ne iksëertation ititéremante et €Êmmis$f kisi»' 
H^u€^et crUnfue sur ia^'értiab/e origine Je Sa sainte ampoule rt sur 
le ^acre des rois de Franpé à Heims, par Pltt>:|ie (1). Cette Dis fer* 
tamn fut composée avant le sacre de Louis XV, mais ne fut point m- 

£rimée alors; eHe ne fut publiée qn*à l'époque du ssxitt de Louis XVJ. 
'auteur U>atte dru\ quêtions prînripaies : Qu'est -ee M4 la saint» 
ampoule? Pourquoi l'église de Àeian }onit«ëtte du pririté^e de sacrer 
not rots? 11^ examine ces questions en critique instruit » rejetant tt 
qui n*est pat prouvé, mais citant en même temps les andeànes tra- 
ditions et le» témoignages des contemporains. Son opiâioii paroit toit 
plausible; elle tient le mflieu entre la eoofiance excessive qui admet 
les faits merveilleux sans examen et sans preuve , et rincrédulifé d^' 
cidéa qui aie font indfstineteinent. ili; d'aprè» abn explication. I« 
miracle de la sainte ampoule n'est pas si éeiatant, la relique^ dit-il > 
n'en devient que plus Vénérable, puisque ce miracle est plus réel it 
plus sâr. Le Père Longueval/dans son Histoire de l'é^e ^Uitane , 
aemble adopter le sentiment oe Tabbé Pluche. La brochure que nous 
annonçons ne pouvoit paroitiye dans une circonstance plus favorable; 
un s'entretient encore d'une auguste cérémonie, et on dé^rera peui- 
4tre fixer ses idées sur tout ce qui s'y rattache. 



(t) In-ia de 48 pages; prix, i fr. et i fr. 10 cent, fratk: de po^^* 
▲ Paris, chez Méqoigno^ jnnier; et die* A4. La Chsf etiDtmp.'^"^« 
an bnr^u de €0 journal. 



-, ■ - /^ 

(Mercredi 1 5 juin i8a5.) ' (IV*. iiSa.) 



Histoire critique des projets formés depuis trois cents 
ans pour là réunion des communions chrétiennes^ 
par M. Tabaraud (i). 

Cet ouvragé est uiie secçnde édîtîpn Â^ ceîuî qui 
parut, en i8o8> sous ce" litre : delà Réunion des com- 
munions chrétiennes j ou Histoire des négociations^ 
conférences j correspondances et projets depuis la nais^ 
sance du protestantisme jusqu^ à présent. L'auteur l'a-voît 
iioinposé à l'occasion de quelques écrits publiés sous 
le dernier eouvernement par des protestans ou par des 
cathbliques qui ne se pîqut)îent pas' d'une séxève or-; 
thodôxîe. Le railuistre fiabaut, le littérateur Grouvelle, 
un prêtr^qui avoit abandonné son état (de Beaufort), 
"ienoient de faire paroître des ouvrages plus ou moins 
inexacts. Celui du sieur de Beaufort étoit plus dange- 
reux en ce qu'il fiattoit l'ambition d'un nomme <fui 
teadoit alofrs à tout envaliir, et qui nf'étoit que trop 
disposé à s'emparer de tous les pouvoirs daÀs l'Eglise' 
comme dans rÉtat, De là vint une controverse ûoa%. 
nous e^mes à rendre cjorapte-dans le temps. Les Mé-- 
tangei de philosophie, d'histoire, de morale et de litté^ 
rature, impjiinés chez Lé Clere eft 1806 et années 
suivantes, contiennent à ce sujet plusieurs articles» 
dent. lé premier et le plus saillant est celui sur \e Ca^ 
téchisme à l'usage des communions ckrétienries, par 
Verues, tome ÏI, page48i. L'auleur, M. de Boulogne, 
qui vient d'être enlevé à l'Eglise et aux lettres, y signa- 
loit avec force le système d indifférence qui commen-^ 

( I ) I vol. in-S", j ptix , 6 fr, et 7 ifr. 65 cent, franc de port. A Piiris , 
«liez Gauthier; et à la librairie jscclésiaslique iVAd. Le Oerc et qom« 
|)agni«»ati hiirean de ce joufnal. ^ 

Toinc XLIJ^. L Ami de la ReJigjfinçKfu lioi .^ JS. 



( i46> 

coit à rcgti€*r chez les protestant 9 et qnî depuis h en- 
Cire fnîl des progi^ès. Dîins le tome IV des mêmes 
Mélanges j iious analysâmes les Détails historiques, de 
Kabaut , et le Projet de réunion j de Beau£t)H, et quel- 
ques lettres et observations adressées à ce dernief . Nous 
iîmes surtout, tome V, page 4 < 4» "^ juste éloge da 
livre de M . Tabaraqd 9 \e meilleur, sans çuutredil, qui 
eût paru dnxis cette controverse^ Les faits que l!auteu£ 
avolt réiuiisy l.a manière dont il les préseotoit, les 
^iscussioiis auxquelles U s'étoit livré, tout £iùoît bon-, 
Heur à riastiiiction et a la sagacité du titéologieoy et 
nous nous lrou\âmes heureux df: Bavoir à y reprendre 
. que des choses de peu d'importance. 
. Toutefois M. Tabacaud^ cru pouvoir ^core, per-. 
feçtionner son ouvrajje ; ii y a mis. plus d^ordre, iJl a^ 
recueilli de nouveaux iklts-, il a insisié davantage sl|i^ 
jf'e2>prit actuel dujprotestautisme, et sur cette pente au 
déisme qui s y majiifeste;!! a reudiA compte de qui-lr 
ques écrits r^cens., Sou Histoire ^rki^ue est devenue, 
çn quelque sorte, un recueil complet sur la .n]^ti4h^e* 
Ùauteur entremêle avec ^rt les faits et les 4i^^iH»sieBff^ 
il indique lo foft et !« fpiVl^e^ des' divers proj^^j il 
montre sur quels points les catbpli<pi|^s pouvotejfcl^iiiii» 
des concessions, e4 sur quels autres points il ne lei«^ 
étoit pasr permis de songer à aucun sacrifice. Enfin .sef 
réflexions et ses voeux nous paroisseat généralement 
i^emavquables par i^n ton de modération et de sagesse 
qui relève le sav^o^r et ajoute au mé^nie de l'esucùtnd^ 
tbéologique. 

Nous ne reproduirons p^in.l ici quelques observa* 
tious que nous, fîmes dans notre premier article, t. Y 
desJI/éZa/i^eJf^ sur un ou deux endroits du livre. M. Tar 
baraud cherche à d sculper l'abbé Dupiu dans sa, cor- 
respondance ^veç 1 archevêque de Captorbéry,' et il 
traite également avec beaucoup d'indulgence iappe-» 
lant i^Êhé'^ l'un el.l autre nous paraissent < pourtant 



( r47 ) 

n'aira^ fiks été îrréprocbables dans ki moyens qullii 
prirent pour parvenir à une réunion , Fun a-vec l'église 
àoglieape^ l'autre avet i'égUse russe : ^foyéz ce cjui en 
est dit dans les Mémoires pour servir à P Histoire ecciè' 
simtique pendant le 1%^ . siècle. 

E)n.]irendiLnt coin{)te de quelques discussions mi opt 
en. Uei% e«itt^ les protestans de Gerjève, M. Tafcajfatfa 
cite xtofi tli^ense tle la ^é/iérable compagnie, qui a 

S m Paftiiéie df^nîère '^ Tocéasion de VJUisioire dès 
omi^s; c'e^;«Bi petit écrit de quelques pages seule^ 
jneat, qui porle pour signature C, P. On crut d'abord 
qné cette Défense étoît d'ùti des -ministres, mais o a 
s'aperçut ensuite que c'étoit unie ironie fine et contlnaç 
contre I9 rondiliiie et la dac4rine ,de la vjénèrajbl^ cç^mr 
ffagnie. L'écrit eist d'un cafiboUope fort «élèbjre quî 
fie tràuv^ijt alors à Genève» eît» qui a^oit parfaitemenl; 
imité lé ton et lé style dés ministres. Ceux-ci lurent 
jt^tcfûés comme des 'gens dont 'on a surpris lé secret, 
'€t'its firent mettre dans les jôuiTnatix des articles contt^ 
rattjenr, qui depuis s^ét dit rendûà Rome. Il est asse's 
ét^Hiuegi^t que M. Tabaraud ait ignoré ces détails qui' 
a€^1i^eà3ttalé]^S'4|a^Ii|vty'^^ Jéf que n^us .4:^;x^ 

lAfp^h issêr^htis notàe nV io48; iï a écédiipe, commç 
'«MBfetqtt^s autres, du ton d-ironie^ q&i règne d«hi« la :£^ 
Jénsé\ tét ît 1» présente côrrimé l'ouvrage et l'apolergie 
de l'a comp^g[tiië des pasteurs, qui y est . tournée eà 
ridicule d'^un bout à 1 autre. C'est une mépris^ qui ne 
nuit point ai| fonds de l'ouvrage^ mais qui xaériterpU - 
peuUétve d'être reçttj^ée par un carto|i. , 

IParii. L^a JAif mee de dltuai^li» déroier a dédommage les 
pieof (idoles oes priva^iobs que leur aitoit ya^p^fées le mauvais 
tenips du dimanche précédent : lesJpçiKieiii^RS se soirt ^ites 
avec le plus grand prdre, et ont été fort si^Ties,.iinlgre hk 
chaleur. A neuf hearesetdeoHe, le Uo» s'est rendu à 1 église 



Ct48) 

Saîtit-^Germain-l'Auierroi», ajrani darw sa Voilure M. lé Daû^ 
^pbin et les Princesses* S. M. a été reçue par AJ. le cor« et 
par M. le maire , et a entendu (a graud'messe , célébrée |^r 
M. le curé.. A oose heure9 un quart, la procession s'est mise 
en marche. Le dais étoît escorté par d«:s gardes du corps; 
M, le Dauphin suivoil le dais. S. ^f. éloit assistée de Bl. le 
cardinal ^rand-aumônier, rt accompagnée de MM. les ducs 
jl'Aumont; de Rivière, d^ Fitzjanies; de Polignac et de Mor-^ 
temart. M^, la Dauphine et Madame suivoient Ig Boi avec 
les personties de leurs maisons; M. le cardinal de La Fnre 
éioit ài côté de la première. On adniiroil |4,]^été «ies augustes 
personnages, marchant lentement £Ous uti*sf>leil brûiauf. J^a 
procession a traversé le Louvre pour se rendre à la chapelle 
du château , de là elle est revenue par les riuais^ et sVs( ar- 
rêtée au magnifique reposoir dressé, suivant Tus^ge , vis-à-vis 
|e pont des Arts. Là, la chaleur étoit extrême; le Roi Ta sup- 
portée sans se permettre aucun adooctssement. La processic/o 
«stjrentrée< à une hem«t ^^ 'è Roi, après avoir reçu la béné'- 
4îctioa du saint Sacrement, est retourné en voilure aux Tuir 
leries. La procession de Saint-Suipice a été égalemexit fort 
imposante; M. le cardinal de Clermont*Tonnerre et M- Té- 
yêque-du Puy l'ont accompagnée constamment. 



— Le numéro 40 du Bulletin des lois, qui a paru sons Li 
^Me du 2 juin dernier, contient ié texte de la foi relative à 
, i'ilVtorîsatiôn er à IVxfstence ]ég»ie des ^qfigrégati<M>s ef cpin- 
^munaulés' religieuses de femmes.' Cette loi a été sanctîomiét 
parle Rot le 24 mai.. On se rappelle que Tarticle 5 ne doit 
.recevpir son exécuiion qu^^x pipis après la ^tblicâiion .de la 
loi; ainsi lej; communautés ont jusqu'au 2 décembre pour.j^ 
.mettre en régie relativement à la disposition* portée en l'ar- 
,ticle 5. Il esta remarquer que cette disposition avoit été adop« 
"téè le 8» février par la' chambre des pairs, et le 7 avril pair 
celle des députés : ainsi^ les communautés ont pu, depuis 
quatre mois, prendre, des niésures pour assurer leur sort , et 
on croit que le délai que l'on a mis, d'abord à porter le' projet 
h la chambre'des députés , puis à y apposer la sanction royale, 
a eu pour but de tem)pérér ce que rarlîclé 5 a de rigoureux. 
Nous faisons des tœux'pour que les communautés tfd'u^at 
des moyens de concilier leurs intérêts, avep ces dispositions sé- 
vères, et pour que des éttfblîs^emens précieux ne soient point 
compromis par ht loi nouvelie. ^ 



— IVI. Tarcltevécftie lîc Paris ressentoitdepais quelque tertipi 
«ne iiidispo5Î1fon qui loi rendoît toute afipfication pénible, et 
qui nvoît Fait juger qu'il avoil besoin de la distraction d'nrt 
îonpf voyage. Néatimoins le prélat » eu , dit-on , bnaucoup dé 
p*îine à se décider à quitter même pour peu de temps Ja ca* 
^>iiale, dans la Crainte que le diocèse ne souffrît de son ab- 
sence. Enfin de nouvelles représenta lions dés ntédecins^ et 
Vé^ai de malaise oji se trou voit le prélat, ne hii ont pas per^ 
mis d'bésiter davantage. M. rarchévêque est parti, le 1 3 aa 
soir, pour Tltalle, accompagné de MM. les abbés Desjardio» 
et B'orderies. Léiràatin, il étoit allé rendre ses boramages ait 
JRoi, et le soir, ^? avoit réuni ses curés , et leur avoit donné sei 
denifëres în^trufel?dns. Le même jour, le prélat avoit tenu son 
conseil, ou il avoit fait entrer M. Kabbé Garniei;, directeur da 
séiuiriaireSaint-SuIpice. M. i'abbé Garnier a été nommé gratid- 
vicaire du diocèse, et a pris rang après les trois prenbiersvî* 
caires-généraux. M. Tabbé Bopdot, cbanoinc, et M, Tabbé 
AheW , archipréire, qui étoient déjà membres du conseil , soï^ 
aussi grands vicaires. De tels choix . bien dignes du disccrne- 
^nent de M. Tarcbevéque, suppléeront, autant que possible, 
h, ses soins pendant sou absence, qui d'ailleurs ne paroîtpal- 
Jevoir être fort longue. 

• — -il peut être utile dé donner connoissance à nos lecteurs 
d'd ne ordonnance royale^, rendue. îe 3: mars derrtierj wr ïé 
rapp6rf de M." le mifiistr^flfcès affaires ccclésrastiqueif; cctffe 
i6ri*doiinâtice est ainsi conçue • 

Art. i«'. A Tf» venir, aucune distraction' de parties superflues d'o» 
prcshyttjre poiir ûiî aufre service ne pourra avoir lieu «»ans notre, ati^ 
forîÂatioii spéciale, notre con«!pi^ d'Etat entendu. Toute demande à 
cet effiet sera revêt ne de-Tavis de l'évêquc et du i^réfet, et aeeomt- 
pagnée'd'un pl.m fiai figurera le loge'raent à laisser au curé ou dc*»- 
sfervant, et la distrimition m fiire pour isoher <ïe logement. Toutefois 
il n'est poiot dérogé aux emplois et dispoi^itions ri.*gulièrenieDt faits 
)ns(jii*â ce jour. 

- a. Les CAinés âu' lei*r^ Tiir>irc«, aimi que ']e9«d&<«f:ervam«autorisës^ 
paf leur évoque à biner dans les succur-iales vacantes, ont droit à la 

-joni^ssuec d(?9 presh3'tère* et dépendances de ces succursales, tjiht 
qu'ils exercent régulièrement ce double service. Ils ne peuvent en 
louer tout ou parlic qu.'avec Tantorisation de l'cvêque. * , 

- y. Dans Ics^ommimos qui ne sont ni paroisses ni succursales, et 
dans les soecursales où le binage n'a pas lieu, les prcsbyt<;r€s Ct dé- 
pendances peuvent ^re amodiés, rnais.sous la condition expresse, dé 
rembe immédiatement les presbytères dcs-Miccursales, s.'il est nommé 
un desservant , ou si. l'évéqne autorise un curé, vicaire oti desservant 
voisin à y exercer le binage . 



' , 4' ï-<î ptoditir deeiilte locaftcn apt>arCicnt à U fbWcfiie', si le près- 
l>3't«re et ses {lôp^ntlatH-es lui ont éiè. ruinh eti . exécution 4e la loi 
du 8 avijl i8o3, (le Tarrété dti a8 iiiillel i8o3, des décri^ts du 3o knai 
et 3i juillet i8o6; si elle eu a fait raoqiihîtion )>ur ses propres res* 
sources, ou s'ils liii sont échus par Isgs ou donation; le produit ap- 
yiartient u la cônfiDune, quand le presbytère <^t ses dépendances ont 
^té *r:quis ou construits de ses deniers, ou quand il lui en a été fait 
Jcgi en dotaalton. 

— M. Wosper deToumcfort, évéque de Limoges ^ â pii- 
£fié, le l*^ juin; une Lettre pastorale pour son installation, 
'et à Tôccasion du sacre. Le préfat y traite principatemeat de 
jta Foi et de ^ès aTantages : 

^ « 8( la foi rt'gnoit chez tous les homoies , on 'verroit di^'^rollre 
fê^-^ices, opprobre de la sock^é et des familles; ce<r 'vices «ii*une 
louche pudique, suivant rApôtre, ne peut nommer, -que de cnasies 
oreilles ne peu-vénl entendre., tous ces vices «enfin qui attristent le 
ciel' H ne rejoni>8Crtt qne IVnfer. On yerroit renaître Tes fruits d'c 
IVsprity « là modestie, dit sâwt Paul, la tempérance, la charité, là 
!» okasteté , la douceur, la }oie , ki paix ni; la terre «erok renouvelée; 
les enfans seroient aimans, dociles, respectueux ; les parens aimable 
et v^gilans; Tes serviteurs soumis, laborieux, fidèles; les maîtres ju^es 
et bons; tes riches seroient pauvres d'esprit , .ils verseroient leur sn- 
|ierâi) dans le sefn des molheiiroux , rachetant leurs fautes a forcé 
d*aumônes; les pauvres seroient résignés, ils. se cun^uieroient au soor 
^enir dé Bien qui compte les soopii's'et les larmes , attendant, pour 
la privation des choses 'de la tcrrè^', les ioùissancos du eiel,- uift 
.;|^s|trie heureuse, un pàrftit fepoi'Vttî^^ cÔiiVotfÉf*îiD«rtlr«téle, ttto vê- 
tement de -gloire, 'un éirmént é'teruel, un torrent de dcKce».* v 
« Tels seroient, N. T. C F,, les beureûx eJltis de Vk foi; tob sool 
les objets^ de nos vœux et de nos espt'raixces. Que ne nous promet 
pas, en «fl'et* de- succès et de consolations cet esprit religieux qni 
vous, a toujours 4Uslingués;fe{i sacré qui s*e.<t perpétilé par leéète 
<l*un. clergé vénérable, imitai eur de ses anciens- évéque<; iromliie 
«eux^ci Tétoient de Jésoa-Christ? Depuis saint Marttiî, oesi pour 
ce diocèse un privilège reinarquable d'avoir été gouverkié par nnc 
suite de savans et pieux évéqûes, qui ont entretenu en^von^ la lu* 
niière, la cbaleur et la vie. Leur siège rayonne encore de réclatde 
Iciirs vertus et de leurs oeuvres, et feur « mémoire est en bénci- 
Miction. '» 

n'C'étoit donc à nous qu'étoit réservé cet héritage de tant d'il- 
lasfres pontifes^ à nous- qui sommes effrayés de notre foiblesse !....* 
Kous recueillerons -lïientôt, avec reconnoissance , les fruits de lepr 
épiscolpat , et nous joindrons nos louanges à celles que vous leur of- 
^ez tcns les jours; nous lïe vous rappellerons pas la série de tous 
ee& noms mcmôrabies qUi sont inscrits dans vos cceurs; nous ne re- 
monterons ni aùxXafayelte, ni aux Durfé, ni à tant d'autres dont 
le zèle et les vertus revivent dans les plus beaux établissemens de 
la ville épiscopale. Mds il sera agréable à yoi y-eax Tbommage que 



( l5i ) 

liotu *r(»ndon5 farticulLùrement k ceux que Ja jup^m^ralion. actuelle « 
'VUS i;u niiitu d'elle ; et qui sont, peur ainsi dire, pn'scns ptirmi 
ii6ii«. » ' ' . 

M. révéqne fait ensuite Vé\oge èe $e§ prédeceçsiçarf immé^ 
âîafs, en remontant jusqu'à M. dé Coeilosquel , précepteur 
du Roi actuel. Il adressesry consFÎh let ses vœni h toutes les 
classes de fidèles et à tous les ordres du clergé, et finit par or- 
donner des prières pour S. M. et pour lui-in^nie et son dio- 
cèse. 

•J It se pAsse actuellement . danji le nord de l'Ecosse, quel*^ 
que chose qui a^ra une siniftlre influence pour' la prospérité 
>de ce pays, et qui sera surtout fatale pour la religion catbo)^ 
lique. L'usage y a prévalu de transformer en prairies un grand 
nooibre de terrains , jet ce qui sorvôit autrefois h entretenir.' 
bien dés familles n-'occupe plus aujourd'hui qu'un ou deux 
^ardtens de troupeaux; au«^ la plus, grande partie de i'ao- 
oenne population des montagnes, catkolîques et protestans', 
• quitté le, pays, lés uns pour se rendre ert Amérique, Im 
'^luires pour aller chercher quelque emploi dans l'es viîle^. 
Toutefois il reste encorç d'ancieiis habuans.» mais pauvres et 
dénués de ressources : il fautcepciiuiant leur don iper des pas- 
teurs pour maintenir chez eux la religion, sans c^ue ces paa- 
Jféùrs puissent âtteudre d'hommes ^ dénués le'just^ dédom- 
xn.ageiuent de leurs peines,. f-.é!l pi^opriéta'^réà ne sont plus 
^a'en t^ès-ipeiit nombre , èj^^fesmissioni^aîrcs sont réduits à 
tin étatde privation et de pauvreté -i peioe Éoircevablè« Ott 
,|>]û$,^on craint de ne pouvoir perpétuer ta l^iiccessioo des pas* 
.leurs dani; cette partie de l'Ecosse. Le séminaire de Lismore, 
•éi^li il y a quelques années, manque àus^t de ressources, et 
Je sacerdoce va s'éteindre dans ces monta^i^és où la religtchi 
s'étoit maintenue si long*temps , comure dans un asile sûr ^u 
nitteu de:> .orages et des persécutions.. M < Macdonàld, évéque 
..d'Ayreiidelens et vicaire apostolique du nord de l'Ecosse , af- 
>fiîgé de cet état de choses*, ost venu en Angleterre réclamer 
le «eeeurs des catholiques , et a fait tm* appel à leur généré-- 
«îté. Il sait qu'ils ont pfus près d'eux des objets pour eitercèr 
; leur charité; il sait que les catholiques du mfdi ,de l'Eco&se 
'jout eu feeours souvent à eux, et jamais-en vain : c'est la pre- 
mière fois que les montagnards d'Ecosse adressent une de- 
oimide à leurs frères catholiques d'Angletén'ie, et ils espèrene 
^llf b granité de leur position , la détresse deJéur clergé, »fc 



(%5n ) 

les dân^rs de la religion tH^me y tôacherent des âmes pîëtises 
et sensibles. Les dons et souscriptions seront reçus par les 
évoques catholiques d'Anflelerre, ou par M. Maodonald , qoi ^ 
est en ce moment k Londres. 



WÔTIVELLES POLITIQUES. ' 

Pabi*. K« quittant le clépnrteroent de POmo pour faire «a rentrt'c à 
Pîiris, le Roi a distribue «lejt seconrs qui s'ôlèvent à «ne so.irrne fie 
'18,000 fr. ; 8000 fr. au préfet pour être di-'tribués cn'srcours tlan«î le 
^léparteroent ; '6000 fr. à Vévèant: , dont 4<*oo fr. avet la même des- 
^ioati «n, et aOectation spéciale de 2000 fr.* au j^,' hospice» de Corn- 
«pii'gno; 35oo fr. au «ous-prçfct de Compiègne pour les rorrrmunes de 
j»on arrondissement; i5oo fr. au maire de Compiè^ne pour les pauvre? 
de la ville. ^ ' 

— Le Roi vient d'envoyer a M. le duc de Doudeauvïllç et à M. ïfc 
'vicomte de Lnrochefoucauit, comme tëmôignAge ]>arîirùlier de na f*- 
tisfaélio'n, i Toccasion de son.sacrç, son -portrait enrichi de diamans 
:'8Ur une boite d'or. . .^ 

-— Le Roi a fait présent à M. Bouchard , concierge du cbatc.au de 
'Carapiègne, d'une belle boite en or, ornée de son cUifiTrc: il a donné ; 
àn<!<(i au jardinier ert chef, M. Baillct, uno jçra fi fi cation de »^oo fr, 
"pour lui,- et i5oo.fratics aux employés subordonnés des difllérens ser^ 
• ▼icps. ' ^ ■ '" ^ • ■. • 

— M""«. la Dauphine .' s'étant aperçue dans la visirequ'enc a faifce • 
i» THôtel-Dieu de Corapicgne que cet établissement, n'ctmtjias suf- 
fisamment pourvu de linge, a donné: 5oo fr. pour la lingeri^u . 

il — M"*. la Dàupfalne a daigné èn.voyer à la parot/ise df^^Ç^and- 
Chàmp f Morbihan; une bannière brodée parS. A. B, Le a juin avoit 
été choisi pour là remise de cet! e bannière.' ToUfé la parois-^e <fe 
'Grand-Champ, les ccmmunes environnantes et ia garde- nationale 
'd'Auray étoient «eus les arnie^ dès huit heures du matiii , et de 
toutes part* on n'cntendoit que des cris de f^we le jRoiJ viue JH^^. Ifi 
J)auphùi€/ vweut les Bourbons! La bénédiction cle la bannière. fut . 
faite ï>arM. Guillaume, ancien chef de bataillon de Tarméc royale, , 
aciufllement curé de Graûd-Champ, qui, à la suite de la bcnédic- 
tloti , célébra une me^e militaire en plein air. Le Te Deuni fut 
rhanté dan^ 1 église delà paroisv^e, et le poir toutes ^Ics mraisons du 
. bourg, brûlées pendant la révolution, et relev<^es de|>uis ia rcsÇaura- 
., tion» furent illuminées à- la suite d'un inimensc feu de joie. 

— Â Reims, le lundi 3o, à dix beupes du ipatin-, MM. îesamba*^ 

Fadeurs et mini 1res étr:ingcrs onl fait leur cour au lîoi et à la famille 

royale.' S Ejsc. M. le nonce apostolique a complimïinté Ite Roi en ces 

-termes, au nom du corps diplomatique :<« Sire, le corps diptema^i" 

»-qoe, encore ému de T.'^ugu'îfe cérémonie dontîl vi«nt, dVrlrc témoin 

' - " " ■ rpOrir à V. M- 

traverse^ j, feuivii-s 



-; rt de tous les souyen'irs quMle rappelle, s'empresse d'c 
rbommagc de ses félicitaiions. Après de iongucs travi 



( i55 ) . 

«Vcyèhèmens si BicrveiUèax, qa^ vainement on .rcfforccroit de Icf 
e.xplîquer par des causes^urcmerif humaines, un à^s Rojs^vos pnHÎe- 
cesseur^ reçut dans coite antique cité Tonctiop sainte qui avoit coule 
«ur }€* front de Clpvi». , . 

3> Eprouvé, Sire, par des infortunes pîws grandes, mais qui n e - 
ht'anlèrent )aroais votre ame roy.'^le, la Providence vous a conduit 
d'iintî manière non. moins merveilleuse au ped du même autel où 
Charles VIT ressaisit cefte glorieuse couronne dont vos vertus relèvent 
encore rc'dat.,En voyant cette religion /nui seule afl'ermit les trônes, 
consacrer les commencemcns de .votre règne, l'Europe partage le^ 
espérances qae la France a conçues, en -niéme temps qu'elle forme 
avec file les vcenx les plus ardens pour le bonheur de v. -M., inse- 
porablç.^e la félicité puMique, qui trouve, Sire, la plus sûre garaiï- 
tîe dans votre sagesse, Votre bonté et votre noble caractère. »^ ^ 

-Le Roi a répondu : « M. le nonce, dans «ne circonstance' si inté-- 
ressanV pour là religion et pour la monarchie, je suis heuren* de^ 
me voir entouré par les représentans de tous les souvefains-de TEn- 
rope. Je suis très-sensible à toiit ce que vous venex de me dire, an 
nom du corps diplomatique. J'ai la ferme confhmce que 'cette céré- 
monie profitera au bonheur de, mon peuple, et je ferai tous mes ef*. 
forts pour maintenir la paix et Paccord qt'ii rt-gnent heureusement 
parmi toutes, les puissance^. JVspère qae Dieu bénira mei efforts; 
nous ne ponvons rien sans lui. Messieurs, faites savoir, je vous prie; 
a vos maîtres les sentimen? dont je suis animé, ct ma rcconhoissantc 
pour la part qu'ils ont prise à mpto sacre. » 

— Le Roi, assure- 1- on, doit passer en revue, totte semaine, au 
Champ-de-mars, la garde nationale de Paris, la garde royale et les 
r^gim^s formant la garnison de. Rarifi* . '.* 

, — Par ordonnance du ii mai dernier, le Roi^a nommé chevalîelr 
de U i^çgion-d'Honncuf M. Mftriè-Nicolas-Sylveslrè Guilîon , .prof<f«- 
..«eur ^Véloquence sacrée, prédicateur du Rdi , auraAniev de S. A. R'. 
W«ne. la duchesse d'OHéahs, et auteur de la Bibliothèque choisie des 
Pères de l'E^Use, " . . ^ i 

— Le Roi vient d'ordonner la formation du q*. fcgiment de câra-^ 
biniers, qui va «.organiser a Pont-a-Monsçpn. ïl en a donné le comr 
.mandement à M. Gusler, colonel du 4*'' régiiiient de <lrag6n,5. et 

M. le vicomte de Roujsy, chef d'e«cndron dans le? grenadiers aclier. 
"val, en est nommé lieutenant -colonel. Le zèle et rhabilctc de ces 
'oITiciers répond d'avance di; la bonne organisation de ce Aouvçau 

corps, 

— Le II du courant, on a jeté en fonte à la fr.nilerie royale (]u 
faubourg ^aint-l.^urent la statue en brortze Âi général Pichegru. Le 
lion, symbole de la. valeur, et le chien /symbole de la fidélité, qui 

' cloiv.cpt être placés au bas. de la statue, sont te^^rainA^s et dé la jilus. 
belle exécution. Dès indices trôs-ceriains on^^ fait connoîlre que les 
artistes de la fonderie ont rru«si cgnlément dans les op craff on s rela- 
tives ^à la statue elIc-mCme. Un gmiid nombre de specta leurs, 'Y)arir;i 
ilesquelç on ren>ai*f{uoilplusie»jr.i personnages di'^tinguési un ancien 
aidc^e-caiDp'dePichcgru et un neveu de ce brave général, sVtoFent 



( «54 ) 

réunis pour ai^i^terà <ys travjmx. Le* romiciVim «fu i^». (Vinfanierie 
W«ère ^nt ex.cttté Tair yi^>e ffr^mi IF! au moment ou le Irt^nze a 
cessé àe coukr, et les cris de A^/Ve ie Boi ! ont n ntentj cbos l'amiAi: 
thcatrp. • I * 

» *^ V\-^.V^^"^* 'P!«^*J'^« • ^^i <Jonniî, 1^ ,2 j„in, p-ir la ville ^e 
Fans « MM, les mairej^ de5 bonnes villes, aux procureurs -gf'tiVaui 
<t président «Içs cours royales et autres ronrtioniiairis appeté* au 
racre, par JeUres c1o^es*dç Sa Maje5ift^ Cette réunion, à laquelle as- 
•istoicat MM, le mini5tre de rintéricur, les colonels des treize lé- 
gions de U garde nationale, r'toit C4»mpo«ée de quatre* cents per- 
jonnes et prendre par M. de Chabrol, préfet de la Seine. On a porté 
Ja 5aqt». du Hoi et de la fauM^c royale. La fétc a Biii à huit heures 
^t demie. 

* ^^'* Mahmout a visité, le la jiHn , rimièrimcrie royale. Parvenir . 
aons tes vastes atcliçrs de rétab|i^«;rmenf, M. railminklrateur lui a 
tait reniJirquer une forme en caracleres àrahç» quj se Irouvoit sur 
Jtne-pn-ssc. Coiume il ehcrcJioit à la lire, M. Tadmini trafeur d donné 
tordre d en, tirer ui^c épreuve, èf aussitôt il a mis d«m ses maîns 
«ne inscjipl;on çn<;adrce de niagni(iques orncnieos arabesques, ca 
verniilloii et en or oUcnus par des procédas, t.vpographiqtuî!» parircu- 
liers. Sidi Mahmout a témoigné à s< n ^lépart une \\m? satisfaction de»' 
la réception qui lui avoit été faite. Cet envové doit partir irtcessàm- 
ment nour Londre*. 

j^ /-* **"j^ ''" ^ au 9 de ce wois, d<;s Voleurs se sont introduiti 
dans la sacristie de l'c gfise d Anneux fKord), en bridant à couper de 
poutre un harieaM de fer, ci eu enfonçant une fenêtre, lis ke sont 
empares du saint ciboire av-ec -H ho^^'ies, d'un calice de cuivre et 
dune boule d'ar^sml qu^'ôn avoit déposée, quelques lours aepara- 
va»t, don* cclt<. éçli-e? , ^y, ■ , . -/ ;. 

--- Une nouvelle tris -intéressante ,pot«r le;, commerce ïraiiç«ii^est, 
ceJIe-ci: « Le? naarohandiscs uBglai.svs importées dauN les ports d*Haîll 
paieront désormais o^ droit dr I3 pour loo, ce;)t-à-dire, commit 
celles de toutes les autres nations. 

, — Des fêtes fcrès^)rillaDte«i ont «u liiu \ Toulon et dans plu^iieurs 
autre» ports de m« r pour célébrer le sacre de S. M. Ces fêtes ont àxxi^ 
trois jours à Toulon. Le. premier jour, c'est-à-dire , fe 29 mai, le vais- 
seau de 74 canons , la Fille de Marseille, fut lancé ejft présence d'une 
toule immense, et aux cris multipliés de Fiv^e le Jîorfle Si mai. 
lane très-belle corvette de charge, VOise, fut mise k Peau. A Brest, 
Ji Kochefort, à Lorîent, à Cherbourg, les batteries des forte et des 
batiinens de S. M, ont tiré de nombreux coups dç canon pour célé- 
brer la cérémonie du saere. Les corps de la marine ont assisté à l'of- . 
fice divia^à Tissuè duquel les troupes ont été passées en revue, et . 
bientôt aiprès les jeux et ies courses ont commencé. 

— La ville de Beziers a aussi fêté le 3û mai. Après une îféfe parti- 
culière qui se célèbre dans cette Tille de temps Immémorial, on a 
fait aui différentes paroisses des aumônes abondantes, et quatre jeunes . 
filles OQt été dotées par la ville. 
*<-JLe tribunal correctionnel de Bergerac (Dordogne) a condam^tf^ 



le 3 Je Cl» moî«5, lin în<îrvt*nnrf^refti! tîHv * 4o6o fr. d'amen le rt 
M»x âcf>efisy ffour délit d*imire. - ^ ' . , u-i 

-i" L'empereur et l'imp^ntricc d'AnrwcKç, qni j- logent a MiU», 
avec tous les princes de leur jfamjtle, 5oi>t arrivé'» à Gêne<5 !r ^>)^ J»^>- 
Le roi et Id reiti* dèT^apîcs sônf èçjàf^Mtffit'afrWé^ drns rtW« ^nM-f 
t»à ils étôié^ aVrmàWs par S. W. I* irfti de SàHiaIgttc. 'l^»t«^ f «^ J***^ 
eourofôiées cfîneBltôùs lv«! joim <îi8ein«l>le et cotoirtre eu fiiKiriw-WMi* 
les visites, aue se fsrnt entf ç«* lOuJs ocs souverai»»» VéU<f4i«tte a «l*. 
presque etiiioreniçnt bannie. * ' % t «•» a 

— le gouvernement papot a prohibé rétilrée dans les Et5ts do 
TEglise du jonrnûV français fc Cons/titnîàtànpî.'tei membrts ties !C^-^ 
lîons ^étrangère.* Cfinsérvent la fàaMe. de faire venir t.-cWe 'te4JMle; 
mais ihsont invités k lïe la çoinnHiniquer qu'à des perjpnnes d uirO» 
{açon de penser épiSauréé*. , , . ^ xJ 

. — Voici en snbctattce le pi'fiet du traité de coBoiliattoi» entt^ W • 
Pormgal et le Bn'st4. Sa Mnje«té Fidèle portera le titre de w«ft», 
Potiu^al H dès Jlgùfves, Igt empereur du BrésiL Lts lois de» «•eHm 
pays fproviemk'OBt d»wtiveraln : ees <΀Ox brsinches de la mooarciiife 
po^tugaise.seronkinrdtssoltibleaieiitutites; mai» diatrune d*ell«j» *«•'.« 
^ne adittiolstrafioti intl<^petKlante, avec dès kistttulieBs.et des wi» 
âoàlûgues ii chaque gôuVemeore^ t. 

^ — 

CHAMPRB DBS PAtHS. 
Le 10 juirt, a|?rès (Quelques rapports faits âti.ttom du eoinité dea 
pi^titions, par M, le coiùte de ToorHo», M. le eointe de Baorwofjt 
a obtenu la parole pour qne Notice historique sur M. le comte aHe-» 
dou ville, enlevé a la chambre le 3o mars dernier. ' . *^ 

La d^cussion s'est ensuite ouverte sur le prdjni^tdc loi de financesy 
M. le n^rgtii^ 4le Marboi^»^ a préstfàté ^ur lelHfdget de la n»aiine et . 
sur ceiui des finajrces phisieiits observations, au»(}aelles a rcfoodi» 
M . ïe président du conseil des ministres. lyatilre» observations sur ift 
budget du ministère dea affaires ecclésiastiques et. sur celui de l'inlé-» 
l^f ur ont été pré«ealées par M. le cimite Je Marcellas et par M- le 
iâ^pte d'Ëscars. * 

L'adoption du projet a été votée à la maiorité de i^ suffrages sup 

1 32 4 nombre total des votaas. . . ;• 

Le 1 3. juin» la eliarabre a-dVbord enteiH^q pUisieurs rapports fait» 

an nom du comité des pétitiona par MM. les ci^mtes de Tourncm eî 

de Lagarde. • ^ 

Le mini'^tre des finances, accompagné dès paire de France, miniw 

très des affaires étrangères, de la guerre, de la marine et des affaires 

' ecclésiastiques, a remis ensuite à M. le président une- proclam iktioii 

qui ordoniïe la clôturé de la session. La chambre s est immédiate-* 

ment séparée. • ^^ • - 

CHAMBRE DES DEPUTES. 

Le 1 3 juin, M. le mini-stre de l'intérieur remet à M. le préndeirtf» 
Fcrdûnnance royale relative h la clôture' de là session. La séance est 
'levée aujL cris prolongés de MVe le Moi/ vwe Charles M 




( i56 ). 

M. le doc de Brissac â fait, le. mardi 7 juiit, li:Ia chamjjre 
des p4îrs , le ' rapport aa nom de la commission du hndgeU 
La commission ctoit composée de MM. les ducs de Brissac, 
de Lcvis et de Narbônne,et les comtes VîHeniamy et Mollien. 
lie noble duc s'ëtoit privé de Tlionneur d'aller à Reims, pour 
préparer son rapport , qui a été également remarquable par 
la sa^eâse et par la clarté. Nous n'en citerons que la partie 
relative au ministère des affaires ecclésiastiques : 

<c C'est la première fois que la religion et réducation ont leur bu^V 
get së^paré. I) aussi grands intérêts ri clam oient ïcs soins d'un ministre 
qui leur consacrât tout son temps. Dernier gage de la piété de Loui— 
lÎB^ Désiré, et de sa touchante sollicitude pour son peuple, celle in- 
stitution a déjà porté d'heureus fruits. Le vertueux prélat qnî reçut 
ce nouveau témoignage do la confiance de son Boi a beaucoup faft 

** " se* 

r,tt 
cette chambre qu^à'là religion et à l'ÈgH^je '(M.. le comte' de feonlô^ 
gne, évéque de Troyes). Il se fût rc'jouit avec nous de voir luire 
enfin pour le clergé Taurore de jours plus heureux. Sa vpix éloquente, 
auroit plaidé la cause de ce clergt^ qui, depuis tant d'années, s'ho- 
norç par le plus pur di'sinlércsscment , et cjui donne Tcxemplç de 
toutes les vertus. Nos paroles seront birn foibles auprè.^ des siennes; 
pttis'^icî^vbiis du moins y recbnnoUre, Messieurs , le sentiment d'une 
profonde Conviction! , *^ . . .^ 

» La part <juî, dans le budget da miii^ère de J'intérieur, étpït as- 
signée au rntle catholique, s élevoit h 27 millions 6j 8,000 fr^ Cette 
sommç a été transpottée au budget dès affoires ecclésîa'^tiqwes, ''t 
augroenlée de a-millions 55^, ooo.fr., dont 557,000 représentent les 
exiinctions présumées des pensions ecclésiastiques pendant Tanné^ 
x%25. Nou^ vous devons principalement i'ompi| de Temploi de ce 
.«supplément de créilit. Vou^ jugerez du résultat qu'on obtiendra, dès 
que la situation des finances permettra d'accorder des secours plus 
abondant. 

» Quatre cents succursales vont être rétablies, et exigtront 3oo,ooo fr. 
pour le traitement d'autant de desservans. 

« Le fonds de .1 million 1 1 5,ooo fr, pour rindcranîlc dcs^ yicffires- 
e5t âccrii de i5o,ooo fr. 

» Moyennant une .augmentation de 90,000 fr., un plus p-and nom- 
bre d'églises, parmi les quatre mille qui manquent de pasteurs , rece- 
vront les secours de la religion, et/ souffriront moins d'un veuvage 
S que le m.inque de sujets, autant que de moyens péciraiaices, hj^ 

l craindre de voir sç. prolonger. On nVnvierà point le foi ble supplé- 

! ment que toucherontdes prêtres si peu rétribttés, et que leur zèle 

l enf raine souvent loin de leur propre t'giise, pourporter ù desjoiiailje'S 

j qui ne sont pas les b-urs, des sccouri spirituels qu'elles gémfsseul de 

j ne pas olttô^ttir plus fréquemment. , * ■ - 

\ • ' * ' . ' ' ■ 



» ^x cent soixante « qui Dze bourses seront établies, et aideront 
QÎnvi à >épar<?r plus tard tant de pertes d'autant plus sensibles , que 
la progression devient de jour en jour plus rapide , à cause du grand 
iigiï de la plupart* des prêtres qui exercent aujourd'hui les fonctionf 
du niini>«t(*re. 270,000 fr. sont affectés à cefte destination. 

» De tous les points de lorFrance des réclamations nombreuses in- ' 
voquenf la bienfaisance du gouvernement. Ce sont dos paroisses qui 
deuiandenr un abri puur leur curé; ce sont, des églises qui, par leur' 
état de dégradation, menacent de ne pouvoir bientôt plus recevoir 
l.« foule des fidèles. Partout les habitans se cotisent volontairement; 
mais )*ouvrage, coilimencé par le zèle, reste interrompu faute de 
-moyens. Ailleurs le découragement ne permet pas môme d'entre- 
prendre des travaux qu'on a la iriste certitude , de ne pouvoir conti- 
nuer. Du nioih^, si Ton étoit aidé, on ne craindroit pas de s'imposer 
des saoritices dont oa auroit IVspoir diS recui^iiiir le fruit prochaine- 
ment. Lc3 demandes, qui viennent de toutes parts, surpassent 10 mil* 
lions. Que pou voit faire le ministre le mieux intentionné avec la mo- 
dique sopime de 200,000 fr. ? On vous propose d'augmenter ce fonds 
d« 600,000 fr. Tout permet d'espérer les plus heureux résultats d'une 
mesuire qui atteste la ferme volonté du gouvernement d'aider les peu- 
\t0^ k réparer les ruines du sanctuaire. 

» Les secours annuels k des congrégations et des étqbUsscmen< ec- 
clésiastiques^ tous dignes du plus grand intérêt, secours fixés par des 
ordonnances et des décrets, sont augmentés de 34,700 Sf,, -et portés 
à aQo,ooo fr. 

» En élevant à 690.000 fr. le fonds de 5ao,opofr. assigné pour iS^B, 
sept mille cinq xeiits religieuses recevront chacune un modique se- 
cours de 80 fr. Les prières de tant de filles pieus^ attesteront leur' 
-gratitude pour ce qu'elles appelleront un bienfait,, lorsque vous gé- 
mirez de ne pouvoir soufôger pliilf convenablement leur respectabiov . 
infortune. 

» i9,oiSo francs de supplément permettront d'augmenter, dans une 
•proportion bien foible, il est vrai, les secours réclamés par l'affreuse 
situatipn des curés et desservans, que rage ou lés infirmités obligent 
de cesser leurs fonctions, et des vieux prêtres qui n^ont pu les re- 
prendre. - ' 

» Pour la première fois , 3o,ooo. fr. sont destinés à soulager la mi- 
' sèré d*anciens religieux de Tordre de Sainl-Jean-de-Jérusalem , et à 
-secourir, dans des nécessitée urgentes, des ecclésiastiques en activité 
de service. 

»iku lieu 'd*un million^ un million 400^000 fr. seront employés en 
constructions, acquisitions , et travaux extraordinaires réclamés pour 
les édifices diocésains. Les département adressent les plus vives in- 
stances, et lei|rs demandes s'élèvent à plus de ao millioW. 11 est temps 
de s'ocCuper plus efficacement qu'on ne Ta fait jusqu'à présent 4rs 
cathédrales , des évéchés et des séminaires. Les- besoins se font accrus 
avec l'érection de nouveaux sièges. La même cause'obligc d'augmeh- 
• fer de 'i^o^ooo fr. le fonds de 1 milliosv ano.oco fr. aiiectci imx dé- 
presses ordinaires des éUbUs5cmen$^diocéaaiu4. . „ 



t i58 ) - . 

' V té <Ueè$ é*mï fgmià nttniitfe de caré» et 4e deSMnram 4||ù^3oiw- 
toH'nfc «rniie )>ciMioB ntr VEUt^ dloai ca dc&lquoît le uoatiAt sur 
leur trair«tiieiil, augmente de à35^i}oafr. )c8 diargM dn^^uflg^i dca 
«ftairef etuicsiastiffiie* , saiM impHMerà r£lat un sguireaii. im^rifice. 
Cette àipemut complète l'einploi ày^ a miUioiis 55^ ^9 fr, dottt ce 
budget surpasse Tallocalion dans )e temps où il éioit aonfyn^^^^ 
/celui de Tint Prieur. 

n La totalité de ce budget, dans $on état actuel, est de ^ bA- 
lions 175,000 §t. 

. w Vo«i< ne trouvères pas cette somme trof considérable , loraqnr 
TOUS «f.ngf'reK a ccrobtcn de besoins die doit f««irYoir, combien il i» 
«st enr©r<r qui se trouveront loin d'être satisfaits, à quel point il imr 
|> rt<* de fnnrnir nu sacerdoce Ifs moyens de.se pprpt'tuer, en attirant 
'din5 les sémiYi^fircs les Icvîtes qui, pfus tard, porteront à leur tour le 
« ids de la chaleur du jour. Cv n>>t pas seulement en fondant dei 
noB^ies que vons parvien<lro^ à rerofln ées rangs qui s'édaircissènt 
4i une manièio. effrayante. C'est surtout en attachant de la éonsidéra- 
tien il un itat dont elle et le soitticfi et la récompense ; c'est ca 
assurant aux membres du clergé U!ie exitence qui cessé d*élre pr^ 
«caire. Xcs familier peuvent' cj Ira voir avec «atUfactian les enfans qpi 
font leur espérance s'engager 'dans une carrière on la pla^wit r^ 
-nniquttment en pd^eitliFe^'à trente ans, le titre de desservant» ^vtc 

• un traitement de 700 fr./«t Je. dénuement le plu9 abûsolii a la ^ df 
leur carriè|^,.sHU n'ont pas le bonheur dejnnurir die& epcpre du 
troupeau confié h leurs soins? L^'Io^uffisance d'un pareil tmitement e^ 
reooFrniie depuis aasec Inn^emps. On peiise aase2 '^énéralejncnt quil 
devroit être fijié 3i i&eo. fr. El combien de temps ne faudroît- il pss 
pour rélever, «eubNBfnt k jooorfr, ? Pour on nombre de trente mdte 
^essfsrvans, liWe 4"^^ angntenta^n.dA 100 fr. ^ntraîneroit une d^ 

«ipcnsc. de 3 miliiona de francs. 11 «ue faUdrilit pas .oifiiins d« yu^Mi/M» 
ôoo,ooo fr. } mais , ce qu'on ne peut faire subitement*, ne 1<? . pouç* 
rnit-oii faire pan* de^rér? Si Icti desservans -viayôJJBnft leur traitement 
augmenté chaque annçe de 5o fr., its snpporteroîcni ^liis aiàéipieiit 
un état de géocidoRt ils entreverroient le i^me, et*qa« dimilNieraft 
fTadueUeinent.Ua aoswteqa'il <^n eonfcerQtt ^nu<dl<;«nent ne tofa- 
bcroit pas en entier à la cbarçe du Trésor, au moyen de TappHcatMf* 
du bndget du prodott dés eaiiinélions. D'aiUeiirt té «ombrie de irant'e 
railLc desservans est encore loin d'être atteint. U ne peut Tétre de 
ai tôt ^puisque,, sur les vingt- six mille trois rèut quarante -aept qui 
exercent aujourd'hui, il. y a quatre mille septuagiÂnaires.. . ' 

» 11 faudra hittn aussi s'nccu|»er.dn ao»t de ces nuaiiies dissfcrvaùr, 
lorsque Tâge ou les iuijrmités 4es fofcetont de quijHer|iviijitJia % de 
^ur carrière le. service dft ces a»itela, aux .pieib desquels <i«i#9 «M; 
yeux auront blanchi dans Ixscu-cice des pbis.aatiitiss 1^ de» plmf!^' 
Ides fonctions. 

» Nous^ne nous excuscr^ms point. Messieurs * d'aVolr arrÔté ai long- 
tempa votre attention sur un objet digne de toute votre sollicilnde* 

Dans une chambra éminemment •chrétienne et reli^euse, tovt ceqni 

tntértsse la religion est iavorablemMit accuisiUi, £t nous osons espé- 



rcf que îe« vosnx exprimé» par ▼otre commission cntouragecont le 
HigBc pféfaJf sptVkrteiAfSiît cliargt^ i\e VeiHer aux lie^ii^if? flpiritû'H de 
la Fnvco à p;»^véff>r èmn m» efl^t» pimr toniolidkih xtm 0uvfugt» $i 



Il â paru le prettiter voF^ume H*urt oiivrâgi» întîfnBf : Ze* 
Tempes pfophétikés ou Histoire des 7>m/».r ehréliehs, tfn^' 
des t)rmêt>ies des Hwerses prophéties' ^ imprirrré- à Korck»aii* 
^«p Liivîg^ae^ r8if$, îti-f^. rî ^s* diffiçHi»' de se- IWtre une 
id^eWert nette d*ofî ouvrage qoj n'est point Fini. IHôils .ttten*» 
tîrons don^jj/pi^af en reiicfre compte , cjiie îa saitc «»ît p>ru: 
Nous vbyèni seafèmeift, par !« «iscoors prelimtniiire, ou, 
•«oimne jk>rté )e titre, par fe PréHminaùe, que rantciir .^è 
propose d'interpréter tes propliëlies. Uit jour pirttl-éirf, <tit-i7^ 
»o»i«j péfëirerôns danà te passé, et nous retnonierons jasqtt*aa 
s'éjfiur ^ Ederi ; ^ats Tm^etrir nous pres^sè davantû^re,,,. L*aii*- 
teur s'objecte que bpimcoap d*aurres ont essayé d'interpréter 
le» prerpllëries, ef y ont trouvé toiit ce qu'ili vouloient; mafs 
nul fti^frt'ici^ dit*il, n*a expliqué les a^rnboles prophéttquex 
dans leur ensemble y chacttn h^en a médita gu'ïtne pnrfie; a à 
lieo qnfe fiafi n examiné tontes les propliéiies, qn* il à eonsidé^ 
n'es epmme n*en faisant qu'une. seule et comme s'aidant et 
s^éeiàirani mïtittèllêment. 0*^1! îênf s, jusqu'ici /e* Mnrmeûs 
étaient en trop fsrnnd^ nombre dans les pro fondent s de i*ai^e^ 
mr,et aujourd'hui qu*ils''én^bHl sôHïs eh multitude , il est 
facile de déuetbpper les ijnnbohs . 9i cela est fa<îit^ pour l'an- 
leiir, ce n# ètni pas être non plus une tâchée tualaisçe pour F<î1i 
autres, ei cepend^nl nou« ne vo^x>n9.pas^quo les moderne^ 
qui oni entrepris ce ti^vail aicnl mieux réussi que leurs d c- 
vaiKîters: Quoi qu'il en Àoit, nous reviendrons sur cet ou- 
vrage, dont l'auteur ne s'est pas notuuié : il se borne à noUi 
apprendre qu'A c»i f aïe. 



P^ériiable Bspriè de Fadoraiion dû divin Ctsetir dé Jésus' , 
suiui d'une Journée de T adoratrice dû ^acré^Cœur (1). 

L'auteur diiïèt ouvrage remarque qu^i quoique les livre» 
sur la dévotidti au Sacré*Ccear soient tassée multipliés, cepeii- 
danton n'a poititde recueil die méditations etde pHëres pour 
Bervîr aux personnes qui pratiqqent Fadoration perpétuelle. 

(1^ i vol. in-i8j prix, a fr. ef a fr..5<rc. iVanc de port, i Paris, 
chcx Oemoa ville j et au bureau de ce ]purh;d/ ' 






( i6o ) 

C'est a remplir celle lacune que le présent volame est des- 
tiné. Un manuscrit coroniuniqué à l'auteur lui a fourni quatre 
«motifs qui doivent animer une' adoratrice dujSacré-Cceur : 
cèi motifs sont la vie de Notre- Seigneur dans êes divers éJals; 
savoir, dans sa vie cachée, dans sa vie publique, dans sa Pas- 
sion, et dans le sacrement des autels. L'auteur y a joint qo^'t- 
ques réflexions et consécrations; viennent ensuite des effu- 
sions de cœur sur cinq vertus principales, puis dés médita- 
lions pour le piemier vendredi de chaque ihiois et pour toute 
l'octave du Sacré-Cœur, et enfin ce qu'on appelle la Joamée 
d'une adoratrice du Sacré-Cœur : ce sont des considéra tions 

{lieuses pour les différentes heures du jeur et de la nuit, où 
*on suit les mystères de la Passion. A la fia de chaque heare, 
se trouve un modèle d'amende honorable. 

t^e style est tel qu'il convient à des ouvrages de ce ^enre; 
jl n'y règne aucune prétention. L'auteur, que l'on sait être 
une femme, paroit s'être nourrie de bonnes lectures et s'êue 
familiarisée ayec l'exercice de l'orat«on. Son livre seroit sâDs 
doute utile aux communautés vouées à l'adoration p^qW- 
tuelle. Il est revêtu d'une approbation de M. l'abbé L'Ecu)'» 
ancien abbé général de Prémontré, aujourd'hui chanoine et 
grand-vicaire de Paris, et chargé par M. l'archevêque du soi« 
d^exa miner les livres pour lesquels oo demande l'autorisatioa 
du prélat. 

Le retu«il annonce sous le litre de Choix Je Lettres éd^^n^s écrUa 
(les missions étrangères, secomle éiiitloii (•)«»£ continue 9 la 111'- 'vo- 
lume vient d€ jiaroitre, et où annonce le IV*. comme devant être 
mi.s nu jour assez prochainement. Nous ye^ftetton^t à en parler lonquc 
ce l V«. volume aura ^té publié j nous avons d'autant plus de raisons 
d'attendre un peij qu'on dit €|ue dans ce IV«. volume Téditeur ré- 
4)Qndra ù quelques pbHcrvations que nous avions faites dans le |i^.io5i 
sur le commencement de sou entreprise. Nofis nous contenterons de 
dire cjuc le îll*. vol«mie, que nous avons reçu, paroit destiné à com- 
pléter ce qui regarde les missions de Chine, de Tong-king .et de Car 
chiochine^ du moioj» les extraits des lettres dr. missionnaires vost 
jusqu'à ces derniers temps. Les volumes suivans comprendront vrai- 
seml>Iablement les missions de Tlnde, du Levai^t: et de rAm^nque; 
du moins dans l'édition de 1808, donnée par M. l'abbé MLontmignoDj 
.telle étoit la distribution de l'ouvrage. Dans la nouvelle édition)» 
..y a beaucoup plus de matière j les pages sont plus pleines, et les vo- 
lumes sont plus forts. 

■ (.1) In-8*>. ; prix, chaque volume, 6 fr. et 7' fr. 5o «cnt. franc de 
•port. A Paris^ chez Grimbert^ et au biircau de cc journai. 



(Samedi i8 juin i8a5.) / , (N^ ii35.) 



*^ * 
Mémonal de V Ecriture sainte, composé auec les pro^ 
parofes. du texte sacré, ou Manuel de vérité Cj/^ 
^a//t^,vpar M. Jolly (i). 

M. VaUbé Jolly, ancien ckanoîne-réguller de la o 
grég^tîon det'iance, et depuis professeur au sémînair 
(le Troyes, a igtt ufle étude parlîculière de rKcrlUire, 
ri s'est bien pénétre de l'histoire et. de l*e«piit de ces 
livres sacrés. Il a cru se reudre utile à la jeunesse clé- 
ricale en lui présentant un abrégé de rilistoire sainte, 
co'ùjposé avec les. pr0(>res |>aroles du texte divin. La 
première partie, qui vient de paroUre, comprend "ne 
Inf rodiiction à l'Kcriture sainte, un Abrégé de l'Hls- 
toliv de l'ancien Testament, et un Tableau abrégé de 
la loi de Dieu. L'Ialroduction , qui forme loo pag^s^ 
est partagée en six articles, i". sur l'inspiration divine 
des saintes Ecritures; 2*. sut la nature jJ'utd té et Té- 
lude de l'Ecriture saiate j 3". sur l'idée que l'Ecriture 
doQue de Dieu; 4"- "^ur l'idée de l'Ijomme dans l'état 
de l^^nature corrompue par le péché ^ $°; sur le chan- 
gement produit dans Ip monde par la g/âce de Xésus- 
Chrîst dès le premier siècle de l'Eglise; 6". sur la 
nécessité a étudier et de pratiquer la parole de Dieu. 
Cette Introduction est composée elle-même avec les 
paT4)l€s de. récriture rangées sous ces six chefs, Fau- 
teur ayant pris dans lesidifférens livres ce qui se rap- 
portoit à'son sujet. L'Abrégé de l'Uistoire sainte, com- 
posé également avec les paroles du texte, est distribué 
suivant l'ordre chr<pnologique, et forme cent quatrcf 

(1)1 vol. in-i2 j prix , 2 fr. 5o cent, et 3 fr. y5 cent, franc de port. 
A P^&, c1»^7 B<»Hucé-ftus^n*l ; et au ïmreau de i:e jotirn.il. 

/bw? XLIT^. CAmi de la Religion et du lior. h » 




( l62 ) 
. vîijgl-lluit chapitres, ranges d'après les sept âges du 
momie, ^Ti itidiquaut le rapport dés rois de Juda et 
d'I^raèli'^eux chapitres seulement, le cent soixante- 
ciiifjuième et lex^ent quati*c-vingt-lmitième, sont tirés 
des auteurs profanes pour suppléer «à la lacune qui se 
fiome, d abord entre Esdras et les Maciiabées, eti- 
s}i]\r entre les IVlachnbées et TEvangile. L'auteur a 
CM ^uin de bien distinguer ces chapitres, et de préve- 
nir {{tt'ils avoient été rédii^'és priucipalement avec le 
"secotirs de Thistorlen Josephe. Le Tableau abrégé de 
la loi de Dieu publiée par Moïse est rédigé pai: ordre 
de matières avec les seules paroles *du Pentatenquej il 
est en cinquante-deux articles, et forme environ yo 

L'auteur a de plus un Discours pi*élimiKaire sur 
l'objet du Mémorialj^ sur son nsa^e, sur la matirèi*e 
d'apprendre; de savoir et de retenir TEcriture^ il donne 
ici les résultats de son expérience, et de Tétude qu'il 
a faite des livrés saints.* Il y a joint un index chrono- 
logique des livres de* la Bible, On trouve aussi à la 
fin du H*, volume, après les Tables, des questions sur 
FEcriture sainte, avec le renvoi aux endroits où ces 
questions sont résolues 5 ;ces questions peuvent servir à 
analysrer Histoire sainte, et à repasser les vérités et les 
faits contenus dans l'ancien Testament. 

La seconde partfe du Mémorial, qui n*a pas encore 
J)aru, doit contenir l'Histoire sainte du nouveau Tes- 
tament, un tableau de la religion et des principale^ 
obligations des difFérens états, léloge de.v justes cités 
ar la Bible, le sort des impies. aussi d'aprè« ta Bible, 
'histoire prophétique de Jésus-Chrîst pour montrer 
le rapport des prophéties avec leur accomplissement, 
des .prolégomènes sur l'Ecriture sainte. L auteur an- 
nonce aussi un tableau de deux cent cinquante ser- 
mons de Bossuet, Bourdaloue et Massillon , divisés en 
cent sujets; on ne voit pas trop le rappox*t que ce ta- 



Fi 



( 1^3 ) ^ - 

bleàu avLvsi ^yecle Mémorial, et nQus oserîoBS conseiller 
à lauteur de supprimer ce morceau 5 il faut êive sobre 
même de bonnes choses, et le meilleur moyen d'inté- 
resser est de se renfermer dans son sujet. Ce seroit 
s'expôiser à manquer son but que de pi»étendre trop , 
embrasser; et, en réunissant des matières disparates 
sous prétexte que chacune est utile, on feroit des vo- 
lumes énormes, et qui tiniroîent par fatiguer le lec- 
teur sans beatièoup.de fruit. 

Tels ne seropt point sans doute les ouvrages de 
M, l'abbé Jolly; ils* sont pleins.de choses, ils sont 
rédigés dan» un excellent esprit, ils présentent là suite, 
dès faits de l'Histoire sainte, ils offrent autant de piété 
que d'instructioQ, ils montrent tout cp qui est ren- 
fermé de grajideur,' de vérité et de sagesse dans ceg 
. livres admirables; ils apprennent à les lire, à les étu- 
dier, à les goûter, à les appliquer à la. pratique. Ce-, 
pendant, le dirons^noaâ, 1 auieMP, dans' le désir d'être 
utile ,^ se laisse quelquefois trop aller à Tabondance 
(les idées. Son esprit, fécond ijépàn^^sç^ in ch esses avec 
profusion; je craindrois que c^s semences prodiguées 
ne se nuisissent mutuellemenl dans, quelques lecteurs 
qui ne pourroient^ïftbrasisertrop.d'cipiets. Il y a qoel- * 
ques p^irties de l'Abrégé de rHîstoà'e sainte quî.pa-^ 
roissent un peu longues. Par exeinple, le dci'nier cha» 
pitre y le cen t qua tre-vingt^buitièniif^ ,.,a( ^4 pag es , quoi- 
que l'auteur eût annoncé que celte pai^tie • seroit très-» 
resserrée^ brèuissimè contracta. Il me semble qu'où* 
pou voit abréger d'autant plus que ce n^est plus ici 
l'Ecriture sainte, et que ces extraits de Jçsephe n'ont - 
pas, â beaucoup près, le même intérêt. 

B y a deux éditions du Mémorial,, Tuné latine avec, 
la traduction en regard, l'autre' française seulement f 
la pi^mière est en deux parties, qui ion ta vol. in-ia* 
de près de i4oo p^g^s, Tédition française n'a qu'un 
volume. La seconde partie doit être distribuée , de la' 

La 



( i64 ) ;^ 

même innnière. L'auteur, cjui^ne vise qirà rul'lUé, a 
voulu que ces livres fussent au prix le'plus ru.odiqu<\ 



NOUVELLES ECCLÉ'SIASTH^ÛES. 

, Paîiis. La cérémonie augii^le cjiii viei^t de se pnsi<*r h Rciin^, 
Jéjà SI fort impo«»ril<? pai* p1Ic-iï*«ijio, IV«f devenue encore, 
pîiis par 1*1 piété du Roi ri par l.i prése/icc d'un grand- nombre 
d'éveqnés. Tont ce <|ue S.. M. a dit dans-ceMe circonstance 
mérite d'être conservé, parce qn'on y trouve l'emprrinteïîrs 
i«nttfnen^ religieux dn fils de saint Lr»ujs. (^>U€tnd le Rcw enir;» 
dans l'éf»li«e de Reims^, le .samedi 28^ il ^'it à rarclievêqne: 
Je viens (/<• rerneillîr Ics'bénédiclions de. mon. pt*fifffe, jr 
sens le besoin de recevoir les bénvdicÙQps du' cieL 1-e dî- 
mantbe après le sacre, les évcques fiu*enl admis à saluer lo 
Roij M. le cardinal de Cïermoul-Tx^nnerrc porta la parole; 
S. M., dan^ sa réponse, lui dit^ cntr autres : Tout ce qve je 
ferai pour la religion , je le ferai pour le bonhenr ds. ntqn 
peuplé. Le? Roi adressa la pardfe à plusieurs, éveqnes. Nons 
nommerons ici le» prélats c|«i ont assisté aa Sacre; ce sont 
IMîVL les cardinaux de Clermont- Tonnerre, archeviêqùe de 
Toulouse; de La Fa^fe^ arcliévêque de Sens^, et le prince de 
Croï, ai'clipvcque'de Rouen ^ ils étoient sur le trône, ^intîi que 
M. révcque d'Ilerraopolis, premier aumônier* M. l*archevê- 
<|0€ de Reims, pi'éja^l consécrafeur, officioilv assisté de s^s 
«ufir0gans,'MM. leslêvéqucs de Sotsswns, d*À miens, ^ Beau* 
va4* et de Châlons. Dans le sanctuaire étoient MM. les arche- 
vêques d* Aix , d'A Ibi , dé Paris , de B^sançou , d'Avîgjion , de 
de Tours. d'Auscfa:', 46 Bourges et d'Amasie, admtmstraleur 
' det Lyon,, l^es éveques pris dans chaque province étoient ceux 
d'Autun . de Poitiers , • de Meaux , dd Mans , de Rayonne , éc 
Nîmes, d'Evreux, de Rodez, du Puy> de lMarseri!e,,ae Rennes, 
de/Strasbpurg et de Nanci. Dans cette liste il y a ^eux éve- 
ques de la province dé Tours, el deux de celle de Besançon; 
S« M. ayant voulu appeler à son sacre un évêque de Bretagne,^ 
et ayatit désigné M. l'évéque de Renne.i , nouvellement trans- 
féré de Beativais , et qui , comme titulaire de ce déni ier- siège , 
eût été en droit d'assister à la cérémonie , et S. M. ayant aussi 
jugé à propos d'y appeler M. l'évéqpe de Strasbourg. Il y a 
eu deliiL provinces^ qui n'ont pas eu d'évêques a»sistau8 au 



( i65 v 

Mcre, ceHe de Sèn» et celle di? TAu^ouse. M. Tëvêque de 
Trojres, mciropple de Sens, éloil désigné pour as$i*te'r/el ctt 
mort (|uîfi2e iours auparavant. M. l*évéque de Monlauban, 
))raviiire de Toulouse, a voit éié «ppelë, et n'a pu se rendre 
à KiMvil.itioi>. C'esl donc en loul treute-un évc^ues qui a&6is« 
toieni à la i érëttioTite. 

— La viîle de Paris avoit aclieic, il y a plus d'un an, le 
collège Slanislas, établi par M. VulÀié Lîûulard, cl occup»é . 
aujourd'hui par W. l'abbé Auge, cl par ses collègues; mais 
cette- ac(|uUitiori u'avoit pas encore été autorisée par le gou- 
venieiueiil. Le i5 de ce mois, dans le coniieil des iuiiiislfeSo 
Vré>ide |>or ic Roi, M. Iq miriislre de rintérieur a présenté k 
i'1 signature «le S- M, l'ordonnance <jui autorise fâ ville dé 
P.^iis à faire r.acijuisilion du collège Stanislas. Ainî>i cftt cta- 
l'issenienl si précieux sera coi^seï vé, el pourra encore rendre 
d*iiiiporlans services à la sociale el aux familles. 
. — Tous les évéques français se sont euj pressés d'ordonner 
«îcs prières en actions de grâces du ^pcre du Vftu Nous ne 
pouvons ciler que quelques-uns desMan^emens qui ont paru 
a ce ^ujet, el nous sonriiiies même obligé de nous borner à de 
courts extraits de ces Mandemens. 

aCtrmm^at.vvèiu exprimer, dit M. farchcv^ôque d^Albi , la vi"f€ 
^motipix ^qe nouA avons éDf«)»véo; lôrsque^ 4e Bei trèSM^rélien, de»* 
ceodnnt de sont trône, dirigea ses pas vers la table sainte! 'avec*quetle 
pièfé, quel reçu eiileoi ont profond, ne Tavons-nous pas vu recevoir 
le corps et'lc sang de Jésùs-Christ ! Ce fut alors que le peuple, ioler- 
lompant les cri^ de joie dont il n'avoit cessé de faire retentir les 
voûtes du temple facrë, témoigna par i^on retigii^ux silence le respect 
et la vénération qiie lui iD5|i»rott on si bel exemple.' 

« C'est la foi, K. T. C. F., qui a porté Charles à recevoir Tonc-^ 
tioii .sainte; c'est elle aussi qui lui fait désirer que ses fidèdes sujets «e ' 
r(!unisset)t à lui pour rendre à Dieu' de solennollés actions de grâces. 
Vous reconnoitrez dans là lettre qu'il a daigne noos écrire les senti* 
mem et le langage lUx fds aîné de l'Ëg'ise. Accourez en foule dans 
Dos tempies, mêlez vos-voix à cdles des ministres de Jésus -Christ^ 
i-'t cliantcz avec eux de? cantiques de louange-en l'honneur de VE* 
Icrnel : par là vous donnerez :i notre auguste monarque une nouvelle 
preuve de voti'e inviolable attachement à sa personne sacrée et à sa 
glorieuse dynastie: p'ar là vous acquerrez un ^nouveau droit à notre 
t^stiuie «t- à notre afleetiou paternelle. ^ 

«O excellent Prince! dit' M. Tarchcvéque de Tours; 6 excellent 
Prince! pouvons -nous nous écrier, à l'exemple de saint Abibroise, 
lorsqu'il célébroit les belles qualités du grand Théodose, que nous 
reste* t- il à vous soukaitcr? Vous possédez tout par \otrv* piété Qt 



( i66 ) , 

•To're ct>nfiancc 'on Bico. C'est le plii« fioair, fê plàs ctfclîcnf (îfr 
dons que vong paisxicz tenir de sa misôricorde. Nous n*avons p'u« 
quà on demander rarcroissement, et à désirer que, par votre pro- 
tectirn et votre vigilance, rES'i.«e de Dieu sr)il respectée dans votre 
royaume, et Aiaintenue rians la tranquillité et dans .la paix. 
' • M O jour mrmoralde! 6 poinpe religiciKC, doAt le Rouvenir t\e s'cf- 
facerà jamat*; de ivoire pfiëmoin"! Que n ©us voudrions pouvoir vouj 
communiquer, N. T. C. F;, l'hupri^^sion qu'cHc a fai4e sur nofre 
cœur! Nous l'avon» vu et Prince, plus pirand «encore par .sa foi qu« 
y>ar 1 écl.^t du dia<îcme, descendre huiTddriTicnt de son trône, abaiss*'!" 
son sceptre devant celui de la relipon,,dépou'r sot i^anfcl 5;i cou- 
l-onné et son épée, pour reconnotlve sa f:lorieu»e dépendance «In. «oii- 
verain maître des empires. Nous l'avons entofidu jurer à l'a facejlu 
ciel, et en présence de IVlite des Français, et de rEuro|>e enfirre 
.représentée par .«es ambas<«adeurs, d*êtrc toi»jours ju-^te, fouj/ôurs bon, 
tnujoiirs appliqiié à procurer la félicilé de ses sujets, N'en doutons 
pas N. T. C. F., sa foi, «a piét^', sa confî^nce en Dieu, ncrcstcn»! 
pas sans i*écompense. Oui , nous en avons la douce conRaaee, le« ilé- 
sir? de son cœur seront ctaocés; le Seigneur bénira ses eDlrff>ri:>«: 
du haut du ciel comme de son sanctuaire, il exaucera ses p?ière>'ft 
celles de son peuple; il déploiera, pour le soutenir, la paissance de 
son hras : Exaudiet iUtim de ctth sancto sua* » 

H Qu'il nous 8oii pètwis, N. T. C. F., dit M. J'cvéquc d'EvPC«ï, 
d'ajouter à Vos vcKtiX* "celui de le v©ir régner sur deSiSnjcts My 
•tatcurs de ses vertus et de sa tendre piété; car nous 1 avons >ô, f« 
ïioi, si grand aux yeiix des hommes, plus petit devant Dieu ffnc le 
dernier dé; ica sujets; noU* Tàvons \n prost|if4ié.d«i«s.la |«>H**i/T«'î"* 
pie«ls des autels; nouVKavons vu, en pié«e^oç 4» Tid^^tç 4e:ïa nafiou 
et à la honte du r«.spect humain, tomber à genoux an saint tri<)unai, 
et courber son front couronné sous la main béni.^ante d'un pnnfifr' 
notis l'avons vu enfin, après avoif confes^îé publiquement» «n iraji- 
pant sa poitrine, q(ié,'^èoinme les autres' hommes, ii étoit un pcchear; 
nous Tavons vu marehé'i^ à la table sacrée ^ et recevoir le Uoi d<*s rc-u 
avec un extérieur où se peîgnoient son profond reciieillement, son 
respect et son amour. 

» Ahî que n*otoienl-ils préstens h cette auguste cérémonie t(Misl« 
Français cpii regardent la religion comme un objet d^ mépiis* ^tb 

Siété comme une bassesse; instruits par rexempïe édifiant de leur 
loi, sans doute ils eussent jugé^ leur orgueiK déraisonnable, abjura 
le respect humain, et ils ne rougiroient plus de se prosterner devant 
celui que les dieux de la terre arlorent en tremblant. » 

« Eitipre.ssons-nou8, N. T. C. F.idit M. Tévéque de Blois, 'Atri- 
pondre a d'aussi religieux désirs , et réunissons-nous dans nos temple* 
pour chanter le beau cantique de la reconnoissance. Gage de sco 
respect pour la religion , de sa fidélité au Dieu de sca pères et de son 
amour pour ses péupl^^s, le sacre de Charles X e»t un bienfait, poor 
nous. Que nos voix célèbrent à Tenvi les bontés d'un Dieu qui ne 
cesse de combler ^a France de ses faveurs , et qu'elles exaltent à ja* 
msâs cette Providence qui a reuoué dans Reims la chaiiic de ccUe 



longue suite de monarques qui ont sanciific lètir couronné <»ti la l'e- 

cevanf de l.i mnin de* pontiftîs, di«pcnsatciirî des d.on^ céleste». 

• » Mais que notre joie n'interrompe pas l'huinble prit'rc que le 

'j^rind îipôtre nous ordonne d\n!re.s8er chaque jour à Dieu pour le-» 

•puissances qui nom gouvernent; et demandons -lui toujours tfu'il 

t^if^e le hoi de xa pr.iisamce pour juger ^ et qu'il Véclaii*e de^ la lu- 

* miètv de sa justice dans ses juge mens , afin qu'il juge son jjeuple 

selon Véquitê y qu'il protégé lés petMs et les pauvres, qu'il répn'me 

les calomniateurs , qui aiguisent .-«ans relâche les traits de Tincrcdu- 

ISté contre la religion, seul garant incorjuptildc de la staliilité de son 

tfAne; que de son sceptre paternel il gouverne long^tcmps avec gloire 

-tïof re i>tîll<; patrie, et que ses ennerab, vaincus par sa cîômencc, .«e 

confondent h ses'piods avec ses fidèiei sujets paur lui offrir un tribut 

.perpétuel de respect, de reconnois<aiice et d'amour, » 

« Ccït Dieu lui ménic, dit M. réveque de Sainf-Claudc, qui fun'la 
la monarchie chrétienne au milieu de nous; il choisit un prince vail- ■ 
lant et généreux ; des signes miraculeux de la protection divine firent 
-- briller à ses yeux les vives lumières de la foi. Bientôt, pour marquer 
le.siiautcs destinées d'im empire appelé à domier dès fils ainéirà TE-* 
$lj<e, *jri=qu\'i la ûa des siècles, un envoyé céleste apporte* Thuilc 
«4ntequi doit couler sur la téHde Clovis : le monarque reçoit l'onc- 
tion «?ainte, et, avec elle ,^ une plénitude de grâces et de bénédictions 
qui îîo perpétueront d^âge «nage, et revivront dans chacun de ^Ci 
- successeurs. Mais c'est dans saint Louîs'su^toutr N* T. C. F., et dam 
5C^ augustes enfans , qu'elles se sont moïKréoa-y ces bénédictions du 
Trtft-lla^t. La France les a recueillies 'pendant huit siècles cojnsécn- 
tifs; et, comme si Dieu vouloit montrer que les tçésois de sa miséri- 
corde ne 5ont jamais plus inépuisables , quq lor.squ'il les place entre 
l6« fn.iim des rois setott «qn-cœur, pour- e% être comme les dispensa- 
-*Teiiri, tl leslfàire déjcouicr sur les peuples, u lés rend toutcft présentet 
anjourd'liid , en nous donnant un Prince qui réunit dans^sa pers6i>iie 
»aerce toutes les royales vertus de st% ancJ^tres, la ternlre piété de 
saint Louis, ia paternelle affabilité de Loi^i^ XU^Î^ bonté de Henri IV, 
réiévatiou tl'ame et Je génie de Louijj-le-Çirand, et la sagesse répa- 
•ratrîre de Louis-le-Désiré. » 

"«Sans doute notre angu&te monarque, dit M. Tévcque de Bayeux , 
appelé au trône, par le droit de sa naissance, a voit les titres lés plus 
incontestables à l'obéissance et ù la fidélité du peuple français; S( -i 
vertus royales et toutes ses éminentes qualités lui avoieut conqui,s le 
cœur «le ses sujets, et lui assuroicnt leur respect et leur amour. M<iî* 
l'héritier du sceptre et de la foi de saint Loui» dcvoit, à l'exemple- 
<le ses religieux ancêtres , se prosterner jap pied de l'autel c^nsacr^S 
nou Dieu de Gloyis , pour Vendre un hommage solennel ù la majesté 
suprême de celui par qui régnent les rois et de qui vient toute puis^ 
sance. Telle est en effet^'selon lc?s oracles de l'éternelle :^çritc, la , 
source de Tantorilé dout sont revêtue les souverains- du monde. Le- 
çon subliuie et salutaire qui assure le repos et la félicité des empires, 
en donnant la sanction et la force aux lois humaines, et en appre- 
nant aux roi* 6t aux peuples quello Ç5t l'cteadue de leur devoir^ bien. 



mi<'u\.qtie lai raitiM théorie? de celte fxHiMe safeMC qui tii^eôii-|K>it 

l'orij^i c Cl' leste de l.i scniveraine puksanci*! » 

— Les prêirps auxiliaire» dn diocèse de Langresont donné, 
C4»ne année, une mission à Vouécourt, canton de Vignofi. 
Il y avoit plus de soixante ans que ce canton n'a voit joui d'un 
poreil avauia{;e :.if le doit au zèle de M. Tresse ^jeti ne prétK 
et curé de \ouéconrl. Le désintéressement et la çharilé des 
missionnaires ont conquis la confiance, et ont rcfuté victe- 
riruseineni les calomnies qu*on avoit clierché à répandre. A 
la buriositié a succédé peu à peu un véritable esprit de reli» 
gion ; loua ont montré un égal empressement à s'approcher 
du tribunal de la pénitence, et les quatre misi^ionnaires , se« 
condrs par M. le cnré et par den\ autres ecclésiastiques, n'ont 
pu entendre jous ceux qui ne sont prrsenlé.s. L'église éloil 
toujours pleine et les maisons désertes pendant Jes exercioec» 
Des hommes connus par leurs erreurs ont cédé à la voix de 
la grâce. Dans lé cours de cette mission , qui a duré pkis de 
trois mois, il y a eu deux nombi#}scs cominuni<Tns générales. 
M. l'évéquede Langres a Uien voulu venir couronner l'cçôvfc» 
admii.iistrer le sacrruienl jJe confii.mation et présider à la clô- 
ture de la mission.. CoHê cérémonie se fit le 19 avril. Plus de 
, onze cents pfTsonnes furent confirmées Le soir, le préJat bénit 
la croix, qni fut p««rlée en prore&sion et plantée. M. Jann^h 
sP4)érieur des mjssîonqajrrs, prononça le discoiirs. De rMoiif 
a réjn:li.s», M. l'évêqùe monta en chaire, Joua le jeune ps^ 
leur, félicita ses ouailles de leur zèle, et ajoi^ta ses avis aux 
instructions des missionnaires. Le tout fut terminé par ia hé* 
tiédiction du saint Saçi*eii;ient. 

— Uxi prêtre constilutionnr] du diocèse de Perpignan, 
l'abbé Baille, mourut le 9.4 avril dernier; on essaya vaint*- 
ment de le porter à se soumettre à Tauiorité de l'Eglise, il 
refusa .jkîr'^évéramment, et en conséquence b-i séuultore <*c* 
tiésiastique lui fut refusée, et il ne fut point présenté à l'é- 
glise, r/étoil la une belle occasion de faire é{a bruit, Ft-spril 
de pnr.ii ne Ta point ^légligé. On anieu(a le ^peu pie, et on 
forma un convoi nombreux pour escorter Jes restes, do àe^ 
. fiint; ce convoi n'éloil pas trës-édiiiqnt, on y (enoit âes pn<- 
po3 , on y parloit fort mal des prêtres , de sorti» que ce cortcgè 
avoit pînlôt l'«ir d'une insulte pour \os vivan* qued'un lioii|' 
.mî»g^ pour un mort. Le (Ministère public informa conHe.cetUî 
écèuç scandaleuse; mais. Us partii^ans du trouble iOffravoiciii 



( '«^ ) 

>ps fêmôitHf et perfoiltle ne "rotiloît <!ep6ser. TotitcfoU onz«* 
témoins ont été enten<lus; ils ont rapporté <lés propos gros- 
siers tenus p«r un journsiiier et par une feinnip du peuple, 
qu'on a raême accusée d'avoir émis un vœu atroce contre? les 
prêtres. Leurs avocats ont lâché de tes disculper; M. Romen, 
fttbstitnt du pra«cureor du Ror , a sodt^'nu l'accusation , et a 
iiio»trëx)V*il yavoiteù une li^ue pour contrarier réncjuête.^ 
li a conclu contre les deux accusés à *leux mois d^ prison et 
lob fr. d'amende; le tribunal a a lopié ces couclusions, sauf 
^u*il ti'a condamné i)u^à nn mois de prison* 

-—Le comte Louis Bossi, ancien chanoine de Mitan, est 
foH connu par son sAvorr, et plus encore ^ar son amour pour 
la ^révolution , qui lui a fait quitter son eli^t et ses bénéfices 
ponr les places administratives et les întér€l$ politiques. H 
faisoit profession d'une adiniration extrctordinaire pour Buo-*^ 
naparte, et a composé son panégyrique en stjhe lapidaire.' 
D^pni«, H »'esr occupé spécialement d4 littérature et d'anli- 
qûiléi." II a |^ublié une ff'sioh'e cTfiatie , qui a été mise à, \ 
Viiirft-x par décret du 19 jahvier'ï*824, décret approuvé par, 
JePa])e,et rendu public le 6 8ep\Vml>re suivant. L'impri- 
meur, Giegli»r,;avoit adressé au saint Pire un exemplaire de, 
)'ouvraj;e, avec une lettre datée du 4 novembre 1823. S. S. 
ne loi répondît que le. 10 novembre de Tannée suivante. Elle, 
ie renierGi«>it'"de -son préî^eiVt.et lui en^%oit en même lemp*. 
J*s fiiédaillés; lôâîs elli' le piévenorl que VH/sionè d'//aht^ 
ard"il été condamnée par un décret de VI>ideT\ et elle h i* 
adressoit Un '«xeuiplaire de ce décret. La gazette de Milan <1u^ 
20 avril Horuier cita Ir bref du Pape^htais elle en retrancha* 
la fin op il eJoit p^arlé de !a condamnation du livre, de sorte 
que le saint Père p.vroissoit approuver le même ouvrage que 
la congrén[dtion de V Index avoit condamné; c'est ce qui fatt 
^w^ \e DiaHo' dt Romct a donué po entier le texte d*u bref; 
Hdc lamen cfccnsione, dit le Pape, dtssimtdàrti inifumusi pra*'^ 
tiiciunt opus à nosirâ indiçls rongr^g-attonc ; nobis jtrobanti'm 
bas y fuisse damntTtuni. Le â6 mars derrrier, un ;iulre décret 
«te V Index condamne l^éditiop , donnée p.n' Ic'inêmf» JL.ouii 
Bossi, dé \^,Vie &t pottiifi^nl dé Cf'ôn X^ \v.iv Giiillanme 
Roscoë. Le littér.>teur ifah'en a volt traduit ceMe Fîe de Tan- 
^lâis^ et y aivoii {«linl dès uMes cl des documcns inédits. Il est 
fâclienx qu'un inousignôt\ puis(|ue M. Bos>i aifec'tiooiioif ce 
t| &'e«pose à ce« censures, et peiscvcrc dans les iltusi^»is 



( IJO ) 

4}ui avoient se*lijit sa jeunesse , yiiais <(iie Tàge el la réfieiio» 
aiiruieiil (îù xliâsipcr. 



NODVEt.r.ES POf.lTIQUES. . 

Pari«.Lc? i4 J9i:j, le Roi a di>lribi>é p1ti«R'urs décorations h MM. I» 
gin1c.s-(1u-«ntps , dans ia xaUe de5 maréchaux. S. M. a aussi acconU 
.des dcooratiop'; 2i sa compagnie des gnrd^A à pied.. 

' — Sur la prcsenlaHon de Son Era. TW! le grand-auipônicr, 1c Roi 
a d^dgni' nommer chanoine honoraire de Siiint>-Denis M. le cora- 
mandrur do Boycr. chevalier de la Lt^gion-d'Honneur, auœÔDiiiT du 
prcmiei fi'gimebt de 'a garde royal*. 

. —7 M. le duc de Piailles a reçu, dç« mains de Mb»:, le Dauphin, 
le rôllier de Tordre de l:i Toison-d'Or, avec le céumonial usité 
dans ces ftVeptious- S. A. B. avoit rétini auprès d'elle tous les chr- 
Valiers de la Toi oii-d'Or, et entr^.îulres MM. de Châleauhriand, ''c 
ta Vau^tiyon , de Talaru , de San-Ciïrlos j ancien ambassadeur d'Es- 
pagne, er pIu«ieor« autres personnages distinjgués. 

— M. Chiihaud de La Rigaudic, membre xlc la chainbre^ de* dé- 
ptites, nomme conseiller h la^ cour de cassation, a lié installé le i5 

{*hin , en celle qualité, devant tontes les section^ réunies, iprcs 
e* formalités d'usage et le se^n:erit prête, par le récipiendaire, cnlrç 
Jes Jiinins de M. de S*-2Q»rpremier président de la cour, celui ci lui 
a adressé un difcour.^^ uù il a passé en revue les'différem traiU qui 
honorent le pllis M. de La Bigaudie. 

— P.ir ordonnance du 23 mai dernier, M. Larribe, chef de bu- 
renu, con^crvatrur des iiu)numcns d'art k la prt'fecture de la Seine, 
d été nommé chevalier de rcidrc royal de « Légion-d*Hop(îeur. 

— M. Frayssinous, sous-préfet de Gommcit:y (Meuse), est nomme 
chevalier de la l.égiou-d'Honncur. • 

— On dit qu'il s'est formé , à Paris, une société pour envoyer 
des livres dans rAraétfqpii. Si , comme le dit le Constitutionnel , ca 
sont des livres religieux et moraux qu'on veut envoyer, nous na- 
voni rien à diroj mais nous devons avouer que. nous doutons trcs- 
fort (\\\e. ce soit véritablement là le but de la société. 

» — On annonce mie réponse li l'ouvrage de M. de Ségur wr l'a 
campagne de. Rus.«?ie,.par M. Gourgaud. Celle réponse portera le titre 
de : EJjhhmt n cntirfue de l'ouvrage du M. tic Stifjfur, 

— J).m«! la unit du 1} r.u i5, un violent incendie a éclaté dans la 
rue 3cN Vieilles -Tuileries. Le feu, q«ii a, dit-on, commencé pj^r 
I imprud<*nc<y d'un cocher qui avoit laissé une chandelle allumée 
dans une écurie, a détruit huit maifont et trenterdeux rhevaux appât* 
tenant ù un carrosser. Les pompioj-s, les gend^irmes d'éJito, la garde 
royale de l'Ecole militaire,, ont rivalisé de zèle et d'cfforti pour se 
rendre maitres du feu. Ce malhcureu.x événement a fait: éclater pl"- 
êieurs traits de cour;;gc et d'humanité : on cite, entr'autrcs, im 
^f»ompier, qui s'est précipité au milieu des flammes pour. en retirer 
une femme arec son eufunt. Un autre incendie a eu iieu dj|iï 1«« 



( î7« ) 

c^vcs de rhpteî dtf Mîrt , fUte Croix .les-Prt.ies-CTia!n^s. Les ()om- 
yiîers sont accouru^ en toute hitlc, et Tincentiie, qui avoil commence 
à onze lieures , étoit terminé îi une heure. Les dégâts sont peu cbfl-" 
sidéra hicfi. ' . . , 

r- Dans sa feuille du i5 mai , Je Constitutiàiinel avoit publié , fous^ 
la rubrique de Fioreijce, une Jel^re $\\t le voyage de l'empereur. e|i 
Lombarrtie. Le ^oriiYett/*^ annonce (lu'il est autorisé à déclarer que 
iDut ce qui y est dit concernant le grand- duché do Toscane estf 
controùré et dc^neié de fondertientv 

. —M.. Grappe, avocat a la coUr royale et prOfos^enf a l'Ecole cjtf 
' droit de Pans, est mort le I3^ fuin à Pari?. Lti Faculté de droit et le 
barrcaa ont vivement ressenti la perte de ce jurisconsulte, qni pra- 
tiquait la religion par coTi\:i«'tîo;i cl par besoin. ^ . 

— Plusieurs navires fraJiçaisVen conlravonlion à la loi du i5 avril 

I«i8, prohibilive de fe traite d^<? noirs, ont été capturés par nofre- 

"stition navale sur le» côtV-s «rAfrifue. Deux de ces navires ont <\i\^' 

été condamnés par les tfiliUriaw* d.e Caycnné> et de* procéduns* 

s'instruisent à réj^aril' fies autres bâtimciïs. . 

' — Le navire VÀmphiïriie, vennnt (le Bourbon k Nnnles, a été vi- 
dhé pir un bâtiment de la république de Cotembîe, qui , après 
avoir pilté les effets de» }>assagers et la cargaison, a fini par emme- 
ner un novice et le canot: de Y Amphitiiie, 

K —Eu i82o,ie grand-conseil de Bferne avoit. décrété qu'un monu- 
ment seroit élevé anx Bernois m orf« pendant la guerre de i^8. On 
vient d'achever ce monument, qui consiste en m tables de marbro 
iioir, placées dans la cathédrale. W ces tables sont gra^^és tonj les 
noms des victimes de cette guerre.' Le nom du géiicfral d'Erlach, s* 
indignement massacré par ses soMats , flisl en tféte do cette li<tj'\ 

---^Ltx foudre C!»t tombée sur la fl^ch^ du chœur de la cathédraîo 
de Lnu<tanne^ occupée aujourd'hof par fer profeslans. Le.^ seronrs 
" ont été donnés si a pr«|'o«î, c[\it le feu a éfé assez promptemcnt 
étèinif la charpente seuîc de Lt flèche a été consumée. • 

— Le % mai , jour du- s«cre de S. Mu» T. C. , le comte Rop<*r de 
Caux , ministre de France près la eour de llanovre , a fait célébrer,. 
dans réglise catholique de cette résiltnce, un office soUnnel, sui>i . 
d'un Ta Deum et de pricrcs pour le Uoi. Le même jour, il y U eu; 
chez S. Exe., un dîner de cércnR>»ii?, auquel se sont ^pouvés les 
niint'tres d'Etat, les généraux on chef; les graifds-officiers 4e la côu-^ 
ronne et les principaux fonclionnaircs publici.' '■ 

— Une assemblée nombreuse de catholiques a en lien, le 8 \mn^. 
à Dublin. Sur la proposition de M, Oj^Jonaell, lord Gormansbwn a 
occupé le fauteuil au milieu des applati^rsseraens «niversels. M. Lam* 

/ bert a proposé de voter des reHiercimens à M.' O'Gormann, pour le 
zèle ave« lequel il s'^st acquitté des fonctions de secpétairc des ca- 
tholiques d'Irlande^ Alors M. O'Gorraann a pris la parole , et sVst, 
plaint de la mesure violente, qui a dissout 1 association calholique. 
M. O'Connell a parlé à son tour: Lord- J^iverpool , a-t-il dit, a juré 
d*étouffer la causé des catholiques; et cette causé est encore fottt; el 
pleine de yie. . • 



( 17M 

. Il ç«)t entré ensuite dans de longs détails sm Mijef du rapport dti^ 
eomité dVnqtiétc chargé d'examiner la situation de l'Irlande, et il 
n'est appliqué ù prouver qu'il résulte, de re rapf¥)ri luùme» qtie. 
Tasséri^tion rendoit de grands services à J'Irlaïule. Elle cmployoit 
annuellement aa,ooo liv. «terl. ùréducation du peuple, vi on avoue 
que cette éducation itoit bonoc. L'église prolestante nVlèvc que*, 
quatre-vingt-dix mille enfans, tandis que qwttre cent mmUc sant in- 
struits parlées mômes pr^tre^ catholiques qu'«n a accim'A de vouloir. 
anéantir riualruclion. M. O'Conncll a conclu en proU'JitMnt de fton» 
dév(TÛinent,'ct eu fCrm;.nt'des \œuK pour que Tlrlandc qgU gravide, 
glorietïse et libre, ; 

— Le propriétaire d'une ancienne abbaye située k Mcltlack. pr^t 
de Trêves, dan."! la Prus«e lîhénnne, yicnl de ^lécouvrir, dans Tépai - 
«fur d\in lïiUr'de l'éçlise toral;é'e en ruijîes, d(>u& culonnesea "vcrt 
Antique de toute beauté; cUcs ont dix pieds dix pouees de baut, 4t- 
quinze pouces de diamt^tre. 

: -t- Kece minent une rglise catholique a été con»tjrfiilé à S^atnt-Pé-. 
tersbour^^ Elle a été béoite par le métropolitain catholique, M. Sta» . 
nislas Siestrzencevvicx, archevêque de lijohilof. Ce. prélat, oé c» 
i^Si^ est probablement le doyen des évéqnes de la cotboUcité. 
- --- Le C(;B|*rè« celoinblen a adopte une loi qui condamne a la peine 
capitale tout -citoyen coloHd>ien «pil fera^la traite «les l'V'pre*-. Les bâ-' 
ti'iiteils trouvés -siir la e«te sertuil confisqués; >i les équipages sont 
i'irangc^v ^ ils >r^ont clt^id^^^és à dix an» de pfison, et les csclavts' 
seront mi« en liberté. 

— . H .^'-"t qiieî.|ien d'un congrès général de tontes les po5sc&sîtfns' 
<*^paîjnoles d.itîs rAuiérique. Ce congrès re ttendroit à Panama, et en ' 
«lit f||uc BolUarA'Àt déclaré «i^our ce projet. - 



Discouru prononcé par M, le cotnie Je Maraellus^ dans la 
séance de la chaniàte.,dcs pairs du i o juin,, sur le cha^ 
^itre du budget relatij au ministère des /tff aires ecclééias'' 
tiques j discours imprimé pur ordre de la chantbre, 

« Mesrtegp, je croirois né^^ligér l© primier des devcirji qui me ivont» 
Jmporé^yMie la|.«8ois finir. les travaux d'une session qu'a illustrée le' 
plus grand événement qui ait frappé nos esprits depuis la résurrec-' 
tion de la monarchie en France, sans présenter à vos méditations et 
à celles i\\% gouvernement, qt4|*lqnes courtes observatf-otis sur l'objet 
le plus digne de votre intérêt et de vos sollicitudes. 

» Ces rt'âex.fons -sont appelées par la loi de finances de 1^6 ^ui 
vous e/«t présentée, et par l*arti«le de cette lot soumis en ce aBouteat 
à vos délibération^^ : ' • 

» Plusieurs des voêax que nûut n'avioos cessé de faire eniendro du 
hjiu' de la triMtne ont été écoutés et .-iccomplis. Nous aimons k nous 
en féliciter, et ù en remercier le gouvernement d Jin Hor qui ne con- 
noit d'autre jcuissauce ']ue de répandre les bienfaits. Aia^ii, les vé*. 



( 175 ) '■ . 

t4'rîin< i\e U liîoirc miittaîr(? ont vu accroître Tallocation' dostincc ^^ 
5oiil:ig<*r ïetir vieillesse , et l'on s'eM enfin occupé de cette immortelle 
Vendée, patrie de^ lirro»; ainsi l.i France s* est montrée reconnois- 
iianfc en ver* ces alliés fi<lèies qui, dan< l.i fatale )onrnée du lo août, 
ont Terséleiir sang pour elle, c'est-à-dire, pour son Roi; ainsi, wnè 
indemniié que la )ustice réclamoit depuis si long-temps a été accor-^ 
dée aux liohles compagnons de Tejiil.de nos Princen^ ainsi enfin ^ le 
|>]*i» important de ces ?œus, celui qui prccédoit tous les autres, et 
^ue les premiers nons avions fait eutendl-e au nom de la France, 
' -a reçu ion acconipUssentent daii.s TimposanLe solennité qui vient de 
consacrer les droits impre.^criptibles'dii père de la patrie, et que noua 
«vons éié appelés à contempler, 

» Mais,' Messieurs, noiw attendons toujours; et depnis trôn îong^ 
t«*mps , avouons-he avec dotileur, ces améliorations que demancie l'état 
prrcaire où noui voyons encore la religion, la religio^i qoi est pour- 
tant le premier besoin de la France, piiis(|ù'elle «teule peut lui faire 
goiitef tes bienfaits de .la paix et de Fordre apn^s lesquels elle a si 
£»tig-t<ïflf»ps ffoupiré en vain^ et garantir la durée et la stabilité de ce 
trône, jn-tte objet de son amour, source unique de son boiilieur. De 
ifeus les iSoints de ce vaste royaume se àont élevés. vers vous et vers 
l*autre ciiambre, soit dans le conrs de cette session * soit durant cellc$ 
((ui Toot précédée» mille plaintes, mille soUicitfides, raille pieux d^*^ 
•1rs , tous dans l'objet .d*assurer à la religion sa dignité , à ses ministi'es ' 
l'indépendance néoessaire à rexercice de leurs sublimes fonctions.. 
Cependant Aous déplorcuis tou)onrs4i| même insufil<ance dans le trai<i> 
tement» soit des pasteurs , soit des vHiaires, insuffisance qqi, les lai^-^ 
tant à la charge des communes^ les ticn^ilUli^ im assujettissement in- 
digne de leur auguste, ministère, et en altérant trop souvent le rcs.- 
pect et i'amour.qm leur sont dûs, nuit à la haute et salutaire influence 
d^.l^eurs exemples et de leurs discours. Nous ne sauriotis trop Instam'- , 
ment conjurer les ministres du Roi dev'i^CHper dé ce*grand ob}^t: 
il n'en est pas de plus important, de plus urgent. Nous les exhortons 
à méditer le discours que leur vénéra()lé et éloquent collègue,' M. le 
ministre des atfaires ecclésiastiques, a prononcé, le ip mai dernier, à 
la tribune de la cliambre des députés. 

» Faut il ausài, Messieurs, recommander il votre sollicitude les édi- 
fici» consacrés 4* la religion ? Dians qoefl état sont la plupart des églises 
de campagne?. dans quel état sont.au^si plusieurs des églises de ville, 
trop souvent même des ciathédrales? La nio<ticité de l'allocation des- 
tinée à cet important objet e>t telle, qu'on est obligé de distribuer 
avec une parcimonie ruiueuse, et ^ pour ainsi dire; de ne laisser 
échapper que goutte à. goutte de» secours toujonVs insufiisans, irbn- . 
seulement pour embellir, pour reconstruire les édifices sacrés, mais 
mén^e poujr lear réparer, pour arré 1er l^^ravages dû temps. Aussi, dit 
éloquemroent M. le ministre des attaires éeçlésiash'ques : « Il fut un 
.» temps où les temples <^toient sans prêtres ^ nous .sommes menacés 
¥ de. ^oir-un temps^où les prêtres seroient sans tempU's' » 

» Messieurs, le» pompes saintes et royales dont nos ycii\ viennent 
il 'être témoins «ereeoœnkandfint^ elles pas assez haut à n-À cœuv^ 



s 



.( »74 ) 

€e»'femp)e$ magniflques^ roonumcus de la foi de nos |>èr«s, tnrc nous 
sommes si heureux de rrlrcHiver ohx jours de nos soleniiites? Si Ja 
bsisilique du sacre a <^cbnppé, comme'par miracle, au marteau des- 
fmctcur d€ la révolution, qui a anéanti dans la mê«ie cité un autre 
teiBfde presque iHissi révéré qu'elle (l'cglise SaintTNieaise de. Reims): 
si elle a été =coii?er\^e pwir la gloire et pour le bonheur de la France, 
pour Tructioa royale des fils<le saint Louis, troyec- vous qde les «im- 
plof églises de nos hameaux ne soient pas aussi précieuses au Dièii 
protecteur du pouvre, et qu'U.nie vous demande pas de lui prouver 
\otrç retonnoissance, en lui Êonsesvant à votre tour des temples" mo- 
destrs où il est servi et. adoré dans la Mvtnlictté d« cœur? « 

M E^péroB*,. Messieurs, que ces vœux de teM^eligion et de tous les 
honnêtes gens seront aussi écoutés et accomplis, qu^i^Qs temples se- 
ront arrachés à la main destructive du tcmns, réparés et eÂhcHts^ 
que les ministres du Dieu de vérité verront leur indépendance a«^g^ 
rér par un traitement plii<( con^^enable, en att(*iiilHnl qu'une dotation 
fixe et immuable vic<ine remplacer pour eux tc\;a^^^. (N'oubliez 
)aï«. Messieurs, que c'est par ce mot. que la révolution a conuneBcé 
a ruine de la couronne et de l'auJel.) 

» Et ces écoles |rieuscs, destinées à réparer les pertes èf àperpé- 
' 4uer les bienfaits du sacerdoce, est-il conveoa'blc.de les laimcr tou- 
jours à la merci de la libéralité publique? L'économie, Me«sieur9, qui^ 
en des objets d'un tel ordre et d'un tel intérêt ; ne proportionne pas 
les recours aux besoins , est une jécojiomie ruineuse pour l'Iitat; car 
elle tend à tarir ia source du biui' ordre, dès mœurs et de la félicité 
puhliqué. . , f' ' , . 

w De tels và^uJtf Q'^ej^^dpulons pas, seront écoufés, appréciés, et 
enfin accomplis; nous avons pour gage de nos espérances quelques 
Améliorations que préî»entc le jiudge^t du ministère des aflaircs ecclé- 
siastiques pour. 18:^0 , améliorations qui excitent déjà notre rect^nnois- 
sance. Oui, la «eligion de frftts en plua prot4'g4;e parle gonvcmeracnt 
du Bol très- chrétien, rei^rendca bientôt. assez denipire pour triéfo- 
pher dans tous les, cœurs des sopbisraes de rimpiété^de la ^édition 
rt des licences. Mais que dis -je? ah! permettez qu'eu finissant je 
tnVxplique avec frAncnise sur l'objet le plus babituel Je mes soUici- 
tMdcs.et de mes craintes; le- vous dob le tribut de me* pensées; et 
j'ai toujours regardé et traitu fci tribune comme wrte chaire de vérité, 
^'est-il pas temps d'arrêter cnfm la propagation infernale de ces ou- 
vrages impics et licencieux, de ces écrits séditieux et calomniateurs 
qui vont 'tous les jtiirs de la capitale dans les provinces et dans l'Ëu- 
ropé, entière semer dans les cœurs l'irréligion, le libertinage et U 
révolte? A-t-on oublié que les mauvaise livres ont^coinmcncé, ont 
causé, ont consommé tous nos raalbcurs? Ignore t-on que le même 
oracle qui maudit les légisiafeurs d'iniquité foudroiâ ids écrivains 
d'impiété et d'injustice ? f^œ qui condunt Ui^es inic^uas^^ et- scniMuttes^ 
injustttutm sctnpsevuni, ! > 

» Que nous présage ce délire des passions humaines? 1) faut pour- 
tant remédier à ce mal, ou ïe- résigner à pcVrir. Ah! conjurons l'au- 
torité de se réveiller pour prévenir les malheurs qui d«U9 menaceirt' 



( Ï75 ) . 

Ç>u'unc vigilance ferme et prévoyante artëanli^îc ,, avant qn'ih aient 
infecté ïa société, ces poisons de Tesprit quinf^e^enciés par l'aUmbie 
tIc la presse, subtilisés pour devenir plus pénétrans et plas ai.iles; ces . 
productions monstrueuses , multipliées à Tinfini , qui gagnent ea 
nombre ce. qu'elles perdent en vofnme pour corrompre toutes lej 
antcs, soDÎUer tous les cœurs, apprendre à tous la' licence, la sédi- 
tion et le blasf)bème : semblablcfs à ces Tapeurs pestilentielles que 
forme la maU^Ué d'iw? air corrompu , <?t qui, trop déliées pour être 
aperçues , 'vont sans bruit porter au k>in la contigion , le. ra^vage et 
la. mort. 

» Mais fe gquveroemeift n^peut vaincre un tel fléau , et <létoiirnrr 
les maux qu'il bobs pr^âage, (ju'en trayatllant avec pirts d'efficacité 
a affermir Vcmpire de la religion et à multiplier ses bienfaits^ Qu'il 
écoute donc les v(eux que je viens de faire entendre en gémissant 
snrrinsuffi^ance des allocations religieuses, et qu'il ne perde jamais 
tle vue ces belles paroles de Ba<:suet : a L'ouvrage auquel Dieu semble 
» sivoir plus particulièrement dejtiné nos Rois et tous les Français, 
» c'«8t de maintenir U foi et l'Eglise cotbolique. » 



*— M. Charles- Jacques Déschamps, premier avocat-général 
à la cour royale. d'Orléans t ^ont noqs avons déjà annoncé la 
mort, étoit un magistrat aussi recomboandable par ses prin^f» 
ctpt*S que par son caractère,- Elevé à Vendôme, il se \ivt9. 
toul€ sa vie à l'étude du droit , et fu^ npmmé avocat générât 
en 1816. Il remplisspit lous les devoiri'de sa place avec une 
rigoureuse eitac lit ude ; mais c'éloit surtout par la pi^lique 
de la religion' qu'il cherchoU à s'acquitter digaemcnt de ses 
fondions publiques. I) trouvoit^ au mflitu de ses occupationsy 
le temps de se ifvrer encore à Texel'ckre des bonnes œuvres. 
Il ne manquoit pas d'entendre la messe et d'implorer spécia*^ 
lement les lumières du çîel, lorsqu'il étoit appelé à. porter la 
parole dans une affaire împortante.oiF'rappé d'une longue 
ihaladie, il l'a supportée avec couiage, et en a adouci les 
soufirances par les sentimens et les secours que lui oiïroit la 
religion. Il étoit plein de foi et de résignation, et demandott 

' seulement qu'on' inspirât à ses. enfaiis les mêmes principes dont 
il leur avoit donfié l'exemple. C'e&t dans ces seotiiiiens que 
cet homme de bien çst mort le i3 mai dernier. 5a mort a été 
vivement sentie à Orléans, oiiil jooissoit de la considération 
générale. Un tribut d'éloges lui a été payé dans le Journal 
du Loiret. L'auteur de l'article est lui-même un magistrat es* 

. timabie,, qui a bien voulu être dans cette occasion l'interprète 
de la douleur publique* 



( «7^ ) 

La Dévotion selon tEvangHr, ou Commerce épisioliure et une 
- femme ehréiieune , par M**. M. (i). 

Ce petit recueil se compose de deux ^ërjet de lettres; la 
unes sont de M**. M. ^ précédemment atfacliée à la inaisou 
royale de Saint-Oenis: les autres sont d'ot»e nouvelle coti- 
vertie, qui ne «s est' pas nommée, et qui raconte a fa sœur le» 
circonstances et les motirs de sa con version: Cette dernière 
•dame étoit la fille d'un roinialre^protealaut, et elle avoii 
épousé un caiholi^e. Lasse du vide qu'elle éprôovoit, elle 
demitnda elle-même à être instruite, fit abjuration , et chaque 
four elle se félicita d'avoir franchi ce pas difficile et d'avoir 
embtassé notre foi. Tout nous persuade que ce n'est point 
ici une histoire ir<veitféé à plaisir* et que ces lettres rac<m- 
tent un fait véritable, arrivé à Ljon il j a peu d'années. 

Les lettres de M"*. M. «ont adressées à différentes pri- 
sonnes, et ont pour objet de montrer qu'il faut s'attacbcr ù 
Dieu. M^*. M. a quitté le monde et pratique la piété; elle 
(donne è cliacûn de ses correspondans les conseils qui con* 
Iriennent à sa position. Ces ietlres^sont écriiqs avec beaucoup 
^Je^impliciié;' c'est une nm'xe qui dit sans préteivfion lotit ce 
qu'elle crtnt utile i il faut donc lire t^è lettres avec le même 
•sprit qui les a dictées» 

II y a trente lettres en tout , di»»sept dé M««. M. . cl le 
reste de la protrstante : le tout ftw me un recueil qui *»o«s 
a paru édtfiairt. Setflvinent le titre de Im Dévotùm sedon CE- 
wingile ne noua srinble pas très-bien choisi pour on livre h 
court, et qui ne renferme que des préceptes et des avis gé» 
aéraoï. 



L'cntrrptise dit Thésaurus ptttntm, dont n<^lw aren.-» annoncé l« 
ditierentes livrai«f)nf . toncJie û satin; (M. Kenuc<^ -BfKahtt vient de 
faire paroitrc le tome VU . qui c« nlieiU loa Uttrcs S, T et 0. \^ 
principaux artides trnit<''s ctan.s ce volume ."ont ceux de Sf-es , Spin-^ 
tus sanctus, Tempet^ntia, VUio et Vsura. Le (i«rnicr v< Iciuie doit 
paroître sous peu, et contiendra la fîn des orliclcs, 'avec \v Pisc««irs 
annoncé. Nous renctrons compte alors de toute Teistrepri e, qui c:t 
' toujours traitée avec le mémo soio. 

.11» ■■■*■■■ ' . ■ ,!■■ ■■■ , i ■■ I I T . ■■■■,., ■" 

(i) 1 vol. ih-iS; yW-ix, ^5 cent, et i ft. franc de pott. A Pan^, & '» 
librairie ecolcUia^ftiquc d'âd. Le Clore et cumpagnio, 9,^ bnrcan de ce 
Jouriial. 



{Hfercre^i an /««« i8a.5.) . (N°, 1 1 54.} 



t 

yie de saint François d'Assise^ par le P. Cliajippe 
Nouvelle édition (i), .^ 

Saint FrancûU d'Assise fut sans cloole l'horome 
plus étonnant de son siècle p^ir sa ferveur, son coj 
rage et son amenr pouv la pénitence, Soa 25fèlc avt 
quclq^iie chose d'héroïque, et soii. grand «aracitre 1 
Dcqnit un ascendant extraordinâ^tre sur ses contt'mpn 
raîns. Des protesèaus même en ont parlé âvec respect, 
et Lutherie regardoit, dit Bossuet, comme un àvmtne^ 
admirable poussé d'une mefvei/leus» Jen^'ur d'esprit^ 
La vie, les vfîrtus ^t les <eiavres duR si^aint pénitent 
<)ffjpcnt en effet nu- spQctàclei £\.ussi i|is^ruat<f <|u'é4i'- 
fiant. . 

François naquit en ij.82 , à Assise dans TOmbrie, eÇ 
montra dés sa jeunesse beanconp de dc^ucrur et de 
clra^rité. Un songe mystérieux lui inspirif un ^sof^nd 
mépris pour les choses -du monde, et un ardent désir 
•de vjendre stts biens pour se donner toiotà Dieu^ Eu 
1206, à l'âge de vhigt- quatre ans, U renonça k sas 
biens, prit un bahit pauvre , et ^e ret^^a dans la soli^ 
tude; Il ne vivoit que d'aumône^, visite it les hêpitait>3^ 
pour y soigner les malades, et travailloit de ses pro- 
pres mains à la réparation de quelques églises. IJn jour 
qu'il entèndoit la messe , ces paroles de l'EvangUe le . 
jappèrent extrêmement ; -JVe portez ni or^ni arg0nf.» 
ni^'avisions^.,. Il s'appliqua Uuér>alemepl c0s paroles^ 
et quitta tout^ se çontentaJit d'une simple tupiq\ie qu'il 
lioit avec une corde, ^n même temps il epUiortoit 1^ 
hoolmes à faire pénitence. Quelques disciples vinjent 

(i; 3 To|. in-^2;-nrix, 7 fr, 5o c. et 10 fr. ^o C. franc clji port. 
A Avignon, chez Seguin; et à Paris , à la librairie çcdésiastique 
#*Adr. Le Cle»e rt eortipognic, au bureau de ce journal. ' 

T^nieJCLiP^' L'^mi de la Religion et du Ilot. JH 




C '78^ 

se joînflre à lui 5 Fruitrois ipur traça une règle dont la 

Îauyreté faisoit tout le fonds. Dans 'son institut, qtii 
tt approuvé par Innocent III, on se proposoit de 
pratiquer à la lettre les conseils évangéliques. Les 
austérités de François , son kumîlilé, sa charîié pour, 
les pauvres, s* patience^ son zèle, sun ardente pi été ^ 
tout . contriîiuoît à lui concilier Testime et rauimia- 
tion. II VJdfiihtt aDer prêcher l'Evangile aux infidèles,' 
mais la Pfo«ri<lencc le retint par divers incideus. 

,Le nouvrf ordre prit le nom de Frères Mineurs, le 
fondateur voulant que ses di8ci|pfa» ae regardassent 
comme les derniei'S des hommes. En moins àt trois 
ans il' y avoit'déjà soixante maisons de son institut, et 
-il forma aiissi des communautés de. filles. En 1%^^^^ 
compl<Hl cinq nulle religieux, et il se: présentoit cha- 
ouc jour de nouveaux novices, tant ou étoit ftapp« 
de Tcxemple d'une -vie si.pm«,. si pauvre et si péui- 
lenle. Un voyage qu'il fit en Syrie et en Egypte lai 
foniniit Tocoasion de déployer son zèle pour fa coii- 
version d«d infidèles. De retour en Italie, il se retira 
dans le lieu le plus solitaire du Mottt-Alv«rnc, où 
il passa $rx. semaines, en 12^4, dans 1«$ exercices de la 
^lus ^Ulkne conteBa[>latfOn 3 c'est là <|iîe sa ferveur 
lui inèciia ^ recevoir spr son corps l'in^MTcs^î^ ^^ 
fctu^ ^^laies àe N^tr^-Sei^neur. B s'efforça ^îneûient 
àp ç»cXkm^ itf^ie faveur. Le reste de sa vie fut une suite 
(te #<>iid'anipes et dlofirmités; il- mourut à Assise, je 
4 ^ctol^e .}^;26, n'étant que dans sa iquarante-ç>Br 
quièiiiiie aAiiée. Grégoire IX, qui l'estlmoit singuliè- 
rement^ et qui^av<oit to« jours été son principal pro- 
tecteur le ^noniaa 4^n 1 2d8. 

,;* Plusieurs hiatarien« ont écrit la Vie du saint. Le 
premier e»t Thomas de Celano , un de ses 'premiers 
cliscïples^ son travail\^ ;été public dans le siècle der- 
nier par les contiuuateui's de BoUandus. Une seconàî 
Vie lut composée pur l'ordre du jg^éaéral Crescenty et 



«ut pottr ajateavs trois àt*s premiers compagDOns.^a 
saiBl, Léou, Ruiîn et Aoge de Reati; on. la nomme 
pouY cfla la Vie des ttùum soçiorum. Saint &f)n a vent usé. 
écinvU uoe troisième Vie, 'eu 'ïaGi, à la prière du c!ià-j 
pitre général de Narbonae, qu'il pré^idoit. Lug Wad- 
ding, annaliîfte des Frères Mineurs, a inséré une Vie de 
saint François. dans le l*', vplume de '•es Annaleç. (Test 
sur ces divers matériaux; que le P» Chàlippe a composé 
la nouvelle f^ie du saint. fondalenv. Louis-François- 
Candide Cbalippe étoit un Fraac.isx^ain, de la brançlie 
des ^éçoUetSj il naquit à Paris en i6B4, et mourut 
dans la même ville en ry57^0n a'dje lui quelques ser- 
mons. Sa Fie de saint pva^rtcois parut en i^'^^t î^'4'**^ 
et fut louée dans les Mémoires ck Trévoux. Elle est 
-en feffet dans un très'^bon esprit, et n'est point mal 
écrite. L'auteur s'élève dans sa Pr'éfac0 contre les cri-«j 
tiques téi|iéraires qui contestent le merveilleui.de la 
viç des jttiînts, et il montre q'ue celte licence est aussi 
déraisonnable que dangereuse^ et que les merveilles 
de la f^ie de saint Frqnçoi^ d'Assise sont attestées dq 
mauiére à entraîner l'assentiment de.tc^t homme sag^t 
L'ou^vrftge de.Chalippe est divisé en six livres^ où Tow 
rapporte^ suiviint Pordre cbronologiqucy le&.actioiiSji 
iev<t;. fmr^los et les instructions de saint Fmn cois y l'éta* 
blisfl^mei^t de ses. triais io^luts^ et généralement to,u« 
les faits qui le concernent depuis sa conversion jus^ii.'^ 
sa mort« Ces faits remplissent lea àmix pxeipiers vo-*. 
lûmes de la présente édition, , . . : ? .1 

Danfi le Ili*. et dernier volume se trouvent le^dét 
taiis sur la canonisation du saint et sur \sou instjitut^. 
l'histoire d^s stigmates et la réponse aux diifiiOi\tlé& . 
q l'oa y oppose , des éc^aircissemeus sur.riçduigencfi; 
de la Portioncuie,* le Pai;iégyri(|ue die sa^iqt .^Vari^çpi^ 
d'ikssii^e par le P., Larue, et le bref^de. Pie Yll poi:|i^ 
liinvention du corps de saint Fraiiçois^ d'Assise.. 

On distiaguoit trois or4i*fis dans. l'institut de is^i^t 

■' " " M 2 * 



( i8o > 

Frariçoî'i; \t pfttnièr oirilre qnî comprend \éi 'C<!»Tivéti- 
fueh, les Obèpvvaiîtiu's où Vèveii de rOlysérvm ce ré- 
gulière, ddVlt il y a plusieurs réformes (ceux de Fràhce 
étoietit nommés Cor(îelîers),-les Hécoilets, lès Capiv 
tîris. L'15 second ordre éloît Q*lnî des Clarisse^; îl y eut 
différentes réformes, la principale est celle des Tapti- 
cines. Le troisième oindre ou tiei-s-ordre éloît d'abord 
destilié pour des p<rsojninès engagées dans' le moncle; 
toaiiilVest^nsuîte formé des congrégations dTîomtaei 
et de f^mes qui suivoîent celte règle, tels ctoient, 
entr antres, les religieux dits Picpus en France. Clia- 
tippe distingué ces diverses braiichei, et cette espèce 
de Notice est d'autant plus curieuse que, n'ayant pIûS 
tn France de couvens de Franciscains, on commence 
à perdre le souvenir d'un institut si nombreux, si 
édifiant, et qui a rendu de si grands service^ à FEçlîse.' 
L'histoii-e des stigmates est une dissertation en règle'. 
Chblippls prouve la vérité des stigmates par le témoi- 

Snage des historiens, par celui des papes*, par le rttil 
e saint Bonavcnture, par des niiraclcs'^avéTÎs,'paf 
une fêle et une conft'ériè jétablres en rilènmeur <fcA 
itîgmates:. Le» pirtteétans se sont monité des stigmates; 
et quelques cathdlique^ en ont parlé d'une mànîèfë 
désavantageuse* BWîll et, dans sa Vie des 'sattit^, V* 
fefkontr^ peu favorable, et en racontant le fait il «se 
de détours et d'aWiflceS propi-es à fiiîrè évdnouirlé 
iiiiraicle. Cbalippé lut répond trèi^ofidemràt et d'éjf^rèi 
les règles d'une sage cpitîtjue, Ciette paVtte dé lads»- 
iértàtron jpent àus^i servir deréponise à d'autres aUféui*s 
qui ont parié fèrt légèremeiîit- des «tîgmates, 
• Les éclaircissemens sur l'indtilgence de là PoirKoiîcnlc 
ont également pour objet de venger une déVotioh ait'- 
èieniie et accréditée, 'Ces éclaircissemens sont divisés 
en six articles, 'où l^iiteUt 'étpose Forigitae de teltè 
indulgence 9 'ses motifs, son histèire, et où à r&sotft 
fes difficultés 'ide quîéli^ei Critiques, Il èite'im glrénd 



( '8î ) 
noin]br«i d'cci»îU, à,e puces et de moLinmeDS relatifs à 
cette dévotipn , et nous a paru traiter ce sujet avec 
exactitjjide ^t sa^^aeité. La réimpression de çep deux 
«lissertatiori» etoit encore pi u$ à propos dans ptij siècle 
pù Ton trouve plus cptnmod,^ de nier sî^ns examei^ quf 
de discuier les preuves. Sans doute jl. faut apporte^ 
«ne sage réserve daiis la çrovancé des faits miracu- 
leuxj lirais, quand îl^ sojut autorisés par des témoigDa|[eî5 
nombreux çt authentiques, il est. téméraire d*y refusejr 
son assentiment. . . 

Un critique moderne a assez i^altr^aité le Père Clia^ 
lîp|)è daiïsjSne Biogrqphie fort connue; il lui reproclrç 
Tiu çxcis'de zèle et un défaut de critique. (]lialîpne, 
dit M, -T., se fait gloire d'être d'un ordre de catno^ 
liques^ ardent i aious ne voyons, pas trop que ce soit 
IIP *i. g?9pjd^ tort. Ne yautril pas mieux être ardpnt 
qiie tiiâcje OIJ i'rpid? M, T* blâme dans Chalippe quel^ 
qties {expressions, qui , sentent nu peu l'ultiamontar 
uisme; et il faut convenir wxe ce grief eçt un de ceuit 
que le critique pardonne le moins. Il aypil encore une 
autre raison (^'être méco latent de Chalippe, qui faisoit 
profession d'être fort opposé aux erreurs de sOli temps^ 
f\ qtjf trpjjvç l'oÇcasiou de s'expïi/juer fi'anchepient 2jl 
^et égard, dans sa Fie de saint François. Dès-lp^s cç 
jbon reUgienx étoît iiéçessafrem.ent urn« esprit mcdiocrp 
et un auteur ridicule, et c'éioit une œuvre méritoire 
que de se moquer de lui et de son livré. M. T. lui re- 
proche d'avoir rapporté sérieusement lin trait de Scpt^ 
ÎTiaîs ce traft n'est cité dans Chalippe que comme unp 
^i.aditipn^ îJ'nVyt même pas dans le po;rps de rpuyrage, 
et est reliégué dans ùçe hoIjq, a la page 261 dii I**^. vp,- 
Uivfifi dfi )a.pr^ent|2 éditlop, Qn ne juge poi^nt ui^ auteur 
dV(H:ès4in trait «i fugitif, et, quoiqu'en puisse dire.le. 
driUqne, h Fie de saint François a Assise est cm ou- 
vrage estimable, où les récits sont éditians et les dis- 
cussions solides et modérées. " 



( )82 ) 
On a joint à celte éditioule Panépyrîejiic clu s?ml, 
par h* Père de Lariie, Jésuite. Ce discours fait Lien 
ressortir les Aertns du saint patriarche. R'auroît-oi 
pas pu y joindre quelques morceaux du Panégyrique 
du même, par Rossuet? L'éloquent orateur'y paroît 
pénétré d'admîralion pour les jurandes qualités et le 
courage de François, et il le regarde à juste litre comme 
un prodige de zèle, de fcr\eur et de patience. Uïi «* 
parlait modèle a de quoi confondre la mollesse de 
notre siècle, et, si nous ne pouvons rimîter en tout, 
' lâchons du moins de retracer quelque ombre des veitus 
îpar lesquelles s'iliustra le généraux fondateur. 



NOUVELLES ECCLESIASTIQUES. ' 
Rome. I.c 2Ç mai, jour de la fête de saint Philippe Ne'rî, 
Je saint Père se rendît en procession à l'église de S ainté-MaWe. 
in FalliçrUa f dite l'église Neuve, le Pape ëfnii précédé de 
prélats et de personnes de sa maison qui récitoierit ensemble 
Je rosj^ire. On remarqua que S. S. eloil le^ pieds lius^ATrivce 
à la porte de l'éf^lise, ell^ fut reçue par M. Ratialdi, de ta 
congrégaii^n de rQratoire, ||rvhevêque d'Urbin , i ïa l^lede 
la communauté. Elle fit sa prière, célébra la messé^dam îs 
chapelle de Saiiil-I'hrtippe, ei entendit ensuite une ffle9Stid^)n 
de ses chapelains. A I heure accoutumée se tii»f la (^apcHe 
papale, è Jaquelle Léon. XII assista. Le sattit Père retourna 
eusuile au Vatican en voiture. ' 

—-Le. lundi aS mai, lundi de la Pentecôte, on a célèbre 
avec pompe, dans l'église Saint-Pierre, la béatification du 
vénérable serviteur de Dieu Julien de Saint-Augustin, frère* 
]ai de l'observance régulière de Saint- François, dans la pro- 
vince de Castiîle. L'église avoit été décorée' avec pomçc? un 
étendard oîi le bienheureurx éloil représenté, àes inscriplions 
et des tableaux relatifs à des miracles opérés par son interces- 
sion , de riches tenbixes et de brillantes illumina lions, sjoti-* 
loient k la majesté de la basilique. Les cardinaux , prélats et 
C.onsulteurs de la congrégation des Rits s'étant réunis dans 
l'église, le Père Joseph Vi<lal et Galiana , mineur dé l'obser- 
vance^ commissaire général de la terre sainte , et postultleor 



( i85 ) 

âe la causei prononça le discours latin d-usage. On lut ensuîiq 
)e bref apoâfoiiqne, et Tirtiage du lûenlrenreui fut élevée au 
«en ée% élocëes et aa bruit des décharges d'arlîDerie. Ou 
dianta le'Pa Deum, d'^l'oraison propre du htenheurt'un fut 
Yecitée par M. délia Porta , vice-gérent de Rome, qui chanta 
«n(»oi(« la grand'foesse en inusii^ue. Un grand concours d'é« 
irangets et de pèlerins furent témoins de cette fête. Le soi r, 
après vêpres, le saint Père se rendit à l'église , eï , après avoir 
pHé devant l'autel du «aint Sacrement et devant celui de la 
sainte Vierge, S. S. alla vénérer Tiaiage du nouveau bieo«* 
lieureax. 

' — Jb'affluence dés pîeUx fidèles qui se portent danê celte 
capitale de tontes les parties de la chrétienté pour le jubilé 
surpasse peut-être ce qu'on raconte desL jubilés précédens. On 
ne voit qu'étrangers dans les rues, les maisons en sont pleines, 
et il en arrive fourneHement. L'admirable établissement de la 
«Sainte -Trinité logea et nourrit, le soir du 3o mai, quatre 
mille. cinq. cent cinquante-sept pélenn's, et fut contraint de 
répartir dans difïerens couvcns ceux qui ne purent trouver 
de place; on en envoya dans les côuvens de Saint-Calixte , de 
Saint-André de la Vallée, de Sainte^Marie de h Minerve et 
de;Saint-Grisogon, à l'hospice desCenl-Prétres et en d'autres 
iieux. .Dans les dernit^rs jours ^le mai, la confrérie de la 
..^ainterTrinité re;çut dix confréries venant de divers lieux de 
J'£la4 3e l'Eglise et du royaunil de Naples; ces Cfs/fi€rtnes for» 
. lunient trois cent soixatite-dix i»omme$.et cent s^natre^vingt» 
quatorze feiiinies. La confrérie des Stigmates a reçu , dans les 
xn(!r^.es jours, deux confréries coiuposées de aoixante-cinq^ 
individus. La confrérie de Sainte-Marie de l'Oràison en a ac- 
cueilli aussi deux, composées de soixante-troi« Frères; et celle 
du Saint-Sacrement eh a reçu quatre, qui formoient deux 
cent qU4fttre- vingt-dix hommes. Les Romains se distinguent 
eo cette occasion par leurs vertus hospitalières. 

— Le sacre de Charles X a été célébré à Rome le 2<) mai , 
par les soins de M. l'ambassadeur du Roi. Tous les prépa- 
ratifs faits' par ses ordres n^ont pn servir à cause du mauvais 
temps I et une partie de la fête a été renvoyée à un autre jour. 
£n attendant, la solennité religieuse .'a eu lipu dans réglije 
Si^int-Louis,quiavoit été décorée avec magiiificence-etgoût. 
V^rs midi, les cardinaux, le corps diplomatique^ les prélats * 
et loutres s'y sont rendus , et out été reçus par M. le duc de 



( »84 ) 

tonné 4e 'Pe Detim , qui n été exécuté en nxuMque , et le ni^tm 

prélat a ()aniié la -bcnécHrlion du saint Sacheincnt'. Les cardi* 

i^aux étôient tfarin ^uànd S. S. est arrîWe. M. Tambas^a^eiir, 

eômb1<^ de joie ^le eettto visite inapinée ,.a t'i'çn le saifi^ Père^ 

Cftti a fait sa prière devant le #aint ^a<cremenl , et ensuite de^- 

va^r l'o^lel du^kaint roi. ïje j^oiriM.ramba^ftadeur a fait fairt 

une limpte distribution de comestibles aUx pauvres. 

' Paris. Les réflexion» Jes plus déplacées et kfs conjecture* 

YeS piu» incobérentes se trouvent réumVs da*is ^in «nriclê d'une 

feuille libérale de jeudi dernier, sur le voyage de M* i*arcbe- 

♦éiftre*tfe Paris. Le joùmaiisie juge qu'il est (wt sin^uh'er 

(jiie , pofir uwp maîadm prise en France , ri par conséqnmt 

tovto imnquise , on aiUe vhrrcher des remèdes en iiaÙe, H 

est dtÏBici'ïe d'imaginei* uhe réflexion plus pito^abi^. Beaucoap 

àé gens partent en ce moment pour les eaux ; s'avfsepa-l*oa 

de îew reprocher que, pour une malecUe^M^ à. Paris, ih 

vont cberchef Àeê remèdes k Plombières , à Vicbr ou à B^r^ 

Té^ft?*Ne iait-on pai^que, pour tme. foule ^maladies, les 

vnéfle'cih» recommatidént le voya^^e et le cfiangenieii.t d'ait? 

Et sf tam d^Anglaîs malades von^l respirer 1W ^ur de4'iuiiie. 

e^t-fl étotmÀnt qu'on le conseille aussi en France ? Faot-ii 

absolument se faite traiter à Paris quand'o» ne s'y trouve |»8 

bîen? Et qu'est- ce qu'une m^Uâie tàpte Jrançétise j^èiwci 

ce que les "Allais appeHetil \y^ non sensé ? •Cofbinêtit , cWtî- 

nuelé journaliste f M. rarch<'v«qi}eqiiiltei-t*'Hiat;«piliaie'rf/an# 

une sa f son où la santé publii/tteij- e^t pre^qtw t&tifotirs par* 

^fitite, pour aller à Rome à Axine époqne où l'air y est wisala* 

bre? D'abord là ^^mrf ;E3Kri^//47rf^ ric Paris «^n pas^ )sar^8 doofe^ 

' feUeïàent p^tfahe qu'il ne puisse y avoir. et qu'il n'y P^i^Vi 

effet beaucoup -de malades. La isanië pabirtfue i\eP'«r'is.^t\* 

que pa} faite ^}!k*e\\^ soit » n'em^wcèe pw M» l'arcbev^tiè dé 

ressentir des indispoMti^ns plue nu tti^in» |;reves. N 'est-il psr 

|)kis q>ie 'Mn|;;t<'lièr qi»e ce préfet ne perisise suivre favis de ses 

^n^^dfcÎHs sansôtreexp^f^é À la gltîse des jooirno1ist*a,elq«'ôtt 

loi dispute jusqu'à la ^ciilté.de faire uii voyage ju^é ^éces* 

«tiire pour lui? ()ue diroit le ^oArfialisHB^M Ofi épiloffooit 

Tiinsi los ^lëmar-cb'^s de 9es amis on de ses confrères? Né 

rrieioîi^il pas à finq^iisilion? ne réelameroit-il ptts IM bbt*rtié 

«;tmnn^ine à \W^ d'aller el venir, coinufie hén le<lr semble, et 

surtout U libellé, plus Bacréc enCorç dé soigner c.e que wo* 



atbns^e plus prëciVûit , la èarrtë ? M. Far/ïhi^vôqtie «<*ra-t-ïl à 
cet éganl moins heiureax que tout aulre haffftaiit de la capî- 
l«fe? Après avoir €lis5erté sur la samé publique cl sur la ma* 
ia^ie française au prélat, et nous avouons ne pas couriprctndre 
ces dernières eipressiotis , le jonrna}i»(e éuiet «es conîectares 
5nr les motifs du Toyage de M. Tarcheveque : ces conjecture» 
rie sont pas moins ridicules que lès réflexions qiii les précè-' 
deot, et lé journaliste Iûi*même recoiuioît qu'elles sont sin-- 
^filières, Tanlôt il suppose que quelque méconlpnlcmenl a 
cîîclé lailémarcbequi rocoupe, lanlèl il veut que M. Tarche- 
véque ait une mî^sinn secrète, sans se soùcîepde coiFrilîer des 
vprtions si différentes où mêtne si confradictoires. A propos 
tîe cela , il divague sur les libertés gallicanes , sur la huile t/hi- 
ffeniltis, sur le jésuitisme, qui ne pouvoit manquer de reve- 
nir ici, et q^ii est l'accompagnement obligé de toutes les do- 
léances Ifbérales. Tout cela , il faut le dire, est bien. peu spiri- 
liiel, et ces ctemelies répétitions commencent à être bien 
fastidieuse^. . ' . ' 

— M. Joseph -Julien de Saint -Rome Gualy, évcque d^ 
Carcassonne , a donné pour soii entrée dans le diocëfie un 
Biandemeiit, daté de Car^asionne le 24 '"*»; '« l>rélat le 
commence par un bel éloge de soti prédécesseur t 

« Le pontilc v«ni^raMc ilï>o» Ut perte récente vouj a cotiité tunt <le 
larmes, et <loT)t la îiuhiioire sera |^a>ouRs en bëm^diclis^ claa3 ce (iio- 
c*se , -panil: , il y a quelques années, au iririeu de vous, comme un 
VMfe de paix dans île» jours de colère. ftaMemhIant las pierres du 
sanctuaire dispersées fmrles ailVt^ux owffeé dé la révoln^on, il releva 
la maison du S^if^neur, ramena dans le bere.*»! la portion i\f» troupeau 
c|u'un schisme déplorable en a voit éloignée, dJfarma la haine des 
«*nneini$ de la religion , calma les rctsentimenfï qui payaient pour 
léftitimes, ^agna tous les cœurs, et mérita de voir les cn&ns revenir 
«la foi de leurr pères, et les pères tresjwillir de joie en retrouvant 
dam leurs enfans, avec le respcirt et Tamonr âm à leurs personnes, 
Ja crainte du Sei^nur et les principes conservatr -rg de la tranquil- , 
lité publique rt du bonlieur <li>s £aaiillcs. Sa vigilante soHicitudeT con- 
sola la viduité d'un grand noifibre de paroisses, en leur donnant des 
ivasteurs -selon le tœur de Dieu; son inépuisable charité multiplia .se« 
rossources} et, tandis que d'une uiaiu il répamloit d'abondantes larr 
^*sfel d^ns ïe ^in.de ritidtgenci^ , fie l'autre il élevoit à grands frai^ 
ce monument de son zèle , cet asile de rianocencc et de h pit tè , où 
les jetncs. élèves du aanctuaire tiennent, loin du monde, acqnérir 
les connois5ance«,jfct se.fortner aux vertus qu*esigtftt Its J'on9tiaBS 
augustes auxquelles ils sont destines. Sofrs ses auspices , les principales 
cité» <fè la province virent renai^c -éiAm iiMt scrU ces étïiblissciâens 



( .86) 

^irriinix qui procurent aux enfans tine i^diioatlon chrétienne ♦ auii 
nialndes des soins wiprcs<é,s, aux pauvres des secours charitables,- a- 
toirs Texomplc des vertus les phis héroïques, et les grâces abonHhûCea^ 
•que le Vire des mi^éricordps ne refuse pas à TbarobR; et fervente 
p'rirrp. Tanf tic bien oprré dans «n épi<<copat d'uir petit noiûbrft * 
' d'années excite votre rcconnoissance, IV. T. G. F. , et produit en » 
iiom'h une sainte émalatiofl. Nous nous seivtofis prewés d'iiuiter ua-^, 
hcau mudèie, d'entretenir avec soin ce qu a fait noti-e^i^énéraUe pré-^^ 
dccesftgr, rt de continuer avec zMc ce «[.ii'uire mort, hélas! préma- 
turée, ne lui a pas pcrrai-; d'achever. » - \ 

M. revenue arrête $es premiers regards çtir les élevés du? 
sanctuaire, S''adresse en ces termes a s^s coopéraleurs î _ 

. « La letulressë que vous térooignoit notï>e digne et h<}n jgt^éçQs-^ 
seur, vous la retrouverez en nous tout entière; no«>s -jée^'endrons 
votre consolation, votre force, votre appui, comme Vo«> serez notre 
joie, notre couronne et notre gloire. Notre ca*ur sera toujours ouvert 
pour recevoir vos plus intimés confidences; vou^ y déposerez vos"e>- 
ÎH'rances, vos désirs, vos craintes, vos dou^nirs, les contradictions^ 
^'wseitérîi. à votre mini-tère , les obslaeles oppost's à votre zèle par 
J'tndiflércncc, la dureté, Tin^ratitiiile peut-être ^dc cjuelqtiex-ancs dç 
#>« ouailles; véritables cbagrins de famille, sourdre inépuisable *J a^- , 
i ictions qui explique le désir que nous ont manifesté plusieurs d*ën- 
tre \ou< de quitter la portion du champ du Seigneup qui leur e<t 
échue en partage, pour être appelés k cultiver une terre qui pro- 
mette à leurs ««l'urs une nioi-tsoa plriS abondaelte. N.oos nous enapres- . 
serons de répondre à vos voeux. SentineJle établie sur la niaisoa. 
d'I^rail', placé en un poste élevé,. alto que nous ptiissious empiras >er 
d'jju coup d^irH" tous les lieux oonRét à'lHvlr« vigilance, Bo»w«#»-*i 
nôrtrons bientôt c^ les besoin^des f>rnples et les diverses qajiitésxie». 
pasteurs j et il nous sera farîlcdè vous indiquer In pte*»e oii le* dis** 
positions des fîdHrsi ainsi que le caractèr** de -votre ztMe et de' vos 
ta!eus, >ons appellent pour la plus grande gloire de Dieu et- le plus 
^ graiid l»i«n des atnes. - 

■ » O Père des miséricordes qui avez établi vos ministres sur la Icçrr, 
afin d > edjïtinuer l'œuvre de votre di\in Fils, accordez-nous tout ce 
qui nuu«! est nécessaire pour répondre dignement a la sublimité de- 
notre vocation. Qu'une toi vive, une crainte Hliale, -une ardeiitc 
charité , ùii zèle iiff.iligable, une humilité profonde^^ ua noble désin- 
tércifeuieht, Tohnervation exacfc des biensé;'.nces sociales, nou^ alli- 
rent l'attacbement et la vénération de nos peuples! quilt trouvent 
en nous leur règle et. leur modèle! qu'ils apprennent à -se sanctiOcr 
(-0 nous i^egard^^nt, et que nos exemples leur soient plui uliles encot e 
ciuc nos iu^truction.<! Père saint, conservez ceux que vous nous avca: 
donnés, qu'il n*y ait parmi eux aucun enfant de perdition ! mai-i qùo, 
dociles à notre voix, cf marchant devant vous dans la sàiiiteté et la 
)ustice, ils méritent tous d'arriver au port du^aiut. » 

. Le prélat , quelque effrayé qa il soit de la charge pM.l^nale , 



«Kpo$^ fiéaniiKMns 1w motîf<i dt^condanci» qiiî le ra««ur«»nt; tm 
-motif» sont qu'il ne sVst point appelé lui-mt^me; qu'il se ^oit* 
accurilli avec (anld*inierét; que les dé ji'ïsii aires deràulorilé 
dèmitent l'eiemple aux fidèles; que le dergé du diocèse se 
nfontre disposé à le seconder; Le prélat finit par parler de la 
cérémonie du sacre, et ordonne des prières pour S. M. et 
pour lui-tnênie. Il a célébré, le 3i mai, dans sa calhé'îrale^ 
un service solennel pour M. de La Perle, son prédécesseur, 
€t il a invité tous les curés à s'acquîfler de ce pieux devoir. 
Ce Mandement, plein d*affertioh , et en rti^me temps de di- 
Ijniié et de piété, annonce au diocèse de Carcassonne un sage 
aucceSiceur dd prélat qu'on y a perdu; M. deGualy étoit 
d'ailleurs déj^ connu par ses ^services dans un diocèse voisin , ' 
cl sa répu(a<ion de pradèrice, de «Me et' dé capacité est en* 
core relevée par l'ï^xtérieur le plus prévenant et par les ma— 
. nière<i les pkis alFables.. , * 

— M, Tévéque de Strasbourg, dans le Mandement qu'il a 
donné pour le sacre) le 2 juin dernier,' s'exprime en ce»' 
lerpies: * 

''«^S.tjre et vèHucux monarque, qui, lors dé votre av<*ociiient au 
trône ; -fûtes gai ui' par la nation entière «fii doux nom de Bien-^imê , 
.. Roi «clou le coeur d** Oiçu, en qui les PrMiçais admirent toutes les 
vertus du chrétien nnie^ à foiit^&les qualités des boilf prince», von» 
i*égrv«rea avec gloire sur la Franc* , parce que votre règne sitji fyr»<lc 
«ijr «elfe- religion divine, source ^le ioute. justice e» df toute prospi'-^ 
yiJé, sans laquelle Jes trônes ch^incellent et les Iitat< périsscnl. C.^* 
»>9t, Tii dans le nombre de vos soldats, ni dans la polifiptc de vos 
eo^nscillers, ni dans les forces d'unie monardiie ancienne et rcvcrce , 

3iM^ VOU9 chercherez \otr.e principal appui. Vous savez. qii*un suiiHlo 
e rAquUoa. suffit pour disMper le<i armces les plus JorraidabU^i.qun. 
lel con-eih dés sages selon le monde ne peuvent pnWalpir ewntre Ivs . 
décret* duvie. ; que les empire^ les plus AArissans (t les troncs \cn 
Oàhuik afiçrmis tumibcoi et ^d^tfnroisftcnt, c^uund il plait à Dicii i\M 
/ies^lHW^;>«t'«^Ne- irons ne serez fort, invincible, heureux, qVaiu- 
tant que vous mvoqui'rez avec confiance le nom du Seigneur, à (|iii 
il («ppartiçnt <U^ décider de la durée des empires, comnie.de la ^io. 
des hommes, et de régler les destinées du temps, comme celles de, 
l'ëternitr. » , . 

Apres ce beau morceau , le prélat rapprJIe éloqoemmeot 
les pieuses paroles du Roi que nous avons rapportées daas 
notre dernier niiincro, et continue ensuite ainsi : 

« Humblement prosternés aux pieds de ses auiels , détestons de 
nouveau ces désolantes doctrines d'une fau$«e philosophie, qui daiM 
ces derniers temps^ sous U prétexte de rég<5uûrei- le moudev uruf^ 



( i88 V 

yhomme contre Dieu, le»«u}ets centre Ict roif».éi ensuite les-natioM^ 
contre ellei- mêmes. Souvenons- nous qu*i| ne peut e3(.if«tt*r i^i solide 
gloire , ni vrai bonheur , pour le^ empires où le nom de Dieu est 
blasf)hëmé, sa religion trvrée ah raépri^, >es droits des Iëgîtim«'soo- 
rerains mécomms et TÎdcs; et qvt/b de ton^ les temps les pl*n mal* 
heureux pour la France furent cei»« où rimpiél^, «ouverte deenaci 
et dégoûtante de sang, renverna le trône, abattit les temples , dres» 
fKirJtout des échafauds au nom de rhumanité, multiplia les prispns au 
nom de la liberlë, et assise sur des riiioe<i et des tombeaux., crîoit 
an peuple qu*il»ëtoit souverain, qu'il ëttjit heurçux. » 

— Il parut, en 1818, une Milîon 4eâ Sermons du Père 
Lenjant, 8 vol, io-ia (i). L'éditeur, M, M. N. S^ Cuillon, 
professeur d'éloquence, y joignit une Préiîic?, oà il donnoil 
son Jugement sur lessernioiis du Père Lenij^ni, et pr^sei^loit 
* quelques détails sur sa vie. Nous annonçâmes cette édilioa 
<ians nos v(^*, 4^6, 449 ^^ 47^. Noos pouvons d'auUnt. ujieox 
ciier ces articles , qu'ils ne sont pas, du moins les deui der-* 
nicrs, de la. main du rédacteur Labi^el du journal; iUlui 
Avoient été fournis p^r un ecciésitfsAîqqe.qui w litr^Jui-ménte 
h la prédication, ^l qui paroissoit pi us en état d'apprécier )e 
genre de mérite des>serriions du4*èrç Lenfant. L^ Préface 
lie M. rab|>é Guillon fut aussi l'objet de quelques obserti»- 
lions, et on regretta que l'éditeur n'eût pas réuni plus de fai($ 
Mir le prédicateur dont il pnblioit les discoocs. Depuis il p'r 
rut Une Notice plus détaillée sur le PëreLenfant, dans la 
tome in des l^artj-rs âe la foi, ^e M^ l'abbé Aimé Guipoo* 
Celui-ci croit nue le noip véritable do Jésuite étoit L*anfâpt« 
< l il a recueilli de nouvelles particularités sur sa mort- Qp 
n'a pas jugé à propos de profiter, dans l'édition nouvel le , soit 
de nos ohsorvalions, soit dés recherches de IM. AiméGuilloo. 
L'ancienne Préface est reproduite sans le moindre change* 
ment; la disposition des pages et des lignes est parfaitement 
la même, et on a pou&sé ta. fidélité )usqti'à répéter. les £i0l^^ 
d'impression. Cette remarque ne s'appliqae pas seulement à 
Ja Préface; dans tous les volumes, les mêmes mots se r^'lrou- 
vent aui mêmes endroits, et l'imitation est telle que l*on^ 
copié jusqu'à VErrata à la fin de chaque tome. Otlc simili- 
tude absolue et constante autorise, il faut le dire, un soop- 
çon qui ne parolt pas une simple conjecture, niais quf noys 

Ci ) 8 gri s vol. iii-ia; prix , 28 fr. JH Vlfix'ix, ckc^i JRore&^ rue Ha«tç- 
fc^iillr^ et au hurcaii (le ce iomoai. 



ndds diiip«É9érohs pourtamt d'énoncer. Nous aimons naîcu^ 

£rofiter de t'occasion pour recommander tes discours du Përc 
lenfant, un deS prëdicatettrs les plus distiogaçs avant la ré- 
volution , et homme aussi estimable par sa conduile et sa 
piété que pat Tusage qu^il feisoit^de ses talens. il y a, dànr ses 
•érmbtiSt beaucoup 4*onclion et de douceW; ils sont écrits 
avec facilité et élégance; et, s'ils n*offrfnt pas de grands mpii- 
vemens, ils «bqndent du moins en seiitimens et en pensées 
dignes du rninistëre évangélique. Il y a même des discours 
fort remarquables : dans celui sur l'incrédulité^ huitième vo- 
lume ,i'onfrtetfr ami once tes malfaetirs qui dévoient éclater 
peu après; et dont il devoil être victime : 

« A la vue de ce nombre d'hooimt^s ennemis du christiani^roe 
jusque dans le sein du christiajnsnie ttiéme ; à la vue dé ce torrent ' 
-que grossit chaque jour Timpiété^ et.qui^ coinnie autant de canaux « 
«e répand par les lectures et par les discours ^à la vue de ct^He ^dé- 
cadence, de cet aiToibiissemeni » de-ce dépérbsement.TisiUe de la. 
foi parmi ceux qui en a voient lé précieux dépôt ; a la vue de ces 
iéîforts quVn dirige visiblement contre elle, et de ces sourdes ma* 
jhceuvres dont on prépare adroitement le succès; à la vue, j'ose' le 
dire, de cette conjuration ourdie^ entretenue par la. haine la plHS 
profonde, et dont il ^st facile de prévoir les terriblcà. conséquences,^ 
Quelle idée se présente à moi? Hélas! mes chers aiuUieurs , c'est* 
. analheureusement une frayeur trop bien fondée qui. la fait naitre, 
en'hiénie temps que la plus, juste et la plus viye doulcMr ne peut 
aSsez énergiqùèmënt' la rendre. >» ' 

' Daiis ce même volume^ on prouve qnelouiA? discours- dé- 




présente, 

îèt M. iSte Juigrié, archevêque de Paris > officiait ;^ un pour !a 
profession de la marquise de Cambis , à Port*KoyaI , devant 
M. le nonce Dôria; un'pour l'érection de là cure dé Marly , 
lé 24^ imai 1785^ érection sollicitée, et obtenue par la piété de 
la ttiaréçhaie de Noailles; une exhortation aux jeuiies Sa-> 
▼oyards ^u'instruisoit et dirigeoil Tabbé de Fénélpn, Gés dts«^ 
«ours, q^in se rattachent à dés faites récens et h des œuvres 
iotéressames^ sont tout-à-£aiit adaptés k leur bbj^t. 



PARiis. Le Roi, sur la propo.'-îrion de TVl. le duc de Do^drauvillc, * 
Ministre de sa bôàison, a accordé uii secours de iboo francs :\ la com- 



mime âe Nenry-Saotow, d^parrencoé de l'%«i«» |*tir TaM^ i 
i^pjirer son église, jnceiuliéc en in^^. 

^ Li. A A, BR. Mgr. le duc, m««. fa dùcbes^e et Ml^ d^Orl^ans 
viennent d'nrcortler une somnie de 35o £r. podr les coittitèt de €h»^ 
tué fl de« jeunes ortobélins. 

— Sur la deniande de M. Borel de. BretÊEel , dépoté àe V-Oket, 
, S. A. tt. Ms*. le duc d'Orléans -a a<M*ordé la somme de ^>o fr. «4!^ 

mal heureux incendiés de Moucby-la>Vi!}e. 

— Diaprés une ordonnance, en date dn la juin, ïes cooseils d'an- 
rondi»«eraetit se réuniront le !«». juillet; leur ses.si^b ne pourra ctu r«r 

'.au*if«là de dix jours. La <é8.<;ion-de!< coiAéilf<-généfaifx de départeioeat 
. ViDuvrira le lâ dn même moAs; et de?ra être tefroinée le 39. Lsl sak 
. conde. cession des con<«eils d'arrondisisemeiit s'ouvrira le 8 ao6t.«fiiKr 

\ant, et sa durée devra être de cinq jonrs. 
■ — ^S. Exe. le miniîotre âes affaires eccL' iasticjoes et de f*i nstrùctronr 

puUkfuc a envoya h Douay deux inspecteurs-généraux de rUnîver-i^ 

iàU pour visiter fcs batimeiw de^tnlé8.a Técolede droit qu'on se' pro^ 
'.pose d'jétablir dans ^Ite ville. Le conseil municipal s'est empressé^ 

d'adopter les propositions f aï les par 9. Bxc. Ainsi le rélablissta&eti^ 
■-«le ré<ote de droit semblé ne plus offrir d'incertitude.' 

— ^ Le tribunal de police corrcctionnefle de Paris s'est occupé d*Bfi«' 

affaire intéressant la morale publique et religieuse. Le ltt>paire Èarba* 
' fJtoit'^accasé par le ministère public d'arcip imprimé et dÎK.trfhûé 

V Enfant Ai Carnaval, roman de M. Pigauft Lebrun. WL, Berardr- 
•Dcfglajenx, avot-at du Roi, a conc!n contre le Meur fijtrba a trois 

mors d'emf.ri onnement et li aouo fr. d'amende. Le trib'mial , apré» 

• avt>ir entendu M«. Dupin jeuoe, d/fenseur de l'accusé, ar remi3 ^à- 
huitanie pour prononcer son jugement. Nous. le ferons connoître. ' 

. , — Un journal avoit annoncé qiie, le Jour de Toctave de la ^^étff» 
; tHwMf nne pràfaftatioa aV oit été' «eoiée au repo^oiiv dress'é a H&coie 
' deiii/detiiie: K6us sommet» beufetf» de pouvoir asnoncei' qaé «ét<^ 
' l^oÀveUe n avoit W:un £[)jridei|M!nf« . ^ • . - • -^ 

— Le trésorier delà Société-éêlaProTidenee, voiéindeHIneéndii^ 
qui a éclaté dans la rue des Villes-Tuileries 4 a envoyt^ à jmi' notaire 
quelques- secours prbvçnaat dés membres de cette société. ~ '* - 

. -— M^ le niairedu 10^. arrond^ement vient d-ouv»ir nne souscrip- 

• tion.çn faveur dés incendiés de la rue ^efi Vieilles- Tui^ries'. Ce ni 
qiii vo(ul>roient participer à cet acte de i>ienfaisance sont prie* dVi*- 

- -vdyer leurs dont à M. Dufresne, notaire, rue des Petits» -Attgnstina, 
.»«. ï^. . . . . .* 

— Pans la nuit du jo s|u 11 de ce mois, vers, un.'t beure ^u matin,, 
un incendie considérable a répandu la consternation dans la com- 
mune de Coucbv, départemerit de TAisne. Le feu,^ êxéité par un vciit 
assez violent, a fait des progrès rapides ^ çn peu d'iiiâtâns cinquante 
maisons, cnt été la proie des flammes, et le passage de la route de 
Paris s'est trouvé .intercepté. Au m<kmeijt; du départ des diligence», 
^rrêfée.<i pendant trots beures par cet incendie/ le feiji ^ugment^iét 
encore, et on attribuoit la' cause de cç i'unestc événement à la né- 



çltgenoe â^in Vieil^d ^ai a volt laissé une lampe aHumoé auprès tU 

8QI\Ht. 

— La coQj* âe cassation, annulant im jugement du tribunal de Sfras- 
.boiirgt aYoit renvoyé le sieur Isaac Meyer, prévenu ^'u9iiré< devant 

la cour deColmar. La ebarobre des appels de p<»Hce correctionnelle;, 
jugeant, le 14 juin, tant d'après les éh'mens tléjà connus que d aprùs 
Ûe nouveaux témoignages recueillis à son audience', a condamné 

' Meyer à 5862 fr. d'amende i . 

-?- Le tribunal de police correctionnelle léant à Perpignan a cori- 

4^nmné, le 4 de ce mois, les nommés Hfigoes et Trabj à un empri. 

- «cmnemrCt d'un mois et à i«d IVancs d*amende pour outmgev à fa 
cnorale religieuse tendant à troubler la tranquillité publique ; les 
nommés Matali, Ferrer» Pujol et Conte à un mois d'emprisomieméi|t 
«t 16 fr. d amende, pour avoir oufragé la religion et les mc&urs par 

• des chants impies et obsaènei); le nomfné^ Raphaël Mas à une sem- . 
i»lab]e peine pour actes séditieux et publics. 

— Par ordonnance du 21 mai /M. Villàin, trésorier des aumônes 
du Roi , a été nommé chevalier de la Légion-d'Honnaur. 

— Des Bordelais^ com|)agnons d'armes de Louis de La tlochè)ac^ 
•quelein, ou qui s'honorent d'avoir contribué avec lui à la glorieusp 
journée du 42 mars i8i4i informée que M""®, la marquise de* La Ro- 
«hcjacquelein se propose d'élever un moifiumënt aux mem!>res de sa 
famille qui ontciombattu à la tête de l'armée royale, viennent de 
Itii^ «dresser une lettre pour la prier de leur permettre de s'associer 
à l'horomai^e rjçndu à ces victimes de la fidéUle.M. de Sèze â adressé 

'pour le même objet une lettre particuHèrc à M""«. de La Rochejac- 
€|uetein. , . ♦ 

~ Le conseil-général -d» départ«meitt de la <ïîronde avoit décidé ' 
^lu'une statue en marbre blane scroft élevée au célèbre intendant de 
.Tpqriiy,«n eommémovatiôn débiter viees r«ndii«'aatr«f«»9 par ce ma»- 
fptstrat à la province de GuiebAeot à la ville de Bordeaux en particu» 
lier. Cette statue a été mi* sur son piédestaj , le i5 juin , sur la placé 
ée Tourny; elle a été ensuite dou verte d'un voile, et restera ainii 
jusqu'à ce qne le conseil-général en fisse l'inauguration j ce qui aui'a 
lieu à là session prochain^, ' 

.— M- Duvaucel, célèbre naturaliste^ élève et gendre de M. Cu- 
Tier, est mort à Madras, vers la fin du mois d'août dernier, à l'âge 
de trente -un ans^ d'une fièvre des bois qu'il avoit contractée dans 
se? cpurses au milieu des forêts de l'Inde. 11 avoit en vo>é au cabinet 
d'histoire naturelle de Paris plusieurs collections d'animaux et*d'in- 
, sectes très-curieux. ~ • 

— Le a6 mai dernier, d«ux peli la garçons de dix ans, de la coni* 
«lune de Bez (Gard;, s'amuseient sur lé sommet du mont Tessonuf. 
L un d'eux ^ tout en«jouant, se laissa tomber dans le précipice. Un 
jeune homme, nommé Baptiste Paulef, ne consultant que son coi:- 
rage et son humanité, parvient à saisir le talon du jeune Alexandre 
•oissicr (c'est le nom du petif garçon), et à Icr^lirer du gouffre. Cet 
acte de dévotunent est .d'autant plus digne d'4Uog^ que.Paulet à à sa 



cliarge une mère octe|t>naire ctinfirise. M. k^prefti l'est emfire«sc 
de lui .iccnrder une ^raUncatioB> 

-— -Le lâ juinT la t^rraiière pierre «Id nouveau pont de Loodres a 
v.té potée avec le cérémonial d'usage par le lQrd*nair«. Le vieux 
pont, <|e*on démolira dans la suite, a été eon«triiit ea laog. 



Koud prions Thcinnie respectable qui a bien touIii nou« eiiTorfr 
de Borne une marque çrécieuae de soutenir, «le J-ecevoir Texpres- 
$iop de nofre recvunoÎMancè. Set reliquet nous sont parveaacs, 
avec le certificat de leur authenticité^par M. Je prr'lat vice-^éreo^ 
lia boite contient des (ragmens de la robe de taînt Ignace de hoych, 
de la toile teinte du tang de saint Françoit-Xavier, ^u voile dont 
fut enxejopjp^^e la tête de saint Louis de Gonzague , du crân^ de 
saint rrançoi<t de Borgia. et des os de saint Stanislas Kotlia et An 
bienheureux François de Girolaroo. Nous conter verons. précieuse- 
ment ces restes véncrables , et nous espérons que celui auquel non» 
1rs devons voudra bien agréer rbommage ae notre retpeciueuie 
gratitude. 

Nous n<JU| propo«ion« depi|<s quelque temps de publier la lîotiçe 
que nqns avons annonct'e sur feu M. Tévêque de Troyes; m^is il 
nous manque encorp quelques ren^ejgnrmensqi»e Ton nous a promis 
tur le commencement de la carrière du pr^bt. Nous attenrion-s cfs 
ten^eignemens, afin d'offrir à nos lecteurs -upe Pf^ice plu^ complète 
sur là vie de rillustre orateur. 

Un de nos piu< eiitim;«bles lecteurs» qui a eu la bonté de nouf écrire 
quelquefois dos lettres pleines dVncourageinent et de bieiiveillaiu!!), 
anroit souhaité que nous donnassions tout les ant une Table des ma^ 
tièret pour les quatre volonifs <fui composent Tannée. Il pensoit <l»<^ 
cotte Table, «sses facile à (aire pour qu^lre volumei, tfttisferoit I» 
abonnés sans leur imposer de nouveaux frhis. Nous n^aorioas pas 
mieui demandé que de nous charger de ce travail, si- nous ensslom 
cm qu'il rempliroit les 4i^sirs de nos lecteurs j mais une «Table poar 
chaqtie aqnée auroit-elle été bien commode? elle âuroit nécessairc- 

. ment rendu les recherches" assez longuet. Il auroit* fallu cossullft 
plu.<ieurs Tables pour les faits dont on n*aûroit pas eu Tépoape bien 
'rrétentc. Nous avons donc cru qu'il valoit mieux qu'une Table rep- 
î'prmât quatre ou cinq ans , et nous noun proposons aadoptei^ ce plau, 
s'il convient à^ nos abonnés. Decctfe manière nous donmerions P9« 
Table dans trois ou quatre an?. Une pareille Table seroit beaucoMP 
moins di^pendiruse que celle des quarante premiers volumes de notre 
collection. Nous soubaitous que notre bon et estimable correspondant 

'approuve cette marche. 

j. , On nous demande uù se trouvent les cahiers de l'fissociAtîon ^<^ 

' la Propagation de ia foi, r^i^ermant des nouvellet des mitsioiit* ^^ 

cahiers t impriment à L^on , chez Périsse, frères : e^eat Jà qu'il iiuit 

s'adresser. Il ne pamît pas qu'il y ait de souscription ouverte. ^^ 

i'.abivrs se vcudent au prplit de l'association * 



{Samedi a5 juin liaS.) . (N^ 1 1 35.) 



SttJt nn écrit du! .proiçstani contre la réfcrnw. 

Un ouvraige qui paroît en ce moment à Londres Cnîl Lrati^ 
coup de sensation parmi les calhoh'^ties et parmi les p^nti?»- 
latis; c'est une Histoire de la réforme proiestonle en Arri/j^ 
terre et en i'iaude , dans laq^ietle on démontre que cet S^- 
nemei^t a appauvri et dégradé la masse du peuplé dans Wji^ ,, 
deux pajrs , dans une série de lettres adressées à tous /v-^^î 
Anglais sensés et équitables , par M. G. Cobbelt. Nous avo^? 
vu trois numéros de cette Histoire ^ r^ii forment chacun une 
lettre de 24 pages in-12. La première lettre est une în^lro* 
duction datée de Kensington , le 29 novembre 1824; Fauteur 
parle d'un rescrit du roi aux évêques pour inviter le clergé à 
faire des quêtes, aBn d'encourager t'éducan'on religieuse du 
peuple; le' produit de ces quêtes sera versé entre les mains de 
M. jioshua Walson, de Londres. M. Cobbelt plaisante un peu 
«ur ce trésorier, qui, dit-il, éloit naguère marchand de vin 
ot dVau*de-vie, 11 demande comment un cierge qui reçoit 
S millions sterling par an, c'est-à«dire , 200 millions de liv. , 
«est obligé de faire un appel à la bourse de ceux de sa com- 
inunion« Le même Watson est le chef d'une société pour- 
ÎVncouragement de l'instruction chrétienne, société qui pu- 
blie incessamment des ouvrages contre les cathoIi(|ues, et 
pour faire croire qu'un tiers de la population britannique est 
idolâtre et incapable de jouir des mêmes droits que les pro- 
tesfans^ tandis^ qu'on sait bien, ajoute M. Cobbett, ^ue cette 
même religion catholique fut pendant neuf siècles la seule 
religion connue de nos pères. 

Li'auteur commence par chercher la véritable si/^niHcatioti 
des mots catholique^ protestant et réforme) catholique veut 
dire universel , et en effet tous les peuples chrétiens s'accor-» 
doient autrefois à reconnoitre la religion catholique pour la 
seule vraie religion, et le Pape pour chef de l'Eglise. Il vint 
un temps oii quelques portions de peuples rejetèrent l'autorité 
de ce chef, et prirent le nom de protesta ns : « Quant au mot 
r^/ôrme, ilsigniBe changement eii mieux, et certes il eût été 
bien dur pour ceux qui ont opéré ce grand changement, s'ils 
n!avoientpu lui trouver un beau nom. Cependant, mcsamis, 

Tomti XLJV. VAmi de la Religion et du Rots N, 




( 194 ) 

lin enamen . FrAnc ^t sîncece nous convaincra facilfmebt ^oe 
ce cliangpintnl fut pour le pis, et que ee qu'on appelle ré- 
forme fut enfanté ^ar tine incontiicMce hrutale, nourri- par 
riiyp^crisie et la perfidie» ciinenlé par îe^ pillage^ par la dc- 
.vastation et par des torrens de sang anglais et irlandais; et 
que« qnant aux suites plus éloignées, nouS'en voyons une 
partie aujou.rahtii dans celle luisërr, cette mendicité, ce dé- 
nuement, cetie famine, ces querelles et cette haine éterneiie 
qai maintenant nous frappent les yeux, el que (a i-éforme 
nous a donnés au lieu de Taboiidance, du bonbeur, de l^armo- 
nie et de la charité chrétienne dont jouirent si pleinement et 
durant tant dé siècles nos pères catholiques. » 

M, Cobbetl remarque ensuite que les principes de là ré- 
* forme sont mis en avant pour exclure les calhol'ques àes 
droits civils, el que cependant ceux-ci sont restés fermes 
dans la religion de leurs pères. Il se propose' de montrer 
comment cette réforme cummen^, et comment elle sVc- 
crul; mais auparavant il travaille à dissi)^r quelques pré- 
ventions. Les déclauialions contre les catholiques soot si fort 
répandues en Anglelerre par des hommes intéressés à .cela , 
qu'il importe <3i\ répondre. En Irlande» on a dépouillé le 
, clergé catholique de ses 'propriétés pour les donner au clergé 

} protestant, qui cependant n*a jamais pu parvenir à changer 
a religion de la grande masse du ))euple irjai;^,daif, de sorte 
que les évéques et iès ministres anglicans y jouisseat-^cPifa'" • 
loenses revenus, quoiqu'ils aient à peine des troupeaux a soi« 
gner. On conçoit que ces évéques el ces ministres ont quelque 
motif de noircir ceux qu'ils ont dépouillés; de là ces repro- 
ches d'idolâtrie, de papisme, d'antechrisft , etc. Mais peuvent- 
ils nier que la seule reiigior^ catholique fut la seule et unique 
pendant quinze ans; qu'autrefois toutes les nations chréliemies 
^connoissoient le Pape pour leur chef? Oseront-ils dire que 
^ pendant douze siècles le Christ avoit entièrement aba'ndonné 
Tes hommes à l'antechrist? Cependant, continue l'auteur, ou ils 
doivent maintenir hardiment ce blasphème impudent, ou s'a- 
vouer coupables de la plus noire calomnie contre la religion 
catholique. Au fond, qui a rendu nos ancêtres chrétiens ?£sl-ce 
quelque zélé protestant? non, celte œuvre a èlê commencée, . 
continuée, accomplie par les papes. Ce sera dbnc l'antechrist 

3ui a introduit en Angleterre les bienfaits de l'Ëvangile ! tant 
'Anglais qui sont morts pendant neuf siècles n'avoiçnt donc 



( «95 ) 

iticuné cbance ie sa|^t! Aujourd'hai même la'plus grande 
partie de ceuK qui pç^fel^sent le chri^liariisine soiitc.'t(liol](|ij«s; 
lé$us-^hrist laisse cTunc dominer raot'ecbrisl parmi la luajo- 
rilè des chrétiens î 

C'esl ainsi que l'auteur que nous abrégeons înlcrpellp le» 
protestans, teut en s'annbnçanl pour pro>e»tanl lui-tiiéme; 
mais il s'adresse surtout à l'eghse anglicane. Comment se 
fait-îl-que son clergé, duni le troupeau n'est pas la ci/nj cen- 
lièmé partie des catholique?, soit *i richemenl doté? Cette 
église croît que le nouTeau IVstamenf , tel qu'if est imprimé 
et distribué parmi les Anglais, contient la vraie parole de 
Dieu) mais qui. lui a procuré ^.e nouveau Testament ? qui lui 
a fourni cette vraie parole de. Dieu? N'est* il pas bien dur 
d'avoir-reçu un tel présent d'une église idolâtre » d'un Pape 
ambin'euK, de soperstilieui mis$i(mnaircs? N'est-ce pas l'Eglise 
catholique qui a décidé qiie les quatre E^^angiles éf oient au- 
thentiques, et que les antres^ qui avoient circulé d'abord, ne 
l'étoienl pas? Nous noiis trouvons donc , c'est M. Cobbeit'qui 
parle ; nous nous trouvoiis sans Evangile, sans parole de Dieu, 
sans guide pour la vie éternette^, si la souree de qui nous les 
tenons est corrompue. Voilà le résiiftat des calomnies contre 
les catholiques; nous nous réduisons nous-mêmes à un joli 
état, si nous eomnies assez si m pi es. pour prêter l'oreille à 
ceux, ffûî noircissent cette Eglise dont ils ont envahi, les dé- 
pouilles. 

Les afiglicans ont une liturgie empruntée en^ grande par- 
tie aax catholiqueik> ils ont deux symboles adoptés et pro- 
mulgués par des conciles catholiques et par des papes. Ils ont 
un calendrier avec des noms de saints et de saintes; quels 
sont ces saint» et ces saintes? dès protestais» sans doute; il 
n'y en a pas un. Ni Luther, ni Cranmer, ni Edouard VI, ni 
la reine Elisabeth, ne. figurent dans ce catenckter; on n'y 
r trouve que des papes, des éveques caiholu^es, des moines, 
der vierges, tous caoontsés par l]ËgUâ«' catholique. N'est-il ^as 
; singulier que \e liyre de prières offrci une loUj^ue suite <^e 
papes, d'évéques et autres callioliques, tandis qu'on prétend 
que ces papes^ ces éveques et autres étoient des superstitieuc 
el des idolâtres? N'est-il pas singulier qu'on jure sur les Evan- 
giles, snr ces Evangiles que Ton a reçus de cgnciie» et xle 
papes esclaves de l'anlechiist? . 

L'auteur s'adresse ensuite à ceux qui accusent la religion 

■ . N a 



cathoiîqne iVcfrc p<'n favorable a ia iitirrféc-îifîley «îfffM qii*aui 
lalcns r( au génie. Al |)r<)BirtiIe véppir'Uv 'us tard au pVeinifi 
cepror.lie; quant au srcond , il se moc)4*J des hiveclives Ati 
écrivains protcstans tontre Tignorance et la superstition. Cm 
invectives partent de gens enrichis des r'épouitjes des calholi* 
ques. Qui ne sait qtie les priucipaù^ collèges en Xnffieieneti 
ailleurs unt élé établis par des moines? L^Universtté d'OxM 
ne doit -elle pas en grande partie son origine auK moinos? la 
réforme n'a-t-elle pas détruit la plupart des collèges él écoles 
qui existoient avant elle? L^'anteur s'amuse à comparer, d'a- 
près les dictionnaires historiques, le nombre des écrivains, 
savans et artistes qui ont paru dans tons les genres, pendant 
les i^*. et i8*. siècles, en AngJeterre^ en France et en Italie; 
il trouve qu'en Angleterre il y en a eu iS^, 164 ^n Italie/^ 
676 en France. La superstitieuse Italien^ëtolit donc pas oioitH 
favorisée sous le rapport des lettres que rAngfeterre tooie 
illnminée des splendeurs de la réforme; et la France, tout 
•encroûtée de ténèbres, oftroit néanmoins beaucoup plusil'é* 
crivajns que l'Angleterre alTranchie des moines. 

Telle e&i la substance de Ja première lettre de M. CoI)h<*li; 
nous avons été forcés de l'abréger beaucoup, mais nous m 
avons conservé Tespnt et souvent les paroles. Dan^ la seconda 
lettre, datée do Ke n$îogto,n ^ je 3o.décembr,e, d^r^kr, t>u- 1 
teur traite de l'origine de l'Eglise catholique, dé^ VlihKHre 
de l'Eglise en Angleterre jusqu'à la reforme, et enfin descoo»- 
mencemens de la réforme sous Henri 'V Ut. Leadeux premiers 
points sont dévjeloppés assez rapidement, mais toujours <iaos 
te même sens. L'auteur parle convenablement des papes ^^ 
des monastères. Il présente furlout d'une màûière. pi<iuan(<! 
tes CQmmencemens de la reforme sous Henri Vi II; il nootre j 
que ce fut une passion aveugle qui précipita ce prince <ian 
le schisme ,âl raconte son divorce et \^& moyens pris pour lu 
donner une couleur.d'éqm'lé. Tout cela est connu, mais i 
n'en est pas moins très curieux, de voir un protestaiU jug(l 
ces faits comme tous les catholiques. Dans la troisiëHie ietti^j 
datée du 3 1 janvier, M. Cobbett etpose la suite de b œmluïK 
de Henri Vill, ses violences, le massacre des calholi<iue$) Il 
i4chetté de Cranmer, l'inconséquence du roi proscrivAnl M 
a tour les catholiques et les protestait, etc« Tout cela esi«^ 
jevé par un style assez piquant, et par àei r^édasioiis \^^^ 
de sel et d'énergie. 



( >97 ) 

Nous Vivons encore vu que ces trois lettres; mais nous 
savons qn*il^ en a d'autres de ptibliëes, et nous espérons pou- 
voir en parler prochainement. 11 est peu d'ouvrages plus re- 
itiarquaLIcs, el il c:^! asst^z curieux de voir un Anglais, un 
]>roieslant, écrire ainsi i\ Londres cl sous les veux de ^'église 
élahlie. On sera même étonne de voir que l'auteur s'expri- 
mant en français, dans unejangue qui n'est plis la sienne, 
l'CMt iiéanmoiirs avec une rare facilité, et manie à propos, 
taniol le raison nem en jL, et tantôt la plaisanterie. 



.WOUVF:'Li.F.S ECCLtSI ASTIQUES. 

Paris. Quelques abonnés nous ont demanrléii connotlre le 
texte d'un décret de Pie VU, relatif à la confession sacra- 
mentelle qui doit précéder pour gagner les indulgences. Nous 
îivons parlé de ce décret n\ 855 ; lùais comme nous n'en avons 
donné que la sûbslaiice V et que dans ceHe matière cbacun 
ciiine âconridîfre le texte autticnlique, nous joij^nons ici la 
co))ie du décret imprimé, tel que nons l'avons reçu de Ro|pe. 
Nous nous abstiendrons même d'y joindre la traduction. Avec 
ce décret, nous en avons reçu un autre rendu par C|é- 
încnt XI!I le 9 décembre 1763, et auquel Pie Ml renvoie; 
mais ce décret dt^ C!i^;ment XI H est en italien, et cette raison 
nous a fait' jngér qu'il éloil moins utile d'en donner le te»te, 
(jue beaucoup de r.os lecteurs pouiToîenl ne pas entendre 
àiissi aisément. X'orci le décret du 12 juin 1822 : 

V Decrricrm ^rbis el orbîs. 

' Cùm non pauci ad liauc«».raih congrcjïati nem indu^gcntiis, «a- 
'cri<qTjc rclûfuis praepo^itai» suj>plîvcs''l!bclli'porrecii fucri.it, piaescr- 
iUn c.Qaiiâ, ob cenft^ssarioruui Uiopjan] , pro oblincndà facultate 
sacraipeiitalrtii confessionrin pcragendi pcr pliires dies a itc cucha- 
ri^icam coninmniûneiu ûd ui liilgontias acqiiiiciulaj praescrinfam: 
hcc non ut cxpîicrtUr, an ad ras îucrandas lici-at sacra s.vnaxi l'f fici 
-ï» pcTvigilio dici fe:!ti, pro quo dcd.irantur conccs^»; eadrm .«ancta 
i'onf^*gatio habita in palafio Qiiirinali sub die i5 aprilis proxirnè 
\ ru te rili>, . audit is constdt or uui % c tis , oiu vijh usc|ue ma lu)'(^ c x pcnsis , 
i|'nsuit liccro ad prnefitum cifcclum cucliaristiam surarrc in pcrvi- 
ipi'io feslîvitatis : quo VvXo ad pclitara explication eju rcspondrndum 
tcfistirf,. ' • ., 

Fir»no rrmancnte decrcto 9 dccembris 1^63 pro iis fidolibus, qui 
»')' confession eni saUcm in hcbdoiBadà accidunt. Pro caeteris auft m 
liJclibus^ iu Ipcis^ in quibui ob inopiam confcssariorum nequcoat 



( 198) 

fMÎclcs ftCf|ncntPT confcs'innc sacramcntali expiAri,^ posIirianlîLi» 
co^imumirctur dictuni cîfcrefum, et facto verlio cum $«in<^tis5!iino ei- 
tcnilalur nd cmncs titriu«fque sexûs Christi fidèles, undè rA)Mft's>io 
pcraçta infr^hebilomadim ante festivitaNm sufFragari posait a<l in;lii!- 
geî'i'iam liicrandnni , cxplehs aliis con<litic-nibus injunctisy et duni- 
iwot'ô niiiiius -Iclhali- culps po!«t pcractam confcs^ionem commi^sac 
corivscii ^int, nihil innovando circà iiuiii!geiitia« ad formant juLilxi 
coflcessus, ut i.'i citaio décrète 9 dcccmhri^ 1763. 

F.iGt()f|i»e vcrbo rum Sancfi-simo iji ^ailoientia habita per me infra 
«cripiuni s«'cr<itarium die 11 junii 1822, San< ritas Sua sancts congre- 
gaKonii votuiii bénigne approbavit ac publicari mandavit. 

Datiira R!>n)ae ex secrctariâ ejusdem saoctae coDgregatioiiis îndMl- 
gentiaruin die la- junii 182a. 

G. eàrd. ab Auriâ (Dôrià) Vamphili prœf. 
Loco t siijîlli. , Pro R. P. D. Berkardo Uco, secr. 

VzTKVScanonicusTorracasubHitulus, 

— f ^es journnifx ont parlé cl* un accident arrivé ^à Mv Taf- 
cîif'vcque de Paris j sa voilure a cassé à quelques lieoes de 
Paris', puî": à ëiiiquanîe lieues de la capitale :.inâis ces acci- 
dent n'âvoienleu d'autre effet que de retarder le yoyaç^e^et 
ii'avoi«?nl eu de résultat fâcheux ni pour M. Tarchevéque, 
ni pour les personnes qui raccoinpqgDent. Le prélat se trou- 
voit déjà bien du changement d'air et du inouveinent da 
voyage. Il s'est* arrêté à Dipn pour y,çél,ébi.^^*.la 4nçsse» et a 
continué sa roue; pour Tllalie;. le samedi :*8, M. r^rrfrtvè- 
tjuc esl'arrivé à GenèVe, et y a dit la messe le lendemain 
dimanrbe. Son dessein étoit d^arriver à Kcme pour la fêle de 
la saint Pierre. 

— La maison de Saint-Lazare avoft eu une raîssîon il y « 
deux ans, et celle mission avoit eu les plus heureux résul- 
tats; mais depuis la maison avoit été renouvelée, en grande 
partie. Beaucoup de femmes étoient sorties, et îl- en élojt 
rentré de nouvelles qui â'voient besoin des instructions et des 
secours de la religion. ^L Tabbé Gondin, qui avoit donné la 
première mission, s'est encore chargé de cellc^-cî. Il a com- 
ïïiencé les exercices les premiers jours de juin, et a fait chaque 
jour des imtroctions et des conféreno^s. Le résultat en a eie 
.sensible. Lés exercices ont été interrompus pendant quelques 
jours de cette semaine, pour laisser plus de tempe pour les 
confessions; ils viennent de reprendre, et ils continueront 
jusqu'au dimanche 3 juillet, qu'il doit y avoir une cobub"" 
nion générale. * - 



( '99 ) ^ 

— Le vendredî 17 juin, deux daines juivea, d'une CamirHe 
;iccréditée dans leur ulition , ont reçu le baptême dans IVglise 
Notre-Dame des ma in s de M. Taubé Girod, vicaire de la 
paroisse et chanoine honoraire d'Avignon. Depuis long-temps 
cet ecclé5ià>tit|<ie instruisoil et préparoit avec soin les deux 
dames; ce sont les quatorzième et tjuûjziènie personnes qu'il 
a eu le bonheur de recevoir depuis deux ans dans le-sein dé 
TEgh'se. 11 se propose de faire paroître un Catéchisme clair 
et succinct à Tusage des hraélites qui sont disposés à embras- 
ser 4e christianisme. 

— 'M. Tàbbé MarlenSy chanoh>e de Gand et grahd-pëniten* 
cîer de cette église, est mort à Paris le j3 jiiin dornier. Il 
éloil venu dans cette capitale il y a six semaine», pour con7 
sulter les médecins sur une maladie longue cl douloureuse » 
à laquelle i4 a succombé, après avoir donné de^ marques de 
lo foi la plus vive et de la piélé la plus tendre. M. F. A. Mar- 
lens étoit un ecclésiastique aussi disiinj^uc par la fermeté de 
ses priitci|>es que par i'éjendue de ses talens. Né en Flandres, 
il éloit à la fois savant ifciéologien et habile prédicateur. Ses 
sermons attiroient toujours ui»e foule d'auditeurs^ il n'étoit 
pas moins exercé dans les discussions théologîques , oii il 
saisïssoit tout de suite le vrai point de l.i difficulté, et indi- 
quoit la solution de la màfiiere ta plus précise. Inébranlable 
dans la de fensc d'è^ Vrais principes, iM. Maru»ni fut persécuté 
SÔU3 le directoire pour avoir refusé le serm. tit de haine à la 
royauté. Sous Duotiapârte, quand on ne voulut plus recon- 
noîlre la juridiciiori de M. de Brogh'e, évéque de <iancl ^ 
M; Marteus,-qui éloil chartoine, lelusa de se prêter à ce que 
le gouverneiueut exigûoit. Il se cacha, a:insi que M. Goethals; 
et, ayant été nommé grand-vicaîre rapituiaire, il annonça* 
par une lettre du 18 décembre, qu'il ^?cnonçoit à cette élec- 
tion. H resta caché pendani tous les troubles du diocèse, et 
en i8i5, il prolesla contre l'élection de M. de La Brue ; 
comme vicaire capilglaire. Quand M. de Broglie repr-il Tad- 
sninislration de 5on diocèse , il nbmuia M. Martcns grandw 
vicaire. Celui-ci eut p;jrt à ce qui se fit de jjlus important 
dans le diocèse. Le 22 décc^mbré 1820, il fut décrété de ppsc 
de corps par ordre du gouvernement actuel dos 1*ays-Bas, et 
il resta en prison ju^s qu'au 25 mai suivant. Les motifs dc^ 
celte rigueur, qui acheva de ruiner la santé de M^ Martcns, 
sont trop curit'ux pour que nous ne les rappplfon$ pas ici! 
Feu M. de Broglie, évéquede Gand, ayant élé candamué k 



( 200 y 

la déportation par arrél de la cour d'assises de Bruxelles du 
b navrinbre 1817, pour la publication du jugement doctrinal, 
coin M -c cous Pavons raconté dans le temps, le gouv^rtieiDent 
soutint que le siège étoil vacant^ et voulut forcer le chapitre 
â prendre en màîn Tadminist ration du diocèse. On vit ae re- 
nouveler les vexations de 1811 et de i8iî. Le premier grand- 
vicaire de M., de Broglie fut exilé; les autres membres du 
chapitre furent privés de leur traitement par décision du 7 
sepieiuLre 1818, et deux* dVntr'eux exilés du chapitre par 
arrêté du 1 1 juin 1820. Quatre m^bis après, TévcquédeOand 
défendit à M.Goelhars, son vicaire-général /de coayoquer 
désormais aucune assemblée capilulaire. Cette lettre , lue 
simplement au chapitre., parut au gouvernement un attentat 
if^onlre son autorité. L'acte d'accusation , porté le 20 janvier 
iSai contre ^IM-. Coethals et Martens, qualifîoit cette lettre 
de l'roi'ocalion à la désobéissance. Le crime énorme împulé 
à M. MaVtens est encore spécifié par le procureur-général, 
dans la séance de la cour d'assises du 9.7. mai 1821, oii.le ma- 
gistrat déclare cet ecclésiastique complice de M. Goethals, à 
cause' que* la lettre du 14 octobre lui étoit également adres- 
sée (ce qui étoit faux); qu^il a assisté k la convocation du cha- 
pitre, et qu'il a annonce qu'il obéi roi t à réyêq^ue. 1} éloji. ini- 
possible que des juges qui avoiênt le sentlimeiit dêj'eqwté 
consentissent à accueillir une accusation «i frivole; aussi les 
accusés furent- ils absous et rendus à la liberté, comme nous 
l'avons raconté n^! ni 2. Celte affaire a voit excité le plus vif 
intérêt dans la Belgique; MM. Goethals et Marlens ;^- jouis- 
soicnt d une grande considération, et tout le mondé se fé!i« 
cita de les voir acquittés. Nous nous proposons de revenir 
encore sur M. Martens, s\ nous obtenons de nouveaux ren- 
seîgiieinens sur cet estimable et savant ecclésiastique. 
' — M. Augustin de Mailhet de Vachères, évêque de Tulle, 
a fait parqîU'e une Lettre pastorale, du 3o mai, pour son ar* 
rivée dans le diocèse:, Le prélat en avoil pris possession par 
procureur dès le 28 avril précédent. A pi es avoir fa^it i'élogô 
de son prédécesseur, il se félicite des étàblissemens qu'il trouve 
dans son diocèse, et souhaite. qu'il s'en forme de uouveauxi 

«■ Nos soÎDJ, N. T. G. F. , se touineroiit d'une manière principale 
vers nos ('coJes 4xclt\>iittiquci; ncusne HcgiigeroiM rit*n pour que vos 
]iljcrulité.s produisent des (Vn.ts tels que vous avez droit Je vous les 
prouii'ttre. Mais nous nous occupeioiis surtout du réfablisscflient cin 
séminaire diocc^iainj uôus riiuuiroQs no5 clForts, et rcclaniêroos ceux 



( aoî ) 

de TolW bicn/aisaïKe |>otir le hâter. Il vous s^fa ikwx» ftgréable, et 
4 D0U8 il $cra Je plus siogulièfcmcnt utile de voir parvenir par le* 
divers dej;r.és de la cléric&ture au sacerdoce len élèves que n >iis au- 
rons vus croître conclue de jeunes plantes a l'oiubre du .san<t«iaire; 
ceu^ qui vous dispenseront dans la suite les iuy4cre8 de Dieu , sa 
parole ffâinte. Vous , n\aîtres s<iges, expérimentés de la saiiitefé et de 
la.'scieni^e ecclésill^tiques, » qui iis ont été confiés et le sont encore, 
*ou8 recoQDoi^sons le prix de vos soins, de vos travaux, et y nn- 
doRs boniuiagc; nous les regretterions ensuite, si de \05 mains ces 
.chers élèves ne dévoient passer en de semblables. 

» Lés communautés refigieuses seronl^aussi , N. T. C. F., un objet 
«pëeial de notre sollicittide. Nous savons ce qu'on leur doit , ce que 

^ l'on attend d'el'es. Nous wons ré)Quirons dans le Seigneur, fi elles se 
multiplient. N'est-il pas utile, N. T. C. K. , qu'il y ait de cfes mai- 
sons du sein desquelles on voiLt^:lore et pulluler l^ la vertu m chan- 
celante, si peu répandue, mais si désirable dans le monde, des en- 
couragcmens, des exemples, qui "forment, fournissent des institutricOi 
chrétiennes, qui sont des colonnes de ^^di^lcc évangélique. N'cnyi- 
«ageroit-on qu*une prospérité temporelle en y contribuant? nca 

' iMHit- elles pas le premier gage? La justice est Tappui dçs Ëtals. Le» 
voeux de Tinnocencc suspendent leur ébranlement, leur chute, leur 
attirent les bénédictions du ciel, détournent d'eux sci fléaux. 

f> Nous vou^ appelons de nos vœux , fllles de Saint-François; venez 
«uccéder k celles que possédoit autrefois notre ville épiscopnle. Vus 
austérités nous édifieront; elles encourageront, consoleront les pcni- 
^ens; elles produiront un troubU, un effroi salutaire dans Tanie des 

- volupLiieux* Vos supplications si réitérées, si prolon.;écs, nous seront 

'" fàSfhtâbi^s aAf)rès dû Seigneur. Et vou^, hétitièrcs de l'esprit de nian- 
éuétude, de contemplation de l'illustre et saint évéque. de Genève; 
il y euf. aussi autrefois dans nos murs un asile pour vous! venez -y 
«n cl\oisir un nouveau : venez-y porter le goût d'une véritable et 
aublime piété, et concourir par vos leçons-à la propager dans les fa* 
inilleii. _ . ' 

» Vous oublierions-nous., vénérables Frères des écoles chrétiennes! 
Les souhaits pressans qu'expriiuôit notre prédécesseur, noua les lor- 

fsons aussi. Venez , hâtçz-vous; venez apprendre aux enfant de 

jaos villes l'amour de Uieu , l'amour c|u ïiOt, Taniour des parens, 
l^amour dn travail! Où ne s'étendroient pas cucure nos vœux!..... » - 

— MM. les évêques de Bayonne, de Fréjus cl de Carcos- 
£onne oui au:$3i donné des fttândcinens à l'occasion du sacre. 
Ils relèvent la njaje&të de celle cérémonie, cl eiigagenl les 
lidëles à prfei* pour la personne du Roi el pour son gouver- 
ffieiîieiit. Nous ne citerons rien <^e ces IVlatideinens, qui nous 
«ont parvenus un peu tard, et qui ofliVenl d'ailleurs les mômen 
(émôignages de zlle et dt} devouriient que nous a von;» remar- 
quées dans les ai^l tes M au démens publics pour la tnctiie cir- 
constance. 



( M2 ) 

— Il parut, en 187.1, an écrit intilulé Us Prêtres et le *$a- 
eerdocr, par M. D. ♦♦♦, in-8*. de 119 page», et noos rcn- 
dtiiie$ coiupie dans ce journal, «•. 710, de cet écrit, qui 
ti ctoit qni'un eitiaii d'un ouvrage plus volumineux projeté 
par l^iuicur. Ou vient de publier en ce moment un écrit à 
peu près seirillab'e, 50ns ce lilrp : dts Prêircs et des Otrés 
dt'Sservam, par M. D.***, in«8*. de 58 pages (i). Celui-ci 
est imprimé à Paris, tandis que TaiUre Tétoit à Meaux; mai» 
lions avons lieu de croire qu«» l'auteur est le méme^ c'e»l un 
curé du diocèse de IVÎeaux, qui prépare un ouvrage pour la 
-defeq^e de la religion catholique. Il y a beaucoup de rapports 
entro Técrit de 1021 et celui de i825; cependant ils ne se re»- 
fiomblrrit pas enliërement. Dans le premier, M. D. répond'oit 
surtout aux reproches de l'ignorance et de la iégèreié contre 
les prêtres; dans le second, sans négliger le même objet, lau- 

-teur y ajoute des réflexion^ sur la situation ou sont k* pi*êlre« 
pour le temporel, sur rinsnilisance de leur-tlai^em^^l et sur 
d'autres mesures propres à leur doniier plus di» considération. 
Il cile, sur <;es matières, des discours prononcés dans les 
chambres, el s*appuiesur les réclamations de quelques laïcs 
ïéléis pour la religion. L'amélioration du sort <^e8 prêtres con- 
tribueroit à rendre les vocatior»s-occiésiastiqucs moins rai*es , 
et pfépareroit pour Tayc^nir des ressources aux dlo^èj«e^ me- 
nacés de va;r sVli ifulre le sacerdoce. Nous renvoyons à la 
brochure de «M. D. pour y trouver des considérations sur des 
objets si digjiçs dVlircr Tattention du gouvernement. Le 
temps presse, et il est urgent d'apporter remède au mal avant * 
qu'il ait fait de pîus.èftVayans progrès, et que les vides dans 
les paroisses soventdèvenus tels, qu'on n'ait plus aucun moyea 
de les remplir, 

— iVJ. Tabbé Carrand, préfet apostolique de la Martinique, 
vient d'arriver en France. Le t)ut de son voyage pnroîl être 
da pourvoir au bien spirituel de la colorie, en Jui procurant 
un plus grand nombre de prêtres. Plusieurs pai^oisses n'unt 
pas de pasteurs, quelques-uns de^ missionnaires ^ont àg^s ou 
infirmes, d'autres sont chargés d'un territoire trop étendu 
pcMir leui'j forces. RL le préfet apostolique a visité toute la 
colonie , a donné i\t& missions, et à travaillé , uoii sans succès, 

( I ) Prix , I Kr, 5o cent, ot 1 fr. 75 cent, franc <kî port. A Paris, cbe« 
Egronj et au bureau clc oc iournaLv ' . 



à raotm^r permîtes babil ans rattachement à îa religion; mftit 
il a senti qu'oti ne ponvoit espérer un inen durable qu'avec 
des pasteurs rësidans dans chaque paroif»$e. Il n'y a que dix- 
neuf prêtres dans lonte Tîle ; il en faudroit cinquante. M, le 
préfet vient donc essayer d'exéîter le zèle en faveur d\mc 
cotoiiie 51 inléréissanfe ; i| se proposo de faire un appel aux 
prêtres qui se cfoiroient propres à ce ministère. Sans doifie 
les besoins de l'éjçHse de Fraticc sont i>rândsf mais ^quelques 
diocèses sont assee heureui pour ne pas manquer de sujets s 
ceux-là ne pourroient-ils venir au secours d'une population 
nombreuse, quî^Jious le rapport reîifçieux et poiiticjue, mé- 
rite tant deuous iîiléresaer?i)cs prêtres vértucnx ne soront-if* 
pas tentés de se rendre utiles à (les chrétiens, à des Français, 
que -l*>ur éloigif meîit ne doit pas nous rendre moinâ chers 
sous ces deux litres? Au mouieot du départ de M. l'abbé Car- 
rand de la Marti«iique, le i3 avril dernier, M. l'abbé Brizard, 
-vire- préfet, a écrit à tous les cures pour leur annoncer cette 
boHvelle. Il fait un juste éloge de !VJ. le préfet apostolique,, 
dont le zèle et la sagesse, la fermeté et la douceur ont inspiré 
po^r lui a ut.ant d'estime que de confiance. Il leur expose le 
motif de son voyage, et les engage à faire des prière?* ^our 
qrue celte détnarche ait tont le sucres possible , et repoiTcfê aux 
vu^deM. lepréfet et aux yœux c>e toulc la coîonie. ' 



NOUVELl^ES POLITIQUES. 

Paris. S A. B. >k^ le Datipbin-a aceonlé u ic somine de looo fr. 
aux comités des jeunes orpbclius et de biâiit^âance. 

— Mg"" le duc de l»ourbun« ayhn^ appris que le curé d'une paroisse 
voisine d'une de se> tVrres <'toit ohligé de cesser se< fonctions à cause 
^le son grauil âge et de ses inlirmùcs, a fait remettre h. ce vieillard 

, un sccourN de 200 fr. * . 

, — S. A. n. M°< îa du<he«e d'Oilt'ans a envoyé 5oo francs, et 
M^ïe. d*Orléans 5oi» fr, à M. d.' Vauîgrenmd, colonel de la 10*, lé- 
pion de la garde nutijonule, pour les incendiée de la rue des Vieilles* 
Tuileries. ' 

— Le Roi, sur h proposition de M. le ministre do l*Jn«!tructîon 

EuMiqiie. vi* nt d'accordor la croix de l,i Lrgion-d'Honneur aM-Tabbé 
emc*i:é, proviseur du collège royal de Nantesi, 

— Le 9.3 juin, le roi et la reine de \V'urte»d>er{; ont pri* congé dii 
Boi (t de LL. AA. lUl. LL. l^iM. sont parties le lendemain pour 
ajarsenif. . 

^M. Emmanuel Ûupaty, capitaine de la S*", compagnie du i^'. b»* 



( 2o4 ) 
taillon Je la a», légion de la garde nationale de Paris, a fait rciiirfffe 
entre 1ns mains de M. Amrttr, adroinistrateiir de cbarit^^ unesofnme 
de lôo fr. pour cire verse c dans la caisse 'des indigeiu du z; arroa- 
diasehicni. 

— Sidi Maltmouh est allô visiter la inonnoie royalcdcs mcdaiUes. 
Il a exaiuint- d.jns le plus grand ilrtaii tous le.< instrumrnj servant à 
la confection <!<.< nic'u.iiUrs, et if fait divers rappi-ochcinens entre nos 
procédés et crux cinploACs en Airiaui* pour l'exécution des raonnoicv 
tttVemploi des métaux. Une inéd.jile, irdppce eu sa présence et 
destinéeà rappeler sa visite, lui a été présentée avec des inxiiptions 
en Inngue arabe. 

■ — La Société Philanthropique a tenu sa séance publique et an- 
nuelle, le i4 juin, à rHôtel-.!e-Villt>. M. Delenzc, secrél aire-général, 
u fait un raf>port sùp les nombreux bienfaits de ta Société, qui, dil-i», 
a puissamment contribué à réxiiler l'esprit religieux. « Les Uonnes 
<Bu\re.«5, a-t-il ajouté, nous l'ont désiri.'r la foi, qui seute en offre la 
leeoinpense. » Plusieurs aulrcs di<icours reîa.il's à divers objets eût 
• lé prononcés par des mciiibres île la Société. ^^ 

— M. Soulé, rédacteur de l'écrit littéraire périodique Inlilulê 
/^ ^am\ a\oJl éfé conchmné, par un' jugement que noùi avoni fait 
«Ottnoitre, à quatre nitjis de prison et iioo fr. d'amende. Sur l'appel 
mterjeJé par lui, la cwir rojaîe ;i confirmé le" premier* jiiRomcnt, at- 
tendu que les articles incriminés 5out notoirement <)ttBi:tatoiFei à U 
iirorale tNiLliquc et religieuse el à la rcligU)!! de 1 Rtat. M. S^ulé dc- 
i'endoit iur-même sa causf. 

— M. li; docteur Cçureilhier, professeur à Montpellier,' est. nomme 
à Ja ejiairc d'anatoinie de b Faculté de médecine de Paris, en rem- 
placement de feu M. lîéchrd. . 

—- Il y aura le marçli 5 juillet prochain , à onze hcnrés du m&tiu , 
it rin&liluiion royale de niitsicpie r4ligiev<ie; dirigée par M. Cboron , 
lin prcHiicr concours pour plusieurs placeg dVlèvcs cnl retenus dani 
iedi,t établissement'^ nux frais de S. M. Les places sont destinées à dci 
' jeunes gens ayant une belle \oix et des dispositixjn? pour le chant. 
Les canditl.:ts doi\ent être inscrits d'avance, au secré|iiri>it de Vior 
stitutiori, rue de VaugiKard, n». (i^. 

— La \iile de Kautes a célébié le sacre de S. B1. par-une exposi- 
hôn puMiv|ue des produits de rinclusirie et des arts du dépaitèuiènt 
«le la Loire Inférieure. L*ouveilHic en a été faite le ao, dans la halle 
aux blés et à la bibliothèque de la >ille. , 

— Un incendie a éclaté à l>ojd«;au\, le i8, à huit heures ihi nia- 
fin, dans i;ne côrderie. établie depuis qidnzc mois environ. En peu 
d'instaris, ect établissement a été la i>roic des Hauimes. « 

■!— Le ijéuéral Cantcrac est arrivé, le 17", à Bordeaux, etVcsfeni- 
pr^'S'é de démentir la lettre qu'on prétendoit avoir été écrite par lui 
a Bolivar. C<lle qu'il adresse à ce sujet nu Alcrnonal Bonirlais est 
très-énergi(pie, vt ne peut manquer de faire revenir beaucoup de 
personnes que les bruits répaudu5 sur la conduite de ce général a voient 
pu in.lnire en erreur. ' 

«— Un avcident déplorable \icnt d'arriver ù, Latizcrle^ près Mon- 



'< 205 ) 

"lauban; Tare tfe fTÎomphft' qu'on avoit élevé à rentrée de cclfc tille 
pour la nîcrpfion de M. l'évéçiiTe de Montauban s'est éci-ouJé, avant 
l'arrivée du prélat , sous le poids des musiciens et de» curieujL qui s'y 
étoicrit impru'Iemment placés. Vingt-sept personnes ont été blessées; 
une seule, dit-on, Test grièvement, sans cependant qu'on craigac 

^pour sa vie. 

— En dérbolissant un mur attenant h la grande chambre du PflaU 
■fie Justice de Toulouse, on a découvert une ancienne inscription 

gravée sur une pierre. Cette inscription, en Ci»ractèrcs gothiques et 
en vers, démontre l antiquité de ce bâtiment, qui fût achevé e^i 
i/ftp, sons le règne de Charles VIII, lorsque ce prince donna u|i 
édit pour augmenter le nombre des juges. 

— Le sieur Arnou, adjoint au maire de la commune de Haroeanic 
/Deux ^Sèvres) , condamné, le 25 avril dernier, par le tiibanal de 

Hressuire, à 900Q fr. d'amende pour délit d'usure Jiabituelle, avoit 
été suspendu de ses fondions par le préfet du départemeiit, aussitôt 
après son jugement. Le ministre de l'intérieur, informé de .la coiï- 
duitc de cet homme, vient de le révoquer déGnitivement. ' 

— Le bill qui autorise l^s colonies anglabes a fai'rc un commerce 
direct avec toutes les nations du monde a passé, le 14» à la seconde 
kctare dans la chambre des lords. Le comte Bathurst en a expliqué 

.Je but» çt le marquis de Lansdov^n a félicité le gouvernement et la 
Dation sur la présentation du bill. 

— Plusieurs journaux ont annoncé, il y a quelques jour<, la mort 
de Ifidy Morgan, qu'en a dà prendre .natureHvment pour l'auteur de 

:rofiyrage intitulé /a France, et de plusieurs romans. Le journial ahgtaift, 

the Star, annonce qae c'est une autre dame da mente, noiii qui s'e.*>t 

4oi)né la mort. , . r 

.. *— yn «lerc de procureur de Warwîch , tjnî venoit d*^achetcr du 

beurre chez une fruitière, a découvert dans Tenveloppe de cç de» 
Jeûner une satire.^ inédile de Pope, Ce cbef-d'aMivre d atticisrae et de 

bonne plaisanterie sera publié très-prochaincmeat par un iibruire 

qui l'a payé tort cher à 1 inventeur. 

— Le sacre de S. M. a écé célébré à la Corognc avec beauootm 
-d'enthousiasme par la division navale française qui s'y trouve en st;u 

tion , sous . les ordres de Mn: le capitaine de vaisseau Lenorraa.ut de^ 
Kergrjst,- ainsi que par les a ulorifés espagnoles x:t lo habitans. Le* 
vice*cjDusul de brancc, M. de .Liimbcfl , fit célébrer une messe 50- 
knucile, h dix. heures du matin , dans fés^line de Saint-iSugustin. Un 
détachement des équipages de (a division eu grande tenue, les capU 
taines et oUicierj y assibtèrent. Les bàttmens tirent trois saints àaùs' 
la journée du'29. Les forts et batterie» esptSgnoIs joignirent leur feu 
à celei des bâti^ens du^roi de France. La léte fut terminée par un 
. banquet donné parle gouverneur de la Corogne, et les, toasts pour 
la famille des Bourbons furent accueillis avec transport. 

— L'empereur et l'impératrice d'Autriiïhe sont partis de Géncs le 
7 de ce mois, à dix heures du malin. Le marquis de Saint-Marsan, 
mimstfé d Etat ci grand- chunib\.>iian du roi de Sai^daigtic^ étoit parti 



( ao6 ) 

la Vf î)1e pour Turin. Le prince de Meftcmich a^olt quitté eeUe vill« 
le 9 pour rf>)oiD(lre foit souverain. 

^ Le roi et la reine jtlo^ Kaples iloivçnt rester quelques jours, a 
Lticques «auprès de !a^iaii:itle ducnie, aprè.« quoîLL. MM. se rendront 
à Livôurne pour sVmUirquer sur Je vaisseau de ligne ie Vésuve ^ 
accompatré de i\cu\ fr«'gafcs. ' ' ' 

— Un niir.istie plénipotentiaire de Vordre de Malte, char!:;é de 
solliciter un 'nouvel étal)li.ssf*nier)t pour son ordre, Ve.-t rendu à Mi- 
lan auprès de l'empereur d'Autriche. Cet ordre, a conservé les bien» 
qu'il pos-édoit d.*ins les Etiits romains et en Sicile; mais ie^ propriétés 
considérables qui liii appaitenoient dans le Milanais, dan^ la Toscane 
et dans le royaume de Kapics, ne lui ont pas élé restihiées. Ces dif* 
Ucultés mc-tt<nf d(* grands obstacles ù riiéureuse issue de la mission 
du roJnislrc plénipotentiaire de l'ordre de Mafte. 

— Le comte 'dc\ Bui.na, gouverneur- général de Milan, est mort 
dans cette c;»pitale au commencement de ce mois. Il avait tiguré djns 
les deux invasions, et avoit é'é opposé au général. SiicUft dans la 
Savoie. La sagesse et la modération de son gouvernement l'on.l fa'^ 
regretter vivement par le ptupledu royaume de Lombardie. Se* obsè- 

3ue5 ont eu lieu avec la pompe militaire convenable et les honneurs 
us h son rail g et à ses fondions." 

— A rouvcriuré de la dièio de Varsovie, le ministre de l'intérieur 
a lu un ilis» oors sur 'la situation, du royaume de Pologne. Il passe 
«ïufcessivemeni en revue les diverses branches de Tadministratio», 
indique-^b's anit^ljot-atiom qui ont été imites et celles qli'on pourroit 
encore délirer, rt s'étiud particulièrement sur ce qui a rap|irx»rt à 
rintérieur. Il termine |v»r quelques n' tic. vi on <} générales *ar Tét'it où 
se trouvoient le.-* tijidnej.'s en i^ao, et leur état actuel, qui présente 
un excédant considérable en numéraire. ' 

— Le 29 mai, joiir tlu sacre, de S. M; Charles X, S. ExCi M. le 
comte de La Ferronnays, ambassadeur de France près la coiir de 

.Bu,«sie, a fait chanter dans la chapelle de l'anibas^ude un Te Deum, 
auquel ont as^i.^lé les ministres d'Espagne et d« ^l aptes. Dans 1h soi- 
rée, il y a eu chez S. E\c. une grande >éuuinir, à ïat^uelle.é. oient 
invitées toutes le^ personnes de distiitctitn. Le grami-duc Mkbei et 
le grand-duc héréditaire de ^âxerWeiinar ont di^iené honerer de leur 
présence cette brillante réunion. Un souper de uetix cents couverts 
a élé servi 'dr.ns la galerie élégamment orrif^e de ti<^up5s.de lis- Le len- . 
di main, dans un banquet où plus de cent' cinquante Fran.<^'ai« étoteAt 
réunis, M.' Tambassadcur a porté la santé du Kf^i et lie la famille 
royale dîui« des termes qui o?it électrisé tous ses coii){)9tKc4e«, Dès. 
cou pi cts^ composés pour cotte circonstance ont été vivemunî :ipp|audJ^. 

— Une tempête horrible a éclaté, le 6 moi, à JNisne liotgwod f« 
|\ussie. Elle a commence à six heures du siûr. Plii!iir^ur< iiK»i^oitsr, t^^ 

^entr'auJres, une en pierre, au confluent de TOga et du Votga, out été 
détruites et eniportée|. par Tes vagues. Le lieu(ea;int-coloocl^K^Mge«, 
eoipmis^airegénéral de police de la ville, et lc*j comii>iisair4's dt> quar- 
tier, volèrent ail secours des infortunés que le IJeuve cmportoit, cl, 
secondés de quelques habitans^ ils «Juchèrent à une uiurt prciquc 



( 207 ) 

^ertaM «ent quatorze personnes, sauvèrent quinze bàtimem et jm^ 
qu'à cinquante barques. Grâce à leurs effçrts , ta perle occasionnée 
.par ce desastre ne s'élève qu'à ioa,ooo roubles. 

--^ La princesse Anne Galitzin , qui avoit suivi dans la Crimée la 
-«ëlèbre baronne Valérie de Rru<lner, persiste, malgré la mort de 
cette dame, à demeurer dans le pays. Elle Trient d*y faire de» acqui- 
sitions pour une valeur de 6o,ooa roubles; elle va faire défricher des 
terres, et sV établir avec toules les personnes qui étoieat att;tcirées 
à M*»«. de Krudner. ■ 

--•Le roi <le Perse a abdiqué le frcmeen faveur de son fih aîné, 
.âbbas Mirza. On dit -qu'il se propose de visiter les minés de Shinuz, 
•et dVmployer ses momcns de loisir à faire rebâtir cette ^ille, et à lui 
rendre son ancienne splendeur. '^ 

Les ouvrages de feu M. l'abbé Carron ont été si ^?réq ne ra- 
ment annoncés dans ce journal, que nous sommes dispensés 
d'eu faire de nouveau Téloge : nous nous contenterons donc 
«l'en indiquer quek|ucs*uus qui viennent d'êlre réimprimés 
parles soins de M. Rùzand , à Lyon. Ces ouvrages sonl les 
f^ies des justes parnii les filles chréii^pnejf (i), les -^tes des 
Justts'dans Vélat du mariage, et les Vivi dus justes dans les 
plus humbles conditions de la sociéié (^), Le premier de ce» 
cHivrages contient treize Vies, une de plus que dans la pre- 
mière édition que nous annonçâmes n^. 3oç). La pieuse (Ule 
qui ne se trou voit pas dans la première édition est Anne- ^ 
Toussaint dé yplyire dp Bois.de la Roche, née en Bretagne en 
i653, et morte en 1694- Les Vies de^ Justes dans Tétai du 
mariage sont aussi annoncées dans le même n^ 809; elles 
sont en 2 volumes, qui contiennent l'un onze Vies et l'autre 
quinze. Les Vies des justes dans les plus hu môles conditions * 
de la société ont été annoncées plusieurs fois, entr'autres dans 
le n". 140. Ce volume renferme quinze Vies particulières de 
personnes appartenant presque toutes aux deux derniers siè- 
cles. Tous ces ouvrages, qui proposent des modèles pour dif- 
férens états , ont été dictés par lesprit de piété, et ne peuvent 
que produire d'heureux fruits parmi les fidèles. Rien ne nous 
touche plus que les exemples, et on ne sauroît alléguer l'im- 
possibilité des plus haxt tes vertus quand-on les voit pratiquées 
partaat de généreuses 6lles et par des personnes même en*- 



riV'i vol. 

(a) I vol. 



in-12; prix, à fr. 5o c. , et 3 fr. 5o c, franc de port. 
> in-iaj prix, 2 fr. 5o c. , et 3 fr, 5o c. franc de port. 
Ces deux ouvrages se tron^'ent à Paris, chez Rusàndj et à la librairie « 
ecclésiastique d^Âd. Lô^CUre et Compagnie /au bureau de ce journal. 



( i<»« ) 

f^agves dans les Itèns eu mariage et datif ies soifii des affairés 
teniporeltes. 

. La cathédrale àe Saint-Diez vient de Toir ses orgues réptttéen et 
Tcmifes à neuf, par les soiD!{ de M. Gavot, facteur à Bourbonne* 
les^fiains. Cet ar(l<tte a été aidé ^ dnns cette circoos'ance , frar ses 
deux iilf A un talent éprouvé il ioint le mérite d'être l'ioveotnir 
d'un nouveau système pour «mffler lei orgues. Ce procédé «impie 
et ingénieu\ est te! , qu'à Vaide d'un -seul balaBcier qu'un enfant fe- 
roit mouvoir, on peut fournir aux orgues ujb. volume d'air toBJeim 
égal , ei bien pltis cnnsidérable que celui des snufl9ets ordinûres. L'o 
gUsc de Luné ville et la métropole de.Sieiifl4e félicitent d^avoir ado{4é 
^e^rociklé. 

* ^ ^"^ >» 

De sacra chrùlianissimQrHm ffoUûe rtgum inunctionê. 

N;i cunliir Ga!li<, Icrrestrîa numina, Acge«: 

^Hos facit ungendo reUigio aima sucs. 
Geu primogeiiitai Christi sibi vindicat user ; 

(Galloruni solis regibus .hic stat hoRO«.) 
Ore pio, en Carolus siccat laeta ubera matrîs» 

Uncto blanda parens oscula figit ovans. 
Queis impar Carolus , tottf's gentique Deoque? 

Régnât ubi virtus, prospéra cuncta fluuat. 

Par M^ BoiTCKARD , conseUlér à h. cour 
rojrah dfi Paris. 



tFiw auîrc lD,\hce ^e vers latins pour le sacre a été conï- 
posée par M. Loiellier, chcfd'iiistitntion, rue de Vaujçirard, 
à Paris. Celte pièce de vers est trop longue pour êlre insérée 
ici; nous en citerons le coinmenceilient et la tî^ ; 

' Piirior en radios sel mitrit ah asihere summo, 
Sidereumquc deciis fausiissiraa in ouiina fundit : 
Venit n'fnptî di<»s, voiiit laetalnlishora , 
Qua'no}>tcr Carolm, quà, joncti in vota precesque» 
Supremum Galii toto orant ^^lectore numen, . ^ 

.Humano ut cinctàm , sacro Hltademate ^ frontein 
Omet, quod reges regali accommodât ostro..., 
Laetior hinc regni faciès , hinc gaudla ubique 
Vera instaura ntqr, pacîs primordia long»; 
Quœque facit laetos, bene grato$ jpe9 facit una; 
Borbonidum et longos gens tam bexie p^9vida in annos 
VLvat, ioex|)leluDi clamant promiscua turba, 
Tantarum vivant moderaroina grandia rerum, * 
Natorum'ut oatis felicia fata réservant ,* 
Galliaque in magnos exsurgui fbrlioi^ ausus. 



[Mercredi ^g juin jSsiS. y ^' ' (N*. ii36.) 

Description hisfbri^ue .^t monumentale de l* église #iH> 
trôpolitaine de- Bourges j par M, Romelol (i). 

L'église lie Sftîftt-'ElicBne rie Bourges^ iirt dea plu» 'X ^\^! 
braaxmoti|ii»ei)s de l'at*oUiU'ctui*e gothique ^nFrnncf^ ^ ^ 
fat bâtie sur ka ruinas ckî deux, églises antérieiirea. 
On croit qUc* la cattstruc1I(¥t en fut commencée v.e^« 
845/SoUs fiodolphe dç Tu venue, arehevé que de Bourges; 
Tédific^ fut <ot)t'»Djié sous se3 successeui'j^, et dédi^ pai* 
Guillauuia de Brosse, en i324. 1^^^ dîfféreus geuves dar- 
ciiîtectureppuTroieutserviràrecOnnoîtr^répoquedelii 
Gonstruoti(m des diverses parties de cfJ^grand vaisvseaw. 
L'église est située sur la partie ift plus élevée de la 
ville; la prificit>ale façade offre cinq {jfortea, eft est c<m^ 
ronnée de deux toprs inégales ^ celle du t^otà^ la pUis 
bolle et Ifi plus élevée , fut I^âtie ati eommeio^xn^nt du 
i(>*. siècle. Deux p^KliquQs cOiLatéfauxi Tun^mmord, 
l'autre au raidi ^ forment avant- corps^ L'intérieur ûe. 
l'édifice est surtout remaJirqu^ble pi^r l'éiévjitiion, l«i 
hardiesse et la solidité d«% voûtes» }NMr^la4égéreté d^s 
colonbesy gpr4e« proportions des ôaives» le ni^fOnrin^Qt 
Ae% ci'OiséesTt pm* k :gi*»n4^ur du ^ati^ L'église a cinq 
rang« de neli»^ la grandeur totpde d^ toutrl'édi&^fe.iîft 
de trois oent qùarante->huit pied^i 1^ gt^t^ide néf a cjËfi^t 
tvetze pieds dp' hauteur soua clef ^ et tpeate-buit pie4s 
de largeur dune colonne à l'autre. Il y avoit autrefois 
au milî^tt de régJiaeun clocber trèé^éïevé;^ nviij^s on lo 
siipprirna eu 1716» parce qtie Toi» iugea -q^a'il cl^àgeoit 




à\ 



t*k Él^l^f I n 



(1 ) 1 vol. in-80. ; prit , 5 fp, et 7 fr. franc de port, A Éoiirges/cl>fiz 
Maâcefôi^; et à Pririf, cfeieaS M»*, le^y, qaài d«i iilgui^riis',>t^'*i 
bii^ala cle et> 4<huHia4. » 



( 210 ) 

trop les voûtes et la charpente. La charpente, qui est 
en bois de ebatai^ier, mcrîte } attention des jçcds ie 
l'art par son ingéuîeux assemblage «t sa -belle couslruc- 
^îon ; elle povle de toutes ])àrts sur lergToé mnrsct 
lion sur les voûtes qu^ cet.isoIemeBt â ma Ui tenues dans 
le même état de conservation. 

En i56îi, les prôtestans, s'étant rendus raaVbes de 
'Èourges, formèrent le projet d abattre réglis»^ il* 
avoient commencé à saptr la base de deux piiitKj 
Mmis ils p'euren't pas le temps d'exécttter leui? stimlre 

Srojel, et furent chassés de la ullc. Là raanièi^c d^ont 
s procédoîent à ces destructions , dît M. Romelo^, 
étoit fort €?xpédîtîve; ils sapoièiit SHcce^sivement le pitd 
de tous les piliers de l'église qii'ils vouloient renverser; 
ils sitbstituoieut à la place des pleiTes qu'ils arment 
enlevées, de gros blocs de bois auxquels ils meltoitut 
cnsuJtt^ le^eu. Dès que ces bloc« étojent côBsumés, 
ta yoûte'de Tédiiice s'écrouloit tout entière; c'est ainsi, 
ajoute Tautetir, qu'ils ont renvorsc* nombre d'églises 

-dans le Berri. Les révotutiemnaîresde no^jours^ dignw 
émules des prolestaw« du î6*. sièol«^ avoifeni aussi ré- 
«olu d'abattre ce inonument de la piété; ^is entre- 
preneurs de Bourges 9 grands démolisseurs d'é^isfi^, 
sowinssiùfinèrent cétte-ei pbito'l'ôbAtlfe^*iik|fii«â«ùfécla- 
màtions de quelques hom»)0^ bien iutentioimés pré' 
tinrent ce dés«stl'e, et le directoire > quoi<fuè foit en- 
clin a d^truire^ eotisèntit à ce que cette catbairale 

;restât comme un monu«i€»it des »rt9. Ëii reyasBcbe on 
n'y fit aucune réparation, etr l'édifiée' «e dégradoit de 
jour en îqur, quand le Roi «locorda, en idaoy uc^ 
somme de ^,©od ft., qui nesuflront pas, pour !«* 

j'est|iui*4tions.ks-pius néCjessah-es. .. _ ;\ .^ 

Ce lïiaigre, abrégé de la Description de. M. Tal^"^ 

'JRùlDQielot ne donnera qu'une idée foit iniparfrfiie àt 
son ouvrage. L'auteur a traité son sujet avec ua som 
et une exat^titude £prt rafi?s ^ il n^a néglf|^é'>afacuo«â'^ 



Mu.) 

chcrclie sur les temps ancûus, il n'a omis aucune partie 
du monument, t!t décrit succevssiveiuent les pnrticjues, 
les tours, les nefs, les icroisées, le cliceûr; le^sanctuâire, 
Féglisé basïe/ etc. il fnit remar^a^r Les cbahgemet^ 
que te temps a îatroduits dans l-édifice, .raconte les 
évènemens qui s'y sont passés, observe- tôiïtès lo^ cha- 
jbeilés les unes après les antres, et,promène le lecteur 
depuis lès catacôrab^es. jusqu'au sommet ,dç la couver- 
tilU1î..Ces catacombes et l'église souterraine de Bourges. 
IM sont pas la partie l^ ^xkQim^ Qa%'ieii9^ de rédifice, et 
M.» l&jQmeiot: les fait bien cWnoUre.' Il a égaiemeiit 
i'^mmi mm Bri&tc j[ntéressa;n|e suria Saîute-^Gba pelle de- 
Boarg«3|, ^if«t détruite eh ijo^:. Cette église avoît 
été fondée, en' i4oo> p^^ 1^ duc JFean dé Berri j elle êtôît 
dans le go A t de l'arcnitêctuie sarraziiie. Plusieurs ac-' 
cîdeus imprévus çonlribuèreut à sa ruine juii.inçen/Jie 
réduisît, ep i(>9^, la <;barpentp. en. gendres, et, fen 1756^ 
un ouragan renversa le pigaon.du .tiîonlifipîee.&nr la 
'y oâte , et la détruisit en partie', "Les fonds: manquoient 
pour réparer k domniage, on pintle parti de snppri-^ 
mer le.cuapitre et de le réunir à^la câtbédrale, et on y 
transporta tous.les effets précieux, après quoi on 3é- 
loaqKt l'église • ^ . ,;. '■■,..' ^i - 

.^••iGiJlte description j rédigée ^pii^* nn ^ecclésiastique in- 
^*ui^ et ami des arts ^ fait noit-'seulemenl.biejv.çpn- 
noître un des plus beaux édifices religieux qui .cou« 
irreiit notresol j elle offre eneore beaucoup de çboseé 
curieuses sut l'histoire du Rerri; ony a jointqAieique^^ 

fravures, une vue du portail de l'église, un pian de 
.întérieur'et deux coupes; le tout concourt à donner 
une grande idée de cç monument élevé dau^dos temps 
que nous appelons bai^bares, et qui ne.sera.certainer 
ipent pus im^ité dans. notre siècle si iier.de. sa; civiiisitr 
lî<m ^ de son goAt et de $ca progrès d&ns. les ax^ts. ^; 



o 



z 



(■ ^12 ) 



.; Vàmu. Par vneordoniwHtee au a» jiuîii, \e IU>i a nt^mtm à iV^. 
yéché de JÇf^yes Mr. Vahbi cl» Seguin ûq$ tlons , gr^mh^vicaûe 
^l arcbidi^cre^d'^tbi el v^oyen du cliJ^pUre de celle iiiëlro-<i 
pôle, M. Pabbé des Hans ëloil pro-vicaire de M. rôvê(|ue d^ 
Montpellier pour le département du Tarn, avant 1^ rélobii^* 
geiurnt du ^i^e d'Albi, et a inoniré ânm son administration^ 
aultfTt de zèle que de sagesse. Cet ecctésf^stique n*a pas pins 
de ffoixante an»^ et aVioil retiré en Italie pondant le» jourf 
mauvaitrOfi ditqa'iKétott, ayant la révolution, dianoiiie.de 
SainirPons., et iiow» crdy^Hns l|u-il a ocQii|>é quelque tem\i$! 
Mne cura dans l^'ajTfon^i^MVi^P.M^ La va^r... Ainsi., il ^\m}é 

ar (OMS les degrés de ta hi^rarc^ie, el ai^cMf^ç des.foQcu'çn^ 

u uiiiiîstere ne lui sera élransëre.. . . . 

- — C'est véritablement une chose e (Tr oyable que le.Jéchâ^ 
nem^snt'^ quelques écrivains contre la religion', et le soiri 
qti'iU prennent consfatniméni d'iustilter^de railles et de difta- 
«rier ws prêtres. £b) Messiaurai ayez ponr ifun nn pêa dé 
o«iie towancâ dont voua .vous ditesJ^s apdii^. .Yoos^&isirs 
nagi^re. é» «î; belkls^ pbra^ejs sur riiniao at . TouJ^iU ; vdji^ 
^4*^ il d*aiguûer perp^jlùellça^^nt la haia^.et de C^inentçr 
^af^ cesse lei^ ressentimens? ïelle est la ^^reipière. réflexip/i 
q.uî «'"est offerte à notte esprit en lisant, 3ans le ConàitU" 
tionnet^ vendredi dcmiar, ttn article effrayJunf, jar |'ç4HrijL 
qui i'à dicté, el par les idées sombres qu*ii ast propre à Sjre 
fiaUre.'Les Rialsde/nfm/ryme, de supérs(iiion^^^absHr4iitês{ ^ 
fas- saroaanMi., Içs^boulbmierîe», les grosses 'injures, y sont 
fcrodigué&; \\ seo>hlé que njc^us allons j^e^y^nev-ait j^ixihat» 
fM^gle., et qii^lcd^r'gfil po^s loan^cp ^'^pf^voljut^oiri pirç qu^ 
<eil^r don( nous sortons. On nojus pairie d'éçf iji mystiques.^ 
f),ifpa£;es grptesques, de pieuses fraudes , d/oraisons ridicules, 
cle raîsérablès cantiques; mjA% fce recueil, eh supposant qu'il 
«xisic (car on n'en donne poînt^ïe titre, ot on ne dit point où 
\\ se tr6ax«)i ce recueil, qbe proiîVe-t-fi? Dati^un ieaîps oit 
r^ne li^e entière liberté' de^ la pressa, 4^ prélr^aaon^-ilk^* 
ponsabies^ toii.t caqu'omifi^iQie?* E^sce eux qu'ii éi^t ac^ 
cuser, s'il platt à un libraire de mettre liu joarde mauvaises 
complaintes, des histoires niaises ôu de grossiëil^s images? 
Paut^il soni^tr le. tocsin parce quÇ; dans un village, quelques 



( îS'3 ) 

pajfsânî phi nçlici^ des écrits de sortilège ? Faul-il juger de 
j'es|irii piti;!'c .par uu.ou di^'.nif faiLs doiU on n'indique d*ai|* 
leurs ni ié t^mps, ni Te Meu? Tout l'arlicle pppie le cachet de 
IVxàgéralion ; c'est, d*un bout k Tautre^ unç décla'itiaftion va- 
|ju« el Jjour^onfléc t>u on ne précise rirn, el oh on pafoit ne 
> olre proposé f;.;c da rendre J^s pi'êtret odieux ouridivul^i* 
i-**écri.vain &çnribl<*' blessé de la poinpe QdS orneruensdu i^acrç*, 
pompe qui ne rend certaiotitniit pasçle ckrgé plus ricjie. :ll. 
>e plnini que les journaux t(e, par lent plus que a évéques^ àe 
cures , de vrcaires, de moines , de Jésuilrs, etc.. Il est sur qu'il 
feroil à désiter que le Consliiutionnel en parlât beaucoup 
jfioins^ el qu il voulût bien. étendre sa.pliila.ntrôpie ]U6^IR« 
f MX : \\s seroicnl contens si ce Jour.nal vo4i|oil bien les oublier 
un peu, on s'il leûraccordoil la moitié de la bienveillance daul 
il' houore les proteslans cl leurs ipinislres \ les juif?{ et leurs rib* 
bifis, sur lesquels ir n'a jarnçiis rien de fâcbenx à dire» et>-<|tt'il 
<:ouvre menie au besoin de toute sa protection. 

. — îl semble que le<3ioccse gouverné autrefois parsaintFrat}* 
çpîs de Sales soit <»Tîcorè favorisé aujourd'hui de grâces sp#- 
4:iales; l'espvit de foi el de charité qui anmioil ce grand évéqutf 
vil encore dans rhcereusc Savoie. 11 Wes\ pas rnrc de voir dans 
ce pays des paroisses qù 1|i piété est en^honneur, oii les sacrii^ 
iiienssonl fréquentés, el où chacun pratique la religion avec 
f:âiideur. et constance. Les habitans même du |>ays que leur 
e.tiiX ou leurs affaires coj)diiisPfi>t au loiu conservenl, pour \U 
^(ildpnirl , les babil odes de leur onfaace ,.et un vif alladi'eraeivt 
ji'Mii^ Teùr paroisse fiatale. îiou» ^vons. parJé qqelquefpis de 
«Ions offerls par de bons Savoyards aux église^ de.le^jkr pay^;, 
.de cloches et d'oi'nemens achetés par eux et envoyés a. leur 
curé. On vient <}Vu avoir un nouvel et louchant exemple; ij 
existe à. Parrs ,un assez gr^id noinlïrc d'individus nés a JVfé^ 
gèvcy'à dix Ueiies d'Annecij.ii« ^e sont cotisés pour procurer 
.{I leur éf^lise natale un ^oli dais, un saint ciboire et un prner 
in^t,ro<i^e coihplet. Le tout coûte 3oop fr. Chacun 9 coni- 
tribué suivant ses itioycns^ quelques-uns a la vérilé;SQl|l dans 
Faisauce; maU d'autres, çt c'est le plus grand nam^re^ \\% 
Subsistent que par unïravail pénible et jour naiier^ et aspirenJt 
à faire des' économies el à les rapporter dans le«r.pa<trie, 
Toul^efois ils ont voulu aitircr les bénédictions de Dj^u«suip 
leurs travaux^ en oi^i^nt le temple du Seigneur, et ce «èlç 
pieux-, qui prouve en eux xrulant de foi que de dcaintércssC'»» 



( 3»4 ) ::. -, . 

ïiient, ai cilcorc plus remarquatle au milieu dés sédiiclîon» 
êe la capitriTe, dans une cja&se livrée trop $ouTent d d'fiiHigeans 
désordres, et dans une condition oh Pon est Contmint de s'im- 
pos^er de dures privalîonà. \ 

*— l/éftjbli«senJenl de mîssîohnaîres ' formé à la Lonvesc 
pav M/Tévéqué de Yivif»r«, couirae nons Tâvons annoncé, a 

«à la fois pour bot de ranioier la rcligron dans 5on diocèse et 
de satisfaire la dévotion des fiuëli^sde toutes les provinces qui 
serend<*nt en grirtnd notobre au tombe.'in de saint Jean-Ffan- 
çoiA Régis. Les uijrârles fréqueus qui s'y opèrent, le concmrs 

•prodigieux de malades qui y viennent se recommander à 
l>icu , les exemples de" piété qu^ils y donnent, tout contribue 
à acct*oftre la .réputation de ce pèlerinage; les missionnaires 
ne peuvent suffire h remprc.«sçraent des ndèfes. Ms Be propo- 

*«ent copendanl dé drtnrter tous les ans, après leurs missions, 
deiix >^liv»ités dans Irur église de la Louvesc; l'une comine»;ça 
le i5 juin, veille dé la fêle de saint Jean-Fraiiçoiff Régis, et 
"a dd durer autant que Ih neuvaîne; la seconde conamencera 
le second samodi qui suivra Tociave de î'Assprnplion , et du- 
Ye/a huit jours. Il y aura des instructions soir et matin, et 
l'on apprpndr.'i auk fidèles à sanctifier leur pèlerinage. Le» 
2l[iis«iouuâires invitenUoeux qui s'y rendent pour satisfaire leur 
jyiété à cboisir dé préférence l'une ou Poutre de ces deux 
époqifos. Les personnes qui voudroient y passer quelques 
jours ' Pi 'se mettre 'tout- à- fait en rekaile ponrroienl , en s'a- 
dressât» anx tuTssfonnriiyes, trouvtr'des lo'gemens^ pH'i^à^/^** 
sîbles que les a'ubf*i*jcs ordinaires, et y suivre les exercices 

--loin 'd*îuti concours qui expose à ca^ perdre le fruit. 

-— Ledei^é de Provence a perdu , l'année dernière, un ec- 
clésiastiqoe distingué par ses servircs, M. l'abbé'Vigne,grart(f- 
vicaire d'Aix. M. Jeân^Baptisle Vigne e tort né en 1754, ao 
"Làùîet^ diocèse d'Embrtm ; il. embrassa l'état ecclé$ià«îtique, 
rt' obtint , k dix-neuf ans ^ line place ifans ce qu'on appeîoit le 
baîf-thœur de fa catbédralo de Marseille. Devenu prêli*e, il» 
livra à^i ministère, et*' (particulièrement à la prédication. H 
remplit ^'plusieurs stations de l'^vent et du Carême en di- 
verses églisfe^s. En f'783 , M. de Trimond , maître des rèquêles, 
fiorama l'abbé Vigne ' pour 'rrmpHr l'indiilt qui lui apparte- 
noit h raison de son office; des lettres d'induit fuVent adres- 
sées aii cbapître de Miarseille. Én'i787,TabBé deSarréboiirisC 
de Pont-le-Roi, opcliidiâdrc-de MarseHle, étà^t môrtj'FabW 



Vigne etpéroH obtontr^ee bénéfice; maïs b cha|f>!trd.prét€n* 
doit avoir droit >d'o)>lt(>ci : i'^bbé Martin, chanoine, optaTar- 
cfaidiaeoné/etjDn ceièféra son canontoat à l'abbé Vigne. Cel4ii'Ci 
reçot/rut 4>u' grandf^conseil, et publfa on Mémoire daté du 1 1 
mai 4 7^7yjsigné deiOifa^tre cancmisCès. Un arrêt dm obnseii , d]9 
mois de février lyw, le naainlint Jaus 1a,lligni(é d'archi*" ~ 
diacre. On (rhu^e lès d'étoil«f de celle a flaire dans le Journal 
'ecçiésiiHâti<ltte de 1788 (i). Dfifns une Nwice que nous indi- 
querqns^^liis basson dit ^eV lorscine l'al^bé Vigne revint à 
Âi^rscille prendre possession d« stwi bénéfice, W y fut accueilli" 
Avec idistiïiciion même par crus <|ui lui avoienl été con* 
traires(a)« La révolution , qui éclafa peu après , terniina bien 
autrement le procès. L'abbé Vigne p*'rd il son bénéfice, se re- 
lira dans TeDauphiné, et passa ensniie e,n Suisse avec la fa*» 
jniiJe Borely, avec laquelle il éioitJté. De retour à Marseilb 
en 1795$ il se cotisacra- aux fojH étions du ministère, rouvrit 
l'église de Ja M^jor^ et racheta un« partie des ornedrteùs dont 
les églises avoieni 'été dépouillées^ Après le concordat, IVI, de 
Cicé,.' archevêque d*Aix^,de qui Marseille dc|>éMdoi t. alors, 
nomma M^ Vigne curé du Mon t^ Carme l , à Marseille 1 et l'en- 
voya ea&nile rétablir la religion à Toulon., d'où elle étoit 
comme exilée. 5on ;cëre et so4> activité réparèrent les ruinea 
du'.janctàaire^: prédications, prièrejt, associations pieuaês , 
soin, des écoles,. entretiens particuliers, exliorlalierts pres<- 
santics, procédés cltafi tables, tonl fut mis ^n usage; là felt- 
^lon reprit ses droits, les églises furent F^parées> les inalades 
obljfireht lés conciliations de la foi,^#i'l;e»Sœârs de la Sage$sè 
f*a/ent i)ppel^C5 dûns les hôpitaux. £n i9o3:^ M: Vigne reçut 
dan i son église le co^ur et les entraill:ea de Vie V V, qiiej'on 
tratisféroit àYaJencev Le récit, de c#te transIalHon a élé inr 
séré d^us h^ Annales litiéraire* ci moi aies, Umx^ i*'^. , p. 4^6'* 

(1) îl y a,au mois iravri! un premier article, où on rend compte 
de«« M^'moircs'de paft et d'aufrc; l'aiiteur, l'aMié tiamiel, s*y dt'claro 
pour lediapitrc. Dan» le-numéro do iiiintcst une lettre de Tabbé 
Vigne' j en. rcpoti^e à l'article préo^dc^t et pou n soutenir son droit; 
et eutin dans le Q^nii'ro de septembre, une ieltr.e de JL'ubbé l?éf/y4^* 
%at, chanoine de Marseiite', pour répliq^iicr à Tabbé Vignej au Ueu 
de Bernuzac, Vùui Rentuzàt. '" * 

(2) tjcpendant dans la Fràiict écclésiastifjne de 1790, M^ Vigne 
n*est marauèquc comi»e cbanVine, «t c'Cât i'abbé Mariin qui a ke 
titre d'arcnidiuere. t : 



( ài6 ) 

M*"*"i Adélaïde et Yicloîre, ^oraija^îU furritt lr«n.4|ioff^ê de 
TrtesM à Saint^-Oefiit. Noog eiy *^oiis rendu compte ê^ le 
II*. 965 éë ce journal. Penée»t les Ctiwt fourf «, - l^bM V%f«é 
(oX i^^ikiélé et obligé' de >fte 9é|Mrer fe^nr ^c4qiie ieii>p^ de 
5oti troupeau. Ce Re>i lui aotol^ uiie pen$ioii àe 3t>o fr.-, et 
'liiY fil pissent d'un beau ctbofre t*t d'une t;< bal t ère cfriiée des 
■portraits de M"^. Adélaïde èl Vî^ïïiîre. En iBf 8, M. Vigne 
lit )e voYftgfe de Rome wkvi' rtHfàre sea bomiuages aa Mitit 
Vere; i\vn lui avoit c^oiîwrté <e tilve de caiué#ier aecret: Fen- 
^daia h lAngrorf'âe Tdulou en ittoio , ileetoiMla de limt son 
«oId \eè ifiTvaox des iihÎKjlionrtdires. Li^ HiéiJ^e année .i* fat 
iKlnîfné gramV-vicâtre d^'Atii ,>en f«fwpla*e«neiit''de' M. War- 
itn . qui veifott de mourir, et' ouf éloit ^pédafeiA eut chargé 
de Tadmivtis (ration de Marseille. M. Vi^^m* quiua doHC sa 
<:Are , au il^Heu des* rcrref» de' (ootM ses pai%isaten^ , ei atta re- 
eider i -MarseiHe, |>ai9> lorsque ce'sié^^ë eM été rétabli, à 
Aix, où il tie ae fit |mis inoiirs estimer pnr i» ^ageêfe-çt «adou- 
ci^r. Cependant les i^i film ttéi Tavoi^itiiaHetnt : 4er voyant 
■a'accroîrre, il désira rwe^bir les socfeviieM ié 1 5 tioveitibrc 
i6a4> <eti on lui apporià le viatique €hot M, H le recul* ge- 
ffOtix,«vec de grandes! marqnes'de piété, et im- se recoin- 
mandant aux prières de» fidèle^ ti^M>e beaucotip é'bofuitité. 
Le |oirih()éiiye^ une âtlbqiie nouvHIc l'Vnleva' inopinéweni. 
-Noeîf'a%na» extrait ces diytaiî* d'urt Mêt^&^n'êPorfiftêefTHcé 
"pâr'M. dé 'La Do«iKe, A«ke'>pmidriit du tribnnai^^K'it de 
'Màrsfflkf. Cpt Elogr , qni a été ri^i^flu publies ésrtiit^ffti**. de 
62 paf»ea.' L'estimable a«lé«ir'^^oro$i -avoir été lié érroiteu>etU 
•àyec "M. Vîî»»«, et' le loue a\«c foule feffusîoft de i'tttnitié ta 
-plus vivie. Nous jommA oWigé dfe féiw'Kiyef à' cet écrit pour 
beaucouji de («lita qui né pfteirroreni frofiver yxlaee kr. 

— Il a paru , il y a peu de temps, une Hûtoifc d'Italie de- 
puis iz8q jié^squ en 18,1 4- L'aulpur est M. Ch.-ios.-G"*. 
jBotia , médecin piémontais^ né eu 1766, et t|ui , «'étant dé- 
claré parlisai) de la révolution francise,. obtint Jies ]>lacfs 
dans les administration» et doni les^ armées. 14 étf^'tf, avaiiji la 
restauration, membre di| corjis fégi.slatif.pbur le Piémout; 
'mais î^ perdit Ce titre en i8i4'i et ne retourna point dans sa 
palWr. Si, Botta, liltéraîeur dis^jfïpcé, a pjiiblié une Hisioi/e 
Ve iu gu0i'rà de i'viiiéf^f*rtdéiinûe de i*jfniérî(/M€ ,mie \L deSif- 
voliogcs a traduite de fitalii-n en français. Son Histoi$tedt' 



#*lr0 il encore pl9ii>çhv>il 4e nott4 irit^t:es$rr, puiMpiie l«i ¥rân* 
fMiii| ly )<«uent vm ;fti-^rand rèle^ ils doini lièrent^ eu lultç. pett-» 
dant loul 1 e»pQoequVn1bra&^e rhisiorfeii, cl ieurs conquêtes, 
l«ur âdininiitration , leur poi^>tiqoi»^&)rHient presque to«H Te 
£u(fi<l dulableirUff On a reo'du com^ite-de cet ouvrage danêt-uit 
lie no»- iou maux, (le Jonrnal dts Débats) ; ma» il a été miens 
Afiiprécié dans un recueil ilalren qui s?iinp*îuie à 5lodënef 
•DUS fe lilre de Mémoires de reU^ion , de morale et de Uti^^ 
^^atang^ li-ad^ pâlFo,d<iiuce recueil t ^^^ artieies sur VHùs^ 
ioiW d^iémlie* Qu y Moitlre i'esprit <le hauteur, qui , tovt en 
^ecfaotnne. rigoureuse. împartfaliié, laisse voir cependav»! 
•ON pd^iicliaut.pauc les principes «t'aies idées qui >otU fait là 
ÉnévalMUon t aûisi M. ^oUa affpctede parler des ihlenlitmi 
«ivoitms el. pure:» de la plupart den partisans de la révcilulioff c 
el, pour les diaeuipeR de toute maiice, il va ia^^qu'à leur aUri«* 
Jmer u«»c. fiiukplktlé et une l^aniiouiio iqui reMeuibleroieol 
l>ea«u:oup.» 1^ ffiaiserie, «A eeite classe, dit le critiqi^ iiabeiiv 
IM. Butta joint liaeoulni espèce de grns qu'avfc une siri§ù»> 
lière. camleci* A appelle de*' eccléûa^liq^es du Ihmn^ nu»vrt 
4-1 d*tm ^mind Sét^oir^ 4fui désiroiant éfae hs peuples irayoii^ 
M^srnt à' ramener VEuit et. i* Eglise ivers lenrs princiftes. ■ 
joat rctuarquable que ces aoies sa^es «i. vertueuses connoiit*- 
«MMejit déjà J'heueeuse stlMaitoQ de Ii| Franco, oii i'Ëglilc ctoît 
iaconiastjiblemcnl r«Hienëe à sea principes , 'C^eé%^^we , au 
Uuipa dus persé<iutaurs et der niâit^rs. Que quolques-am^ 
,^,M^nt. la.ffévolutian, ea^ent^^ trompés par de^pccituats 
H^P^nea^ceia 6e ftonçoiti f^ais t^^vtn liomtiie în»(ratt et àl tan- 
che â , la^ reitgi^on , un prêtre àoné de quelque «clè , iolk 
anesté 4e. bonne A^ dans de telles opiin'oas ajii^ës.que d'4ioi<- 
; ribW éyèuEBmenB avoîeni éà le détromp^r^ c'est ce qui ne 
peut loviber datts Tes-prit de prrsoiloc*)^. NoiiS'aon^mes koui-^ 
à'-£ait (le ravtsale M. Pareptriilani ce jugeroent* qu'il porte de 
M< Holia*.- li fait remarquer aum sa manière peu fr^vietre de 
raconter 4es actions de Pif VL En somme , cette Hrstoini^ ehK 
_ jéerite ^ aatis doute, avec adresse et talent, m'ois aussi avec de« 
. préventions qui se qfiamf^imt sou'vcnt ; on y. recoiiuoU TefiiH 
preiuté de la marche qu'avoil suivie Tauteur et «ièaio|>iiiioo$ 
qu'il àvoit adoptées: aus&î son ouvrage à-t-il été condamné 
par un déciet de Vlùdex d^ 26 uiars dM^er; seuleiuenl h 
décret porte, qelïe clause uioms. sévère ♦ ^/o/ifç t'orr/^iï/f/r. 
. Nouj pourrons revenir sac. cet ouvrage; nou^ ajooterofis seu* 



. ( 2,8 ) 

Irment îci cpe Tau leur n rr pondu aux observations du Jàtt^ 
naldes Dëbats^, ii«aîs que nous croyons qu'il ne iuîseroit^pas 
si <ii8ê de répondre à.Gciles.des Mémoires d« Modetie. 

-r- Quelques journaux, ont parlé fort inexaclemeat de '» 
coiificcrnlionxi'un évérfiic à Devenler,cn Holian^. Cet évéque 
a élé pIu. apparemment pour succéder à Gisbert de-Jong, 
nommé eni^oS, et frappé de censure» par Pie VU. On sai* 
qiie^ dopuiv environ cent ans que lette église jansémsle de 
HfJiVmde ^Vst aviiéecte se donirer des évéques év sa propre 
ouforiié, chacune des promotions qu'Ole -fait est suivie crun 
' bref d'excommunication lancé à Eonse* Le 7 septembre \%i^^ 
Pie VII s'éleva contre IVlectioo de Willebrord Van Os, él« 
par le chapitre le 10 fé vHer. précédent, et Sfterc te a4 »*nl 
parGfsbori de Jong. Van Os. vient k son lourde saorer un 
lév^que |>our Devcnler^ et Tévéque de Haarlem • prêché dans 
cette .circonstance. Celte petite église ne cothptoii,'en iSo^v 
q<i« trente sept ecclésiastiques et environ cinq mille lak^s r 
c'éioit bien ta peine d'avoir trois évéques pour un si petit 
troupeau. L'immense majorité des cathoUqueis hollandais ne 
reconnoit point ces pasteurs, et demeure unie au saint Sfége/ 
L'évêque de Oeventer n'a même , dans s6ti diocèse, ni prêtre, 
ni Jaïc de son parti , et Jon^ résidoit à Eoterdam , où il eloit 
curé. Le dernier évéque de Haarlem *est Jean JNii^uwen Hu^j, 
curé à Amsterdam, élu paur Haarlem le 29 juillet 1801» et 
5acfc le 918 octob/c par rarchevéque V.an ÈUjn. Le journal 
de G^nd., en rapportant l'él^ection du nouvel évéque ait Dee- 
ve«ter^ fa*tdes iiéârxions £ort déplacées; il trace • l^éioge de 
cette trcs>petite église v et assure que Janséuius n'a ni crée 
m voulu créer de- secte dans l'£gli«e, ex que des càtiioliques 
lipliatidaiii ne rr>nt {su^une difficulté d'assister aux offices dé 
l'arche vé^que d'Ut lecht. Ces deux faits sont aussi vrais Tua 
que l'autre. It est difficile de nier l'existence d'une secie jan- 
séniste quor^d on la v^it créer des évéques en opposition «vec 
Je bentre <h lu catholjciié, et il est notoire, dans toute 4a 
Hollande^ que 1e$ catlioliques un (leu .zélés ne fraternisent 
point avec le parti du schisme , qui s^allbiblit d'ailleurs de 
Jour en jour. 

NOUVELLES POLITIQUES* 

-Paris. S. M. est paHic, le 28, pour Sidnt-Cioud^ dont les habitaos 
préparent une i^té-pour célébrer le sacre. 



•^-^ Le lïoi et S. A. îl. Mgif. le Dniphin viennent rTin'tituer àewx 
prix pour les coUrte$ d^S'chevaiiix tUi Chainp-d«;-!Vtnr3: Tun de f)000 fr. ;; 
•ïît prix du Eot, qui «era acquitté .«fur les fonds de la. liste civile, rt 
Fautre de 3u(-o ff., dit ^rj'r Dauphin, çlottt |es fonds seront fourniîi 
par S.. A, R, Le finx du Roi se. composé (Pii» vi-îe d*uhe yàleiir de 
i5oQ francs, d'une coupe de 800 fr. et de 3700 fr. en nuraéraire. Le 
"pri-Tc Dauphin con îsie dan« un vase de lono fr. et aooo fr. ,e"n numé- 
raire. Les courages pour ces priji auront lieu à Paris le jeudi 8, sep; 
tembré, r . . ' 

— La société royale de^ prisoit* s'iCst assemblée^ Je ^5 juin, ?ou« 
li/présidence de IjklS'** le Dan^liîiv. S A. R. a ouverf la séance par'lc 
<li.scours suivant : « Messieurs , après les-, aciers de clémence qui.onf cti 
lieu, à J'oceasion du sacre, envers Içs prï.r>nnîcrs*jui'en ont ctji'. jngéfi 
d'gnes, je Roi a voglu de piuis connortre Ihsituatirtû de ceux qui sont 
<»ncore détenus. Ainsi toute If Frame verra q,u'il n'est aucuhe cJasse 
à laquelle son cœpr paternel.ne porfe un vif inférêt. Le hîen né s6 
fait '^aft aussi vite que S. M. Tauroit déwire; m.iis vous verrez né «n- 
iDoIns, par les rapports que vous allez entendre, que n6u=; avon^ déj^ 
obtenu de gra.hdes améliorations,, et ^ue le, gouvernenncnt du Rcè 
»'çîi occupe avec pcrsév('raqc<'. »•'.'. 

Après ce discours, qui â été enfendu avec le p?us grand intérêt, 
. M. le ministre de l'intérieur a fait im rapport, d'où''il, vésuHe que 
dix-liuit prisons sur dix-neuf» et c^nt quarante-untî maicon« d arrêt , 
sur deux cent soixanfe-seizc, ont déjj reçu les aniéiîora^ons inji- 
t^néen. M. de Chabrol, préfet de la Seine, a annoncé que 738 mir» 
lions, sur lesquels radniini<^ti'alion s*est déjà procuré ô miliious, sont 
nécessaires pour exécuter Ifcs plans relatifs aux prisons.de Paris. La pri-' 
son de Sainte -Pélagie f'Cr.\ exclusivement, rrscrvéc nux condamnés 
pour délrt>4 les détenus ^o\xv dettes seront traniféré'* dans jine.aulre^ 
maison. Les malfaiteurs reniferraés a Bicoïrc en seront extraits, et, 
cétfè maison: sera mi^e dé<?orn^ais à la Éfisposilio:! exclusive' de^ lio « 
.pîtV's: Mif'. fc Dauphin a réumé les of>fdions è! lés propositt^s émi-**^ 
- clans cette séance. S. A. R. ^ annoncé qu'elle avoit cru devoi»*, S'i^f 
l'autorisation de la société, disposer de i4 ou i5,ooo franco, afin d»î 
pourvoir aux am.élioratioiis les plus urgentes que réclame l'état dé- 
pJorabl^é, des prisons de Mefz et de Besançon. 

■ On à renvoyé au coû<^eil-gc«éràl des prisons l^à pVdposîlion de 
M. Bigot dîi Préîftnenéu tendunt à arracher à la sécluctJon, en leur 
procurant i\cs moyens tie travail, les jeunes (îlles qui arrivent en fouîê- 
des départemens a Paris, croj-aut y trouver <les moyens d'exislencc, 
et qui n'y trouvent que la misère. M. de Préamenieu a diC qu'iî se- 
rt.it digne des dames'^cle charité d'essayer à ramener quelque* -unes 
de, ces raalheureu.scs victibies de la lûijîère, par de pieuses exhorta- 
tions et par des secours. . ^ . . ' 

— Quand Madams, ducljessè de Berfi, viûta, le 25 mars dernier, 
la forge de Ppnt-sur-Saulsç, M. Roussel, propriétaire de çet^e belle 
usine eut rhonneur de faire couler en fonte l'efligie de Tauguste 
Pripcesse devant elle. Cet heureux à - propos fixa l'altention <l'e- 
S. A. R., qui daigna «'exprimer à ce siiict ea termes flalteuri. ftt.<r 



( 2:!0 ) 

bAMK i^arui, VQÎr avec i>1;lisir «m feu UartiQce clans le hallage, de U 
ibndcrio, composé <r étoiles de foDte. 

-- Le prince de Salcrné, oncl* de S. A. R. la dachi^fwc de BcHl, 
, est arrivé, le 04. a Lron, vtnatit de Nnples,cl se ri^d.ant à PaHt, 
S. A. R. Miî'. le duc «rOrréans r*t parîi, le 27, pour FonlaineblMu » 
afin d'y ree^vpir S. A. tî. le prince de Sidemc, non bctfu-fprre, tpi'o» 
Mtend dans cf'lle ré>idctVcc royale. S. A.-R. MiinAiiK , d««'hessc de 
Bcrrî, qui tl(»it aïiffi- pacsèr quelque^ jours h Kosni, çat restée à Parfc 
pour recevoir le prirtcé non ontle. 

— S. A R. M*K irOrlcans a euToyé «ne tomme <|c".ioo ff. pour 
les înceudi^s du village de Fo»^uni<^ (Cat^tal). 

. — Les envoyés cxtraordinaii-cs df* cours d'Angleterre, de Riifsié 
.«t. de Suède ont obtenu lotir auJiimce de congii, lea^ juin. 
. — M. le duc d*Havrë , capitaine des gardes-du -corps, j^yaTit donné 
sa déiim^ion, M. le prince de Croï-S<»tro, son ttévcu, lui succède, 
et a prêté «ermehtentre les inaifts de S. M. 

— M[,. d*Harclnt)èrc est nommé colonel des eHaiSÏ*Ars de POî^^, on 
iretnpla cernent de M. le comté de (^HllOd,* promu au grade de iriaré- 
cbal-<Je-camn. 

— Voici le jugement que le ^rihtmal de police rot-rccli6n nette de 
Pari* a r<*ndu dans Taffairc 'de VEnfant du Ctmiat'al, rcnian i\c 
M Pigauli • Lebrun , et publié par le libraire Barba. Attendu nue 
Toux rage întilulé YÈnfaiit du Carnaval pl-ésenlc dans son en«enm!e 
et dans les pa5«ages cités lè carq<tèred*oufia{;e h ïa uun.le pubfîqnç 
et.peligieuiîej attendu que la prévtntijiti rt'cft point éfabh'e en ce q»ri 
4o4iebe 1(8 outrages ù la religion de TEtat, ni les outrages rnvej-s'b'i 
JTiini^trcs ile la religion de TEfat, le trjhiinal renvoie Rnrba' de crt 
deux derniers cbefs de prévention, et,*>tatnànt sur le premier chef, 
mais eu égard aux circonstanecs atténuantes,, et fyi'sant ftpplitalicû 
de r;irti 463 du Code pénal, condamne* Barba a huit jours dVfflf ri- 
soniTement, it> francs it'amendc et aux di'nens, déclare que fisuvrcigt 
«ai^i e9t)e^ d<^meurc confisqué pour ittve délruil au greffe. - ' '^ 

— Ces jours derniers, .le Roi a bonoré de \a visite le M«i«éc roT» 
«lu Louvre, où est exposé le grand porlraît du Rbi par M. (V'rârd. ?.lW. 
s'est entre t<»i)ue li.ng-lemps avec son nreiuier peintre, et a «laign^î 
lui dire que, si elle n'étorf pas venue plus tôt voîr son poHvâit, c"e?t 
oireile «vpit voulu attendre le jugement du public. Après plu-» d'une 
Jcmi-lieiire creaiamcn et de eonvérsatitin, le Roi a cegagnc lentciHeot 
SCS appartemens par la urahde galerie. 

— Un baliitant d'Andernacb, près Coblenfz, a déeotiverf , iî y » 
'quelque temps, un cercueil bien conserve ; ÎJ a «ej.t pieds <lc long, 
<b ux pieds et demi de baut d'autant de iargCv AiiiTiès d'il squelette, 
q:i W-oiivi; une monnoie d'argent dont un col é représente lïfic tête 
«pie la légende indique être Xriijan, et l'autre une petite figure 
d'doinme aruié de. pied en cap, avec la légende : Offtimo PHncîpi 
Plusieurs cercueils semblables ont déjà été dcoon-verti dan^ le uuui» 
endroit» ce qui'indiqucroît mrîl a fcrvi de fépulrurj'aùx Romains. 

— Le 'j.i\ juin, la ville de Versailles a célébré le Siierc" du Kôi p.i> 
■ue tiès-teUc Icte, qui avoit attiré une louie considtràbll' dVtiau- 



f iai ) 

gw». Oh âvoît'aminpcé quts tes eaux jonéroient, et cela lout seul 
justifie IVmpre spmcnt de ceux qm vculcnt-^e faire «ne itlt^e db et 
que devoir êfrc Versailles lorsque ta cour rhahitoit. A midi, on a 
célébré, à Ta thapelletla château, une messe eu mu$iq!iç, à laquelle 
«isd^toieiit le corps municipal et le gmiyerneur dii château. La ehaf- 
pelle ^toifc remplie d'une multitude de fidèles dans le plus grand 
recut'illenjcnt , «t qui ne p«uvoieiit se lasser d'admirer ce superbe 
morceau d*architec|ure , où la |)einhirc et la si:ulf>ture ont étalé 1» ' 
plus beaux ornemen*. Le» eaux ont joué depuis cinq heures }tis<fu'à 
4«*^t, et /pendant tont ce leoips. an nonb^ kamense de curieux 
eircnloient sans contusion dans reTaste< jardin du château. Le soir, 
ta tille .T été très-bien illumio^i Cette jonroéc avott , dst-on , amené 
à Vêrsarlles cent mïHe personnes, et a v<»fai ii)a,ooa fr. anx commer- 
cions <h^ la ville. " 

-i- Le sieur Paul Serge Amlren, dit ÂîonrvKate, a ëté coildamnè^ 
le 9 de ce mois, par le Iribunaf correeiiennei do Perpignan à une 
ammde de^o.ooofr; et au:if dépens'ponr diélit d*uiure bubitudle. 

-<- Le général La Settia, tice-^poi du Péron, a éX^ pdrtir de Bayonn^i 
pour Madrid le 19 juin. L«9 généraox Vabtes et Caaterac sont tou» 
iours à Bordeaux. / ' 

— MM. HoDef, qui a^oieM déjsi décocFterb, il 7 a quelque tenips, 
à Llilebûne, une grainile* statue en brooze doré, viennent de tronc- 
^cr, dans le même terrain, lesruii^es d'un- édifice roSnain qai traver- 
9oit tine rue nooveileni^iit percée. On a déblayé deux chaîne» de 
itourailes/ r»rès de8«[aelles on 3^ trouve une té>e en nufrbre b4an<7, 
vine médaiUe romaine , nH instrument en bronze doré , enfin un fteAÏt 
médaillon oVale en cuivre, dont les deux faces sent o^^iipéet. Tune 
parla liéle du. Christ , et Vautre par edle 4e la sainte Vierçc. ' 

-^ Le 17 de. ce-inois, la grêle est. tomibée avec tsant dabondance 
dans lar'eoaimune de Lamothe-Capdeviilé (Tamc et Garonne) que 
ies rt^oltes'Oot été enfenies sous terre ,eti4^e les vi^ne» et les aM^r^ 
qui n*auront:pas péri ne seront d^auecm- rapport pdvlanl-jpkiiisiiiis 
iHinées^ Beauccinp de trospeaûx^ ont 4^é nojéa dans les éiables par 
les torrens de pluie qui y ont pénétré. Une femme a été eatoaincc 
|iai^ Teau , et a disparu. • j ' '• . v 

, r-r Lc;s mois de mai et juin Qnjt, é^é; fertiles en éyèn^mens malhei^- 
^lirfux dans, le département dfi Tlsère^ bqit înceVlies ont çonsum^ 
dUnsdiverses communes des habitations., et ont cau$é des 4oiumàgqs 
plus ou moins considérables. Flusieur^ coaupu^es ont. vt| leur^ ré-- 
cpl^çs et leurs v4g.oe« fortiçment endoViR^g^-^^ P^i^ c^^ gei4e$. Le 17 
iuLn^ un orage. a. occa^jionné der^ands dégâts dans, un, grand. nombrp 
d^^utres. conimqinç^} à ValbQnn«aifi/^n foudre. d'eau, tombé aur Us 
fc^oiMï^gnes». aicou,v€ttt deUe^re et 4e; pierres une asiiez, grande éteadiie 
^e terrain i ainsi (^juf; la g.r.anfle i^^%Q^ Sut; MO aut^çp^înti, ^ route jA 
^té rompue, et une diii^ênce o, versé dans re;icav,aUon formée par 
les eaux. 

r— Le roi. et Ta reine de.NapTcs ont quitté Géncs» lé i5 Jujn, poiir 
te rendre à Savbne, où, ils sont.aitendqj arcd iVnpqHcnc^. 

~ Lîropératrke çTAuttiobe a honoré: Iiu.vlit\ii dv^ FiUes de U Cha- 



( M2 ) 

thé àc Milan d*iiiie lahgiie ii5il,c; le 19 côUranft L'aiij»««le pl^in€ei«e 
sVst long -temps t-nlrctonucavec 1«« Sueurs chargées de la direction 
de c<t t'tabli.s5oinentj elle vsi entn^e d&n» lo*!-» ki« iitHail^ de Tadmi- 
.i»htr;i'tinD , et, pour s'assurer par rlle-nième de la bonne ëducaliou 
•rcli:-ir«cç donnée à ces pauxres orpbeiiiies, oHe en a fait iiterfos^er 
plusieurs (n xa présence par la marquise de Caoossa, directrice -u- 
jirème de U maison. L'impératrice a p^rir ftitt satisfaite de leurs ré- 
I)cn^es, et a. ti'moigné sa sulUf^k^Hat^ d^ le» tcfmtnlmyfm» ^^Aàeimu 
-^Le i5 ma» dernier, tfn ti»t>lîegraphe e nti m ^ ^ MmntBm.éa R y w mii > 
est imirt à C»viPa*'Vjrecitt», à ràjçe «te •mxa•té^•^N■MB^Ml«^ U-^" 



à KoHue^ otr il a e.xrrcé la Ki>raivi9^>ciMknt ionyteiBper- g î i wi i €htal» 
yilRr fie-fai' ticbii<oMMfi)iie:d«i cardinal Gararopi^ Home 4% 17^, $ vc4 
iffft-^., «>st forta-élèbre parmi les amateurs; il est rédigé avec beau* 
c««f d'ordre, d exactifiide et de pnci ion, et ce travail lit honneur 
!ftn 8(rin et aux cpnnoi'^tnces de Homanis. Ce libraire éloit en rela- 
tion av(x beaucQtm de savaos et d'étrantierir, r't fu' honoré des bontéa 
des papes. Devenu infirme, il étoit allé à.iivita-Veecliia poîir chan- 
ger d'iiir, et il y est mort dans le< sentimens le«- plus cliréliens. . 

-^ L'empereur de iiiissie a faiè lu. clôtura de la session de la diète 
de Polcgne, et a prononcé un discours à ce sujet. 

— Koiis parlons pr u' des Grecs , parce que." nqus avons appris à 
nous dé(ier i\eg nouvelles qui les concerhent dans la plupart de« 
journaux poIitiqtMs. Ces nouvelles ont potir but dV<dj^uHer le zcle 
•«les partis'ins de la cause des Helhènes;. mats elles aont ^>i incohé- 
rentes et ^i coditradictoires , elles portettl telien?«ni le cachet de 

i 'enthousiasme et de l'exagération» nue nous n'o^Ktns.les répéter. 
Dans ce mcnient, on parle bcatwoup de succès prodigieux remportés 
par les Grecs sur Ibrahim Pacha ^ fift du vire-roi d^Egypte. D'un 
•atitrc cMé, on mande de VieftiMî et de Ccnstantinoplc une Texpé- 
ditifW^d'Ëgypte a remporté plusieurs avantages. Le jplm tm» et d'atr 
■tendre; la vérité se fera jour à travers les relations pompei*<t'S .des 
^aaeHe9, et les héros qu'on propose aujourd'hui à noitre- ailrotroliin: 
Kérnnt péfut-^lre oubliés ou- pendus demain /ainsi qu'il est déjà ar- 
«?c à d'ancres. ^ . 

— Le maréchal Maedo.oald pst arrivé à Edimbourg" le iB dé ce 
moisi Le len^femain; il a fait une visite à lexéque catholique, M. le 
docteur Cameron. 11 a été voir le champ de bataille de PrestoiTr 
où son père a combattu nour la cause des Stuarts. Il .^e df<i|^ose à >i- 
siter fe.«j lieux les plus célèbres de l'Ecosse, ceux, entl-'autres, où le 
prétendant s'est caché avec quelques-un^ de ses partisans, parmi los- 
quelsV Irouvoit le père du maréchal. Après ayoir vu ee qu il y a de 
plus reinarquable dans le nord et dans l'ouest de î*Ecosse, iiyenj- 
tart^uera à bord du navire que. le gMivernement » mis à sa disposî- 
'tion poiir le porter à l'ilc de Saind-Wîst, où son père é«t né, • 

— On apprend de Scrampore (Indes-Orientales) que le Gange s'ejt 
.débordé et a exercé de firands ravages. Quelques centaines de mai- 
sons ont été englouties sous les eaux , et plusieurs milliers d'b:ibitans 
ent péri. L'hotcl immense des missions protestantes, dans lequel se 



f 323 ) 

^roa^oie^t les ftmscs, csl presque enticrém^nt déiniif. <îdt ^^èoe» 
• Mnrnï i\ t^n lieu <)aQS la puitf ces qui en :a reaclu Teliet encore pla9 
iiépUpable.. . 

Feu M. l'abbë Carron' avoit puMié, il y' a quetqniîii an- 
nëçs, un recueil de ViéS dé fiîles pi 'Uses, Sous le litre «ïej 
ntfuyelles fféroïnts' chélfennes ou ^w édifiantes de seize 
jeunes personnes ^ 2 vol. in»- 18. Ce iTc»ieil, annoncé danl ce 
}ourti»I, n**. 196, pbis de uouve«u n*. 664 , est différent d'un 
autre qui a paru à Lille s6us ce tifre : res jeunes fh^foîpes 
chrétiennes ou J^^es édifiantes el traits d'hiatoim^ io-iH (i% 
Celui-ci est conçu sur un au4re^plan; il renfermé tniiis des 
■ Vies-, édifia nies qui se trouvaient dans l'oUvrage de Tabbé 
Carron; savoir, les Vies de M^**. AÛTcriyer, de M**«. (ki Bois-* 
Anger et de M"«. dé Lauvencourt; puis des Vies de saintes, 
une pour rhaque- siècle de l'Eglise; pois, tlifféren» traits d'his- 
toire détaches, des exemples de vertu el des anecdotes, le tout 
relatif à des. feinmes, et surtout à Aêà Françfaises; Parmi ces 
Françaises, plusieurs pritHTesses de la famille royale |oucnt 
un rôle fort distingué par teor bonté, leur générosité ou leur 
piété. Ce petit volume, qui est à sa seconde écfilîon , est dédié 
aux jeùQQS personnes, et peut leur offrir une lecttire utile. 



Un jeune profiesseur, W. Vijicent, \iertt despnljîicr â^s JEtudes 
lyriaues sur Pindare , ou Ti'uduction m vers finançais de toutes le» 
Pftfii/jf nés avec des av^umens, dé* noies et plusieurs^ attj^res pièce* ^ 
i4J25, in- 16. Cette /naK/«cï«or» -est' précMée d'an Discours pr«ii mi - 
naijrc sur -Pindare et je» Qu.vr^f|e»,; discours qui> anA0ttce^;iut9At «l*in- 
struction quecd^e goût. M. yincént pîiroit a^oir fait tiitç éivtàe parti- 
culière de Pindare, et apprécie ses beautés en amateur ('ctaire qtJ 

'«ait se défendre d'une aveugle admiratioii et^'un respect superstitieux 
- pour les ouvrages de ranHquité.'It le défend sur quelques points, et 
pas^e condantnation sur d'autres. Il ne fait aucune difncullé de sup- 
primer dans sa Traduction des passages obscurs ou in^^ignifiànj^. Je 
crois que le système qu'if a suivi dans sa Traduction est le seid pra- 
ticable avec.un poè,te, et surtout a-vec. un' poète telquc' Pinclare. 
D'ailleurs les vers de M. Vincent n*ont pas seulement ilc la fùcilité 
et de l'élégance, ils sont encore remarquables par le -mouvement et 
la chaleur i ils sotit de plus accompagnés d'yne analyse^ des Odes et 

^ de notes sur les ditfîcultcy du texte ou sûr difTércntes circonstances , 
rapportées par le poètes :. - ■ ,'.•;••.' 

- (1)1 vol. in-iJ^î prix, i fr. 5o e. et 2 fr. franc déport. A Lille, 
chei Lefortf^Qt à Paris^ au bureâiu dé ce journal. 



(ai4 > 

Km» <1fMiin«!om a M. Vincent li< p«»ttiisiy)n de il« ttéti ett«^ dÎ6 
«es Pythûfues, qa^'K^iii'cItc» noM5 off'rksent bien dM «ftorceanx â-^un^ 
heureuse ha^numie; le genre de ccto compositions «"éloigna Oii p«*<i 
du cercle d'ol)jct<t dans le«|ttel nou^deiront nous renfermer^ Koos pur- 
)i;ri3iq$ pltis voluuticnr de qtKlqui» pièce» dft vvs qui «oiyeiit l^s-/^- 
tJuifites, Dani le notnLre se trouvent une. Ode sim* la prise de Coif- 
stantinople, la traduction du psaume Super Jtumina JE^/lonis , el^tlw 
cantique de Monê, nu chant tnnèbre sur ta liiort du dëc de Bfcrrf , 
«t deui Ode« snr la nai«s&i>ce et M bapténie du duc de ^rde^iix. 
Ù9ns la traduction- du pmimie okkxvi» i« po^lt a lutter avec irv« 
txigç contrQ des traductions d<!*j« cojiiitu««; . , 

ToOt plein de ma '<lo«l«ur, awn près du riviigè, 
0« rKnptiTate en gronilaiit venoét bvi<er tes d^ts^, 
Sioiv m'occu^oit seul«, et s« imicluinie iiwige ^' 
• Kvcitoit mes sanglots, 

2e \ç jurc^ ô'Sfnn! crtffe me Incoimiie 
J aillais ne fut témoin de «es joyeuK tranupttrtt. 
Et ma lyve muellff» aii\ sauJae^ &«i&pendu«^ . 
N"^ forma point d'accords. 

]No(r barbari's vainqueurs ^insultimè à nos clKiinfs: 
« C.'^ûis^ nou<i «.Li.<Miii Bet'iis^ pourquoi pliM d<t coneor|«7. 
n ÇhantrzL. » Ils le di«oifiit« eticù» maw inUuAiaiiies 
A voient forgé nos fevi. 

Htlas! loin de ces lieux où je vi^ la lumii"^rc, 
^ Loin des murs de Sioa, demeure de Id pai\ » 

Seigneur, puiVJc, aux cchos cfunc rive ^tfanjère, 
Itnconter tes bicfnfaits? 

Ah! si famai^ ^utn i^chappe à m» pensée f 
<i^n«i p4atut ecltiQ niurâ perde tout «enlim^nt; 
Que 4n<a bttigoe pJutrlt dans ma iMHicfee ^»ûèe^ • 
licsto »an9 mouvement? « 

Dieu! ^bu viens- t(i t]es ç\U c^u'au jour df nos disgriicos 
- Po»5soient de toufos parfs les cruels fiU d'ËUon». 
« Détruisez, détruisez jusques aa,x moindre tru<:eft. 
_ y Des remparts de Sion. « . 

M?M loi^niétne, à ton tour, tremble, cité barbare; 
Trembl-e à raspcct des maux où tu nous 4 plongeai 
J'étïteods le bruit des fers; ton Vaiiiqtrèur se prÀparâ, 
ËC nous serons vengés. 

Je rois le foible enfant à sa mère trcmbWwte ^ 

Arraché sans pitié par ^jii cruels soldats» , ... 

^es membres fracassés stu' la roche san^»nl« 
Jufifisscni en éclats,' 



{Samedi a juillet iSsàS.) (NV iioj,), 



Sur les distributions de la Société Bibliqim; extrait J^v ' - 
- Touvrage de M. Dubois. (J^a/ez le n". ÏQ99.) 1 j »» 

'Après avoir parlé ëe Vé^Bi de la rettgion dans VtnJe 
M. I abbé Dubois examine ce qu'on doil penser des irav&u\ 
de la Société Bibtique, et des traduclions de r£criture es 
langue^d'Asie. {l est persvadc que ces traditotîons, non-seti- 
JeiDpnt ne produiront pas les effets que la Société Biblique en 
attend , mais qu'elles porteront le plus grand préjudice à la 
religion; et augnienteroiit les préjugés des habi tans de rirnie* 
Connoissant en effet tes coutumes et -les superstitions de ces 
|ieup(es, il se demande ce que pensera un Indien de la caste 
aisée, lorsqu'il verra qu'Abrabam fit tuer un veau, et le ser« 
vit aux anges; il jouera tout de suite qu'Abrabam et ses bôtee 
n'étoient que de vils pariahs , €|ui ne craigooieat point de ver- 
#er le sang des animaux, et ,il jettera au ieu un livre qui con*- 
tieol des détails si sachléges. Que dira un brabme, lorsqu'il 
Terra dans la Bible les sacrifices sangla ns prescrits par la loi 
mosAÏque? il conclura que le dieu qui cointtiandoit Teffusion 
du sang d'un si grand nombre de victimes étoit ée la mén'ie 
espèce que les divinités malfaisantes de l'onde. Quels -seronc 
se» sentimena surtout, lorsqi&'avec l'optnîon que le meuitre 
des b<Bufs et des vaches est un crime irrémissible, il verra 
que riAimalalion de» boeu&et des taureâui formoit ope par- 
tie du culte, lorsqu'il lira que Salouion fit immoler virigtt- 
deux mille bœufs pour la consécration du temple? Prévenu 
de ses idées superstitieuses , il sera îiaisi d'horreur à ces récils, 
regardera comme abominable le livre qui les contient, se 
croira même souillé par cette lecture, et ira promptement. se 
purifier dans Teau du fleuve. Tels sont les éditais que la lecture 
du texte sacré produira infaillibleiirient sur les Indiens. Qjà 
pourroit citer beaucoup d'^ntres^ passages qu'il seroit daug<'«* 
reux de faire connoltre à ces |>euples^vant d'avcûr préparé' 
les esprits par de sagêi mstiaicti«>ns/Mais^ ouvrir tont d'im 
coup nos oraclef sacres à des païens remplis des préjugés les 
plus étranges et les plus enracinés , «'est forcer "uu homme 

Tome XLIF. LAmi Je la Religion et du Mot. V 




Ë 



^ ' ' ( 226 ) : 

jai a les yeux malades a fixer le soleil, c*esl donner à un en*, 
tant qui vient de naîtfe des. alûiiens difficiles à digérer. 

Des faits arrivés à *M. Dubois lui-même lui on l prouvé 

?[ue1)e étoii la susceptibilité des Indiffns sur ce qui est cont- 
raire aux idées reçues parmi eux. Elanl à Carical , iî y a en- 
viron vingt-huit ans, et, prccHanf en langue tamoule sur 
Torigipe du christianisme', il \ii\ arriva de d4re, en parlant de 
Notre* Seigneur, et des apôtres, le fih et un pauvi^ charpen^ 
tier, douze pauvres pêcheurs. Les principaux chrétiens vinrent 
hii dire, après le sermon^, que toute la congrégation éloit 
scandalisée de ces paroles j* que la fribu des charpentiers et 
celle des pécheurs étoient des plus viles, et c^oe les païeris qui 
Aurôient. entendu ces expres!»ions se seroiervt crus autorisés k 
mrpriser de plus en plus l'auteur du christianisme, lîs enga* 
. gèrent dont le prédicateur à éviter de donner à Jésus-Christ 
une origine si abjecte, et à dire plutôt qu'il étoit de la tribu 
des kehatry ou rois. Dans une autre .occa$YOn, M: Dubois, 
expliquant la parabole de l'enfant prodigue, parja da veau 
gras tué par ordre du père; les chrétiens vinrent lui repro* 
cher cette, imprudence, et lui représentèrent qu'elle compro- 
imettroit la relip:ion anprès des païens,' qui, sur ce seul nit, 
la jugeroient vile, et bonne se^oletyient pour des pariahs En 
■effet, 'même avec les cUrétiens indigènes, les missionnaires 
Vabstiennent de ce qui pourroit heurter )eurs préjugés sans 
fiétessité. pu augmenter les préventions des pâï*'ns., Ainsi 
'l'usage des liquetïrs enîvranfés étant exlr^mèirient odieux à 
tous les Indiens bien nés, les missionnaires évitent-de iioitiner 
le:vin^méme tlans l'eucharistie ^^ct ils ont recouse. à ujie.p^* 
TÎphrase. ~ . ... 

Indépendamment de cette considération décfsive, et qai 
renverse toutes les espérances des p'arlisans des sociétés bibli- 
ques, il y a encore une autre difficulté dans ces traductions^ 
c'est de rendre exactement l'original êsiK*s les langues du paySu 
Toutes les persçnnes familières avec le gérfie, la tournure et 
l'ordre grammatical de ces langues, ^conviendront- qu'elles 
diffèrent si essentiellement, qu'une traduction littérale de-la 
Bible dans qûèlqu'Ooe d'elles deviendfoit inintelligible. Lors- 
que les missionnaires protesta ns de Sérampour^ dans le Ben* 
Sale, annoncèrent avec emphase, il y a quelques années, 
ans les |>dpiers publics, leur projet de traduire la Bible en 
vingt langues d'Asie^ €t, eutr'auUes, en chinois > la plus corn- 



( 227 ) 

pliquée' cle toutes ces langues, ce projet gîganlesque put 
éblouir au loin ; mais les personnes instruites ^e Joiuandë- 
rént comnipntsîx ou sept parliculit^rs, queLs que fussent Iimra 
talens bu leur application, pouvoient sfi vanfer dVxécuter 
une eiilreprisé qui âuroit exigé le concours de fous les savans 

Îienrlaht cinquante ans. Lorsque TAngleterre se sépara de 
*£gliiSe romaine, les réfonnatears^ ne trouvant pas la Vul- 
fÇ'ate a leur goût ', ti'avajllèrent à une Iraduclïon sur 4e Ipxle 
hébreux;- il y en eut une première faite sous Fdouard, mai» 
il y fallut rèrioBcer, tant tllo éloit pleine d'erreurs/On en en- 
treprit une autre sous Elisabeth, mais elle ne fut pas plus 
lieiireuse» et il fallut travailler à urre troisième sôus Jac- 
ques I*î. Cette version occupa, dit-on, pendant seize ans tout 
ce que la réforme avoit de plus habiles genj*. Si mêoae en 
Europe, avec tous les secours de la critique et de l'érudition, 
il fallut tant de temps pour faire une seule traduction , quelle 
est la présomption de ceux qui en annoncent vingt dans l'es- 
pace de peii a'âniiées, et- dans des langues qu'ils ne peuvent' 
condoître qu'inqiparfaitement? ^ ^ 

" i^a première qualité pour réussir dans une traduction, c'est 
de bien connoître Tuh et l'autre îdfôtne. Or o^ii sont les Euro-» 
péens qui possèdent cette connoissance parfai'é des tangiies 
indiennes? oii âont les Indiens qui aient le niêfiie avantage 
par rapport aux langues européennes? 11 y a défà long-temps 
que 4^s missiorineires protestans essayerez) de faire des tra- 
ductions de rEcrîlute en langue's du pays; j'ai, dît M. Tabbé' 
Dubois, une copie du nouveau Testament traduit en (âiiioul 
par les ri^ssioifriaires luthériens; les traducteurs, en voulant^ 
s'astreindre à la lettr^, ont en général usé d^eKpres.sions si 
triviales , leur style est si différent de celui des productions' 
indiennes qu'on n'en peut lire quatre versets, j'en ai éié té- 
jrnoin, sans rire et sans hausser les épaules. Ost aussi le ju-' 
g'emeht que portoit un âutre^raissionnaire, dans le Travaocor,* 
des traductions récentes du nouveau Tèstahient dans le dià-' 
' lecle mayalam; ces traductions, disôit-il,*sont piroyables, ft 
cmposeroient à là riseè le missionnaire qui lès distribueroir.' 
Un autre fait confirme ce que l'on vient de dire sur la dif- 
ficulté de ces sortes de traductions. Il y a plusieurs aimées- 
'que la congrégation de la Propagande a Rome désira que le» 
tnissionhâires français du Su-lchuen traduisissent rÇvaugile 
en chinois 9 et lui envoyassent celte traduction poui- être dé- 

V 2 



posée dans ses archives. Leif ini.ssioniuifre» r.épan^irefif ;«|ae, 1^ 
génie de la langae chinoise iie perioel(an4 pas une Ira^uclioft 
litlérale, ils avoienl réclieé depuis loug-ierups pi>ur l'usage J^ 
içurs néophytes un abrégé de rhi»(oire el de la morale d« 
i'Ëvangilr. La congrégation insista « et les missionnaires, s'é- 
tant adjoint les chréiieiis du pays les plus capables^ enlrp-* 
prirent de traduire l'Evangile de^sainl Matthieu ; ils envoyé-» 
rent.leur travail à Ronie, en avertissant la congrégation )L|ue 
ce seuJ £vangjie leur a voit coûté beaucoup de peine,, et c|ue 
leur traduction littérale differoit tellement du styt<* clitriois^ 
qiie leurs prosélytes même étoient tentés de rire en la lisant^ 

^iieihs confiance peut- on .donc av^ir dans les traductions, 
exécutées si lestement par les missionnaires prote&lans? Au^si^ 
des protestans sensés, qui a voient vécu long«iemps dans Tlnde^.- 
et qui en avoiçnt étudié les langues, ont avoue, après avoir 
]^ quelques unes àes nouvelles traductions,, qu'elles font si,. 
inexactes ei en style si vulgaire, qu'on n'a rien de inieuxâ faij^e- 
que dé Jes cacher aux païens pour ne pas augmenter leur baine^ . 
et leur mépris pour la refigion. Pour éveiller la curiosité et 
fixer l'attention des Indiens qui ont quelque savoir, il Eaudroit-, 
qi^e les traductions çle la Bible pussent ^Ijer de pair sous (e. 
rapport littéraire avec les ouvrages du. même genre e.stjméa. , 
parmi eux; que Iç style en fût relevé,. Ûeiîri , et offrit clea,^ 
images poétiques : ipais qqel elFet peut^on.aVI^Qflre àe traducr^^ 
lions ignobles, telles qu^ceÙqs^4i,^i|cu\ç!?QU«W^ 
le paj»? et ne son^- elles pas propres à forlfjfieji* i'^^ibigneni^i^Qt- 
des hatureli pour une. religion qu'op. I^nr pré9e(il^.4ous cle» 
formes rébutantes? . . « -h*^--.*: ,.-.,^ •. . 

Le misstohiKiire revient encore sur le. ipépie sujc^t d^na. UQè^. 
autre, lettre, et fait sentir, par de nouvelles ^.çopsidéryilioiia.^ 
coifibiçn 1^ projet des, sociétés bibliques offre pep d'espoir ; 
d'ouvrir les yeux dés Indiens à la lumière, du christ iani;M^e. . 
Débuter, dans l'œuvre du prosélytisme , .))ar montrer t/out à 
coup ,^ et à toutes sortes de nations, le texte nu de nos.Ecri^. 
tures^ c'est, dît-il, commeitcer nos travaux par oh tious <le« ^ 
vrions les finir; c'est.VQuIoir* élever un édifice.avant d'en avoir, 
préparé les foodil^inens.; c*est comme si on ei^eoit d'un ap- . 
prêtai une machine compliquée, pu coioime si on vonloit 
qu'un sa^vâg^ produisit on chef*di'd^uYre de rart.On.a.vi» . 
plusieurs ei^enij^les. d,e chrétiens qui ^ ^çcoutui^és à lira et i . 
mterprémr les^riU^rça, ont passé d*DiÀe secte i une aiUre 



( "Ô ) 

#fî sVftyripffiil âe faslffi^r ce changement par telle on trlle în- 
terprétatio^n «le ta pntoU lîeDicu; mats on n'a jamais ouï* 
c^re qfl'fin païenf ail été cotiVfertrair cfiH^lianisme par la Ipc-^^ 
tare da texte senMé nos livres saci^ës. Ceé divines Ecritures' 
sont sans doote ta soârce de notre foi, le fondement sur lè- 
qoel elle e^f Mtie; mais leiir înferprëtatîon est si fok-l au-* 
clessus de ^pori^e des simples et des ign^i^ans; qu'il est rm- 
pofsiblté d'iihiigtn<<r que l'esprit prév^n ou mal cfi^^pose d'un/ 
païen paisse, sans autre secoù ris , former sa foi sur ce seul 
fondeiti«*Bi. Il y a plus, c'est qtre; parmi lès chrétiens même' 
de FInde, il yen a peu en état d^enlendre lé texte de la 
JUble; M; DiiboTS' avoît comp6sé ponr J'in'sfruction de son 
troup^iHi, un trdléchisme foVt court ,011 il éxpliquoit lés ve- 
ntes cbrëtiëiines, et qu'il ùvmt tâché de tf>endre simple et 
<lâîrj'et bien , a^rës tant dé'soinS, ÎT n'ose assurer aue la nia- 
jèfité è^ chrétien!^ f cnlcndît bien. De qiielle ntiiitë pour- 
rotent être nds Ëérittirfes' à des gens' qui ne peuvent compren- 
dre iMf Catéchisme de dix" pages? 

Oh ipend Vofontîers jûSlice aux Viiesdésintéresséé^sde la So- 
ciété Biblique, dans tes traductions qu'elle a fait exécuter, et 
dans les distributions de Bibles; mais quelle sera l'ûtifité de- 
ce^ Bibles que l'i)n envoie aînisi dans toutes tes directions, si 
on rie les lit pas, ou si on né les entend pas? Or, comment les' 
IfAÛterou lès entendre d^ns )é style l>as et ridictife des tra-' 
dOJ&tiofis répatidoes dans l'ihde? Lés personnes les mieux dis-' 
pdséte**'nVn petiVetil' tii'er alknflr frliit- à plus forte raison 
cette lecture sera ^l-e1Ie inutile aux yviïens. Rf. Dubois cite»' 
ce snjel une iinecdote dont il a- été témoin': le*" chrétrens f\*an ' 
viflage de l'Ibde avoienl lih exemplaire de laf traduction de 
l'Evangile de saint Matihiru , qui leur avoil été donné pîir un 
JKufopéén protestant, lîs cherchèrent vainement à l'entendre, 
et constihèrerit enfin lîn brahme, qui leur dit que c'é toit un 
livré de magie. Il faut ïexiire, ce n'est point en répau'dant 
^9' BîW^tjue les;plr^miérs missionnaire* qui aborde refît dans 
Vlfûfèfi , il y a trois cents ans ( f Rrent des progrès ; ce i\H en ' 
se conformant, diHaht qu'ils- le pouvoiîpnt, aux mcéùrsd'ii ♦ 
paysv^i* itis*truT«.int , eri expliquant 1^ premières vérités, ien ^ 
mrvranl deS écoles, en formant de» catéchistes, en composant ' 
des traités forts cooitî» ta^t^t î(ni^ le Crùà^ et les diir éom^nim-» ^ 
deinens, tantôt su^r \c4 preuves de l'éiilstence d'tW seul Dieu, ' 
«uf^ies^principau* attributs ^d sûr I aWupdité ■de*l'idblâtriè: * 



Lorsque les cfttéckistes étoient sufisaoïmenl instruits sur c^ , 
divers points, on leur appretioit à s'introduire dans les mat- 
sons par les voies de la douceqret de la charité» à rendre, ser- 
vice priti ci paie nient camme médecins , et à dissiper peu à pea 
les prejuf'és de lears compalrioles. Tel fut le mode de pro- 
céder des premiers missionnaires^ et ils ont continué ainsi 
Jusqu'aux temps oii les invasiims européennes sont venues 
apporter un ne'Qvel obstacle aux progrès de la religion. 
: 11. résulte de (outceci que les traductions et les distnbi4 lions 
de Bibles dans Tlndsc ne peuvent avoir que de fâcheux résul- 
tats p'jur la religion. Il e»t difficile 4e se refuser a^cette con- 
séquence que lire M. l'abbé Dubois de ses observations et de 
son expérience pendant trente années de séjour en ce -pays. 
Les faits qu'il a recueillis et les raisons qu'il donne concou- 
. fent également à établir son opinion, et doivent délronctper 
tous les gens sages el judicieux sur les fas.tueax< rapports et 
les espérapces exagérées des agens dçs sociétés bibliques. Uest 
vrai que iVl. Dubois n'a paWé que de l'Inde; mais ce qu'il di:t. 
de cep^js s'applique plus ou niuins aux autres contrées oii 
Tidolâlrre domine, et oii régnent des superstitions «t ^cs pré- . 
jugés également déplorables. ^ '■ 

, C'est M', l'abbé Dubois qui a publié récenvmeut l'ouvragi^ 
intitulé : Mœurs y lastiiutUms et^ Cérémonies des peuples de . 
rinde. Nous parlerons plus tard de cet ouy ra^e^, fruit tie 
trente ^ns de séjour dans l'Inde;, et qui $ei^s«M(^ €^ui« ég^* 
letn^ïjt accueiiJi et îie& savan^et de ceux qui ne le sorti- pas- 
ses Lettres siir \'^tai du chrUtianisme dans VJnde annoncenl 
tout ce. qu'on peut attendre de rexpérience ei dés lumières 
du respectable missionnaire* 



JJpUVKLLES ECCLESIASTIQUES. ' - 

. BoME. La confrérie de la Saint^-Trinité pour les peler ior. 
el.les convalescens à , pendant le moi^ de mai, logéet nourit 
dans son hospice quarantcr un railla huit cent quâTtre-vingt- 
httit péle^riqs j .savoir, vingf-quatre mille six cei)t quatre^- 
ving^-0;nze hommes, treize mille d^ux cent di^-huit femnaes, 
deux mille quatre cent vingtrsep t. confrères affiJiés et quinze 
cent cinquante-deux sœurS:. Dans lejs. précédetis jubilés., il 
pVloil']am;»isfar5riv,é que le nombro des femines reçues dans 



l'étàbiissffmenf moulât en tm seul }«cir à èetx mille qsiiAti'a 
cent <|ualre- vingt- six, comme cela a eu lieu le i". juin, l^ea 
confi'^vefi de 4a Tnnitf ont.df*ployé, dans celte occasion, une 
ob«ritë conslaole. Fidèles à l'esprit dé ftâint Philippe Néri, 
(olida^teuF de cette bonne œuvre, ils se rendoieni a^ssidùmeat, 
'^(i^us^^es* jotirs pour servir lips pèlerins,, et veilloiewt à ce q^e 
f ien ne leur manquai. Les religieux Capucins ne manquoit^nt 
^pas de te# aider^ suivant la couluine établie» par le inéia^ 
salnl, d*? «o«cerl avec saint Fëlix^ de Cautxilioe«> Le cardinal 
pirotecleup de rélAblissemenl venait df temps ea temps ani^ 
mer les coiifrëres par son exemple. 

— Le 6'iuin , ia corifrérie du Goii^ailon a reçu un^ confrérie 
affiliée de Monlefôtondo,: Composée de quatre- vingNsix con- 
frères et de cent so&urji. Lr 8, elle en a reçu une de quatre 
cents personnes <i^ diocèse de Tivoli. Une confrérie de Civila* 
V«cchia s'est rendue .procé^ionnellemen là Ramé pour' gh» 
gijer le jubilé. Cette confrérie est celle dite^^e la M.ort et de 
la Prière , et elle a été reçue par cetl« du memenoni à Ro»!êh 
I^es' prittoes Colofitie et Ruspoli ef le ducTorlonia sont aliéç 
au-devant des- pélerinis, et le carJit^al protecteur, des prélais 
et autres personnages lés ont servis à labié. Ce&,pélorinS on^ 
passé (rois jours à Rame, ont faii les stations et laicommuç- 
nion g<étiéraie . et se soni relirés lauchés de l'accueil iratcrncÀ 
'^t de Viiosplulité^é^éveuse i\a*ih otil reçus. Leio» il. est .a^f'^ 
riiré une con|^ég*liron 4e /vpi^Btie^ affîiiée «à la méfiée.. . • 

-*- L'wfeave de h FhB-D'mu u.Mé célébrée t^v^ec beaalsoii^ 
^e pompe dans Içs. églises, et des procev^fons s^Jeunelles ohi 
eti lieu. A queLqu^i-tt nés. se trouvoienl des «cardinaux; è celle 
de SairU-Marc, le séna4, romain a assialé «n^ grand corlége; ^ 
ceUede SaintrfPierr.e/vilfy.avoit plusieurs. confréries el treiiio- 
IVuit pauvre filles, >doiées cette aanée par le cKapilro. Le 
sainl Sacrement étoit porié par le cardinal Gakffi, archi- 
prêtre de la basilique. Le saint Père sijivoit le dais, accom- 
pt^gné de dix- neuf cardinaux,, de^s personnes de sa maison Qt 
de sa ^rde. . . . 

.P4ftis« On avoit eu des inquiétudes sur la santé d*uo dès- 
pHift respectables évcqi/esd?e France; mais les deraières let- 
tres de Bordcaitx sont beaucoup plus consolantes., et font es-^ 
pércr que le diocèse, conservera encore l'illustre et pieux pr4« 
)at qui , malgré son âge avancé , a encore toute' la présence de 
Tesprit et le zèle de Tâge eiik, ei qui est égaie luçai cberaii 



( aSa ) 

ct«r^«' et aax Mêles ^lar ton âaypirj m doacevr et »<m itii^ 
puMoblp cbarîlé.. . 

..^ On a pu lire, if y • quelques foart, ^»n\ one d^$ feoillM 
|«§ pins accréditée» auprès d^oti/ certain parti ^ u«e lettre sntM 
le nom d» plusieurs commis v&jra^cmrsj^ àui dénonçôiênt dtps 
fail9 arrivés dans tes proviiices, des refus «e sacremens ^m de 
âépnltiire faits pardei» prêtres., et d'au! rps. actes dr la méaae 
nature qu*on im pu toit an clergé* Ces* rourmfV ^wya§eun re^ 
ctteiHoient minutieusement foua les abus qui étoiei^t vernis à 
leur cpnnoisaance dans las divenëa provinces; da resté, ils 
s'a bs tenaient prudemment de nomnier les -personnes «f les 
lieux . ne parlant jamais que d'une manière vascM; tantôt c'est 
ttne ville, qu^on ne nomme point, qui estMe lieu de la scène; 
tantôt c'est un village de Slormandie. De pareilles dénonci»* 
tio»s ont un grand avantage , cVst qu'on ne peut les démentir. 
I^es prétendus commis vqjragettrs auroient pu , salis aller, si 
loin et sans se donner tant de peine, apprendre tout près 
dVux des traits de fanatisme dignes d'eiciter tout leur n^fe. 
Il y a déjà un mois qû'ils'est passé à Paris, dans un étabbV 
«ement pubHc, un fait un pevt plus sérieum qoe.qne touscevi 
qn*ib racontent. Un jeune bornée, étudiant en médecine, j 
à été grièvement blessé^ la 9 join, en plein jour, à l'Hétel- 
Dieii^ son crime étoit d'avoir, dans one conversation ■préc4>- 
dmie , prra la défense des Jéj^uites j dont, un au^fé médeda 
pértok avef mépris. On lu» en a |[avdé ramcnn^v et on Itiv *i 
pbrré âHmprovrsie bh coup^^vi<frwit ouï àTait sortir le saifîg 
en abondance; il a fallu mettre le blesse au lit, et Inî prescrire 
un tff iteinent qui n'est pas encore terminé. Mous ne .désigne* 
rons pas davantage en ce niomehl les personnages, Ja joa- 
tice devant «e saisir de PalTaire^ ta même raison nonsavo 
empêclié jusqu'ici de rendre compte île ce tfftît de fanatisme; 
m^is q<»elqi«es journau» en ayatii parlé, nous avonîi pu nous 
imposer moins de réserve. Nous donnerons plus de déwils 
quand Tafiaire sera portée devant les tribunaux ; ^ans doute 
un acte de celte nature ne p^ot manquer d'attirer lea regards 
de fcs* justice', et rimpunité d'tin tel Irait de faualfsme séroil 
aussi honteuse qu'affligeante, et nous offmoit le plus triste 
présage p:>wr l'existence d'une société oh on tolérer oit de 
aeinyabijes désordres. Cr* pendant y oifà déjà un mois, que le 
fait sVst pa^sé^ et nulle poursuite n'«^st encore dirigée coi »tre 
F^agreiseur j-des. feuilfoa très-iOf^lées pour découvrir les abps et 



( a5$ ) 

les^ëlil»^ ont ^àrâé le «ilcncclpor celaî^t. Sf le blessé tAiéii 
mi jeone libéral, un ami de U révolulion, un homme dévoué 
à }«cttti^',-mflle cris se sét^oieint l^cvé» e» sa faveur;. mais 
doit^oo cjuelquc întcrtt â qui se fait l'avocat des Jésuiles? ïn* 
jorîer et Trapj>er %m tel homme, est peut-être, que sai»»îe? 
ufi.acte de pJiitafitropfe, et vous vèrrek que'ceîuî qui a lOrt ■ 
daiM cette affaire est celui qui a été. frappé et renversé, et qui 
nVsl pas ^core rétabli du coup qu'on lui a porté j c*e»t lui 
qflî est unVtjitolératit et un fanatique, el Tagress^ir se troQ-« 
veMyri're un homufie pîeiii de b filiTlosôphié la plus douce; 
Qoé seroît*ce si, comme on le dk, iî cxisîoit un complot de 
qB^îque.s jeunes exalté) qtii ont juré que dans le cas oii. on 
poursiiîvroit Pàssaillant diins là scène du 2 juin, ils s'en ven^ 
gei»oicnt$ur' celui qui a écliapp^à leurs premiers cou p*^? Ne 
fa&droit-ît pas désespérer d'a^c société où' un iii monstrueux 
Amatisme êiiisteroit « ne scï^oît pas réprimé? 

--* sVf4 de VilJèlç,.arcljcvcquç dé Bourges, s'est rendu dana 
son ^ocèse peu api^ës le sacre , el a publié une Lellf e pasto- 
rale, du- i2i^i»in\, sur sa prise de possession et son instaflation. 
Le prélat parle de ses senlimens pour $cs anciejis cl ses nou-^ 
v&au& diocésains: ' 

«t Il'tioiis en a tnixté «Te quitter «n diocèse où la Provi<Ienc«! avoiî 
dai|;i>nc .*« servir «le noito pour faire ;on peu de Ivîcti , cl de nou$ »ê- 
nar^r djm-rrbiif>«aijt||j^i nojti.^ a^Qil4i^tmé bieu dei't4*raoignAQ[c« dWr . 
fc'otion.fNous en. caii^crvcroiiX,to9io^jr9 le souvcnij^, gaurqiw>i:p!P«n-f 
driens-nous le spÎQ de vous djs,«imulcrTji peine que mous a von» <^p>ou- 
Ti^c? nous ncpotn'ons pas craioilre de tous btcsser cU vous manifestant 
ce '«enlim.ciifr, 'if héra pour i^ous unfc garantie de notre dévoûmcnt. 
Dieu nou5 a donné à votu, N. T. G: F., et nou.-? vivons la douce con- 
fuint:e qu^eU DjQru/^ .«cqiiittant ii-.v^^ rgard de tnus les devoirs que 
nous impose la charge . p^^toraJe , povis obtiendrons de, vous cclt.! 
on'cction Giialc dont notre cc^ur a besoin, et qu'il s'eiToKçera de pro-, 
voqucr. * , 

>>Nousreconnol*Mons, en commençant aupr^^s de vou« r.cxercitrc de 
notre ministère, que nou.s somnie-s redevabt*».^ à' tous, aujt pauvre» 
comme ayft riches, aux pefits comme aux gran ls,afi^p«îcbcur« comme 
«ni juxlfr, âf#jr sk^qes comme aux mienêés^Purtm ces sages du f$iecl4>. 
qui se j^oriflent d- avoir étei^du. la irpbère liji^s sciences humnîne^». 
cpinbijeo sont peu avancés dans ht connoissance des vérités saintes, 
çonr^ien Ignorent cç qu'il est le plus essentiel de .«avoir et de prati- 
quer pour arriver au véritalde bonbcurîNous làcbfrons. dh'miter à 
votre ég^H'd la cbarîté (^e saint Pawl , qui sV'fendoft à tous ceux au.^ 
quels sjoarninistc're poavgit être irtile^ qwiic hiidtifJioit ^ pour aimf 



(â34) 

|lirf!,afin qu'il p6t $iiffirc à ton^ 'es besoins \ Je me suis fait ixiut à 
tous, discil cet apôtre, afin de If s sam>€r tpus. » 

- M. Tarchevêqne* trace cnshîte l'éloge cîe son ppédécess<»nr, 
pa«lp avrc estime, et afft'ctîùn de son clergé ^ et prenne t. aux 
pasteurs toiJte la bienveillarioe et les ertcfinragpmrns dont ils 
ont besoin dans l'exercice de leurs péuibles fonctions. La'Leltre 
finit par ordonner des prières pour le, prélat. ' 

— M. IVvêque de Séez, dans son Mandement du lo )mn 
poor le sacre, saisit Tocca'îion de réfutertdes doctrines pcrtU- 
cieuses qui ont tant contribué k nos niaiheur^, et qui n'ont 
encore aujourd'hui que trop de partisans: 

« Qu'elle est in ensée et folle cètle djocfrinc nouvelle de la soave- 
rainett^ Aes peuples, que l'enfer n*a invenféft que pour in«;pirer |* 
révolte contre rauloriti* établie' du Dii&iiî La prétendue réforme de 
Calvin l'adopta pour armer ses sectaieurs contre la pui^wnce de no» 
Boi^ Elle reccnnois^oit cependant la diviqité de nos Ecritureir, 06 
elle est coùdaronée. La phdoi^ophlp du siècle sVn.e l emparée, parce* 
qu^elle y a trouvé un principe fccood de révolutions, de I.K)u|^V-er- 
8<>nicn«, et une ju^ tilicutiou.de tous les excès et deaous les cmi|es. 
Elle est encore dans toutes les bouche» des hommeit ^lu .siècle qui 
ont, abandonné la foi de leurs pèrçsj «41c cet piônée dans tous lc« ' 
écrits de ce parti anti-social et anti-cbrétîen qui n'a pas -pu comprend. 
dre qiîe Tliomnie qui n'a aucun pouvoir sur lui-même ne 'pcfut en 
conférer «tucun à «es .«-einblables; qu'étant la. créafure de Dieu, il ne 

Ï>eut dépendre que de Dieu; que lui seul peut le souuù'llre \k qur \\ 
ui plaif ; que lui setd peut établir un gouvernntîent slablc et «otidc, 
parce qn*il a la «luprénié poissalfice sur tous. AuMieu qu'en admettant 
cette hoiTÎtde doctrine <ie la souveraineté du peuple, rteh ne pêuè* 
être jamais a«îsiiré; on doit toujours craindre, et les guerres (évites»' 
ef les clian&;emens si funestes de gouvertiement ou de dynastie, qui. 
ne «e U^i et ne se consomment qu'aprU une inGnilé de meurtres et 
de désastres. . 

« Qu'< Ile est éloignée de»? idées des premierschrctîens, celte doc- 
trine si ju'tement et toujours condamnée par les apôtres et par toute 
TEglisèJ Dani cetle longue succession des siècles qui se sonl écotilt's" 
depuis la phmière'publicaticn de l'Evangile jusqu'à nous, to«r-àtour 
pcrécutée, d'aborcl p.^r les princes païens, en^uif.e par les princes 
bjérétiques ou fauteurs dcrhéréfie, rÈgli^c n'a cessé de montrer par. 
«es martyr» et ses confesseurs son in\io!ai)1e pntience contre les i\\^ 
rcurs qui ont aLÎté.un û s^r^nd nombre de princes. Jamaii^ elle n'a 
excité les peuples « çeVc oer le joug de l'auloriié établie. Dans^ lés 
nonibrcuses- révolutions de l'e uip ire romain. > Tertuljion déficiil' Ica 
«'nnenûs du cbri tiaiâsme de nu ntrer un seul disciple de Jésus qwi 
yCiit pcis part aux.séditiuns et aux révolte.s; tant étrjit profoudéinent 
gravée dans les cœurs cUn tiens cette maxime de l'Apôtre : Que louu 
éwé ioit sçumm aux puissances supérieures ^ paj'cé ^ue ceiles tfid 



( a55 ) . . 

ex'iStfntftnt /te établh$ par le Sei:^neur,. Soyez. soumis, pour l* amour- 
de Dieu, a tout homme qui a du poussoir sur vous, soit, au foi, connue 
tJoti:e souverain, soit aux gouverneurs, comme ses représentans. » 

A la fin de son Manrtemeut, le prélat annonce que la re-- 
traite ^clé»iastiqae ^-'ouvrira celte année le liintli !•'. août; 
Ji*s prêtres «onl invités à envoyer leurs noms , et les curés sont 
invités en inéme temps à apporter des témoignages de la^ca- 
pacité des enfins qui fréqtientent les écoles primaires, afin 
de mettre M. Tévêque en état de distribuer les prix qu'il a 
prpmis. • - . 

— ^^Le peu de mots que nous avons dit de l'abbé Mflrnesse 
dans notre n*. 1061, nous a procuré une Notice, fort intéres- 
sante sur c<*t homme estimable. Un de ses anciens confrères» 
qui paroit l*âvoir bien conYicii nous prie d'abord de rectifier 
une inexactitude qui s'étoit ^li$sée dans notre article. M. Ma« 
nresse, nous dit-il, n'éloit point de la congrégation de Sainie- 
Geoeviëve, mais de l'abbaye de Saint- Jean-des-. Vignes de. 
Soissons', qui forifioit un corps à part, et qui n'avoit point 
subi de rétorme et n'avoit pmnt perdu l'^prit primitif. Npu» 
regrettons de ne pouvoir insérer en entier la Notice curipu&e 
que nous envoie MrD. , et qui a été. encore accrue par l'obli* 
fçeance de.M. l'àbbé de Prémontré; mais sonéiendue ne nous- 
permet que d*en donner on extrait. ->^J.06epli--Denis Manesse ,. 
rie il jLandrecie le 4 janvier 1743» fut réçiï , le 14 mars i76^>: 
al J'abbajye de Saiqt Jean-d^s-Vigiies. Comme »on goût\le 
portoit vers letude <ie la médecine ^ les iwfigiexix renyoj/èrent 
éttt«lter à Parts. Le jnane Manesse fut accueilli chez les Pré**- 
TDontres de la rue Hautefeuille , ^vec J^squels il a^oit une- 
aorte dè'parenlé, un de ses oncles ayant occupé une place 
distinguée dans .cçt ordre. Il passa ,deux ans dans celte mài*> 
aon , aan^ aiicunsfraisde sapart, suivit les cours de théologie 
et «soutint utie thësç avec sucres. £n même temps il se llvroit; 
à d'autres études et se lioit avec «les sa vans. 11 forma un ed— 
binet trës-ciirieui d'bisioti'e naturelle et. de. riches collecttor^s, 
que Vàn venoit admirer.' Il avoii,'entr.'autres, uno nonGil)rcu>e 
collection d'ceufa et une autre d'animaux empaillés, et il ex.^ 
cclloit dans, ce dernier genre. De retoiir à Soiisons, il s'oc». 
cupa d'utiliser les comioissances qu'il avoit acquises en méde- 
cine , visitan-t les liQSpîces, soignant les pauvres, et trait,lnt 
les malades avec une extrême cbariié: On le nomma ncairo 
d*()ulclii*!e-Chileau, où il résida environ sept ans, puis prieup) 



I , 



/ 



( 2?;6) 

âe Branges. Dans cet pinces» il joi^oît le soin. ^^ mahâss 
aux fonctions propres de son ministère; La révolution vint 
Tenlever à tout ce qui lui /toit cher : il ne disputa cependant 
point avec sa conscience, et se rendit k Bruxelles ^ ptiis en 
Bollande 9 et h Munsl<>ri ob il trouva M . l'évéque de Solt- 
aoas, qut ëtott^aussi abbé de Çaint-Jean -des- Vignes, Le prélat 
fut accqeilli , ainsi que Mâuesse et plusieurs autres ^ dans Vêh» 
baye de Granof, près Munster, et ils 5 trouvèrent la plas gé« 
néreuse hospitalité. Les infirmités de M. de Bourdeiitet 
rayant décidé , au bout de quelque temps , à rentrer ^n 
France, l'abbé MMiesme,, qui tronvoit les circonstances, trop 
peu favorables, parcourut presque toute FAIIemagne etaJIs. 
jusqu'en Russie. Partout il rendoit dès services . a u;l Français 
évités comme aùt habîtans dup^fys, et ses connoissances en 
médecine, non moins que son obligeaneeei son améni(é, fui 
procuroient la réceptiori la plus coijdiale.- Aussi désintéressé" 
qu'insirnif, il ne recevoit' aucune relrlbu lion pour ses'&oiris,;! 
et so41icitoî4 seulement des secours pour ses conipatrifUeSipros-- 
criis. Des académie Tadtnirent dans leur 'sein, des savans 
liri ouvrotent leurs caibinets, les seigneurs^t le peuple loi té* 
moignoient une égale bienveillance. Il reviiu en France aprèi 
la restauration, en sortit ^ux cent joursi» et vôuloit èii çprtir 
encore il y a sept ans, lorsqu'il voyoit prévaloir un système* 
funeste; des iaiirmitcs reropêchèrent d'exécuter ce projet II 
partaeeoi^ soii t^qnps entre |^a ris, Soissoti» et le cbù&tcau de'^ 
HoQpnre, oii il avmt trouvé asile, il evOtt4|ftftervé km'i^^'tè^pi^ '^ 
la mère ErbmericL, it lui dminoit des soins, à lar fois coimue 
préire et comme médecin, et on homme si sage/et si espérir 
inenté n'^-voroit pu él^e dupe de quelque imposture. Oii peut 
donc ajouter toute confiance à sa relation , et l'étude -que 
Tabbé Manesse avoil faite des. sciences naturelles donne e«core 
plus d'autorité à son jugement sur cette religieuse. Cet homme ' 
pieux etaitnable mourut, comme nous Savons dît^ le 24 sep 
tembre 1820, chez M* de La VUJeomois, laissant de tendres 
souvenirs parmi ses amis, et ayant, nrvafgré K^s traverses qui 
ont marqué sa carrière ^ trouvé Le moyen* de se rendre tou- 
jours utile à la i^eligion et è rhumanité (r). / 

(1) On a de Manes^e un Traité sur la manàrf. d'fmpailier et de 
conserver les animaux, les' peUettries et les làùies, Paris, 17^7, ih-iû, 
dcdi«'ù d'Aubèttton et approuvée par KÂcad^'mie dçs sciif^nccsj v\ une 



■ ■mi. ■■. ■! >td* I.* 

KOUVELLÊS^ POLITIQUfi8.it 

Pxtàs. Le Roi a «itiiigné .iccorder sur sa cci9«e(te nn premier secours de 
~^voo fr. à des habitans dé la commune de Bebecque, près Saint-Omer. 
(Pas-de-Calais), dont let jnaison^j^ au nombre de onze, ont ^té in** : 
cendJées, !e a juin, ^nr de la Fête- Dieu, pendit nt que ^otite la po-' 
pulaiioA i^toit à IMglise. M"*®. Ift Dauphiiie a bien voulu y joindre 
3oo fir^ sur sa câ^siBUe particulière. . ^ • 

— Le.Rof estàrrivé , le a8 juin , à Saint-Cloud , à cinq heures in soir. 
S. M. s'e^t jEirretée sur le pont, du 1 atten4olpnt M.le curé, accomnagnè 
do son clfjpgé et des demoisjt^les de la .confrérie de la Sainte-Vierge» 
MM. Ïe5 membres du con-eil municipal de Salnt-C1oud^|II> le baron 
Destoutbes, préfet du dépa^teinent de Seine et Oise, et M. \e marr 
qui»deftoche«iore, commandant le dénarf emcnt. M. le curé^et M,, le 
préfet ont ¥11 l'honneur de haranguer S. M., qui a répondu <• qu'elle 
açréoit les sentimens qui vetooient de lui être exprimes ; qn'eile éroil 
heure osçe de se retrouver au milieu des habitans du di'partemeht de 
Seine et Oisé^ qu'elle avoit bien des raisons po^r Tainif^r^ qu'elle y 
éfoii liée; qu'elle espéroit contribuer à raccroiisemon^ dc-sa prospé- 
rité, et qu'elle comptoit sur le zèle et la fidélité de ses magistrats 
pottr r«xécution de sts^ordres« » 

Une grande allduenc^ s'étoit portéiO k fa rencontre ttn {{oi. S. M. a 
ordonné que ses çhevau^ allassent au petit pas. Un très -bel arc de 
triomphé avoit été élevé sur1a place Royale,. au-delà du pont. Lors- 
que $. M. y est airivéé, M**«. Vallienne, nièce du ofiaire de Saint- 
âoud, à la tête d^une dépufatton de jeunes demoiselles de la com- 
nuine;, a.çii.tHiontieHr de lui présçàttl iiné couronna de fiears , <à de 
luj^a^jefssçr nù cofB^ment «nj^e>»;>;^ '} ■-■■'/'' 

- rr» &;«&.. B. Je priAfte de Salerne «si àrriiré à NeaiUy le a8 jiiîn, k 
trois heures, après midi. S. A* B. atoit/couché« ia vettle^ a^ Fontaine- 
bleau, ain4 q^ue MlT. le duc d'Orléans, q,ui s'y étoit rendt^^aveo M"**, la 
duchesse d'Orléans. Le prince habitera alternativement le Palais^oy-ai 
et JKeutlly'. S* h* R. Mâdamb:, diichesse de fievfi, étoit partie le ma- 
tin «À hiHt ]}eaf68t, pour allet att-i(evant de S.'A. R. le prinae son 
•acle. 

J-' . '■ ■■ ' ' - jT . • ^ ■ ■ ' ' i» ' »' . ' ' — ■'- '■ ; ' ■' ' ' ^ . ' " ■ - » 

ÛQhgie au Description des nids et de^ œt^s d'un gmnd nomlre d^oi- 
Mcau^: d*KuTX^pe , mveç l'histoire de leur^^ moeurs et de leurs habitudes. 
Cet ouvrage, encore manuscrit, forme ;» vol. in -4®. de 386 et de 
36i pages, avec 54 dessins repréjçntant i6o ceu£|« qui comp.osejtt Ja 
collection de Manesse. hei figures sorit peintes lié la gouache. L'ou- 
frage ^ été présente k T Académie d0s sciences, et.> sur son rapport, 
le gouTernement en a fait racquisi^on>« ainsj que de la collection 
d'oeufs qui l'accompagne. Le to<)t a clé dépose a la Bibliothèque i'" 
Jardin da Bot» et l'administràMoa a fuit copier le^|naj9iiA^<;rit, qu 
mtôit^ ^ désirer de toit imprimé. ^ ' 



dn 



( 2^8 ) 

>— Le t^oi tient <Vaccjtié.rir un troupeau coïisiii érable <le moutoni 
i>e race anglaise, dont la t<Js(>n surpasse en longueur et tn finc<5ft 
ïe« rares à loBf;Uc laine er»nnu<?» ju<r[«'à présent. C'est à, rexcellence 
.de ces laines c^e l'Angleterre doit la supériorité de ses étoffes met. 
I/iropor»ation de ce troupeau a soblTert beaucoup de diflâcultcs, et a 
occasionné di|, grands frais. On croit que S. M. est d:in8 ,t Weniion 
deconRer ces animaux à des cultivateurs intç!lligen<( placés au centre 
de cantons où des pâturages abondans leur offriront une nourriture 
ccnyenabJe. Déjà la France dcvoit à Louis XVl Tintroduction de» 
mérinos; elle va devoir à Charles X celle des tnontons à lon^^iie laine. 

— Le 29 juin, le Roi a reçu S. A. R. le prince de Salerne. Ce 
prince a ensuite fnit une vi.^ite. à M. le Da.aphin, M"»«. la Daapltiac 
et à MADAMi!,'duches5« de Béni. S. A. R. éroit accompagnée de M. le 
prince de Castelcicala , ambassadeur dé Naples,, et de M. de Pigna- 
télli, son chambellan. 

— Le 20 mai dernier, le vill.igc I)un)nrou>:ean, département de la 
Crcu«^e, fut la proie des flammes; onze familles de cultivateiiia pep' 
dirent en un instant m evibles, récoltes , be tiaox -et bâtiinens. A U 
demande de M. Mestadier, député dn département, M«»". le ïfenpliji 
a biî*n voulu accorder 5oo fr, , M»*, la Daupbine 3oo fr., lAiiniwE, 
ducbçsse de Berri, Mg'.le duc d'Orléans et Ms*. le duc de BourM 
se sont aussi empressés d'accorder des secours aut vΣthnes de cet 
incendie. '• ' ^ , 

— S. A. R. M"»*, la Daiiphtne a envoyé au maire dirio». arron- 
dissement une somme de 1000 fr. pour les incendiés de' la rue à& ^ 
Vieilles-Tuileries. 

— Une brillante réunion a en lieu, le 26 juin, à l'hôtel dii roj- 
niftèie de la marine. S. A. R. >|ada?»;s a daigné Thonorerde sa pré- 
sence. La façade de ThÔtel 4u n)îni^:iète étoit déçoive de cin^ arcatSv 
élégamment illuminées en verres de couleur, qui reprësettforeiif à& 
guirlandes et des ancres. Tout rb6teHtoit décoré. de trophées^'t <leJ 
pavillons de toutes les nations amies uiirs aïKpaviUonrbJâac.Ct spec- 
tacle avoit, attiré sut la plajce Louis XV une fouk considérable d« 
curieux. > i . - 

— La société royale des Bon a es -.Lettres Vcst réunie, levag juin, 
dans un banguct de. quatre-vingts couverts, ù rqccasion du-Mcrc de 
S. M. Les toasts au Roi, à M. 1« Dauphin, à M™«. la.Dauphine^è 
Madamb, aux eiifans de France, ont été porlé.<.et aceueilli* avec iè 

£lus \if enthousiasme. Oft a fait une quête au profit des vicendits <if 
i rue de.s Vieilles^Tuilcries. La société, sur ta proposition d'un àe 
ê€8 membres, s*e^ ajournée au 4 novembre, jour de la saint Charles- 
> — M. le duc et M«e. la duchesse de Northumberland, et le«» 
fuite, sont partis ,df Paris, le 38 juin, à hîiii heures du m^tin* ponr 
rAngfcterre, et It «oir même ils soiit arrivés à Rouen, d'^où ÏU con- 
tinueront leur route. Ainsi le bruit qui sVt'oit fépiiûdo que S. txo. 
deyoit passer Tété à Paris éloit sans fondement. 

— Le sacre a été célébré dans |a commune de Sèvres^ le 27 juin- 
On a fait une distribution âUx iodigens^ et le jsoir^ il y a. eu ilïmi' 
Batibn générale. , ■ ■■ 



( i50 ) ;; 

i|— La .statue (hi marquis de èonchamp», de<?iiinée à orner Je rao-* 
aumént fonèhre de Saiht- Florent > a éré erabarqu(*c, le 23 jnm' nu 
port Ayranif CMaine et Loire),' pour cette de^iiation. Depuis- lang- 
terop» le« habitons de cefte petit? ville, qui.s^honorenfc de possède r 
ÎCî^ cendre» d'un guerrier ni or I en pardonnant, dt^en'loi^^nt cette sta- 
tue. Le tombe'av donteHe doit former le fitîfe est en beau mnr^hro 
blanc. Au milieu e«t le nom du gt^Ti«^ral vend^n , IVpoqtie de sa 
nais^anee et de sa mort, avec ces root^ : Grâce/ grâce! Bbnchampg 
Vordonne. X^iRs deux dotés de cette inscription on vf)it la Religio» 
appuyée, sur une ancre, et de t*autre , la France pleurant sur ûti 
tombeau. M. de Bonchamp« «repose dans l'ëgli^e môm«! ou etbipnt 
renfermés les cinq mille prisonniers à qui il sauva la vie avant de 
mourir. Il ii*y à qiVune chose à regretter, c'est que son tomboau 
étarrt placé'atf foiia du sanctuaire, quoîqu'élevé de i^usieurs d4'grés, 
il est néanmoins -un peu eaciié par Tautel : ne seroit il pas à, désirer 
qu'on pût Taperçevoir de la -porte de réalise? 

— Le tribunïil de premiorc insttnce de Cosne, département de la 
Nit'Vi«, a condamné, le 25 mai dernier, à ijoo fr. d'nmeride, comme 
coupable d*usure habituelle , le sîeur Gorrand, ancien huissier de 
Château- iN'euf, auquel sa commission avoît été i-cfu ée. 

— Lé château de Marrac, que' Napoléoù avoit ac heté pour une 
somme de 120,000 fr., a été^étruit, le 22 juin, par un incendie qui 
a commencé dans unç chenimée placée dans une chambre près de 
rappartèment (ju*avoit occupé Bijonaparte. Xe gouvernement a cédé 
au génie milîtai^-e rèriclo^ de Saint- Michel, attenant au chcitrau de 
Marrae. On 'doit y cbnst!»bire une poudrière , des casernes et'de» 
écurie?. . . ' . . ' 

— On parle«, comme ^d' une chose .ëxtrao^ipaire, de la route qui 
YÎent d'être achevée dans les montagnes de Ta Valteline; elle estcon^ 
strutt« avec encQre plus de goût et dé solidité <\\\t ce^le du Simploo. 
Les isiliciérs du génie ont mis à f)rofit rexpcrience qu*on a acquise 
depuis l'achèvement de, celte «lerniêre route.' 

— La nouvelle de hi mort du comte de^Bubna est arrivée à Vienne 
le 18 juin. Son suécesseur n'a pa^ en cere été -désigné"; mais- «les pèr* 
sonnes bien instruites prétendent que le général Frimont obtiendra 
la i^Iace imporfante de gouverneur de la 1-ombardie. 

~ Un journal parle de la d»'couverfe cViiae réunion de carbonani 



à R«mé. tîne quinzaine d'individus, poTir la plupart géris sans aveu 
ou notés d'infamie , ont été; arrêtés r L'accusation qui pèse sur les 
cfae£s présente des faitâ si atroces qu'on n*osc pas les faire connoître. 
]>'apres la connoissao ce qu'on a eue des' correspondans de celte. so" 
ciété , on a expédié siir^Ie-chamn plusieurs estafettes, et on a dcJ4 
4U qu'à Pe?aro il y a ving,t personnes arrèées. 

— • M. ChampolHon, littérateur 'français, e?fp1ique en ce moment, 

à Rome, par le moyen de^on alphabet phonéticjue , les inscrfptibnS 

égyptiennes gravées sur lés , obélisques, les statueis , etc. Le prélat 

"i^uge Mai^ qui a découvert Je traité de (a BépubUque de Cièéron, 

encouragea tout son pouvoir ce jeune savant. 

rr- Ji est ccil tain , ^uoi qu'eu ait dit un jt>uraàl, que la princesse 



(«4») 

Pauline Borghèse, née Buonaparte, est morte-à Plorenee* «pris une 
longue et pt^nible maladie de consomption, qoi la tourmeAtoit de^ 
puis loDg-temps. On a laitv le lendemain, J pUTerture du corps, ^ui 
sera trau^porté à Rome, et iitiiumé dans Ja cbapeUe de la fiiiniUe 
Borghè*^e, à Sainte-Marie-Majeure. Le journal de Florence donne U 
date de sa mort, et des détails sur ses derniers momens. 



Restauration de la Science politique ou Théorie de. FEUH 
social naturel opposée à la fiction d'un Etat civil factice, 
par M. àe Ualler. IK voluoie (i). 

En rendant compte dû premier volame de cet câvrage 
dans notre u*. io34» nons annonçâmes qae nôus^ nous propo- 
sions d'en développer la doctrine dans une suite d'articles; 
mais depuis une succession continuelle de nouveaux maté* 
rtaux ne nous a pas permis de remplir notre promesse. Nous 
le regrettons d'autant plus, que M. de Halier combattoit dam 
ce volume les fau« syslëmes de quelques modernes, et qu'il 
posoît les bases d'une tliéorie aussi favorable aux peuples 
qu'aux rois. Il im]>orte aujourd'hui. plus que jamais de rame- 
ner les hommes k des principes fixes et sûrs relativement aux 
points capitaux de la législation et de la politique. C'est ce 
que l'auteur continue de Taire dans son second volume qui 
vient de paroître : il y traite des monarchies héréditaires, de 
l'origine des princes, /de leurs droits naturels ou^ acqàis, àt% 
traités, des emplois, des grâces, des subsifjes, etc. ti ne né- 
glige aucune occasion de combattre les maximes r<ivolotion* 
naires, établit la souveraineté et rind€*pendance des priuces, 
examine le droit de législalion , et explique différentes ques- 
tions sur lesquelles tant de puhlicistes se sont égarés. Nous 
espérons pouvoir donner une analyse un )>eu étendue de ce 
second volume; mais, en attendant, nous n'avons pas voufo 
différer d'annoncer la publication de cette suite, également 
importante par l'intérêt du sujet, p»r l'encbaioçment àts prin- 
cipes et par la ^geue des vues. Il règne danstoui l'ouvrage 
une simplicité et une clarté précieuses, et en même temps 
une candeur, un amour du bien public et âh zèle |>our l'é- 
quité qui font tfimer l'auteur et préviennent en faveur de sa 
doctrine. 

* ■• ■ ■' • ■ " ■ ■ — > - . - -* 

. (i) I Yol. in-««. j prix, 7 fr. 5o cent, et 9 fr. 5o cent, franc de port. 
A Paris, ehe* Rusaod; «t à la librairie ocelésiastiqiie d'^d. Le Clew 
tt compagnie, au bureau dexe ioùrnal. 



{Mercredi 6 juillet i8a5.) (]\». 1 1 58.) 



:^ 



T: 



. Insùmctions pauf la première ^communion, par 
M. Mérault(j). 

Ces Insiructiovs sont divisées en trois parties, l'une 
pour le temps qui doit précédei* la preiuiè^'e commu- 
niob, l'autre po^r la rctraitcî. préparatoire et pQur*l<^ 
joiir même deJà cérémonie, |a dt^raière pour le tpoips 
qui suit la première com^rnuuion. Dans, la première 
parlie, l'auteur montre^ rimportance de cette démar- 
che et le bonUeiLT de la yi*aîe piété. Le monde ne con- 
noît pas tout, le prix de la pLété, et beaucoup se la 
figurent comme. unie destinée lri§iG et péuible* ^L^al>bé 
Mérault travaille à dissiper jces fausses idées.; Il trace un 
abrégé de la doctïîne cnrétieune, traite de la prière, 
de la^ con.veivsion et de la préparation éloignée à la pre- 
mière coini|iun,i'On . Dans la se.conjde partie, l'estimabi^ 
auteur présente les moyens de faire utilemeat la re- 
traite préparatoire ; U croit que ïe meilleur moyen se- 
rort d'étatUr des conversations où les enfai#« puissent 
interroger, répondre, s'expliquer, et où le maître, ptlt 
s'étendre, approfondir, r4icoutei\ Nous n'oserions qua- 
vec une extrême timidité combattre l'avis d un homme 
recommandable par ses lumières et sou expérience: - 
mais nous avouons qi^e les entretiens qu il conseille 
ne nous paroisseut pas applicables à. toutes l^s cir- 
constances. Ils seroient petu-êtpe pliis praticables dans 
nn élabiisvsement où les. élèves put Thabitude. de Tor- 
dre et du silence 5. paais dans une paroisse où, il y a au 
/Catéchisme un grand nombre d'enf ans ^lus ou moiixs 

(1) I vol fn-i2. À Orléans, chez Jacob. * ' ^ > 

^Tome XLir. VA ml de la Religion et du Roi. Q 




(â4a ) 

jrlisf$!pés« qtie d'inconvéniens n'aurott pas. cette Iii>erté 
donnée à îch«cnn d 'interrompis, d« gloser, de -quvSr 
lionnev? M. l'abhé Mévaiilt rapjiovte des réponses plii^ 
^ti ntoifi? iilgféntenees laites par des fiilans dahs^ 4:e« 
fortes d'entretiens;. mais |>our uuc;réponse à propo&^ 
cotnbien ne s expose-t-on pas à en avoir de déplacées, 
â'oisf'Qses, ^'insignifiantes? Qne dans une récréation 
Dv^canse ttvec des ènfans^, et qu'on les înah'uùie saA^ 
avoir Tair de cbeiohèr à Jles înstriàire, J€ le cohçotsjmi^is 
t]ne dans uiid retraite on les autorise i jaser, à pré-» 
sentrr leurs réflexions et lef^rs. doutés, ne sei'ott-ce paf 
lemoyi-n d*^ ne pouvoir plus bientôt s«nteiidre? 
' L'outeur n'a cependant pas n égligé l^*s a\i ires m ojens 
de rendre nue retraite ulik 5 51 dnnvie six Irtstructâons 

Ixmr toute la i-e traite /«t de |rlas des însti'u étions pour 
e jcynr de I9 prcmièru communion. Il n'abandonne pas 
l'enfant rfprès cét^cte de pi^é, et propose des iai^ruc^ 
lions pour le lèfndenTâîu, pour les jours qui doivent 
suivre, ^^t nième pour îfes temps postérieurs. 11 recom- 
mande des pratiques de piété; la cinquième institiction 
est sur la tiénitence. L'auteur fait voir qu'elle ^fest rie- 
^ Cf'jisaire parti cnKérement^ 4a fctt^ne$iie> et Utéi^.^tapGiçe 
les règles; la ptcmîére est nné vie occupée et labf»-' 
i^ieuse j la seconde e«t ainsi élioncée ; J^ijeûneis ni aU" 
iriàfies, mais se ' nourrir délicieusement ide la «^enrfe, et 
s'enrichir de cànnoissances nécessaires , utiles et toulfis 
agréables. II fatft convenir que cette règfe de pénit'ence 
n'est pas bien fiitigantè^ J^ sa (s bien qu'il ne faut jKSlis 
perniettre indiscrètenlieul des jeûnes à la jeunesse^ et 
qu'on ne saài'oit nofn plus lui faire imo obligation aitssi 
'itrîcte'de ràuiùône^ Néàtiihoins un^ jeune nomine pt 
'peut*ilpasVimposèr quelques pr Hratioiiâ^ 9ul* se$ repf s^ 
^A«.peul-U-pa«-preodxe &ur.Âes écoaQtniesqiielque.capse 
pour les pauvres? conviei>t-il de lui di^od'unç manièie 
fldyfiolqe: Niféùnes hi^émmonés? C'^st Un doute. que. je 
j^'oumet* à la «ages»e^de Tauteur. . 



(345 I 

' Je me sais enbardi à faite cette observation, pajW 

^ qne M. labbé Mérault, au commencement de sa Pré- 

' face, paroît sallîoiter des coiiseîlV^ aussi modeste j^u'é- 

xlairé, il prie qu*on lui fasse parvenir snns ménage'^ 

ment ries avis utiles et motiyés; mais il demande a^^ec 

lés plus "iHues instances quJon veuHle bien îe juger, non 

sur le styie et les expressions ^ maïs sur les principes et 

tes mé^odes qu'il propose. Je lie me permettrai donc 

qu^ine remorque sur le styJe^ iViltenr afleclionne le 

âiol d'idées religieuses; c'est par là qu'il commence la 

première partie de ses îustrùctions , et qu'il outre ea 

quelque sorte sou livre. La même expression se re- 

'trouvé â la page suivaùte, et dans d'autivs çndroits 

du volume J'avoue c|ué j'en suis étonné; Texpressioa 

aidées religieuses n^e paroît se sentir beaucoup de 

l'esprit d^uu siècle qui ne, voit partout que des opi- 

Jaions, et elle n^est en harmoaîe ni avec le ton général 

• A; Touvrége, ni avec le zèle et la gravité de Tauleur, 

ùi avec la 0xîté des principes qu'il professe^ Puisque 

M. Tabbé Mérault n'annonce ses Instructions que 

comme un essai qu^U a fait tirer à un petit nontbr^ 

"^W^'èk'éf^/^/a/iiej^U me semble çerqit cfigné de lui 

de cbànger 'cette phrase et quelques autres. Xe Myle 

o'^st pa^ ce qu'il j a de plus important dank nh te| 

livre, mais ce h*est pourtant pas une chose entière* 

-basent indifférente. \ 

-\ Quelques pei'sonne;s ont trouvé que i'auleur racpn- 
toit beaucoup; mais M. l'abbé Méraiilt est persuadé 
que les bistoirës et les anecdotes doivent occuper une 
grande pla^e dans rinstruction. Ses i*écits ne sont pas 
d'ailleurs sans intérêt^ ils sont ingénieux et mélés.dè 
inflexions où Tesprit brille. L'auteur ne dédaigne pas 
;Ies fleurs dé rhétorique^ ces orneméns lui oi^t paru 
aaûadoute convenir spécialement à un livre fait pour 
uk fetihiessé. On doit dire i^éanmoins que, si l'auteur 
prodigue un peu les figùgres^ les com^taraisons, les traits 

Q a 



f 344 ), 

«l'esprit, sop langage ^f;t j)leîn d^oiiclion. On voit qy-il 
aime la îeuuessc, 4'i'îl sVutrtîlîenl vôloiiUers a.veç.tlle, 
et q^/il dOsîre vivement la gagnera Dîeu. 

Dans un tel oiivr<)gê loul ne doit pas être pris âf la 
ngucur j il y a telle proposiliqn qu'il* ne faudroît pas ' 
tr >p j)rêsser, et qu'il faut expliquer par d'autres en-, 
<îroit<î. L'auteur ne vent pas que, dans une éducatfoii 
cljrétî<inne,'ori prononce même le nom des incrédules^ 
uiais comment s'en dispenser quand ces noms reten- 
• tissent de toutes parts aux orellfes des enfans? Pouvez* 
v*ous empêclier qu'Us n'entendent louer Voltaire et 
Rousseau, et wlve silence sur ces hommes ne paroî- 
Irpît-il pas aux ehfans une preuve de la foible&se de' 
voire cause? .'' ^ > ' 




quelques* répétîtîons, comme j par èxemj)Ie, sur une 
a'necdote qui se Iroùvé deux fois, page aa et page 3 70/ 
J'ai honte d'éplucher ainsi Ton vrc\ge cl'uù homme si 
lecommandaBfe , et je me hâte , poùi; ex|Sier mes tôrf^, 
de citer le internent qu'en' a porte un ecclésiaçirquç 
fort: estime, tin professeur cîe théologie. M, Yahbé - 
]Nt. N. S. Guilbn, ayant été chargé par le ministre 
des affaires ecclésiastiques d'exaniiùer les Instrjf,ctîons: 
de M. îabbé Méràùlt, eii a fait wn rapport â S. Exe. 
Ce raMi|9r** dalé du 10 avril, dei-uieri est éxtrêmeiiierit^ 
iayorajpié à l'o 
- que cet 
ètde^l/ 

et il ne croit pas qiiil ^xislç jusquà^ce jour sur ceit4x 
matière d^om>ragé ptiis digne dé la confiance IdesAhstU 
tuteurs, et dès eîèycs. Après un tel témoignage., je de^ 
vi'ois rougir iiii peu de mes çhièânesj ce qui nie îas-' 
■ sure/ c?ést fa modestie et rîndulgéhcè d,e' RI; l'abbé' 
ïilera'ttlt; Quî po'urroit'd'a illeurs hésiter enlre uîi docte 




professeur clo Sorbohne et moî? Je m'hicUné devant 
une si grande autorité, et j'abjure une. critique lénvér ? 
raire, qui cependant, je dois le dire> ne ma pa^'ferm^ 
les yeux sur tout ce qu'il y a d'estiraable dans le liv^iAe 
du pieux et respecta We auteur. = • 

Il nous est parvenu depuis un autre livré du tnêm^ 
gcTirî^ ; c'est un Essdi (Vlnstnmtiatis pour les enfàns à 
V époque êtes premières cofninuhions ^ précédées de qiiet^ 
<jues auis aux parens et aux fidèles^ par M, Me5lé.( i)^ 
Çi^s Instructions sont dans la fornfie la p) us simple > ^ 
n'en seroiit peut-être que phus utiles; filles traitent dt 
Ja eonfession et des qualités qu'elle doit avoir, dupé- . 
ché, des conintunions indigues, etc. ; elles sbnt toiUèi 
pi'atîqués, etheis^écarient point des roiitjes battues. ït 
y ,a ti*ente-tr6îs'in^lruCtîons en ïout, et nous crovoris 
l^niivoÎF les recommander, comme écrites sans préten^ 
Mpn, et aussi^solides qu'édifiantes. M., l'fvbbé Mfe^l^ 
est vicaire de I^ cathédrale 4^ Rennes, et y ex^c^^e 1« 
jministère avec fruit, > - . » . • * 



NOtnrELLES EGCryKSUîTTfQUES. : «^ 

' BoMÈ. Léon Xn avoii rnn.f^u, le 29 sepfcmbre dernier, yij 
«lécret porU'itit qu*on pôuyoû procéder avec assurance à 1^ 
béatification diï véïiéroble st^rvileor de Dieu Alphonse Rodri- 
guez. Cette cérénianiè a élé rt^servée pour l'antiée du juhil(J^ 
fl a eu lien dans Tti^lise c)uV>î^ican, Ui-hoisièir^e' c\iii|anciï.5 
après la' P'enlçcoie. A ccîte occasion ,, nous donnerons tiii 
court aperçu de 1^ vie du bienheureux Àlplix>nse Rodrigue^* 
ÀïphoHSt» Rodriguèz naquit « Se'goviè le 9.5 juillet 1 53 1, et 
cloil Tds d'un inarf-hànd drapi*»r. Il étudia à Alcala, se rnaria^ 
et' continua le comuie-rce de' son pcré. Gé commerce ne Tut 
pas h en renie. De pins, Alphonse perdit sii femme et une 
(IJle; il'oe lui resta qu'un fils, qui mourut peu après en bas 
âge: Ce fut alors qu'il songea à se donner, tout à Dieu. Pen«^: 

'. « ■ r' ^ : ' ^ -.-r*— ' r-- • r^ ^-.— -. ' 

fl) 2 y^jl.' îii-12; piMXj'Sfr. et 7 fr. franc de port. A Paris, chez* 
BaislCy ruv" <lc Surbonne} et au' bureau do ce jburiiiu," ' 



( s46 ) 

iwi trois ans» 3 fit Qiie rigoureuse pénitence; an bout de ce 
temps, il fut faTorisë de grâces «Ytraordîbaires. Deux de set 
aeeurs vivoient aussi dans \b retraite et dans les pratiques de 
f%éli,En 1569, pressa du désir d'entrer dans Télat religîebi, 
. Alphonse 5e rendit à Valence, et denianda à Mre reçu par4ea 
Jésuites comme frère coadjnteur. Il j entra le 3i janvier 15714 
4t son noviciat k Candie, et fut envojfé «^nsuite à MajorUoe. 
|1 y prononça se$ premiers vœux le 5 avril 1 573, et ses oer«p 
9iers vœux douse ans après, le 5 avrif i585. On le 4^ portier 
Au collège^ emploi qu il exerça trente ans. Dans cet étal 
bbmbfe, sa charité, sa patience et son exactitude lui mérite^ 
l^nldef grâces singoriëres. Son recueillement étoit continuel , 
•t 11 neperdoit point de yiie la présence de Dieu. Se« inortt* 
jfications, son humilité,, ton obéissance, snn esjïri^ d'oraison , 
)ù faisoient regarder coninte un saint. Il avoit de frequenôi 
ravissemens, et' on croit qu'il opérbit des miracles. En iBrj, 
il fut atteint d'infirmités qu'il soutint aveé uti courage et irè 
calme rares, et il mourut t un peo après minuit, le 3i octobre 
de cette année, étant- âgé de quatre* vingt-six ans et froHk 
mois. Il y eOt un gran'i concours k s^ funérailles, et il se fit 
ptufieurs ggêrisons par son iniercession. Aussi Urbain VIII 
4>rdomia, en 1627. d'informer sur ^s vertus (i). Tel ^êt Ié 
vertueux personnage dont on a célébré la beattficatîon h Romis 
Je la juiot dans l'égliîie 5ai«jt»P{erre. SurJe poi^|cfè ceû» 
^ilique, oh avoît élevé nn étendard fré^wnlaifit ÀfflOonsà^ 
avec une inscription analogue. Dans l'intérieur de l'église'^ 
dès médaillons et des inscriptions rap|>eloient des traits de aa 
Vie ou des miracle» opérés par sort interces^iion. LVglise étoît 
décorée avec beaucoup de pç>mpe et de goàt. Le matin, tea 
eardioaux, prélats et consulteurs Je la congrégation des Ritss 
té réunirent à la tribune, et le Père Zauli, Jésuite, ihéplo» 
gien de lapénitencerie e^ postulateur de la cause , prononça 
lin discours latin, qui Yut suivi de la lecture dtf bref dé béa* 
tilication. Alors on découvrit l'image du bienheureux ; I# 
canon du château Saint-Ange'^^et les cloches des églises ia 

""■ I i| ' u I - I I • . > Hrt; ti nt n . I» I , ^ I J^ I. , ,., 

; ' (i) P'qyez la ^w (fyi pi''nera^e\FHre Ji^konse BrJHguez, 'par le 
père BoésMén-, Ly^^i, 1688, învia de j.îo pages Le vo4ii(nie est ler« 
jnitie-par dex pensées et m»xin)€s spintttelie« recueillies des éerits 
d'Alphonse. Il y a^ une autre fïe en latia, par le Père Jaaio, qui a 
été traduite ea fraâjpis et en espagnol. 



f.a47) 

;^iif «nfArKlre, et 6n cîiantA le Te Dcunt; après q[n<>î W, Fi* 
V>«arHi, archevêque d'Allièiies, récria, roraiaon prdpre è(t 
Ijienheureux et celël>ra 1â iiièrse solennelle. Le soir, 1*» .^ainl 
y^ff s« reiïfîit dans l'église ^ assisté de dîn-sepl cardinâuK et* 
^es prélats ne ta cbambre. Après avoir prié devant' IVutèl dit 
aaîfii Sacrement et d(>va'nt celui c!c fa sainte Vîerpè, $. S. alfa 
--vénérer I*îma)*e du nouveau bienhipuréux ,. et le Père Fortîs, 
^^énéral des Jésùiies, et le Père Zauli, eurent llionheur die 
îqî çresefiter une imagé et la Vîè d'^Alptionsé. Les fi^lèles vin* 
l'cnt toute la journée «lans l'égîisè prier le héros chrétien , et . 
le soir fa façade de ftgïise de Jésn^ fui illuininée. . 

-r, Lc^iQ mai 5 on a. fait,, a la Sapience , r<>uvcrttirc' des 

réunions de l' Académie cle la réiigîon cathoirquè pour Ceiie 

année. I^e pouveau président /M. Marche Iti , arch'evéqi^ 

id'Ancîre, a prononcé Te (discours d'ouvériijre, <îont le sôjet 

étoit que dans TEglise Catholique se trouvé 1a pleine démon^'*- 

'étration de U religion. MM'. les cardinaux Spfna, BerfdszoI{^ 

Tedîçini ,-Rivarola et Fr6sîni^,el pJusieurs prélats et |>ersoni- 

^Qages distingués, assistqiént a la séance!' 

'- , PÀiiiA. Le'Koi adonné è M. Tarthevêque dé Nisibé^ nohém 

T Apostolique en F,i;ance.un gage de sa biènveiîinnce, en in^iîie 

temps que de sa satisfaciion pour la maniëre distm^^uée dont 

Jèf prélat t emplit «a luission. S. M. lui a' fait prés^siit d*one 

jnédaille, d*or d*uh volume eilt-àordinairê. Celte jnedài Me, 

Ai''pbi4s' de' éeîif <inces , représente d'un :côté la céréiiioAm 

d il sacré ^ el de Tàûtre rêffigie du Rôi c^rotmc. Sur l» trafic 

"çbe, qui est d'une grar^de épaisseur, on lit ces mots: Z»e R<kr 

à S, È^c Iff. dé Macctii , uonve de Sa Sainteté* 

— On a des nouvelles satisfaisantes de M. Karchev^qne die 

'^Paris. Le prélat a pa«sé le'SitnpIon le 21 juin , et çloit »e Jen- 

demain a Milan, oii il a célébré la messe. Il s'est mis en ro^le 

nr Boroe, oii on calcule f|u'ii a dû arriver là surveille 4«« 
ête de %aint Pierre. La distraction du vojrnge continuoit à 
jui être favorable, et on espéroit aue son séjour à Rome ne 
lui seroît pas moins utile. Cette capitalis n'est point mal saine 
dans la saison où nous nous trouvons, comnie on l'a dit î^^ns .^ 
un joamal ; le chaWr ly est forte , ^mais Tair j est pur. Seii» 
lement quelques parti|^s de la caqripagne environnantes pas- 
sent po^iir être an téjour peji sain^ mais l!A,V^rc\ïes'hf»^vke n^'ra 
points sans doute, iUwê' ces endroits < ou d^u moins il ne s^j , 
arrêtera jpas. Le prélat se propose' de rester quinze jot^rsa 



(MB ) ■ 

B.ome, de vîsil«r Naples, et de parcourir Ies'p1a8l)eî^8 par- 
ties Je riiaiic^ Il paroit utfê les bruits étranges qu'joff avolt 
fait courir sur \eè moi ifs de ce voyage 'comiiteAcerit enfin à 
se dissiper; il est reconnu que la sdntédu prélat a été l'unique 
cnusç (ie cette résolu lion:. Les médecins se sont accordes àrlui 
conseiller de voyager. S'il s*esl décide pour Rome, assez de 
raisons pouvoient le porter de ce celé : outre rinlérêt du 
voyage sous le rapport des moQumens et des arts ^ il est >issc^ 
nadirclqu'un évéque, connu par sa piété , désire Id satisfaire 
en visitant lé tombeau des apotreset tous les lieux révérés par 
tant de spnvenirs'^ il est asSez naturel qu'on évéque 'désiré 
rencîre ses devoirs au ohefde l'Eglise: Enfin, la circonstance- 
du jubilé étoit seule une raison fort légitime pour al^ii^er 
M. de Quélen de ce côté, cl personne ne àoit s'éibnner que 
le vertueux préla^ aif souhaité prendre part hux grâces abon- 
dnnles que TËgliie ouvre eoce moment aux pasieurs et aux ■'- 
y fidèles. ^ 

— M: l'abbé -Prérnord , dbanotne bonoraire de Notre- 
-Dame, a été nommé cbapélaitî du Roi, en remplacement tïe ^ 
M. Tabbé Gallard,<lf'vcnu curé de la Madeleine.' M. l'alibé 
Prérnord a été long-temps déporté eh Angleterre , ^tt il a 
cbercbé à se rendre utile à la religion Uans l'exercice du iiai- 
fiislèré. C'osl lui qui a cïé, il y a quelques âmiées^ l'édi'leur 
df s (Euvres choisies de Mr /i-fselinc , eVcîywe de Boidoénê^^^ ^' 
'qn«» hoirs avons annoncées dans ce JtntrniiL '' *.'"-^ -' ^'0''^ 

. — On a célébré dimanche, dans l'église de Saint-Sulpîee, -' 
la fête de saint Pierre, patron de la paroisse. "M, de Bbnaldf, 
évoque du Puy, a officié ponlificalement tout le jour. M, ]'abbe 
Laurehlie a prêché le soir. Une grande aIHuence de Odelcs ^ 
rempIisso.it Péglise. 

/—À /a suitiî de la mission donnée Jans la maison Sainl- 
Lazare, il y a eu, dimanche dernier, dans la chapelle de 
Fét.'iblissernent, une communion générale, oii cfn a campîé 
environ trois cents femmes; le lo^t s'est passé'ave^' Jiehuconp 
d'ordre et de recueil lemeui: M. l'abbé Gondin a dirîgé^les 
exercices jusqti'à la fin. M. l'abbé de Villeri, aumônier de là 
maison, ^a célébré la messe,' à laquelle ont assiste M." l'iùspec- 
teur-gépéral des jifisonis et plusieurs personnes du dehors. Le 
soir, il *y a' eu vêpres et saint. On a renvoyé au dimismcbe 
prochait» quelques premières communions et cinq abjiirationt 
de femmes qui se disposent pouir celd> de plus , il doit y avoir 



ce |pûr-]ânii]'« confîrmatidn ^générale) Çt lie mission n'a pas 
été m^ins heureuse que celle qui avoil eu )îeu, il y a deux 
ans; comme la maison a été en grande pnriîe renouvefêe dé- 
pôts ce leinps-lâ , il a fallq rec^^mmencer )cs instrucûons- f-t 
exhortations'. Presque toutes les femmes dç la maison ont 
suivi ks exercices, et se sont confessées; on en compte a 
peijie une douzaine sur cinq cents qui n'aient pas mbi\U;é le 
désir d'un changement de vie. 

M* l-'évêque de Beaavai<5 a déjà commencé la visite de 

son diocèse; il est allé successivementcà Compiègne^à Senlis 
' et à Hoyon. Partout la population se pressoit sur son passage, 
et les hahitaus tëmoignoient le plus vif eam^ressemeiit de voir 
leur évoque. M. Feùtrier a fait à Salency', le dimanche 19 juin; 
le couronnement de la rosière. Cette cérénK>nie,.ilonl Tôrî- 
^ine reniante à un saint évêque, à conservé, à Saîency, soii 
caractère primitif de simplicité et de piélé. La rosière de cette 
année étoit une jeune demoiselle dont la modestie, te calmé 
et le recueillement avoient quelque cbnse de. fonchant. Sa 
$œur aînée a voit élé couronnée il y a six ans; sa mêrç l'avoiit 
é|é dans s«n temps. IVÎ^ l'évê(|ué de Beauvais a |wiru frapiHî 
du spéctad^.que lui offroit celle fête où il n'y a voit rien du 
charlatanisme elde 1 affectation qu'on y suppose quelquefois. 
lï est monté en chaire, et a témoigné à ces bonnes gens tout 
le i^lai^irqu^ lui: caajoit leur joie jpure, et- un bonheur qui 
avait sa source dans la*|eIif»ion «t (fans la ;\'eftu. L'entretien 
simple et paterne] du prélat éloit digne. du (Caractère de là 
fête. M. révêque de Beauvais a publié',, le ï*'. juin , son Man- 
dement, pour le sacre \ il y fait le plus juste éloge des qualilé's 
du Roi; 

« Et vous aus>î, N. T. C.^F., remerciez le Seigneur dç rine tiniar 
hic don qu^'il viout de vousfiiire daii-î sa clépienoe et tiaus son aiuoui . 
Le ciel a place vos destinées entre les, mains d'un Piineu, dont la 
Tacc cstla phis an(i:*Yine et ta plus itlnstre de l'ooivcrs, qui ne èofiipl!' 
parmi ses ancêtres que des héros et de bbns Uois.,^dont ie cœur e.'t 
«n saBctuBire de jn^'ttcc et.d'hnnianitt^, qui, par ses nobles et aimh- 
bh's qualHvA, c^t digne de ccmînander à tn\ peuple libre et à «;lic 
natiiin g^hërcus*;, qui eût mérité encore d*ctve couronné <lc vos pro- 
pres mains, si Dieu ne- l'eut fait naître sur le trône, et si le ciel vous 
eût laissé le choiv de vos mâitres. ' * ; 

» Un-Hoi lious est donné quQ la>nrf)ture ely^la €";^ve *e sont plu à 
décorer, doué de çvt air affable^tt doux qui, suivant i*Ëcrifjiire*, est 
pour les sujets ce jfue la rosée- du soir est pour 1rs terres sèches et 
arides, dont lé regard cst^un bienfait, une parôlt la faveur la phti 



(i5o ) 

^fiTivë , dont Ifi f«nr e^t Icmfre et eoitip!?tisÀnt a«limt f(«it. fcoé- 
'j«»"x et m.igo:'n;in<*; qni,'hal>ihic à,»)(i!agrr no^ misères, a r<^^arer 
no* <lé.M«tres, à es«înjer n^s larrtios^ne vcmiI de raonumens que ceux 
élcy(^«: par !a reconno^Âsance, ni d*autré HCrc que celui de p^re <ï« 

la jvitrie. » • * : 

—•La comipi.sMon forîîM»*» poar iVresclîon du mo^ôiBent ëa 
ritmineur de.^viçfini<>&()eQuibéroii a tenu une seaijce lejondî 
37 juin, sous la présidence de M. le çomic Cou tard, Ifui rem- 
jptftçoit JU.» le duc de Daines. M. VMi Desbaye», un de» 
mdœbnes fcl siipévif^iir des mî&sioRnaites àe Sainl-Lattrcnt, 




. j>la . , ... 

magf qu'on yrol rendre, aux yicUme» de Quibéroa. Le ParKï 
nçcorde des indulgences ^ ceux qui vîsiteroni la chapelle aa 
monomçDHe ai ju»h, joor.de la Va nsl a lion des resïe*y«i:le 
dimanche çuivant, S. S. a permis en outre d'ëlever uii autel 
privilégie danç la çhapeile^^et on y iondeV^ des scryîces^a per- 
peluilé pour le repos des inalheurenses yiçlinies. Qn s^^p*;^ 

Jiose d'jélever deux chapelles , l'une auprès, du nioniioieri^ 
-aulre dans U pleine dite des Marlyrs,^ef on célébrera l|i 
«lease altertiativeuieut dans les deuicba pelles. Les nnVion- 
ttaires de Saint- Laurent , qui dirîgenl.iVtabfisseiiiefil d^ 
Sourds- Muet5 de la chîirtreusc d* Au ray/ pourront /dç^^eryîr 
Jn chapfîlle. Leur su^iérifur, Mv^ne»lba^e*ji4tî^^^^ 
ment cure d*Airray, où il 9^ r<^rui€ de'pi'écieux^^iaWb^epi^tii, 
Ce fut lui qui présida, en 1814, à la tranjlaliqn de» restes dejî 
victimes, coiytme nous l'avons raconté tome l*% de. cjç jour-ç 
liai, n*. r8. Il doit y avoir sous peu une autre réunip^v des 
membres de la con^mism'on s 11 r tes lieux itiémesv pour régler 
définitivement ce qui re>>ard« la chapelle et les service*. K^oV 
espérons pouvoir en faire connôître le réiiulfat. , 

— Le dior.èse de Mêaux vient de perdra un de ses. plat 
drgnies pasteurs, M. Nic^okis PlrHippeaux,iirchipré(re, curé 
rdè Fonl^inebJeàu et chariojne de la cathédrale tk Mèaux. Cet 
eiceFlent pasteur a terminé par uné-sûinte mdrt une carrière 
remplie de bonnes œuvres; il a vu approcher la mon âvef: 
courage, a fait à Dieu lé sacrifice de sa vie, ei a reça lef 
derniers sacremens avec des^in&r«{iies d^ittit. piété vive^ Cette 

Sérté a été sehtie dans toutes ]e^pan^ts$eft,ot, à la cénéaitMiie 
e ses obsèques , M> Tabbé Lèîéhv^e, victke, a. été Hn ter- 



Ca5f ) 

prèle^ âé U «l^oUvr pubUifue daVif le discoi«p$ qn'^ ^ pro^ 
nonce • Tl « rappelé j^iitcificti^Mli^nt \e$ vf>rlH«^^tj(f9.traxr4ir^ (M 
M. Plûitpfie«iîi. irQtii>rpiiitéttr.^8-tril dit, pl^^^fjlé et plofl 
appliqué à son ininiAtëre! Avec q^uel 9oîn il. v^p^^tiit mit s^i 
troupeau ! avec quelle sollicitude «fi prévunoit-illen é|;are- 
nten»! avec qnelfe [oie vpyotl-il fN brebi» dociles n^rchet* 
dans les voies de la niélc! avec quelle dauceui^ el quels mé^ 
nagemens raiVM^nei(-tl ceux aufsVn écartoient! Que d'«lten- 
lions pour les nraladés^ qiic d'aamânes, que de secours pro« 
oîguésrâ rindigence ! si^co^rs sanvet^t ^athés .il est vrai , jnaîi 
qui font alitant Téin^ de sa modestie que de sa charités 
Qiielje pureféde mœurs! q^uelle ré^sulantédfrcoQduhe! quelle 
exactUiide à totis $fi$ devoirs! quelle aitection pour »e% con» 
freins, dont il f^ui loujours l^exemple, et dont \\ sera le rao-* 
âèle! Ce caractère de sagessf , de .bonté et d'affabilité, quî 
(aisbit les délices de tous ceux qui avoiéçt le bonheur de le 
çonnoître et qui Imî K^gf^oit tous les cœurs, cet auiour pour 
la reli|^q, celte ten^esse patèppelte pour Èi\n troupeau, cette 
déKcaiesse de conscience qui s'atarnaoît de l'apparence inênie 
dit nnal| voilà des vertus qui doivent exciter tonte notre ad*n 
fhiration. •• Ce discours a louché tous les auditeurs, par<^e 
%vL*i\ oei^oit de la monière la plus vraie les heureuses qua- 
lités du pieux el bon curé. 

•—y i> diocèse de, IVod> z viepl enc^i^eMe recevoir la parole 
4IVîVi#xle 'la,)Hiirc.he di<^<^éléf mi$siofi^iiiv>eïf q»i v ^voient déje 
été entendus avec tant de fruit. Ville^fràncS^ a.joui cette 9n** 
née àei avahtage.^ d'une mission qui n» |mis été moins heu- 
reasé que celle de Rodée, Tannée dérniçre.Pour maintenir 
les résultats de celle-ci, MM. Marius Aubert rt Gvéfiu not 
iMen voulu donner une rétraite die huit- fonrs dans chacune 
des paroisses de ilodes.'lie peuple &*est empressé d'aller les 
entendre, et les instructions solides el touchantes (l<>s mission*? 
naii^ ont répondu à tont^ee qu'on pouvoit attendre de leur 
piété et de leur eèle* M* Mariuf a donné ausisi une. rniraite 
4e boit jours au collège roval de Rodex; le uitativi/et le soir 
il j avoît ufi ternron^ ei à aeux.heureiS pn.enlretien familier, 
sur les détails de la vie commune et sur Jes, défauts les plut 
ordinaires de la jettaessé. Les professeurs , qui sont, aussi bien. 
les modèles des jeiuiea gens pour ia vertu et la piété que 
leurs maîtres pour I étjtde des lettres, leur ont donné l'exeni-j 
]^lè»et onlesaviis tous^,- maiurt^s et élèves > s'approcher djii. 



àdcrement de la réconciliation , et s'asstHnranft %nch» ban^tief.' 
A la fin de la'retraîte,touy sont sorli^ en procession ^ (M s^ 
sont reodul^'siir la place de la Cité, au pied de la croix de la 
mi^sfon. Là le niisfsiortnaire a pàri4s avec une nouvelle force,* 
et il s'est séparé ensuite des. jetines gens, qui lui ont donné, 

' dans une pièce de vers ialins, des témoignages 4'esliine et de 
reconnoliisance. ^. ' ' 

— Certains journaux' ont ^beaucoup parlé de l'affaire de 
M. Tabbé Lefenvrc^ cnré deCarville, dioceié de Rouen; ils 
ont impHnié avec soin des ei traits d'urt Mémoire \mb\iê 
contre lui , et ont présenté ce pasteur sous tes rapports les 
jsîus flétrissons. 11*^ à des 'gens pour qui diffamer uti prêtre 
est une jouissance' et un besoin; ils accueillent aved iDBrpres- 

-seraent les dénonciation^ contte les ininisireS'de la rcli|»ion, 
et se font un plaisir de propager les scandales. ^M. rat>&çX.e- 
febvre, coré de Carville*, est un ecclésiastique estimé pour sa 
conduire et son zèle. I) fut en butte, il y « quelques mois, k 
une accusation de la nature là plus grave. L'affairc-fut \)or{ée 

. au tribunal civil'de ÎRouen, qui entendit un gràridiibùibirede! 
fémoius. Le ministërie public prît des conclusions en (àvei^i* 
du curé , et le tribunal rendiit, le 3o avril , uri jugement coD<i 
forfee. Il y étoit dit que les faits fi*éloient pas. prouvés; que* 
le zëlé et la pureté àes mœurs de M. l'abbé Lètcbvre étoÂpHt^ 
attestés par de nombreux témoins, et <jtt*il -étoit tyidéiit^^^ 
fes plaintes ides sieurs G. et P: h^'êtSteiit pai âtJH^j^^ âkifl 
YitHérêl de la mor/thy mais dans des vues (oul'ôppaA,éeSlpoit? 
., servir des haines et des passions, et donner ph; texte et pai* 
sage' à la calomnie, L-àçciisatiôn fat donc dïîçiarée.<al<>iw* 
tueuse; M. LeFébvre déclara d'atHcurs'neVoùloir aneun de^ 
domtoages-irttéféts que la loi t^autorisoit à^ demander: If- 
semble que ce jugement dev oit terminer raflFàite ; mais W 
plaignans en appelèrent : on {es avoit déclarés calomniateurs^' 
fis ne pouvoient supporter cette flétrissure. Ils publièrent an 
|||lémoire contre le curé. Le premier jugeidetit ^voit" été 
rendu^ à huit-clos; le Mémoire ,*au contraire, ]>ropageoit Té- 
claC et le scandale. La causç a^dou'c été appelée de noô%eau 
devant la coui^ royale de Rouen; elle a été plaidec les 2^, 
a5 et 27 juin. Enfin, ce dernier jour M. le président Cite\ a 
prononcé l'arrél, portant qu'iV 'r^j«/ft? dé tihitrttcet'oH tjuiî 
G, et P. ont été mus par itautres motifs qnè Vintér^t dé levis 

^anfans et l^ désir dé vettger là morale outragée; qtifc le* 



(353 ) 

jurernî^ra ja^fs^ont arec raison déclaré la pfatale cahm-- 
nicuse, el quVn fyîsant imprimer le Mémoire on a voulu 
perpéiuef le scandait; en conséquence , la plainte e«t pro^ 
noncëe de Yiouveau àalomnieusè , le Mémoire est supprimé, 
et les appelans sont condamnés a as dépens. Ainsi s'est ter- 
minée celle affaire, nouvelle ^t. triste preuve de rioflucuce 
de Tespril de parti. On dit que les plaignans ont appelé e0 
cassa lîoQ : cela s'appelle avoir de la persévérance. . 



" ' NOirVEtLÉS POIJTÎQUES. 

PxRi«. Par ordonnance, en date du 4 mi^i litrnier, le Roi a accordé, 
«ne'pensioit «leretraite tie 6000 IV.' au cbiDte Jean-Baptiste Juvénal 
-Corbmeair, .lieutenant -gé Itérai, et une aatrc^de«56a^ fr. au comte 
Vandàitane. 

• — S., M. y «ur la demande de M. le duc de La Force, a^dûignô ' 
accorder une i^ensipn de i5o fr à chacun des nomnrcs Gardcile et 
€apib, canonnicr»de la garde D^tionaH; de M6ntaub.m (Tarn et Ga- 
renne); qui turent blessés par4*^UQe- des salves d^urtilierie tirées à 
ItMcasIon de la "^iiinf* Louis dernière. , ' 

,-7- S»- M. vieirt d*aceor(ler une pen^on de aoo francs au nommé 
Aubry; âgé de cent quatre ans^ orijgiiiaire de Lure, et retiré à Vesoui 
(Haute-^éne)^ 

— M. le Dauphin, informé par M.- le préfet de la 'Haute-Saône de^ 
Fineendie de Jui^ey, a'adresaé Socfr. à ce 'magistral pour étire dis- 
.trU>iié9 au^ TicUme^de ce fàcheui événenent* S. Ai ft. a également, 
l^i tfemettrç à Stf^.-^e, préfet de ia- Loire rlofiitietire une toiame de 
Soçtf. p|ç^ur aiilec les tiabi^A»de la paf o^so de^Saint-^Fiacre «répa- 
rer leur ;égtise. ; . • . . • « 

< — Les habitans de ja partie du BucLin^faamsfaire^ où Sa Majesté 
Louis XVHI a demeura l>endant- son séjour en Angleterre, ont fiiit 
préyefiter à CbariestX une adresse «ignée* par pkis de trois mille pep- 
•QnnesA.lénératt)t»iaQiitau:ii„niagistratSy propriétaires-. On «remarqué 
en outre la signature de sir Georges Lee» baronnet, propriétaiie dt» 
château d'HartWcl. • ... . 

' — Sidî Mahmoud ë obtenu ton audience de congés et doit se 
mettre' en roiJté pour Marseille inccsvsammeni. ^ 

'—^ Par or^pnnance du Hoi^ M. Artaud, preniier ^ecrétiiif'e de Tam^ 
bassade fran^ai«e à |tome^ a été nommé oiiiçier de la Lcgion-d^lïoiii' 
neur. - , n ^ 

— Le roi de Wurtemberg a accordé le. grandH:ot'49i^ de^J ordre de 
la Couronne à M. le comte de La Ferronnays et à M. le baron de 
Damés; Ce prince et 9a suite ont traversé .Nunci le a8 juin. ., ^ 

— Le 3ô juin , un des chevaux de'la voiture ^c M. Tarçhevéquc 
<Ie Bourges^a pris le mors. au}^ dents, a brisé ieq brancjrds.de la.voi> 
tùre, et à cassé les deux. j^'iuhes..de llaulr^ i^v^Y'd. Le %!, jo^r <le 
l*eûtrëe de M'. Tarchevêq^c a Bour^es^ lc5 ciicvauxdc po^te, eUV;^cs 



W Fc brait dû cîiiiqA, aTÔieot fuilU le vréf^fitet' 6tm$ U tiriltt 
h^Evfe: . . , '■■''--. ■■ ■.'-' ' •'/ * ' 

•** Ua vi«^nt ipocndie a '^clflé, fendait la miit du aj an 05 }<fi» 
derôier, 9U vill^gç de Bi^c^ip (Nord). Sis-Hiaitonr sont eétièremeai 
'coi»fluniée9; spais c« (It^iî 7 ^ *'^ I^M* <4<^l4/ûir^X|6 , p'est ia n^^t d*ip» 
^irillard cuii /ilt' étowfle f)ar.1a luWe. Ukie^jeuue ((MOine diç yin;;! 
tin ans a dé ans^i griètriurfit, bksséé» eC ses ^ours sohl <,lans le ptôs 
ipralnrd^lifLCr. Un prt^posédes doM«hèsa été forteiD€Jiït>le«^ eb vou- 
lant lui porter des *ece»r*, ' ' ^ • • ^ ^ , 

~- Le 38 inin , à six heures dn soir, la foudre est tombée snr.t*r- 
y.lisc Sainte-Madcletne de SCir.iibourg , atTlisé le bout <Ie la flèche qui 
est en pierre, et rompu' la croix. PersolMM^^;« a éié blessé, cl' te for 
jdJuiné par la foudre a été prompteinent étcind^ 

— te 2S )uio / à deux bi'Mres après midi» les deux tiers da.Ti11a{9B 
.de rAbergcmeol, arrondissent pt^^le Pdntartiçr (Dojii|»s).oiit été dé- 
vorés par un incendie, don.t la liolemx: et ia rapidité ont clé telles 
'c|uu les recours cnt été iniposfibles. La jAiairif ,.om éfvoît dép^^ée la 
|Kimpe M incendie,. régUse, lé prcsbj^èrëg ^nt été C|nbt9>«é8 dan» vm 
mutant, les floches sont fondues r les. yases Micl;éfl même li ««if pn è&v 
sauvés, Icïi anbi^ spot ett cen^ii^-i^n a l| déplorer la. perte d'uàe 
femme. Linge, meubles, instrumeiu aléatoires; frains ^ foilmvgè»^ toitt 
«a de\enu la proie dt$ flammes^ a uysi bien -^'uné partih dCs bes- 
tiaux rentrés df s p&rul^ages. Qn, vie^t d*oii7?|r qiie s«Ki^rk^pn en 
faveur des malheureux incendiés de TAbergement, cbccJM.'Pcnssoo, 
liotairc, quai d^Orléans^ n». 4>.^e $aiqi-Lo!Mi>. . ', . 

— Lapetll'iç fille deSorgues (Vftudo«e)*é laiiti devenir «iâ ^aiide 
. partie la proi« d^ Aajnnics. Â^x premiéfest ineiirs de J'ioc^élit, ff 

dépêcha un ea|V>r> i Avi^Bcur, Hbifsiié^^e deiîx lîie^etr.. Tjftc^^ 
pompes de la \iUè* fiircQt à rjnétaht 4îng<^ s^r^ eeiU tolAoiqpie» 
ainsi W un déWhemcnt de cinquante hommes , du tq^,,ûtU%W, 
qui y tient gnrifiabh. lié arrivèrc^ii^ à'I^^^es Ir'la (tonnié, et. grâces 
.« leur intrépidité, les/fMrojirès >du ftHiJuire|it'biënfè^ >ii¥aiê$ ^i Vii- 
cendie éteint.'l>ftpftl|}e<«tvefla fabrtqae^M^ Légier <le Hfblitfottr 
un attté-e grand bàtittèat^ti^neintelMa ootHEié eâiisiifnéa^ • Ofi» é^aftnç 
Je dciuuiage à plitftifk i.â6>0fia^r; > ' > « . • 

— te !i7 Juin , le préfet da fthène a remis au sie»r Bàrret , batelier 
& Sainfte -Colombe, et au fils de M. Cochar^l» avocat à, Ljoii^'bg^ 
jnéi^aiUe d'argent à J'<;ffigie de S. M. Charles X, comme récompense, 
pour avoir sauvé quatre personnes qui étoient siir le poic^p4« périr 
dans l« IVbéne.' Barrét arioit déjà obteiÎH de Mtf*, le'Datt^h'iti a^ fr^ 
«t du gpuvçrneinent .100 fr. ,- .... ' 

-^ On a trouvé dans Tcglise SaînI-Pierre , i' lyçn , deuzjbiefrtf 
antiques qnî portetft.des in9eH|3iiôlis vbtives; la^premiéf'ë à.l|beriils 
Pompée de (^.abors, trîbun dé la cinquième l'i^gion maee^oiï^enne et 
iuge du tribunal de îuHice des trpîar provinces gauloises j la sccoi^e 
Jk Poilus Se verinus^Francomtois, proteétéiir On patron du c<^ij;)s <«» 
batetiefrs tdu fih5né et de la ^aàne, et^ à c^ ^tl*â l^aroU/ci^de ^ 
indice des niâmes pi^incet. ' *. 



( a55 ) 

— Hf » l>!>nïfl,dt>'f«fettr<le!i'Coiitribii rions ^rfctes ào 4<'p«'>rf cotent 
ffe» Bniich>«-du-Rti**he, H lUitit nous a von* annontio nn trait de cpu-, 
r;«g<' et irhiimuWîté «tans ie n^. iiik>, «'est blessé gnèvciiM^nl en sau- 
vant ^* Jrnne fitlc; il sVét .lr«»wtiV fori^m*ni coiil c nhe irfcrrc du 
parapi't <hi fiOH,"1^t sTesf frtit vitre larjçc fiaic ii la |atnb<^. Celte U**^-- 
«tire est jlèvoniie Irèi-gravc, «t elle met çn danger la^vie de cet 
homme f[iéH<^reiix- y l. 

— Le tri h lin il de B<'zîers (H«t»"") ^i*^»^ <îc prononcer contre 1er 
nomtnt^ Abra^ham-tévi-Sdlmador Agan nn jugcinoiit qni le condamne 
à 68,-043 fr. d'amende pour drlit dVs«rc Iiaî»i»uc;lle. 

-r-' Retraité entre 1 -A ngMfirre et ia Co2ptnIne.,a i^té ratifié par l6 
rongrc\d<* la république, ài\M U «rimcc di» .s5 aviil» ««t apporté h 
Londres par le colons.*! Haïuijinn-. le :2B.iiiin:dfrmcr. Le» disposition* 
les. plus intérc^«ante9 de ce traité d\nlliàncc sont que l'a iit)erté de 
con.scieiice et U tolérin<;e religieus^é seront les inèmés entre les deux 
Etats; mais les, exercices delà relipiion seront pHélirés d.^'^s des ro&i- . 
/ions partictdières. L(^s deni nations coopéreront à Tab^lition totale 
de la traite des nègres'. *• . 

. , — . U;ie.«5se.mb](è de l'association cafboliq^^e/anj^laiso a (Ué ténue, 
le 36 }«iii, dans un q^^rfier de JLonfres, Oi^ rcniarquoit autour dn 

■ fanteiiil occupé par Jord .CliflÇord * un .grand jîombrr de ficrsonnaget 
distingués par. letir rang et par leur.pu'ciLe. Un a fait le rapport sur 
les lr4%!«nx pendo^nt Tannée dernière ,. et le rapporteur a conclu en 
feccuDmandant la continuation de ra.s9ociation pour la nouvelle an- 
née, et en mvitant les menibres à la pcr^vérance et k Tunion avee 
ks catholiques d'irjande. 

— Les catholiques d^lrlande ont nommé une commission de vingt- 
^n tiicmbrcs chargée d*examiner comment il $erûit possible de former 
'un eVitps-perphan.mr pour diriger Ips afTaire*^ des catholi^ncs sans être 

dtïlîgé de' recourir fréqueni>nent à dès asîcmbré*»' gêné raies. ' 

-r- Cn journal fort .connu par son. esprit die t^lémnce- et d^huma- 
iiilé, du moins pour le» g^ensjd'on certain parti, publie, «u sn^et de 
fa découverte qu'on vient de f<sire à Rome d'un compfot de earho^ 
nuri/'A^^ réflexions p«i*mi lesqu^es nous avons, remarqué celte -ci ; 
« Quant à l^ôdiewù <^ue certauus per$oniUir ajfl'ctent etiççre d*aUa^ 
cher ài^dneienne dénommatiott de carbonari, il est maintenant re- 
coniiu qu^ii n\ aucune espèce de consbtance, les esprits ayant pris 
partout une direction modérée et (fonformeîaux intérl^t^ géînéraux.» 
Vou^ veti'ez queles ftprestationsqui ont eu lieu sont tombées sur des 
hommes i]in<H:ens ! ei «Q effet n'e.<^t41 donc pas permis dé «e réunirez 
de former des associations inoffensi\>es? Ct% bruits (fn*on à fait courir 
d'un prétendu complot sont encore un de ces vieux ressorts usés des 
poUcr^, Oui, ces réunions n'offroient aucun danger, et quand elles 
aurpicnt tenté quel<)ue conspiration; eh^l>ien! dépuis quand donc 
estait défendu aux hommes* de 9^, ou h'ienrs successeurs, de se dé- 
faire des gefts qui leur portent ombi^age?ct, pour «mplojer ici' un 
exemple qui fera ^lùi d*lmpressien sur nos lecteurs^ qu'étoi^-çe quf 



( i56 ) 

la conspiration de Berton? un ramembleinent.îoiioceiit de gens qui 
ëloient loin de songer à mal. Dans le même temps, qaelle» preuves 
apporta-t-on contre les conspirateurs de La Bochelle: quinze petib 

Eoignards qu*on a voit trouvés dans leurs lits. En vérité, c'est uoe 
orreur que de condamner des gens sur de -pareilles preuves. 

— U y a eu auelques désordres à Madrid h Torcasion de pla«;ieim 
tambours des volontaires royaux qu'on a voit crus empoisonnés. Do 
]3 au 19 juin, les troupes ont été 80i>s les arnie^, de» patrooiilcj 
nombreuses ont parcouru la ville dans tous les sfns. Les tamboure 
ont en effet éprouvé de violentes coliques, mais leur santé s amé- 
liore, et plusieurs sont déjà K'tablis. Le ao, la tranquillité étoit par- 
faitement rétablie. 

— L^eropereor d'Autriche a accordé la grandVroix de Tordre de 
$aint-£(ienne au çcoéral de cavalerie baron de Vincent, son amb^s- 
sadeitr près la cour de' France , en témoignage de sa satisfaction poar 
les services diitingués qu*il a rendus à TÉlat depuis plusieurs années. 



'. M. Vabbé La Chèvre a fait paroître successivement deoit tableaux 

3'ui peuvent servir de suite et de||)en(Iant à ceux que nous avon^ 
éjà annoncés de lir>i l'un est intitulé^ ï^rl de jtxtr les dates, et 
est destiné à corriger les différences qui se trouvent dans le calcul 
des jours entre le style grégorien' et le style julien. L'auteur remonte 
aux années de Tère chrétienne qui ont précédé le style grégorien et 
L't mcuie aux" années qui ont précédé l'ère chrétienne , et il donne 
los moyens de rectifier les variations des dates d'après le calendrier 
grégorien. 11 présente des tables calculées, et i( en enseigne i'n^ge 
|)ar quc*lqueit applications. Plusieurs journaux en ont rendu compte» 
et ont rendu homuiagc à Tcxactitode dei conversions de dates indi- 
quées par l'auteur. - 

Le second tableau , intitulé Chrorw^iuphie , a pour but de pré- 
senter le style^grt^gorien développé et étendu à tous les temps par le 
moyen d'un cycle de quatre cents an.<«, composé de deux mille huit 
cent soixante-onze Semaines. L'ère identique commencerpit avec Tan- 
née julienne 201, commune aux deux styles^ dans ce système, cette 
année iSuf) seroit réellement i6'25,.et M. Tabbé La Chèvre déclare 
«|4ie ii'e«t faussement que nous comptons ida5. 

Ces deux tableaux , et celui intitulé le Métrochrone Jrançaù, se 
trouvent au bureau du Mémorial, rue Cassette, n^. 3iô j et au bu- 
l'eau de ce journal. Les trois réunis sont du prii de 8 fr. 56 cent 



Eloge de Pie FI, a^ec l'Histoire rdinieuse de l'Europe sous soa 
pontificat, par M. Durozoir. 

Nous rendrons compte de cet oqH'rage, qui noUs a paru écrit danJ 
un excellent esprit. . , . - * \ 




(Samedi ^juaiettSsiB.) (N^ uSg.) 

Essai historique sur Vinfkience cîcla religion en France 
pendant le 17*. siècle; ou Tableau des établisse mens 
religieux for niés.. à cette époque, et des exemples dr^ 
fiétéy de zèh et de charité qai ^Jif^^y^^^àfins /*$ 

mente intervalle (i), / ( 

i" . \_ 

t)EKNlER ÂKTl^K, 

Le compte que nous avions coruTULiicé à rtL.4*'^' <^t 
ciet ouvraj^e a été plus d'une fois îiilriTonïpVj.'*înoiTis , 
enéore, il faut le dire, par ràb{nid,ujct: dc^ in^îu'^rrjs 
que par là position particulîètfe de l'nuit^ïir, Oti rjiroiiv*f 
(judque emban^as à parler de »on propre travail, et, 
quoique nous noUs soyons borné à une analyse rapide 
et à de courtes citations, cependant nous avons ci*ainl' 
de ramener trop Souvent rattentîon de nos lecteurs sur 
ce livre, et de'res'fatigtier en lés enti-etenant fréquemi- 
ment du mêmctjbjet^ c'est Jpour cela qiterioS articles 
se sont éloignés peu à peuj lèdertirer est du in^s dé 
septembre 1824^ Wous avions promît d*aiinly»èr ce qui 
restoît à faire conrroître du H*, volume, nous avons 
néj^Kgé de remplir cette promesîse; Kbus eussions dé- 
siré qu'un autre que nous eût ïiendu conipte de Fou-* 
vrage dans. notre journal; mais le témoii>page de cet 
écrivain,, quei qu'il lût, eût encore, paru suspect^ "o^ji 
l'eût cru dicté par ramitié. Il y avoit une ressqur<:ç?j 
c'étoit.de faire tious -même l'éloge du livre dc'tns u^ 
article pompeux, et dé mettre ensuite cet artiiclei sou^ 
un hom emprunté, par exemple, sou^cefurdu libri^iîè 

'(iVagros Tol. in-80. j prix, la fr. «t 16 fi*. (i>aiie 'de poi^tiA'i^ri^ 
à laii^rjiirie^eçdi^isiasti^uèd'Ailr. Le Clere,?t côa?pagiïje,,aii; b^;^^^ 
■le ce jpurp.-^l ;> ., ^ . j . 

2^mcZlIf^. Vj^midçla ReligiqpetdU^fipi;. R^ 



(258 ) 

«u de Véétf'tmir. Plu» cl un auteur nOH3 âvoît donné 
Pft«mp}t^ de c« .tléfotir p<îU tuodeslc, et nonar TavÔÏ^J 
signalé, tl y a quelqTu's années^ dans deux compila- 
tidris d'uA même écrivain. Dîeu merci, nous^avoii^ 
i0ti)iODrs srati une profonde tépugnance pour ce nai^-^- 
rable charl^tauismc, et nous^'abandonnoxts voloiitîer^ 
à ceux qui sont ftssea^peu délicats pour y recourir. >^ 

Toutefois, si nous ne saurions dcscendi^e à dcf fefa' 
artifices /il nous est permis du moins d'iuvoquee fran- 
cheiocnt le témoignage d'écrivains désinléi^essés, Ké 
pouvant donner notre prcprjç sentiment sut XEfsai 
nùftoriqi^, nous oserons citir le jugeçcieat qu'i^n^tint 
porté. des jpumaux coiiiius^ Le livre a été aimâQicé 
a\ec.lHeuvcuIUuce dans la Quotidienne i' à^^vtsVM^k.j;' 
daps la Gazette de France y daiu le Ménwrint etoho^ 
lUftite , ii^ns les 7 ablettes du clergé ^ C*c8t-à-dire,'dàiiis 
lea fournaux qui s'o(:cupent le plus de matières dé re^ 
Ikion. Tpiis en ont parlé d'une manière.plus ou.ni9iu3 
favorable, mais tous ont .bien voulii en f^ireléloge^ 
^Ucu^n journal^ à outre. cçiinoissanceV h^^H a |»it 1^. 
cri tiqi^«, Nous a'iloas réuuir i£i les div^ers.jBiitîcI^dea 

paru dans là Quoûdii^nHe, numéro du lO avril l8i2vfy 
et qu'on ctxnl être d'un ancien rédacteur de telle 
feuîil?, M* L*, / 

« Là plus brillante époqnè dé notre histoire est m^ <ron* 
crédit celle du règne de Louis XIV ; T<tus lés genres^le j^loire 
resptéofltssent autour du trâne de ce grand RoiV h 0^i^^eà 
ârtnèS) lajglôire des arts, fa gloire des fetMSy la gloitë^de ta 
«eligiini* oeaaeoap d*écri vains se sont essayés à transmettre 
h la jibstérilë lés litres les )>lus. iniposans de ce beau siceJe, 
mats la plupart ont uégligé de le faire connoîtrè sims le rap- 
port de la piété. La- raison en étoit simple; à ce siècle pfein 
de foi a luccédé un siècle incrédole, et Jes hoitunes devenus 
flidifférens ou impies n'auroietit guère été touchés des éxem- 

Sil^de relig[ioo, de charité, de zèle pieMX qa'ou eût éssaj^é 
é teprodtticié à leàîrs regardsl IJb'ouVrage tesioH d<m<^l'&fre 



' . . , ; . .. , ('^5g ) , , . _ , , 

lur.c^ iiijdl fçcond^ el peu apprécié jusquScû C*eU peii Aé 
connoitre les ci^ploils des guerriers, les chefii'^d'c&titre cl«s 
}ioëtirs, les indnumens de$ arts. H est utile t^i^ioui de voir 
cominent U retiffioiî s'allia dans ce temps adimîrabfe à toùieiii, 
les irîsptraHôns Eugénie, et éwifment elle éiindbfU les vertus. 
puEliques en leur donriaHt uti caractère d*étevàtiori ; de dé • 
voyaient et de généro;iité^ irlèônflii dux' temps cjùr hé s(Ait 
<|a*éclafrét, ^t qui iaan<{U€nl^d« foi. • . . ' 

^ »TJn écrivain qui rdepuîslûftg-içinps, fend des services & 
iat^iigion psf ses écrits, s'est charge de re^tipHr cette tâche 
iotéressante. Son ifavaîl porte rempref nie d'un esprit droil.»' 
et d*iift talent î'nspîre par Tâmopr dii bîen. 

ji'tt (àin sfftriater avec ciJlpWss^ràehïiiiUpablic ces sortes ' 
d*oovragt»s» si r^ves et si utiles .ijiii .ipiiarôi^sènt de'ioiti eh- 
lotnèuHiniiiéil de nos' pro<)uclifMfs ^ tutires*^ et^cmtl^ «u^^ 
teiif^ semblent s*étre:]ttaeés hofs tîe ttitr iiiëdle^ pour n'être' 
pas touchés de la contagion de ses disputes et de se^ passioilSé 
L'Éf^saï htsCorique que nous annonçons se présente avec ce^^ 
mérite vrai, ei cjuî est une' sorte de rareté dans l'Iiistorri^' 
pfésenlèdes leiires. On le diroîl sorti de* la pUime d'un de' 
ces fli^àrfèut écrivains qui éebappoiént nu bruit du mô^dé^; 
pbat lie s'occuper ,"• dans les ^îolitudes des clottréf «' que' du ' 
sèu'^rètiif ^*ftfâsé ou des espéra Itcie^ d1^ f avenir. Félidtotrs^' 

fâebeoses de la ^cteté : les livres lesphsduratbtes nresôni jm^v* 
ceux. ^s'dd#e«eoifiUi:; partit; les; partis n'ont pé&4e posié- 
rite, et voilà pourquoi les lettres périssent, lorsqu'elles se, 
mêlent aux intérêts passagers des Yanilés et des atnbiubns de 
la politique. . - *. 

n Nous ne faisoâs qu'annoncer ici l'ouyragc d'ôii homme 
de1>ien qui (^cfaieson, nom, et qui fuit la Iduange. Plus tarc|' 
^us ferons cbnhoîtré en dé lait l'activité 4e son travail, l'elac-* ' 
iudç de ses recherches, et le soin avec lequelil a recueitli 
tout ce qui pouvoit être honorable pour la religion et éjiiî^ant > 
pour la société. »> - 

'V Etoile a parlé de V Essai historique dans, tioiç ai*n, 
ticles /cloût le premier n'pffroit q^ùë des vues générales; , 
les detk% autres entraient i)lus avant; dans rexamcn de;;» 
rotivrage..Cesv aiticles se trouvent d^iis les mtméxoii ' 
ùe Y Etoite Avi %v août et du 3 $eptêmbi*e 1824^ coinnie* 



i]$ sojit.iwi pcH ;ongs, nous ne les citrranA qpç .p^ir, 
extraits, en privenatit loutclois que ce q.iic nou$i^<^izif^,(-, 
tons «îans cvs extraits ne renferme poxS ]4u$ de eriitit(tt€! 
qnc ce qne nous rJap|>orfons. Il est ' dit , cntr'aainss; 
dans le numéro (In îsï «oât: 

« Je ne.connoU pas de lîvrc qui mnnlre mlev^x f^vinV Es^m 
liistonqiie ce qitc fut le 17*. siècle ;i qui familtari^ pl^s a^f^c» 
.i(^i, qii fasK pliU lessorhi-y qui imprime pluâ (iiius Tc'iprit.rt' 
d^ns le cœur ses vues et ^es ndions.émitifjnment celi^îpusç^^ 
jedjrois presque son enlhousiosnie de piclé àia coar ccuujtiè; 
à Li ville, •'i Pnrîs couiino dans les provinces, dans le ci«r^^, 
et chez les prince» comme dans le roagislrat ocT Taftcf»)^; 
toutes chosps , ^omiDe de juste , omi^ses ou niées dans \eS,^lt ^ 
de Louis XIV 9 par Vollairc..... L'auieur enrP(j(Ulre piîô^jde. 
raille miins chers à la religion, à la poitû(|iti^, aux. tittceuf$^ 
n,ux lettres, et toujours à la patrie. Ce sonjL de. Aornlireits. 
exemples d'associations chrcticuues, drJtablÎAsemens de^.iiOT 
rite, de missions, catholique* à l'iniérieur et à IVitérifor, ii<e. 
vertus pastorales, de conversions coorageusc.s , de. d^sipiitfwfi^j 
semens inouis , de vies ea(eiiiplaires,d*abnëga.hon<( éicMi#afHe5« . 
de davo4^Tnens béroîc|nes. C en . com m<^ u'* ^(rand r^miié> de.. 
t0Ht ce qn'ily a de vi<i$ oq de kiQ^raphi48r(i.'h<|Uft9^$ fç^^> 
osp pieux dans le I7^ siècle^ les oitempie» m^\ yiji <toîilftiHi|i 
tts cUsses.de la sficiétié.:... » . .^ - 

• le dernier «riicle .««r VEssai drtn« le même jtmr^»??! 
ei5t encore plas étendu et plus favorable j \oîçi c^c qXi'tïn ' 
lit d?.n«? le niintérf) de V Etoile du ?> seple riLte: 

.M II fa«t voir dafis VEssipiî le clergé fr4m9ais\.iiiiJtMi^1 ir>|f| ;it. 
tribue ufie part politique à la révocation 4^ Té^itqe r*^^n|^&y . 
n*cn avoir qu'aux, missions et aux eni«e^^neii»«fis<^ fa épient: 
prccétl^e, ou aux charités qui la S4iivir*;ut. prjiiHeuTS,,, c'est, 
ce clergé qui fait ie^PJAS. grands frais du, taJ^Wau <^e* ve^rfu^, 
du 17"* siècle. Les Olier, les Bourdoi^e, otç.„ spt}|.,de^;pro-. 
diges :iussi bien, que saint A^incent de Pau.l^ qi^iqu^'^ls sojeiit 
moins connus;- ft, si îê reste nous échappe, If caose en est 
moins à son défaut de|;loire qu*à ringratitndeouà la^ foiblesse ' 
<les l<^cteurs. C*auleur tle F/J^^^vac 'fait.singuHèrontent cofinoîtfe 
et aLmff la comm.njrtauté d^ ^^Uînt-Sulpice : sonex^clifudn.^et 
son talent semblent s*accroître du zèle de la rccounoissatice. De 






{ 26i ) , 

%l*iS)OUM on «p rccfîc b<»»ii<:oup coiiliK? t'arfibîfîoti cJés Jésuites*: 
V Essai rfl|îpclle iin fait qui ne justifieroît pas 'bien les èccu^si- 
feurs. Ce ft^-artrtl Bôurdaloue qui ^ eu dosicendant de la chaire^ 
hii-j'y^rts tire, cuirfmdù ,.H aiuiit dit la vt'rité aux rois , ne 
fa)s<(tl pasde difiif^tilté de visîtei' ou do corj'essér le pau- 
vre, rei'ujoit aussi de diriger tiahiluoiieuicnl lâ conscijnce de 
^î«*«. ïîe Maint<*nonIr ' '" 

'• » La dev'îfiofi écKiloitehf^ les grands et *lans ^e monde aa«$i 
y>\^i\ qnedans le clergé. Onvoyoit en incjiie Iciiips u»i Mol^ ^ 
t^apiicîn el «h dti méine m>m prncuneur'p;énérar Ici ç'cloil un 
f^tyfîdé iwanrant en Ire tes bras d'un Jésuite , et la Un {*arde di^ 
V^ceàuîc, Mariïlaè, vivam dîiqs les plus saintes austciitéset fs^j- 
feint ses lâix iilles Garinéljtèf. Des baron sde Rent y, des cbevaHei^ 
<féSinii;ine, hontimcsdu monde, se faisoîthl en quelque sorte 
^h*êties pour foridi^f cîes élahlisseuicjis ou pratiquer des aciesidè 
titrfi'ilé. Les premiers génies du.leiilps nc'crôyoiént point de- 
T^gêi*'<^n s'htruiiliaiie avec Ojeu : T>éscarlés avoii Bérulle pour 
Hfrecreut*j s*approchoit régulièrement de la table sainte, el te 
Ifit en partittilier le jour même oii le prti subiteiuenl la maU- 
tlîe do«t'îf mourut. Qu;and vînt la naissance de Louis XIV, 
1i»s 'peuples entiers enipltssoteni les églises pour remercier U 
f^rdvidéncc de leur dîeu'^donfié , comme ils les avoienl tin*' 

J>tfes pobr le lui demander. M**, de Sévîgné raconte, en phr- 
tmf dé U /wr^^ibn-que Bourdaluuti prêcboit:, le %H-nrlredt sttM^ 
*^)!^ilWiHi^gk(^aS^i40^^ :* ? B<mr:Ueri ei q u'e /w pFta^ sa el Ips cai o^sçs 
y f'ïtsoitnt une telle Confusion que 'tpift le loifinieice. de ck 
ïprttrner^tà en était intenomf>uU»,, Les laijiims y iiotcni éfè$ 
le. mercredi, et la presse t'ioit à mourir.,,.. La piété ptfW* 
^ue se man^esla d'une façon /'cJal ai. ti» lorsque des scélérats 
cnnnuiren^ un vol et ime profana lion d'bosties dans ll^glise 
lié Sahtt^Sulpîçe, eîi 1G48 : on s'cfloiça d'expier le sacnlég<5 
f>ar d«s procciisions, de^ communions <'l des charités es!i;aor^ 
^inaives. - . 

M.Je ui'arrête j car ce seioil Je Uvre. entier qu'il me faudroit 
cfifer, si je voulois citer tout re qu'il renferiîie àc vrai, d'în- 
lëi*es$ânt M d'utile. J'ignore s'il e&l réservé à H|uc)que écrî- 
Vafn "de (îaîi'e, sur la menie é|>6que^l le incme sujtil , unj 
faljlé.hu pfus complet el meilleur que nVst celui -ci; mais ce 
«lie "je Suis, et ce que j'aflirme, c'est que jusqu'à pr^sétU, ^ti 
cV^ehVe, on n'a rien fait d'aussi bon. Et pourlaiu, lorsque 
€ttaqiii?j<i tit lés boocbés tuéme les pius iévcres^dc la rénum- 



( a6a ) 

méc louent, <)iie]<|aerois jusqu'au fçjinchi«, Uê colopçiitfiofif 
bistiH-iques, .les pTiis ineptes ou les plus prlmtifcite$« eiljtê niece^ 
lie t]iëâtf*e ou 1<>s romans les plus fuîiestes, cAe8acckxr4eçiiA 
% pei>e les bottnears d'ar(îcicssuperfjciefs à cejt ouvrable utile 
d'un des. écrivains Ips plus savans^ et les plus vertueux. .da 
temps. Mais fes louange» et TVstînie qne les nomnies .vulgaires 
ou prévenus refusent au mérite modeste, les hoiamea v^ni- 
mfini éclairés* les lui «ccordent.r/appréciateur par excellence 
d*|iii ouvrage uljle, le souverain Pontife lui^ifté^o^ya hoBOC« 
l'auteur d'une iriarc|ue d'approhalion spéciale. I^.grai^ tn^mr 
l>re finira â cet égard, comrne aux autre», par adopter le seiir 
. liment du notil ; )e le prédis è l'autour. La raison , comuie Qçi 
'fa dît, fiml toujours par avoir raison; et, tandis du 'on verra 
aucces5Îvement s'évanouir tant de faux jugemensa'ouvrages, 
.tant de réputations factices et tant d*i"iques réimpres^ioiis» 
on verra aussi se reley.er et ^e soutenir le petit iiômte« d« 
iivrest qui, cooime VEssmi hîsioriffuéi , u'expriinmit <|i^. 4«t 
;yériié«^ nécessaires. On ne sauroitte lire aans rester çonjéiinc«i 
flOtf les bonnes œuvres du 17*. siècle étoient.le prix éc. 
foi, et qu'il n'a.pu cire pieux et cbaiitable sanaétre^ 




pnw^me temps.,,.... Nous ne. croirons pas qu^il y aiti 

£tu9 indispensable çt plus attraYani à dqiiner en pi 
onne jeunesse, ni pltia digne «i^'êrre répaosla {«ar ia société 
récejviment établie poiir la piH)pagAtîoii des bous iQuvni|pak-J9 



finnois, uu très - beau /Tendr^^^' â l!^4<^<tt?toM>ri( 

flftênce de ïa relighn ^n France pend^an & / ;>r^/B^efcv j:*csà 
im pareil E^sai sur Vinfiutuce da.la i)hilQSophiccn France 
dfins le siècle suivant. ** . ' 

La Gazette de France rendit compte de VJEssai dafi^ 
le numéro du 5 août i8'i4« apvès avoir retracé ii^pide* 
menl l'esprit du ly*. siècle, et cité; plusieurs pai^gea 
dé r^'j^at, le rédacteur ajoute; 

« Ce siiicle a donc été véritablement, grand p^r.Ia religion^ 
et çW ee que déuiontrç avec succès le savant ^uteuyc "de 
VÉ'Ssai histoiicfut;,^ Nous engageons nos lecteurs h Mte dans 
l'ouvrage ipêmé lés Jet ails inléressan's reJa tifs, aux «.pérsoii*- 
i^^ge^ vertueux auxquels le grand siècle a été içedevable. d^ 
t^nt aétablissemens utiles,; on ne. pourra lire aussi sans êlrp 
a.Uéi»drî avec ijuelle feçp.tîJilé le géoîc iitépuisablè^dêla clia-. 



( ;ï65 ) 

Hté (Effa^r^ttetitill a ^rièjki r<MSoun6^ alipndanlM^ de» pràfl* 
f a4>s Mges fOiit faire irib^iplier |>ar(6ut t^ftsentioiens leéjpJua 
l^énéreux et la 4^MSç de$ »i>fortapf#. Nous approchoiif de ceète 
efHH}ae*de l>iHi^ oîi la {«unifâseHudieua^ r<;çoft <]e briHaMes 
r^coinjiefi^i ; fH)U8 ne {pouvons eti signaler aucune c|'ai puisse 

Le JHéntorial catJwtùfue annonça le trièibe ouvrage 
f^ans le cahier de mai i8a4? tomevl*'., pa^e 4875 J'at- 
ttoîe csl rempli de considéra tidasti^ès-iud «îeuses suis 
lesprît de foi et dé cUarile q|uî:brUla dan« ie i7'. piè^ 
clcp etjsur les résultats de cet esprit} noUgS^upus bor- 
nerons à citer le passade su î vaut:..; : ., 

ff L'aoteur de VE^aî hi^iori^ue ,âé\k si (Toann par %Qin Mé 
k défendre lès bonnes doctrines dans on journat, vérîtabfe 
iHôit^de Je hiUgion'ei du Roi:^ a'ttttev J<^ rafeteati reifjtiei/z'^dtt 
t7*?« siècle em £rande;rsofi ooVfâg«:peul?éli^ regarde cbiuuiè 
J«.filiNi.i»(ile apoh%ie ducbriatimïisÉw ^vt%g\ At ttue ^pdifiiiè 
ob IW redoute si aveiigJéiiient rinâuf»Tice^o:<}a refîgtof»^ il 
îniporte de rappeler ce qoVIIca su produire pour le bônbeqr 
év$ bommes. L auteur de l'£^««/i/ s'étonne aveb raisbii cfù'uiîsi 
yiche^ufet n'ail pas encore été traité, et que p(*r»>rlne )ùfqu'4 
|Hréile«l^ne'iN»os ait mopiré d'ans le» vf^iir» dir chrisHanimie là 
«aunx^^ivlfiui féconde de. la grandeur du l7^ siëel^;.w^tt*àa 
iisé:.dào« f Éuaih détaiJ i|iitQi4*iisé de ionieis les o^uyres aoxV 

Quelles le 17% siècle donna . naissance, et i^on aura ufie idén 
e ce que peuvent pour la resfauraîion et le bonheur d*ùn 
pays eès corporations religieuses que Ton a depuis si injuste- 
ment, cajoinniées. «' 

h^s Tablettes du clergé otit exaniiçe le nijonifs ouVf^ge 
dans bfuiv cahier d^août 4824 > elles donnent d'abord 
une idée^de Flotroditctioa, et en citent quelques pas- 
sages; puis elles continuent en ces term^'s^ . 

M Des écrivains célebrel &ù| voulu Wp^s retracer k iièçle 
€le Louis XIV, et Font comparé aux siècles brilians de- Péri- 
des , d'Auguste et de^ Léon X . L*d b teù r d^ VË'ssaî hisiorUiue 
nous en donne une autre idée encore, et le labieaii $t intérêt* 
sartt èént nous lui sommes redevables ne n(;a» permét.pa'ii 
de eomparef ce grand siècle k un autre. Il est impossible «le 



( s<54 ) 

]>rë4etilcr une «tiâtyse de cet ouvragé, ôb }e,s téiM sont àcctr-^ 
inuiéi rie Mie maniëfe ^ue l'âtiteor tui-mém'f à-ctt» dévoua 
s'interdire îe plus souvent l'a ^satisfiictîon dVnvîsàgér'son pVô* 
pre travail; et de s'interrompre par des réûéiionij'tnhttei 
èiîts parljsnt haot, tsint la verta e<it ë'o(|uente et ifi^triicliVé 
lorsqu'elle «e montre par des actîoiw. Au rfste, torsqùe DOtr^ 
écrivain se permet de préparer ses ^ecleu^* au récit de quel-*^ 
quç événement important d%ns lliisloire de l'Ejçîise, c'est par 
' des aperçus dont on reronrtoît la jasressè et l'à-prophs , et qui 
he ppuvént »*erVir qu'à faire ressortir davantage ! objet «Ju'il 
s'agit de iiops faire conooitre. » - - ' » 

' téi Je^rédactenr cite le morceau snr les ordres relîr 
gietix on réponse aax objections de leurs délt;acj:eurs^ 
et ir cOiicliit ainsi : 

I ,«< Ce qùe.noQS avons cilé de cel Essai doit suffire pour m» 
apirer le désir de Je connoitf e et de Je conjsaiier. C'est à l'épo- 
que où nous >somines un des monumens les plus honorables 
pour ta religion. » v . . i ' . ^ 

Enfin VEs^aisL été accueilli même en. p»'ys élira pgcjr^- ^ 
fin j,ournal auglav$9 iCat/ioiic éSpedat^r,. en a rèody 
poinp|tie.dan$ lÀots articles, loai^ jutn et jtiillet ij^4^^ 
i^ui Cil 0(lrent une lonjj^iio ^»iialyse« i.e véà^^f^vix.^^-,/. 
44r'Tmîiae eh disant qu'il ne saurai t tfiojf louer le trauaii;, 
ia sagacité et teoctLctititHc de l'écriuain^ ainsi que la 
méthode^ la clarté^ l'irnpartiafitê et la pioilévatxon mit 
régnent dans l'ouvrage. Ce jugement, et ceuk q^ui prér 
cèdenl, sont peul-étre trop flatteurs i nous espérons 
néanmoins qu'on nous pardonnera ces citations en fa- 
veur dHin ouvrage in-pri'é, nous pouvons le dire, pifi* 
le cîé.sîr d'être utile à là religion,, et qui la montra . 
.sous des traits aussi- toach»»^ qu-honorables. ! 



NOUVfitLRS ïlCCLÉSlASTliQUEfl^. 
Paws. La plopart des évcqnes que le isacl*é avoit aUtnés à 
, Vaiis sont retourhps dans leurs diocèses ; que^n'es-uns par- 
tent' Ces JQurs-ci. On a appris l'arrivée de M.' fe carcFinal de 



(365 ) 

Cleirtnofrt»1L'^m)f!nre à Toulouse ;1ei prclâts* <îtî pièges te 
plus éloignés, M. l*^i?véqiie de Baybbrté , M , l*ë(^pque d^ Ni*- 
ane»,'M. KéVcqtie de $trasboUrjg, M. t'éveque dcRertnes, ctc* , 
:sorTt'éf;tt}efifienl rendus au milieu de leur irouppâu. 

-*-* On ayriit pose, il y a deux ans , une belle crojx sut* le 
li2Mit du d^me de Sainte -Genevfêve; on vient dé faire ta 
viiensie opération sut le dôme de IVglise de* \tt Sotbotefi*! 
Cetle croix a été decouverle la seniaine dernière ; elle éW 
%ypn bon ^et, al totiTonjie irè^-bien ^n monument que 'l'oh 
se félicite de voir enfin restauré On è lait dé grands travaux 
& IVgîisc et àla maison epntiguë, qiie le hbm de Kidieiteu 
^t îo« souvenirs de fa Sorbortne envirotlnent d'un aï«cz grand 
éclafl. péf^lisé ter.i ouverte Je dtmaiicbe |>our là comraodit* 
d'un qujrrlier assez éloti^né des églises (^atoissialés. Quant à !i 
infiiison , si elle ir'a pas i^ecouv ré encore Sa première ■ destina- 
tion , au moins fa ibéologie h'eh est pfbs etitîèi^menl esiléé^ 
plusieurs èccfésiastiqùes et pi*6fès«e'uf«' y âoHlIocés, «l Vok 
pourroit y reprendre côn>oiodipmènt ces grandes ei U<îe!l ob f è 
âévf^îoppoit M bien l'émulaliôri parmi le& jeunes aspirans aïl 
Mi^erdoce.' ' # ' '• 

' — Le wrtllredi i"*^. juillet , M: réyeque de Ternpé a donné 

îft confirmatihh dans Téglise de SaîrVt-Etienne-du-Monf. C'è 

préKai, qui est iîxé dépuis p«u de' temps en France*, rés^^it 

auparavant à là cour de Bavière , ou il ^ été anniènier de' l'éT- 

lecrlrfccdouôfrtère: i\ avbii cotiitp^^à Morfi<*!tle'PapB?éctttel^ 

«fors honce en Allemagne, et étent ailé allouie iH y a quti*. 

c|ties ansiéei) il a i*eçu, en 1821, ïc titre d*évét(ue deTeirtpe 

in piJrt: inf.i Dans un second yoVage. qu'il a fait à Romesoo.^ 

le présent ponlificat, le saint Père lui a donné dos maïqrtrs 

^'intérêt et de bîénvèi]lançe. M. Jaccjues-Louis de SaiHH 

Bauzille a été nommé pnr le Roi, le 16 janvier Vl<»rnier, à uri 

canonicat du premier brdi'e à Saint-Denis. C^st lui qui a fait 

ht dernière ordination à la Tnnité, el il se prêt(? avec zèFe k 

réndrtp service àù diocèse.' * ' 

* ---> Dimanche prochain , septième dimanche après la TPen- 

tecôte, on célébrera, dans loiil le diocèse, la' fèie du Sacréi 

Cœur, établie généralement depuis lé nouveau Bréviair^i 

L'église dé la Sorbonnè, ttouvellement i^ndue au culte , sera 

èôvetie ce )6ur-lâ aux fidèles. J^a. grand 'îhesse commencera 

à neuf Vures et deinie, cV \es vi*pres à detix heures et"der*ii^. 

M; ï'àbbé de koUàtî; gwind^vfcaire de Parié, prccbcr#fe;âô1^ 



( !îi66 ) 

Afta'vs Véprès. Leiëîeresde M. ChWnexécuttr^iaeê ««¥- 
cekux da moidqtte k la messe et & vépr^â. . 

-rM, l'évitfiie 4*AQtun , qui nf*àvoH pu 9e Wppvi^r.daw» 
Km diocëie à l'ëpo^e de I» Trinité, a feit, le 3 juillel, nne 
cfrdtfMiIjon ex/r^ tewpora. EJIe a éljé cofivolanle p^r le fibiubre 
des lajpti^ et a oiTerl dix-sept prêtres, dit -huit diacres, ^ei«e 
aoui^-diacrès ; vîngt-iii) minorés el Irente-deui lonawrcs. II j 
flvoil long-(^mi>s que le diocèse n'aVôît vu d^orditiaUc^ nuêk 
pombrease, qui promet. à tant ^ paroisses abait4onnéfe# des 
pasteurs pour 7 ranimer, la rèligioa^ 

^^11 s est pa<;sé dernièrement^ VSaiot-4eati<«J^An|pptt> Mil 
fait qui a excité beaucoup de bruit, et qiie des;}ou^nx ont 
WÉCo^ié fort diversement. Une lettre que nous .ayons. reçiiê.flf^ 
^ainies, et tes informât ions que nous avons prîses, tipu^'trv^ib . 
lent; en état de^ présenter cette affaire soûs son véritable |Qar; 
iM. de Bonnegens, président de chambre à la 4:pur ro^afe de 
l^ottiers;, ceiiiplissoil^^atis celte, ville ^s devoirs de ^réiîçn ; 
iibns n'en jugeons pas par ce quVç a dit ie Constiutiionnel, 
4[ui.semUli aire du fnagisti^atuo hypocrite %Sf, </<? Bànne^ 
gens y 4[W\\ f tMHi toujours^ su se conformera Piçsprî$ àtét 
idmps oà il omit ifécu, et avoii (mue ki pfété qile, tépoçue 
'4Çiçiueik exilée dus foncliqnnairps, As!(or^m«ni o*i aui?oit uiier 
'^aAVlvise îdee de l*esprit qui auûnoit M. de Botiiyege^s, i^î on 
a'én i^i^partoit à ce portrait^ i^ais Ai. t'éviqile dc^,Poûier$^^^^ 
nui jest tRçe iii(ù|m^nt à Pai^^^^ 

ftynièaUlie'i>o»r.iè fhffgîstrkt^ M/de p6ntiegfns Âyoïi àn^eori^ 
fesséurvet Ta voit vu peu atiparayanî ^oi^ départ^ il appro^. 
choit des sacrehsens, et.avoit çuivi, il y a. quelques aniicc&^ 
les ex**rcîce< de la miss^ion ; il passoit ^jour mener une viç tc- 

Soticre. Etant tO!int>éffirjâlade, les tnédecins loi coiiaeillèrept 
'aller résp^^r l^air natal, 4 iSainH^^n-^Ungeb- M, «ie- 
Oonnegens y arriv« plus malade encoi'e. M, le cqre'dc Saint- 
J«>an-d Anm^j so pr^spfile çl^ez lui, et est iOH mal accueilli. 
truelle révolution s'étoit faite dans ta tète lïu luagisl rat? on 
lie le peut concevoir. Ce 4f<ii est certaifi > c*ést qu'il refusa, le 
Si|itM9lêve du caréj il joignit i^iéme, ditfon, à ce rcfuf des 
ptaispnl^ei asaec. 4^I^lacees« Le curé, homme aussi çban- 
. table que ^élé , iié se rebute point; il ce présente encore <Àe« 
le mabde, qui le repousse d'une manière fort incivile* D?ni 
deux iùtres ytsiti^ subséquentes on lui refuse ta jporie, quoi-, 
î^'il tAt prëvesu cfue, »i ou Cbntiouoit de rempecW de par- 



clans C«t eut 4/e cfcose^ qne ^1« de BannRgeni iD^tti:U IV^. J^ Ç:)*r? 
ck? Saitit-iljgaTr-# Ài/g s <j r ne; j »e< i^*wl ^fe:V'g**y fli**® ^'êRf^^JCiî qui 
j^Vloit pa^j^ie rfonj» celte ctei-Qièrr vflle. Or, le.refti$n;Vi?il été pi|f 
fcFîc,;e\ 9cçpip pagne 4e. cîrcqmtaTices 4ggrfiyarM^5| le.nifgistrat 
paroissoit ayoïf, lopie ?« jf^le». etayoîl écpi^||{nt Ifxuié V0*^ 





âîgnilé ce cj , .^_^,_ , ., ^^ ^ _^ ^ ^ ^ ^^^ 
iîer.AI. fe.epr^ exécfUadonç ce cm'>l Ay^Vt-ono^ÇHi^ çt .^'^^ 
cfarèjqu'il refusera la jséputture^ lin aifii lïe Ii faqanie'ir» «f 
piaîrijre à Jf. /*içv(^que Je ta Ç^«JïelJp*,el>eviç»t. aréc « 
Feitre du prélat, au curé, £eIuirci»;dont j^ .yue est «"kifjpit^iie.^ 
prie l^ porWur de lui lire la^ieuire, e,l IVuii, P^T '*'«*« iîpWflT 
chérie que fiw ije car.af;térisonj pafi^ K|Jidut |e c^nlçairc f '^ 
ce «r^ -- '"^ '- ï---^- ' - *-» '^ :_ j^-i— j»- 

fcortf 
fôr.tft' 

est cpnduJt au cirnelîère sans 0ifi4rer i| Vcçîwe. Toute la naii- 
gf»tralure a pris fait et cauçe.P9ur M- de îonpegens; la çaiijç 
rojate de t^oîliers s^^ii crue f^fiff^ijai^e. par Je ref|^^ elle (rili^- 
naf jJ^ S^[n.t-Jfan-d'Ang<jte^ plaihle. 0» lîjt^ 

^'Tktl^^^<^m>rex uî» service à. Poi- 
— -»^— *• |,o.ïr>t . noté ^'5*nî* nwpi^i^ 

de ''Saujt^Jféïil^rp^Aûgély ir^^^^^ deypir de^ rep£Mra|:iQii a 

celui quii^ans cette derniçrej ville , avoif ào.iinjç le-specliclé 
j^un refus persév-érântacbôuipagnë^depliiisani^ Ljej phaiH 
gernen^ qui |*èst /opéré <Jans l espjrît do roagisirat e^t inexoK-* 
cable; rnaîs ïecqrç poi^yoil-irdissinïuîer un fait notoire î,ï>ej 
vpil-iî juger le' tiipi^ranj^ ^d'âpre». sa répula lîon. h çoili^rV, ^6n *" 
d^aprë» ses actes.et sejj.di^CQurs.à Saint-Jfeau-d'Aoçêljî? j'en© 
e$l au Fond la question^ ta conduite du pasléurne^nous parojt; 
donc devoir Texpoçer à aucun reprpcTiej et c'est^ torL^M'i^î 



tiiCfYl, coi^ine le Con^lituiionnel |'a r^coiUé; on a sa/js/^OMte 
envoiféaii jOiirhal^iste un faux rapport ,çpmme on âyoU vouj^^; 
troiii|»er le cj^ré .e]^:supppwti( dans wuc Içltrc ce (jui n*jf étantes ^ 

pas. ' ' ' ' ■ ' ' [ " ' ' ' '" ' " ". * 



( î*68 ) 

■ ■*■ t-i-ilne femme dont on é bi^aucou» parlé, et dont le nooi 
' $¥(oit troll Y^ mêlé & tiné épouvantable Sîfàite^ est morte der- 
iiic^eonent à Paris dans les plus grands s^ntimeiis de religion. 
Hllrie- Françoise- Clarisse Enjalrand , damé Man^on , êioîi 
née tr Rodez en 1785, et éloîl' fille d'un juge de cette ville: 
S6n union avec an officier, M. Manson , ne liit pias heureuse. 
On se rappelle l'horrible éclat de Vassalssinat de M. FuaTdes 
'et de la procédure qui suivit. M^^*. Mahsôn fut assignée 
tomme témoin, puis parut sur le banc des.accusés. I^a singu- 
larité de ses dêposilions çei^vit tongrtemps d'alîmont' a la en- 
Hbàiié publique; on eût dit qu'elle se jouoit é^aleoient ei de 
li vërilé, et des juges et du public. Elle fut acqulllée, publia 
dtes Mémoires, et, étan.t venue à P^ris, elle obxini une pen- 
isiôn , et finit par se lasser de la triste cëlcbrîté qu'elle, avoft 
ârqîiise/Dës rannêc .dernière , et long-temps avant de lom- 
fccr malade, elle songea à mettre ordre, alui alTaires de sa 
eôa^cience , et s'adresisa à un ecclésiastique respectable de 
SaintoThomàs-d'Aquîn. Depuis ce temps, elle fréqucnCoit îes 
sacremens, et donnoit Texcmplc de la plus édifiante régula- 
rité: Attaquée d'une, maladie grave, elle s'eât disposée au 
dernier passai^e par des actes de rcligîod , d3 sauntission et de 
patience, et elle est morte sur la même paroisse \crs le '>o 
juin dernier. C'est à toft q>ie.qj^ues joiirnaut ont dit qoVfIc 
âVQit fini ses jours à V.er«il«^( M"*.* Manson dj^meuroil à 
t^aris, rue du Bac. Nous *yons été bien aises dfe pftuvrtîi* ^|Êrlr 
des détails consolans sur ta fin d'une femmç.qui avoit^montîé 
long-temps , dans sa conduite, plus d'esprit'que dé retenuf". 
Elle laisse un fils, qui est en ce moment en pension ou col- 
lège de "Versaillrs. ^ 

— Le roi des Pays-Bas vient de rehdre Jeux arrêtés sur 
rin'strnclioQ publique, tous deux sous la date du 14 juin 
Aerniér; Le premier est relatif aux écoles et msti^utiops 
{particulières.' Désormais il ne pourra être établi aucune 
école ians l'aulorisation du gouvernement. Tous lés collèges 
ibntsous sai surveillance, et la nomination de tous les iùsliiu- 
teufs sera faite par lui. Toutes lips écoles qui n'auront psétê 
autorisées seront fermées à la fin.de septembre procliam. Le.i 
îilsi'iluteûrs devront avoir obtenu le'grade d^e caridîrfai' ou de 
âocteur es lettrés dans une université du royaume. L'article 8 
âe l'arréié porlè que, pour faciliter l'es études iles eccïil*ias- 
t^que»- po'ur' l'Eglise catholique, il pout-rà ctre établi^ sous 



( 269 ) 

4!i"5p^cfiao 4ei cTicf$. <]«$ dipcëses, des maisoQs. d'édacation 
destinifçs e«cli>$ivemçpt^our les jeunes aspirans à IViatecclé; 
.siasttqqe, Çês jaunes gens ironi en classe dans des collèges^ e( 
iiç pourront suivre de cours dans ces maisons luémes ; .on s*jç 
bornera à, surveiller ïes élèves et à les préparer aux leçonsdef 
collèges. An reste, ajoule-t-on , ces inaisons seront orgàni*? 
$eç^ ue la maftière la plus propre à faciliter une éj^catior^ 
religieuse; les çlo^mcs aiî !a religion chrétienne ci ta disci- 
pline ecclésiastique j seront plus particulièrement ens9igné^ 
sous la direction du.chef diocésain.. Tetle'est la subs^iQçe.d.iji 
j)reniicr arrêté. Le second, sous la momo date, a pour ol>}e| 
Ja forma lîon d'nn collège phihsophtqne pour les catbollqiiçjf 
.^ùi se destinent à rétal ecclésiaslin^uei Cet établisseinent .sêri^ 
auprès d'uB^e des universités des .provinces méridionales. Ôa 
y enseignera beaucoup de choses; la littérature nationale, la; 
tine^ i;;recque et l^ébraïque., réloquence» la logique, This- 
toîre, la morale, la métaphysique^ térdroit canon, et on y, 
donnera un aprvçu général de physique, de chimie, d^écono* 
niie rurale et* d^histôire naturelle, Ainsi les jeunes genif ,'.en 
Sortant de là^ seront à J^eu près universels. Le ministre dé 
riniérieur .désignera les professeurs^ après avoir e/i^/zfif</.l^ar« 
çhevéquè de ^lalille9; le choix, tombera dç préférence. swc.d^ 
prêtres catholiques,; et en toat cas su f à^s persoiMies:de<:ett« 
«>.eli]gîbn« Les cours se feront eii latih. Il y aura on ré^itt 
pour |a dîscipfine intérieure j îl sofit nomme sur là pfôposr- 
lion du ministre de rintérieur étIWiVdè l*archei'èqûe.,Ç*e$^ 
le ministre (|ui dres^ra les réglemens dii collège ^ Les.éièves^ 
seront considérés -comme étudians en théologie relativemtiil 
à la milice. DeuiX^ans après rouverture du cotlége,^il tt.éseiH 
donné aucune Ictçon de philosophie dans les séminaireV épis-^ 
copaux « et le traitement des professeurs cessera. A- la ctiem« 
époque Top n^admettrà plus dans les séminaires aucun élèves 
s'il n'a oeibc^ré son cours d'éludé au collège p^iiiôsophiqùe ^ 
oii il faNidr^ rester deux ans. tJne partie des bourses'àfFectéeB 
aux séminaires passera au collège philosophique'^ et les'âèares 
dé ce collège auront de préférence droit aux bourses* 1^ ^^ 
pe.n^s.du,.nouveLëtablisse|BeAt seront a la charge du iQtnis- 
tèfede riiHérieur. |Lest dit, dans le'préambu4e de Ta^ié^ 
«ju'îl est rendu sur les représentations de qtfe*1qtie's ci)«fs'du 
clergé reïativeinent à rinsufiisanco de Kènsei«»'neiAertt 'jiPépA- 
ratoiie donné aux jeunes gens; ce qui a uÀ [>bù rair^à*'ùijç 



i^ifriiion : je crois que iéi ciiefs du clergé airèîeirt eneèrtf pal 
de repi dsentaticms k faire »nr le nourri arrêté ^ quî fattAi 
destiné è rappeTer le» temps cîe Joseph Jl.VôHSidoYYC la ^k 




rarcbevé<|t 

férieur qui décidera tout ^ qat dressera tes fégli^ens, propo- 
sera les professeurs, etc. Aussi la désolation est ektrc^e^àot 
tout le clergé'catliôKqM^è des?èfis^Bé» et p^rib^ 
sotihes attachées à la rel.tj|;ibn. L^cçti^jgéphiîàgophiq»tisïrit* 
verra plûis aut séiuinatr^es' que des ieuhes-^geivl'ti&bos éei 
tioavèlles doctrines^ Si Tarréié est l'ouvragé àf^lA\ '&., ce' 




^ qui 

conseotî à' préparer iiii^ai la ruiné de son é^in^ 

. '■ ■• a : ,•,,■•• ■ * •' 

-, .. •' » ..-.t •.'••.••••'■ f.'^ -; •»' 

, Pai^ii. s. m. y teçw fn Audience ))ai|iî^tili^e. M* d? Sf^r^ijWn^^ pf^'si- 
dentd^Ia CoiuiùImîoii furtaec^^^ Lyon.. (^oiirle'monliioeaèrciJigi'eus 
Ifleyé dux Brolteaux, Cfi tnéoioirc du i^iége. 1^1. âé Çavaroo à pu fhoo- 
fleur de pr«.(»entcr ao Ûoi le plan des travaut ei^cttfd) il tif<nripi? 
' fVb^v^nt en ce. moment. S.'M> peca la paemière piMH«<4B'iVf'iMf 
«apiâtçirey en.ia{4# etra U-|iioigaéi sa sali«l^ctka^4#^f i\lii|^(tq^rlr9^vaua>/ 
etd«i nlM .i»i|.«qi|iiç?jreva,,: , ., ,. /,- .w, vsrno ,;t i ^r: ' 

— ,$.4» K. M A DAMS, ilucUffie (le Beri^i; a daigne aceotder one 
somme de 5oô fr. aô comité' des jcvincs orphefîut. . ' ' - .* . 

^M. la comte Col-bièi-e , mini«tr^ de ^'Aitérieur, t^^^«)ulMi poof 
aller panser quelnue temfs^ en bc«ta|;né ^Mme >ordamuiine' da Bof 
^•m M.< la bW« ,d« soçwu|i; df ;t<)Kie te pO«t^«le9i9lU ;d^ ffcttvifiit^ 
péodfOt l 'absence du minutr/^i . , .....,•„. 

--P Q'uekiues changemens viennent de s*op^rer dans, la diplomatie. 
tt. le marquis de Moiisfiér, ambassadeur en SoWe^ a Vtê tfdtnmé à 
Fatetiassado d'Espagne; M. le duc de Kaitaiit «st envoyé % Lis^snp, 
q«i tt.*èft plus (^ 'une ié^ation do sec<mde «lasse f M;, de tia^aetil*' 
«aitte l^ertin* pour rcyiptacer M. de JMoi^liuf e|i Suis^et; ci fH^'^ 
daint-Pcieftsuccf^de à M. de Meyneval^^.en .P/osse», ^ ■ 

^#- tîjdé (le KeuviUe a cessé dVtre amWssadeur ea- Pôrtufa^ 
et «iyfcidjclrc mis en ,diîîpunibïlité.\ • . ' ' 

• — Le'Hoj,^ur^ proposilioti U« imnîstre di^ 'sa «laîsmiV^it'WtW 
nommer M. Ie> comte de N4'uiUy. écnyerica%î|jcaduitiv entreaiphicf^ 
ment #^M* le vicomte da. Mongard^, namnVéécuyi^.eoniaïaAdaa^ 
adjoint, et fêi. le comtn H^r^lius de Folignac i^cujec.pivficiid^** 
surnuméraire. M. le cymie dl4e est nomme geutii^oA^me botioroirtf 
de ia chambre, en remplacement de M. le cotufc de Potrs><t;t<. 




• — le 7 ^e «e itioiéf VAeA(Nitii« û ieniï une $é»nee .«olenn<4fe pour 
la rrceptîmi de llMf. Dro* et Casimir Delavi^nf. tt. Aà.RR. TJjtrH 
pn'nce «le Saleme^ M. li- «Ué, M*»^ eà M^'*. d*Orléan» tni tknitiftiék 
cet? 

.r 

-r* Pjurva'i ien don$ ofTertu en 9ec<MtM «u ritalTieurfut GIbêrt, inifén' 
c1i<^ dan^ta nu}tdu4'Ài> 5iutn« a FortuiiJé(Canhit;, on a remarqué 
relui- (^ime jeune det^orV'tle/de RaHféiJuî;* ^ewé 5oo fraile» cne«.. 
M. Herbelin, Notaire ♦^.ch.irgé de recevoir le» 5ou«cripfipn», 

•*- Le MfMir Cnnftatitin Camnenas a cru trouver aiix feuille^ de f>et« 
terâve.« desiéchées là |fkro|:Srit'té de remplacer le tabac à fumer. Il en 
.a vendu à plMsieur» d«*bitan9 qui Tout mélangé ànx tibacs fabriqui^i^ 
<4. livri^A'par'Ia^f^gie. LeM. d<'*4iitan4 con»aihcu» de fl^ude ont éié prf-' 
y'és âdministrativement de lettr^i eompiiitâoil^ y et -condaiBiiéff à froir 
inoi« de pr{.«oii et 34m> (r. d'amende. GafUpenav eomme imtàf^aUw 
du di'fîr, a été eombniilé au maximiim de la peine, lîoaii de prison- 
et 3ooo fr. d'amendé. 

— Deur li'eulenans de Yai<«<(éa» Vont étr*i dit-Àn , ti<âd«iti<i devà'ttt 
mi cointeil de f^uerre pour avoir laissé vl5iter par de^ corsaires colom^ 
\À*'nn di'ttji goélettes de TEtat qu*ili commandoient dans la mer des 
Anftlles. ■ ^ 

. — ^ Trois ouyriers qui travaitloiênt dafis nt^e. carrière dans le cantoit ' 
de Magny, prè^ Parif ^ ont été ensevelis et écrasés stni4 une masse èa 
pierreir. L*un d'eux laisse cinq enfaA^ en bas âge, et nft autrt^' une 
leanne enceinte. 

^■^liSi na%i^attOD' de eirnaV de B<»^r<;o{^ne a Hé ^uirerte, depuis Saint*' 
FioreiiHo )usqu'à Toufierre, p*r M; le préf*;^ de l'Yonne, le 19 juin: 
t^«*raicr. Le commerce altendojt depuis )oiiç-leittp)t^4éboi|jblié, et 
déià. le canal est ««uvfrt de- b^eanx «ftiÀ^ët dé différons . pij^ïdiiit^ , 
qui sont pour fa plupart dirjgé:* du cété de Paris. \ 

• «— ta statiièrde Bertrand Dugiieselk» si été ÎAangUrée, le'^â^'du tedis 
dernier, sor la. Furomenadt' du Thabor hi fteiines. 

— UisincenUte^' auquel la malveillance neparoH. pas étrangèrr;. 
a éclate, le. 17 )uin, dans une forêt appartenant a M"** la princinse 
de Pf)ix« et située dam le dt'partement de la Mcurlbe. Un aulre in-., 
cendie s'est aussi manifesté dabs ta forêt royale d'Hcnridorff. 

•— On vient de commencer à Marseille les travaux pour là edn-' 
sf ruction de l'arc de trioènphe que cette ville a résolu dVIevèr ct^ 
mémoire de la guerre-d'Btpagïic. ' • • 

— Les fêtes doniîéei à Rome paf ratohassadetii* de FrtmcejKînr 
Zébrer le satcre du ^ot; et que le mauvais teHips avoitfuiitJilél'er 
liendant quinze jours, ont été de la plus grande magnificeitél^*i:.eii- 
décoratîbiH der a p partcme n a ^résentoient autant de goût qae*^e~ri^ 
chfsse e^xè^^gance; O» a èxécolé une cantate où IW a saisi ^e' 
f(Mil«i d'alliisious heureuses aux vertus de notre inonarqoe| aux ex-' 
ploits du Trocadéro. A onx» heures et' demie on tira lé j^i d'artiBee« 
et H fut digne d^ toute la fé te", 'foute la population se portott daiis 



( a?* ) ■ 

' iei i^rilins de rambatsadi:; finît mille petwagnpf fiirent remises. Le 
goôt le. pins iagénieux gagne encore » U chair or du^ ientimenï, et 
1 on s' aperce voit aûément celte fc»ût dans la villa Médicis qve le res- 
pect et Tamoar d*un Montmorency ct'U^broient ani Bourbon.^ Accom- 
pagné de MM. les «errétaires d'ambassade, M. le duc faisoit Tes hoif- 
neiin; de la féie avec cette politesse, de manières et cette grâce ai- 
mable dont la cour de France oflre un parfait- modelé^ Chacun disoif 
qM'on ne pott%oit roieo.\ représenter le fioi. 

— Un fàcbetjx événement est arrivé à Pavl«, à roccfasKm delV 
reslaiion de -^ept \ hait (todians qui étoient alli's se baigner en plein 
)our dans un endroit déféndii. Sur leur refus ^e se retirer, les gen- 
darmes arrêtèrent les baigneurs, et les conduisirent à THotei-dr- 
Vilie. Alors tous- les éludians 9j portèrent enioule, et demaoHcrent 
^11*01} remit, en. liberté leurs condisciples. La. garde s\y étant refu- 
sée, on commença à lui jeter des pierres,. ce qui TobUisea à faire feH. 
Deu\ de ces jeunes gen^ furent blesses et un (uv. Le lendemain, 
environ luiit cents jeunes gens, le, cierge h. la main et le crêpe au 
bras, assisièrent à la sépulture de leur compagnon ,et les plt» achar- 
nés jurèrent sur sa lombe de le venger. Bientôt ïh se Tépandirent 
dans la ville en criant : P'en^eance\ et armés de pistolets et de poi- 
gnards. Un deux, ayant tiré son pi«ff>ltt sur un Iniiaç , lui cassa 
répauli'j alors In troupe cbarge:i. Quatre élèves furent tués et qua- 
rante-huit blessés, et la garnison eut cinq on si!iL blc>sés. Cinquante- 
b^it élèves ont^té arrêté», douze cents se sopt retiréd valontoirc- 
ment çhfz eux, et la tranquillité paroît rétablie. ... 

. .-7 Le major Laing, qui prépa>'Oit à l'île de Malte une expédition 
pour Torobouctoii, afin d'explorer le eours du ^liger^i^estemi^rgui. 

^ le 7 mai, à bord du Gamet, pour Tripoli f où il ne doit s'ariéier qut^ 
peu de jours. 

— On a remarqué que le discours pro«|oncé p;ir Tcmperear d< 
tlnssie ù la clôture de la diète de Pologne éloit eu frai^çaû. 

Maximes et Devoirs des pires fC'nurrr».9» par l'autenr.du Membriale 

vitw soixrdûtalis, ... 

Tabiettu tki christianisme, contenant le pr&eis de 4a, f^ie^k Jè^- 
Clirist et des mœurs de ses vrais tUscipèes, par le mène. 
Le ùou Jtifyâ de l'enfance , par le même (i). 
Ces trois petits volumes se r«>cumniaodent par le nom setd de Tau- 
leur» M., l'abbé Arvisenet< dent on connoit le zèle et ia piél*'. Cha- 
cun renferme des avis pleins de sagesse^ et est terutiné .parTordioairr 
de la messe.. Dans le dvrnier ouvrage, le ban Ange de V^erifinpce, U 
y a «n abrégé des preuves de la religion^ par demandes et par ré- 



(i).:J.voI. in.3a; pnx, -i fr. aô cent, ctâ fr. franc de jwrT. Chaque 
vohum- se vend «éj aremmt, 760. rt tffi franc dé port A.Troyp«V 
chez Cardon; et à itari«,à faiibiuirie'ceelésiastique d'^dr. teÔerc 
et compagnie , au bureau de c<?}iKii2)aL .. . , , 



^Mercredi lO juillet 1 8 uS.} 



(N^i^4o.) 



Héponse à de 'nouvelles attaifues contré une socii 
célèbre, adressée aux hommes de bonne foi, dei 
les partis, par M. Henri de Boaal4 (0- 

«« On se sert chaque jour de la licence de la presse poiig^ 
attaquer une société célèbre, pour laquelle de grandes infor- 
tunes et d'illastres suffrages devroient au nmins commander 
quelques égards. Il nous sera Lien permis, je pense, de nous 
servir de la liberté âe la presse pour repousser des accusations 
dans lesquelles il n'y a sans doule rien de neuf, et qui se 
iraîneht dans le vaste champ de tous4es lieux communs usés 
depuis soixante ans, miaîs qui n'en font pas moins^ d*iin pres- 
sion Sur quelques esprits; cài' il est des choses qtki ne s'usent 
jamais pour une certaine classe de lecteurs, et la' pals^ion et: 
ia haine savent rajeunir beaucoup de vieilleries..... 

M Apres que le trône et l'a>ltel T>nt été renverlés dans des 
flots de sang, et q4:ie le plus épouvanla^le despotisme a été 
exercé sur la France par ceux-là même qui s'étoient annon- 
cés pour ramener la liberté , q^ui n-àuroil cru , je le demande , 
Viccxtititioa de despotisme conXve lès prêtres et les rois à ja- 
mais usée, et reléguée dans le dictionnaire de la langue révo- 
lu tionnai ne? 

» Cependant cette accosation retentit chaque jour encore ^ 
et les mots de despotisme et de liberté me sont pas prononcés 
«vec pins de precautiqn 'que s'ils hWoîènt pas coûté la vie 
^ des millions de Français, et fait tomber des têtes royales 
sur un échafaûd ! Il n'est d^nt maJheureusement' que trop 
'certain que le langage dès passions ne s'use jan^is pour les 
hommes peèsionnés,^t M grands mots- feront toujours da 
grandes dupes. » 

C'est par des réfilexioûs si judicletises que M. Henri 
de fionalJ ouvre sa réponse aux déclainatiQns dont les 

(i) Brochure in-^o; ; prix, i fr.. 76 cent, et 2 fr. 25 c. franc de port. 
A Pari», irla ^ibrai^re .ecclésiastique d'A^iî. Le Clerc et compagnie ^ 
an bureau de ce^ouj^nal^ - • . " 

- TomeXLIF.ÇAmidelàReUgiùnptduRoi. S 




( f 74 ) 

Jésuites sont Tob jet; il s'adresse^ dit-il^ aux hommes 
' 4^ bonnç foi, aux honnêtes gens de toutes les o«fnioBS; 
c'est leur impartialité et leur justice seule qu il invo* 
' que, et c'est à leur conscience qu^il pàHe. Il commence 
par remarquer qu'il y eut quelque chose d'extraordi- 
naire dans i'étabiissemeul et les progrès rapides delà 
société j et il cite e^ sa faveur des passages de.|don« 
' tesquieu, dé Buflbn, de Robertson» de RajnaJ, Àe L» 
Lande y de Bacon $ il auroit pu en ajouter de Descarles^' 
de Leibnits et de quelques autres philosophes ; puiSfit i 
continue en ces termes : 

« Tels sont l^s ^afnifiqiies éloges qu*ont faits de cette so« 
dëtë tant d'hommes dont rautortié n'éèt p«9:S4isp^te en cetta 
circonsiance , et que Ton ne pft«t assurém^at accqser.de pré* 
Vjeption en fa,veur d^ii Jés.qjtas{ mais JH^nlesquieut Boffon» 
lûgrnal, Robertion9:l4aLaivle^ le çhaoçaiier Bacon., ont:leiif 
«yis... et le ÇonêUtutiotmei 9^ le si^n, ei.il a|p»pclle neitement 
let Jésuitei la sQcffié i4 ^flus^ joélms^ f^ur ks peupte$ «i k 
plus redpuia^ie pour hs rois\,..^ t. 

M Voiià donc les, hommes ipstruils dana Tembarras de déei* 
der «jolre l'illustre auteur de VSsprii 4m ^is;.qai fÉgtrda 
cette sodéié çomm^^fe pour él^e^h9 hùnrnuiê àhmm$m~p* 
Vt le^ ConstituUonnd, qui Tappeile la plus odi^uâe-^.fi^ 
Jamais J....Vo\]k TïluropfkÀlair^. pf^la^ enf fi» 4^ f JN^^ 
lier BacoH, qui loue le laleot des Jésuites pour J^onner^î/isf* 
mçsurs de la jcun^se, et 09 même )0«rBaly qui les a||élhi 
h$ corrujH9urs delft^jfii^p^Aç! . . . t- 

» Mais il est de^ temps ph il ftui savoir béi^iqaememiofr 
moler la raison e( i'bisloiice à la polîiique/et èils raison tt£mf 
et la raison 4'£t|at v potiruq certain parti, c'est ^ el es^sera 
éternellement^ la destruction des Jésuites ; c'est là son 4dÊÊâê 
Carthago,,, Il faut arriver k ce ^raqd but perfài et nefasK*- 
Tout doit être peints pour déhvrer lés peuples du jougia* 
Supportable :dA jésuitisme ^ut est à^nos pùrfes^, qui oaope 
âé|î sur les hanleurs de Monirouge^^ pousse des- recoouois- 
junees jusque.dans; la -rue de .SëTre!s, et* quesais^iel^médîte. 
peut-être dt, frafl4;^ir les |loiits!«^«.» du Jésuitisme qni, sem* 
Ida^e au serpent, a la veriu secrète de fiMciner et d'endiantef 
4ui% quiont k malkeur dil le voir de trop prea^et q|ii<»llii% 



'(^75) 

& Ittj«|»ouf M<)«vQrer.sifiis douiez i^i enfans d^;preiiiî^r<t^ 
ûii^llçs de France, et peut-étfe mtcne de quel<{cief lîb^rai^i^ 
qoi ne sVn vaillent pas........ Il fau| doiic étouffer ie otionstri^ 

pendtant qtif'ii en est téiiip$ encàreï ; il. ne s'agit pas d'avoiç 
iraispQ , 4'itré impartial, mêiiie d'observer certaine^ conve-' 
aknces et quelqaes égards pour des hommes qnfont été 'dé- 
fënçKis et vençéis par tant d'écdyaihs illustres et de grave^^ 
personna^; il s'agit aVàtit tout) à*én délivre^ la. Frarnce^ 
rjSiivo}>e, le inoi^de entier, $}\l ast possfUe, et d'ek^ ei^^cef;^ 
îiiiqa'ai)npi|ci.«..«» • . . ' •' 

M. Henri de Bonald aime surtoil| à citer Voltaire^ 
el il trouve dans la çofrespf^nd^nce et dans les 'écrits 
de ce patriarche de la philosophie 4^ nombreux té^ 
mbi|[âàges eà faveur (ies Jésuites f oîe^ peut voir 1 ce 
sujet lalettre de Voltaire dti 7 féyrîei» 1746, celle du 
2 màrç 1763, et x^éipe |e Siècle de Lo^Us '^H^j N^ow^ 
àypns rapport^ ailleurs ces féiuoign^ges^ et nou^ ny 
i*eyiendrpti3 pas. Qp prétend que |e clergé s'est pre-^ 
nonce contre euic, et pous ypyons deux assemHéea 
da.el|^]::gé ae Frane^j en 1761 let eii 176a, fair^ Fàpo- 
lagiifr la^plus complète de' la société. Un jdu'rnâl dît 
^ >ép^te à ^tiété que JiBS 'îéstirtes sont odièiix àut* 
^ë^tmi^m Poûald luÎTé^ 

<c Mais poif r(iaoî donc , sf les Jésui^e^ sont Un société lapluà 
odi€s0ferauxffetif>les,\ês^ peaplcs les déj|irént-îls partout? Pbarn 
qiioî>J^^ulent-ïiB voir la jeuViesse confiée à leurs soins? Pourquoi 
les'vîlle^ s'empre^^t-i- elles de les appeler , et mfsttent-etles^ 
Dint de fsèle ià' aplanir Ij^s ofcsiaèles qui s'opposenï à leur éta«' 
bIis6enieiit?Pi|r quel charme secre^ ces ham>nes si odieax àuxf 
peuples parvienn^ntrib à inspirer tant d|9 CônBance^ùx pa-^ 
rens, et une l^ien plus grande confiance éficôré à leurs élevés? 
Pef qnel art incpjEina rétissjssenl*{Is à gouvérpêr cette jeu- 
nesse s^vturbulenti^ et si indiscipliné^ , à retenir 'dans le devoir 

*»_.K^. ^^m.i.^ a.^aJ.i» _^^ >^ */il'a.M •a^L.^.^^a' ^a ■^jiÀl^^l.I ^^ ^ «ij.> ^ 




1 1 s^ pa r tou t u ne si ràpid^l 
prospérité? 

S li 



{ 2j6) 

I» Mais si les Jésuites, coi^me on no!is le dît encore, sont 
ia société la plus rtfdoulàb'e pour les rois, cornm^ni »e failli 
donc auc Tcxpulsion des Jésuites a partout procédé, recoin- 
pagne oa suivi toutes les entreprisés contre t'autorilé.royak 
*cn Europe?... ^ ^ 

• On nous dit encore c^xi aujourd'hui les Jcswies sse mon- 
trent In téie levée; <juils n'ont plus même recoure à la iimiâc. 

prieauiion d*un nom d'emprunt ; que le titre du Pértt d<' 

la foi est jeté de côté, comnie on jftte un déguisement dont 
on n'a plus besoin , et qn'ènjin on s'appelle tout simplcmfni 
Jésuite ^ «^ • 

«El je ne vois rien en effet aujourd'hui, ni dans le.Cddr, 
pi dans la .Charte,, ni dans^ les mœurs, ni dar>« l'opinion, qui 
empêche de s'appeler Jésuite. On s'appelje hien libéral, cow 
slitutionnel, franc-maçon, que sais-je! radical, carbonan\ etc., 
pourquoi ne s'appelle roi l on pas Jésuite? Et qui empcclieruit 
des hommes qui oQrent chaque jour au ciel dçs vœux ardent 
pour leur pays et pour leur Prince, qui voudroient lui j;ag"f»' 
tous lescœUrs, qui s'efforcent d'élever la jeunesse dans' J'en 
amour et dans l'amour de celui par qoi régnent les rots; qui 
poùrroit empêcher ce» hommes*là de se montrer la tête levt'e, 
d'avouer ce'qu'ijs sont ou ce qu'ils veulent être, et de s'ap- 
peler d'un nom dont l'origine est si digne de nos respects; 
d'un nom qui fut celui de ces hommes généreux qui portè- 
rent , au prix de leur sang , la lumière de l Evangile jusqu'aux 
extrémités du monde ; d'iin nom qu^ont porfé les rhaftres lia- 
biles qui formèrent l'esprit et le cœur des Condés, des Mont- 
morency, des Luxembourg, de« Vill<irs, Ses Bossuet, des 
Fénéloo, des Descartev, des Corneille, et de tant d'outrés 
hommes illustres qui leur sont en partie redevables de leur 
. gloire? , 

u Mais les Jésuites ont été condamnés par les parleinens, 
nous répètent souvent des écrivains qui ont une grande répu- 
tation de gravité... Plaisante jurisprudence, en eftèt, que celle 
des parlemens sous l'empire de la Charte! Que n'invoque-ton 
aussi quelque sentence du Châtelet, des échevins ou des con- 
suls ! • Les parlemens condamnoient aujsçi au feu les écrits 

séditieux et impies, quelquefois même leurs auteurs : ceui 
qui invoquent encore le« arrêts du parlement conh'e les Jé- 
s.uites accepter6ient«ils cette jurisprudence aujourd'hui? 
Sont-ce bien eux qui poudroient nous ramener aux rigueurS) 



aox exils, n\*% covfiscattons de l'aneien régime? Tout est -il 
bon, pourvu que ce soit contre les Jésuites? Voudroit- on 
ressusciter pnv«*rs une classe d'hommes les privilèges de la 
perspcuiioi?? «I . fa.tidi.'oit'^il , poMr plaire à leurs ennemis, 
penârfi encore, quelque ];uatbeurcux Jésuite pour avoir trop 
parlé? ' i 

#> Mais, bien l«in que la Cbarl.e s'op|)ose àja paisible exis- 
tence, sur le sol français, de ceux qui veulent s'appeler J^- 
sûiies, la <Jharte, au contraire, en abrogeant les lois ancfennes, 
ri #>n permettant toiîtce qu'elle n'interdit pas,* en tolérant 
également I ou $ lestent tes, toui es les opinions, toutes lés pro- 
fessions, et protégeant la liberté civile et celle des personnes, 
sous, la condition de la. soumisssion aux lois et de la fidélité au 
Prince, la Cliai'te a écarté le3 obstacles qui pouvoient s'opposer 
a la lolérance d*uneso.c\éié d^ùidit^/dus qui ne demande. à 
l'Efàt que î'^^îf" af L\'au , et qui n'aspire à d'autre protection 
<{ue celle qu'ih^ccoide aux q^iakers et aux juifs. Si ces indi^ 
iridus appelés Jesuflrs acquièrent djes biens, ils les possèdent 
iriJîviduelIcmenl, cl non cotiuné corporation^ et, s'ils vou- 
loieiit les posséder aufrernent, iUauroient recours sans dopte 
aux irtstilulions établies, et à toutes les formafités qu'elles 
prescriveril. S'ils ou vrertt des collèges, c'est en se conformant 
aux fois et aux reglemens de l'instruction publique; et, si^la 
Francp, les repousse, et qqe leur sociéié soh odieuse aux peu- 
ples, les parens se garderont bien apparemment d*y envoyer 
Ipups cnfans : ces collèges seront bientôt fermés , leurs éta-, 
bli^semens.ci'ouleront, et l'opinipn pnbl^^ aura fait justice 
de la société bien mieux que tous lès arrêts d^ parléraens. *» 

L'auteur s'.attaçlie ensuite à faire voir le tort que la 
destruction des Jésuites a fait à l'éducalioii, cl il s'ap- 
puie ici de raulorité d'un illustre écrivain j l'Europe 
suivante. Si dit M. de Chateaubriand, yîf une perte ir- 
réparable dans les Jésuites; él dans son Génie du chris- 
tianisme , aprcs avoir rapporté tout ce qails ont.fai.t, 
il couçl'ut q4ie le peu do mal dotit on les accuse ne ha- 
lance pas un moniùnt les sen/ices qu'ils ont rendus à 
la' société. Lo même pair déclaroit, dans sou écrit de 
la Monarchie selon la charte', <ju'ïl falloit remettre au 
plus totTéduchtiôn publique èhire les mains des ecclé-^ 



smtu^iws ei des congrég(ttions religïtusesgel tfxt ci' 
toit le vçpu de la Fr€U}ce^ 

» Tell« .6tt Taiàalyae de ceite Réponse vraiment faite 
Mnr ramener les gens de bonne foi« L'antear, en r^ 
fptant un seul journal, a repoussé tontes les obje^ons 
(|ue l'on fait, contré 4es .Jésuites ;^ puisque. ce journal 
les reproduit sans cesse. Il oppose a ces obiectiôns des 
<2Ioges partis ihéme de la. bouche des nommes qUe ce 
journal admiré et préconise le plus. Le choix des té- 
^aignàges devient plus pirpia^nt èncdire par les rér 
flexions dont ranteiu* ies'accompagne; il règne danî 
tout cejt éc^it unié^prl^cisi^o; ope vignl^uir et uni^ îr^' 
chise oui font encore ipoins d'honneur an talent ip'i 
l'ame ae M. Henri de Bbiiald. On aime à vbir lliéri- 
tiet d*Un nom célèbre ne pas cràindi^ d'enVii^r ^^' 
la lice pour défendre des hommes en butte ràîpur- 
cdiui k un inconcevable déchaînement > et oDl peutle 
féliciter à la fois et d'un boble prbc^dé et d'u^ bon 
ouvtage. 

■ NOUVELLES ÉCCr^KSIASTIQUλ- >V r 

^ PÀais. M. Fiktchevéqpe de Pari# en afrivé & Rofttè Iè4| 
juin, a inMll;,p^|m tK<^»^)ll^ IfMM^ 4L^ ptm 

Milan le 22, après a vcni" célébré lé ineste ^^t èâj^s^mf 
reiidn ses hommages à Teitipereur d'AutHche. Le vofigc 
*vdl été ôd ne peut plus heureux \ H M. KïA-tfbcvéqaè»^ 
MM. 9»$ grands^vicaires iâvoîeiit très^hien Sonlerto ttroâte^ 
Ils aVoient asiisle, lé jour de^saînt Pierre , adx cérémotijc^ 
delà fetc'. 

^ ,— Le ii^ juïn, M. Pàtrice^Françdîs Q'SuTlivan , ecclésiti- 
tiqùe du diocëse de Glojne , et élevé d a séminaire dès l^" 
dais, a saolenn des thèses de théofogîe en Soirbonne, sôiisis 
présidence die M. Kabbé Faudet, licencié im théologie è^t J^iro* 
fessenr de dogme au séminaire àe$ Irlandais. i 

-^L'office du Sacré-Cœur ift été célébré dans toutes w 
l>aroisses avec le rit solenneJ'^iiaîeur, et l'affiiience dsos 1^ 

glises à été rémârc|oSl>Ie. On aVoit ponriaiit ess^ 80^ 



dhl tromper li cet égard h piété <ies it<}e|ps, et il lenbte qu^oii 
»*«fr«iigerp<Mtr lancer tous tes ans, à Tapprocbe ée la ISte, 
àM<^4|i^ifcnt,cottlrf cette dévotion. Un recueil^ qui se dît ta^ 
m^^g^eJûiëk6tt.\ dans sa sefxième IfvraÎMin, un article bien 
lo^l^, bieî^^lArûUé, iHen^issé d*argutte» sur la dévotioii 
nu S|icr(ikiGœar« Je crois cfoe peu de gens l'auront compris , 
et favoue^ue» penirilioii compte, je n'ai pa tirer diantre 
conclusion* nnon <|ne. hauteur, ne s^entendoît peut-ètte pat 
Iflii-in^inf s Quoi qu'il en soit ^ la sagesse et la piété des fidèles 
but Iriompbe de ces subtilités) un plue grand nombre ont ap* 
proche dé là sainte table. Le soir, il y a eit dés saints très*» 
jporopetft , avec bénédiction du saint Sacrement'. La même 
fête a été. célébrée dans les commonautés^ M. Tàbbe duc dé 
Roban a dit 11 messe à h eonUouoauté des lélèves dé la rué 
du ftegard^ et a adressé une esbfitrtation iknx \eùfttlês gené« Le 
«Oir^ i( a etlcofe précbé dane la même chapelle, k Toccasioii 
d'une cétérabnie particulière, la consécration des élèves, qui 
ae fait en ce jour. Enfin, le noble pair o^ le même foir, pré* 
%kéh tu Sorbontie )»our ta fête du Sacré^^CQur. 

^^ Le i^ofistUuHctnnél a donné nu sécoild article dans U 
jgoùt de telui que notas avons signalé n^. 1 137. &lte fois ce 
Ile sont plus dés comntis v^agènrs; c'est une espèce de Ga*- 
zett^ etclésiasti^fue , 611 on est censé recueillir des nouvelle* 
«t deè anecdotes de toutes les proVinceli. Ai^si, 6n dénonce 
de».faits arrivés à C^Nè K^ à E.» à L. Pas un lien n'est 
4^inpi4 P^cem^rqfH» ^ les ihi^tyes 1 ciçla est jrius coi^^ 
mode ; c^r qutel mcnren deVepoos^i^ des éaloAnàfes ai vagues ; 
et de vériéer des d^onciations si générales? Vonif voyes bittl 
iqiie c'est mettre en pratique la recoramandAtton dé Vphaire 
à d'Alembert, lorsqu'il hri écnVoH, le aS sej!»tenibre i;j63j 
Lancez la flbiihe 9(m^ .montrer I4 tnaini Le |ourmili|te est 
même , dans cet article , d^une franèbisé qui nous étoant en^* 
core après tout ce que nous avons vu-de lui; SI cMseille net* 
temén^ de ne point aller a l^église , et de iié point pratiquer la- 
religion. C'est ainsi qa^l ^'exprinlé datis le numéro do samedi 
3' juillet, pa{[e 3: 

«Nous croyons qu*i| setoit plus ssge «t plus convcnuble ée s*ab|« 
tenir d^aller «[ans une ëglise, que ée s*exppserè dés scèues fàcheaj^es . 
lorsqu'elles sdnt è Redouter ducarsctève eonmi'.dn ministre d^s au» 
Uls; nous crojon» que le Inreillrur nojeti de vivre en pais avec 
«evtiâw meaAves du clergé e|t de lie point i*«(lresser à eux j iiq«m 



( a«o ) 

péD«oil^ que Ton peut prier Dieu partout ailleurs q%i^k Ia,pproKff, 
avec ÎH-ayrciup moin^ Hjr ac^vndale, et par CDQséquept avec heaûcr»up 
plus (le pic'lé. Il y a !on{>;-teraps que, pour fa première fois, uoui 
nvonft engage -le.< per«6nnes qui craignent crêfrc mal reçues par le» 
prêtres à rre- pas les aller trou ver, et que nous avons ilità cclle^'qiii 
ne croient f»as pmiYoir s-en-p»<<er ; Accept«5 les coi|.«é<|piences iViine 
Héteri M f nation libre et volontaire.- Mai» nous n'en faisons pas moios 
la part M la foibjesse humnidc, et de la situation didicile de* babi- 
tau^ drs di'partpmens; nous>avon< à combieu d«' tracasseries, à cobi- 
bieu ï\e préjugés il^ sont eh hutte. 11 faut bien du courage pour 
rompre lîc vieilles haKitrtdes, pour braver mille petites vexation», 
noar taire autrement qne- ne font les antres, pour ré^iiter à toutes 
les i^idiiences de famille... k. 9 

' 1) est difficile' d6 donner nn avî« pici.s net et pl^us direct, et 
d'encraçer plus-formelleifiecnt kMco^er les prf*jtfgés,. h- rompre 
les htibîtudes , et àlat^âer là \^ religion et les priêlres. H est 
clair que 1c journaliste trouvenos églises trop- fréquentées; il 
approuve q^*on prié Dieu partout ailleurs .qtt*à la paroisse f 
et il termine son article p*r Tcxemple d*un M. K. , peiwire, 
qiii s'est fait ]irotestant par suite de J a frayeur ^uè lui inspire 
Ja loi du sacrilège, et parce qu'on lui a f^it quelque difficulté 
aur le nom de bajptéme de son fils. Quel exemple à propo.«er 
aux lecteurs qu^un homme qui change de rejiji^ion. sar de si 
frivoles moti&I M. R. n'a rien exaiûiné, rien diKMlé; la foi 
n'est pas ce qui l'occupe; il change de religion comrne on 
change. un rnardland dont on est mécontent. Etr^oge mo- 
dèle à, suivre dans une matière si grave! 

— Le mcme journal revient encore sur lesJéautieiAi'^s^w 
jîunnrros de lundi et de mardi derniel's. Il d(*signe les maisons 
qu'ils orit en France^ et croi( nous «mbarrassrr beaucêi^p ptr 
ses interpellations pressantes. Il semble qu'il, ait fait une admi- 
rable découverte en indiquant les petits séminaires dirigés par 
des Jésuites. Il y a déjà plusieurs arinées que ces élablisise- 
raens existent, et leur situation florissante prouve qu**^ °^ 
sont point repousses par l'opinion. Si les Jésuites oe s<'"^ 
point reconnus comme corp$ religieux, nulle loi n'iiilerdit 
aux évéques de confier leurs écoles ecclésiastiques à des nui- 

' Ires en qui ils ont confiance, el qui se soumeJ lent d'ailleurs 
aux lois communes. Quand on tolère toutes sortes d'associa- 
tions politique^, littér^jires et commerciales, par quelle «'"■ 

• ^nlîère exception ,interdiroil-on une association religieuse' 
Quel article. de la. Charte empêche des ecclésiastiques ^'^^^ 
i^unlr el de pratiquer une règle? N'esl-il pas ridicule, comme 



Ip- fîît M. Heiirî de Bo»ald ; âe nous cher a tout propos d*3 
arrêts du psrletneni? Le Constilultonnel vouéTO\\*\\ faire rc-» 
vivre touiela jurisprudeneè des parlemens et lo«te !d législa-^ 
lion de Tancien régime, tandis que les livres qu'il prolége et 
les doctrines ^u'il professe seroieni proscrits par celle Jégisla-^ 
tioT)? f] est favx que Içs Jésuites soient salariés; aucun de IcUrs 
établîssennetis n'est aux frais du ^^ouvernemènl. Enfin, ïe 
journaliste présente >a France comme livrée seule aux Jé-i 
5 uite», tandis qne les autres Etats repoussent la société. Il 
ignore appAreràmeni que les Jésotles^existent en Angleterre 
et aux Et^îs*Uiiis : oui, ils ont, et depuis long-temps, des 
étâbtissem^ns dans ces deui^Ët^ts qu'on nous proposeKSouvl^nt 
comme des modèles. Ils j sont absoliïment comme en France, 
dirigeant de^élablissemens d'instruction publique, et lesgou* 
vernemens prolcstans se gardent bien.de se- priver des secour» 
de maîtres éprouvés. Les feuîl^«8^proleslante8, dans ces pays . 
<rdnsti#ulionaéls , ne déclament pas ^ans cesse contre les Jé- 
suites/Avis à qui de droit. <r .. 

— Le libraire. Maricttî, de Turin, éditeur des ouvrage 

-que fa société d'Amitié catholique,* formée dans cette ville, 
distribue pour propager les bons principes, vient d'aunoncer 
Ja réitnpressioïi de plusieurs ouvrages estimés, entr'autres^, de 
ceux d-u bienheureux Liguori. Le roi de Sardaigne a enccHi- 

\r;>gé IVnlpeprise de ce libraire, et l'a autorisé à. former une 
imprimerie à Turirt. Léon XII. lui a adressé , le 19 février 
^dernîeriJe. J)Fef le plus flaUeur.^^.- S. loue son zèle à répandre 
cte Lc^tô'fivre^, et approuve surtout sou édition de Ligumi/ 
Ce bref éloit accorupagaéde l'envoi d'une médaille d'of. Nous 
avons reçu le Prospectas àû& (Suvres de LiguorL Ces âP//-» 
i»res seront distribuées en trois classes ^ pour le genre 4scé* 
tique, Npour la morale et pour le dogme. Lacollectio» coti- 
tiertdra toutes, les œuvras examinées et approuvées par. la 
congrégation des Ri ts, cof>form'éraei|t au Catalogue dressé par 
•la congrégation et joint a son décret du 1 5 mai i8o3. On y 
ajoutera les .lettres du bienheureux publiées récetnment à 

' Romey et qui ont été examinées et approuvées par la même 
congrégation.. L'édition se fait in-12, conforjnémeDt au* Pra-^ 
spectus * m^is \di Théologie morale sera aussi dans le format 
iii-4°«\ ^t chacun pourra choisir le formai qui lurconvien» 
dra. Ce Prospectus y daté de^ Turin Je >.5 octobre dernier, ^n- 
ffOnçok qu'on publieroit au moins 20 volumes en iSsS, de 



sorle qèe nous croyons qu'il y en li dé)l phMie««ft>^ti(.ont V«i 
]« jour. î^ prix de la souscription est de i^ centimes' pMt 
chaque feuille in^-ka. Lés souscriplibhs lont reçues ik la U* 
brairie ^'Hyacinthe Marieltî, me du PA, sous les pbrfiqaes 
de rUniversito, à TuHn. On. paiera en recevant chll^ue v(>- 
lome. If est libre à cliacuh de souscrite pour lei tfois Classes 
dés Muvrcs ou pour une Ou deuk sèutement; Cëut ^\ sotis- 
criront pour toute la coltectiorf recevront en dotre, s«us 
]^j.ér, la Vie du bienlieoreiit avec son poKrait. Le Iibraii*s 
«spère que tout concourra à'faVoHs^r son entreprise. La cé- 
lébrité de Pauteùr» qtt\B TEglise a j>Iac.é sur ses autels, lo ms* 
rite et WràtxéXé de ses t>irv rages ^ t'estime qu*en font l^s ttiée^ 
loffiens , et enfin les conditions qu'il propose. A la suite du Ca- 
talogue est là liste des ouvrages partages en trois classés. II jr 
% trente^dèux articles dans la classa des livres ascétiques, dit 
dans \m chsse de morale et autant dans celle du dogdiK 

-T-Deux on trois l^aits, arrivés depàis ipehpies années^eh 
Allemagne , ont paru a qoetqtres protestans un sujet de triom*' 
pbe contre Fés catholiques , W an a publié, chec Un libraire 
protestant à Paris , des Ilotieses sur ces faits,' qu« Ton préienti 
comme décisifs-. Le j^remier de ces faits est celui du coré 
Henhœfer, dont nous avons rendu compte n*'. 934 ^^ 07^* 
t>n a vu qtie les prolestans o'avoietat pas beaucoup à se féli- 
citer.de l'a^qui^ntion xi^iiii enthousiaste c|ui s'étott laissé fé- 
duire par des iHusitdns hiisérables, et h direc'ti^>i^ proiesianlé 
de Carisrnfie avouoit qo'Henh<ifefrir;étoil iiu frnift|ûtie et tfi' 
Visionnaire, qui dbnnoit diiPtis un mysiicxmé pi^fiS^e^hl^ 
i'étoil permis des inVecfives et d^s càlomniea contre Isa çâtD6s 
liqdes. Mais, "dans Téloi^neAient, on a espéré d'en, imposer. 
BUT le compte de ce curé , et les Archives du chrfstiaHl>ifiê^ 
journal jA'otestant qui s'imprime à Paris, en font une f'spète 
d'apéire, vfh cottveni , un homme tout intérieur et célbst*; 
elles cifiênt des fragmensde ses écrits et d'une lettre do baron 
de Gèmm^en, qui s'es^ mis au noUil^re èes iproaéljtes d'Ben- 
boefer, et 'qui a abandonné aussi la l«ligîon catholi^e. Crs 
fragmenê sont dans un go4t de mysticisnie'assèa niais; mais 
lés A^thii^s ont évité de citer les faits, et'noti's pouvons reo" 
TOjer le lecteur ao récit que nous avons donne dans les mi- 
fnéros cifés. L'anonyme protestant qui, dans. une lettre du 9 
"^nars , nous reprodioit'de n'avoir pas f)af)e de l'affaire d'fién* 
boefer/etqiM supposbit que nous ^a'atioits paa Osé eaUnMsr (t 



(aK ) 

sd|et^^l6ti ionc ftssei mal Mormés et aiiroit pu nout Ur« 
avant denitMis gQurtbander si mal à propos. Nous nV^ionf 
viulla raison de cramdre êè parler dé la défecdon da caréde 
MiEilhaîisen » et si eUè est' affligeante,. elle n'est eerimnemeol 
p^s plus bont^Dse ppôJr non&^a'hoborabte pour les proies«« . 
tai^. Les Archhju du, chrûi&msme pti^t^ncleht fîrerietifiOre 
^avantagé d^ deakautres faits dont héas dirons quelque chose* 
If^iiafce Lindl étoit curé. cJàlholic|iié en Bavière, On nous dit 
>que ses disciples , atMindonna^t t»eu Ji peu les pratiques de hi 
SttperstkipiTy^ Ile vbuJcirènt plus bteui^t que le culte spirituel ^ 
eC^uei saus.sè ïéparer de l'Église de Rome, iis'adoptërent i«i^ 
seiisiblenien.t lesdocliiA'esde ^|i. réforma lioa. II y auroit bien 
^juefiques Qbftervations à faire sur cet expose dès jjlrhhwesj 
eati L^. si IfËglise âè, Konie éioit jstiper^ttiieuseéi corroiiipue^ 
il iaudroît se séparer. d'elle de suite ^«t non pas peu à peu ; 
et 2<*. qu'est-ce qoéle culte spirituel embrassé par les disci- 
^ples de LtndI? esUce un culte sans pratiques aucunes? iCela 
sefoit plu$ simple et p|us spirituel ^innii l'hémmey^qui éê% 
eompésë d'uuè «ibe et d'un éor}is, doit ^éler leii exerdceil ex«^ 
fërieurs aux» setàimens mierîeurs; un syslëoie contraire ne 
lieroit Acitre que. k déisme. iQuoi qu^il en soi^, lindl tenoit, k 
ce qu'il parott, la tuême conduite >.pea prèë qu'Henhoefer }. 
jU présidoit à des réunions particulières , et précboit contre^ 
îles doctiiniies et les Ipratiqnes . catholiques. Oh l^i imposa si«- 
leufce, et il skitun mieux t'ekiler que de se. sondiettre. It en«^ 
^4^t^ 4im%^^ cWç^P^i^anesdf Jim troupeau I «jfiî le suivi^, 
iççil^ /jpi.!j|pi^ «oibmel Noiis tte, 

saVjtMis quêlfe reiison Ta tôrçé de ^WtW cet i^siie) maià il est 
'maintenant à Berlin, où il a p^blté onè confessièn de foi^ 
<!ïette confession de foi est partagée en denk parties, pour 
montrer que iMsnsrCbrist est le fondiiment et qu'il ne peut y 
en avoir î'autres. Les c%t^iK^q^es foe soul. pe$ d'un autre 
avi$; mais il^ croient en niémetem||te j^teeNotre-tSeigneur a 
pu donnerai spti EgHs'e un çb^f, et qu'il Ça fait p^r ces pa-^ 
Vples ; Tu es Pierre, et sur cette pierre J'édifierai tticinEgUsi^ 
Cçs paroles sipnt aussi dans l'£vangifé; et puisque JML Lindl 
s^àppufe sur l'Evangile et ne veut raccÀhoître ^ue l'Ëvan- 
*gîle, il doit recoijnottre qàe , par TEveAgile, Pierre devoU 
"avoir quelque privitése. Ce qu'il dit contre les paires est aussi 
contVaire à rÉvangile qu'à la tradîtipn. Eiifin , le troisième 
^It cité daok ks Jrchives Al» ^christianim^'t^iérrvfé en À^*, 



( 284 ) 

' hMche. Le sîeor Ma r tin. Bobs ^ curie cle Gallntiikirche n , jré^ 
pandoit de» Bible» dans ta paroisse^ et enseigooit qu'il falloit 
s'en tenir à la Bible. 11 fat privé de «^ place, et son sacces- 
seor n'omit rieq pour ramener ceux que Boos avoit séduits; 
mais environ, soiianle de ceux-ci ont demandé- à passer au 
protestantisme : des paysans simples et ignorans ne -sont pas 
une conquête bien imposante. Cornaient, croire qtie des ges» 
grossiers aient été soudainement illuminés pour abandonner 
la foi de leur» pères?, N'est-'il pas plus vraisemblable qa'iU 
étoient poussés par des suggestions étrangères? 1^. le pince 
de Hobenlohe) si connu par se$ curés, fit le voyage de Gat--* 
Ineukirthen à Pâque de 18249 pour essayer de détrora))er ces 
pauvres gens; mais ni ses exhortations ni wt prierestie parent 
triompher de leurs, préjugés : onae de ces. paysans se sont dé* 
clarés prolestans, et les autres attendent ydit«on, Tautorisation. 
Le récit des Archivés est suivi, d'un extrait d'un sermon à^ 
M. Boos, aujourd'hui curé à Sain, près Neuwied; ce sermoB 
est dans le goût des précédens. Enfin , les Archives tenutnent 
par des réflexions sur ce qui est arrivé à Mulbausen et ^ Gai- 
IneukircheD ; ils exaltent ces cbangemens comme de glorieuses 
victoires, et les .comparent aux succès du protestantisme dans 
le seizième si^lè. Les articles des ^rc^iWs ontété réimpri- 
més chez* Servier, et foroïent trois petites notices séparées; 
que l'on distitibue. Il me semble que. c'est là emboucher fa 
trompette à, bon marché : deux prêtres et quelques paysa»* 
ont abjuré leur foi. Il faut être bien pauvre pour se réjouir 
SI fort dé pareilles acquisitionii, tandis que nous poul^ion|> ciVèt 
des protestans par centaine qui sont rentrés dans le seia.de 
r£glise en ces derniers temps. , . 



NpUVBtLKS POLITIQUES. 

pARjs. <^. A. B. Mg^ le t)auphjn a envoyé au maire du. lo*. arron- 
<tis«< ment tîe Paris 1000 fr. pour les iueendiés de ia rué des Vieilles- 
'BiiilericK. ' , 

— ^ S. A. R; M«*. In Dauphine a fait don à M. le curé «le Salât- 
Mi-dard) paroisse de Paris, de la robe et du manteau que l'auguste 
Princcs«ie porf oit au sacrée C<*9 dt'ux magnifique? véterncns éont en^ 
tuile brodé ù la main , eu {grandes fleurs d!or çt doublé il«"«a(in blanç^ 
Au mib'<>u, <?e rliaque fleur ei^t une topaze. M"». là Daupbine aîoîf. 
drjà donhé à cette paroisse, il y a quelques inois, uu très-beau de vant^ 
d'auid, Lrodé au tambour par S. A. il. 



( i85 ) 

,^ LL. Afi^ ]\ft. Mk ICilùç et Mn«. U diicbesse (l*0r1éiim ont f^irf 
tloanin âé^wer une somme loo fr: chez M. iicrbelin, notaire, pour 
les mcrn|ti(^<i de Forhinié. 

^--M"**. la Dauphîne s'est rendue, le 9 juillet, a Bcaurrgard pour 
y \Uii^r' le troupcMii de rooUtons anaftàin à longue laine de M. Cal- 
\erl«>(eiir introducteur en Fr;mce. S' A* fi., après lui a^oir adressé 
dei* paroles pleines de bonté , lui a témoigné le dénir «l'avoir à Ville- 
■et/ire-l'Eting un troupeau de cçtte espèce de moutons. 

* — M. DuhameU maire de Bordeaux, est nommé gcnfilhororoc or- 
(Hnnire de la chambre du Roj. 

— Nous noiis empressons de faire connoHre à nos lecteurs les 
traits soivans, <(ui prouvent que les ventîiiicns d'honneur et de pro- 
bité ne sont étrangers à aucune clus^e dr la société. Un mandot de 
6(t.ooa fr.', lire par le recêxeiir-iéuéral de la Seine sur le caissier du 
trésor ro3'al , a ctc trouve, le 4 de ce moi^, par une pauvre ouvrière 
qui s'est hâtée d'aller le déposer à la Préfecture de police, où 01^ 
peut le réclamer. Le lendemain, une pauvre femme, veuve et mère 
de quatre enfans, troova, sur le boulevard Poissonnière, cinq obli-^ 
gn(ions de l'emprunt royal d'Espagne, qu*elle eût pu réaliser sur-le- 
champ. Celte femme, nommée Biaise, les porta de suite à un ageu^ 
de l'autorité, qui les a remis à un agent de change. Ces obli<;ntioni 
appartiennent à un des cliens dé ce dernier. Cet acte dé probité ea 
d'^aut.ifit plus digne d^éloges que la femme Biaise est si pauvre qu'elle 
reçoit des secours du comité de bienfaisance de son arrondissement. 
Le 7 de ce mois, un ouvrier maçon, nommé Pavy,'est venu déposer 
k la Préfecture de police un porte^-feaille qui contenoit des billets de 
la Banque de France. . . • . , 

• «^M. le marquis de Vé-rac, gouverneur du chàfeau de Ver«aiHc:«, 
a donné,: le a ).uillet» nne grande fétp à roccanrin du sacre. Une so- 
ciété nombreu«e et choisie rempHssoil'les bosquets du grand Trianon. 
t5ne musique militaire ctoit plaeée sous une tente dans les ia^din4, 
et cette tente est celle où a reposé Mg'. le Dauphin devant le Tro- 
't>a<lero. Un souper magnifique a été servi dans' la grande galerie vi- 
trée, et a dignement terminé cette belle journée. Madame, duchesse 
de Berri, obligée de ^ter auprès de M. le prince.de Salerne, n'a pu 
tenir la promesse qu'elle avoit faite d'honorer cette fêle de sa prc- 
•ence. ^ 

— Plusieurs journauTi ar.noncont «;«o Icm remparts de Toulouse 
feront détruits après'avoir été visités pA* M. le ministre de la guerre», . 
aui doit se rendre dans cette ville au mois de septembre. Le prodliit 
dç cette démolition servira, av^c une somme oonsidéj<able qui seroit 
votée parle conseil -général du département, h achever l'église ca- 
thédrale de Saint'Etienne. 

— La funeste habitude des .habitans de la campaienc de sonner tes 
.cloches an moment où le tonnerre gronde vient de donner lieu à 

un événement malheuicu^i ù Taunsse , ^trrondissemcnl de Cnrra«< 
sonne. Un orage s'étant annoncé d.ns cotte cotoriMinc, ncormlans 
«e rendirent aussitôt à l'église. pour mettre la cioUie en branle. A^ 



DeÎDe aToicDtoils cpmtBJtnté qu€ ù f0«€ive^d*U mc le cIoçVçK/hi^ 
irappjpr î^ «oimeiir, ^^ (le seize ans, quelle Iai»ià sans vie, btestii 
grièvement et asphyxia les aytrçs q^ii, sai|8*dç prompts secours, s^ 
roient tous m pris. ■ i 

— : On a décoaTerf 4|j|ps le.< eùvirons du Qqesooy oi^ grand Jiooibr^ 
de tombeaux eh pierre bleue, sans insfinp^oa> ^^ ne renfermait 
aucune médaille* - . ' \ '\ . 

— * Le q a vire français la £ouùe, ve^iant du Port a^ Prince (Saiçt- 
Doroîng:ue), vient d'arriver a«< Hâvrç, ayan1tà!«on bofifd M»«. |.oaise 
Lotivertnre, n^e Cbancy, belle-fille, du fils ^e Tovssaint-Lo^verture 
et M««. Isaac touvérture. - ' 

•— Le 5 juillet , le comte Uarrpiirbjr a pr^enté à la cbambre des 
lords d'Angleterre le rapport fin comité cb^rgé d'examiner Tétai de> 
rirlande. Xord Darnley re^tte oue le oomité ne se xoit pas do tout 
occupé de la grande question del épiancipation des catholaqoes, sans 
laquelle toutes les autres mecures .pour soulager rirlande. res^ront 
saps effet. Le comte ^c, Liverpool réppn(| que- le comité n'ét^t p»: 
chargé de rien proposer.^ la cl^ambre, et ^u'^I avoit reçueiUi airec 
la plus grande impartialité tous les éclaireissemens qui'lui ayoient. 
ét^envoyés. Le but du rappprt esf ^e fournir des faits à la^chambr^ 

— Le parlement anglais a éU prorogé, le 6 Juillet, lion parle roi 
en personne, mai^ par unecommiaiioi^ dont le lord-ci^ahcelier étdit ' 
Torgane. ' 

— Un journal anglais pnbtie t'es résolutions prises f^ar phistençs 
iBembres prolfstans du parlement, dans une réunion; qui a eu liéMi 
le 27 juin, chez le duc ne fiucljngam , et dont- notfs avons ^arlé il 7 
a qijelque temps. Les, memoros présens À «ette réunion pel^çftt ^ 
Ifs intentions bienfaisantes du partemenl pour llrland^' jÉie. ' "' 
' entière exécution- tant qwe bs cdibeliqii^' 



Recevoir leur entière exécution- tant qwe bs cdibelijn^^to^lti^^e-'^ 
ront privés de leurs droits civils j que légalité civile de tou|e| les' 
classes du. peuple ne mettroit pas en danger la -consUtulion, ^ ^^^ 
bien plus assurée Içrsque tous ont un. intérêt é^ k la soute^^ir. Cet' 
résolutions sont revétpes de soixante-dix signatures, qui comprennent 
celles des cheCs des famillea le» plus ancief^nes. 

— Un xnontagn.3r4 éco4S|»is, ayant appris que le^maÉ-échal Maéde- 
nald de voit s.e rendre à la Oe de Porth, es^ venu ^'une très-fraiwM 
distance pour le \oir, principalement r^irce que ses trpi^ ondes com- 
battaient aux côtés du père do maféciial dans la journée (|oi décidi 
du sort des Stuarts, pour lesqneUils furent to^d cOntniifftsde s'ei'- 
patricr. '''...■- * . , ^ • ■ 

—Une partie dc$ troupes autriobièàn'eé oui fprmoi'ent Vanoée^'ôc- 
cupation dans le royaume de Na'ples a du se ineftre en roule, le 
i«''. de ce mois, pou* quitter ce pays. Le feld-iBaréchal liéutanaiit de 




sera remise aux troupes napolitaines, 



•^ L>9ipereiù d^Antricb^ retournera à Viennd dan* le« premier^ 
|ours d'apût, et au commencement de septembre il dait se rendre^ 
Preshourg.. L^impératrice sera couronnée reine de Hongrie le 4 0C7 
tobre, jour de la fête de son auguste ëpoiîx. 

— La famille de la princesse Borghèse avoit prétendu donner à ée$ 
«A)séc|nés une' magninpèff ce extraordinaire j elle vouïoit une exposi- 
tion «olênlielle, iiRe conrbitne» un sceptre. Ces prétendons si dépla- 
cées n*ont abouti à rien; le priAcei*a fait eiiseve(jr comme la prir-e 
cessfr «Bbrgbése sa mètc. La traïKllAtiQn^ du coups de^ la défunte a eii 
lieu à Mainte -Marie ^Majeure, sdbs aucun appareil^ et oq a célébré 
un simple service des morts atânt Tinbuinatidn du corps dans I4 se* 
pulture dé la famille fiorghèse. 

7- Il est mort, le 19 mai»^ Montréal, en Sicile, un Tieillard âgé 
4S|e cent six ans et sept mois, nommé Carolo Luiinianî. H étoit ni^ k 
Florence au mois d*oî:tobre 1718, sMtoit marié k «oixaAterdix àm ^| 
«voit six enfant. 

-^ Parmi le» fiibles qu'on débite sur les aibifes de la GrScé, noua- 
^i^onj^ pouvoir annoncer comme véritable la nouvelle de la prise 
de Navarin par l'armée d'|bra|ibp'l^âtbay qui çomman()e les forcer 
ottômapes Jansja Morëe. Cette nouvelle a été portée à ^myrne, le 
ao mai, par M. de Higny» poiùmandant la stadpn navale française. 
La garnison, grecque, composée de douze cents' hommes, s'est rendue 
par capitulation, et a été transpprté« à diumata sur des bàtimenj 
avMricbiens* Quelques jours auparavant, la flotte grecque avoit réuss| 
àjnceiidier, par \e ^ojen de ses brûlot^, une frégate, deux cprvettef 
/quatre (vraUsports turcs. 

N~H Le 39 avril dernier, M. le lieutenant dcvaineau Troude est 
«\f^rivé à Porijp-Bico! pour remplacer le-capit;|in« de frégate M. Denis; 
QÇM|MiM»il4a|]|| la <S|^^^fe,.^raDf^lé podvf endre cc»mpl|e de sti eàÉkiuirew 
Mt l)Qnis,et^. éUrflier, vcjuunandant «le T/m, sont accuiés de n*a-' 
y.ojr pj^ ^ré satisfaction de deux ;corsaires qui avoient tiré quelqnea 
^oups de canon sur leurs bâtîmens» Ces deqx officiers sont saut doute 
icçux dont il a été questjion dan? le dçrnier nunMbep. 



Ueû Vjob fiDRibreuv avoient ea Heu les devx ennéeà der^' 
fflèred en différentes églises de la capitale et des environs^- 
^t on avoit long-temps cHeptlié vainement çjûeU pouvoienjt 
en être les , au leurs;. enfi)i, un tableau qui fût reconnu pour 
«voir appartenu à l'église S^iot-Sulpice, et qui fut trouvé 
chee un marchaiid de tableaux « mit^uf la voie. On sut que 
ice tableau avoit été vendit par un notnmé Guyard; on fît 
>des perqut5tfi<#ns chez Itii et chez une fetnn^ié Ouasse, et 01^ 
y trouva d'autres effets d*égli$es. Guyard avoua devant la jus- 
tice lîjre le seîi| au^euf d^ ces, vols, cotnoiis tops la nuiti ay,eç 



f a88 ) 

•scalAde, effraction et fausses clefs; mais toos tes faits sobt an» 
tcrièurs à la nouvelle loi sar le sacrilège, et d'ailleurs ancun 
vase sacré ii*a été soustrait ni profané. Les vols ont eu lieu à 
Paris, dans les églises âes Peiils-Pères, de Saint-Geruigin- 
TAuxerrois, dé Saint*Séverin , . de Loretfe, de Saint-Deoi*- 
durSaini-Sacrement, au Marais, et de Saiot-SulcHce; aux 
environs de Paris, ils ont eu Heu dans les églises au Monl^ 
"Va^érien, de Sèvres, de Belfeville, de "ViHe-d'Avray, d'Ar- 
genteuii , de Poissy, de Soi^^ d'Aubervilliers, dù'Bourget et 
de Saint-Ouen. L'église Sain t-SuIpicc fut ,^olée deux fois par • 
Guyard, qui assure être étranger à la profanation de Surent. 
Ce qu'il a. volé étoient des Christs, des tableaux ; dèi flain* 
beaux, âcs nap|ifs, etc. Le 9 juillet* Charles- Antoine Guyard, 
jincien floiis«oificier,.a comparu devant la cour d'assises de 
Paris. Il a parlé pendant plusd^une heure, et a prétendu qu'il 
avoit^té entraîné au crime par une sorte de fatalité; qu'il tila- 
voit jamais porlé la muin sur les vases sacrés, quoiqu'il eût 
pu le faire; qu'il auroit pu voler aussi les laiii))cs; que. le. 
Ivfandement de M. l'archevêque de Paris Tavoit touché, etc. 
Il a imploré la pitié du jury.Axix dél>at.\ il a disculpé la femme 
Maingot, qu'il ayoit chargée d'abord. Les jurés ont acquitté 
celle-ci ; mais Guyard, ayant été déclaré coupable sur fous les 
'points, a été condamné à dix aiis, de travaux forcés et à i'ex- 
positton. 

Il va pareifre des tettres sur Vorigine (îe la chouannerie et sur Iff 
chouans du Bas -Maine, dédiées au Rpi , par M. Durht'iîrtn IX^hcv- 
p'emix; cet ouvrage formera Hciuj 2 vol. in-80. ; il s'imprime à Tim- 
primerie royale, ce qui C5t déjà sans j^loute une puissante recomman- 
dation. Le Uoi â f;dt examiner ces Lettres, et a permis qu*enel hii 
fiïssent dédii'es, MM. le pn^fet et le» députés de là Mayenne encou- . 
valent l'entreprise, vi \e Prospectus est en Içup nomj iU y. parlent 
•avec éloge des, Yecfcrrcïirs qn a laites M. Dcscep«aQ)(, et de la con- 
fiance qu'il a v^u in*>pirer dans le pays. L'auteur s'y est praposé ëc 
faire cpnnoitre les détails d*une guerre qu'ox) n'a jamais bien connue, 
et qu'on a couvent présentée sous les couleurs les' plus fausses. Le 
prouuit dp Touvraee est destiqé à soiilnger ceux des chouans du Ba^ 
3Ïaiiïe qui sont â-aris le besoin. Ce but et les suffrage^ 'qu'a déjV ob- 
nus l'iauleiip recommandent ég«i1ément ses Letti^es, dont le h«f. volome 
doit paroitre au 1*'. août, et le Il«. »x mois àprès.^Le piix de cha- 
que, volunie e^st dfi.G fr. Le montant de la souscription sera déposé 
rirez lérecevcur-gi'néral de la Mayenne , et une commission nommée 
parle pn'fet rn réglera la distribution. Les noms des souscripteurf 
sercnlt ioiprimés à la fin, de l'ouvrage; , . >• 



lSamed^6 juittet iSaS.) (K^. n 4 1 .) 



Nowfelles des missions d Orient, -^^ 

. / ■ . . -> . . . '':^K\ 

M/ï^on tan a, evéque de Sinîle, €t vîçaîre apostolique 'j^ut^ 
.3q-^1)uen «?n Chine, écrit en.dftte du a2 septembre cl*«ri^tpf, *^ i 
c^d^nne d^ê nouvelles de l'état de la mission. Là ppr«»écuiion \ \ | 
du/étoit dans toute sa violence, il y a cinq ans^ f?t qui nV. ]i 
|a/iais été entièrement ëteinle, avoit cependant âuccpS^ive- 
fi^nt diminué; mais elle s'est réveillée en plusieurs endroits, 
«I 1824» à l'occasion- d'une conspiration contre Tempercur^ 
ramée par une secte de païens, et heurçuseraent découverte, 
ilt^r perquisitions ordonnées à ce sujet ont servi de* prétexte 
-pour rechercher les cliréliens. La plupart s'en sont délivrés 
en donnant de Fargenl; quelques-uns, en petit nombre, ont 
cédé à ta crsintCii et ont placé chez eux des tablettes super- 
stitieuses^ d^aiitres enfîs ont résisté avec beaucoup de courage, 
rt ont généreiAsement confiasse la foi, pour laquelle ils ont 
jnéme souffert de grands maux. Parmi ces f erniers, les chré- 
licns de deux villes, nommées Lo-lclia-hien- et Tchonng- 
kiang*hicn, se sont sFgnalés par leur constance j on voulojit 
îes contraindre à apostasier; mais presque tous, hommes et 
femmes., se sont montrés disposés ^' souffrir la mort, plutôt 
que devrenoncer â leur foL Cette cotiduitc leur a attiré toute 
sorte d'injures ,, de niauvafs traitemens et dif> vexations; ennn 
on les a laissés tranquilles^ mais npuf chrétiens de Lo-tçha« 
hieii^ qui, par leurs exhortations, souienoîent le courage des 
autres, ont été conduits devant le gouverneur, qui n'a ouais 
ni caresses ni supplices pour lés porter ii renoncer^ leur fpi. 
Les voyant inébranlables, ee nuindarin les a fait conduire à 
la ville principale y |>otjr qu'ils y fussent condamnés à Texi); 
\\ Y alla luirmêine pour appuyer Taccasation, et fuL assex 
irui1.4c|:ueiJIi) ni ie vice-roi ni les autres mandarins supérieurs 
n'ayant donné d'ordre exprès dé poursuivre les dijréliente. 
To^kl^Uj sur ses instances, les neuf confesseurs ont été 
àfiiemb^ uevani les jogçs, qui se sont efforcés vainement (^e 
les fftire a.posUsîer; puis devant le viçe-roi, qui s'y prit dV 
lioir^ asveç dowccur, puis les menaça du dernier supplice. C^S 
U^ XM^' M^midti Tq. RçUgion et du Eou % 



( 299 ) ' - 

généreux fidèle*, âe mellant à |renoux, pmem^etit leur» 

4élé$ ««n décUr*^ <|a*iU ^uflViroîent vôlowliers la »K>rl p««r 

^ la religion. Le vice-rdi, touché <!e leur fennelé ne lésa 

Eoînl condamnés il mort , jiiais à Vexxl per^tétuei en J'artarie. 
.'empereur a corrfirmé la sentence, el le» neuf chmons sont 
parti* pour l'eiit, aiu mois de mai 1824» avec leurS iiuniès, 
' qui" ont voulti les suivre. 

Les cbrèiiens dé I aiitre '^ilfe, Tchoofig-ihnjg-bîei, ont 
été oiaïtratlés de même, el il y en a eu, également neifqBÎ 
se sont »listingués par plus de courage. Le gouverneur, venant 
niiè celui de' Lo-lcèe-hien n'avoit pas été approuvé dais sa 
conduite , n'a pas voulu conduire ces cbréliéoi à Ja méf rop»le, 
et le» a cmdamnës lui-iilême à porter la CàngocT jusqu à ce 
qu'ils eus>ent renoncé à la rrligioh. Mais , quoiqu*i!s se soii-il 
'toujours refuôés à celle foibli'sse , oK les a mis secrëtemeiif fa 
Kbf-rté, les uns après les autres, en les prëvenânï de se pré% 
•enter quand ils en seroîienl requis. 

Urî Jes miî^sîonhdires, M. Ks<odeca, est du «ombre d« 
iceux qui ont été racUelés pour dé iVrgerït. En revenant «le 
voir ufî malade Jl fut arrêté et livré aux soldas par un'apos- 

* ta! ; il avoua qn il êtoit prrtre. et qu'il jprecboil la religion 
xhrélienne. Mais les satéttilçs., qui vonlbient avoir de Targîjni, 
'proposèrenV eux-mêmes aux cb relions de le relâebcrraojfeB- 

nant 100 tael», ce qui a été fait. ^ . ' 

M. l'éyeque dé Sinite'tomba aussi entre les mains des ^ol- 
' dais, et on àirêta en même temps le cbrétienquî Tâvoil reçn 
'dans sa maison , son domestique et un courrier de Maçao. Le 
" bréjat leur fit connoîtro son tiom cbinois et s^a t|ualité de pré- 

* dicâtéur de la letigîon j ayant refusé dé donner dé l'argent, 
il fut mené àévani le gouverneur, devant 1eq\iel il garda le 
silence' Uii des soldats le fjappa; mai.» le» cii retiens, à son 

'insu, Iraiièrenide sa délivrance, el il fut relâcbé avec ses 
' trois compagnons pour environ 80 laels. S*étànt ensuite aperçu 

qu'on ne lui ayoit p:is rçndu quelques livres latins, et crai- 
/ gnant qu'on iie les remît au goùvérn«ùr pour le faire arrêter 

une secondé fois ou pour exiVier quelque nouvel orage contre 

les cjirélions., il redemanda ses bvrcs a^vec béauC0ju^|t| /er« 

thété, el obtint qu'on les lùi'rendît.^ 

* 'M a Igré ces accidên s . et qu oiqîie lé» c% liéiiCn s aién t elé' niâl • 
traitésNen beaucoup d'eiidroil», fie pendant, il» up^^^ 
ntUé'part tés exercice^ de religion [ et Ift. nliisfbnnaiïes ont 



t ^9^ ) 
pu visiver presqif« toales les chrétientés, et administrer |e^ 
dacremerïs aut ildètes. 

Les chrétiens qui, ai| commencen^nt.d^ la persécution, 
àvoient été eondaïunés à^orter'là caTgué {iisqu'à la iiiort| 
ont toujours' iiipntré la même, ferniiete. L'empereur; à sôa 
àvénemei^t, avoit accordé dè^ rémissions de peines à tous les 
êdndamnés. Les chrétiens coqëao^nés à la canguç devoi^'nt 
éusisi l'etourner chez eUi^, nif^is à condition de irenQiYcer à 'lat 
religion. En 15:^4» *<**** çcuiç oui porroient la canfçue ont été 
amenés devant les gouverneurs, et sollicités d'abjurer pour 
JQùir delà grâce promise^. Tous, excepté qn , ont de nouveau 
confessé la foî et continuent en cooséùuence de porter *yo Ion* 
l'atrément la cangue. Ces généreux chrétiens ne sont plus 

?tiVu /nombre de dotisse^ tqus les auu*es étant mor^s avant 
, expira tioit des dix ans/ Quant à ceux qui avoient été exilés 
en Tàrii^rie pour leur af lâchement à là foi; et qui étoieot ei| 
grand nombre ^ deuiç seulement «Cfht reyeaus-; on n'a aucune 
iiouvelle des <|i^tres^ mais ott s^ lieu dp'c|*oire qM'iis ont pér-« 
iévérél . ' ■.•','■'' '•''■■• 

M. Thadée Liedu; prêtre chinois, avoffl été condamné ai 
Vétre étranglé ou exil^ àperpéttiîté, selon que Pèmpereur l'or* 
' dortnerqit: son crime éioiï d'avpiv cQnstatntoei^l refusé dé 
teno^icer a la religion chrélienm^^ çr d'avojr confessé qtf*il 
ëjtoit prêtre et pré^icafeuf^e cette même religion. Le rescrit 
de IViipereur q tardé deux ans^ et c^ prêtre re^tqfit'toujourf 
ém prison Vmafs eniBi^'v comme il' d toujours persisté daut 
se» preaii^reis déçls|rations , et qu'il a protesté de son attacbe<^ 
ment à la fbi , li| senterfce de mort a été exéciitée. Le pieaxr 
prêtre a été étranglé , et a consqnf mé son martyre le 30 oo^ 
▼eailire de l'aimée susdite. *- ' ^ 

' En 1824, ot| a commencé Rétablissement d^un séminaifiB^ 
ou on a réuni doute élèves qui étudient le llitin et se formeni 
aux pratiques de piété soqs un prêtre chinois. Beançon)> d'aQ<^ 
1res demandent à y entrer ^^lâàais k difficulté des temps et la. 




Semeni à un autre prêtre chinois; éli^ à Ponlo^Ptnnng. Ce 
prêlre est assex instruit, ei^sa présence compromet mpmsle^ 
frtiretiéns qiie ce Wc d'un prêtre eoi^opéefli. E> wâ^ars V, >%4^ 



(2^2 ) 

qiH^ fie Mai>uia est néiîcsiairfi paii^r dif iger qnelques n.OfiVf ap;*^ 
prêtres qui ira vaillent dans la partie oriciiU)e»](l p'y.a pjli^^ d^3 
la mission d^aqlref.Epropé^as. qi9^ les içn% éyé5^^e$ eî>l. Esco- 
dçça; ceUû-cî est d'unf^ mauvaise sainte, et ne pept visiter Ie$ 
^brélienft. M. T^véque de ilaxula se |^rte iii.ieMX, que ie^ apn 
pëes .précêdeines, e% travaille ave£ bfaMcou|]» de zcle. On 
aUead depuis plusieurs annéo^ JVf* I^oibeftsqpi est ^u^^Tong- 
ll^ing, et on a envojré des courn^ri au-devant de lur; inais 
on craint qu'ils.ne soient morts oana iine rêvo|(e,q^i a, eu (iea 
^ans Je& provinces voûinés de |a Cjbiae-. On allpflt enyojer.^t^^ 
99uveaui. coAirriers poMi; amener, f(ï, Iipbeirty doni la inis3i,Q^ 
•voit grand besoin. Les pi:^lres çbinois spnt au nom^x^ fffi 
yingt-rMK, doni ci^q spnl infirmes, et ne peuvent plu^ vii^ff/. 
les çbrëiieu». ..... 

Peod^qt le CQHra de i'aonée 18^4 1. U^y * Ç" dAPîi.le 3;»- 
tchof» 29,34^ eonbasipnj ai^auelles; on aXaptisé 335 açlul^e^. 
U y «a^eQ ^u|re' ii46VMcien«. catéchumènes et 4oi reçus cette 
jk^méo» s^ps çoni{^îi»r beaucoup d autres adultes ijéçidès à e»i^'- 
brasser la religion, mais qui n'ont point encore été ii^is, a^. 
i^t^ des ça^échniiièiies. l^e bap^pme. à été copféré k iJfôj 
ciilanp. de cbr^t^iens • et 4 6a8o e^i&QS d'infidèles , en danger 
4e n^^H* ^ nombre des cbrétiens esjt de. 46>287» y conipri^ 
le^^iéd^timènef^e); les çtn£9o;s« ii^^ije sfuis les^a^{)staUç-Ii.^a 
97 écoles de garç<>osc(4$d€|rii]e6i, , . / 

On a reçu également, une letl.ro de'M.. Eyot, missionnaire 
•^^tolttque au Topg^l^ing; c(^l|a lettre^, datée du i.i»Jïll»t 
1^4, donnoitilesr^WHivelles &ur rélajt dé là missioD» M. ré*. 
Vj^ue de Gofftyn^>, viçajre aposloli/liue du Tong-kijig occl" 
diBfiiai^ ét^t ;deiis va éiai à'm^mHé qui ne lui p^rmetift^t 
presque pïus de rendre^ aucun servioe.; Lei brui( s'étoil r^-« 
l^aridaiqiie W roi avoi^ i^spjb de proscrire la rêligïop cbré- 
lien^e , ei oni s'ai^endpit ^ voir paroUjre quelque; nouvel ^}\i 
liiais riei? n^'avçit encore été Çïfblîé.sur ce sujet., et ofi jôgisr 
I0i| de I4 mime lirçipqaiiHté. M* Eyo^.ayoit visité, ranaie 
précédente t l^fr district de 1^ province du. ipidj, ei $'Ét(?it 
mvoposé, en i824,.d$ YÎsitecwçeQs;. dé la provin<:ç d^ Thanh' 
0OU ; filais il b'a pu cQDjtinuer à c^use des incur,$ions des v.qv 
leiiBSfc A ce â^au s'est joiniç une faiiiine qui enijève.beà^ÇQjip 
de monde, et eetli; &mi|iei ^^éié'siiiiv.ie.d'ui^ épidljéinie, . 

a n'y a plus au Tong.-Ling que cinq Européens, M. l'èvêf 
«|ite ne pe«t pW.3roy^er ; M. IMyacd esl'au coJI^ de Ke^ 



M0 ) • . 

vliih; JW. Oîîvfpf, second provîc^rei è! M. Jtfânte* «t)Hl tfû 
Xti-ugltp^ proviifcc v*>isiiî<[* do \ù CocbinchiilP) cl qui est celle 
où il y à Te \\\^i de tlirélîértJ, àpfès la prôviace ^i\ «nktt. 
M. Eyol rsl trfntôf dVn'c?ôtéV fànlôt d'ilrt «irtre, iniite il ne 
]>eoî Vnèote àbaVid^Mtffét hi crfiiïUîijhatuë, et il â (^ommi'tioë^; 
ibafr ^rdre de M. l'évéqtie, uli itOfuvcail <N>ùr8 de théologie. Il 
faiidrèrf <:bnênddh! K|nPÎqii*»'ÈiiTopëen pont" W4lcr leardrstWcISi 
et on ficilltcilbit iWvoi diç cjiielqàésniis^îôrïnàiref» L^f-prêlrtV 
fbâg-ktïiois ëldîenl fort occii[»^ à '<lprtrte4* dés Soins éù% diH- 
ladte. ' ■ -'_,.■'., > • 1 . ; ^ 

M. ïmhefl est fôiijotfrs an Toffg-ltihg; I! atoif ûHI^imIci 
long -'f Chips lejs coinTti?rs 'qu'on ôVôil ï'fiidyésde Chinie ^vh* 
^vîirtl de-lut, el s'étoîl arramgé a\*icc un coarrier* ^feinoié 
veîiode'iVIatrio. iS*etant àiis en cheini â^éé un écôlieiJ'chi- 
t)6h cjûf lfacdotftpagfîOil^dej>tîis Potilo-Pinang, Il «ë ttnéi^ 
dans là province de Touést, mais ils ne prirent "obtenir de» 
pâ^se-ports pbiir èonfinticf îèuf rotAe. M. Imberl «nvtf yâ dbn<5 
ses tfeui compagnons dç- voy«gfe'à Miciio, «t i^e^fa^ àévn lêë 
i»ionlaghes de l'ouest i eh aït^nd^nt de nfoove^tfx coufrîers 
defîliîrte. l>e Ses àèiiii C^nrpafgdons , lecoirfrier a été «ttaquë 
<ife1Vpidëiîtlé;tl test îhort, èl l'ëcoHci* est encore- ati c^Hcge 
du To««»-kîng, en attendant une occasion pour Macêo.^ 

On a'a poînt.r<*çu de 4«ttreft dtf mission naires de Cocbin- 
rkine; on sait seulement que M. Tliomassin est mort dans Ce 
pays le 24 ^^^ I&Î84VÎI ëldît parti de 'France v il y a quelques 
années, avec M. Té «^éq ne i)e Màtul^à. : {- * .? 

' tehfîn:, pitiS/téôei^nH'ïit encore, on à i'ieçti desn^irVeH^S dé 
M. Bouclio, jconc missionnaire qui rloit'p»rit de France av^ 
Mm. Voisin 9 Heg^ri^ao et basson. It9àV0ieht rèlâelië à Pon- 
diciit»ry, et en étoi'ènt partis fe-^qiui'Itn dé Tatinëe dérnrère; 
ih ârriv(H'0fit ^ M*Uca Uii mois après. L» les milsionnai#te»i 
se séparèrent, et tattdfs' que le« tl*ok <Be1fniers poursm'voleiit 
leur route pour d^autres missidi^'S) M. BocM^hO' att^endit We 
occasion pour Pdulo -'Pinang ; lien d^ sa destinalfon; Decm 
"prêtres portugais lui donnèrent rboSpitalité pendant un m0ts 
cl demi. Lé 3r6cti>brê, il q^ittd Matëcë , etnitrrva I6't6fk>- 
yembre à Poulo-Pinarrgj Depuis la lùort de M: Pëcoi, M*>Pa- 
ffiét éioirrcirârgé s€Ul d'it collée, qni «ta i>l as d'une Ifetti 
<fe la ville, '«td^s ^Ur-ëfi^tis de U vitte et ««S «nv^nansio^ 
Jofè fàt extrême eti voyant arrivcriii\aide*l'^rt'c<*#^friîrerfli 
y a du biciià fail^dAtlS^CHtelle, I^fiNf)«eppëtë4enl«^^^^ 



( iè4). - 

(ént catéoh amène» reçurent t. baptême f p^^hni evx ae trou*^ 
Vbient trente Chinois, qui $onl cl'une^^ranae «difie«Uon .pour 
ious le» chrétiens. I^s wi6«i««nnaire« '^voieot'enèe moment 
iine centaine d'autres caicchntii^nes qu'ils ioslruisôienl et 
qu'ils ehf>eroient pouvoir adiiiellieprùbti«in«sitieiitan'baf)téme« 
lies disOositijons »eroieht encore meilkurçs à Siam ; le roi de 
Ligor etoit fort attaché à M. Pécot^ et vottloit le retenir; il 
tie le laissa partir qu>vcc la promeâste de le revoir.Xe pricice 
«▼oit prié M. PcGoi de rinstri4r« de la religion ^ et avoit pro- 
ttiis de bâtir tone église dans son palais; Dieu en a disposé 
autrement, et M. Pécot est mort en regrellant ses futurs en- 
-lans de Lîg6r. t^a miteion de Siam ne pourroit se isoutenir 
Jong-tempit, si elle né reçevoîi deis r^nforta.- M. Të^équ^ ,dife 
SoiisopoKs est tieak et infirme; il n'a avec lui qu'un vieux 
missionnaire italien qui ne peut plus marchoi\ et qui ésjl'^ii-^ 
eorp chargé du sémioairé. ILçst instant d'en y Qjer des mîa«» 
stonnaîres pour soigner les chrétiens et diriger un établisse^ 
nienl qui mfnace de cr<niler. 

Tc^llips scmt It^s nouvelles les pi us. récentes qu'a reçues .1^ 
aéniirtaire des Missions^Ëtrang^ret, et que l'on a bivn vtMila 
nous'krommuniqucr. Nous avons pensé qu'elles intéresseroiént 
toos lecteurs. 



î 1 pu- A iîî r "•• 



RoMK. Lé lundi 27 juin le saint Père a len^, au Vatitah^ 
tiii colisijstoire secret , où il a proposé des évéqoei; pour J|es 
leglises vacantes; savoir,- ■ . . « . 

A rarchevechéde ÏBnr^s, M. Ildefonse Canedo y Vigile 
transféré de Malaga; è i'evéché de Girone, M. jpenis Cas- 
tanô y fierïtilfides , doctécir en théologie; a l'évéchip^de Ma^ 
Wque,'M. Antoine Perez Hirias, cul*é dans le diocèse 3e 
Tolède^ et à l'év.écbé de Malaga, te Père JSmmaéuel JVfarti-;- 
tus%\, de l'ordre des Cartees. (Ces quatre sié^s suât en Es- 
fagneO " -- 

A l'évéché de f^ardo, royaume de Kaples, M. Siiuveur 
Leitie'ri, transféré de Ca^tf llàoeta ; à révécnéd'Ëitlict^t, eo 
Allemagne, M. Jean-^FréiJMric Ocsierreicher, transféré de Té- 
vêché de Dorylaj à révéché de Vesprin , en Hongrie , M. Jo-^ 
sèph Kopalsy, tranaférérdTAtbe-Royak; a j'éyécfaé dé JàvA- 
rio, même pays> M. Antoine Juranît^ygrànd* vicaire de 



"Veipriit; « IVT^çlié de Bosnau , M., FraDçcns L^c^A, châ*, 
nptne chi Grnnfl, Varadin ; f»l à Tëv^'hé de Fainssjauste i/i, 
, ^(/W./i>//! , M.. Guillaume 2efbi , iransféré <le Pëvéched'A-^» 
,-bj.|<is; \ , ' ^ • ■ • . • ••. '• '■., — ', 

Au tnnn«istère dp la Saîiile-VWgc de Gerri » dîocë^e d'Ur.-^. 
gel^.don^^ritniue Giiidel'y Pi:îiiK)$^ v^W^ww Bénédictin; k, 
celui de Saiijt-Piene.de Rodas, diocèiie de GirOne ,. le Pèr^, 
Josep|i_.^iiio(n^ Ferrer, ausM Bériëdictiii ; et à relui, d'Eia-t, 
li'iioii^^ioç^s^ de Coire, le PHÇe Cëlés|iu Mûrier, Bénédictin,* 
Après jcelte. promotion , le «aînl Pcre, dans le merpe cQnsis«v 
loii;e,.a noîilié aux..cardinaui( la mprl de Ferdinand !•*.» roi 
des r>rM\ Sicilej$, et a annoncé un service qui auroitlieu pour^. 
ce prince «laiis 'sa diapr'Ile. v 

— Après avoir céleoré la béat^'ficalion de deux teVAie.0X|\ 
les mêmes iiouncur.s ont été rendus, le ilifnanche 1.9 i"|n,.ii, 
Mn séculier, q^uj.^voii ci>pendant.,^ar se« 1rertus,des rappofiA 
arec les deux premjprs. |)f rsonnàgr-s. Hyppolite J&alanlini pa*/ 
^lil à Fjotencp. le 14 octobre 1 565; de parens honnêtes, niAit, 
pauvres. L«s Jésuites, parmi lesquels .1) 4 y oit choisi son di-, 
recteur spiriluel , donnoi<?nl à Florence Tin si nie lion cbré«^ 
tienne aux er^raus/Galanûjit profita iellem^^ntde leurs exenif 

SIcs, quil devint, avec le teaips,fpnda<e4ir4'iute congtégatioa- 
e la Doctrine chrétienne, cpuifiosée de, séculiers nojixmés, à 
cau^e de leur-modestic, f^an Cheioni. Celte congrégation fut, 

Ïitacée sous le i»oni e.t rinvocalioo de saint François,^ et Ga« 
ahtini donna à sesconfrèfes un Itabî^t kafnt»le et d<'^ règles 
pour se soutenir au milieu du monde. Ces.rëglef , qu'il ^rif^ 
vil fli»puis, firent prospérer sa congrégation, et Cubent jd!a- 
bord apjtrouvées par 1 ordinaire* ;Del-niè4*<'0ient elles ont c4é 
i^oumiées f| Pexamen de la congrégation des éveques £t régi|f! 
liers, et ont ét(^ conBrœéçs par l^saiol Pèr« le 1^ ^eptenibref 
1824. Le bienheureux véi/ilul aussi uieltre par écrit les règlea 
que dévoient suivre. les. Frères poiir «nseigner la doclf^nç 
cbrétieune a .Routes les. classes pax le iMioyen de leurs pejitef 
écoles. Son ^Kuvre épVouva, comme c'est TusagQ., beaucoup 
de contradictions; Galantinif»! en batte à de^ calomnies, à 
^ d^%, lll-avefses , è des embûches; mais Dieu lui donna le jnci^ye^ 
d'en Irîoiitpher. Cet boinmp humble ëtpit cher à beaucoup d^ 
personnes distinguées par leur piété. ou par. leur rang, k sàiiit 
Ç^mille-Lêlli, à sainte Madeleine.de Paxxi, au -cajrdioat 
Alexandre de Miôdicifi archevêque de Floreiicei depuis pape 



( agS ) 

sotfâ le *fi<mi èe Lènti XI , qui le i)rotégeaT «wx Jurt iè Tds- , 
c^n*»', ffe Mô>îèfr<» et de Afantou'e , dans les Et^ils de^qoeb iT 
ÎAfrMiinsit sa cot)p;réf*ftffoh. Il moufut le ^o mars 1^49, âu 
ipilieu de l'exercice de toutes les yertuf , ^t Dieu attesta sa 
sAîlitete par des l'kiî racles. Le 20 septerpbre dis^ Tannëe der- 
rière, Léon*Xlî rendit-le décret de béaiiflca^ioti, et (a téré- 
ihonie i^'en est faite le qn al riëme dimanche après la Fente- 
€ète, L'ëglFse du Vatics^n a voit été décorée comme aut deo* 
béarificàtions précédentes. DerViiédyi|i?)ôns' et des inscriptions 
i*a|ipel<rtétit Us ▼««rfus du bferilïeufeux cl dei doiractes opéréi 
1^^ son intèi-c^^ssion. Lé )oùr indiqué , tous les meiribres dé la 
coni^réf;a lion des Rils'éc rendirent à la trîbun.ede IVgHse,éty 
«près la lecture du bref de béatilicatipo^ on découvrit rimàge 
du bienbetireux au dédans et au dehors de l'église. lAtrtill^fîe 
du éb&leau Sàin4-An<:e el \es cloches des. églises se fî^ent en-» 
tendre. On chdnta le Te Deum , et M. délia Porté , patriiatrcb« - 
dé Constantlnôple, récita l'ôraispn propre du bienheureux, e( 
<fé1ébrd ensuite le saint sacri^e avec la inéme' orakoa'. Le 
^fr,' le' saint Père dés«îéhdit à Végltseet alla vénérer le' bien* 
lieurc^x av^ sefie cardinaux. Les postulateurs de la cause., 
ftf, rortî, de Florence, aAdtfeb'r de rote, >t le docteat Nico- 
lai, lui présentèrent, avec l'imafi^e et la Yjedti bienheureux^ .,• 
un bûtiqoet de fleurs. La réuhiob>de !a Doctrine chrétienne • 
dtdblieà'KdRie Vint aussi, rendre ses'bp^Vnagés au vénérable 
fondateur. Le ;spir, là façade dé Kéi^Kise de Sai^(^.^^a^rdes-> 
f lorenrtn'S ,' de Saïnf*G'eoVgei VVi F'etàiro éi de Sainte*Marie- 
4es-Pletffà fbt ilfûmince. 

'— L^ •»! juin; lés Jésuites' célébrèrent, dans Icul* égli^ Ù6 
Sàini-Ignacei Ta fête dé sdinl louis ài^ Goniagoe,;na|ron de 
hi Jeunesse iartudieu^e'. La inessé solenhelle fut célébrée par 
BI«VCapi^anô, sècréta^ede la Propagande. S;.S.j alla aussi , 
entendre lar messe' <hrns là chépeile dS iainl.. 

PÂhrt. tîn'ptélat distingué par ies veftus, pai* sa piété, ei 
psrr désf démarches 'Irussî cooFràgééises qu Vdinintes , ^\ét\\ dé 
àoccotiib^r a une courte maladif. M. Jean-Clâudè 'Lé1l>tanc dé 
Beau lieu, ancien évéqiie de S<^i.^5ûns, et qui, depuis 1817, 
âvoii le titre 'd'àrchevêx|t}e', d'Arles, est mort , le 1 î de ce 
tiiois, au séminaire '^e^ ISâisisfons*^ f rangéres , oii il demeu- 
i^oit. M. dé'Beaulfeu éfoft né,lii Parts le aç^f in^i ijâS, eé avbît 
été sa^lg évéqtfe le i^ jaWirier tftflîo. Il etbif meiiyWé.dn efia- 
pîlrti de Sainl-Dfems. ^'«rnyiJes évéque^ constîlutioiinaU; M . 



. _ ; ._ ( m' \ ■■., 

fi*a' nioiilrr pTii jf Je (Vàrfclilke ê»ns 5oit reiôirr k l*uiiîté. Def ùfi 
plus de vîfigt ans qu'if avoii ron)pu avrt Jêut parfis^ soû 
afiacijriûétit i I^Egfise né se dërnerttit jîtrnàts. Notïs ferons 
conïibîfrftdlé ce pWâl drs fràils aussi foUcham qn'honot'al>fè$. . 
Ses Qbsêques 6nl êù iiëù le i5v dans Téglise des ft|issi6hs.' 

-^ La cëremofué ijiii dévoît avoîr Itcii dimanélie d^t>^i>ir 

^SLf\i la initi&ôii c?«' Sa fîit'-î^séarè s'est faite tefleclivemèhl, ètW 

« él« ^ricàre pfufs côiisèlanfè qu^.i^i ne poiitért s'y attendre. " 

M. dé ]VTa^enod,^fi|Ue dé Marsemè, a cëîëbré la kneBse;ï(y 

a <^ti c]ôinc|e prerniërçs çoiiSrhunions et cinq abjUrMtoits, se- 

yo\r, de trois 'pi'ôrcsf an les, d*ùrie juive cl d'une scbfùn'ati^uè 

grecque, ftl. l'ëvéqiie leur à adresse »ne fôiirchànfe ei^hojrtér' 

lion, el a ausisf donne la connniUnton ii plusieurs feimmos qui 

ii*ai;^ient pu ëli'e pi^^fes jpour lé dnnànc4ie prëcëdent, H I 

d'autres qui onf sciiihaité dpprûcKef éncofe de h iainté fàbïe. 

Lé prélat a aussi administre ta confiritiation iii un {t$hfî jg^rirvld' 

nombre dé personnes^ et! il • encore eh Cçlfe bcicasioft prô*' 

nonce un pefit di^c^u^s. La çët-ëtfiônîe, qui aVûfit^cornoïetftë 

à ri^uMieures du inâCin, a tih\ h plus ^emidi , et n*i paru 

longue à personne; toiitc*^ lés femmes (iar^isso^nt ioucbëés,. . 

cl oli en voVbil qui ne potivoiénl retenir leurs làrniés. M. Vitir 

sp^ctéur-gënërâl des prisons et d*'autres ^el^sonnés as^istofent 

à la cçrëinonj*». Apres qu'elle a ëlë terrfninëé, M.rëv^éqtiè a 

dësfrë vîsilei- la liiiiisôï), et ésÇ aile, ëtilr'au(i*es',ji Pinfiriti*'--^ 

r\e\ 6îi sa présenté , iiâ bonlë 'el qoelqùès .^uc^is d'ëdîfiôiàfîon 

qu'if â adresses aùi malades, ont fait une vive impréssfor;» 

On se prpsternoit sur son passage, et on lui dernàiidoit sa bë- 

nëdiction avec tOi^Tes les' matqu^s du resi)ect et de la plëtë. 

Le soir, après vèjîres, il y a eu procé'ssîoh gënërafc à îà crôi< " 

de la mission ërigëe dans une des cours de la rtlafison , M. Tabbë 

Condiii y a prononéë bn discours sur le renou'vèlîenié^t des 

vœux du bàplëmé; ses éxhonaiions pressantes et animëes Oilt 

rmu tous les cœuif'S, et là rëcîtaliôn deâ actes n ët^ actorn{ià- 

gnëe de pleurs et dé protestations i-ëilërëé^, taHt de là part 

de celles qui avoient f^it leàr première cbuimunioh que dt^s 

auU-es.'JI n'ëtoit personne qui ne fût attendri en, voyant fbuif 

ces tëmbîgnagés de regrets pôui' le passe et dé fét-veni nrôjjhs 

pôui» l'avenir. La joumëe a ëtë ter^minëé i^ar fa feenëdlcticnV 

du saint SacrettieHty t(w*dit est àllë rééèvofr h 1^ chàfpelté/ 

M. l'at^ë 6ôhdîn à fèciiieilll dans ce ]ôur lé ipHk Aei ioitié ëi 

des travaux ftinfii^trels 11 s'ëtûti divobé eû^it^mtiiétit âeptiii 



{ ^) 

t:mq semainei; lui el M. l'aWw de ViJters «voîetii ^encore 
pas^é prf*jque toutiê la nuit prëcëflentr à^t:oiif«"»'Sf\r» . 

-»-Sî le beJBOJo de i^ a lires n ligieox se. f»il seiUir Hans'les 
CàO/pagnes, c'est surtout Han$ les déparletneiis jijuî envîron- 
»'»nl la rapifale qu.'op a le plun .à.géuiir de l'iriMiffisaiire de 
Tinstruction pnniaire, sur les vîc» s f*es maiti.es ^l sur TalMin- 
^on ou ^ont Ivs ètifans. CVfct ce qui a fr>ii con«;êvoîr ridée 
d'une associaiîon destinée à former des raaijres pour les ^inq^ 
départ emens qui avoi^ineot t^arSi. Deux ecclé»iasiiques dis- 
tingués par leurs talcns et, par leur tèle, avôienl cor»çu ce 
i^rojet; mais comme ils ne pouvoienl le suivre à cause de 
euré autres fonctions', un ecclésiastique vertueux et actif* 
M. ral>bé Poirrier, altacïié à la chapelle du Roi ,' a consenti à 
•e mettre à )a tête de celte lïomie œuire^ i.es résultais qu'il 
a déiè obtenus donnent les inciileurrs espérances pour Tayc- 
nîr. Les statuts de l'association ini(^e4é approuvés par le con- 
aeil royal d'niMructioo, publique^ et une ordonnance du Roi, 
sous la date du i5 juiif , ^ulqrisele nouvel institut sous le nom 
de Pirères de là croix , el lès cbarge de fournir àes maîtres 
pour les cani|>agQes dans les cipq d^parlemeiis de. Seine et 
Oise, fie Seine et Marne, 'd« l'Oise , de l*Eure et d'Eure et 
Loir. Le conseil royal d'instruction publique est autorisé a 
recevoir tous legs «t donations en faveur de l'Association et de 
jes écoles. Le ichefrltfa die l'association esÎL établi ^ Sâînt- 
Oermaini^n* Laye , oii M . TabBé Poîrrier a déjà acbelé uuij* 
ûaison, qti^il a ^iPait disposer pour recevoir les Frères. Les 
iélcves gonl reçus dans ki congrégation depuis dix- huit iins 
jusqu^à quarante, au moins en ce moment. Le noviciat dure 
d*Qn an k deux, selon Vinstrùclion et l'aptitude des rujels. 
L'babillement est situ pic et modeste. Un }ardin assea vaste 

Srôcurera les movens aux jeunes jgens de faire de l'exercice 
. ins la maison.; ils cultiveroMl ce jardin, et apprendront à 
connoitrc les plantes qui' cuvent être utiles aux malades. 
Plus lard, At^-PaUbé roirrier se |>ropoie d'adjoindre au no- 
viciat une école j)répararoire pour foriiier des sujrts. li es- 
|>cre que le cjerge, les administrateur^, (es magistral» (avo- 
nseront une œuvre dont les résultats peuvent être immenses. 
Le mardi 12, il a installé les Frères dans leur fibuveile mai- . 
son; une ^chapelle y 5era établie avec. {^ permissibu di; l'ordi- 
Çaire. tJn Prospectus vient d'être, répandu dans le public ;'il 
wt çQOQotUe la nature et ie but d# rassociation. 



-— Le iiuthUn âes Lois <î« caltè ânDée».<l«ftois Un*. lé 
jusqu'au II®. ^9 indusiveméni v-eonfîrnl un grand notrilH't 
crordonnancos ijui autanséntVâctepUlion d^^ohAlion^ MX. àe 
legs pieux faits aux'egtises, aux hosprces, aul pauvf*és et auK 
séiDÎnairefl. Dans la lisléde ces dons» les pauVtùà sodt'pour 
349^435 rr..;iç5 bôspices, poqr 1^,480 fr. ; 'les cgHses, ppur,^ 
109,728 fr> ; et ioB sétninaires, pour Si, 141 fr- s ^^ tout,. 
65&;779 fr. Parmi ces dons, les plus CQnsiii|énib1es que nouft 
a^'ons remarq^aës- sont ceûx-çi^;, 20,000 fr. donnés par 
M. |Loui3- Josepii Brunel ,aux hospices de Saint -Quentin 
( Aisue).vLa uxème personne a donné 39,oo€) fr. pour éiabHr 
et loger des Frères des écoles cJirëliennes f !&4«000 fr. pour 1^» 
pauvres; 4i»ooô fr. poUr F^ise de Sainl-Quetilîn. M^. de 
bouille i dé Maumigny , djp Gayrol , Groilll. ei de Sainte-^ 
Marie ont doané, 39,pôo fr. à la ville de Ne vers (Nièvre). Les 
autres sonimés sont : 3i,7>o fr. donnéjs par M**^. Barbault à 
leglise «le Àainl-Amiré dé La Marche (Maine et Loire )f 
25,000 fr. donnés par M"*.' Michel à la caisse dto<iés<îne de 
Paris; 10,000 fr. donAés par M. Fierre-!^ené Huard à. la ville 
du Alans; lO^Obb fr. donttés pai^ la dame ÀudenaH aux hos*^ 
pices de Niuaes (Gard) ; 2^,000 fr. donnés aux patîVres de. !> • 
conmitiine de Laboussac (Morbihan), par M ^ Julien -François 
detlJépinne^'iB,o53 fr. donnés aux -pauvres de la ville de, Sa- 
lins fjura), j^rla D*KOarnîcFdeF«llelans; i$,ooo-ff. don^^ 
n^,a. l!ho$pice de Monc&lîer (^Haute-Lt>ire), par M"*. Ga- 
briel le Peyt^ol i i4>poa ff. ^onnés à . la vifld <crH|izebroi^ck 
(Nord), par,jVi^''. Marier Jiçanne Ûebrôck, pour,racqaîsiiion 
d'un presbytère ; '12,000 francs iégoés» par, une personne qui . 
désire ijester iiKconnue , aux panvi^s honteux des paroisses de 
Beaumont , Luàiarche et^ Àsniei^es (Seine et Oise) ; i4iûoo fr. 
donnés par le siei^r Lf ignel à Thospice d'Elbeuf (Seiipe-lnfé-^ 
Vieure); enfîn» io,ooô 6r. tégues par M^ et M*«. de Laval , 
M. et M"*". Oberkaïupiet MM. de BaQQeyille,.âi Thospice de 
Saiot-Quèntin (Àûne). . . 

NÔOyEtLES POUTIQCES. ' 

Pai#9. La fèfe de la faint Henri a été ofetcbrée, le i4jw»ï^9t»/à 
Sajnt-ÇIoud. Ûepjiii^ huit jours des oqvriers travaitlpiént à embellir 
le Troçadero , pro(nenade habituelle des enfant de France - Cinq 
grandes tîntes de ta < pl us grand éy élégance a voient été dressées sur 
la .pelouse. On voyoit de4 jeux de toute e^^pèce, chambre noire» . 
}eox de bague, et deux mâts de cocagno auxquels ont monté douze, . 



( 560 ) 

iirftnçs gens dfefBaini-GIuad. lIlADÀSck; duchesse de Bei^l « a ûonrsé^ 
ilûM laffalçrie de Dime, tm ditiçr de cinquante obuvcrts, oà 9c. irou- 
'vdient LLV AA* BRi M. le prioce de Saterne, M. le^ duc, -M>*«. la 
rUicbesse et M^^^ d^Orlëant» M. le. prince de ÇastêlcicaUi, ambawi- 
deur de tapies, et autret pcrsonne« de distinction. A la'nuit, I'<jtu- 
niination en vrrre« dr cotilenr, au nombre de plus dé quarante niHlc^ 
n prodait nn très-bel effet. Lé Bbi et IL. AA: llR. 'Bl*'. )e Daopfaid 
«t Mn«. là Daohhinê ènt b<m!>r4«e(te fdfe do-tèàir présence. 
' — ^ S. Ak n. Ai. te doc d*OHcank a laiti remettre :^5o IVane»aiix 
habitans de Vire (Calvados), doi)it Ic^ nuisons ont été con^um^çs par 
tin incendie} 100 fr. au sieur "Wi baux, uiaire'de la commune d'Ks- 
^ars r t'as -de -Calais), dont Tbabitalion à été la proie des' flaiàmc^i;, 
t'So. miles anx incendia dé liar cofomone de Sa^ (Sa6né et tcire). 
S. iA. R. a fart pareiUeœcnt fttè^lWt à JA. 8reton>, notaire, une 
itdmmfe de suo fr. pour la ^ooscrtpiion rcbtiire k Téredion an Vigan 
d'uB monument à la mémoire 4uclieyalier d'Assas. \- '^ ^ 
> , -* Le ^Moniteur a publié, il' > a quelques jotirs, un arlfclc danï 
lequel il a faitremarque^quetà solenoité nu sacré de S. M. Chartes X 
itVoit dté Toccasîon d'un ilotiveaw dévefoppeMent d'indti<friê. Bir 
ëffdt il semble qt^ tek art» aient ti valise pour donÀ«r j( pétfe grande 
Ci*ré»i0ûie plus de poinpe ict de ro^gitificemie. L^n n prediiU des 
rfoffes inaghi6qil<»s, R^ms a étalé les: produits de sa fabrication ai/t 
.\euz du .monarque; enfin de tious côtià les arts et Tindustrie ^ toat 
di«pi»te rbonneur d*embëliir rimposante cérémonie du * sacre de 
CibarîesX. ' > • 

' — M. le Kéroil de Dairiâs, liiitîiHée des MWîrtt ëtran^t^i^^ M. le 
coffile de La Perrdnnays, anâbasMideor de Fraicek la ébur fie IHusi^» 
«t M^ )e baron Cuviet otlt reçu U grand'croilii de 1 prdre 6% la €9^ 
ronne de Wnrtcmbciig. ^ \ .•..,,'■' ',.ia 

— Les >)rdottnance9 militaires dérendent aux se^îhclfes de p«Hw 
los arriics aùi olfiderjt velus eh bourgeois, aiHii qù'âuii^ Tégronnfttres 
fif^pleriYent déeoré* do ruban. Un ordre dti -four, qièi Vl«ept é*étre 
adi'essé auiE Wrgioiens, renvotvlte cette délense; mats, pdr usic dis- 
tinction l^cn honorable, il est prescrit. au« soldats d^ ren^lre kr 
b4>nneurs niintaires aiix aum6niers des rigim(^Sx qnelle que soit leur 
tenue. • p. - 

— M. le préfet de police vient de pul)Uor tiné" dfdïibnîtncfe cttn- 
cçwi^ht frs cbîéns e^rrans. Ptusicfnrs accîden»,' occasionnés f» d» 
mnsfÉUtea de chiens en^i«gës , ^ût dirtiné ti«è htSkius iiôtkutt*, 

— B1. le vicomte Anne> Henri de Dampj|iattii^, né à Uzè$ hi 3d 

Î'uîn 1755, est mort h Paris le la de ce ipois. Au coromenccmeot do 
a révolution, il étoit capiiaioe au régiment de Ro^al-Cavalerie, d^où 
il passa, en qualité de cdrohêl,'dàns celui des d'r^ons de Lorraine- 
Tousses efforts pour maintenhr la discipline dans son corpft ayatîl éié 
inutiles, il quitta la Pirance. Rtttiré dans sa patrie, il occiqM plmietirs 
places littéraires, et Ait pendant quelques mois censeur de cefmir* 
nal. II a Supporté icà sonffrancrs avec une gràrhde résignation, et rH 
mort après arvoir re'ro leé conrolatioiis de la Veligion avec toutes îoi 
marques d*une pieté sincère. -'«••. -^ - ,' 



.( 5ffï ) 

. -^ îJn»ç,.la,cpmtefs« îje QMrfort, (|uI.avoU.é(4 oUacbf'^ $i la reiiifî 
Mfarie^Antoiifçttey.c^ qui.avoit &uivl «pn.pi^re exilé par Kaojyaparl^, 
vieîit (Iq inoiiH' » Ki.sfûU U'iiqije cpuf te •m;>)44ifrr ^^ bouté, sa^bÎQiv^ 
TcilianceconliaoeUci ja,faifaiv|it aimer. 4e l:q^9,ccjU(L (jui la,çoanpi^- ' 
-«oient. Ayant de mourir, elle a reçu les «acremens^ qiU fpnt la, îotçp 
et la co;!isc4atiQn d^i clirét^a h, s^i derniçri mwnj^s, et elle eut isutirte 
«vec Ie4 9entlinens (|ç la piété la plus vraie et de La résitjnatioa 1^ 
plus toMcJ^ante. ^ ->, v • . : ' 

— ta nouvelle s'^gjt rép^pndtic que -les n/goclaMons avçc Saint,- 
Bommcne «voiept. ét^reprûes. La, franco. rcçfMmoitroit rindépeo' 
dfincc de ce^tc colopic, et les.n^res paj^roienj^ nae indeomfic de _ > 

i5u milUoQs» quÂ.scroit destinée a, «^ulagcf les, ^lalhcmreux colons. 
Ce, jteroit .<uui:f<dQ|ite fjc/r^ k do/sirer) ip^ai^ oCi, I4 ri^pfi^bliquç dr'Ha'iU 
prcndra^t-eile lâp iniUions? , : . ^ 

— Les.tra^auv dp la garre-il* Cl^armlon /lont en pleine activité; 
919 bf#9 de .la Marne est4l.é|a déioiirné eu paf^e. On d^tt. comnpen'- 
fi^r iPi^esaAmiiKnt 1^* travaux dti ppi^t eft dçla garre de Grenelle.. . 

r«r i^n avoit puUié^,.il y a jp^ii de ^nip^» que le |wnf*r«'d, IVlQrjUq., 
cpmip de Carthagè^c, .rcçevoit Uu gonverpemeAt fr;^nçais une pttfK" 
aicai. Ce,^én^ra| a (lit ipsércr 4aiM q|uJQnn^;ij, une/|^ttr^ où U dé* 
anenl ce.BrMit, ;,.:... 

.s -««M. Plas^an, l;^pripif>iir,.a.ét^ trajla^it deyan|;,le;trlbfuial d< f)o- 
Iji:^ correelionhelle pour àypjr Iai«s4 distribuer, s^uat earto^is.y l^s 
dMttOQa de Mf Héreag/îr. Sq$ avoc^ onV prétendu (^uil ay.oit ^gi 
fie b,ooo^ foj. Apfès li^c afs^^lc^EïgHf. .d^Ubératiop» le, tiû^i^i^al. a.ro- 
jois-la cause à huitaine. 

-^ Par arrêt de la cour royale de Colmar, du 5 juillet, le nommé 
Jd»?i«l 'Blocli de 3oultz ( Haut - I^Ihi»), eonvalnci^ 4*A>^ure. babituelle , 

a^tjé condamne à. i5,S^7U fr.d^amende. . ''. ,, ' - 

-rx ^^ tribunal de..pofrce correction nene'd*ATtkifch„ département 
. 4it J|aiit*ftbitif.qui, ea. 1833, ^ p^fii^ plusieurs JM^^inem ju^^eitient 
. 84» V ères contre. je? iisùrjers d!fiabi.tude,.^n a condanôné dou?^ ^'^''P 

dansje cours de cette année. L'un d'eux â été coodumiié à 5oop fr. 

d'amende. La plupart des noms qui figurent éùr cette'lisfe indifq'uent 

^uece »ont de» )i|il's. Un gratid nombre d'iitdivifhis iticntpés du ééllt 
.«;^usune ser^ntitiaduiis iaoessânmeÂt deiranj;; le m^otc trtbfinatf ' 
•rfr Jbo «a a>^rilid^rAi«r, un ipcend^ç con^id^wbAe m^vag^a. la eonv 

nniYie.40 l^ommier (Pas-dc-ÇiliMs), çf; réduisit ses paalhet|re,ax babj- 

ta^is à la plus grande Tnaio[e,iiice. S'. A. K. Af". I^e Dauphin 'vient d'aç- 
. corder' un secouî^ de 5oo Ir. aux viè^iinè's'dè ceVinccàdic! 'S 
-*^ Les biens des Jésuites qui aVorent létë assignés h rtlntvefsité de 

.Wilna onL8oii6€rt.pàT la négligence da radminutration qui en é«o|t 
.ichafigéé^ oyidit q^ciTeoipereur de Russie, à qsdvkmé k (m ^ayst une 
; enquétte. .... , -;:.!. : ' \ r . • • ■ 

— Les généraux La;Sérna et CànÉerac sônt'arrjjk's a Madrid dans 
. leê derniers jours dç mois de iuiii. tin journal public une relation dc.r 

évènemens du Pérbu, ëerîle par un Espagnol irrîyj?^ài^ordeaux a^èc 
i'étatf major de rancienne armée dit Pérou. La dt-iaite de cette atm/c 
ill. attf ibuée aux diiseasiona de ^^ cbets. Lep Qti^onibicns a voient' 



d'abord ëproavé ^uelqaes pertes, et occfipoiént an t>osté où ihaïA- 
roîent bientôt maoque de vivres pour peu qu'on eût lemporM ,* mais 
on attaqua ini|pi-udeminent, lé 9 décembre dernier, et le fruit de cctU 
pr^eîpitation fut* une dét^ûte complète et la ruine Me Tarifée roya- 
liste du Pérou. - ' . - 

•— ta province du Paraguay, située entre le Brésil, le Pérou, le 
Chili et les provinces unies de Buenos «Ayres, est-an|oufrd*hai, soirs 
le nom de république du Paraguay\ gouYernee jpar le docteur Fraa- 
cla, et divisée en ûk département. Les adnainislratenrs dé ces «té- 
partemens> reçoivent 1er ordres directs du gouverneur. Les 1oi«, dit 
le Constitutionnei' du 7 joiflet, sont marquées au coin trône, graçde 
sagessé.^'Le corps des i-eprésentans est coinposé de sept meml^res, 
nomiuét par cnaquè département. Les finances' sont dans un état 
f rè.s -tatistai.san.t , et on a mis^une telle économie dans remploi des 
fonds publics, que, pendant les quatre ou ci6q dernière» années, il 
's-*e$t ti>ouvé par an daiide tf^or nn surplué d*un million de doHaH. 
La force arUtée du Paraguay consiste enirenfe mtHe bammes demiKce 
'armée, et én-ipiâtre légions de- volontaires de- deux mille faomm» 
chacune. Cbs troupes sont sous le çommantlement immédiat ciii di- 
recteur 'suprême. D*apfès' un recensement,, fait en i8a!2, sa popula» 
tioii s'çlevoit à plus de, cinq cent niille âmes*' Les Paraguayens se 
distinguent pat un amour extrême' pour leur piQrs^ par'Ie^oiU du 
travail^ par hi douceur dé leur capactère é^pàr la dr<Àture 'de leun 
sentimens. L'a pnU et là cofieorde fi*on|lp«9 cené, dit-en. de ré^ev 
parmi eux depuis leur révolutMni.'Irél'eH dttihoîayljB tapleiu<]H> 
présente une (euiUe libérale. 



Nous ft'avon^ parlé qoê fort rapîdèi^ent d« t& iéxnctM 
l'Académie Xcançaiiie dit ^juillet « où UM. Or^àt Qêltvïgiic 
ont'élé r$çu8, el nos lecleQitne se sont pas »iienàmMiouW 
dans ce journal une a^al^ce de. leur^ di«:ottfS*^ÛH sait asiez 
ce que peuvent élre ces soiennîtés^ aeadéfvi^ebiOtt Ton à\t 
eommutiéÉnent assaut d'esprit, et où on ie donne mù^tieHemeiit 
de l>Dcens ^ai^ec une gravité parfois asfie^amusapb»:, T^efoj) 
la séiàiDce du jewdi 7 a eu un caractère particulier, ft.Çî'ési ce 
. qui nqus engage à en dire deux mots. La séance a coQMâen<^ 
par lin discours c(« M. Dros, qui n'avoit peu de lrè«relBS^ 
quable; cet académiden, dont nous avons fait çotHU^l^^J^' 
titres (p*?. iJoSet 1.1 10) ^ a , coinme de;,raîson , payé uri l«(>^t 
d'hommages «i son préclécçsseqr, M, La<;rclel!e aîné, écri- 
vain fécpnd, mais peu divertissant, qni.a Jraité une fou)é ^^ 
sujets etn*a rien laisse de di^rable, el qaii en poliiiqucj avmt 
eiiihrdssé le farrî de la révoliHiop sans en approuver leseçcè*! 



; ( 5o5 ) 

et s'ëtoît agsôciéiAift rÀkfUenrs éi, fa iÊîmrve. M.vDrop ne 
lai. a pas ëp^argné|<*s^éloges & travers lesquels- onr a pir rf*uxar- 

•qacr la paè^ioti (fe M. Lac rebelle aîn« patn* le* utopies pofiti'^ 
que8, eï je fie lais- 4|QGH<^bfMilM>iriie t|ui l<^ ref}d<Ht t»ut-à*&jt 
propre à êfre l^nslinjiiienl d*nii pf-irtf. M. A oger^'cii recteur , 

•clan) sa ré|ioiilie% a ton core mieux. Faii 9<'niir tette dispôshion 
dVsprrt <Ju moderoe publiciste, et lui a reproché, entr'aa- 

•^ très yAé discaurs- oa ,. en. Miecédèot à La > Harpe , il je jugea 
avec une «ëvërité qui fut iiqiverseUeifient biàmée. M. Awger\ 
a traité son ancien c*>n frère avec pi!i]fs>de nEte.«ure> sansidjssi<- 
in uier pourtant ni la bizarrerie de son sijrle ni Teialtation de 
ses iÛées-. - .,•;■•' . ' • . .' 

i- , Juai(ue*l^ fa féàl^ce n^av oit rien offert qui parût' s'écarter 

- dçA içonvenancef ; M . Andrîeux îa pris- la parole , et a lu un» 
éjîlfereenîverasur laperfectibiiil^. La manière de.MJ'Andriemc 

* est't:o'nnucf, et nous avons patrie^ il y a quefques années', de 

•' «e prafessetlr;'l^o^^z tome VIII, page "138. il n'a eu gafdei 

X dàirs une épîtré sur la perfectlblitc, de liëgtiger ses idées iPà* 

vorites; il s*est oiodué agréablement de ceux qui prëiendcnt 

'faire rebnjier le siècle, ei il a fini par ehgaî^r Casiimr Del»» 

• vtgfte k guétir dts préjugés de la ièpré héréditaife; cela ^ët oit 
èlatiT, on sait àe que 'ces messieurs enteoder^t par pvéfugés^ 

- Cette- éjiif pe» â paru rdigne de 'l'auteu r <ile \^Epitre au Patm ,- 
desdint Hoth ei k€uni jT/iamai^/ et autres. facéties attribuées 
au raê me poète. .^ * 

Mé C. Oelavigne-y rpi a succédé à M. Andrîetix^, a voulo y 

sads douteuse montrer à découvert dans son discours. Jeune 

et plein d'audace, il a dédaigné les ménagemens d'utr^ poli* 

tiqfi6;Umklè,et a arboré francUoment les 'cou leurs de* la eau^e 

' tous laquelle il veut ^servir. Nou<) uè flf!i>nimes..plus nu temps 

' oti* les académiciens craignoient de blesser leurs coûfrëres 

^ - eriaificbanl lerfrs, 6pini*)nsj le récittiendàiré s'est 4éc taré bàii^ 

• temeat (oofl d'atiora j il a anuoiicé qu'il ne cbsngeroit iamais. 
£.e dtoti des écrivains* auxquels* il a cru' devoir donner Hes 

'élogee,' le soin qliM a pris de proclamer les ««/a^ue^rtce^'- de 
quelques oraUurs qu» ne dt?voient guère s'attendre à et» e 
Uiués en pleine Académie, une foule de traits el- d'à (lusioifs à 
la poiiliijue^ n'ont pas perniis de se-nieprendré sur le sertis^t 

- le but de ce discours, l e récijiii?ndàirc a raconté vurtoiitayeç 
eomrplaisanco une anecdote de»tinée à montrer Fin flexibilité 
de ses opinions. M. Ferrand^ a-t-il dit, avoîtsiésiré le voir 



/> '(.5û4) . 

«vaiit'âa Mort, et fAvoit &ît prier depaaitrHdbinr Itii : \é vieil* 

Urd a voit esMyi de rasienerie je^ine htfmnie afts testiinenf 

qu'il proffesoit kiî<-néine; hmU la conscience de M. Delavi^ 

^«p<Missoit une 4elle foiblesse, et il tésiata coangetMcmejit au& 

.însinualîoiys de 'M. Ferrand. 

Cette petite protopopëe par laquelle M. Delavigne a com- 
mencé >son dfcicoiirs a paru singulière è quelqura-^uns « et on a 
cru voir quelc(«« diarlalattisine dans cettcv affi^tation à ra-<' 

. '^oçQtter uMid anecdote paNicuiière qui ne aemWoit pas devoir 
*«atrerdttfls un dtscour-s acadéinique. Que tereit^c^, ai ceUc 
«necdbte étoit utie pore fiction , telle 'que s'en peroiettent 
quelquefois les poètes? Or, une lettre insérée dans uo de no* 
Toornaax doime k <tt égard quelque ordtiite. Un faomine qui 
a ëlé aUaclié à M. le cenile* Ferrand altrite qu'il est fana qœ 
JC9 pair ail prié M. Delavigne d» le venir voir. Il le reçot 
aeulenient un Jour que M« Cl Dqlavigne, qui voulott entrer à 
r Académie après la moj^tde M. f^cre telle, faisoit les visites 
d'usage' poursollictter la vaia dcjSâcadéniicîebs;<et lit M. Fe^ 

^rand, en le félicitant sur son talent y luieuposa francheraest 
sa raisan pour a^paa kii donner sa voix. Cette lettre, signée 
J/ r>. B.».,. I. , et dait^edu lo juillet dérAÎèr, devroit peat*étre 
provpqii^er quelque explication du Jeune /i^cadémidefi, q^jioe 
pourra se résider è paroîtree» avoir ainsi conid à^sea cert- 
^rërâi la premièl^ fuis ^Vil lattrpai'Ioit^'Laidlélml i^e serait 
pas heureux. 

Koos' œ ferons 'plus qu'une réfle«toQ s^ir ce discours. En 

•rpavsant en revue tes plus icnportanles productions deê temps 

-modernes, 4[i)rateor n'en a cité que deu», qui ëtoient, dilil, 
idues k la religion. Ces deua productions, on' ne s'eo.doutaroil 

Eas , sont JP^^tl et Fir^inie et ics. Martyres Ainsi la gloire de 
I religron seroit d'avoir produit deua romans, et encore 
péoNon dii-e que P^nl et Firginh a ét^ inapiré par la reli- 
gion ? M. Dclavignc ne paroît pas aussi exerce ^ur la littérature 
" religieuse que- «or ceHe do théâtre ; et> pui*f|«M vouloit parler 
'Hie productloivs religieuses, il seml^le qufit aii«oit pu faire 
"niéntionde quelques ou v'ragesdfacadémiciéns, tels (]ue VBis» 
toire de Fénëion, eeWe de Bossuet, et les Conférences sut la 
. reifffion : c*€ÛX éié un hommage rendu à d'fHi^^Ires prélats, 
dont le nom , je crois, ne déshonore pas rAcadémie, et pcat 
î«e trourcr sans honte datis-la houcW d'un liîtcrcteury quelle* 
'que st ièiit ses o]iijiipni« ... .' 



(Mvicredi sto juïlkl i8a5k^) (N*. i i4a J 



Lettftâ *SfHiiitJieUe$, -çht )t l^ht Smin. tïciivcïje 

€« Lettre^ sotit éeubtémeni ifltér€SMnti'S,n't par 
'ie^ âTb qu'elle» feii£['i*nici»i'9Ui* la lie <plrilvrJlc et p^r 
le^ détails quVlfc.s0ffri*nt'^stii*rotiteni\ I e P<Vi-,' Suiiu 
• e«l pe^ «Miitii;, epifiîqn'ft ait élé nn des éciiv^liu *î^ 
^n siècle les blus eHiiiiés piutr la pié lé- do^e#<m vingts 
et pour M)nr'Dal>iteté dans les voies intérieiives, L«a 
dictfonniBiH^ histonqfieaiîé pddent de Idi que il^niB)o 
nvâfirèfe excessiveéiciii èiiccn»ele$ noiïs-^ mêmes .nota 
n'avohs donné^stir ce pfMv Jésuite datii un'aiilre <ou« 
\tage qa'tihe'lN'Otiee fort; ineompUte^'^t un recueil tqéi 
a voirfa dei^ièreoiei^t i'em})lir cf lié lion ne a enooie 
omis heakicclu|[i cfé faîis-intéreasaas^ehB'ya po'tntcoÉ- 
aolté tei Ijôt^'eà spiHmethSf q^n âbondiinÉ en remei'- 

{^oemetts èrisict cfirietiY, et ceH da»a ces Leêifei, daqa 
a /^le du JPère Surin, par 1 abj^é Botidoiiy etdatia deux 
manuscrits i^i non» ont été cominumqués^ que noui 
trouvoita^ \e$ éfémeiH d'uni; Hotiçe qui péroH dçf oir 
offrir quelque intérêt B\i\ AtwBB pieujtes. 

Jéstn-Jo^h-StaUTin, cotnnic i>« récrivoît atieitsou- 

Tout dors, eu 8utîn, co*ntt|>;«Ott i'éepît «ufc,*rd*kuSy 

naquit, -en ^600 «(i) , à ^BOi'deamx, où son Père étoit 

consefifor *u j^âdeiéent; il i^t 4leiré <lans la piélé, 

. et prît<dans^sà ^euneese les eôkiseils de la IVfci^re.IsobeUe 

(ij a vol. in- 1^.; prix, 5 fr. ^t 7 fr, franc^de poft. 'À Pan«f«kt» 

j y h) V^P9¥*V^^^ h^ «pus cirons pliw bas ^ ly ^fv^ç r/!ç /qj i^^- 

talie histoire, in -4^., met la naîssince de Surin eh i6o'i ; nous kloi^ 

' itf ffl ' mes décidé li^ p i è » unc -fettrc-tpif ^e i r o t » ir e 4mH' i » priWnte é d i- 

. tfoii , ci^ni esl sous U 4^^^ 4m ^ Wve^(^^ i<»0i . Surin y dtt : C^$i$ 

,uw\é§f iful est la $QÙra/i^ - deuxième de mon âge , ce qui pont 

Tomp XLlfr. VAmi de la ReUsion et du Hùj: Y 



dis Anj^es, Carmélite cipagnole , qai «volt en}sam 

sainte Thérèse y et qui se trouvoit alors a Bordeanfc 

.. Pressé du désir de servir Diea sans partage^ le j^ane 

'Suria souhaita entrer chez les Jésuites^ ttais il étoil 
fils unique, et son père désîr«i»it \ivement lui &ire 
passer sa charge. Le jeune homme eut a lttt|er ccpt)^ 
des ineliu^ttons qui pavoissoieut s» naiuiejlLi<ft|^ tp6n.. il 

.obtint le consentement, de son pèie^ e( enira, U ^ 
juillet %6i5, au «^ viciai des Jésuites, a BordeajUD^yll 

î j passa deu< années, fat en^^^yé à la Flèche pour èiù- 
dter en philosophie -et eu théologie, et àelà à Rpuefi 

Kur son troisième an, suivant ivsàge de, la socié^. 
Père -Louis Lallemaat , directeur estimé ,,. étoiji ajpf s 
dans cette maison , et ûil. iiiaruliln au P^ro Surin poifr 
lui inspirer le désir ùW^ la perirectip% et lui iodiqiiçr 
- les uwyc^à d'y .arrivi^r. Ce fut en ..^itianjt Rdueu, que 
' le Pcre* Surin fit la reuconire dont il parle daW^JU 
• prenûéjre de ses lettres ; il se trouiadans .1^ coche au- 
près d'un jeune «homnie d*en>iroa^ix*huit.sm5^ foirt 
. simpie e^ sott extérieur,- qi^i ^e sfiYoil ui iir<?^ni .çci;;ii:&, 
*et^ui avç4l passt toute sa \ie, au servfçe^d't|,|l«préf:rie^ 
. mais qui étoil rempli c^* giâces.siât'UuelW;,,elpai'loit 
admlraStemeul des ii ^a.Û^res les plus m/tj^^m^^JC^^imne 
. homme^ dit.B<Mldo,9i ^U>ît k\^ls d*i}n j|^puU|)g«r du 
, H&vro; d'auties disent qu'il élpit hergcir. Suiin passa 
. trois jours avec; lui > le fit causa*;( et .adt|iira.s^. 1^^^^^ 
dans la piét<*^ $qu «t^our pour Qieu etsçs.pi^oioud^s 
t connoissaMes ;di'a V;Oies içtei^ieures,. Dit. reste,» le noin 
V. dcLCefeune homme nou^ est inconnu, n^is il est é4:rit 
i sans dpute -dans le livre de «vie^ , . 
\ Le Père Surin ; étant retourné k Bordeaux. par IPart^ 
^011 l'envoya à Marchnes, où les Jâuites yenoient «k 

' Ùfé croire qii*il étoît <lii conmiencem^ut île rSoo, D*«|i autre «âé» 

le.méfiieinaauscrlt porte que > quand on l'eavo^a à Lotutun^, à la 

fin de i6âi, it n'avoU pas encore trcntc-trols'.uas. K(m« avipt c^^- 

• i'kc vâmemenl aac date i»lii:!t |ïf cicrise. ' . . ^ / 



t '«7 ) , 

îorhier une maison du tr'oi'sièitte aii: Q^ôi^u'it fltt È^ , 
peine dans sa frenlième année , ilétott dëjà regardé 
Èon^tae ut| hôn guide dans les voi^s de la perfeotioii^* 
Il vti^!Ji«|is unç prqfonde so(iii:ide/ét* 4^iis tine de 
ses lettre^ ^tt Pèye d'Attîchy; du 3*octQj>pe i634> il ^ 
félicite U^avoir rpmptt toat co.ttiinei*cé ^vec lés honiiheSj, 
et d^avoir effacé de t^ inén\oi^ej autant qu'il étôit po^i* 
Me\ totis |es effets terresU'^es pouï" t\e ^'occuper éfàe de 
i>Séiil' CependaAt il dî^îgeoit q|ùèl<^ues' perso nqê^ j- o^ ' 

S' rlfe,-'efltr autres, daiis les Êetttcs' de ^ux' pieuses 
iimes doï^tla vie qffte d^ grai^ds niodtIes;4Sine étoi( 
Marie Baron, fea^me de M. du Verger, inai^chand de 
Mavehiiés. K^é vivèif; dafis les pvattiques dé la ^lûs 
Kaiite perfection, etinburuti le 3 octobre r63a,' 1^ 
âbtiîo^, en^8ainit)iige, oàv elle étôit allée passer queU 

^iie^ JQurs diet'.le baron dp {Saujon. La. Notice Sun 
ceifë détiie* eét^ du P^re Suriii § 4 la suhe i*eh' Iroiive 
«né àblfé' .*ur Madeleine Boi4er| 'i^rdté^pte' è0u vert 
tîfe, qidrte le /g octobre "iÇ56;Gètte fille étoH ^ne pér 

" ifitéate- du |^êre' SViyîn V et lavpit reçu aussi dë^s '^[Âlcef 
fttt extraqrdinairès ; il' y a plu^ieip*^ IMit'ey 0u 'P9m^ 
Stonéi qui tui^n^âdî'esséeji;' '■''•' " - - -'i* 

-^ **^Téri#»^*fê^ léMpï, 1* Péi»e'Si|rifÈeTttder entrer 

' fieiifs lA^^ëc -Teatî L«badie, fàhati(^ûé'dànc^enx, né' etl 
^6td, qtH éf^^jt eiitt*é' dans 1^ société, etqniiéti aVoit 




d'un bomme qui mfpnsoit rabéîssa^çe, et aspirott à 
\oler de ses propres àfles ; leë f^xcês oui tomba' Labadte 
justifièrent 1 id^e qtic }e ieupe*^è( verftieui Jfésuî^e s'eu 
étoit faite. • . 

• Quioiqttc le *P*re Surin pésidftt babitucUera^nti 
Marénnes, on" voit par ses' Lettres qu*îl allolt t(ii|l^ 
.,à Bordeaux l'tatitQt à^S^iiites; tantôt à 'Saujoh\ $X)î^ 
pomvprlcher, suit pour '4*^ûir/ts.foiifjtiQna.^ès^^ 



yihklTe. )UMtlt «A lui ^or.114 un emplaî oIm àSUmH 
f t plu^,p4i'iUeox4^ou le cdargfa d^allev 9 Len^Wt-idi 
ii.«l? p9i(ioU alors des tbosts l'oit étranges. ]i ne c9tt>^ 
iîeotpa4 d'entrer Ici çldDs le$ Uclails de ceiMroafEaifcry 
^i£t oii^^i grfiûd écUt, et sur laquelle 09 a fpHé clef 

I'g^^Q^çpa si j^ivers. Quel<}ue exivâiôrdiiiatre ^ue lé^ 
'vt^t âe$ \ïrsu)ines ^t Lôudun, Il y. en a jpotitËifl 
Jau^trMjéxeînipUs dans Vhistoire de rEflîse/ij e^iïifm 
^e r«ttia$c(iœr aussi qiue le Père 3priA de fut ftif ^]ké 
^i»iga4upL q^s^frèi la taiort de Graudler, et (jàr isoh^ 
sei£uej)t il. n'eut aucune part à là triste fin dé i:e ctuv^ 
ilpiirjtit deMajT^nues le 17 décembre 17341 |^ouralU» 
ytmpifr ^a i^iission, et^ av9iit ^e comme^fer, i\, fit i^ot 
||cl4rt|M|ge à IS'otre-Dftme d^s ^rdilliers d^SauiRiir, 
mqli^ iflf^flqier, h protel^tipi^ ,de Diài tar sçn' euif^fh 

. pu le cbi^rgêâ spécialement dfe ;dptmfr ^9% 9fim% 
à. la Mère Jeani^ç des Angts^ firie^re •'dj^ coipit^lit^fBI 
lll^suline^ d^ La^dWi. JeanM,.»iie;lf ^ fé[viriçr4^6<^i 
fJloit, ml«{,4p M- Bcilfieï, BaVqijj^^.ÇoffF, .^/SâiiiY 
ioM«i fï«^J l*H ^es. v«B^i^ pq|niue,Uy«>|j»e,,à Ç^ 
Iters, elle tnt envoyée ^jayeç qu^^ue«.^tr^ .^çiilt 

f quvent dès 1 4ge de vingt-cinq fins, e^e 4e f^^^ii^ 
itve/ti. aulant 4<î prpdetice nque de piéli , a«^ gillieq. ilff. 
ép«^vçs iu|^iiAères 0]à.eile.se trouva /X^^P^i^.$i|i^- 
lui aid^ i porter cette croiy/el }r^vallU,^*ij>î(^^'j^ 
çl>od^il:p I une hfmte'iM^iKectlou, à l|4Î <|uiii^ç^\gô4t 

. fj^ rataîjW)^, et à, lui inspirer un entit;^* #^i^>fni<^ 
et une ]^.£^ijte bumiiité^ fjn luanusaut i]He>i|^Mf|a^4^# 
fO,t|^ lea jreni: rdcou^e ^.une mifniére Lrés*olva9«^t||»-i 

icîée 1^ moyens qu'il prit pour (fonsolèr et pB^^^^^ 
|l> IINP? ?^»W dq^Ang^.^^iÀ^êm^fiçipHif^i^»»^^ 
^ i4^li|cniciisjqu*eaduroit c^^tefitle, etil cointti^fa,lf 
j^é^dt;'iaifit i635. à essuyer d^rjidiçs fitlaquef, qii!i| 
tfkçpfiU à^Jf^t^d-At^iéiy, ^a|ia une leta:e du iv|B9|M 



(f41«yt»sl {>a.<i dans la coilecîion). Tout^ëTkiiWec ié.)5 * 
ir«- pA^'dnntf ces-combaUî cepend^TVt ^^elmieA-tinÀ 
bUmoÎQ^I le Père Stirîti 'de c« qu'il néglIgeoU les exoiv 
ei.4i|ie6y/et «*à^pliq«T«it davantage àdîrt^eii la pritmvé 
datiff le.^ voies Jiiiritlielles. Ijeg ]ihiv^es f^*6nfàisùh éi 
éa ^(iduite, «t lê« solliciiatîona de quelqiie.^ Rrtiî» tottÀ 
diéâ de la éifiiation du Pèi^ Surin , etlgng^^retfl le Pèihe ' 
fàeqiiinet/ «oa pro^rincial, à lui' retirer la' dîreetfcà 
de 'la prieure j, et à la çonfior k un antre Jéaulte. iié 
l^ére Suriu s'y iwMimîfcdie «ni te, nfiais le Jé>^u4te a'p^jl 
A^le^reanpK'^eiÉ^déeii^ le voir contifiner quelque tcMjxg 
«e« fliaiiis a k Mèi^e Jeanne des An ge«7. lia It^HréiHiai^'iK 
dbfi4p ti>ufir deux, et le Pèie Storin réunit à délkyeif 
la ^prieuré dune partie de àm souffrance». PlusJettté 
démons sortirent; naais à la fin de t6^6, Je Père Sjitrin 
^ul ordre de son provincial de quitte^ IjOHJkmyét rf« 

, se gi^udr^ à BordeâUs: ( i ) • • : 

. » . j' 

' ' ■ ■ ' i-"v;".- 1. ■ ; .1 ■ ' , - ■ : . : ' ■ " ■ " » 

(h) Noof ^VHHii dit, dan* le n9. loaS, que 1c Père i%rin, ajniHl 
clé mêlé dans l'aJfitùM deê rdigieut^é dé MAuéuïi Mil supérieurs mé^ 
pmt^is déjà fan ^uHiy f*^«* prise yt^xilerfHtJ^ 4(aif '4^*.«n a 




ytn/œ surlefiifu* JéwiUi, Ln. vérité est cftie Jç p<te .S«vin ne jç rjéFii 
• point <J« laàîMi'e déLçudi^n contre la voUinM ^'^^^^^s saptérfpûn, 
Jpuisqiié «e .furent <îux qui rcnvoverenl a JLonHQnj'fl nie fut point 

Îr»n plus e%itc a Marenne?. Mais li est ciM'tain <|iie. les supérieurs tla 
«re-Sntrin l'ureiit mécontent de \^ nianicre doiil il protédoit ciiv((<rft 
Jr^^n^ 4^ AjugcSy.fiQn as5uri'niep,t que le P.cre-ÎMirin liic'rJtât qwl- 
4iies cpproclips 5uf l'artiel'^ «ies fnôcnr«!, il' fut tou]our^ «ui^.be* point 




cc^t fnt cati.^(? «pi il lut rappelé, non à Marennes^ mai$ \ BordraiisT 
W.|i>4tne roa^ttst rite eH rempli de détaiN 8ur les conlratlieTjoii.f rpic 
1^ P'èrp Surin eut » éprouver de la p.ir^ (tes sîje'tisj le cliâplfre xt de 
* là lu*. p»r6e est intitulé : Ce qiiéfe Père eut à sofdffi'ir dejt'fhtte$^ 
.|Im« Wi* êiiUe, mnîif^\\9Cfli^ in- r^,.j0U\\iiCotiduîie du Plr' Sutiri 
eoimrs Jeanne des An^s, le ^crè parle frcqfjcionunt des piéiiîfh. 



, Il 6béi% â'iissitôt, et se livra dans cetfe deraièi'è «itl^' 
ft la .prédication d^ê amçset à la direction des cou* 
iM:if«çea.>OA I0 tharj^ea Ae préicher l'Avent à Saint-' 
Elpi. 11 raconte lui-même 9 4aiià le «nanufcrit cité, «u'il 
hràisL vers te temps tbus êtes sérmbos^ et qa*îl-s!abanaoi|f 
Boltauiidé^s t[ul loi vfnoient cto chaire^ il ne laissoit 
pas de pàrbdnîre des fruits par tes sejrmons improvisés. 
Vei*à cette époque > M. ouHn, son p&re^ mQuirut, et la 
veMyè souhaita se faire Cariiiélite^ qu'olcia'dgée de.cin>« 

3uan|e--sit ans. Elle c'opsulia son fi1sy.qui apprptivact 
esseio; ce fut lui qui préçba pour la. çéMinonie da la 
yéture*. La mère Véçbt jusqu'à l'agaiie si^ixante<litaii«$t|a 
fille ^ qui étoil en^ré^ ^vant dke dans le même couvent^ 
îouit pen du plaisbr d'e's\e vbir Hhnie à elte, ep mbUiiii . 
peu àprè$ sa. profession. M. SuinU^ le k^6iiseîllci:| avoit 
«ipotri|>,ué è bâtir le couy^'nt. . 

\LaJin à un. numéro, ftothain) 



lie letCi^ 
ïtôhkt des nouvelles 



VAitii. tJiie lelCi* ab 7 juillet , *ifriV«»é i rAlN:tketr«cbe% 
v:ené's salisfatsinies de M. TAircHvé^e. Le 



•Iffu'Y t?i^'* 



tioiM qni cxittoîoDt contre )ui claii.^ Aoii corp.^; ik \i cn.paH^ sâlH 
ombre <l*aip,|;çiir. On me fmt ^««cr, itk-i!j jpom* Un hffmWte fTi'lusioir^ 
et pour ceia l*on m'a t*uu patù' msplecï, >i ie 'iu§»é9ièi& immédiat à. 
'eu ordre de veilUfr sur mot. . ^ ., 

,Ces.nréVeiilions ne sonl pa^ t^rt t'ionn'aillcs dam îme mtlîere A 
Vlc'licalr, oùjles mcilleors esprits 'noû\ oient se tromper. Aussi, (|nofc> 
Vjue le Prre jSrûHA crût que ses s(îp'érieiirs rénttarioioVil k son «ti)'el 
Tes \o\k* de lal^roviclenrc, il lie s ^'carla point' des rrg'es de l'obrit- 
Vmce. 'Op nous a objecté que Boudoh, dans la f^ie de SuWn,nt 
parlé 'poîpt du rhéièoaientemrtt des silpt&rîeài^s ; nnh crt c<crU«ii|, 
uni raconté Vr^s-peu de f;iits, et qVii a onrM \tnc fbule de circoÀHaDce» 
ne la vie dii Père, .ne peut pa« laire autorité par sbn .ulence^ur ce 
ftoint. Enfin Tes Lettrés ip'intuiUes cokiffrtoent les dckails ct-detsu». 

n'est vus au gre ae ckux ae qui. je acpcnas, ec 'te "qiâ est /r 



La plus grande pànie de ma CÔndditê, ^Jcrivoît Srtrin, le tV avril 
i6f>a , n^st pas aUgré de ceux dé ifulje dép^ds , et' ce qm f^st le 

J^tiit et 'V^mphi le plus doux de thon esprh^ passe dans hieutfMHir 
des ir^eries et pour une oerle de temps {t^va^ 11, pafic ^^j): ytfWk 

.^Êifiks doute pourquoi ou s opposa à son voyage dte Loudun , en r€6t. 



fréUi. 5v.oit rrça, l'^ccue^I Je plus Ltenv^lU.nl fie la part c)u 
s'àifii P^ëfe, c|ui Tavoît presse de prendre un lègement dans on 
de ses séminaire^, celui même où réside M. le cardînal-irî^ 
Caire. En conséquence ,' Mt. Tarthcvèijtie'a dû Yefuaer llrtTre 
<fe M. l'ambaiwade'ur de France, <|tii-hiî aiwil proposé éé 
veiiiir habiter dans sort palais. ÀSi iurplus, i! devciit r?M<^r 
|iea à Rome, et sùn depati |iour Naples éjoit fixe lu i^ 
luîlM. * * 

— La prolongation dte. la sécfieresse «si une v'érflaWe tra» 
lamîfë' pour les canipagnea, pin tout est desséclic. En cérfké^ 
c|ueh(fc, fe con.<<^f dtf 1|îl rarchcv?qu« a envoyé dans lés p- 
roisses un* CircufaïTiB*, poîrr ïnVlter les pélres à dire à W 
messe, fétlâanl netff 'jours, lei braisons ^// piftendûm plH» 
viani. Les fîdbiei ne peuvent qiie se joindre avec emprene* 
ment à àfi% prièret commandées si impérteuscinent par le^ 
besoins' piAHcs;, 

r- M. i*év8<piç de Marseille a \A^t\ v^uln, pendant sor) 
séjodr dalw la capitale, présider à quelques piétiaès cérémo-^ 
niea, stdmfffisHr^ le sacrement ide'ednfîrmation, el rendre d.i*. 
vers services II dés paroisses et â des comisra^ivotés. Hier 
mardi, le pré^t eit alM donner la c^^nlirmation* à bàV. Lfe 
'dimanche précédont, le respectable évêque a eu utie audrence 
du Koi, qui s'^e^ entretenu avec lui ^ et liii a témoigné bêan.^ 
coup d'întérlt^et de btenvetUance. Le. prélat repart ineessffm* 
'roent p^ur son<rd»ocbse V qu^il ^'aVtoh pa^ t{ttîtté depuis, son 
installation, ef fb Ton sr^récÎB de plus en nlua son sële, tk 
pieié et sOn admîrAle douceqr. tOn avoit réfutndu lé l>rtîh 
que ta pesjeâVfohfait MtftiriMàrséflYe,^ févéque étoh 

résolu à partir suH4é-éliam» , p<ibr aMéf consUér'son trou- 
peau et p.iriager \éê périU d'awe si grande calamité; ttiîHs le 
nouvjelte sVst trouvée Tatts^yêt M« Pévèqufs ne partira qae 
'dans qnélquei joints. - » * i 

— Le diin«itiche \t , four bh on' cilébrorit tfans li^ dtocèle 
la fi5te du Sacré-Cœur, M'. Pabbé Carraiid; préfet aposfoliqw 
de la Martinique , a oAtHé dans TiégKse dés QufDse-VitigUV \ 
tépres , il prêcha 'siir^a' dbarifé drrétîeiMlflf avec "beaticèupf Âe 

*'t,alcnt et d oncttoh. M.' Tàiybé Cliiais;^ifumdnier'dVn i!es régi- 
mens de la* cardç to^j^ale ; "vient d'étrç appelé & la place qe 
chefcier dès Quince-Ving^fs, en remplacement de M. Tabllé 

* Pelier, qui a donné sa démission. M. Tabbé Dugaery, «ntA- 
iioonaire de Ljoh, i|ui s*cs^ distingué dans ce diocèse partis 



C9C0iu] dîipèlftn. ,./.,,., i - ^ - ,* ^ -? 

^ »- flou ^ avions annoncé qu« lc/^as^..:l]Âtirpcp| dnt.,#A 
Çraod'C^fDrnunf àJVf r'^jlj.c-^ » «v^î^içlc ipiç à f« ^M|milk|« 
d«. M. ^ dif;ecfeQr 4<^ TajiAÔciatioii de SwxlTipsf^im^féArj, 
^labiir onf maison .d*édiicaJîop paùrla cl|i»$? oayriëV^: H.!Mr 
directeur est déjà entré en iouissance de ce néan bÂiîni|!n|.9 
linî, co(»tiMé oQ.saîtii fait, partie ^ll.(eM|4^UJd.e^\frs4ÛMes^ 'l - 
y a réiipî iineceutaine dVn&iis jd^'ifini^ afi xopifiii'rce' oii^^Jl. 
arts et ^uétiers. L^edocatroii ^ii'\\srf»Ay€Wil,e$%fi}i[^ém'9fBn 
çtbiil : in .lecture, li;s div^r^gj^i^ies/^écrit^ise, |'q^^^ 
Je ca^ciH,,. le des^îh Linçairjè, la lemte^ideji, livres. êip.piir^^ 
simple çt, double, quelques npti.oys ,d^ S<^^6''^P^^^ ^^^ CHf^ 
loire^ tels soii^ les obiefs ^es ^tsiiàes. pnjr/ç«>iljki^tljni.j4î^ 
pois SIX am jusqu'à treize. Apres leuir fHremikKp€<*mnipnf(i^^ 
lls.trôuyeronl dati^Ja nrai^ou «inêflierl^^t/aciyiilé illâppren^ 
rélat.q;r'iJs clipi^iropt., pf«x rçcle^ias^liqnç^ Is^t^ aotoi ' 




ijfii fOpLpartagçs .enj^liTJ^cuii^rqpi ^tU^Ç^apyiiKè. te^ 
forjoie. tf,ïM/ç4njerfî,,pqr4e^i;M|iifAi;»«e ^«l»Mc,ft|.;,W4¥« 4^ 




^le.daiM ^,ii)§^qii<,.eij^^ parcfiji pe4iyçi|i çompi^i: «juij l^ 
mim dti $;^e et aelé directeur leur oBre à, çi?| fffprd. wn^f^ 




^rrQn.se.'deuaocre.^ii/YOUS iillonfl^ 

fcaine copifre J« religiop, e| ayeç^cej^ çivitKnelw ^rtît^çpnfijB 
.fc» pr^irf»*j»^laf! iLÔlfvit ç^ i^^s jâssfp» de J^f,/»tnirp«rfé€H}4s 

f t prosc^fiis peiulaot; vingt i9n\t. et fe^Mt.-'iJ q£|:ê>^H^â f^^», 
^ recoin fi|én.çe^ la giU?rre iiVnji*ri*.<fl rfe sajrçia^ipi^t jf^'ofi |e?r 

j^ifoft.jiu iconimence.meni de k rcvolulion y en al^ôdant* 




(M ) 

niotfis ie ' 
valîser d^ 

â*opnf<*re/^L*iifie*r»'i»rilf^tîeitt «Ai "tetletotr* qae de' ««idnéaleîr 
rëvort«n$, de^afpUodes'elfrôYabtéf; an y fftsintitf qu6 U coti^ 
fessiori ès( uo itioyén de corraplibm , et ott [tirti^ild àv6if re^ 
cneint'ilésfiAb réçèiistét n^ir^briéux flénf oti né clëcouvre «qu'une 
parltr, lliiff1J»Vêdt ^vfm kétn n^èéèntè dVif d^ ëé^ faiU psf 
suspect fiâr feâ'r^ttcéçètfft'doht \e àtittàtt^ur sVtiVektpp^». M^ 
paroî»s»»'*ét W cHrë ne t^mt lAfèjfJ^ttés ^n^ ptir^ d«»s * înï*ii!»es , «f 
J'expMkse mllfii;^ da )ottk*!fi1îK» 

dflférenM de^ Viennes, Ce jj^bretiri^ vnit 'coyitervé un àsiet' b^ 
nôiâbrc di jMrriiténs'çiîtpflfottyrôiyeié acquitté* j^ârlèi 




net ce 'qoMI appétit unVfHMie j^Aïètle tt^^fl^sfàsu'tff^. OW 
dônnoil éiiiti^oiste noriS il W« ffoit1^1«Trsért{s!e utii ^^r^rl^ 
^oîl iHie Ibji pi# îèioiîhé; H 'q[à{ à^knN^tHit di^ Vin«êrèM<?« 




tierce i^C ^dinlfe les h)(#Â^ qtti litftii'inbMféllf UnÉ ^li'ob sT^ 
doiifé; enefâéttohcè l^ ét|rt>n||emen6 ôb Vt^b » ûiumîiy »é. 

lio<ptialt«rii 49 ^1^ f'ëc^i* i'^K* pinir èppinfif^l-^ &^ ^iîSt^ 
le» tniîradiei^ et aerti^i^n^të'niur'' •trinf^tfàivr lèr tieb^TA 
les a{)pV!^ra; 'an si ifti<Wiiflr«wi^«'libiis v^vIfîUè Nf^Refférdi «lU 
joûfrnâtwte; fl eirt ëi^ôtut^antéHëlâ réfuri%<!fmn tfdii'»èWr|)»é'»# 
dangère'»x, H il pour«ûft tës'chaViMnn *yiN; ^âM^tiffiifè WMDHi 
de cbjSilétir «rae les Jëiùîtes.tl i^acoHtè s^r <fé1^ é^aVI^ B^K 
taliers aoe fltble M)s«ti9ir; ifs »ë siWbt etti}>èYés^â ParltHlfiin^ 
maîioQ o& on i^voîi iMeîi vôtdit' fe»^ ^o'iîtr^f Ufi '^(Ae.'lltftil 
pouvoûs assurer que t^tté bfslori(<r(en^ ÎMs U m^niâte tbn^ 
deine^ï. Totitfârticle dtt {èwrnutt^i^ est dans lelnétne tsf^\ï\ 
iï voit thi tégfoitf cù^^éMiHWs à^t^èt^ rel'^iVut 'stf ^répartf 
dre toàrtont /et accapnref/ifVicIbii^ gttUutt^'étJoiT^s.îésfô^idfi 
^fttfiiaê èi sé»<*r^.êt;i\ Voif'ïfe ^fyinéss armées efifnje, eh rtti» 
f»idh>fkè4ett'ifeàp9itaif^,(^d6i phrisarilériès «tit bbnrte ûrSfi^ 
du tempi «ml e<iùrlf>Cf>mfî^iV YiôiYà Yiv^hsli craindre an rffA 
^êin «bvabîr p«r les oiMbëâf «e'àembteit il p*Vqiié Ifeîi fi-bc*; 



Wï capnchonf tet Ui Kapii1aires>'oirrep^.de Xtnt^ c&ti^ à rm 
regarda, el que la F|-ance soit en 'Broie aUx ordres f^ligiepx 7 
J/ ne faut. pas plus ^'<^niier, dit la petîie gazette, s*il pleut 
des Frères, ides Pères, ries ^religieux àe toute espèce, Effec-, 
t^ veinent les cou yens d*botame8 s€.miiUî|[>lienl,,prodij|^iîse. 
Vieiit%à Paris; i)s enyal^issetil (ôùt, et il, tiolis faudra Lientéi 
subir la loi de te$ légions vùnquêrantes. Le ^ornaiîste vous 
invite à entrer ^ans letrrs cellules resplendissantes dfetr, de, 
diamons, d'élégantes brodç^ies^ iQMe celte ftclion eat hwi- 
reusei qae toute cette rhétonane eaj, habUeinent îmagkiée! 
Çui a vu ces ceïlutei u^hndisêatKtêS d^or et 4^,diasrtans?j 
Et tout cela à propos de quelques. pï»Mvi:és^hospiialiçrs qoi 
couchent sur la \mii\e et qui betvent.de l'eau! Eo yériii^ ne 
davroit-on pas avoir un peu ;de lontiB de ces mU^f^bles rail* 
kries, de ces alarnies factices et de lojyttcp patbos «tOM'^f %^* 

3ui ne peut tromper personne? Qu^i|aieâbi#n,-i|uaaDa ihi% 
é^uillé et proscrit Jel reHgîci^A4( venjjr inspÛeç-^ leut ^k 
abre, el de les peindre nageani d^s raliondaiice, ^nand i^ 
n'opit ni asile ni pain! Â6mi'e]Dlp à v:ei ëcrivains 4|;énêreiix qui 
ae moquent akisi âes.i,nalln^ireis)i'que lit r^vplttiitio a taitsl 
Hànneor a ces aknes sensiWs quiv au.lîeù de- donner une 
laroxe à. quelques dé1>rîs de conî^gations autrefois si fioris- 
santés,, ^savent jttipvov(serd«s.laws sujr<if Irîstiç sajel! M faut 
le dire^ces fables, ides aianiits feîolês, ces ^^n^f<»s c|ûmé: 
«B|l»^ i cet ptaiiihteries uséêsaiur le-fbo^^^t h s-Giyulait^^c^ 
peintures de légions xonq^^f^ftes et de ççih^lesipefpéimdisî^ , 
SantfiS, lofttl ce ttnf»anliq;i«cVf roit ns^\e »«i o^ h}f luéknt pt» 
de grosses injures y Je i:on do aiiépris et 4c,Ja ));9»îUf »\ft )a.«otii 
continuel deiUlrir ioiit ce qui iie|it à la religion,; et t09t<^^ 

risie impujiéfnent} et chacun , peut ainsi insuitcr et «^J^tiifjr 
son gré! et on laisse une cinouanlaine deçrivajns>iécitcç 
}es passionl^ attiser Je feu ^e la 'disjQordc , el.Kvtier à leufa^^ç 
Faulel! Qn songe avec iRÀ*oi au çcsultat |>rti|)«bie,dê tet in^ 
crojale et opiniétre dêchaineinçut. Penilai>i qu^ nous li|i$îs»ii^ 
cé*s réflexions . sur des articles . qui avqiep^ paru la seKiB.ainê 
dernière dans des. fpuilles l^ët:ales^ V4^ilà qi^e lundi un fdjç.cga 
journaux donne encore, ime petite ^a%çtte^)ÇCcles«astiqî|«,rf m- 
plie d£ plainies Contre le derfté. On J dt^nonce un CMi^*fui a 
dit en chaire que Louis XVUI et sonfrère ;étoi<>nt.€(a^nêr. 
Un tel propos, s'il eût éié^fenu> irfdiquèroit «n homme en 
dëmeuce^.iyiais il est permis de douter du fait, quand on se 



/!h]>(Mkl^:teele^ tàè'ai Jotfrolit • été'sî W»iir««t è^¥«ia^ih«lé. 
^««éléi'Ë*Kiio)kr^hî«r,'Uh'dé^W^ contënàîc une rèd 

chmâîion dé Mi R<lf>tV cnré* de SbU^t^nyi àceo'sëU'iln'refotr 
de sdélremetit k là âêtAe Debiône. Ce' pâstebr expltqnejr fei^ 
de là mà\ïT[hté U'^Wm rfàlur^ïh: Il àir<»it été èUigé de renÉon-^ 
ter il IVûtel, ^ffill que icelft Inlriv^ î|Dé4(|i)èl^9 ((UAéd il W s# 
tk-OQve plu* 'dtitSsties duns lecîlMlJre; et :i{i»'il en faut feller 
C^er Aer déns lé tàbèrhede , :>et >• éakAe Debiane i/«ol pai 
la 'jpiileitce d'attendre etée retirav Uoc!î$ que d'autres |ier« 
sonT>«s re1ilèréiiî,ê^ i^ifrent la eotomimion qo^ad te oivé 
red<^feritdrt.' La le^tfre ^ M. ftéiix ftti fM détailiée j ^t datée 
dé Sofi^ny h? f 4 jaiiret; .: > - i 

— Mr l'^Véque d'Àngoaf^me travaille avec %eie à tepftrer 
la trate dés* hinM qui prit atfîgé le diocèse, el- vient de ter«* 
fbfDerkti^ vi^ine- pasioralé dar» rarfofid«4setiieiit<de'€orif<^ 
hni. Lé'pfé^l'a'lh^etttilUdereoirSAlatÎAiis dignes de ieft4ra«* 
viîhx, et e^l if^Vimà ceinëié des «béfiédfcttoiitf des pamiiiisai 
qtf*ii a pài^cdol-(i«'s.' Le ct^tiûoats des fidèles n'a paint dtaninoé 
•nr mti Tpé9hi(f?^ipt%9^ de vinjl wWé personnes ont reçu !• 
sacrement é&^mkm'ûiionyéeà nwi#îag.e« dnt^ «té hénia M d«a 
amélibrations îttipôrlainte» ont «u lieii. >f>e.ftd>9tabreôkc suieta 
ie présentent pdnr 44s sémihaji^ef; èt,>ai le diocèse ôffiMr.an^ 
.^urd'hm'dê^ Iridi^seÉri^an». ^Nnè dtt'mnîfiB l%spé]ranc<» d^un 
plàs héureut aveliir. 'GVsl'Iii bl^rajbd. objet 4e N splI^cUodé 
4k m; ItrHk^, tt Umtefht'^^ummM teligioii/d^m «e pnj^iji 
ifehr^i %^e«élkder de tMi Iwlr fonvoir. ; / , . . • f'.d 

r«^K..MaUié fio^èRi^'dé Sa)li|«*Siitpît«^ '^^^fit de iminer^um 
itftrafHa [^M6r9le àAuùm ; it Va-.lrndre JeinHênie sarvice *| 
Chaniliéri et^i Iijr«liiv et dait r^fVeni^ ^)>Sii^ klPstm^ d'oii ij 
«e rendna imflk"tflÊë^me$ aMépe«.di6^yea<fp^rle; mifimsk o^at* 
M.. BoyarAroilidonné' préeédaitsnitiitrl^ relNtf A Jllklt^^ Ipi^ 
daajnodé «|tie M^ l'évèqira d« catia ville y^a,ic4IélK4.M 

.^ Le dimiaache^ >u»ttel^ il y 4 éu^ d«H;l%li^e de 1^ Ha* 
deleine, è B^sa^nçon, une première communion de luilîM^^f 
du 3o^. revoient d'infaiOem da liffne. Ils a voient été instruifs 
per les «oins àe l^rAykwàhhfr Cetle cérémonie s'est faite e^ 
présence, d'un girand nombre dé ficelés, '^l^out le régiment 
ét6rt'ra$seRibté|^p<nir en^tre t^oin. Ge régimèhi^ î|ui-a ftiii 
là Campagne d'Espagne, n*e s'y est pas moins ^fslîi^gaé pat* 
4a bomia conduite ii Tégàrd daps bd bilans! que par ^a ^Vaf 
voure au feu. . 1 . w*i , -. .* 



Mngîéttik liMMtorii^dnles «t mUt«r#i;«t#iei|ipi»Mous, 

liMUoft^ «onMM«âMftl# 4ép^i«iiHmi^ #l|A«ide.lb<9W,fl^ 

k capîule, âvoil choin poar l«st€ ip!9 T0ri»4 ^^^l'^^^J*' 
deirMiardii&, tt Jet aoteU 4ii OiePMvilirao V ^«^^^^V T j 

lKNfit^ciiréibn^«MiMniBa*ii fon «aiNîfiet. m. fiftfi^iimV^^ 



•;ia Slk^fléimtêfeliH^nfvm. l^^Utnas^m^f^^f^^^ 

M; rèÙë BMètVciUiMMie iie fa ttët«^|iblev^HM^^ 
ëlEK )^ar JM . itii'dbevé^o*' H i sa» |<»iry»rtatott?iiyy 
Ht. kr eMik»d^A«i#ijfcé«ffirfoii««h9eur^^^ 

vmèncé *i^«ofpr ewier t*éa4>ib:lert, ^Ïb Urav^ •^«T*^ 

: 4%iiipmun(>s^ le Két.i accorilÀ i5oo fr. à lo côn^mui^ « CauraïT q^ 
péme), eoliti 6cio Tv. à lu eommune de j^oscrojr (Jur«;< 



(51.7 ) 

««^ f . ||« 1 Afant M informé an •fcKiuiîii néartagé de M* Loui« 

ISt«lott4âl^« frère '^ 6iHQirgf*s Cailoadiil /«vee M''*.ftenniit, M Wat- 

ubniéli «cfU* Ar<a«i(intvua«» iqmhk? île a»,«M» €r. SMVI^^a aopMIé «u 

Oi^e iiac 2t6inAre de ôuoo franc» f»«iir IWitittiofi dt Sai|it*-i9«^b^ 

•• |)*Kife^fièuii h f»ft)#rciio«. Je Mi^. Je ilae ëe Bet4ç«ax^4 et âatn U- 

: <(u^le lectsttfagf de la eâiusc iodigeiile seront «Mev^^; et^me abfVe 

;tQmpne de 2^^ fraUci |>oiir âne maiaoo d«'mètii% yebre étebâîe pr4Fs 

'Ijivali'i. ,' > -• '. ï'^ • •. 

— Le Roi H^HUmiHe forifate^iMlbrau^ cpe la f obdre :e?e<t »éc 

éniijm'tmàf^ Beui«feiaDn8;idaiH lejtoniaMme'^ Pure, (Ardèimes), 

• 0iil Ikit.reitirtire ^wa- victimes de cet ;évèiieM4*nt ; S. M., 6opfri; 

M««. le Dauphin, '5oo fr. ; M»*/ la DaépUiae; ^oo fr.; MÀoÂifi^ diî- 

cliiïMe d'tf tkA-i» iD<tfr.; et'Msf. 16 4ti*<^ de^fièÉrbbni idb fr. M-*, ta 

Siïiifibiii» à font reniottre iem IV.là'nilè dâtee Irèt -^iicde» veitiw d*uà 

diie^àiivr'^ f^àink-toMiy dctfMMrsnlà ^ançi* 8;.A. B, a égaleneàt 

'. Iajt>tl«tt.k k'igUiiei é'AMigat (Amt'f;r) (Fniro; ^mnie ée doo & i 

* .' ^»— $,, 4'« B« M^. ifl Diaipbtte a fait à U ckapeUe érigée à Lbeenie» 
. i^èdi iu tiiamiito.eoft (CMHacré eus tietiines <dtt iffatïùt, iin don (t'en* 

tabt |M ^Récîeait ^ii*lt èiti*ob?rage de «eif'atigiMtes lAaîAn; e'éit ui4e 
Imifife il*^iif#l «B aotfe;, et iteagnlfiqncmnit bpâdfée.aa* y-Mt éei notiit 

^bkuir««,i(i)Oft|[yMfir dm.»a ûod^ vf^, à £ucême,'Uk le fénérâl Oa4jr 

« été le portetir de ce don. • V • ' \ 

.wv-Abi 4ll^aBf <}6e lions avons déjà donnés car là iêu de Jk Safnt- 

netiH.| à &ûnt^CuMid« nons crépon» devoir a)onK:r tes «nitaiis. Plii- 

M«vn bdiitiqpftes 4e liejAorii^de toute espèce «voImiI» été élèvééf >sttr 

|n fMilottse daHs le petit ^te» A deiuc! kcnrek,:k ftoi e^ deieendw. 

-jMtcmapagBéflet.PMneei delà faniîUe royale et de>èea«iiodti|i; dç per- 

mmiÈtMiftê diltinguéf. Ifv'-^^e \duc ^e Bôirdej|H|r| Hji^ansiiolSMU et les 

Mfam. do .diMi d'Cbrléan* Vtoieniti fironpér autonr du l^oi. te pcift 

^I^Ârëtdil^vefn dfune^e bl( "^ . . . - 

«4»îr detib dfMHiéijN» de ; eeMiel 

« dMto?# le^ine^'db' BœdeaAXt^fiâ no 

.. «t btelrtdl/^piei^iile/eiifves lanciers dn ^èm^'jmmi^^ 
<iriii«eM«e préiVntei*^ $. A. R* Alors le Roi ptt^WwmH^ Prince ner 
U maitt« et; lui ^dit r £!h UsaUcommtuuk'kg, m^tfàmi, €ie.ré^Mi%t 

* *técute diiMiwè» i^«tt«tre0i aàret beanenn^ df e#értté^ Après âi^dir 
. |Mi(ée«Bn.|ef>IJi8iftl«ote»lKmtif|ttes; le cortège imk rendn amN u^c 

* UmàM.ifÀ Që féèlé éfcoât pi^piiré.,La féfce »*fl|t prl^ongée lutèi avant 
. êi»m M: W<^*'^ Boi.a'eat aeliré à du heures et demie. ' '• 

•^i. Eei. le grand- aumônier d(; t^raiice a ('n.royé à MM. Ie»c^a 
de b YÎÛe.de Paws^œ'ir.tciiii i|ii ont «ît^ remis pa# M. le dore de 
JioffllÉHBdMrlMid |MMftr les fiiîpe distûbuei' catVc les pauvres dn la e»- 




-^ If'nrdewiMice .dn a6 inin ifB3, qui trantférott de CfaMotti \ 
T^MilMMéi7ée«de.My»le df» arts et métiet*^, est rapportée; Une écele 
vétéffiitire sera établie dans 1» ville de Toulouse l'icondiitoM 4||iq 
le tecal»»éc€«iiiine sjera louiipi.et epprepridr,; soit par ladite viUe^ sèlt 
• p« le drpnttvirtei^tr dff.nla lkujte<4j(ejnMjine..^ . ^^ •' . . • \ -r j» 



— L< ministre de ri»t&ricur /vient de reiidre «« »rrllé yk>i»r h 
., rrnrii^ejlmi(*nt'dei memltre? du coo$ei)*g^oéral de çomiBerre et cli 
.£rn':eil7géD^ral Aè» manufactiires^ coi^rm^mcn^ a«i& disposttiçtns de 
JVd^BnaDcc royale da 9» février- i8a5. -^ 

-!-• Par un. arrêté /daté du a5 juin, M. le Riiniitre det SBaitfts a 
'Autcrûé les recev^r8*gén<'r«nx des finances h se péuoir. eé."^ associa- 
tion paKiculière; .la formation d'un syndicat est app«oov49. Ce syn- 
dicat doit se rt'unir à Pari^, et se compose de sept nrembret^ aaa<)uds 
la direction d<^ aD'aires appartiendra exclusivement. 

-*- M. 1t> ccttte de Boissy quitte \m légation *de Florence. Il e^t 

• remplacé, en qn»lité de secrétaire de légation,^ par M. dtf J^mar* 
. tinf, attaché à Tamba^ade. de 'Nkpies. . 

— M. Antoine- BaUbàsar d'André; IMendant'des'donaities ^4i 

• couronne, est mort le 16 fuilfét ji Ptrisy-'à l'âge de iKKixaBté*-qaa- 
/torze ans. Il' a voit été conseiller au f^arlentent de Provence et dc^ 

puté aux Etats- générans, En 1793, il se rétira en Aikslelerre , cC 

; Revint l'amè dii conseil des Princes français. Reutré en Ffanee avee 

euji , il fur quelque lenips directeur df la i^licc. li suivit le Koi à 

Gand perdant les cent jours.' A son i-etonr, il futnoBHDé înteadàMt 

.du domaine de Bambouillet, on- il 9*o4J^ttpoit. à natiiralL<ifer parb 

. mniliplicalion les beHes races îles troùpecNix efpa|îufti. Il- emj^e 

• les. regrets de 'cailx- qui l'ojtt coçnttV et ceux surtout de sa fiônifie, 
dont ii étoit tendrement airoé. .l • 

•— Un /vîdiènt incendie qui s'est: manifesté^ le 16, dnot U nuit, 
. dans la commun^ d£ la diapelle, près Paf«8^« cbnsumé un grand cotf» 

de botiment dccop^ par un roairctiand derhevatn; <pèfe -dritiie n«n- 
, Ireuse foinille. Sa perte peut. être évaWe dé 5 9 i5oN(;fr^ 0^9*^^ 
. que5 babitans ont été btesféa, personne nV^p^M. Ije^ixeri^iânef tîai 
, voufU'oîcnt venir au secoursde ices mâlhéonsux ineeninés rant prtcn 

df déposer leurs ^Mnn chez M^escerioiU' notaire ^rae_^ lM«fi 

^ Un orag« y qui a Jitt^>plo.« de trois' beu -•%',' â ^fé/Âiîfil* 
, nuit i]\» 1 1 'aM 13 V sur fa iille'dc' tottloèse.rA buHbeâmv iéà édiin 

biijloi<«ot d«^44^ér ports V et bientôt le tonnerrjer<$« Ht^oicndte. Rra 
'. 4< tt^nips *paè9< Iftioudre tomba sur l6 cl^^berxle ]*<$glèie>ilç Sai«t- 

îîicolas, «i â fdit^^nnUcr la orô»«.: tonte VU ma^iierk a dté «- 

truite; la charpe^M^na p«s élé /atteinte. jD^ là le tonner«« , 'conduit 

par le fil d drrbaide rbnHos(c< est tombé star ià cbapcHe N6tK4)ani^, 
..doiitil iU)i*ndommagé*la'itoit.t»re. Tonte ^^niaçoQiimp dp la cliji|ietle 

e^t (I('tiuite,:ct «>n pense que la foudre ett sortie pt|v finr ^e^étre at. 
^ lenani à'ia sacrMti*-. / > •' ' 

. -r-i Le rai d^ Prusse. a rendu un ordre du caliinet qin nsttcnit Us 
. f a«:ns qui ne prouvei-ont pas qi|ë leurs^ enfans feçôcvenit 4ans Im 

tnai<(on rin^trucUon nécessaire, « les envoyer aMx* écoles dès qti^U 
^ «n^^cinq an.«^ r4:\otus,vet ilscimtînueropf à Iv^qaeittcfr r^gitlièeeiuf nt 
( ii^.éix>Ie.«'iu^uà ce cfu'ils Aient acquis lea coDKoitfsaiKses Wcaisiires 
. t(H>t bomme censé de ieut» con«^ition. >• '/..«:••; 
#.. r-* l-'c«ticre«r«d\A*jlrkbe^ a p^Aféré au prince ÇostaTe , ^\i^ 

|::4i«ta\e- Adolphe lV,,ror de Suède, le çrade^de Iieit&a^«e0l9«ç| 



«I*«in ré^iiprnt^de IfnMns liiit>^ndu]r. Ce.\)viiiëe doifilttiver sèus pe^- 
ém )bm« àWicniie. • • » 

— ^ 14 pi9i»cç «1« Meti^rniçh â vepclti 411 roi He Wurtembirg >o« 
abbaye d'pcbfcaJHiHis^O ♦ q«i «voit ét^ f^ig^*. pO"*", *"«. «» princi- 
patité, vt lui dionnoit'ié'raiig ct'e pHnce inédiuti^é. Le prince'a çéâé 
tous ses droits dé pfûprA^té pour une somme d^environ un'millîoti 
rt demi de florins. ...-•... 

— ^ Un fermier de Hippebach, en .Moravie, vicnl d'inventer une 
nouirelle tbarroe (|iii , tirée par un seuiNïbeTa), Irace quatre sillons 
b la fei«. La tocietc <ies tcien^ces de Viedne.lvi a décerné une. mé- 
daille d'or. ' » . '■ :; : ^ » 

— Le Uoi, de Portugiil vient» à. IWj^a^o"; <le sa.féte^ d*accorder 
amnistie et pardox^ général à ceux qui ont trempé dans les délits 
commis dans la xQurnée du3o avril.de farinée dtfrnîère. On sait que 
eea ëvènemens sont ceuit qili «ontv^loigné'lInla'ufcdoB Migoel du 

. rojpnume. La liberté est accordée. ii ceua qui sont détenus ».6i le sé- 
ifuettre Wilt avoient encouru est levé. Ruit personnel tqnt. excep- 
tées de l amnistie; quatre d'entr^ elles sofit détenues, les autres sont 
ep ftiite. 

— M. Taitali-Eàndi , ancien professeur dé pbysique h Turin,' est 
mort' djins eette^ ville, le 5.de ce mois, âgé de soixante -quatre ans. ^ 
Il est auteur de plusieurs ouvregi^a très remarquables sur l* électricité, 
«t Tagrieultupe. > . .. . 

— Un tremblemeot.de terre a détrui^, h dix lieues d*41^r» la 
vjlle de Bélida. Sur dix mille habitans^Iuiit se composoit la'pôpala- 
tioo, «ix mille ont ité ciigioûtis' sous les décomlircs. Depuis vingt 
jin5,x*est la troisième-ville dé traite ainsi fCalcb et Mascara avoient 

, pévi dm la même manière, . . r . 



'' ' Lui Vîc^déf saint* €($l la Àeitlcûi^e "réponse àuk éèrîfs <iai 
. feignent h religfon êons de, faussas qoukursf à ces histoires 
' uiecisboi^es qui nourrtsaent'rorgucilet' tés passions^ h ces 
é1o>gef exagéré» qa'ôd trace trop souvent dHi^vamci qui n'ont 
4ù leur renommée i|ii'& leurs, fautes btt»>' nos malfai^ofT, 
' Tandis qu'dfi préconise coniiic des mod^frrf dé ^énie leii écri- 
vains <)ui Ont' préparé là révolution, ta nitîfs qu'on prqpo5e à 
' hplre admrr^iou les insensés ou les perfides artisans de nos 
' désastres y il est josle de rendre îi la vertu vérîlable ses droita 
et de proclamer les vrais héros de rhujmamtë danU les 'saints 

3QC Je Christianisme a proclaipésl Quoi de' plus étonnaht et 
e pttis touchant à la'fois c^iie la vie (je tant de, pieux person-. 
n^^ei de toqtei (es classes, que le spièctacle des tVavaux /de là 
ferveur et du courage dé tant d'hommes généreux, que ces 
traits da dé^ûment et de charité qbè la reKgion inspira dans 
t«ua les siècles! Le recueil de ces graads exeiiq^l^i détient 



( 5^0 ) 

iouret qui peaT<*iit flatter la curiosité ou exciter râli«nlîott. 
On prodigue «ujjottrd'hiii lé» omeniefit des arts ihune t^le de 
ptody^lîons médiocrei ou daji||[éreases, et c*ést tine sôrle d*eK- 
jubtion bien I^Hin^c qac^ de méoager les mimes sêcouts ik 
des livres conçu;» dans des vues honorables et uAlen, 

Lfk BiMe dite de Rojaumont est depuis (ong«temps en f»^ 
veur dans les familles obmiennet^ parée i^'eUê o(^ mu% en- 
fnas^ des grwnrts qui las intêresaiKtt «t qui gravent les faiU* 
d^ns leur iiiëmoîre. On n pensé qti*un ouvrage à pen près 
Semblable sur fa Vie des.saihrs auroit fe même succès*, et 
qu*«^ joignant k un« notice sur le saint un si»iet €pà reprê- 
aenittipiniqtte trait de im vit^ on rendsoii Pex^snpic de #9' 
¥erl<oa^pfoi»f^^^n€ «f pins parsanaif f ncoi^.Osi a donc anivi, 
pouf ces Vies des sainte, fe inCmë pkn iqn« poof la Bitllede 
Royatimbnt. Le mente éiîiteor qiit li réimprtitié'ctflle-ei , i) ^ 
a ^ii^fi^ minées, ^'est dbnrgé de T^utre enlreiirise, qo'ît a 
pneparée «««c aèie deiHiii» pinsieurs mois , et po#r Ii^MoUe il 
« Mjè réiiSH tMi i^rano fiombrt dn matériMiiK. 

Ch|qiieVie ét$ saints, avec la gravure, forme 9 P*g^« 

Le telle <*st prfS soit âe l'abrège aé fr^tïsqird , cotumencé 

pfr Icij-Qiéme' éi terminé p^r le Père Deipuîts, soil'des rf- 

cneils ie GrifiEnt^iL de Qwmf^^ m{ 4'^uim^ joui-oe* égalr- 

ment autorisées. On a ajouté les Vies. des «ainls réceoinienl 

canof lises ou béatîlîés. Let griawre» sont presque toutes non- 

; vMf^^ #fpHP« de^iUMcmMi liOf nii$,. L'ouvrage paroi|ra en 

^doiimn^^m/Êmmk^.^A &fopit diaeums: tni moîs^ M presmère 

,\sçrf publiée à la fifi,d'apAi»nt 1rs #uf rf s suivront demois en 

.moisr La prti i^e chaque livrais^^i^ |«fa de 7 fr, Qn. paiera 

4Vi^.fsice U.deipifrefo re|iriM;)i la pri^iiièr^. À Ja pqbUcniïon 

de U qtiUrièiM^Je prix de ckaoïne sera de Q fr. poor {es 

npn-'Sous^^iépr^irK Le iibraine a fait paroUre un qup^t de 

, ff uiHe« qui ^five à la fois np sptcifften des planc|iea .çt t?n 

, HH^Ôk 4n «fraiîlfere, de Ja jusliGc^ion et ^q. pupifr. Les 

4^çJpvi^i«onslprj|ieironJt 9 vql. în^^r. de près de j$oo p»p^» 

et orni^ 14^.372 penches* L'éditenrp BJ. tilêite^ 44ik «on^u 

..|#ri^'ai4tr^ enlreprisesv^ntr'nulrespar aop édition ^ef;4Ew«s 

içof^$pfiSf9 4ç miffi.Françqis ^' Sales ^ se flatte que ccfQe-ci 

ne séria pas moins acçH^ii^ijet, e^ il a 4éja obtenu des <\ncQ|ira§e« 

, inçqf et de^ suffrages qm fflni in ^W$ benr^n^ nv^gtit^ p^nr 

.lefUfçoM.4n«easoiiis. ....... / , 



. 11 1' I II I i i ' i ', 1 . ' . . I i" i i < n I , ] - 

fiistoire des confissen^s des empereurs, des rois et 
<i'a««/rfi^pn«ce^,'par M. Grégoirtî5 Paris, 1824,10-8'*. . 

S&edND AitTiCLB. 

./ Npus ayoïj^s yi||, dàns^fi preifiier article^ Ti^. Jôf|ï,77^ 
que cet ouvrage respire it^d'uo bout à Tauliv^ cette 
Ijatue vigoureuse dont l'auteur 9 est toujours rimulr«^^^^, 
animé pour le^ rois çt pour les cours, et que duiu fl*nï^V(\ , 
Btjle poinpçux il flétri^soit du cachet rie i'jgoouimrg,^^! J; 

.et- lraî|W)it aux gémonies de l'histçiiFe Vidofùtne pofP^ A, 
tiifuej \es courtisans adulateurs j, les rois, leurs unnis-^ ' * 
1res, et les piètres qui ont. la bassesse de Ûjtfcr l;^ 
puissaoce. Mais ce nieist pas le seul caràctè|^ de cet 
écrîlj ou dirojt enco^ que Tauteur a voulu rendre lé 
clergé pdi^^Kf tant il accumule contre les confesseurs 
et e^ g^i^rçil contre les ministres de la religion les 
reproches amers, les plaintes coutXnuelles^ la satire 

^mème et les épigrapauiei.'Il va fouiller ddUS des recueils 
obscurs-ctméprisésdesaMeçdotesridîcules pu suspecter. 

Jl/Cite comme une aviiori^hs Alonitu^ei^reta, attri- ^ 
bufi^ aux Jéàùites, et dont vous avons parlé n''. lO'j^; 
no^usfim^s, voir alors que ce récite il ne,pouvotliuspi<; 
rer aucune conËanee, et nous citâmes le jugement 
qu-en porto ient la uteur mcme des NouvMles ecctésias^ 

^|^f^;«t uiibibliogi^phe très-exercé. J£h bien! M. G. 

<^'k isiii^plicité de, nou9 présenter ce^ mêmes Monita 

. conime uu témo^gnagç terrible co|it|'e ji.es Jésuites. C'est 
iiV4fc la niépii? bonne fei que l'^uieur v^ puiser des 
upuB^cdotes oiv4^^ àjssertions dansi-ou^vrage de l'eu Âi- 
goaii» ^ur Vétftt^i^es protestons en France, 1 8 18, iu'-^*- 9 

* da|i9 les Mém(^res de Gorauî, û^nfky Histoire générale 
des Jésuites, par Coud rettej*d ans V Histoire de fingui' 



sifion d'Espagne^ par Ll6renle, €t dans d'autres ou- 
vrages aussi décriôdités. Comment un.écrivaîn gui se 
risprcte iin peu va-t-11 fouiller dans de si méprisable» 
écrits, et coTuhicnt ne pas voir qu'où s'ôtetôute au- 
torité en s appuyant de tels témViguages? H y a chez 
M. Grégoire nue affectation manifeste à puiser aux 
sources les plus suspeclçs, et à invoquer les gens lés 
plus coriuus par leur dévoûmenjt à uù parti. Les écri- 
vains protestahs on jansénistes, des philosophes, des^ 
révolutionnaires, des ennemis du saint Siège, tels sont 
G<:'u« qu'il cite le plus volontiers; c'est-à-dtre quci, pour 
iugcr le clergé^ il a recours à ceux qui détestent et qui 
calomnient le clergé; c'est faire pku^e à la ïolsde dis- 
^ cernemeiik, de mesure et d'équilé. 

Il n'est pas étonnant q :i'a vec un choix de pareilles au- 
torités, M. Grégoire ait paru si souvent vouloir faire 
«ne satire. Un livre composé avec des libelles devoit en 
conserver uq peu rérapreinte. L'auteur senible avoir 
pris plaisir à peindre les prêtres sous' des couleurs 
igiiotles ou flétrissantes; à ses yeiix, les conféssetii-s des 
voh soiil presque tous des hommçs, foîBles ou pusîlk- 
nimes, ou dès inlrigan^, ou dès adulateurs, ou desegcns 
de partis. Il les rend respoiivables de tout ce qu a fait 
le souverain dont ils dirigeoient la conscience. Ainsi 
• c'est la faute du Père Edmond Au gersî IJenri 111 n'a- 
voit pas une dévotion mieux entendue^ Le Père Cot-- 
ton, confesseur dé Henri IV, étoit un prédicateur es- 
tiiiié, un conlrbversisté habile, un auteur et un tliéo- 
logleii exercé; niais îl étoit Jésuite, et alorsM.tJrégpirc 
n'a pu en conscience le louer, et il n'est pas éloigna de 
"croire que' lé coufesseifl''é1oit c^^nlpHce de Ravàîllac^ 
c'élôlt, àii-W^Yopinion publique .fin vérité, peut-on 
écrire dé pareilles sottises, et appeler ce^a de l 'histoire? 
. De même, sûr les confi-sseurs de X^quîs XIII, îl àccu-eille 
les anecdotes lés plus suspectes répandues dansées 
éeiitis «ans aulbritç. Il w veut 'surtout au» Y:onfesseur« 



de Louis Xiy, et il les met toiir à four^ii^ la'sellHte, 
Quels ténx'oigflages iavoque-t-il contre eu?t? les^ Mé-*' 
moires de PoïtrRoyal', les léltres d'Aynauld',, cellosP^ 
de Qnesnel et autres soui*ces tout aussi »urcs/ Mais il 
couiond. perpétuellement les hommes et les temps^ pax» 
eirtîiaplé^, il dit, p: 365 : «Le» demî-conTei^sionselles* 
sacrilèges vont ensemble; le Père La Cbaise cmfgtioitl 
sans doute d'user son crédit et celui de la société en 
s'arraant de fermeté, comnio sbn devoir Tcxî^eôit , ' 
contre les désordres habituels de son pénitent. M**. d« • 
Maintei^oii et le cardinal de NoaiHes , indignés de cette * 
connivence du Pdre La Chaise, entreprirent sans sufc- 
cès de le déplacer..,,., » Si Ri, de NoaiJles et ]\1|"*".'de^ 
Maîntfnon se i^éunivent* p^ur fai^. renvoyer le Pérè 
La Chacse, ce ne put être sans doute ffu'aprè's i6gf5, an-; 
née où M, dejîoaijles devint archevêofue- de Paris. Or 
depuis long'temp'la vie'de;Louis XIV étoit régulière. »: 
M"**, de Montespan avoit quitté, la conr eil 1687, ^'* '®- 
scandafle deses liaisons avec \'e Roi av6it cessé même' 
quelques années auparavant. Elle avèit perdu tbirt' 
crédit auprès dij moiiarqu^ ,' qui ne pou voit plus sduf-V 
IVîr ses hauteurs ef ses capricts.Le mariage de L ours "^ 
avec M**. de^Maîntenon avoit ôté<çélébré en i683'se^* 
Joù les uns j,- en 1 685 suivant les autres, et depuis cette v 
époque la marquise de Montespan cloit sans aucune 
faveur;' Le Père La "Cljaise he pouvoit donc depuis* 
cette époque être accusé d'aUeune co««iVtf»ce^ et on 
ne pouvoit diretjuMoî^s les,^t^^€^rrf>^5' du Roî fuà$ent^ 
liabiûiets, puist|u*it ejst certain qu'il neût poiii^t de 
maîtresse après M"**, de Monlespfm', La supposition/ 
de M. Grég^oire est âonc toute gvatmte, et les repro- * 
cheîî qu'il l'ait au Père La Chaise ne sont point àppfi-V 
cailles au temps ou M. de îVpailie^j qui ne fut cardinal ' 
qu'en î^'oo, avoit.c^utJqne crédit a la cour. ; '♦ 

* L'auteur rarî'piorte'SéHeusement le- dfst^wsrid t 

que le P&rè Ea Cliatsc i#ifcnii*ïmt tinfr;*dit*on/à Lou'rs XJ Y,'' 



Le Jésuite; pour ^agngerle Prinoèà jp^iuisiv un écm^^ 
ïesçeui* dans la «ôciélé/liûaiouU ; CM n*fi!i Jl^WnoH 
jMs répondre daHs une disgrâce ^ et tuijfpqu\>fl/si cpuff: 
est bientQf fak. Veîlà sans doute u,i]i..p]aj^îi^| ina^i# 
d'engager Louis XIV à prendreuxi conl'çs^eiir j^^uH.^î* 
ç'eit comitae al le Père La Qwiîi^e .J^i eût dil, : Si^c^ 
prenez de grâce un' confesseur parmi, nçu^; u^r^ans 
cela nous sommet gens à vous assassinera Coi^îep .i|fi 
tel propos' esl eaf(9geai>ty et quel prlnc^ poui-i^il .ré- 
sister à tinv prièce si aîagiable Hît à aiii procédé si (dé- 
licat? Que Duclos, qitî, je croi^, $, débiii^ ^f,,^rçmi<:r 
cette iiuecdote.» Tait cOnsiguée dai^s ^ts 3féfnoify:.%, elli» 
nâest.pas plus absurde et pins méchante qii^ ^i4 d'»u- 
^Ire^ qu'il a imaginées pjuar touri^er eu. ricJii^ule l^s 
^rétr^ et noircir les Jésuites^ Mais qu'on, V4çiiièe,.api:ès 
soi9(«iiite ans| inèpéler eett«^(>t40 cfiloin^iey»c'e^t ç^ i|a« 
l'esprit de parti peut )ieul«9piiquçr>^De bçpue (ol, qui 
peui croire que le Pèr« La CbaisiQ i\i en.^nn \e\\i^^4é~e 
lie àa société? Le Péi« La Gbaise ét^ijt bpu booitui^iei 
bouline d'esj)rit> distini tous^les ]Vlé9i9irqf Au.I<b](|ij^ j 
comment Un seroît-il imb«iIi d^A^^ l^*id^jB|, j^^ 
Louis XIY à donner sa 4ï<Ml6aitiC« ^ui,ié^iip,s^fÊfjui 
djre qae sauis cela ils paurnoieuit bîe^ i'a^spssitu^i*?. il 
aurpit felltt pour cela que le Père LaCh^isfi.et Lqi^i^XIV 
lussent tQulwHfatt Tous. J$m vérité , \^$, fa|si^^rs.cil*au4^- 
dotes se i^noqueui de nous avec 4e ps^ils coot/^s. 

M. Grégoire malts^inle e«c#ve j^i^ L^tellipi» que 
La Chaise 9 et s*étonue qu-on lui. t^i^ ^^ m^ijle de 
s'être contenté d ntiè voiture i^de^X ci^9!^fiiicf est^^e 
qu'il fturôrt voi|lu que le conlessein' s^ rendit à' pied 
iÎj; Paris à Versailles^ qnaud ilétoit appfJé aup^èidiu 
Rot? 11, répète contre Lctellier toi|teS;le9 accusations 
des jansénistes, et toutes les sottes .liistoir<^.(]f)| tr^titent 
depuis cent ans dans les é4irits d<{ ce partit ^ Ji^.m^Ls en 
fait qu'il n y a pas une de cc^ histoires qui pÂl 'sôuteojir 
«A eaiaiaen un p^t^sériofXj si on viNiloit ioa» discuter 



fKomme uoiia hvoiyb VTtscutc tout à TkQure le mol af- 
Ift^buc «a père l.«i Chaise» Mais M. Grégoire ne discute 
^rt-t^ ; il fntnsse leé propos le.^phiti ridi<;ul«6 et lf*.s àor 
T.*aWi60» les plus invraiscmlilalxlels, et il copie sons fa- ' 
Ton tout ce que lc.<( ennemis de&Jèsui.te^/ont écrit de 
|ilii8 amer contre lusnèîété. Il croît prui-étrr avoir 
AYicmtré èeaiiooYfp d'émcltiion ^ |iaroe qu'il cite sans 
resse, et il S|?lrdttWX|a*avec ioiites srs it*chfrclics il 
lgno^e\ les foils ^oi' dévoient le plus rntrcr dans son 
livre. EifprTjMif'^uJ^î^rtJ La Ruiî, confr5;seiir du dnè 
^e ^^iHrjirogne, it' diVclai^e n'avoir j^at trouve le noifi 
«ie <}|*Im i^ui le précéda dans cet emplo^i. II ii'éût pas 
êependatH ^té iHfBc^ks de siivôrr que le Père Le Valois 
iut confesseur des trois ii^uncs princes jùaqu'à sa m'ort, 

Oor'ajir^goroft beatiéoitp'cet onvra^^si on tn ètoit 
ies dîg^re^i<»ns.'ll-y a'-det diapilres entiers bà Fauteuil 
iwî l^rle point du suf*!,- et d'antres où il en. parle A 
peiné ^ Vo^ox,' entr antre», celirr ^ui a pour titre; 
'Ohs?tvatious iur Us crimes' politiques. i... L'auteur y 
dé|)loîéson aMipatbic pourléis coars, ct'y gourmande 
îévèremcnl' les rois e't ieiirs miiirstrei^^ll ^c'tmtne «n# 
?^des^ mintities >ci négKg4» jf^esiïci^^ il n'a point 

^ ^'parler ^dii pleirv H sag«^£uiùis dc4Grrcn^dfi,qùi fut cîn* 
, lèsstWh de Charles W Le:trait que l'on raconte diî:\e 
Vertueux et* toiànl Doniinicnin' rst lucn 'digne ci*un 
^ tiomotke si attaché k scs^devoîrs^ nu prétend què^ con- 
fessant ce prio'ce, il loi cdJt:./^'oiw *vcnez (V^accuser les 
pétries de Chartes-^ atmsea.maitUenimt eeux de Tem^ 
pertiur^ ttiOt d'uî^ grand sens, et qui offre à lui «euL 
plu» â'intér:H que cette foifle<ranecdotes que M. Gré- 
_g43îre a cmrtVu's atr bcruC le< mues des ^'lUli'es^. A quel 
propèfs nbiis' parler (ttî'^emicnt' des catholiques 3 An- 
glet^ric ei'flf M. Millier? Qticjl rappoj't cola pêut-îl 
%v.oir ayec rUisK^ire des.coplesseu^s. de^^rôîs? A quoi 
bon sùrlotti rc\énir si spuvC'Ai surlc «cgrmçol de 1791, 



#- 



' ..(iSaè,) : ' . ' - 
tfel siir réalise constitatio-nnelle ? L«utetir sent donc.l^ 
-iiesoin jle faire son ap^lagie,» et il y revient méoie 
Jorsqtie son sujet Ty Tamène le moinà. Peqiioi sVvîs*?- 
t^îl aussi de vouloii: redriesçrl' AJ* de Bausset? Il s'c- 
tonne tji^e cje prélat n'ait pas dît \ti nom de Tévêquc 
deJNeustadt qtti eut des. cenférenices avec les lutbé- 
ricss siu- la réunion des deux églises, et ïl nous ren* 
^oie à Vilistoire d^ Èossuet, A^yràmlN y poge i.5.p% Or 
précisém«*ut dans ee toin^, à c'eltte pi«ge, dans la se*- 
«onde édition ûe son flïsfoirej rillu6<i*e auteur -a donné 
Je nom de l'évéquc de Meustadty et y ujoitU une petite 

' notice sur ce prélat. , ' - 

' On a dit y eve^ raison y que nul ouvrage n etolt plus 
propre à, dégoûter de 1« coitfession que cette Histoire, 
des confesseurs des rois; il semble que rauteiir^aît 
voulu loiirnir des armes à Tincrédulite, et dès pré- 
textes à ceux qu effraie une pratique commandée pat* 
rEglîse. Il raconte tant d'anecdotes peu édifiantes et 
peu honorables; il se récrie si bien* sur la foiblessë 
des confesseurs des iiDis, sur Tadulatif^n des uns, sui* 
1^ dureté des autres > sur ki connivence de oeux-ci 9 fmr 
l'ignorante de ceux^-là, qu« la. çoncJusien.jqueu ti^e- 
roient beaucoup de lecteurs, «'est qu'il vaut ntrieox n«* 
pos recburir au ministère des pi'é très» Tel sera feré* 
sultat de ce livre pour lîeux qui auront fil bônjlé de 
croire tout ce qhe leur conte M. Gréfjoiixi. Combien 
la religion lui a d'obligations poBi* ce soin qii'il pit^^d . 

, d éloigner les tbi'é tiens d'une pratique pénible! Celi 
n'est-il. pas lout-à-fait épiscopal? . 

— r ' ' • '^'ii '1 yr .-• I — : ^-^ c— ■ 



j ^NOUVELLES ECCLÉSIASTIQCES. 

noKE. Le diinandie 26 juin, le saint Père, accompagné 

'âfi sa cour, vîsilâ successivement quatre églises poùi' g^gi*^»' 

Je jubilé. S. S. enlencht la me^se dans la première, et fil sa 

jH^ere dans les ttoîs-âalres.* Le lèntletoaîn^ elfe vis^'ta l'église 

'de fra^inte^^MaWe ih f^ùa laté. > . > . * . » . ' 



'. , - / ^*7 ) - ; 

-*— • Le sàînt iPëre a jdoriné récent ioenj «lîe nouvelle preuve 
^ de sa sollicitude pour le bien de sps sujets et cle sa vigilance , 
sur les diverses parties de Txidfryfïislraiiofi. [^ 28 juin, S- S. 
a fait à l.'iriiprovisie une auire visite àH'bèpitâi du S4iril-Es-^ ■ 
prit; elle y est arrivée a cleun heures après ininuil, a .par- 
couru les salles, a consoJé plusieurs infirmes, a donner la bé,7 
«^di^ioti inurpcttlo mof^is^k un irjonb<Hid> et a voulu goû- 
ter du bouillon dans le verr^ même des iiyalad^^s. Le saint 
P^re est reiotir né ensuite au Vatican; , « 

— ^Lè mardi, veille de la fête des saînis aipiStrrs, [.con=XIt 
;se rendit en grande pompe à Téglise Saini-Pierre* et entonna 
lés vêpres solennelles, après lesquelles se At la bénédiction 
<Ï€3 palitum-. Le lendemain . S; S. céléhrà pontificalement la 
inéssc sur Tautel papal, assistée des cardinaux et prelattj ^ 
elfe donna ensuite ïa bénédiction du haut de l'a galerie. Oi| 
a voit exposé les reliques des apôtres. Les édifices et palaif 
.furenri illuminés, et on ilira la girandole du château ^aîlit- 
Ange, Le jour et la veille, la chambre apostolique reçut léi. 
tribuls dus à l'Eglise romaine, et le Pape renouvela lesprQ- 
testations pouf ceux qui n*ont pas élé présentés.' 

-^La confrérie des écoles pies de Frascati, instituée, en-. 
1625^ par saint Joseph Casalanz, est venue k Rome, le 25 
j.ain, |>ohr gagtier le jubilé. Elle a fait sa procession avec 
beaucoup de pompe^ .accompagnée d^autrps confréries. M. le 
cardius^l Ziirlji. y assistott ÇQ^ioie protecteur de la congrégai- 
lioD des 4;coles pies, ' , . . 

— Le 39 juin i est m^ort M. Charles Zren , palrfce vénihen , 
archevêque de Chalcédoine et secrétaire de là congrégation 
des évêques et des réguRers; Il avoii été désigné, en 1817, 
popr alier eh Eraiïbe, tomme nàntè ej^oâtom^e;' mais cette 
nomination fût révo«juée, - 

< PajiU. Une Bàesiire importante, et féclam.ée d^iuis long- 
temps par les besoins de la religion , vient d'être prise par le 
gouvernement; Un corps illustre en France par son ancien»» 
neté et ses services» qui eut le premier rhonneur de com-^ . 
battre le protestantisme naissant, et qui , dans le siècle der- 
jiéer, s'efforça d'opposeï; une digu^aun prô'grèsde l'incrédulité^ 
ufi Qorps qui a 4onné i la France de sainte évêques ,. de zélés • 
.pasteurs, d^f docteurs habiles, va enlin s;j>rtir de »^9 ruines. 
^Pidûs nous contenterons de donner anîeurd'hui le texte des 
.deux ordODiienGes royales^ datées da 2o4uinct ^t contre- 



■(,5a» ) ■ ■ ■■ - • 

jbigtiie^ «le M. Tév^iipe «(VeraiàpoÇi, et jieîis l}oétenié»v9e«- 
lèmenl qiie îe rétobl^îfseiiieiit oe la Sof bonoe ëioU plus ncces* 
•Aire qoe jamtU au iiiilieu de^^cet ipam'aiiet doctrines ^oâ pul« 
talen